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23 avril 2015

L'HISTOIRE SE RENOUVELLE : INVASION DE L'EUROPE A NOUVEU AU XXIème SIECLE PAR LES OTTOMANS ET ARABES ISLAMISTES

INVASION EN COURS :

 

LA STRATEGIE ISLAMISTE

 

par Maurice D.

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LA CHUTE DE CONSTANTINOPLE PAR LES TROUPES OTTOMANES TURQUES LE 29 MAI 1453

 

Ils avaient dit qu’ils utiliseraient une arme de destruction massive contre l’Europe:500000 migrants auxquels ils feraient traverser la Méditerranée. Et bien ça y est, ils sont passés à l’action.

Depuis quelques semaines des migrants venus de Somalie, d’Erythrée et d’Ethiopie qui cherchaient du travail ou attendaient des passeurs pour leur faire gagner l’Europe sont poussés à partir chaque jour par milliers des côtes de Libye (11.000 migrants ont débarqué en six jours sur les seules côtes italiennes, faites le calcul sur un an à ce rythme). Les autorités européennes au lieu de prendre rapidement des mesures impitoyables pour protéger leurs populations en stoppant l’attaque, se grattent la tête pour savoir comment mettre un peu de vaseline sur la plaie qui s’ouvre un peu plus chaque jour, espérant la refermer avec beaucoup d’argent et un peu d’humanisme larmoyant.

La stratégie des islamistes est simple, et de plus clairement expliquée dans les « Études stratégiques » qu’ils publient*, manuels d’instructions pour la conquête de l’Europe, première étape d’une conquête du monde elle aussi annoncée. Ils savent que l’Europe a beau être actuellement sous-armée, car soixante-dix années consécutives de paix intérieure gagnées grâce à l’Union Européenne ont complètement anesthésié son instinct d’auto-défense, elle est encore capable de les battre dans un affrontement direct, il faut donc éviter le choc frontal.

 

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Depuis qu’Al Qaïda existe, la stratégie recommandée était d’envahir progressivement et insidieusement l’Europe avec l’immigration musulmane dont les jeunes, sur lesquels Al Bakr Naji recommande de s’appuyer car ils sont plus faciles à enrégimenter, sont formés au djihad « passif » et mis en sommeil en attendant l’heure de passer à l’action. Une certaine latitude leur est laissée dans le choix de la date, mais l’ordre de se faire tuer et de ne pas être pris vivant est impératif, avec l’éternité au paradis d’Allah pour récompense et une prime pour la famille. L’important étant que les Services de renseignement européens ne puissent pas remonter, ou pas facilement, jusqu’au commanditaire. On en a eu plusieurs exemples récents, de Merah aux frères Kouachi et à Coulibaly.

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On évalue ces bombes à retardement entre 1 200 et 1 500 environ en France, « surveillés » comme le prétend le ministre de l’Intérieur. En réalité, les Services de renseignement le savent mais il est politiquement incorrect de le dire et les politiques ne veulent pas en entendre parler, les djihadistes sont comme un proverbe du Pacifique le dit des cafards : si on en voit un, c’est qu’il y en a dix. On peut donc estimer leur nombre réel entre 10 et 15 000.

L’État Islamique d’Abou Bakr-al-Baghdadi a décidé d’accélérer le mouvement, c’est-à-dire de passer au djihad « actif ». Celui-ci, dit-il, est ordonné par Allah et tous ceux qui s’y opposent sont des traitres à l’islam, y compris les Frères musulmans et les sunnites « modérés » (comme Dalil Boubakeur) qui seront traités en apostats et exterminés, comme le sont les chiites, les alaouites, les « croisés » (chrétiens), les juifs, les athées et tous ceux qui refusent de se convertir à l’islam « vrai » ou de s’y soumettre dans le statut de citoyens de seconde zone, les dhimis.

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Le djihad actif consiste toujours, comme du temps de Ben Laden, à éviter si possible l’affrontement direct avec les armées occidentales. Car, les dirigeants d’E.I. et les stratèges du djihad « actif » craignent qu’à une agression violente contre l’occident celui-ci réponde par une violence plus grande encore comme il l’a fait dans un conflit dont ils connaissent bien l’histoire, celui de l’occident démocrate contre le nazisme. Par exemple, une nucléarisation de La Mecque et de Médine qui montrerait à la face du monde qu’Allah n’existe pas puisqu’il ne défend pas ses fidèles, ou – s’il existe – qu’il n’est pas du côté des musulmans.

