LA CHUTE DE LA MAISON OBAMA
La chute de la maison Obama
13 mai 2013 | Classé dans: Présidence Obama |
Le titre que je donne à cet article est celui du dernier chapitre de mon livre Le désastre Obama*. J’y expliquais que même si Obama était réélu (le livre a été écrit avant novembre 2012), la présidence Obama marquerait une chute dans l’histoire de la présidence américaine et aurait des conséquences très lourdes pour les Etats-Unis et le monde. Je ne peux détailler les explications ici. Elles sont plus que jamais d’actualité.
De fait, la chute se révèle dans toute son ampleur en ce moment même, et les conséquences pour les Etats-Unis et le monde commencent tout juste à devenir visibles.
Comme c’était prévu et comme je l’avais dit ici, les témoignages présentés devant le House Committee on Oversight and Government Reform au Congrès des Etats-Unis mercredi dernier ont été accablants, tout particulièrement celui de Gregory Hicks, qui était l’adjoint de l’ambassadeur Chris Stevens en septembre 2012.
Comme c’était prévu aussi, la grande presse américaine a, pour l’essentiel, passé ces témoignages sous silence au moment où ils ont été énoncés, et a cherché à discréditer leurs auteurs et l’ensemble de la procédure.
Comme cela n’était pas prévu, cela dit, vendredi 10 mai, le surlendemain des témoignages, le ton de la grande presse américaine a commencé à changer. Et le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, s’est retrouvé face une salle de correspondants soudain curieux et plus du tout prêts à accepter mensonge et falsifications de manière docile.
On ne peut en déduire que c’est le début de la fin pour Obama, très loin de là. Mais ce n’en est pas moins un signe.
Dans une société qui n’est pas totalement muselée comme la société américaine, les grands médias peuvent se montrer partisans, jusqu’à un certain point. Si leur crédibilité se trouve trop gravement menacée, un basculement peut se produire. Nous ne sommes pas très loin de ce basculement.
Ce qui est certain en tout cas est que la mission américaine de Benghazi (qui n’était pas officiellement un consulat) avait fait l’objet de menaces graves plusieurs semaines avant que ne se produise l’attaque terroriste du 11 septembre 2012. Bien que l’ambassadeur Stevens et Gregory Hicks aient demandé un renforcement de la sécurité de la mission, aucun renforcement de la sécurité n’a été mis en place, au contraire, puisqu’au mois d’août 2012, le nombre de gens affectés à la défense de la mission est passé de trente personnes à six.
Ce qui est certain est que l’ambassadeur Stevens était à Benghazi le 11 septembre sur ordre direct d’Hillary Clinton elle-même. Pour des motifs qui n’ont pas encore été officiellement établis.
Ce qui est certain est que l’attaque terroriste contre la mission américaine à Benghazi a été d’emblée définie comme une attaque terroriste par l’ambassadeur Stevens lui-même, qui a téléphoné à Gregory Hicks et au Département d’Etat pour le dire.
Ce qui est certain est que deux heures après le début de l’attaque terroriste, toute l’administration Obama et Obama lui-même savaient qu’une attaque terroriste avait lieu à Benghazi et menaçait l’ambassadeur des Etats-Unis. Toute l’administration Obama et Obama lui-même savaient aussi que l’ambassadeur Stevens demandait du secours.
Ce qui est certain est que des troupes d’élite américaines étaient prêtes à intervenir à Benghazi : elles étaient à Tripoli, et auraient pu être sur place à Benghazi en moins de deux heures. Des renforts étaient disponibles en Sicile, en Croatie et à Stuttgart en Allemagne. Ordre a été donné par deux fois au commandant responsable des soldats susceptibles d’intervenir de ne rien faire. La personne qui a donné l’ordre n’a pas été identifiée lors des témoignages, mais, quand bien même Leon Panetta, qui était Secrétaire à la Défense à l’époque se dévouerait pour endosser la responsabilité, celle-ci incombe au Commandant en Chef, donc à Barack Obama lui-même, et un ordre de cette nature ne peut qu’avoir été donné par le Commandant en Chef, sauf si celui-ci a explicitement délégué ses pouvoirs à quelqu’un de manière temporaire.
Ce qui est certain est que décision a été prise d’abandonner l’ambassadeur Stevens et ceux qui l’accompagnaient ou tentaient de le défendre à une mort certaine, et d’abandonner aussi la mission américaine à Benghazi aux terroristes et au pillage. Des documents classés « hautement confidentiel » ont été dérobés par les terroristes dans la mission de Benghazi.
