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25 janvier 2017

GEOPOLITIQUE NATIONALE ET INTERNATIONALE par L' IMPRÉCATEUR

TRUMP, SYRIE, HAMON : UN DÉBUT DE SEMAINE CHARGÉ ! (par l’Imprécateur)

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Deux évènements importants marquent ce début de semaine : Trump à la Maison Blanche et le début des négociations de paix en Syrie au Kazakhstan. À moindre degré, mais il est important en France, le succès inattendu de Hamon à la primaire du PS.

L’élection de Trump à la présidence américaine provoque un déferlement de haine qu’illustre le titre et le dessin publiés par Courrier international :

Titre de Courrier international : La face la plus immonde de Trump

Courrier international est rarement tombé aussi bas dans l’ignominie où il rejoint Charlie hebdo dans sa caricature de Marine Le Pen en crotte fumante.

Plusieurs grands médias américains, différentes institutions et différents lobbies se combinent pour empêcher tout changement qui nuirait à leurs propres intérêts. Ils sont nombreux à être rentrés dans le système qui leur permet de s’enrichir aux frais des contribuables, comme en France. Aujourd’hui, il est évident qu’ils mettront des obstacles pour empêcher la mise en oeuvre de la politique du nouveau président. La lutte contre le terrorisme, la restauration de l’identité américaine,  le respect de la souveraineté des autres pays et même la paix dans le monde, via de bonnes relations avec la Russie, ne les intéressent pas.

Ils ont déjà commencé l’Astana-bashing, Astana étant la capitale du Kazakhstan où s’ouvre cette semaine la conférence de paix en Syrie sous l’égide de la Russie, de l’Iran et de la Turquie. Les objectifs de cette rencontre entre les belligérants sont modestes afin d’assurer si possible un succès qui permettra de passer à l’étape suivante : l’organisation d’un gouvernement d’union nationale syrienne ouvrant sur des élections législatives et présidentielles comme le souhaite Bachar el Assad (déclaration du 20 janvier à la chaine japonaise TBS). De plus les discussions ne seront pas faciles. Il y a des dissensions entre les organisateurs, la Turquie et son président, le Frère musulman Erdogan, étant presqu’ouvertement du côté de l’Etat islamique.

Il faut rappeler que l’Etat islamique a été créé sous la supervision des États-Unis en 2006. À l’époque il était confiné en Irak et était nommé « État islamique« . Ce n’est qu’avec le conflit en Syrie qu’il est devenu l’« État Islamique en Irak et au Levant » ou EIIL [Daesh en arabe]. C’est alors que la Turquie a proposé aux Etats-Unis de parrainer l’EI pour exploiter les champs pétrolifères syriens, exporter le pétrole et ainsi obtenir de quoi financer et armer encore plus de terroristes, au premier rang desquels E.I. et Al Qaïda-El Nosra. La Turquie a été directement impliquée dans la contrebande du pétrole par l’Etat islamique. Et les Etats-Unis sont complices.

L’exemple le plus frappant est la reprise de Palmyre par Daesh, ses colonnes de combattants et de matériel lourd fourni en partie par les Etats-Unis sont arrivés par le désert sous la surveillance des drones américains pour éviter toute bavure d’un facile bombardement par des avions de la coalition.

Assad à TBS : « Nous n’avons pas d’attentes, disons que nous avons l’espoir qu’Astana devienne une plateforme de dialogue entre les différentes parties syriennes sur tous les sujets. Mais je pense qu’au tout début, elle se concentrera plus particulièrement sur le cessez-le-feu en différents endroits, afin de protéger des vies et permettre à l’aide humanitaire d’atteindre les différentes régions du pays… il s’agit de discussions entre le gouvernement et les groupes terroristes pour établir le cessez-le- feu et permettre à ces groupes terroristes de rejoindre le « processus des réconciliations » ; ce qui signifie, renoncer à leurs armes et bénéficier de l’amnistie du gouvernement. C’est la seule chose que nous pouvons en attendre pour le moment.