Donc pas d’affrontement direct, jusqu’au moment où le terrain aura été préparé par la désorganisation complète des sociétés. Ce stade, le théoricien du djihad Abou Bakr Naji l’appelle « la barbarie », signifiant par là que la société visée, affolée et ruinée, en revient à un stade barbare où même le moral des chefs militaires et de leurs troupes est tellement atteint que les armées peuvent être attaquées avec une quasi certitude qu’elles vont se déliter et, soit se rendre sans combattre, soit résister dans un désordre tel que leur résistance sera inefficace.

Comment ramener les sociétés occidentales à l’état de barbarie ? D’abord en désorganisant leur économie par des secousses violentes comme, par exemple, celle qui se prépare pour le jour où l’Arabie saoudite et les émirats, sunnites wahabites, feront brutalement remonter les cours du pétrole aujourd’hui historiquement bas, étouffant l’espoir de reprise économique qui s’amorce.

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Ensuite en les affolant par la terreur, seul moyen d’aller vite pour éviter les bains de sang que les armées occidentales sont capables d’infliger aux ennemis qu’elles combattent. C’est le curieux argument des djihadistes de E.I. : quelques milliers d’égorgés, pendus, écorchés vifs, brûlés, crucifiés ou lapidés feront beaucoup moins de victimes que les millions de morts par bombardements, canonnades, tanks, napalm, tranchées, que font les guerres « à l’occidentale ».

Leur stratégie, disent-ils, est finalement le moindre mal pour arriver sans trop de sang versé et de morts à la paix islamique universelle, c’est donc « un acte de miséricorde« .

 

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C’est pourquoi ils doublent leur action d’invasion de l’Europe par des centaines de milliers de musulmans, les chrétiens embarqués étant fréquemment jetés pardessus bord, d’actions fortement médiatisées d’exécutions de chrétiens dans des conditions de sauvagerie qui nous horrifient, mais ne sont finalement que la cerise sur le gâteau de l’action principale : noyer l’Europe par un afflux massif de musulmans au sein desquels se trouve un nombre indéterminé de djihadistes soigneusement dissimulés.

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Ils vont prendre en main en quelques mois les djihadistes « passifs », étoffer leurs rangs par des recrutement locaux, les former à l’action directe et commencer à terroriser la population par des attentats imprévisibles et multiples frappant juifs, chrétiens, politiciens, fonctionnaires, commerçants et musulmans modérés. L’objectif est que toutes les couches sociales de la population vivent dans la peur et finissent par se dire que la conversion à l’islam, et l’islam au pouvoir rétablissant l’ordre, fut-ce par la violence, seraient la meilleure solution pour retrouver la sécurité et la prospérité que les politiques actuels sont incapables de procurer aux citoyens.

Que fait l’Europe pour contrer ce plan de conquête, que fait concrètement la France pour empêcher sa réalisation sur son sol ? Rien. Les humanistes en peau de lapin de la gauche hurlent au génocide parce que les États ne mettent pas la totalité de leurs moyens militaires et financiers à secourir les hordes qui débarquent sur nos côtes et dont une partie, trop nombreuse certes, mais infime en regard du nombre total des migrants (environ 2 pour 1 000), se noie en cours de route. Les politiciens de gauche calculent le nombre de voix que cela leur donnerait s’ils réussissaient à faire accepter le vote des étrangers, et les autres se taisent par peur d’être accusés de complicité de meurtre et de sécheresse de cœur.

Je dis depuis longtemps que la gauche devrait montrer l’exemple du cœur. Le président qui a un domicile gratuit à l’Elysée pourrait mettre son appartement du XVème, sa grande villa avec piscine de Mougins et ses appartements de rente cannois à la disposition des immigrés. Josiane Balasko qui arpente les quais du canal Saint-Martin en demandant le droit au logement pour les SDF leur ouvrirait sa grande villa provençale et Jean-Luc Mélenchon ferait de même avec sa propriété de Dordogne et son appartement à Deauville, Besancenot avec son appartement parisien qui fait double emploi avec celui qu’il occupe avec sa maitresse dans le XVIIème et Don Bartolone avec le vaste et hyper-luxueux appartement qu’il n’occupe pas sur les hauteurs de Belleville puisque les citoyens français l’hébergent gratuitement dans le plus bel hôtel particulier de Paris.
Mais ne rêvons pas.

Le plus efficace dans l’immédiat serait que les marines européennes fournissent en eau et en sandwichs les migrants sur leurs bateaux. Puis qu’ils les prennent en remorque et les ramènent à un kilomètres des côtes libyennes en leur expliquant que l’avion coûte moins cher que les passeurs qui les rackettent et les volent quand ils ne les tuent pas, et qu’il y a partout des ambassades et des consulats agréés pour leur donner des visas d’entrée pour les pays européens. Et qu’il n’y aura pas de deuxième avertissement. En cas de désobéissance, il y aurait une mise à exécution de l’avertissement en coulant le premier bateau qui repartirait de la côte. Je n’ai pas inventé cette solution, c’est une idée australienne dont la mise en oeuvre a fait qu’aucun immigrant non autorisé n’a posé le pied sur le sol australien depuis dix-huit mois.

