Le « Trump des tropiques » Jair Bolsonaro remporte l’élection présidentielle brésilienne
Source : Publié par Christian Larnet le 29 octobre 2018
Jair Bolsonaro est sorti vainqueur du second tour de l’élection présidentielle brésilienne, devenant ainsi le premier candidat conservateur à être élu dans le pays en 20 ans.
Avec plus de 99 % des bulletins de vote comptés, Bolsonaro semble avoir gagné gros dimanche soir.
Le candidat du Parti social libéral et membre de longue date du Congrès a obtenu 55,7 % des voix. Fernando Haddad, candidat du Parti du Travail et ancien maire de Sao Paulo, a reçu un peu moins de 45 %.
Les deux principaux candidats ont participé à un deuxième tour de scrutin après qu’aucun d’entre eux n’eut obtenu la majorité absolue à l’élection générale du début d’octobre.
- La victoire de Bolsonaro représente un changement de cap majeur pour la plus grande nation d’Amérique latine – et le cinquième pays le plus peuplé du monde.
- Le Parti des travailleurs de gauche a remporté toutes les élections présidentielles depuis 2003.
- Cependant, après des années de violence, de stagnation économique et de corruption politique, l’électorat brésilien aspirait au changement.
Bolsonaro a appelé à d’importantes réformes conservatrices
- L’ancien capitaine de l’armée s’est engagé à réduire considérablement la criminalité dans le pays en permettant un meilleur accès aux armes à feu et en donnant plus de liberté aux forces de l’ordre pour mener leurs opérations.
- De plus, Bolsonaro veut injecter des réformes de libre marché dans l’économie du pays, des réformes qui, selon lui, favoriseront le type de croissance de l’emploi auquel les citoyens aspirent depuis longtemps.
- Le président élu a également fait de nombreuses comparaisons avec un homme en particulier : Le président américain Donald Trump.
Le Trump des tropiques
Les médias locaux n’ont cessé de qualifier Bolsonaro d' »atout des tropiques » ou d' »atout du Brésil » – non seulement en raison de ses positions conservatrices, mais aussi en raison de sa rhétorique sans bornes.
- Le père de quatre garçons a, par exemple, affirmé dans un discours prononcé en 2017 que la naissance de sa fille unique était le résultat d’un « moment de faiblesse ».
- Lors d’un débat en 2014 à l’assemblée législative brésilienne, Bolsonaro a insinué à un ancien législateur communiste qu’elle était laide.
- Lors d’un récent rassemblement électoral, il a donné un coup de pied dans la foule avec une poupée gonflable de Luiz Inacio Lula da Silva, l’ancien président brésilien emprisonné et un grand rival de gauche.
- Tout comme Trump, Bolsonaro a également appelé son pays à sortir de l’accord de Paris sur le climat.
- Bien que son incurie politique lui ait valu des détracteurs auprès de certaines figures de l’establishment et des médias de gauche américains, il a obtenu l’appui de nombreux citoyens brésiliens qui veulent du changement.
Poignardé par un socialiste
La candidature de Bolsonaro a également suscité une vive résistance de la part du camp du bien. Il a été brutalement poignardé par un ancien membre du parti socialiste alors qu’il faisait campagne en septembre dans la rue, où il a été filmé.
Cependant, après un bref passage à l’hôpital, Bolsonaro est rapidement retourné dans la course à la campagne.
Et détail important qu'il explique la détestation des médias pour le nouveau président : il est pro-israélien !
Source : Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.
Bolsonaro élu par le peuple brésilien pour vaincre la surdélinquance et la corruption
Source : Publié le 29 octobre 2018 - par Jacques Guillemain - 71 commentaires - 1 399 vues
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Après avoir raté de peu une élection dès le premier tour, la très nette victoire de Jair Bolsonaro, nouveau président du Brésil, n’est pas une surprise.
Chez LR, on s’en réjouit. En France, la classe politique, Macron en tête, et ses sbires de la sphère médiatique, font évidemment grise mine.
Car à Paris comme à Berlin, on a voté Haddad. Seul Trump se réjouit de la victoire du candidat de la droite décomplexée.
Partout en Occident, les droites identitaires ont le vent en poupe.
L’Afd vient d’ailleurs de progresser en Hesse et entre au Parlement régional, le dernier bastion qui manquait à son palmarès. Une nouvelle claque pour Angela Merkel après la déroute de Bavière. Le SPD, démoralisé, menace de quitter la coalition déjà très mal en point.
Et c’est l’éternel refrain de la gauche universelle, que ce soit au Brésil ou en France, dès que la droite identitaire est plébiscitée dans les sondages et dans les urnes. Cette gauche d’incapables ne sait que surfer sur les peurs et hurler :
“La démocratie en danger, les libertés individuelles en danger”.
Evidemment, ce n’est pas drôle de se faire éjecter par le peuple quand on prétend avoir le monopole du cœur, de la justice sociale, de la défense des classes populaires.