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Les Etats-Unis sont écartés des discussions, mais l’ambassadeur américain à Astana a obtenu un siège d’observateur. La France participe à travers la délégation européenne. Participent pleinement des représentants de Damas et de l’opposition armée syrienne, les délégations russe, turque, iranienne ainsi que celle de l’Union européenne et un envoyé spécial du secrétariat général de l’ONU. La délégation des opposants au régime de Damas est pour la première fois emmenée non par son représentant politique basé hors de Syrie, mais par l’un des commandants du groupe armé Jaysh al-Islam (l’Armée de l’islam), Mohammad Allouche. Elle compte d’autres groupes armés faisant partie de l’Armée syrienne libre (ASL), qui a participé aux négociations de cessez-le-feu précédentes. Astana ne donnera aucun résultat spectaculaire, mais c’est un bon début pour une paix durable.

Et en France ?

« Le Corbyn français en tête de la course à l’Élysée”, titre The Times, au lendemain du premier tour de la primaire de gauche qui a vu la victoire de Benoît Hamon. Corbyn est le socialiste anglais que personne n’attendait et qui a été porté à la tête du parti travailliste. “Comme les électeurs au Royaume-Uni, aux États-Unis et ailleurs, ceux de la gauche française ont opté pour un message radical envoyé aux élites.” Cette observation est intéressante, c’est un point commun entre EELV qui a élu l’improbable Yannick Jadot et Les Républicains qui ont élu Fillon, les électeurs veulent des candidats fidèles et respectueux des valeurs que porte chaque camp.

Hamon est « très de gauche et très écolo », Jadot très rouge-vert, Fillon très de droite. Ce qui devrait l’inciter à cesser de chercher l’appui des centristes, et notamment les Juppéistes qui n’attendent qu’une chose : que Macron prenne la tête de la gauche pour le rallier.

Fillon réussira s’il reste franchement à droite. Sous réserve, bien sûr, d’un très possible succès de Marine Le Pen.

“Peu de socialistes croient que leur nouveau champion a quelque chance de garder leur parti au pouvoir alors que le pays vire à droite, après le quinquennat désastreux de François Hollande”, estime The Times. De plus, que ce soit Hamon ou Valls, il va se trouver dans une semaine en compétition directe avec Mélenchon et Macron.“Leur espoir réside dans le fait que la primaire peut restaurer une certaine fierté et donner une direction à un parti qui a perdu son souffle dans la lutte pour réconcilier son aile gauche traditionnelle avec les exigences d’une économie de marché moderne.” Le seul intérêt de Hamon est qu’il a une approche aussi différente que controversée de notre société future qu’il voit de type orwellien.

 

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Le ralliement immédiat à Benoit Hamon du loser du premier tour, Montebourg, va compliquer la tâche de Valls. Il durcit le ton : « Un choix très clair se présente désormais à nous, et à vous. Le choix entre la défaite assurée et la victoire possible, le choix entre des promesses irréalisables et infinançables et une gauche crédible qui assume les responsabilités du pays. »

Le nombre d’électeurs à s’être déplacés dimanche pour le premier tour est déjà contesté. « 2 millions » a annoncé triomphant Cambadélis qui avait dit que le succès serait assuré avec 1,5 million. « Entre 1,5 millions et 2 millions » a dit le président de la « haute autorité des élections ». Ce sont là des estimations très optimiste ! Dimanche soir, les organisateurs de la primaire ne comptaient en effet qu’1.337.820 votants sur 79,54 des bureaux de vote. Si l’on y ajoute les 20 % manquant, on arrive à 1,6 million. Dont, selon certains sondeurs, environ 300 000 votants de droite qui ont tenté de faire pencher la balance vers Valls. De toute manière, c’est peu en comparaison du score de la droite : 4,5 millions dont 600 000 de gauche.