*Ces « études stratégiques » publiées en Orient et en arabe sont peu accessibles, mais politiciens et militaires devraient en prendre connaissance, ils commettraient moins d’erreurs d’appréciation sur l’islam.

Maurice D.

 

RAPPEL DE L'HISTOIRE DES GUERRES FAITES A L'EUROPE CHETIENNE PAR LES EMPIRES OTTOMANS TURCS DURANT PLUSIEURS SIECLES

Les Turcs contre l’Europe
Les invasions arabes d’abord, celles des Turcs ensuite, une menace séculaire qui a marqué la conscience européenne.

En s’emparant de Constantinople, le 29 mai 1453, les Turcs ont remporté un succès décisif qui prélude à la poursuite de leur expansion vers le Proche-Orient musulman mais aussi en direction de l’Occident chrétien qui, pendant plus de deux siècles, demeurera sous la formidable menace des armées et des flottes du « Grand Seigneur ».

Durant toute l’époque moderne, les relations entre l’Europe et l’Empire ottoman demeureront avant tout conflictuelles et, quand le « débat universel » opposant les Turcs au « corps entier de la chrétienté» se terminera par la victoire des puissances européennes, la « question d’Orient » et l’agonie de « l’homme malade » viendront prendre le relais.

À la fin du XVIème siècle, Alberico Gentili explique, dans son De jure belli que « nous avons sans cesse une raison légitime de nous battre contre les Turcs ». Et la génération du romantisme philhellène soutiendra, dans les années 1820, l’insurrection grecque. Byron ira mourir à Missolonghi. Delacroix peindra Les Massacres de Chio et Victor Hugo réclamera pour son Enfant grec « de la poudre et des balles.»

Surgis du coeur de l’Asie centrale, les Turcs interviennent en Asie Mineure à partir du XIème siècle et la victoire qu’ils remportent en 1071 à Mantzikert sur l’empereur byzantin Romain Diogène vient bouleverser l’équilibre régional.
Deux siècles plus tard, Erthogrul, puis Othman seront à l’origine d’une lignée de chefs de guerre promise à un destin impérial. Leurs successeurs établissent en effet les bases territoriales de l’État ottoman qui, né de la conquête, s’impose bientôt à toute l’Asie Mineure avant de s’attaquer à l’Empire byzantin. Les troupes ottomanes passent en Europe dès 1354 pour prendre Gallipoli, puis Andrinople une dizaine d’années plus tard.

Vaincus une première fois sur les rives de la Maritza en 1371, les Serbes sont totalement défaits en juin 1389 lors de la bataille de Kossovo, qui marque pour eux le début d’une servitude appelée à durer plus de quatre siècles. Bajazet Ier assiège en vain Constantinople mais il anéantit à Nicopolis, en septembre 1396, la croisade européenne rassemblée à l’appel du roi Sigismond de Hongrie. L’irruption en Asie occidentale des hordes de Tamerlan et la victoire qu’il remporte sur Bajazet à Angora en juillet 1402 accordent à l’Europe un sursis de quelques décennies mais, dès 1422, le sultan Mourad II entame un second siège de Constantinople.

Les envahisseurs doivent cependant compter avec la farouche résistance des peuples balkaniques. Le voïvode de Transylvanie, Jean Hunyadi, fait ainsi subir en 1442 de sérieux revers aux forces turques qui menacent la Hongrie, alors que, dans le même temps, Skanderbeg entretient la flamme de la résistance albanaise. La victoire de Varna, en 1444, la conquête du Péloponnèse et la défaite subie par Hunyadi lors de la deuxième bataille de Kossovo livrée en 1448 scellent cependant les destinées de ce qui reste alors de l’Empire byzantin.

Devenu sultan en 1451, Mehmed II le Conquérant s’empare deux ans plus tard de Constantinople que ne peuvent sauver ses ultimes et héroïques défenseurs grecs et gênois.

Installé à la charnière de l’Orient et de l’Occident, bientôt étendu sur trois continents et héritier de l’État byzantin, l’Empire ottoman tire un surcroît de puissance du contrôle des Balkans dont les populations lui fourniront bientôt, à travers leurs enfants razziés et islamisés, l’élite de son armée et une partie de ses cadres administratifs. Disposant désormais de ressources humaines et économiques considérables, le sultan peut engager, sur le Danube et en Méditerranée, une lutte de longue haleine contre une chrétienté divisée.