Ce qui est certain est que le Premier ministre libyen mis en place sur décision des Etats-Unis a lui-même contacté la Maison Blanche pour confirmer qu’il s’agissait d’une attaque terroriste, et ce moins de deux heures après le commencement de l’attaque, et n’a reçu que des réponses dilatoires.
Ce qui est certain est que Barack Obama a quitté la Maison Blanche pour partir mener campagne à Las Vegas après le commencement de l’attaque, alors qu’il savait que l’attaque avait lieu et que c’était une attaque terroriste.
Ce qui est certain est que, quelques heures plus tard, la CIA a établi un rapport détaillé concernant l’attaque où il était stipulé qu’il s’agissait d’une attaque terroriste islamiste.
Ce qui est certain est que ce rapport a été lu par tous les principaux responsables de l’administration Obama et par Obama lui-même.
Ce qui est certain aussi est que ce rapport a été censuré et réécrit plusieurs fois avant d’être rendu public le lendemain : et la version finale du rapport ne porte plus la moindre mention d’une attaque terroriste islamiste. Ce qui signifie que le rapport a été falsifié.
Ce qui est certain est que c’est sur la base de ce rapport falsifié et d’incrimination d’une vidéo « islamophobe » que toute la communication de l’administration Obama et d’Obama lui-même se sont effectuées ensuite pendant plus de deux semaines. Ce qui signifie que les membres de l’administration Obama et Barack Obama lui-même ont menti en sachant qu’ils mentaient.
Ce qui est particulièrement obscène est que tous ceux qui ont menti en sachant qu’ils mentaient ont menti aussi aux familles des victimes.
Ce qui est particulièrement odieux, c’est que la vie d’un cinéaste, médiocre, certes, mais cela ne change rien, a été démolie sous un prétexte totalement fallacieux.
Ce qui est d’une évidence absolue est qu’il y a eu, je l’ai déjà écrit, mais je dois le souligner, dereliction of duty, ou manquement au devoir, de la part du Président des Etats-Unis, mensonge et falsification des faits, de la part du Président des Etats Unis, de la Secrétaire d’Etat (Hillary Clinton), du Secrétaire à la Défense (Leon Panetta), de l’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies (Susan Rice), non assistance à personne en danger, sur décision du Président des Etats-Unis, et, dès lors que des documents classés « hautement confidentiel » ont été délibérément laissés aux mains de terroristes en raison de la non assistance à personne en danger, haute trahison. Je pourrais allonger la liste.
Les travaux du House Committee on Oversight and Government Reform sont loin d’être achevés.
Dans les semaines à venir, Susan Rice se verra sans aucun doute demander de témoigner sous serment. Leon Panetta se verra sans doute demander de témoigner aussi. Hillary Clinton ne devrait pas échapper à une nouvelle convocation et devra s’expliquer. Dire comme elle l’a fait en janvier dernier que « peu importe ce qui s’est passé » ne sera, cette fois, pas suffisant.
Barack Obama ne sera pas impliqué tout de suite, et s’il l’est, pourrait bien ne pas l’être avant 2014 ou 2015. Mais il semble de plus en plus improbable qu’il ne soit pas impliqué.
Les choses pourraient aller plus vite si Hillary Clinton décidait de lâcher Barack Obama. Hillary Clinton va se retrouver très vite dans une position très inconfortable : soit elle acceptera, selon l’expression consacrée aux Etats Unis de passer sous les roues de l’autobus, soit elle se défendra en désignant la Maison Blanche. Il est visible que des hommes tels que Joe Biden et John Kerry, qui songent à être candidats en 2016, pourraient être tentés de pousser Hillary Clinton sous les roues de l’autobus.
Les choses pourraient aller plus vite aussi si le basculement des grands médias, amorcé vendredi, se poursuit. Je l’ai déjà écrit : les grands médias sont l’ultime rempart de Barack Obama. Si ce rempart cède, la chute se rapprochera.
Nous n’en sommes pas là, non. Mais nous n’en sommes plus très loin.
Obama peut encore redresser la situation. Hillary Clinton le peut bien moins.
Ce qui est avéré en tout cas est que le Benghazi-gate est infiniment plus grave que le Watergate.
