EXPOSITION FRED FOREST CHEZ CARTIER LE 2 DECEMBRE 2013
EXPOSITION FRED FOREST A LA
FONDATION CARTIER A PARIS
LE 2 DECEMBRE 2013
02/12/2013
FRED FOREST- THE FONDATION CARTIER-NOMADIC NIGHT |
28/10/2013
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28/10/2013
FONDATION CARTIER - FRED FOREST
Photo directement sur la droite:
TELEXPERIENCE de Fred Forest
France 2 Télévision - Un jour futur- 1975
Emission participative d'échange d'objets
Participatory emission object exchange by TV
Le critique d’art Paul Ardenne présente la Soirée Nomade consacrée à Fred Forest, le lundi 2 décembre 2013 à 20 h à la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Avec la participation de Ruth Erickson, membre de l’Institute of Contemporary Art de Boston.
Fred Forest, artiste hors norme et prolifique, présente en compagnie de Paul Ardenne et Ruth Erickson neuf de ces œuvres-actions-installations-événements
- Spacemedia
- La photo du téléspectateur
- La bourse de l’imaginaire
- Le blanc envahit la ville
_ Promenade sociologique Brooklyn
_ Les miradors de la paix
- Archéologie du présent
- Telexpérience
- Le mètre carré/Le territoire
Fred FOREST, artiste multimédia et des réseaux, docteur d’État de la Sorbonne, professeur en Sciences de l’Information et de la Communication. Pionnier de l’art vidéo, dès l’année 1967, il crée en France les premiers environnements interactifs, utilisant l’ordinateur et la vidéo. Dans sa pratique artistique, il utilise, tout à tour : les inserts de presse, le téléphone, le fax, la vidéo, la radio, la télévision, le câble, l’ordinateur, les journaux lumineux, les réseaux télématiques, et bien sûr aujourd’hui... Internet et Second Life. Cofondateur du « Collectif d’Art Sociologique » en 1974, il devient également co-fondateur du « Mouvement International de l’Esthétique de la communication » en 1983. Prix de la communication à la Biennale de São Paulo, il a représenté la France à la Biennale de Venise et à la Documenta de Kassel. Le travail participatif, critique et politique qu’il poursuit depuis toujours, un travail qui est au cœur de sa pratique artistique, a fini par s’imposer d’une façon exemplaire à contre-courant du marché et des institutions. Il doit cette reconnaissance à des personnalités telles que : Pierre Restany, Vilem Flusser, Pierre Lévy, Edgar Morin, Pierre Moëglin, Mario Costa... qui n’ont eu de cesse de défendre sa démarche innovante.
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AU SUJET DE MON INTERVENTION
A LA FONDATION CARTIER...
(Sur la photo de droite à gauche, Paul Ardenne, Fred Forest, Ruth Erickson, de dos face à eux Alain Seban Président du Centre Georges Pompidou...)
Les neufs vidéos historiques de Fred Forest sauvegardées par l'Ina, présentées à la Fondation.
Tout d’abord je remercie chaleureusement Ruth Erickson du Contemporary Att Institute of Boston, venue tout spécialement pour 48 heures des Etats Unis, ainsi que Paul Ardenne, pour avoir participer à la soirée Nomade que vient de me consacrer la Fondation Cartier et d’avoir ainsi contribués à son succès. Je remercie également toute l’équipe de la Fondation et son Président Alain Dominique Perrin, un de mes tous premiers collectionneurs, qui m’a soutenu continument depuis une trentaine d’années, palliant ainsi à la défaillances des institutions publiques à mon égard.
Je suis sensible également au fait qu’Alain Seban, Président du Centre Pompidou, se soit déplacé, lui-même en personne, pour assister à cette soirée, malgré les nombreuses contraintes inhérentes à sa charge et à priori sans préjugés en regard des conflits qui m’opposent depuis une bonne trentaine d’années à l’Institution qu’il dirige.
Cette soirée mérite de ma part d’être prolongée par quelques réflexions, sinon quelques explications. En effet, j’ai chaque fois dans les mêmes circonstances vécues, le sentiment de n’avoir pas dit, tout de l’essentiel de ce que j’avais à dire, et quelques fois d’avoir manqué de clarté dans mes propos.