Après que Sélim Ier le Terrible a vaincu le shah de Perse et les Mamelouks d’Égypte et imposé son autorité aux Lieux saints d’Arabie, son successeur Soliman II le Législateur ou « le Magnifique » – qui règne de 1520 à 1566 – reprend l’offensive contre l’Europe chrétienne, dangereusement menacée jusqu’aux années 1580. C’est au cours de ce XVIème siècle que la lutte atteint son paroxysme, sur deux théâtres d’opérations principaux, les régions danubiennes d’une part, l’espace méditerranéen de l’autre. En août 1526, la victoire de Mohacs assure aux Turcs le contrôle de la Hongrie où ils se maintiendront jusqu’à la fin du XVIIème siècle.

En 1529, Vienne subit un premier siège et les États des Habsbourg demeureront pendant plusieurs décennies sous la menace constante des armées du sultan. En 1532, ce sont les huit cents hommes de la petite garnison de Güns qui, en résistant pendant un mois entier à toute l’armée adverse, gagnent les délais nécessaires pour contraindre le sultan à la retraite et sauver ainsi le coeur de l’Empire. L’envahisseur doit se contenter de dévaster la Slavonie et la Styrie.

Sur le théâtre méditerranéen, la prise de Constantinople, suivie de la conquête de la Syrie et de l’Égypte, puis du ralliement des corsaires barbaresques de Tripoli et d’Alger, a fait de l’Empire ottoman une puissance navale redoutable. Dès 1522, les hospitaliers doivent abandonner Rhodes et se replier sur Malte. La prise de Tunis par Charles Quint en 1535 ne peut empêcher le développement de la course barbaresque et l’empereur échoue devant Alger en 1541.
L’alliance conclue entre François Ier et Soliman fournit ensuite à la flotte de Barberousse, venue hiverner à Toulon, l’occasion de ravager les côtes italiennes. Les Turcs subissent cependant un échec majeur en 1565 quand ils doivent lever le siège de Malte, secourue par les tercios espagnols venus de Sicile, mais ils s’emparent en 1570 de Chypre, demeurée jusque-là vénitienne.

Le 7 octobre 1571 voit cependant la flotte commandée par Don Juan d’Autriche remporter sur les Ottomans l’éclatante victoire de Lépante qui constitue un coup d’arrêt décisif, même si le camp chrétien n’est pas en mesure de remporter à ce moment une victoire totale, ce que confirme la reprise de Tunis par les Turcs dès l’année suivante. Il faut attendre le milieu du XVIIème siècle pour voir l’ennemi ottoman de nouveau menaçant. Les armées du sultan marchent alors contre l’Autriche mais, en août 1664, Raimundo Montecucolli, qui commande une armée composée de Français et d’Impériaux, les écrase lors de la bataille du Raab, dite aussi du Saint-Gothard.
Une victoire « européenne » à laquelle prennent part le duc Charles de Lorraine, le comte de Waldeck et le marquis de La Feuillade. C’est aussi la fine fleur de l’aristocratie française qui vient se porter au secours de Candie où, à l’occasion de la guerre livrée de 1645 à 1669 pour la défense de la Crète, on voit tomber le duc de Beaufort et le marquis de Tavannes.

L’affrontement décisif a lieu au cours de l’été de 1683, quand les armées du grand vizir Kara Mustapha viennent mettre en juillet le siège devant Vienne défendue par le comte Ernest de Starhemberg. Alors que la ville résiste depuis soixante jours, le duc Charles de Lorraine et le roi de Pologne Jean Sobieski réunissent leurs forces pour remporter contre les Turcs, le 12 septembre, la victoire du Kahlenberg. À partir de ce moment, la vague ottomane entame un reflux qui ne s’arrêtera plus. L’Autriche engage en effet une reconquête méthodique de l’Europe danubienne.
À Zenta, en septembre 1697, les armées ottomanes vaincues par le prince Eugène connaissent leur « jour de deuil » et, deux ans plus tard, la conclusion du traité de Karlowitz scelle la libération de la Hongrie. L’empereur et Venise reprennent la lutte dès 1714 et les victoires remportées à Peterwardein (1716) et devant Belgrade (1717) obligent le sultan à signer en 1718 le traité de Passarowitz qui marque une nouvelle étape de la poussée des Habsbourg vers le cours moyen du Danube et vers la vallée de la Morava dont le contrôle commande la domination des Balkans.