C’est l’affaire la plus grave et la plus sordide à avoir touché un Président des Etats-Unis depuis plus d’un siècle.
Si l’administration Obama et Obama lui-même y survivent, c’est que les Etats Unis ne sont plus les Etats Unis, et ce sera inquiétant très inquiétant, au delà des Etats Unis pour le monde lui-même. Ce sera le signe que les Etats Unis, comme l’a écrit samedi Melanie Phillips dans le Daily Mail à Londres, sont devenus l’Obamastan.
Lors de l’affaire du Watergate, dois-je le répéter, il n’y avait que la pose de micros dans des bureaux du parti adverse lors d’une campagne électorale, et des mensonges sur cette pose de micros. Là il y a des morts assassinés, une mission diplomatique pillée, des documents volés et laissés aux mains de l’ennemi. Il y a, oui, du manquement au devoir, du mensonge et de la falsification des faits, de la non assistance à personne en danger, de la haute trahison. Le Président est directement impliqué. Les piliers de son administration au moment des faits sont directement impliqués aussi. C’est un Président et une administration démocrates, certes. Mais tout de même !
SOURCE : Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info
PS: J’ai cherché en vain dans les médias français la mention de ce dont je traite. Je n’ai, à ce jour, et j’écris ces lignes dimanche 12 mai, rien trouvé. Il est vrai que les grands médias français avaient des sujets bien plus importants à traiter : Jérome Cahuzac a fait son marché à Villeneuve sur Lot, le Qatar Saint Germain est devenu champion de France de football, François Fillon a dit trois mots au Japon. Etre journaliste en France, c’est savoir mettre en avant ce qui est important, et savoir passer sous silence ce qui doit être passé sous silence.
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IN ENGLISH
THE FALL OF THE HOUSE OBAMA
May 13, 2013 | Filed under: President Obama |
Posted by: Guy Millière
I give the title to this article is that the last chapter of my book * The Obama disaster. I explained that even if Obama was elected (the book was written before November 2012), the Obama presidency would mark a drop in the history of the American presidency and would have very serious consequences for the United States and the world. I can not detail the explanations here. They are more than ever.
In fact, fall is revealed in all its fullness at this very moment, and the consequences for the United States and the world are just starting to become visible.
As was expected, and as I said here, testimony before the House Committee on Oversight and Government Reform in the United States Congress last Wednesday were overwhelming, especially that of Gregory Hicks, who was the deputy the Ambassador Chris Stevens in September 2012.
As was also expected, the great American press has essentially spent the testimony in silence when they were laid, and sought to discredit the authors and the whole procedure.
As this was not planned, it said Friday, May 10, the day after the testimony, the tone of the great American press began to change. And the spokesman of the White House, Jay Carney, was confronted room corresponding suddenly curious and not at all willing to accept lies and falsifications so docile.
We can deduce that this is the beginning of the end for Obama, far away. But it is nonetheless a sign.
In a society that is not completely silenced as American society, the mass media can show supporters, to a certain extent. If credibility is seriously threatened too, failover can occur. We are not far from this shift.
What is certain in any case is that the U.S. mission in Benghazi (who was not officially a consulate) had been a serious threat for several weeks before the occurrence of the terrorist attack of 11 September 2012. Although Ambassador Stevens and Gregory Hicks have called for increased security of the mission, no increased security has been established, however, because in August 2012, the number of people affected the defense of the mission went from six to thirty people.
What is certain is that Ambassador Stevens was in Benghazi on September 11 live from Hillary Clinton herself order. For reasons that have not yet been formally established.
What is certain is that the terrorist attack against the U.S. mission in Benghazi was immediately defined as a terrorist attack by Ambassador Stevens himself, who called Gregory Hicks and the State Department to say .
What is certain is that two hours after the start of the terrorist attack, the entire Obama administration and Obama himself knew a terrorist attack took place in Benghazi and threatened the ambassador of the United States. All the Obama administration and Obama himself also knew that Ambassador Stevens asked for help.
What is certain is that the U.S. elite troops were ready to intervene in Benghazi: they were in Tripoli and could be there in Benghazi in less than two hours. Reinforcements were available in Sicily, Croatia and in Stuttgart, Germany. Order was given twice the commander in charge of the soldiers could do nothing to intervene. The person who gave the order has not been identified in testimony, but even Leon Panetta, who was Secretary of Defense at the time to devote himself to take responsibility, it is incumbent upon the Commander head, so Barack Obama himself, and an order of this nature can only have been given by the Commander in Chief, unless it explicitly delegated his powers to someone temporarily.
