Le temps qu’il fait aux USA, et bientôt chez-nous...
Mutation du virus H1N1, vous allez tous crever…
dimanche 29 novembre 2009
par
Archétype
(Source : Agoravox)
Il y a une semaine, les médias annonçaient une mutation du virus H1N1 en Norvège. Trois cas décelés. Voilà maintenant que l’InVS annonce également le décès de deux Français porteurs du virus H1N1 muté, le même qu’en Norvège paraît-il. Du coup, une panique se dessine, enfin, tout dépend, c’est vite dit. Dieu merci, les Français sont assez éclairés pour ne pas céder à la peur mais suffisamment inquiets pour se précipiter dans les centres de vaccination. Au point que la ministre Bachelot en appelle au sens civique. Faites-vous vacciner mais dans le calme et le bon ordre, les femmes et les enfants d’abord… Je voulais dire, les personnes prioritaires d’abord !
Un analyste détaché de la question observe le déroulement de cette pandémie grippale. Il réfléchit un peu et se dit que ces histoires de mutation arrivent au bon moment, servant d’adjuvant émotionnel pour renforcer la prise de conscience des patients et les conduire vers les centres de vaccination, un adjuvant qui s’ajoute au données statistiques des décès que les autorités présentent sous un angle, disons, un peu affolant. Augmentation de 80 % des décès en Europe. On passe de 60 à 70, ou 80 en France Au vu des tendances, la grippe fera moins de morts que sur la route mais elle fera plus de peur. Ne voyez pas d’ironie dans ces propos mais juste une interrogation. Ces mutations étaient connues depuis plus d’un mois mais nul n’en avait parlé. L’InVS vient de sortir l’information sans aucune précision mais en indiquant que le lien entre la mutation et le décès n’était en aucune manière établi. Un détail important en effet, mais que les médias de masse que sont Le Monde, Le Figaro ou Libé se sont bien employés à occulter. Finalement, Yahoo s’est révélé bien plus sérieux dans son traitement de l’information que tous ces grands journaux, signalant du reste que les décès notifiés incluent des cas probables. Le mieux est de s’en amuser. Au bout du compte, nous allons tous crever. C’est pour cela que le moral des ménages remonte et que la consommation repart, les achats représentant la dernière cigarette des condamnés que nous sommes. Mais le scénario ne se passera pas ainsi. Nous allons vivre, alors pourquoi pas tenter de le faire intelligemment et de mettre un peu de raison dans cette panique organisée par les experts... suite sur :
http://www.newsoftomorrow.org/spip.php?article6892
lundi 26 octobre 2009 par Archétype
(Source : Traduction, Prison Planet)
Le Président Obama déclare l’urgence nationale, concernant la pandémie de grippe porcine, pourquoi ?
Mike Adams – NaturalNews - October 24, 2009
Selon le CDC, le pic d’infection d’infection de grippe porcine a déjà atteint son pic, et la pandémie est sur le point de disparaître. Le pic de l’infection a eu lieu mi-Octobre, où un enfant sur cinq des États-Unis a eu la grippe, explique la CDC. Sur près de 14.000 cas suspects de grippe testé au cours de la semaine du 10 Octobre 2009, 99,6% correspondaient à le grippe A, et la grande majorité de ceux qui ont été confirmés étaient des infections H1N1 de la grippe porcine. (http://www.cdc.gov/flu/weekly/) Vos droits en tant qu’américains ne sont plus reconnus, en vertu de la déclaration d’urgence nationale.
Même si la pandémie H1N1 semble avoir atteint son pic et décroît, le président américain Barack Obama a déclaré l’urgence nationale concernant l’infection de grippe porcine. Que cache cette déclaration ? Selon la Maison Blanche, c’est pour « aider les hôpitaux à mieux gérer la forte augmentation des patients », en leur permettant de contourner certaines lois fédérales.
