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29 décembre 2015

HOCINE AÏT AHMED CHEF HISTORIQUE DU FLN DURANT LA GUERRE D'ALGERIE (1954-1962) EST DECEDE A GENEVE LE 23 DECEMBRE 2015

HOCINE AÏT AHMED CHEF HISTORIQUE DU FLN ET DE L'INDEPENDANCE DE L'ALGERIE EST DECEDE LE 23 DECEMBRE 2015 EN SUISSE

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RIP : Hocine Ait Ahmed, qui reconnaissait le rôle positif de la colonisation de l’Algérie

Publié par Manuel Gomez (*)le 28 décembre 2015

 

Nous n’allons pas écrire ici la biographie d’Hocine Ait Ahmed, l’un des chefs historique (ce qu’il refusait d’être) du FLN et de l’indépendance algérienne.

Cette figure emblématique de la révolution algérienne est décédée le 23 décembre en Suisse, à l’âge de 89 ans, il sera enterré ce prochain vendredi 1er janvier 2016 à Ain El Hammam (Wilaya de Tizi-Ouzou).

Il avait adhéré au PPA dans les années 40 et fut l’une des principales victimes de la « chasse aux Kabyles » ce qui l’obliga à s’installer au Caire (Egypte).

Arrêté par les autorités françaises, en compagnie de Ben bella, Lacheraf, Boudiaf (qui sera assassiné) et Khider, lors du détournement de l’avion, en 1956, qui devait les conduire du Maroc à Tunis.

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Arrestation des Chefs historiques du FLN en 1956 par les autorités Françaisesh 

Dès son retour en Algérie, Hocine Ait Ahmed s’oppose aux dérives totalitaires et fonde le FFS (Front des Forces Socialistes). Parti qui comptabilisera plus de 400 assassinats non reconnus.

Il tourne le dos au FLN quand un pouvoir militaire se met en place.

Emprisonné lors du coup d’état de Boumédienne (1965), il s’évade de la prison d’El Harrach en 1966, et s’exile une première fois en Suisse.

Ait Ahmed effectuera son retour au pays en 1999, 23 années plus tard, et se présente aux élections présidentielles mais se retire la veille du scrutin afin de dénoncer la fraude inévitable et reconnue.

Il considérait que tout espoir de rédemption était dès lors perdu pour l’Algérie – avait-il tort ? – et que l’avenir de son pays aurait pu être totalement différent.

Il n’aura pas eu la chance de voir l’Algérie dont il avait rêvé et pour laquelle il a sacrifié sa vie.

Hocine Ait Ahmed reconnaissait le rôle positif de la colonisation.

 

Chasser les Pieds-Noirs, a été plus qu’un crime, une faute

Réfugié en Suisse, il déclarait, dans le numéro de juin 2005 de la revue « Ensemble », organe de l’Association Culturelle d’Education Populaire que :

« Chasser les Pieds-Noirs, a été plus qu’un crime, une faute car notre chère patrie a perdu son identité sociale ».

Il ajoutait :

« N’oublions pas que les religions, les cultures juives et chrétiennes se trouvaient en Afrique bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd’hui hégémonistes. Avec les Pieds-Noirs et leur dynamisme –je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français- l’Algérie serait aujourd’hui une grande puissance africaine méditerranéenne. Hélas ! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques et stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens ».

« Du temps de la France l’Algérie c’était le paradis ! »

Je suis totalement certain que ses paroles ne seront pas reconnues, lors des manifestations populaires qui lui rendront hommage ce 1er janvier 2016 !

SOURCE : Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

 

(*) Manuel GOMEZ est né à Alger (Bab-el-Oued) le 17 novembre 1941. Il a été engagé comme journaliste pigiste par Albert Camus dans le quotidien Alger-Républicain, puis chef de rubrique à La Dépêche d'Algérie. Il a poursuivi sa carrière en France, après 1962, comme chef de rubrique dans le quotidien L'Aurore, également comme rédacteur à Paris-Turf et correspondant du quotidien Le Méridional. Depuis 1995 il a écrit 16 livres.

 

Recevoir Hocine Aït Ahmed, le rêve que Bouteflika ne réalisera jamais.

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Le décès du charismatique opposant Hocine Aït Ahmed le 23 décembre dernier en Suisse a privé Abdelaziz Bouteflika d’un vieux rêve qu’il espérait toujours réaliser : recevoir au Palais Présidentiel d’El-Mouradia ou à la Résidence présidentielle de Zéralda, le plus influent des opposants algériens, le défunt leader du Front des Forces Socialistes (FFS).

Un tel symbole aurait pu redorer le blason d’un Abdelaziz Bouteflika contesté et affaibli par des années de guerre contre ses ennemis au sein de l’Etat-major de l’armée et du redoutable DRS. Mais ce moment ne viendra jamais puisque Hocine Aït Ahmed, « Da l’Hou », comme l’appellent affectueusement les Algériens, n’est désormais plus de ce monde.

