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28 juin 2015

Grèce : l'Europe se suicide

Grèce : l'Europe se suicide

grece

Editorial de Nicolas DUPONT-AIGNAN

Dans une tribune parue dans Le Figaro du 24 juin, NDA dénonce la fuite en avant de l'Union européenne sur le dossier grec et plaide de nouveau pour la seule solution de bon sens à lui apporter : la transformation de l'euro en une monnaie commune permettant souplesse et croissance à l'intérieur de l'Europe, et solidarité européenne vis-à-vis des autres devises.

Grèce : le puits sans fond

A quatre reprises à l’Assemblée nationale (le 3 mai  2010, les 6 et 27 septembre 2011 et enfin le 21 février 2012), j’ai mis en garde contre l’échec prévisible des plans d’aide à la Grèce et alerté nos gouvernants sur le danger qu’il y avait à transférer vers les Etats les dettes grecques détenues par les banques.

N’ayant pas été entendu, ce qui devait arriver s’est hélas produit ! Le rêve des dirigeants européens et parmi eux français, de Nicolas Sarkozy à François Hollande, s’est transformé en cauchemar.

Cauchemar pour le contribuable puisque en cas de défaut grec, le coût pour la France est évalué entre 40 et 68 milliards d’euros soit plus de 1.000 euros par habitant.

Cauchemar pour le peuple grec qui a subi une régression économique et sociale sans précédent - disparition de 30% des entreprises, diminution de la richesse nationale et…. accroissement sans précédent de la dette

La raison en est simple : ce pays n’a pas la structure ni les reins économiques de l’Allemagne ou de la France. Il ne peut donc vivre avec la même monnaie, l’euro, qui est trop cher pour lui et qui, à l'image des produits dopants ravageant la santé des sportifs, lui offre des facilités de crédits pernicieuses sans aucun rapport avec ses capacités réelles de production.

Faute de vouloir le reconnaître, les dirigeants européens préférent remplir un puits sans fond avec l’argent du contribuable, ignorant que si l’on veut voir un jour la Grèce nous rembourser, il faut lui apprendre à pêcher et non lui donner du poisson.

Or avec l’euro à parité fixe vers les autres pays de l’eurozone, qui a dévasté son fragile tissu productif et l’a remplacé par un endettement facile, elle ne peut pas exporter ni produire. On lui interdit de fait de pêcher ! A-t-on jamais vu un créancier tuer son débiteur et s’étonner de ne pas le voir le rembourser ? ! Ainsi, accorder davantage de crédits à la Grèce ne résoudra rien et ne fera que repousser le problème de quelques mois.

En vérité, on assiste là au début de la fin de la zone euro qui n’est pas viable et s’est elle-même enferrée dans une infernale quadrature du cercle, la sienne. Cette monnaie bancale qui prétend exister hors d’un peuple et d’un Etat ne peut survivre, puisque l’Allemagne refuse et refusera de payer pour les nations structurellement moins compétitives.

L’Allemagne veut profiter de la monnaie unique pour éviter la concurrence de ses voisins - la parité fixe de l’euro la protège de leurs dévaluations passées et lui offre même une sous-évaluation monétaire totalement injuste - mais sans en assumer les conséquences concrètes en termes de solidarité.
 

Tout ce qui sera fait pour prolonger l’agonie de l’euro aggravera donc la situation et nous rapprochera tous du chaos. D’un côté, des pays épuisés par cette monnaie remplaçant par de la dette une compétitivité qu’elle détruit, et qui vont de plan en plan d’austérité inutiles. De l’autre, le fatal ressentiment des pays du Nord, qui ont peur de régler éternellement l'addition.

Le choix est très simple : soit conserver l’euro par idéologie et prendre le risque de faire brutalement exploser l’Europe, soit conduire en douceur la dissolution de l’euro monnaie unique pour le transformer en monnaie commune, ajustable entre pays européens (euro-franc, euro-mark, euro-drachme,...) et solidaire face au reste du monde.

Nos dirigeants, hélas irresponsables, vont une fois de plus tenter de passer en force pour le plus grand malheur des peuples… et des contribuables ! Ils ont tellement peur que le Grexit ne provoque pas la catastrophe soi-disant fatale, mais au contraire permette de redémarrer l'économie grecque et serve d'exemple à d'autres pays, qu'ils persistent jusqu'au bout dans cette politique suicidaire. Le désastre approche désormais à grands pas. Plus vite nous mettrons fin à cette fuite en avant, plus vite nous pourrons rebâtir l’Europe sur des réalités plutôt que sur des chimères et redonner confiance aux peuples.

Nicolas DUPONT-AIGNAN

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