Les pouvoirs d’urgence suppriment la Déclaration des droits
C’est l’explication officielle, mais le véritable ordre du jour, derrière cette déclaration, semble être beaucoup plus sinistre. Déclarer une situation d’urgence nationale, donne immédiatement aux autorités fédérales de très grands pouvoirs, qu’elles peuvent faire exécuter par des hommes armés :
• Le pouvoir de rendre obligatoire la vaccination contre la grippe porcine, à toute la population.
• Le pouvoir d’arrestation, mise en quarantaine ou le « transport forcé » de toute personne qui refuse la vaccination.
• Le pouvoir de mettre en quarantaine une ville entière et mettre fin à toutes déplacements dans ou hors de la ville.
• Le pouvoir d’entrer dans n’importe quelle maison ou lieu, sans mandat de perquisition et de détruire les biens ou les structures considérées comme une menace pour la santé publique.
• L’annulation de la « Déclaration de vos droits » (droit à une procédure régulière, [...], de garder le silence pour éviter une auto-inculpation, sont nulles et de nul effet en vertu d’une déclaration présidentielle d’urgence nationale.
Rien de tout cela ne signifie que des agents fédéraux vont forcément faire du porte à porte, accompagnés par des hommes armés et arrêter les gens qui refusent de se faire vacciner, mais ils le peuvent. Vos droits en tant américains ne sont plus reconnus en vertu de cette déclaration d’urgence nationale... suite sur :
http://www.newsoftomorrow.org/spip.php?article6647
http://www.cdc.gov/flu/weekly/
Mutation H1N1 : l’insoutenable légèreté informative des autorités médicales
Nouvel effet de manche de l’OMS. Dans son communiqué du 27 novembre, l’organisation indique, avec le souci bien visible de noyer tous les détails, que la mutation D222G (qui est la D225G dans la numérotation H3) « a été détectée sporadiquement dans des virus de plusieurs autres pays depuis avril ». Une première reconnaissance officielle qui ne figurait pas dans leurs précédents rapports, l’OMS admet implicitement les lacunes de ses informations, ou, plutôt, sa désinformation.
Chez nous, les autorités médicales suivent la même escroquerie ; la même « mutation 222 » identique à celles reportées en Norvège a été détectée en France sur un prélèvement d’un patient décédé en septembre, selon le Dr Françoise Weber. Un retard expliqué par un travail d’identification « beaucoup plus long ». Il aura fallu que la population française attende 2 mois, à l’annonce de l’INVS le 27 novembre (même jour que le communiqué de l’OMS, quel synchronisme) pour savoir que le « 222 » (222 : noter l’approximation de l’information, là où Recombinomics emploie le très précis D225G), c’est-à-dire le D225G, était présent sur le territoire.
Un phénomène minimisé par la directrice de l’InVS : « La découverte de ces mutations entraîne chez nous une très grande vigilance, mais on ne peut pas encore parler d’inquiétude particulière ». Mais mieux vaut être prudent. Ces 2 annonces tombant tout pile au moment du lancement de la campagne de vaccination auprès des écoles, collèges, lycées, et auprès de la population standard. Quelle chance, « Les trois spécialistes s’accordent à dire que les vaccins restent efficaces contre le virus muté » et « C’est une raison supplémentaire pour se faire vacciner rapidement avant que ce virus supplémentaire ne trouve le moyen de s’échapper et de devenir plus invasif », selon le Pr Hannoun.
Y a-t-il vraiment lieu de ne pas avoir « d’inquiétude particulière » ? Ce qui n’apparaît nulle part dans les médias français, c’est que, en France, le virus muté H1N1 D225G est le même que celui se propage en Ukraine pour aboutir à « la destruction totale des poumons ». Mais les ennuis ne s’arrêtent pas là. Outre que, selon le Dr Niman (voir son document de référence, publié par l’american society of microbiology), le vaccin actuel serait inutile contre cette mutation, le centre londonien de l’OMS, Mill Hill, vient de cataloguer la mutation ukrainienne comme un « réacteur faible ». Selon Niman, « cela devrait tomber dans la catégorie des nouvelles extrêmement mauvaises. Cela signifie que non seulement le D225G dirige le H1N1 vers les poumons, mais il permet au virus d’échapper à la fois à la réponse immunitaire naturelle et au vaccin ».