Le dernier historique de la Révolution algérienne n’a donc jamais exaucé ce voeu si cher à Abdelaziz Bouteflika : une réconciliation entre lui, pilier du régime débarrassé de ce « pouvoir parallèle » entre les mains des militaires, et une figure emblématique de l’opposition. En apparence, un fossé sépare ces deux hommes qui ont emprunté, une fois l’indépendance acquise, des voies politiques opposées. L’un devint ministre à la fleur de l’âge. L’autre prit le maquis et dit non à la dictature du FLN dès 1963.

Au fil des années le fossé se creuse : le FFS est réprimé, Hocine Aït Ahmed emprisonné. Bouteflika soutient Houari Boumédiene lorsqu’il s’empare du pouvoir. En 1966, Hocine Ait Ahmed s’évade de sa prison à Alger et prend l’exil. Les années de faste pour Abdelaziz Bouteflika commencent tandis qu’ Hocine Aït Ahmed entame un long combat. « Mais, en son for intérieur, Bouteflika a toujours su que le rebelle Hocine Aït Ahmed rebondirait et marquerait l’histoire de son nom. Il a toujours éprouvé envers lui de l’admiration et du respect. Il savait bien qu’un jour ou l’autre, il devrait composer avec lui pour diriger l’Algérie », nous confie un connaisseur très proche de la famille Bouteflika.

Abdelaziz Bouteflika découvre la véritable valeur héroïque d’ Hocine Ait Ahmed au début des années 90 lorsque le leader du FFS abandonne son exil et rentre en Algérie pour s’opposer à la mainmise des militaires « janvieristes » sur l’Algérie. « A cette époque-là, Bouteflika affirmait clairement à ses proches que seul Hocine Aït Ahmed avait compris la solution aux malheurs de l’Algérie », confirme un autre proche du cercle présidentiel. « En 1999, Bouteflika prend le pouvoir et entame avec beaucoup de malices sa stratégie : démilitariser le régime algérien et imposer un pouvoir civil. Ce combat lui prendra des années. En vérité, il s’est beaucoup inspiré des idéaux d’Hoci ne Aït Ahmed. Mais il son approche était totalement différente », résume notre interlocuteur.

L’un compose avec les généraux « janvieristes » qui ont interrompu le processus électoral en 1992 pour pouvoir les renverser et changer le pays, l’autre rejette toute forme de « collaboration » avec ce régime rongé par la corruption et les réflexes totalitaires. Dés son arrivée au sommet de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika tente de renouer le contact. Il envoie plusieurs de ses émissaires en Suisse pour rencontrer Hocine Ait Ahmed. Ce dernier se montre intraitable et exige dés le départ des concessions de taille : juger les auteurs de l’assassinat d’Ali Mécili, commandité en 1987 par les services secrets algériens, adapter la Constitution algérienne aux valeurs de la protection des droits de l’homme, réduire le pouvoir de l’armée, etc. Au cours de ses premiers années au pouvoir, Bouteflika ne peut guère donner une suite favorable à ses revendications.

Il aura fallu attendre 2011 et 2012 lorsque les Printemps Arabes éclatent pour que Hocine Aït Ahmed daigne accepter des compromis. Bouteflika lui fait miroiter un cahier de réformes démocratiques et lui promet la fin du pouvoir parallèle du DRS. Soucieux de l’intégrité de l’Algérie face à l’incertitude de l’avenir, Hocine Aït Ahmed presse ses militants à participer aux élections législatives de 2012 pour entrer au Parlement et faire entendre leur voix. Un processus de négociation prend forme. Bouteflika promet aux partisans de Hocine Aït Ahmed un droit de regard sur la gestion du pays et des portefeuilles ministériels lorsqu’il liquidera définitivement les relais obscurs des généraux du DRS. Mais ce processus tarde et prend du temps. Le départ du général Toufik n’intervient que fin 2015.

Un contexte très difficile pour Hocine Aït Ahmed dont l’état de santé se détériore dangereusement. En Suisse, il est hospitalisé à maintes reprises suite à plusieurs attaques cardiaques. Les conseillers de Bouteflika poursuivent leur pression et tentent de convaincre le leader du FFS de revenir à Alger pour rencontrer Bouteflika et accepter la réhabilitation qu’il lui propose. Cependant, le rebelle kabyle campe sur ses positions et demande encore des changements démocratiques. Abdelaziz Bouteflika qui lutte contre sa maladie et ses ennemis réclame, d’abord, une « réconciliation » pour lui de mener à bout la réforme actuelle de la Constitution algérienne.

Les négociations à distance entre les deux hommes sont interrompues en 2015 et le leader du FFS est paralysé par la maladie. Il aura toujours refusé de revenir à la Présidence et défendu sa position jusqu’à son dernier souffle. Son parti met en place une initiative politique nationale et ne rejoindra pas l’opposition anti-Bouteflika qui réclamera sa destitution.

Les deux hommes vont s’observer jusqu’à ce que la mort fauche le 23 décembre « Da L’hou ». Bouteflika n’aura pas l’honneur de voir son hôte assis devant lui dans son salon présidentiel. Jamais il n’aura réussi à dompter « le lion de Djurdjura ».

