BEATIFICATION JEAN PAUL II
BÉATIFICATION JEAN PAUL II
Reportage de notre envoyé spécial à ROME Thierry JAN
Le Saint Père Benoît XVI à la Basilique de Saint Pierre de ROME.
En ce dimanche 1er mai, était béatifié à Rome le Pape Jean Paul II. Il y a tout un symbole dans le choix de cette date. Ce jour signifie le début du mois de Marie, celle qui était tout pour le saint père, laquelle était gravée dans son blason avec ce M. La place saint Pierre, la « Via della Conciliazione », les abords du château saint Ange, tout était noir de monde. Les pèlerins agglutinés, à la limite du piétinement étaient dirigées vers cette espace sacré que le monde connaît, même s’il n’est jamais venu à Rome. C’est très difficile d’imaginer ces centaines de millier de personnes qui se dirigent toutes vers cet endroit, cette place qui sert de parvis à la basilique Saint Pierre.
Là où tout a commencé pour l’essor de la religion chrétienne dans le monde connu de l’époque. Le monde entier, en effet, se retrouve ici, expliquant la phrase : « Tous les chemins mènent à Rome ». L’office commençait avec l’apparition du saint père Benoît XVI qui rappelait la vie et le parcours vers le siège de Pierre, de Jean Paul II. Il y a plein de miracles sur cette place : la foule va et vient comme une vague incontrôlée et nul n’est piétiné.
Tout comme à Lourdes ou Fatima on y ressent un séisme intérieur qui vous régénère, vous purifie : oui tu es guéris, va et ne pèches plus, nous dirait le seigneur, toutes les langues de la terre communient à la même table et se comprennent, on est là, tous fils du même père. Jean Paul II nous exhortait à ne pas avoir peur, à oser. L’office se poursuivait, tandis que les pèlerins continuaient à pénétrer sur cette place qui les absorbait. Les drapeaux du monde entier et surtout de la Pologne, marquaient leur union avec ce pape qui était une star, leur star. Puis la messe achevée, les pèlerins que les autorités italiennes canalisaient tant bien que mal, quittaient le saint lieu et ce flot, six heures après la fin des cérémonies, se déversait toujours dans les rues romaines et sur les bords du Ténéré, se dirigeant vers la gare San Pietro, où des trains bondés les amenaient à Aurelia afin de retrouver leur car.
La béatification de Jean Paul II appartient à ces évènements inoubliables qui marquent une vie d’homme et la transcendent. Oui j’étais à Rome le 1er mai, pourra dire le pèlerin privilégié et une flamme brillera dans ses yeux, celle de ce feu qui s’allume dans les âmes, inexplicable et qui transcende certainement votre destinée. Jean Paul II fut le pape de la jeunesse et c’est merveilleux de voir ces jeunes italiens qui en pleine nuit au petit matin, vous offrent des collations et vont toute la journée aider et assister les près de deux millions de personnes présentent ce jour à Rome.
Cette jeunesse à la Foi ardente est un baume au cœur, celui de la renaissance de la Foi dans une société décomplexée d’être chrétienne et affirme haut et fort ses convictions. N’ayez pas peur nous disait Karol Wojtyla, lui qui a bravé deux totalitarismes profondément athées et a participé à leur chute, n’ayez pas peur et ouvrez vos frontières : « Aprite, aprite » nous dit-il encore aujourd’hui. Sachons donc l’écouter en ouvrant nos horizons et en dépouillant notre corps des oripeaux du matérialisme.
Cette béatification est :« le modeste grain de moutarde qui doit devenir l’arbre qui abritera tout les petits oiseaux, tous les fils de Dieu. » Merci Jean Paul II de nous avoir donné ce courage, celui d’ouvrir en grand nos portes et d’accueillir nos frères dispersés par la haine et la guerre. Merci Jean Paul II d’avoir fait tomber ce mur qui était la honte de l’Europe et maintenait sous le joug du matérialisme athée la moitié de ce continent. Merci Jean Paul II d’avoir bien expliqué aux tenants du capitalisme qu’il est lui aussi un mal en laissant sur le bord du chemin ceux qui n’ont pas réussit. Merci Jean Paul II de nous donner cette force invincible, celle de la Foi qui peut tout rendre possible.