Les Ottomans doivent également compter avec une nouvelle menace, celle de la Russie qui, avec Pierre le Grand et les grandes tsarines du XVIIIème siècle, se tourne désormais vers les côtes de la mer Noire. En 1770 – à Tchesmé, près de Chio – l’ amiral Alexis Orlov inflige une lourde défaite à la flotte turque et, en 1783, le prince Potemkine s’empare de la Crimée où, quatre ans plus tard, le voyage triomphal de l’impératrice Catherine II est l’occasion de réaffirmer la mission impartie à la Russie de libérer Constantinople du joug musulman.

Après le coup d’arrêt de 1683, la libération des Balkans va commencer

La crise européenne née de la Révolution française donne un précieux sursis à « l’homme malade » ottoman, entré dans une phase de décadence irréversible. Même si le ministre anglais Castlereagh considère la Turquie comme un « mal nécessaire », le réveil du sentiment national chez les populations chrétiennes des Balkans la fragilise encore davantage au cours du XIXème siècle. Les révoltes serbes, la guerre de libération de la Grèce, l’autonomie puis l’indépendance des principautés roumaines sont autant d’étapes d’une agonie interminable, ralentie par les interventions successives de l’Angleterre, qui ne veut à aucun prix voir la Russie, soutien naturel des nationalités balkaniques, prendre pied sur les détroits turcs et accéder ainsi à la Méditerranée. Incapable de se réformer, l’Empire ottoman du XIXème siècle ne se maintient que par la terreur, par ces « horreurs bulgares » dont s’indigne l’Anglais Gladstone, par le recours répété aux sinistres bachi-bouzouks massacreurs de villages que le « Grand Saigneur » Abdul-Hamid II envoie successivement en Roumélie, en Bosnie, en Arménie, en Crète ou en Macédoine.
La guerre italo-turque de 1911-1912, la coalition serbo-gréco-bulgare de 1912 qui parvient à libérer la majeure partie des Balkans de la présence ottomane, la Première Guerre mondiale enfin, ont finalement raison de la Turquie jusqu’à ce que, à partir de 1919, Mustapha Kemal ressuscite, sur les ruines de l’empire des sultans, un État nouveau et révolutionnaire qui s’engagera résolument dans les voies de la modernité.

Une phase de l’histoire européenne se termine donc au début du XXème siècle avec la disparition de la puissance turque mais, comme l’a montré l’historien britannique Paul Coles, le bilan était lourd : « L’absorption dans l’Empire ottoman fut à long terme une tragédie pour l’Europe du Sud-Est. Cet impérialisme avait quelque chose de stérile. Les peuples conquis furent prisonniers durant plusieurs siècles d’un système économique et social incapable d’évolution, dont les élites n’avaient pas d’autre idéal qu’un parasitisme empreint de violence.» On comprend pourquoi les Européens perçurent le péril turc comme un danger mortel.

Alors que la « chrétienté » est déjà disloquée par l’essor de la Réforme protestante, puis par la montée en puissance des grands Etats dynastiques, ce qui donne aux adversaires et aux victimes des Ottomans le sentiment d’une conscience naissante d’une identité « européenne définie par opposition à un ennemi commun ». Le roi d’Écosse Jacques VI, le futur Jacques Ier d’Angleterre, parle ainsi de la lutte contre le Turc comme d’un « combat commun pour la cause publique », différente dans sa nature des guerres que pouvaient se livrer entre eux les princes chrétiens. Ce sont les « nations d’Europe » qu’Erasme appelle à la croisade contre les Turcs.

En 1528, Luther demande à Charles Quint de faire l’unité de l’Allemagne pour conjurer ce péril qu’un an plus tard, dans son Sermon sur la guerre, il présentera comme une « punition divine ». Malgré tout ce que les sépare, lui et ses ouailles, des défenseurs catholiques de Malte, l’évêque anglican de Salisbury fait prier, en 1565, pour la délivrance de l’île et, une fois les Turcs refoulés, l’archevêque de Canterbury fera dire à son tour des prières d’actions de grâces.

En 1639, l’Anglais Thomas Fuller fera l’apologie du Roi catholique d’Espagne dans son Histoire de la guerre sainte : « Oui, toute la chrétienté occidentale doit son sommeil paisible à sa vigilance constante, lui dont les galères tiennent en respect Tunis et Alger.» C’est un combat européen réunissant Espagnols, Allemands, Italiens ou Français (quand François Ier ne pactisait pas avec Soliman et quand la diplomatie de Louis XV ne jouait pas la Sublime Porte contre la Russie) qui fut ainsi livré, plusieurs siècles durant, contre l’ennemi commun. Le roi serbe Lazare décapité au Champ des Merles, le capitaine gênois Giustiniani mortellement blesséBattle_of_Lepanto_1571 sur les murailles de Constantinople, le duc de Beaufort tombé devant Candie ou Byron mort pour la cause de l’indépendance grecque témoignent ainsi de la permanence du combat livré par les Européens contre un péril ottoman qui constitua pendant plusieurs siècles pour elle un péril majeur et un ciment.

