SAINT MICHEL : " ... REFLET DE DIEU ! " et COARAZE
Saint Michel : ‘ ..Reflet de Dieu !’
Rubrique de Thierry JAN
La
Basilique Saint Michel de Menton, fêtait ce dimanche son saint patron. Cette
église qui domine la vieille ville était décidemment trop étroite pour
accueillir les nombreux croyants venus assister au saint office présidé par le
père Préal, archiprêtre de saint Michel. Dans son homélie il soulignait le rôle
des anges, eux qui nous élèvent vers Dieu. Michel qui en hébreux veut
dire :’ qui est comme Dieu’ en est le reflet souligna l’archiprêtre.
Michel est aussi le saint patron de Menton et chaque année pour le dernier
dimanche de septembre, on le fête. Après la messe, la statue du saint était
menée en procession jusqu’au quai Bonaparte et l’esplanade Francis Palméro. Là
un déjeuner attendait les participants qui pour l’occasion avaient revêtu les
costumes traditionnels. Durant toute la journée des chants en mentonasque,
rythmaient les différentes cérémonies. La confrérie de l’Etiquette avait invité
celle du petit vin blanc et entre gens de Nogent sur Marne et de Menton, les
chants et le vin gommaient les distances. Le député maire de Menton après son
discours de bienvenu et de remerciement, récompensa de nombreux membre de la
Mentonaise, groupe créé voilà 65 ans qui anima par ses danses cette journée
ensoleillée. La seule victime de ces festivité, fut un bœuf de 850 kilos que se
partagèrent les émules de frère Jean et de Rabelais. Les festivités
s’achevèrent par l’intronisation des nouveaux membres de la confrérie de
l’étiquette et les échanges de présents entre Nogentois et Mentonais.
2 Photos Thierry JAN C. COPYRIGHTS - MENTON - Septembre 2010 -
Coaraze
On peut y découvrir des vestiges des XI° et XII° siècles, ce
qui permet d’affirmer que le village a un passé médiéval. Il suffit d’arpenter
ses ruelles étroites, empierrées et
encaissées, là où les maisons tendent à se rejoindre à leur sommet, pour s’en
convaincre.
Accroché sur son piton rocheux, à la porte des hautes cimes dont la
Rocassiera culminant à plus de 1500 mètres, Coaraze est considéré comme le
village du soleil. Il faut dire que ses très nombreux cadrans solaires ont
facilité cette appellation. Dans les années ‘60’ des artistes de renom comme,
Cocteau, Doukine, Mona Christie ou encore Valentin, ont réalisé des cadrans un
peu partout dans le village. Coaraze est d’ailleurs considéré comme le village
le plus ensoleillé de France. « On
ne demande jamais l’heure à Coaraze, d’ailleurs il n’y a pas d’horloger ici. Il
suffit de regarder une façade en observant l’ombre portée sur un chiffre
romain, pour déterminer l’heure solaire, la vraie, pas celle qui complètement
décalée, nous fait croire que l’on peut avancer le temps. » Coaraze a
ainsi son sage, son philosophe. Il est musicien et vient spontanément à votre
rencontre. Très vite on devient ami, mais il faut se séparer et le quitter,
afin de poursuivre notre visite.
On gravite à travers ses venelles, escaliers
qui nous mènent à son sommet, place du château, lequel a aujourd’hui disparu. Un jardin ceinture au nord est le
village. Le panorama nous laisse découvrir les sommets, la vallée du Paillon et
les forêts d’oliviers qui sont avec les châtaigniers la richesse de ce pays de
collines. C’est à la fin de l’hiver, en février qu’il faut venir contempler les
mimosas qui se parent de leurs robes d’or. Les façades en pierre ou aux
couleurs ocres, roses, ou pastels respectent cette tradition italienne, faite
de couleurs, de vie et de soleil. C’est un tableau impressionniste qui se
dresse devant le regard du visiteur.
L’église du XIV° siècle fut maintes fois
reconstruite, suite aux tremblements de terre et aux guerres. Sa
caractéristique la plus importante se trouve dans le nombre d’angelots qui la
décorent, veillant sur les fidèles. Il en a été compté 118. Une vierge à
l’enfant en marbre de 1600, constitue sa principale richesse. La chapelle saint
Sébastien de 1530, fut érigée afin de protéger le village des épidémies. La
peste était à cette époque un redoutable fléau, lequel arrivait à Nice par la
mer. Elle se situe d’ailleurs sur l’ancienne route de Nice ; Elle comporte
des fresques murales du XVI° relatant la vie du saint ainsi que des
saintes : Ursule et Lucie. Certaines fresques ont hélas été endommagées
par des restaurations maladroites du début du XX° siècle. La chapelle bleue est
consacrée à notre Dame des sept douleurs. Elle fut édifiée au XVII° siècle. Il
suffit de la voir pour comprendre son nom. Cet oratoire fut décoré en 1962
par Ponce de Leon. Ses fresques sont
une vie de Jésus. A son origine elle servait de lieu de recueillement pour les
habitants de Rocca-Sparviera qui se retrouvaient avec les Coaraziens pour y
prier.
On peut la visiter, il faut demander la clé à la mairie. Coaraze sera pour vous une étape hors du temps, un voyage au plus près d’hélios, lequel vous donnera l’heure, celle en ce moment de la méridienne. Mais le car nous attend et il nous faut déjà hélas redescendre à travers cette vallée, le temps d’un clin d’œil à Bendejun avant de quitter, en jurant d’y revenir, ce paradis.
Thierry JAN