CHRONIQUE DE NEW-YORK PAR FRED FOREST : LES ARTISTES PEINTRES A LA RESCOUSSE DE DSK
De Fred Forest notre correspondant spécial à New York
CHRONIQUE DE NEW YORK :
LES ARTISTES PEINTRES A LA RESCOUSSE DE DSK
Alea jacta dans 24 heures le sort de DSK sera jeté ! La fortune d’un marchand de tableau, Paul Rosenberg, transitant par un héritage heureux dans les mains d’une présentatrice de TV , aura contribué au moins à sauver sa liberté, sinon son honneur. Il me plaît à considérer que l’argent gagné sur le dos des peintres de l’époque servent ainsi à sauver la peau d’un économiste brillant qui présida aux destinées d’un Fonds International célèbre aux activités obscures. La peinture de chevalet, et ses artistes peintres, dont certains finissent dans la misère, auront au moins contribué, bien qu'indirectement, à une œuvre humanitaire d’importance. Un acte que nous aurions tort de ne pas souligner au moment où , nous même, artiste, nous nous trouvons aux premières loges à New York, pour assister au sauvetage programmé de DSK.
Les artistes qui sont souvent perçus comme des gens égoïstes et arrogants ont tout à gagner a posteriori pour leur image dans la puissance de l’argent et du pouvoir, qui d’un instant à l’autre, lave DSK de tout soupçon et le réintègre parmi les gens fréquentables. Ceux qui logent dans les suites des Sofitel sans agresser les femmes de chambre ou du moins le font d’une façon tarifée avec leur consentement implicite au lieu d’alerter la planète toute entière. Ce qui, dans cette malheureuse alternative, conduit la direction du dit hôtel comme mesure de sauvegarde à appeler la police illico pour éviter par la suite toute fermeture administrative. Et dans une poursuite effrénée avec le délinquant, aille se saisir de sa personne, alors qu'il lit tranquillement son New York Times du jour en première classe dans un avion prêt à décoller.
La question qui se pose pour les artistes peintres, ou du moins à leurs descendants, quand il leur reste quelques miettes du travail accompli par leurs ascendants à la sueur de leur front, -ayant nécessairement des relents de térébenthine- c’est la question de la moralité de ce transfert d’argent dans le temps. Comment une partie de la spoliation d’un grand père ou arrière grand père qu'ils n’ont jamais connu durant son existence, peut passer, de ce qui aurait du faire partie légitime de leur patrimoine familiale dans la poches de deux avocats célèbres aux honoraires prohibitifs, dans celles de propriétaires d’appartements luxueux aux loyers abusifs, dans celles de loueurs de limousines aux vitres teintées, ou enfin et encore dans celles d’agents de service chargés de protéger le délinquant en question. La rétribution de ces deniers, vite transformée, entre autres, en paquets de cigarettes et en mauvais hamburgers, qu'on achète à New York au coin des rues dans de curieuses baraques en aluminium sur quatre roues. Par quel itinéraire extraordinaire le fruit du travail des artistes de Paul Rosenberg (voir sur Wikipédia ) s’est trouvé détourné pour soixante dix années plus tard servir à rétribuer pléthore de personnes, subvenant aux besoins de circonstance du délinquant présumé. Que fait en l’occurrence le Président de la maison des artistes dont le siège, comme on sait, se trouve rue Berryer dans l’Hôtel Salomon de Rothschild ?
Sur qui et comment a gagné son argent ce dernier ? qui ne fait pas payer, j’ose l’espérer de loyer abusif à cette modeste association ? Vivant encore sur leur dos après sa mort ?
Tout ce baratin pour vous dire quelque chose de très simple la société est pervertie. L’hypocrisie règne. La corruption des élites se rencontre à tous les étages. Si le juge américain absous DSK de son crime ce sera une preuve supplémentaire de cette déliquescence. Car crime et viol il y a ! reconnu par un rapport médical d’experts ! Le délinquant présumé ne peut pas échapper si facilement à la rigueur de la loi pour rentrer au bercail bêlant avec ses amis de la gauche caviar et les artistes peintres n’auront plus qu’à danser la farandole un bâillon sur le bec. Le monde n’aura pas changé d’un iota avec cette affaire DSK...Il faudra encore attendre la suivante ce qui ne saurait tarder pour que la conscience du Monde s’éveille et que les peintres abandonnent leurs pinceaux pour monter sur les barricades...