Philippe Conrad

Orientation bibliographique

• Paul Coles, La lutte contre les Turcs, Flammarion, 1969
• Robert Mantran, Histoire de 1 Empire ottoman, Fayard, 1989.
• Georges Castellan, Histoire des Balkans, XIVème- XXème siècle, Fayard, 1991.
• Jean Béranger, Histoire de l’Empire Habsbourg, Fayard, 1990

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Génocide arménien : le passé embarrassant des Ottomans occulté par Recep Tayyip Erdoğan

 

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L’aventure humaine et spirituelle de Saint Vincent-de-Paul au 17ème siècle mérite réflexion.

Comment un saint homme, connu pour sa compassion et son esprit pacifique, en est-il venu à souhaiter et préparer une intervention armée en Méditerranée pour secourir les dizaines de milliers de chrétiens déportés comme esclaves ou emprisonnés et maltraités dans les geôles islamiques du Maghreb ?

Auparavant, après la prise de Constantinople en 1453, durant laquelle les Ottomans allèrent jusqu’à violer les religieuses sur les autels des basiliques chrétiennes pour savourer leur victoire, la géopolitique de l’Europe s’est transformée. Les Ottomans étendent leur zone d’influence, ils conquièrent l’Egypte des mamelouks, la Mecque et l’Arabie, Bagdad et la Mésopotamie, ils occupent les Balkans où ils brutalisent les populations.

Ils brûlent les églises, capturent les jeunes femmes et les jeunes garçons.

C’est alors que les pirates barbaresques établis au Maghreb apportent leur puissante contribution au Sultan de la Sublime Porte qui déploie sa domination sur toute l’Afrique du Nord, à l’exception du Maroc. Leur intense activité de razzia et de rançonnement va faire vivre les populations maghrébines et enrichir Istanbul de manière fulgurante.

 

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Femmes esclaves chrétiennes vendues au marché des esclaves par les islamistes.

 

Comme les Barbaresques vouent une haine féroce envers les chrétiens, ils attaquent systématiquement les villes côtières en Méditerranée, pour les piller et massacrer les habitants. Ils brûlent les églises, capturent les jeunes femmes et les jeunes garçons qu’ils expédient à Istanbul pour les harems et les loisirs sexuels des dignitaires musulmans.

Année après année, la méditerranée est constamment le théâtre de tragédies : les Barbaresques interceptent les navires européens chargés de marchandises et de richesses. Ils récupèrent le butin et font prisonniers les passagers, hommes, femmes et enfants destinés à être vendus comme esclaves. Des personnalités de la noblesse française, italienne, espagnole sont prises en otages et libérées contre forte rançon. C’est ainsi que leurs forfaits vont contribuer à consolider l’Empire turc et à développer leurs implantations au Maghreb.

 

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Alger et Tunis, bases arrières du trafic humain

Alger et Tunis deviennent les places fortes et les bases arrières de la piraterie musulmane. Les Turcs et les pirates maghrébins organisent ensemble les trafics humains et les prises de butin, rendant de plus en plus difficile la situation des états chrétiens dans les échanges commerciaux.

Le pape Pie V cherche à mettre en place une stratégie qui puisse desserrer l’étau des Turcs sur l’Europe et la méditerranée. Cela aboutit à la bataille de Lépante en 1571, qui met en échec une des tentatives turques de conquérir l’Europe chrétienne et de faire flotter la bannière islamique dans toutes ses capitales.

Mais le brigandage massif se poursuit grâce aux réseaux des pirates barbaresques qui interceptent tout ce qui doit effectuer la traversée, matériaux, épices, objets précieux, êtres humains. Les états chrétiens comme la France, l’Angleterre, l’Espagne, ne réagissent pas, ils acceptent de payer des tributs considérables, des rançons énormes, tandis que d’autres comme les Républiques italiennes, les Etats pontificaux, Malte, l’Autriche et la Russie refusent catégoriquement de négocier avec les pirates de Barbarie.

Les captifs de toutes origines s’entassent néanmoins au cours du 16ème siècle dans les bagnes de Tunis et d’Alger. C’est l’expérience que fait Saint Vincent-de-Paul lui-même, puisqu’il est fait prisonnier avec beaucoup d’autres passagers lors d’un voyage en 1605.

