BENOIT XVI... LA VERITE SUR UN
PAPE MEPRISE PAR LES MEDIAS
par MAURICE D.
Les croyants, ils ont la foi ; les athées disent qu'il n'y a pas de dieu, la chose est impossible ; les agnostiques doutent puisque ni les croyants, ni les athées n'arrivent à démontrer soit l'existence, soit l'inexistence de Dieu. Einstein s'y est risqué et a fini par renoncer à toute démonstration logique et scientifique, convenant que croire en Dieu est bien une question de foi et ne pas y croire l'est aussi.
Je ne m'en suis jamais caché, je fais partie des agnostiques : dans le doute, laissons les croyants croire en l'existence de Dieu et les athées la nier, et laissons-les tous libres d'être ainsi. C'est le principe même de la laïcité que la République a inscrit dans la loi de 1905.
Lundi dernier Le Grand JT de Canal + commentait l'annonce faite par le Pape Benoît XVI de son départ. Réunis autour de Michel Denizot, l'habituelle bande de chroniqueurs socialistes (je ne peux parler de journalistes, ils n'en respectent pas l'éthique). Parmi les invités, Karl Zéro qui porte si bien son nom et se croit "écrivain catholique", et l'abbé mondain de la Morandais qui est peut-être chrétien mais s'amuse beaucoup à jouer les athées, riant de bon cœur avec les mécréants.
L'émission se veut une critique "objective" des évènements, c'est donc en toute objectivité que Michel Denizot l'avait sous-titrée "Benoît XVI : entre scandales et déclin de l’Eglise". J'aime l'objectivité, je pense que l'on aurait pu sous-titrer cette émission avec la même "objectivité" : "Canal + et l'Eglise : entre mensonges, ignorance et crétinisme".
Résumé du débat : Bon débarras, ce Pape était (comme l'a dit Karl Zero) "chiant et rétrograde", l'Eglise l'est tout autant, espérons que ces vieux cons de cardinaux vont élire un pape jeune, noir et pédé comme un phoque. L'abbé de la Morandais trouvait ça très drôle. Même la grenouille de bénitier, Christine Boutin, qui fait un fond de commerce de son catholicisme, et la plus respectable Bernadette Chirac le souhaitent : jeune, africain et pourquoi pas homosexuel ? Ca ferait moderne, ça coco ! Ils ignorent que les cardinaux africains sont beaucoup plus conservateurs que les Européens.
Le Grand JT de Canal + est le type même de l'émission terroriste où l'on massacre joyeusement la personnalité de droite qui s'y risque et qui doit accepter les oukases péremptoires (c'est un pléonasme) de Jean-Michel Apathie (ex : "Les Africains et les Arabes ne peuvent pas faire de racisme anti-blancs puisqu'ils sont minoritaires dans la population"), et d'être ensuite traînée dans la boue et le ridicule par les Guignols. De plus, elle doit garder le sourire pendant cette triste pantalonnade, sinon elle sera qualifiée de réac, ringarde et mauvaise perdante…
Faute d'arguments crédibles pour défendre leur gauche, les journalistes du Grand JT véhiculent une forme de complaisance mâtinée d'arrogance qui à la longue agace et lasse le téléspectateur doté d'un minimum de bon sens. Une fois, on a vu quelqu'un ne pas se laisser piétiner par ces tristes zozos : Nicolas Dupont-Aignan réagit vigoureusement, ce qui fit bondir toute l'équipe des nuls. Ariane Massenet (40 000 €/mois) lui lança "Vous vous mélanchonisez !" et Apathie (50 000 €/mois) "Votre comportement n'est pas digne d'un politique". Comme si Apathie qui rampe chaque fois qu'il interviewe une personnalité de gauche savait ce qu'est la dignité. Même Denizot faillit perdre son sang-froid, rendez-vous compte, on s'apprêtait à égorger la victime dans la joie, l'humour et la bonne humeur et elle se rebiffait ! À Dupont-Aignan qui lui disait qu'avec leurs salaires de Pdg du Cac 40 et leurs fréquentations de bobos friqués les chroniqueurs du Grand JT ne pouvaient pas savoir ce qu'est le peuple, Denizot lui répondit vibrant d'indignation : "Mais si, monsieur, on ne vit pas sur la Lune, vous ne savez pas où je vis". Ben si, justement : Boulevard Saint-Michel, un modeste studio de 240 m2 avec vue sur le jardin du Luxembourg, le pauvre homme.
Denizot, c'est le dernier des compagnons d'André Rousselet qui fondât Canal + , et Rousselet était un ami intime de Mitterrand, son exécuteur testamentaire. Ex-collabo comme lui, ex-résistant de la dernière heure comme lui pour se dédouaner du vichysme, ex-trésorier de certaines de ses campagnes électorales où il fallait insister auprès des généreux donateurs : "toujours en liquide", pas de virements, pas de chèques, ça laisse des traces. "Et vous ne vous êtes jamais fait prendre ?" lui demandèrent un jour sur France 5, en 2006, Marie-Eve Chamard et Philippe Kieffer qui l'interviewaient : "J'en suis sorti indemne, ça ne veut pas dire que j'étais innocent" répondit Rousselet avec, reconnaissons-le, une certaine franchise.