Pour faire cesser ma frustration à ce sujet je reviendrais ici sur quatre points qui me semblent essentiels:
1- Le choix du programme de cette Soirée Nomade ayant appartenu entièrement aux organisateurs, j’ai du m’y conformer. Un programme fondé exclusivement sur la présentation de travaux désormais devenus historiques sauvegardés par l’Ina, datant d’une quarantaine d’années. Des travaux ayant du subir plusieurs reconversions de format (de la bande 1/2 pouce réalisée au Portapack Sony, à l’UMATIC puis... au numérique) des travaux qui ont du être stockés dans ma cave dans des conditions précaires dans l’indifférence des institutions Françaises. J’ai encore en mémoire une lettre de réponse à me sollicitations d’Alfred Pacquement qui me disait ingénument que le Centre Pompidou “ n’avait pas vocation pour conserver les collections d’artistes “, alors que les deux responsables des arts technologiques en France, Christine Van Aasche (Centre Pompidou) et Pascale Cassagneau (Ministère de la culture) manifestaient un silence assourdissant à mes appels à cette sauvegarde. On peut s’étonner que je rende public ici sans vergogne leurs noms. Celai ne participe aucunement à quelque esprit de revanche qui réponde à quoi que ce soit, mais à un juste retour des choses. Un retour des choses, sans ressentiment aucun, ni encore moins de haine, où les gens de pouvoir, qui avancent toujours masqués derrière leurs fonctions doivent assumer, à un moment ou un autre, leur responsabilité.
Cette sauvegarde, je la dois à un seul individu, Gilbert Dutertre, et à lui seul, qui au sein de l’Ina s’est employé inlassablement à faire remonter l’information dans sa hiérarchie, jusqu’au moment où il a obtenu gain de cause auprès d’une direction particulièrement ouverte à l’époque, représentée par Emmanuel Hoog.
Toujours est-il que ces vielles bandes en partie altérées que certains viennent de voir, représentent un passé historique qui ne me définit nullement. Elles représentent uniquement une époque de ma vie que j’ai laissée derrière moi depuis. Car m’a pratique artistique n’a eu de cesse de se développer en fonction des avancées technologiques comme l’a fait remarquer ici même Paul Ardenne. En conséquence, je considère que cette soirée est uniquement la première étape engagée par une institution importante de l’art contemporain à la connaissance d’un travail singulier. Etape, dont le relai doit être assuré maintenant par des institutions Françaises publiques, si ces dernières ne veulent pas courir le risque de voir ce travail leur échapper au bénéfice de l’étranger...
2- L’élément de langage que je retiens émis en premier sur mon travail par Paul Ardenne, puis repris par Ruth Erickson, c’est celui de la référence faite au web2.0
Une référence dans laquelle je me retrouve entièrement par exemple dans le dispositif original d’interaction, de communication, de participation et de simulation mis en œuvre dans le projet présenté du Territoire du m2.
http://www.webnetmuseum.org/html/fr/expo-retr-fredforest/actions/22_fr.htm#text
En effet mes actions participatives sont liées pour la plupart à la notion de réseaux, de mise en relation, de système... dès 1977 et l’on pourrait dire, sans abus de langage, qu’il s’agissait de Face Book avant que FB existe..
3- La notion d’œuvre abordée par François Rabaté au cours de cette soirée. Cette notion d’œuvre telle qu’elle a prévalue des siècles durant, sans être encore totalement obsolète, est en passe d’ajustements drastiques. Est-ce que cette notion est encore pertinente quand elle ne se traduit que par des traces sous formes photographiques ou vidéographiques, ou de traces d’événements ponctuels ? Est-ce que les œuvres qui méritent encore ce nom, sont des objets concrets qui ne peuvent que s’incarner que sous des formes dument “ objectales “ qu’on peut toucher par exemple de la main ? Certes oui à mes yeux,, il ne faut surtout pas confondre le support avec le contenu symbolique qui est véhiculé par ce dernier. Léonard de Vinci disait déjà que l’art est causa mentale et vouloir nier cette idée serait nier l’existence même de l’Art conceptuel et, de surcroît, les formes d’art émergentes qui suivent les changements culturels de nos sociétés toujours vers une plus grande dématérialisation.
http://www.cuberevue.com/l-art-causa-mentale/1361
4- Autre élément de langage sur lequel j’aimerai revenir en prolongeant le point précédent, émis depuis la salle avec pertinence par Manuela Manzini: celui de réactivation pour redonner à des œuvres-traces leur moment premier d’authenticité en les rejouant en quelque sorte, ou en les faisant rejouer, comme l’a fait Marina Abramovic. Si nous imaginons traditionnellement et uniquement les œuvres d’art comme des objets physiques, qu’en est-il de la richesse immersive dans laquelle nous plonge un DVD de Bill Viola ou un roman de Stendhal, représenté par un paquet de feuilles de papier pesant 650 grammes ?
5- Dans cette manipulation de formes et des...traces pour produire du sens, l’artiste (fusse-il-de génie , n’est pas seulement un animateur au sens courant du terme. ll est, avant tout, le créateur d’un dispositif original qui fait entrer (en les animant) les autres (dans le meilleur des cas...) dans son propre concept afin de contribuer à créer du sens avec eux.
CQFD
VOIR AUSSI :
FRED FOREST ( RETROSPECTIVE )
Rétrospective du parcourt sans faille d'un artiste atypique hors du commun "Fred Forest" suivi en cela durant près de 15 ans par un journaliste qui au fil du temps deviendra son ami et "disciple " dans cette quête de la "connaissance et du savoir" avec les outils des nouvelles technologies de l'Internet...
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