Et si contrairement à mes pronostics pessimistes, si le juge américain ne cède en rien à la pression du pouvoir et de l’argent et maintient l’affaire au pénal, je serai l’homme le plus heureux de s’être trompé !
FRED FOREST
Succession de Paul ROSENBERG : Les "NYMPHEAS" de MONET ont été cédés de gré à gré, pour un montant estimé à environ 20 millions de dollars, selon des sources du marché de l'Art.
IN ENGLISH
August 22nd, 2011 CHRONIC OF NEW YORK BY FRED FOREST: THE PAINTERS WITH THE RESCUE OF DSK
Of Fred Forest our special correspondent in New York
CHRONICLE OF NEW YORK:
THE PAINTERS WITH THE RESCUE OF DSK
Risk jabbered away in 24 hours the fate of DSK will be thrown! The fortune of a merchant of table, Paul Rosenberg, forwarding by a happy heritage in the hands of a presenter of TV, will have contributed at least to save its freedom, if not its honor. I like it to consider that the money gained on the back of the painters of the time are thus used to save the skin of an economist shining who governed the destinies of Funds International famous to the obscure activities. The painting of rest, and its painters, of which some finish in misery, will have at least contributed, although indirectly, with a humane work of importance. An act that we would be wrong not to underline at the time when, we even, artist, we are with the first cabins in New York, to attend the programmed rescue of DSK.
The artists who are often perceived like egoistic and arrogant people have very to gain a posteriori for their image in the power and force of money, which one moment to the other, lava DSK of any suspicion and reinstates it among frequentable people. Those which place in the continuations of Sofitel without attacking the chambermaids or at least do it in a way tariffed with their implicit assent instead of alerting very whole planet. What, in this unhappy alternative, leads the direction of the known as hotel like safeguard measure to call the police illico to avoid any administrative closing thereafter. And in an unrestrained continuation with the delinquent, will seize its person, whereas he quietly reads his New York Times of the day in first class on an aircraft ready to take off.
The question which arises for the painters, or at least with their descendants, when there remain to them some crumbs of completed work by their ascending with the sweat of their face, - having necessarily stinks of terpentine it is the question of the morality of this transfer of money in time. How part of the spoliation of a large father or back large father that they never knew during its existence, can pass, of what would have to form legitimate part of their inheritance family in the famous pockets of two lawyers to the prohibitory fees, in those of owners of luxurious apartments to the abusive rents, in those of hirers out of limousines to the tinted panes, or finally and still in those of agents of service charged to protect the delinquent in question. The remuneration of these sums of money, quickly transformed, inter alia, out of cigarette packs and bad hamburgers, which one buys in New York with the corner of the streets in curious aluminum huts on four wheels. By which extraordinary route the fruit of the work of the artists of Paul Rosenberg was diverted for sixty ten years to be later used to remunerate a plethora of people, providing for the needs for circumstance of the supposed delinquent. What in fact makes the President of the house of the artists of which the seat, as one knows, is street Berryer in the Hotel Solomon de Rothschild?
On which and how earned its money this last? who doesn't make pay, I dare to hope it for abusive rent with this modest association? Still living on their back after his death?
All this sweet talk to tell you something of very simple the company is perverted. Hypocrisy reigns. The corruption of the elites meets on all the floors. If exonerated American judge DSK of his crime it will be an additional proof of this deliquescence. Because crime and rape there is! recognized by a medical report of experts! The supposed delinquent cannot escape the rigor so easily from the law to return to the fold bleating with his friends of the left caviar and the painters will not have any more but to dance the farandole a muzzle on the nozzle. The world will not have changed an iota with this business DSK… It will still be necessary to expect the following one what could not delay so that the conscience of the World wakes up and that the painters give up their brushes to go up on the barricades…
And so contrary to my pessimistic forecasts, if the American judge does not yield of anything to the pressure power and money and maintains the business with the penal one, I will be the happiest man to be itself misled!