De plus, les bureaux de vote étaient à peine fermés que la crédibilité du scrutin en prenait un coup. Plusieurs journalistes témoignent qu’il était possible de voter plusieurs fois à la primaire et il semble que cela ait profité à Hamon, ses partisans s’étant vite passé le mot via internet. La journaliste Assma Maad a twitté qu’elle a pu voter deux fois dans deux bureaux de vote différents. Elle n’était pas dans la liste d’émargement, quand elle est arrivée dans le premier bureau de vote, mais elle a pu voter quand même avec sa carte d’identité et son adresse mail. « Ils ont pris ma carte d’identité, ils m’ont ajoutée dans le cahier et m’ont demandé mon adresse mail. J’ai pu voter« . Quelques minutes plus tard « Je suis allée dans un autre bureau du 12e. J’ai pu voter une 2e fois. » Ah la gauche ! toujours aussi menteuse et tricheuse.

L’Imprécateur

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Panique générale chez
les euro-atlantistes

Panique générale chez les euro-atlantistes
SOURCE : © Kai Pfaffenbach, ERIC THAYER Source: Reuters
Angela Merkel et Donald Trump

Spécialiste des questions européennes, Pierre Lévy pointe ici la panique des élites mondialisées face à l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, et certaines analogies des deux côtés de l’Atlantique.

Effarés, affolés, traumatisés, bouleversés, tétanisés, livides… On peine à trouver un qualificatif qui rende compte de l’état d’esprit des dirigeants euro-atlantiques, et de la presse qui leur est fidèle, au moment où Donald Trump accède à la Maison Blanche.

Et que dire des quelques poignées d’«idiots utiles» (selon la formule jadis prêtée à Lénine) qui, à Berlin, Paris ou Londres, ont défilé notamment avec ce délicieux slogan : «ce n’est pas mon président»… Que dire, si ce n’est pointer une ligne de fracture fondamentale qui s’esquisse progressivement tout autant dans de nombreux pays européens qu’aux Etats-Unis, et dans bien d’autres contrées du monde : entre des couches moyennes plutôt aisées, urbaines, intellectuelles et aspirant à la mondialisation ; et une classe ouvrière qui subit mépris et atomisation depuis des décennies.

Entre les premiers qui pensent «valeurs», et les seconds «intérêt», voire survie sociale pure et simple. Entre d’un côté ceux qui se mobilisent «contre la haine» (!) ; de l’autre ceux qui se rassemblent pour l’emploi. Simplification outrancière ? Peut-être. Mais cette polarisation de classe qui émerge n’en est peut-être qu’à ses débuts. Et tant mieux si les seconds y regagnent cette dignité, cette existence et ce rôle collectifs qui leur ont été déniés par les chantres de la globalisation économique mais aussi idéologique.

Si Monsieur Trump passe de la parole aux actes, alors oui, ce sera bien la fin d’un monde, l’amorce d’un changement d’ère historique

Pour l’heure, écoutons ces derniers. «C’est la fin du monde», a lâché Manuel Valls (BFMTV, 16/01/17), qui n’évoquait pas les résultats de la primaire socialiste, mais la perspective d’une «alliance entre Trump et Poutine». «Donald Trump [est] décidé à détruire le projet européen», s’épouvante l’éditorial de Libération (18/01/17). Et Le Monde (19/01/07) sonne le tocsin : «le président des Etats-Unis s’est lancé dans une opération délibérée de déstabilisation de l’Allemagne (…) c’est toute l’Europe qui est attaquée».

L’UE est confrontée à l’un des «plus grands défis de ces dernières décennies» alerte pour sa part Angela Merkel. Le Commissaire européen Pierre Moscovici s’étrangle : «on a une administration américaine qui souhaite le démantèlement de l’Union européenne, ce n’est pas possible !». Quant au Secrétaire d’Etat américain sur le départ, il a exhorté le gratin des élites mondialisées réuni à Davos à se «rappeler pourquoi nous avons fait ce voyage de 70 ans ensemble». John Kerry semble ainsi évoquer l’axe euro-atlantique… au passé.