Un scandale, selon le scientifique dissident : « La traduction ci-dessus provient d’une nouvelle en France à propos de la découverte de D225G chez deux cas mortels de France, dont l’un d’entre eux était également résistant au Tamiflu. Étant donné l’incapacité de l’OMS de divulguer le statut de "réacteur faible" du H1N1 en Ukraine comportant D225G, des reportages de presse diffusent la mauvaise information, indiquant que l’activité du vaccin n’est pas affectée par D225G ». On appréciera par ailleurs dans son article que la propagation du D225G est probablement sous-estimée, vu que les échantillons d’analyse sont prélevés dans la trachée et non dans les poumons.
Mais dans quelle mesure le mutant échappe-t-il à la machine immunitaire ? Dans l’analyse d’une interview radiophonique de Niman, un intervenant demande :
« - Partant du principe que le vaccin ne touche pas le virus avec le D225G, le vaccin fournirait-il paradoxalement un avantage évolutif pour la variante D225G ?
- Niman : Le D225G échappe à la réponse immunitaire (naturelle et vaccinale), donc oui, vous avez absolument raison de dire que le vaccin (et l’immunité par ceux déjà infectés) sera l’objet d’une sélection pour le D225G, donc des millions qui ont été déjà infectés seront à un niveau de risque accru pour le D225G »
En clair : le vaccin favorise la propagation du D225G
Certains
experts, sentant peut-être le vent tourner, commencent à jouer la
prudence et prennent leur distance avec l’OMS. Dans un article du New
York Times, le Dr Fukuda estime que « les scientifiques de l’OMS
n’étaient pas sûrs du niveau de menace posé par une mutation séparée
qui aide le H1N1 à atteindre les poumons. Les experts ont encore besoin
de voir si la mutation devient plus commune ». Traduction, très
décevante venant de l’immaculée science médiacale : « Faut voir ». Par
ailleurs, « un cas isolé en Ukraine avec une mutation a changé de telle
manière que la vaccination contre la grippe A ne l’aurait pas bien
protégé », avance timidement le laboratoire médical national anglais.
Les rats se préparent-ils une passerelle pour quitter l’idyllique
barque OMSienne ?
Source ALTER INFO ( merci à eux pour cette information vitale pour la préservation de notre santé )
LIENS :
http://www.who.int/csr/disease/swineflu/laboratory27_11_2009/en
http://www.recombinomics.com/News/11270904/D225G_H274Y_France.html
http://www.recombinomics.com/News/11240903/Ukraine_397.html
http://jvi.asm.org/cgi/reprint/JVI.02106-09v1.pdf
http://fluboard.rhizalabs.com/forum/viewtopic.php?f=5&t=3389&start=0
http://www.zonegrippeaviaire.com/showthread.php?t=2423&page=34
http://fluboard.rhizalabs.com/forum/viewtopic.php?f=5&t=3390&start=0
http://www.nytimes.com/2009/11/28/health/28flu.html?_r=2
" Si le Virus A/H1N1 mute ... "
ou l'escroquerie à l'échelle planétaire
par Marc Zafran ( Martin Winckler ) médecin-écrivain
Alors même que les évidences épidémiologiques de bénignité de la grippe A H1N1 s’accumulent (et que les médecins espagnols et britanniques rassurent leurs populations respectives) l’argument numéro 1 invoqué par les tenants de la vaccination de masse est « la possibilité d’une mutation du virus ». Or, cette éventualité n’est pas seulement scientifiquement improbable, elle est aussi le principal argument qui disqualifie la vaccination : contre un virus mutant, un vaccin ne sert à rien. Démontage d’une escroquerie planétaire.
Les relevés épidémiologiques le montrent (y compris dans les rapports de l’OMS, qui est tout de même l’institution qui a tiré la sonnette d’alarme), la pandémie de A H1N1 n’est pas du tout aussi catastrophique qu’on a pu l’annoncer, alors même que le virus semble plus contagieux puisqu’il se transmet même quand il fait chaud. Plus contagieux, mais moins dangereux.