Un voyage au cœur
de l’Italie ( suite )
On a quitté la France ce samedi avec un ciel hésitant. Ventimille, Bordighera, Ospedelatti, San Remo, Ces noms défilent devant nos yeux et évoquent des souvenirs, ceux d’une balade, d’une découverte ou encore du simple plaisir de déambuler dans les venelles étroites de ces villes italiennes. L’Italie est un musée à ciel ouvert disaient certains auteurs romantiques à une époque où ce pays n’existait pas, simple fiction d’intellectuels qui évoquaient à travers des poèmes et des romans le passé prestigieux de la péninsule. Nous arrivons à Imperia où le dôme de la basilique saint Maurice domine une colline.
La mer est étale et de rares traits blanchâtres trahissent le passage d’un navire. Cela fait bientôt deux heures que nous roulons et les chauffeurs se relayent un peu avant Albenga. Cette cité est chargée d’histoires, celle de l’antiquité, puis ce fut le moyen âge, la république de Gènes et aujourd’hui Albenga qui préserve son centre historique et le met en valeur. L’île de la Galinera se trouve à quelques encablures de la côte, elle fait songer à un roman de Stevenson, ronde, verdoyante et paraissant déserte. L’autocar continu, les jours sont déjà allongés et la lumière de l’astre diurne accentue en ce début de soirée les ombres, les contrastes et les formes sembles alors fantasmagoriques.
On ne traverse jamais Savone sans craindre que l’un de ces chariots chargé de charbons ne se déverse sur nous. La ville tout comme Gènes sa voisine est surtout industrieuse et de cheminées en cheminées on la délaisse poursuivant notre périple qui nous amène à la Superbe, capitale de la Ligurie, port imposant et semblant sans fin. Rapallo et Portofino sont l’évocation d’une aristocratie surannée qu’a remplacé la société du paraître, artificielle et malgré la beauté du golfe où se dressent à l’est les cinq terres, on s’en éloigne.
Le soir maintenant tombe avec une douce fraîcheur et Livourne puis La Spezia nous laissent, indifférents ou sourds on les ignore et sous les pins parasols nous nous arrêtons pour le dîner, chacun déballe ses victuailles, il y a ceux qui sont habitués et après une croix furtive tracée sur le pain, ils se restaurent. D’autres moins entraînés à cet exercice sont maladroits, renversent leur pichets, s’encombrent d’inutiles ustensiles pour se nourrir d’encas et de chips. On se retrouve en Toscane, dans ce verger, poumon vert de l’Italie avec ses collines vallonnées, au loin se dressent les ombres chinoises des montagnes de Carrare où l’on extrait ce noble matériaux qui fut de tout temps la pâte des grands artistes . Le voyage se poursuit et des noms apparaissent : Sienne, Florence, Lucca, Viareggio, ce sont autant d’occasions de se remémorer la riche histoire de la péninsule qui fut le berceau de la civilisation , déchirée par les rivalités des grandes familles.
On s’enfonce avec un ciel sans lune dans les profondeurs cotonneuses de la nuit. Les lumières qui surgissent au détours d’un virage, sont les témoins de la vie. On s’amuse alors à imaginer la scène qui se déroule dans cette maison perdue au milieu d’un champ, une fenêtre ouverte laisse deviner des ombres . La nuit est noire et profonde, on ne distingue rien, nulle étoile ne vient tracer un repaire dans ces espaces cérulés. Les arbres sont les géants menaçants du roi des Aulnes, avec leurs bras déformés. Nous sommes maintenant à moins de cinquante kilomètres de Rome. La nuit règne en maîtresse absolue, un léger vent nous caresse la nuque, Les chauffeurs profitent de cet ultime arrête pour s’étirer. Il est minuit et demi, cela fait neuf heures que nous avons quitté Nice.
Nous approchons de notre but, encore une heure avant de se retrouver dans la ville éternelle et de rendre hommage au Pape Jean Paul II qui doit être béatifié ce dimanche 1er mai 2011. Ce voyage au cœur de l’Italie aura réveillé du plus profond de notre être, des villes, des lieux, des faits et des anecdotes personnelles. Nous sommes maintenant aux abords du Vatican, malgré la nuit, il y a foule, tous attendent cette béatification. Certains prient ostensiblement, d’autres essayent de se reposer, on voit des jeunes préparer des banderoles où ils déclarent leur amour pour ce pape. Il est deux heures du matin et Rome fourmille d’activités, elle vit et brille, elle aussi attend la sanctification de ce pape.