Cette panique générale – qu’on ne peut s’empêcher de savourer – est compréhensible. Car, dans un entretien publié quelques jours avant sa prise de fonction, Donald Trump a confirmé les éléments qui faisaient déjà trembler tant Bruxelles que l’«establishment» de Washington lors de sa campagne électorale. Or, comme l’a fait remarquer Monsieur Valls, décidément inspiré, «on a oublié qu’un populiste peut vouloir mettre en œuvre son programme».

Sera-ce le cas avec le nouvel hôte de la Maison Blanche ? Pour l’heure, la prudence doit rester de mise. Mais si Monsieur Trump passe, ne serait-ce que partiellement, de la parole aux actes, alors oui, ce sera bien la fin d’un monde, l’amorce d’un changement d’ère historique.

Car qu’a dit le milliardaire dans l’entretien publié par les quotidien allemand Bild et anglais The Times ? Que le Royaume-Uni a été «intelligent» de quitter l’UE ; que cette dernière n’était que le «véhicule de la puissance allemande» ; qu’il comptait bien que d’autres Etats imitent le Brexit ; qu’il se réjouissait de préparer un accord commercial séparé avec Londres ; que le libre-échange mondial (donc notamment le TTIP) était désormais caduc ; que l’industrie automobile allemande pourrait bien se voir imposer d’importants droits de douane si cela encourage l’emploi aux Etats-Unis ; et que la chancelière avait commis une «erreur catastrophique» avec sa politique de portes ouvertes aux réfugiés.

Les citoyens seraient enthousiastes pour plébisciter une Union européenne de plus en plus populaire et légitime

Pire – ou mieux : le nouveau président américain a confirmé qu’il jugeait l’OTAN «obsolète» ; qu’un grand accord avec Moscou visant au désarmement nucléaire «serait dans l’intérêt de beaucoup de gens» ; et que, conséquemment, les sanctions contre la Russie pourraient bien être remises en cause. Mobilisant tout son sens de la litote, le Secrétaire général de l’Alliance atlantique s’est dit «préoccupé». Le Monde enrageait déjà fin décembre (22/12/16) : Monsieur Trump «veut être l’homme du renouveau industriel américain, pas le shérif d’un ordre démocratique occidental à maintenir et propager». Impardonnable ! A Davos, Joseph Biden, encore vice-président américain pour deux jours, a lancé un appel désespéré pour «sauver l’ordre libéral international»…

Seize anciens chefs d’Etat ou de gouvernement et de ministres – essentiellement issus des pays d’Europe du Nord-est – avaient, peu avant, alerté contre le péril majeur d’un réchauffement des relations avec la Russie : «la confiance et l’amitié seraient une grave erreur», écrivaient-ils sans ciller.

Faut-il dès lors s’étonner de l’hystérie croissante contre la Russie ? Moscou est pêle-mêle accusé de promouvoir (avec un succès grandissant) ses médias publics à destination de l’Occident, d’envahir les réseaux sociaux par de fausses nouvelles, et de pirater les ordinateurs des institutions occidentales. Selon la CIA, la NSA, et le FBI – et Dieu sait que ces nobles échoppes ne peuvent dire que la vérité – Vladimir Poutine aurait ainsi influencé l’élection américaine en faveur de son favori et bien sûr sablé le champagne. Retransmis par Arte (06/01/13), le grand chef (sortant) du renseignement, James Clapper, a ainsi déclaré : «les Russes ont une longue expérience de l’ingérence électorale, qu’il s’agisse de leurs propres scrutins ou de ceux des autres». Humour involontaire ?

Et déjà, l’hôte du Kremlin se préparerait à prendre en main les électeurs néerlandais, français, puis allemands, qui se rendront aux urnes en 2017, pour que les uns et les autres choisissent des formations anti-UE (ou réputées telles).

Car, évidemment, sans ces sombres manœuvres, les citoyens seraient enthousiastes pour plébisciter une Union européenne de plus en plus populaire et légitime.

Encore une coupe, Vladimir Vladimirovitch ?

Du même auteur : Le complot de Moscou

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