What is certain is that it was decided to abandon Ambassador Stevens and those with him or trying to defend a certain death, and also to give the U.S. mission in Benghazi terrorists and looting. Documents classified as "highly confidential" were stolen by terrorists in the mission of Benghazi.
What is certain is that the Libyan Prime Minister set up by decision of the United States itself has contacted the White House to confirm that it was a terrorist attack, and less than two hours after the beginning the attack, and received only delaying responses.
What is certain is that Barack Obama has left the White House to go campaigning in Las Vegas after the commencement of the attack, when he knew that the attack took place and that it was a terrorist attack.
What is certain is that a few hours later, the CIA established a detailed report on the attack where it was stipulated that the report was an Islamist terrorist attack.
What is certain is that this report has been read by all major makers of the Obama administration and Obama himself.
What is also certain is that this report has been censored and rewritten several times before being released the next day and the final report has not the slightest mention of an Islamic terrorist attack. This means that the report was falsified.
What is certain is that it is based on the false report of a criminal offense and "Islamophobic" video that all communication from the Obama administration and Obama himself are then performed for more than two weeks. This means that himself and members of the Obama administration Barack Obama lied knowing they were lying.
What is particularly obscene is that all those who lied knowing they lied also lied to the victims' families.
What is particularly heinous is that the life of a filmmaker, poor, yes, but that does not change, was demolished under a totally false pretext.
What is absolutely clear is that there was, as I have already written, but I must emphasize, dereliction of duty or breach of duty by the President of the United States, lies and falsification facts, from the President of the United States, Secretary of State (Hillary Clinton), the Secretary of Defense (Leon Panetta), the United States ambassador to the United Nations (Susan Rice), not assist a person in danger, a decision of the President of the United States, and therefore as "highly confidential" documents ordered were deliberately left in the hands of terrorists because of failure to assist a person in danger, high treason. I could expand the list.
The work of the House Committee on Oversight and Government Reform is far from complete.
In the coming weeks, Susan Rice will undoubtedly ask to testify under oath. Leon Panetta will probably ask to testify too. Hillary Clinton should not escape the call and will be explained. Ie as it did in January that "whatever happened" will this time not enough.
Barack Obama will not be involved immediately, and if it is, might not be until 2014 or 2015. But it seems increasingly unlikely that he is not involved.
Things could go faster if Hillary Clinton decided to let Barack Obama. Hillary Clinton will end very quickly in a very uncomfortable position: either accept it, according to the expression used in the U.S. to go under the wheels of the bus, or it will defend itself, pointing to the White House. It is obvious that men like Joe Biden and John Kerry, who are considering as candidates in 2016, might be tempted to push Hillary Clinton under the wheels of the bus.
Things could go faster too if the switching of the mainstream media, which began Friday, continues. I have already written the mainstream media are the ultimate bastion of Barack Obama. If this rampart yields, the fall will be close.
We do not here, no. But we are far away.
Obama can still rectify the situation. Hillary Clinton is much less.
Which is known in any case is that the Benghazi-gate is much more serious than Watergate.
This is the worst case and most sordid touching a President of the United States for over a century.
If Obama and Obama himself survive administration is that the United States is no longer the United States, and it will be very worrying concern, beyond the United States to the world itself. This will be the sign that the United States, as Melanie Phillips wrote Saturday in the Daily Mail in London, became the Obamastan.
During the Watergate scandal, should I repeat, there was the bugging in offices of the opposing party during an election campaign, and lies on the bugging. Where there are dead murdered, a diplomatic mission looted, stolen and left in the hands of the enemy documents. There is, yes, of dereliction of duty, lying and falsification of facts, failure to assist a person in danger, high treason. The President is directly involved. The pillars of his administration when the facts are directly involved as well. This is a President and a Democratic administration, certainly. But anyway!
SOURCE: Reprinted with permission with the following: © Guy Millière for www.Dreuz.info
PS: I searched in vain in the French media references to which I refer. I have, to this day, and I write this Sunday, May 12, found nothing. It is true that the major French media had more important matters to deal with: Jerome Cahuzac made its market in Villeneuve sur Lot, Qatar Saint Germain became champion of France Football, Francois Fillon said three words in Japan. Being a journalist in France, is knowing highlight what's important, and know to ignore what should be ignored.