On a fait dix heures de route, d’autre peut-être le double voire le triple. C’est déjà le premier miracle, nul n’est fatigué et tous sont prêt pour vivre pleinement cette cérémonie qui marquera d’un indélébile souvenir leur mémoire. Pour l’instant, on s’agglutine, attendant l’ouverture des accès à la place Saint Pierre, prévue pour cinq heure.
Thierry JAN
in Italiano :
BÉATIFICATIONJEANPAULII
Enquestadomenica 1 maggio,era beatificataaRomail papaGiovanni Paolo II. C'è tutto uno simbolo nella scelta di questa data. Questo giorno significa l'inizio del mese di Marie, quella che era tutto per il padre santo, che era incisa nel suo blasone con il questo Sig. il posto San Pietro, “via della Conciliazione„, gli accessi del castello angelo santo, tutto era affollato. I pellegrini legati, al limite del piétinement erano diretti verso questo spazio incoronato che il mondo conosce, anche se non è mai venuto a Roma. È molto difficile immaginare queste centinaia di migliaia di persone che si dirigono tutte verso questo posto, questo posto che funge da quadrato alla basilica Saint Pierre. Dovetuttoè cominciatoperl'aumentodella religionecristiananel mondoconosciutodell'epoca. Il mondo intero,infatti, si trovaqui,che spiegala frase: “Tutte le strade portano a Roma„. L'ufficio cominciava con la comparsa del padre santo Benedetto XVI che ricordava la vita ed il percorso verso la sede di Pierre, di Giovanni Paolo II. C'è pieno di miracoli su questo posto: la folla va e vieni come un'onda incontrollata e nessuno non è ristagnata. Come a Lurdes o Fatima vi si considera un sisma interno che li rigenera, li purifica: sì sei guarito, vai e peccati più, ci direbbe il signore, tutte le lingue della terra si comunicano alla stessa tavola e si comprendono, si è là, qualsiasi figlio dello stesso padre. Giovanni Paolo II li esortavano a non avere paura, osare. L'ufficio continuava, mentre i pellegrini continuavano a penetrare su questo posto che li assorbiva. Le bandiere del mondo intero e soprattutto della Polonia, segnavano la loro unione con questo papa che era un star, il loro star. Quindi la messa completata, i pellegrini che le autorità italiane incanalavano alla meno peggio, lasciavano il luogo santo e quest'inondazione, sei ore dopo la fine delle cerimonie, si versavano sempre nelle vie romane e sui bordi del Ténéré, che si dirigono verso il posto San Pietro, dove treni pieno zeppi li portavano a Aurelia per trovare la loro vettura.
La béatification di Giovanni Paolo II appartiene a quest'eventi indimenticabili che segnano una vita d'uomo e la oltrepassano. Sì ero a Roma il 1° maggio, potrò dire il pellegrino privilegiato ed una fiamma splenderà nei suoi occhi, quella di questo fuoco che si accende nei cuori, inspiegabile e che oltrepassa certamente il vostro destino. Giovanni Paolo II furono il papa della gioventù ed è meraviglioso vedere questi giovani italiani in piena nuoce alla piccola mattina, vi offrono spuntini e tutto il giorno aiuterà ed assistere quasi due milioni di persone presenta questo giorno a Roma. Questa gioventù alla fede ardente è un balsamo al cuore, quello del rinascimento della fede in una società di essere cristiana ed afferma su e molto le sue convinzioni. Non avete paura ci diceva Karol Wojtyla, che ha sfidato a due totalitarismi profondamente atei ed ha partecipato alla loro caduta, non gli avete paura ed aprite le vostre frontiere: “Aprite, aprite„ ci dice ancora oggi. Sappiamo dunque ascoltarlo aprendo i nostri orizzonti e spogliando il nostro corpo dei lamè del materialismo. Questa béatification è:“il grano modesto di senape che deve diventare l'albero che riparerà tutti i piccoli uccelli, tutti i figli di dio.
Grazie Giovanni Paolo II di avercidato questo coraggio, quello di aprire grande nelle nostre porteed accogliere i nostri fratelli dispersi dal odio e la guerra.
Grazie Giovanni Paolo II di avere fatto cadere questa parete che era la vergogna dell'Europa e manteneva sotto il giogo del materialismo ateo la metà di questo continente. Grazie Giovanni Paolo II di avere bene spiegato a che tengono del capitalismo che è anche un male lasciando sul bordo cammino coloro che non hanno riescono. Grazie Giovanni Paolo II di darci questa forza invincibile, quella della fede che può tutto rendere possibile.
Thierry JAN