 

 

Algérie : mort de l’opposant historique Hocine Aït-Ahmed

« Le patriotisme aujourd’hui, c’est la démocratie », était son mot d’ordre. Hocine Aït Ahmed, dirigeant historique de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, est mort mercredi 23 décembre à Lausanne en Suisse à l’âge de 89 ans, à la suite d’une longue maladie, a annoncé à Alger son parti le Front des forces socialistes (FFS).

Militant contre l’ordre colonial, il fut également un opposant déterminé à l’ordre nouveau, instauré après l’indépendance de l’Algérie en juillet 1962. Ni son exil prolongé en Suisse, ni l’affaiblissement de son parti, le Front des forces socialistes (FFS), victime, comme d’autres, d’un sévère verrouillage de la vie politique, n’auront entaché cette réputation d’opposant sans concession.

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Diplomate de la révolution

Né le 20 août 1926 à Aïn El-Hamam, en Grande Kabylie, Hocine Aït-Ahmed était le dernier encore en vie des neuf Fils de la Toussaint, les chefs qui ont déclenché la guerre d’Algérie contre la puissance coloniale française. Il est au Caire, quand la guerre d’indépendance commence le 1er novembre 1954. Il va devenir l’ambassadeur permanent du Front de libération nationale (FLN) auprès de l’ONU et représente le FLN à la conférence des non-alignés de Bandoung en avril 1955. Cette carrière de diplomate de la révolution est interrompue le 22 octobre 1956 par le détournement par l’armée française de l’avion qui le transporte, en compagnie d’autres dirigeants du parti, vers Tunis. Il restera en détention jusqu’en 1962.

Libéré au moment du cessez-le-feu, en mars 1962, il prend très vite ses distances à l’égard de ses anciens compagnons d’armes dont il juge sévèrement les querelles. Dès la fin de juillet, il refuse de siéger au bureau politique, rend son portefeuille de ministre d’Etat au sein du gouvernement provisoire de la République d’Algérie et s’exile à Paris, puis en Suisse. Elu député de Sétif en septembre, il revient à Alger siéger au Parlement où il entend jouer le rôle de chef de l’opposition. Mais Ben Bella ayant déclaré au début de l’été 1963 « qui n’est pas avec moi est contre moi », Hocine Aït-Ahmed dénonce « le régime policier socialo-mystificateur », puis la Constitution qui « ne vise qu’à légitimer le pouvoirpersonnel » et enfin « le FLN, qui est une fiction et un parti coupé du peuple et de ses meilleurs cadres populaires ».

« Ni Etat policier, ni Etat intégriste »

La rupture est consommée lorsqu’il fonde le FFS (Front des forces socialistes), qui, le 29 septembre 1963, lève des troupes et organise l’insurrection en Kabylie. Arrêté le 19 octobre 1964, Aït Ahmed est condamné à la peine capitale pour « menées contre-révolutionnaires ». Il est transféré à la prison d’El-Harrach, d’où il s’évade le 30 avril 1966. Il dénonce alors Houari Boumediène, qui entre-temps, s’est emparé du pouvoir : « la dictature militaire a remplacé la dictature politique », dit-il.

Il ne reviendra en Algérie qu’après les émeutes d’octobre 1988 qui ont contraint le régime à accepter une ouverture politique. En décembre 1991, alors que le coup d’Etat se prépare contre des élections législatives remportées par le Front islamique du salut (FIS), il défend le respect de la légalité constitutionnelle. Certains parmi les élites francophones lui reprocheront avec violence son slogan de « ni Etat policier, ni Etat intégriste ». « Certains pensent que le FFS demeure dans l’opposition systématique. Nous sommes pour le compromis et non pour la compromission », disait-il.

Contraint de réduire son activité politique

Après l’assassinat du président Mohamed Boudiaf en 1992 et la montée des violences qui marquent le début de la décennie noire, il quitte à nouveau l’Algérie. Pour ses partisans, convaincus que Boudiaf a été éliminé par le régime, sa sécurité physique n’était plus assurée et il n’y a plus de marge de manœuvre pour l’action politique. Hocine Aït-Ahmed reviendra au pays pour participer à l’élection présidentielle d’avril 1999. En pleine campagne, il est victime d’une crise cardiaque. Il est contraint de réduire son activité politique, mais de Lausanne où il réside, reste toujours présent dans la vie politique à travers les médias.

On a souvent, à tort, présenté l’homme, comme étant le « représentant des Kabyles ». Hocine Aït-Ahmed, dont le père était caïd et la famille liée au cheikh de la zaouia du village, à Aïn El-Hammam en Haute Kabylie, connaissait parfaitement la langue arabe. Il n’a jamais été « berbériste » mais aura, au contraire, œuvré pour maintenir la question berbère dans un combat pour les libertés démocratiques, refusant tout débordement vers les thèmes « ethno-culturalistes ». Une constante dans le combat politique de Hocine Aït-Ahmed. Retiré de la vie politique depuis le printemps 2013, l’homme avait été victime d’un AVC en janvier 2015. Il n’aura pas vu de son vivant l’avènement de l’Algérie démocratique et ouverte qu’il appelait de ses vœux.

 

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