Dans l’hémisphère sud, où la santé de la population est proportionnellement plus précaire que dans l’hémisphère nord, la mortalité est inférieure à celle d’une grippe saisonnière habituelle. De plus, comme l’OMS ne demande plus de confirmer les cas de grippe « puisqu’il y en a trop », on est en droit de penser que le nombre de personnes atteintes par la grippe est bien plus grand qu’estimé, mais comme le nombre de morts attribué au virus (un mort, ça se comptabilise) est faible, la proportion de décès par rapport au nombre de personnes touchées est donc probablement encore plus faible qu’on ne l’estime actuellement.
On est donc en droit de penser que 1° il n’a pas de raison de provoquer plus de décès dans les pays du Nord, dont la population est en meilleure santé que celle du Sud. 2° comme il est très contagieux et qu’il y a déjà des foyers épidémiques en Europe, d’ici quelques semaines il y aura de plus en plus de personnes déjà immunisées (et toujours vivantes) qui agiront comme des barrières pour protéger les autres. Avant même que le climat hivernal ne s’installe. On peut s’attendre donc à ce que la « grande épidémie » n’ait pas lieu...
Arguments scientifiquement incohérents
Cependant, dans les pays développés comme la France, qui ont commandé des millions de vaccins on continue à répandre des messages terroristes pour inciter les populations à se vacciner.
Les arguments ? « le virus A H1N1 touche des strates de la population que le virus A H3N2 (habituel) ne touche pas : les jeunes adolescents et adultes » ; c’est vrai, apparemment, mais ça ne le rend pas plus grave, d’ailleurs parmi les décès, on trouve surtout des patients immunodéprimés ou très malades qui sont très jeunes ou très âgés, et non des jeunes adultes ; la grippe touche les jeunes adultes, mais elle ne les tue pas comme s’il s’agissait d’une méningite cérébrospinale ; à ma connaissance, les vacanciers touchés dans des colonies de vacances en Isère, cet été, ont guéri en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire...
« le virus AH1N1 touche les femmes enceintes » : c’est vrai, mais l’autre aussi ; et c’est bien connu : les femmes enceintes sont en état de « tolérance immunitaire » vis à vis de leur foetus, ce qui les rend un peu plus sentibles aux virus qu’en temps normal ; rien de nouveau, donc
« le tamiflu n’est pas constamment efficace » : c’est vrai, et on le sait depuis longtemps, car AUCUN médicament ne peut être constamment efficace sur quoi que ce soit (tout simplement parce qu’un médicament n’a pas le même métabolisme chez tous les individus, pour des raisons génétiques, et parce que des résistances surviennent pour tous les anti-infectieux, qui « sélectionnent » des germes résistants) ; cela dit, ce n’est pas nouveau, car l’efficacité du Tamiflu est toute théorique : il est censé raccourcir la durée et atténuer la gravité de la grippe s’il est pris dès les premiers symptômes mais 1° il y a tout plein de maladies (du rhume à la bronchite saisonnière bénigne) qui commencent comme une grippe. 2° durée et gravité de la grippe sont variables d’une personne à une autre, il est donc impossible de vérifier que c’est le Tamiflu qui raccourcit les symptômes de la grippe, car toute expérimentation d’un antiviral sur une maladie de courte durée (huit jours) n’a aucune signification. En matière de maladies infectieuses virales, un vieil adage clinique dit : « un rhume mal soigné dure une semaine, un rhume bien soigné dure huit jours »...