FRED FOREST
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Paul Rosenberg (1881-1959) est un marchand d'art et un galeriste, célèbre pour avoir représenté, en parallèle et, parfois, en concurrence avec le grand découvreur Daniel-Henry Kahnweiler, Picasso, Braque. Il représenta aussi Matisse.
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Biographie[modifier]
Paul Rosenberg débute en reprenant le magasin d'antiquités de son père, Alexandre Rosenberg. Il ouvre sa propre galerie d'art à Paris en 1911, puis une autre en Grande-Bretagne en 1935. Il part pour les États-Unis en 1940 afin d'échapper au nazisme. Il y ouvre une galerie à New York sur la 79e rue1.
Ce qui demeurait à Paris de sa collection de peintures fut spolié par les nazis pendant l'Occupation2.
Toutes les œuvres volées n'auraient pas été restituées aux héritiers (comme le fut, par exemple, en 1999, un des Nymphéas de Claude Monet, issu de la collection de Joachim von Ribbentrop3). Sont réapparues lors de ventes aux enchères publiques Femme en rouge et vert de Fernand Léger vendue le 4 novembre 2003 pour 16 millions d'euros, L'Odalisque, harmonie bleue de Matisse, le 6 novembre 2007, vendue pour plus de 33 millions de dollars et, le 3 décembre 2007, plusieurs autres œuvres vendues par Christie's-Paris, pour la somme totale de 14 millions d'euros1.
Paul Rosenberg est le frère de Léonce Rosenberg, marchand d'art lui aussi, mais dont les affaires ont été moins florissantes.
Parmi ses descendants, et détentrice d'une partie de sa collection, figure sa petite-fille, Anne Sinclair, franco-américaine, journaliste et épouse, successivement, d'Ivan Levaï et de Dominique Strauss-Kahn. Membre, depuis 2010, du conseil d'administration du musée Picasso à Paris, elle a cédé, en 2008, à l’État français sous forme de dation en paiement de la succession de sa mère, le tableau intitulé Portrait de Madame Rosenberg et de sa fille, qui représente sa grand-mère et sa mère4.
Dans son journal5 publié par Gallimard, Jean Cocteau raconte une scène avec Paul Rosenberg :
« Le jour de la mort de Renoir, je rencontre Paul Rosenberg. Il me dit : “Je suis marchand de tableaux, que voulez-vous, et je donne de petites sommes à la domestique de Renoir pour qu'elle m'annonce sa mort avant les autres. Elle me téléphone ce matin.”
Un monsieur arrive rue La Boétie et je devine tout de suite “qu'il sait” et qu'il imagine “que je ne sais pas”. Bref, il veut “acheter vivant” et moi je fais semblant de vendre vivant et je “vends mort”. Vous suivez ? Le monsieur croit qu'il me roule. Paul Rosenberg commence alors à se rendre compte, d'après ma tête, que son histoire est sordide. Et il ajoute : “Il y a quelqu'un qui a dû bien rire là-haut. C'est le père Renoir.”
“Croyez-vous qu'il y ait des gens ignobles, des gens qui profitent de tout et même des morts ?” »
— Jean Cocteau, Le Passé défini, Gallimard, 1954, Tome III.
Bibliographie[modifier]
- Pierre Assouline, L'Homme de l'art. D. H. Kahnweiler, 1884-1979, éd. Balland, 1988
Notes[modifier]
- « Une héritière très réservée » [archive], Le Point, 10 février 2011. Judith Benhamou-Huet,
- sur le site du Centre Pompidou [archive], mars-avril 1997. Le Musée disparu (1995) d'Hector Feliciano, cité dans Valeurs de l'art,
- Hitler. Ministre des Affaires étrangères d'
- « Anne Sinclair, une femme d'influence » [archive], L'Express, 13 avril 2011, p. 44. Elise Karlin,
- Jean Cocteau, Le Passé défini, Gallimard, 1954, tome III.