Saint Vincent-De-Paul est né en 1576 près de Dax. Brillant dans les études, il s’oriente vers l’Ordre des Cordeliers (Franciscains) et il est ordonné prêtre en 1600. En voyage à Marseille, il prend le chemin du retour vers Narbonne en prenant le bateau. Mais les pirates, sachant que le navire est chargé de marchandises, l’arraisonnent sabre à la main. Ils l’escortent jusqu’à Tunis, où l’entrée du port est noire de monde criant « Allah ou Akbar » et exultant d’avance à la vue du navire marchand capturé.

 

Alger compte alors environ trente mille esclaves chrétiens

Après l’accostage, les notables sont mis à part pour être restitués contre rançons, et les autres passagers acheminés vers le lieu de vente des esclaves. Alger compte alors environ trente mille esclaves chrétiens, Tunis autour de six mille. Vincent est vendu à un vieux fondeur alchimiste chez lequel il doit tenir douze fourneaux.

Ayant constaté son intelligence et sa culture, son maître cherche par tous les moyens à le convertir à l’islam, sans succès. Puis il le revend à un propriétaire terrien. Vincent est conscient de la condition insupportable des milliers d’esclaves chrétiens en terre d’islam. Il apprend que la Sublime Porte ne respecte pas le traité signé en 1604 avec la France pour libérer les esclaves. Il se demande comment alléger les souffrances des prisonniers.

Mais les circonstances favorables de ses allées et venues dans la propriété où il travaille lui permettent un jour de s’enfuir, après deux ans de captivité et de travail forcé. Accompagné d’un autre candidat au retour, c’est dans une barque qu’ils traversent périlleusement la mer pour aboutir finalement à Aigues-Mortes.

De là, Saint Vincent-de-Paul se rend à Rome où il partage son souci du sort des esclaves avec l’ambassadeur de France. De retour à Paris, il fait la rencontre du cardinal de Bérulle, et met au point – grâce à des mécènes – son projet de fonder une société au service des pauvres, la société des Dames de Charité. Nommé aumônier des galères du Roi, il va au devant des condamnés pour les assister. Sensible au sort tragique des enfants abandonnés dans les rues de Paris, il parvient à en sauver des milliers en quelques décennies. Sa rencontre prolongée avec François de Sales, évêque de Genève, l’enracine dans sa volonté d’apporter des secours spirituels à ceux qui en ont le plus besoin.

En mai 1627, il crée les Prêtres de la Mission, avec l’appui du roi Louis XIII. Cette congrégation prendra le nom de « lazaristes ».

 

Venir en aide aux esclaves prisonniers des bagnes de Barbarie, au Maghreb

Le désir d’organiser le soulagement des souffrances, c’est aussi pour Vincent le projet de venir en aide aux esclaves prisonniers des bagnes de Barbarie, au Maghreb. Il fonde une œuvre en 1645, qui lui permet de faire délivrer plusieurs milliers de captifs chrétiens par paiement de rançon, mais il met en place une sorte d’aumônerie qui se soucie d’offrir un soutien spirituel et une amélioration des conditions de vie. Les missionnaires envoyés par Vincent vont se heurter à l’hostilité des chefs musulmans qui répugnent à voir des prêtres sur le sol de l’islam et qui ont déjà à plusieurs reprises refusé catégoriquement la construction de chapelles. La conversion surprise au catholicisme du fils du Bey de Tunis parti avec sa suite se faire baptiser en Espagne n’arrange pas les choses.

Avançant en âge, et actif au service des pauvres et des souffrants de son temps, Vincent se rend compte que les accords et traités passés avec les autorités islamiques ne sont jamais respectés. Les navires des Barbaresques mandatés par le Sultan et sous l’autorité des Deys de Tunis et d’Alger abordent les bateaux marchands des états chrétiens, les pillent et capturent les passagers. Les captifs sont traités comme du bétail, et vendus à leur arrivée. Les jeunes femmes, y compris les religieuses, sont expédiées dans les harems des dignitaires et du Sultan. Les souverains européens protestent continuellement contre ces exactions, et pourtant rien ne change. Le roi de France montre des réactions assez molles, et il ne semble pas décidé à faire la guerre aux pirates musulmans. Le Dey d’Alger a beau jeu de souligner ironiquement cette attitude velléitaire : « Ces Européens ont des cœurs de femmes ! Ils ne tourmentent point leurs ennemis ! »

De son côté, le grand Bossuet, dans son éloge de Pierre de Nolasque, écrit : « S’il y a au monde quelque servitude capable de représenter la misère extrême de la captivité horrible de l’homme sous la tyrannie du Démon, c’est l’état d’un captif chrétien sous les mahométans, car le corps et l’esprit y souffrent une égale violence… »

Un prêtre genevois de la Mission, le père Noueli, raconte que circulant en soutane dans les rues d’Alger pour visiter les esclaves chrétiens mourants, appartenant à des musulmans, il est pris par les autochtones pour un juif, et les enfants lui crachent au visage, en l’appelant « papa des hébreux » et en l’insultant copieusement. Tout chrétien ou tout juif, en tant qu’infidèle, peut être poignardé dans le dos à tout moment.