Mais l’argument qui remporte le pompon de l’escroquerie est celui qui court avec le plus d’insistance en France quand on oppose à la vaccination de masse les objections qui précèdent. Cet argument proprement magique est celui-ci : « Et si le virus mute... ? »
Eh bien, le virus A H1N1 a déjà muté. C’est d’ailleurs en mutant qu’il est devenu plus contagieux et que l’épidémie a commencé. Mais cette mutation, qui lui a conféré une plus grande contagiosité, ne lui a pas conféré pour autant une plus grande dangerosité. Un virus a un seul but dans la vie : multiplier son ADN le plus vite possible pour survivre génétiquement, comme le font tous les êtres dotés d’un ADN. Or, un virus, c’est un ADN réduit à sa plus simple expression. Son but, ça n’est pas de rendre malade. Les symptômes de la maladie sont liées aux réactions de l’organisme destinées à éradiquer le virus : la fièvre, c’est le corps qui la produit pour empêcher le virus de se reproduire ; les courbatures, c’est la contraction intense des muscles pour produire de la fièvre ; la toux, c’est la réaction inflammatoire du nez, de la trachée et des bronches à l’entrée du virus dans les tissus respiratoires. Le virus, lui, il a intérêt à ce que le patient reste debout et le transmette dans ses gouttelettes de salive.
On comprend donc que pour qu’un virus soit très contagieux (par voie aérienne), il faut AUSSI qu’il soit relativement bénin. S’il est très dangereux, il risque en effet de tuer ses hôtes avant qu’ils ne l’aient transmis. Les virus les plus contagieux de la planète, ceux du rhume de cerveau, ne tuent personne...
« Bon, d’accord, admettons ! Mais quand même ! Et s’il mute de nouveau et devient dangereux cette fois-ci ??? On ne peut pas le savoir à l’avance !!! »
Ah, mais c’est là que l’escroquerie intellectuelle touche à son comble, comme vous allez le voir.
La phrase "Bon, mais s’il mute de nouveau ?" ne résiste pas à l’analyse rationnelle :
1° les mutations sont ce qui permet à un organisme de survivre ou le conduisent à disparaître ; virologiquement, biologiquement et épidémiologiquement parlant, il est peu probable que le virus A H1N1, qui a en quelque sorte « réussi son coup » et pris la place du AH3N2 au hit-parade des grippes grâce à une mutation qui le rend plus contagieux (mais moins dangereux) mute de nouveau pour devenir brusquement plus mortel (et donc moins contagieux) dans un délai très court. Rappelons qu’il n’avait pas muté depuis 1956...
2° par quel miracle muterait-il simplement en passant de l’hémisphère sud à l’hémisphère Nord ???? Pourquoi pas chaque semaine, pendant qu’on y est ?
Brusquement, l’OMS le déclare tout de go : "Le virus n’a pas muté"
Mais surtout, l’argument « Et si le virus mute de nouveau... » vient de montrer tout récemment son inanité (et son caractère de poudre aux yeux), grâce à un communiqué sybillin datant du 4 septembre : « D’après l’OMS, le virus a provoqué 2800 morts dans le monde [1] mais n’a pas muté. » (Vous trouverez ça partout.)
Cette nouvelle sybilline mais cruciale disqualifie complètement les discours terroristes mais montre aussi par la même occasion que leur seul but était de faire commander des vaccins en masse. « Vaccinez-vous, car le vaccin peut muter ! »
Car cet argument ne tient pas et n’a jamais tenu ; en effet pour qu’un vaccin soit efficace, il faut que le virus reste stable... On ne voit donc pas l’industrie se lancer dans la fabrication d’un vaccin contre un virus qui risque de muter d’une seconde à l’autre (ou d’un continent à l’autre)...
Quand je suis arrivé à Montréal et que j’ai pris une assurance pour mon logement, la préposée de la compagnie d’assurance m’a proposé un supplément « tremblement de terre ». Ca m’a fait éclater de rire. J’ai dit « Montréal n’est pas sur une zone sismique » [2]. Elle a dit « C’est vrai, mais on la propose quand même, c’est seulement 20 $ par an. » Je lui ai demandé si elle avait un supplément astéroïde... Elle n’en avait pas. Je n’ai pas pris le supplément tremblement de terre. Mes inquiétudes ont des limites.
Et bien, pour la grippe, on vous a fait le même coup, messieurs-dames les partisans d’une vaccination de masse !!!
On vous a incités à commander des vaccins en nombre incroyables, envers et contre l’évidence de la bénignité de la grippe A H1N1 telle qu’on l’observait, en direct, dans l’hémisphère sud, en vous disant « Ah, mais si le virus mute. » Et maintenant que les vaccins sont fabriqués et vont pouvoir être livrés, on vous envoie un message rassurant, via l’OMS en vous disant que le virus n’a pas muté.