Le fond de commerce de Canal +, c'est foot, cinéma et porno (Autrefois Le journal du hard + toujours financement de films pornos). "Depuis trente ans, quelques millionnaires du foot et des centaines de travailleurs du sexe payés quelques centaines d'euros par film servent à enrichir le gotha germanopratin de l'insolence cathodique", explique le journaliste Luc Chatel dans "Les tartuffes du petit écran" qui rappelle que Patrick Besson avait surnommé la chaîne "Anal +".
Rousselet avait vendu l'idée de Canal + à Mitterrand en lui expliquant que cette chaîne insolente ferait rire et oublier l'affaire Urba (financement du PS par des fausses factures et des magouilles en tout genre). L'objectif commercial : la promotion décomplexée du foot, du socialisme et du ciné (Denizot est le grand organisateur et financier des Césars où Canal + vend ses acteurs et ses productions). Le style : l'équipe est un élevage intensif de "vanneurs", style Daphné Bürki, toujours gaie, toujours prête à balancer une vanne à l'invité, ou à sortir une petite blague de bistro de la Creuse.
Pour vous dire que s'il y a un lieu où le départ de Benoît XVI pouvait être traité par le ridicule et la mauvaise foi, c'était bien le Grand JT de Canal + avec sa bande de rigolos biaiseurs d'info et ses invités souvent terrorisés, au sourire crispé face à la bande de Fouquier-Tinville de Denizot.
La gauche ricane et caricature la fonction papale, à l'instar de Charlie hebdo qui ne laisse pas passer une semaine sans une insulte bien grasse et presque toujours axée sur la pédophilie, avec en sous-entendu qu'elle est généralisée dans le Clergé. Un tel acharnement à salir la chrétienté et l'Eglise en particulier témoigne d'une peur haineuse. Mais pourquoi la gauche aurait-elle peur d'une Eglise et de Papes qu'elle traîne dans la boue depuis des décennies ?
Parce que depuis trente cinq ans les deux derniers papes ont été les obstacles les plus résistants à la mondialisation socialiste et à l'asservissement des peuples à cette idéologie destructrice de la civilisation et de ses valeurs.
Jean-Paul II a précipité l'effondrement de l'empire soviétique et de ses colonies asiatiques et d'Europe de l'Est, Benoît XVI a redonné un cap à toute une jeunesse déboussolée, celle qui s'exprime si pieusement et joyeusement dans les Journées Mondiales de la Jeunesse et que les socialistes croyaient avoir asservie par l'Education nationale et la décérébration médiatique.
Ce pape allemand qu'on a tellement critiqué a réussi à convaincre des millions de gens qu'une vie réussie s'enracine dans une histoire et des valeurs. Crime impardonnable pour une gauche qui prêche depuis quarante ans le relativisme : tout se vaut, un relativisme conjugué à un individualisme forcené qui fait passer le plaisir personnel avant les valeurs fondamentales de la société (voir le mariage pour tous) et l'idéologie matérialiste. Une gauche qui hait l'Histoire, la nie, la révise en fonction de ses besoins du moment, la réécrit et la dénature pour servir son idéologie.
Benoît XVI est un intellectuel remarquable, dans une société qui angoisse de plus en plus parce que le socialisme ambiant ne sait pas, n'a jamais su donner de sens à l'existence, il a redonné aux Chrétiens la fierté de leur identité. Ce pape qui en renonçant à sa charge rappelle aux puissants de ce monde que le pouvoir authentique est celui qui n'est pas exercé pour soi mais pour ce sur quoi il s'exerce est un reproche vivant à tous les politiciens qui s'accrochent au pouvoir jusqu'à leur dernier souffle (comme le fit Mitterrand) ou qui ne partent que mis à la porte par le peuple (comme le sera Hollande).
Quand Libération titre "Dieu, démission !", il nous montre deux choses, que la connaissance de la langue française n'est pas le fort de sa rédaction car Dieu, pas plus que le pape ne peut "démissionner", il ne pourrait, ne peut que "renoncer" ; il montre les limites de la réflexion à gauche sur ce qui est vraiment important dans ce monde.
Hollande avec sa petite blague a montré deux choses lui aussi : qu'il méprise le Pape et sa fonction, c'est son droit, qu'il méprise les millions de Catholiques français pour lesquels il n'a pas eu un mot du genre " Je comprends leur peine". Président, il reste un petit notable, et encore, je ne voudrais pas insulter ces derniers.
Maurice D.