Face à cette redoutable dégradation générale, ayant essayé tous les moyens pacifiques, diplomatiques, mis en échec par la stratégie musulmane, Saint Vincent de Paul en arrive à ne plus se satisfaire de son Œuvre des Esclaves, et il envisage donc à partir de 1658 la manière forte pour résoudre le problème lancinant des captifs chrétiens en Barbarie. Pour cela il s’appuie sur son réseau de Consuls présents dans les villes maritimes du Maghreb.

N’obtenant aucun résultat concret de la part du Roi de France, Saint Vincent de Paul constate que les succès défensifs déjà réalisés en Afrique du Nord par les Vénitiens, les Génois et les Maltais sont utiles mais insuffisants, et il prend la décision de financer lui-même une expédition militaire pour aller au secours des esclaves et des captifs, et pour stopper les persécutions et les exactions permanentes des Barbaresques. Des notables contribuent aux frais de cette entreprise de nettoyage des côtes de l’Algérie. Mais Saint Vincent de Paul meurt en 1660, avant d’en voir les premiers résultats. La même année, Louis XIV envoie enfin une quinzaine de navires au devant des Barbaresques. Cela aboutit à un traité, signé par le Dey d’Alger en 1666, garantissant la sûreté de la navigation chrétienne en Méditerranée. En 1668, l’abbé Alméras, successeur de Saint Vincent de Paul, prend en charge la supervision des esclaves chrétiens en Barbarie. Mais la piraterie islamique reprend de plus belle, et la situation continue de se péjorer. Toutefois, le Sultan du Maroc accepte de négocier avec la France et ouvre Fès aux Européens, ce qui n’empêche nullement les Algériens de continuer de nuire.

Lors des funérailles de Marie Thérèse d’Autriche, Bossuet s’exclame : « Alger ! Riche des dépouilles de la chrétienté, tu disais en ton cœur avare : je tiens la mer sous mes lois et les nations sont ma proie. Mais nous verrons la fin de tes brigandages ! »

Un nouveau traité signé en 1684 est de nouveau violé par les forbans islamiques. La France bombarde Alger et Cherchell. En représailles les Algérois exécutent de nombreux captifs. Nouveau bombardement.

Atermoiements du Roi de France. Un peu plus tard, un nouveau projet de libération des territoires maghrébins est proposé à son successeur le Roi Louis XV. Dans ses annales, le prêtre et savant italien Ludovico Muratori écrit : « Ce sera toujours une honte pour les Puissances de la chrétienté, aussi bien catholiques que protestantes, que de voir qu’au lieu d’unir leurs forces pour écraser, comme elles le pourraient, ces nids de scélérats, elles vont de temps à autre mendier par tant de sollicitations et de dons ou par des tributs, leur amitié, laquelle se trouve encline à la perfidie ».

Ce sont les Espagnols qui maintiennent la pression et qui reprennent Oran en 1732. Mais ils ne parviennent pas à briser les chaînes des milliers de prisonniers.

Nouveau traité signé par le Premier Consul avec Alger (Napoléon-Bonaparte ) en 1801, aussitôt transgressé, comme d’habitude, mais le trafic s’atténue quelque temps. Lors du Congrès de Vienne, les Anglais et les Français semblent d’accord pour une intervention contre les pirates d’Alger. L’amiral Smith adresse un message à tous les gouvernements européens. En 1824, les esclaves chrétiens sont toujours au nombre d’arrivages de dix mille par an.

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C’est en 1830 que le corps expéditionnaire français fort de trente sept mille hommes débarque à Alger. Deux cent ans après son initiative, le projet de Saint Vincent de Paul aboutit sur le terrain. Les esclaves sont libérés.

La presse internationale salue avec enthousiasme la réussite de l’expédition. La Suisse déclare que la prise d’Alger est une victoire de la civilisation.

« Un succès vient de couronner une glorieuse entreprise tentée contre le plus puissant des états d’Afrique asile du brigandage ! Elle promet la sécurité de la Méditerranée, elle brisera les fers des esclaves chrétiens ».

Jules Ferry lui-même y voit un «acte de haute police méditerranéenne ».

Les Lazaristes de Vincent de Paul maintiennent leur Œuvre en Algérie, en Tunisie et au Maroc, au service des plus pauvres.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Abbé Alain René Arbez pour www.Dreuz.info

 

NON A UNE INTEGRATION ET ADHESION DE LA TURQUIE A LA CEE !

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