Et c’est très important qu’on vous dise que le virus n’a pas muté. Parce que si on continue à vous effrayer avec le spectre d’une nouvelle mutation, vous risquez de vous rendre compte que le vaccin dont vous avez commandé des millions de doses, (et dont on commence à dire déjà que « une seule dose suffit »...)
si le virus mute,
ce vaccin...
il ne servira à rien !!!
Autrement dit : en agitant la peur d’un virus qui "pourrait" devenir dangereux, on vous a vendu un vaccin qui, si le virus était vraiment devenu dangereux ne vous aurait, de toute manière, pas protégés...
Il ne vous reste plus qu’un vaccin très coûteux, peut-être efficace(mais c’est pas sûr) contre un virus... bénin.
Notez bien que l’OMS a dit "Le virus n’a pas muté". Sous entendu "Pour le moment". Au printemps prochain, il sera toujours le temps de dire qu’il "a muté légèrement et qu’il faut fabriquer un NOUVEAU vaccin". C’est d’ailleurs ce que l’industrie fait depuis 30 ans avec le virus "A H3N2" pour justifier de vendre un nouveau vaccin chaque année (en laissant entendre que l’immunité acquise au contact du virus ne compte pas et que celle que conférait le vaccin de l’année précédente est désormais caduque...)
Ca me fait penser irrésistiblement aux élixirs de jouvence ou à faire pousser les cheveux que les charlatans vendent dans les westerns, avant de quitter la ville nuitamment pour ne pas se faire lyncher au petit matin quand les habitants auront découvert que c’est de l’eau sucrée.
Mais cette fois-ci, le charlatan est le consortium d’entreprises les plus riches au monde, et l’escroquerie est planétaire.
Article publié le 12 septembre 2009.
Lire aussi ce dernier développement en date
Un lecteur médecin m’écrit ceci :
"Je me devais de réagir à votre édito sur la vaccination de masse. J’apprécie votre travail habituellement, que ce soit en médecine ou en littérature, cependant, sur ce sujet-là, force m’est de constater que je ne suis pas du tout en accord avec votre position sur la grippe H1N1 et sa vaccination. Voici pourquoi.
Sur la bénignité de cette grippe, nous savons tous les deux que votre analyse est pertinente. La grippe saisonnière (qui n’est pas toujours une H3N2 au passage) tue bien plus de personnes que celle-ci dont on nous rabat sans cesse les exploits dans les médias. S’employer à rassurer et à former l’esprit critique des patients/citoyens est une bonne chose. Idem en ce qui concerne la pseudo-efficacité du Tamiflu. Par contre, voici ce qui me semble clocher dans votre argumentation : 1. vous affirmez qu’un virus contagieux est obligatoirement un virus bénin. Faux. Ebola ? Taux de contagiosité extrême, taux de mortalité quasi-inégalé. Alors bien sûr l’épidémie est généralement circonscrite car le virus n’a pas le temps de se transmettre à grande échelle dans les endroits reculés où il sévit (les victimes en succombent avant d’avoir parcouru les centaines de kilomètres qui permettraient au virus de contaminer de grands centres urbains). Mais je ne suis pas sûr que cela serait la même chose avec un cas autochtone à New York City par exemple...
Réponse de MW : Bien sûr, vous avez raison. SI le virus A/H1N1 était aussi mortel que le virus Ebola. Mais il ne l’est pas. Avec des si, on pourrait mettre New York en quarantaine. Statistiquement, la probabilité qu’un virus soit à la fois très contagieux et très mortel est faible. Et comme vous le dites très bien, sa mortalité limite l’extension de la contagion (c’est à ça que servent les quarantaines). En l’occurrence, plus le temps passe depuis le début de la pandémie et plus on voit que l’attitude qui consiste à envisager le pire scénario n’est pas la plus appropriée à une démarche de santé publique ; je vous renvoie à l’article du BMJ du 3 septembre dernier : Calibrated response to emerging infections, qui montre à quel point les agences internationales elles-mêmes sont en train de revoir leur vocabulaire. Parce qu’elles ont ouvert la boîte de Pandore et que l’industrie s’y est engouffrée avec l’aide des gouvernants ?
2. la mutation. Ce n’est pas ce que nous craignons. La mutation fait partie intégrante de la vie d’un virus. Le matériel génétique est infiniment plus simple dans ces organismes que dans les organismes eucaryotes. Ils mutent plus facilement et plus vite. Donc vous avez raison ce n’est pas la mutation qu’il faut craindre. Mais bien la "recombinaison". Par sa plasticité génétique, il est bien connu qu’un virus peut échanger du matériel génétique avec un autre virus au sein du même hôte. La proportion de gènes alors transformée change dramatiquement dans ce cas. Et les propriété de chacun des deux virus peuvent en faire émerger un troisième, qui n’aura alors pas les mêmes caractéristiques de bénignité et de contagiosité que ses "géniteurs". C’est ainsi que certains virus peuvent franchir la barrière d’espèce, par exemple... Ainsi donc vous confondez mutation et recombinaison. Ce n’est pas la même chose.
Réponse de MW : Vous avez raison. C’est un raccourci, et il est erroné. Dans les faits, ça revient à la même chose : une modification du virus qui le rende dangereux. Or, le A/H1N1 est déjà recombiné. Il aurait des fragments virals aviaires, porcin et humains. Est-ce qu’il est plus dangereux ? Non. Là encore, ce type de "menace" ne correspond pas à la réalité.
Il est donc clair pour moi que, au-delà de l’aspect de préparation que cette "pandémie" a pour les autorités sanitaires (préparation à la réaction à une émergence virale ou bactérienne de plus grande ampleur qui se produira statistiquement un jour... et en voyant la réaction des autorités on se dit qu’une autre préparation ne serait pas du luxe...), l’intérêt d’une vaccination de masse est de limiter la recombinaison du virus avec le H3N2 ou une autre souche, et d’en empêcher ainsi l’apparition d’une variante plus féroce. La Grippe Espagnole était aussi un variant H1N1, à la fois contagieuse et virulente... preuve donc que ça existe... Germain Huc, généraliste dans le Sud-Ouest"
MW : Bien sûr que ça existe, mais depuis 1918, aucune pandémie n’a été aussi mortelle... tout simplement parce que la population de la planète n’est pas du tout dans le même état sanitaire qu’en 1918. Voyez-vous, malgré les famines et les catastrophes et les maladies endémiques (VIH, Tuberculose, Paludisme, Choléra, etc.) qui font souffrir les pays émergents, si nous sommes aujourd’hui plus de 6 milliards, c’est bien parce que nous sommes plus résistants qu’il y a 100 ans. Rien n’indique que la grippe, une des maladies virales les moins agressives qui soient, y changera quelque chose de sitôt.
Un très bon article de synthèse, historique et pédagogique, a été posté sur le site du Nouvel Observateur. Il est plus nuancé que ma position (et très bien documenté) et s’il ne me convainc pas de la nécessité d’une vaccination généralisée (il ne la propose pas non plus) il devrait aussi alimenter votre réflexion de manière utile et non terroriste. Il prouve en tout cas qu’on peut parler à tous de manière intelligible, raisonnable et constructive.
Enfin, allez voir l’initiative qu’ont prise les médecins espagnols pour rassurer la population, arguments scientifiques en mains. Et demandez vous pourquoi les médecins français ne font pas de même.
[1] La grippe A H3N2 provoque plusieurs centaines de milliers de morts par an, je le rappelle
[2] (Note du 12 O9 09 : Apparemment, j’ai tort, comme le relèvent ce blog et les liens vers "Séismes Canada",
mais ça ne me fait pas changer d’avis pour autant. Je refuse absolument
de vivre dans l’angoisse permanente de "ce qui pourrait se passer si..."
Marc Zafran (Martin Winckler) est médecin et écrivain. ( merci à lui, information de vulgarisation pour le grand publique )
Source : MONDIALISATION.CA
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=16336