Mais si Jair Bolsonaro a raflé la mise, c’est avant tout parce que le peuple brésilien n’en peut plus de voir cette gauche corrompue, dilapider le pays, le laisser sombrer dans la violence et la pauvreté.
Avec 55,7% des voix, Bolsonaro écrase son adversaire de gauche, Fernando Haddad. Le plus grand pays d’Amérique latine bascule à droite, la diabolisation habituelle n’ayant pas fonctionné.
« Bolsonaro va balayer les corrompus, il va chasser ces escrocs, ces communistes », dit un électeur.
Dans le camp Haddad, on discrédite, on calomnie, on caricature, comme toujours, oubliant que si Bolsonaro a été élu, c’est parce que la gauche au pouvoir a montré l’étendue de son incompétence et de sa malhonnêteté.
L’écrasant succès de Bolsonaro est à la hauteur du bilan calamiteux du Parti des Travailleurs qui a coulé le pays.
Violence record, marasme économique et corruption généralisée, sont le lot quotidien des Brésiliens.
Pour beaucoup d’électeurs, Bolsonaro, c’est l’homme à poigne qui va remettre de l’ordre dans le pays.
Catholique défenseur de la famille traditionnelle, il a reçu le soutien crucial des puissantes églises évangéliques.
“Nous allons changer ensemble le destin du Brésil. Nous ne pouvons plus continuer à flirter avec le socialisme, le communisme, le populisme de gauche”,
vient de déclarer le nouveau président, bien décidé à rétablir la sécurité dans le pays, à libérer l’économie et à combattre la corruption.
Caricaturé comme fasciste, l’ex-capitaine de l’armée s’est défendu d’être une menace pour la démocratie, promettant d’être « esclave de la Constitution » et de gouverner « avec autorité, mais sans autoritarisme ».
Souhaitons au peuple brésilien le meilleur avenir possible, après ce virage à 180°.
Jacques Guillemain
Editoriaux - International - 29 octobre 2018
Bolsonaro : la revanche d’un homme du peuple
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Un chômage record, une sortie fragile de la récession, mais surtout un chef d’État sans odeur ni saveur appliquant aveuglément le mantra ultralibéral et sa casse sociale dramatique. Toute ressemblance avec la vague nationale qui balaie l’Europe n’est pas purement fortuite tant, de Rome à Brasília, les mêmes causes semblent produire les mêmes effets.
Rien n’aura, en tout cas, ce dimanche, résisté à Jair Bolsonaro (élu avec 55,7 % des voix), pour qui la victoire se fête manifestement en famille : avec 1,84 million de voix, son fils, le député Eduardo Bolsonaro, battait à l’occasion de sa réélection un record historique, bravant un vent spectaculaire de dégagisme. L’hécatombe est aussi drastique au Sénat, où seulement un sortant sur quatre a été réélu. Quant au président Michel Temer, dont la popularité plafonnait à 5 % en mars 2018, sur fond de scandales de corruption, son ancien ministre des Finances récoltait un maigre 1,20 %.
Populiste ? D’extrême droite ? Si l’ancien parachutiste, capitaine de réserve et sept fois député n’aime rien tant que choquer le bourgeois par des propos saumâtres qui, sous nos climats, provoqueraient des haut-le-cœur, sa popularité insolente parmi les femmes, les homosexuels et les Afro-Brésiliens inflige un démenti cinglant aux analyses sans nuances colportées par les médias européens. En témoigne l’Afro-Brésilien Hélio Barbosa, élu député après avoir troqué son nom de famille pour celui de son idole. « Bolsonaro n’est pas raciste, j’en suis la preuve », opinait le désormais Hélio Bolsonaro dans une vidéo de soutien.
L’intérêt supérieur national aura donc transcendé les différences ethniques et sexuelles. Car celui qui se définit comme un « pragmatique responsable » défend avant tout les droits de l’homme du peuple : le droit à la sécurité, dans un pays qui déplorait, en 2016, 63.000 homicides, soit 14 % de ceux dénombrés dans le monde ; le droit au travail, alors que le taux de chômage stagne à 12 % et que 62 % des jeunes rêvent d’expatriation. Celui, aussi, de vivre dans un État souverain et fier de son identité.
Ainsi, si le futur ministre des Affaires étrangères Ernesto Fraga Araújo seconde volontiers Donald Trump sur l’exaltation des valeurs chrétiennes, les affinités risquent bien de s’arrêter là, Jair Bolsonaro n’ayant pas fait mystère de son hostilité à certaines décisions jugées trop favorables aux États-Unis. L’accord « Cieux ouverts », par exemple, conclu sous un Michel Temer, dont les liens avec la CIA avaient été révélés par WikiLeaks en 2016, donnait carte blanche aux Américains sur le centre de lancement spatial d’Alcântara.
« La vraie démocratie, c’est pouvoir mettre du pain sur sa table et […] marcher sans la rue sans être agressé », lançait, en 1993, un Jair Bolsonaro à l’orée d’une longue carrière politique. Mais le sacre, au terme d’un cursus honorum de trente ans, de ce descendant d’immigrés italiens est avant tout celui d’un peuple mû par le vent irrépressible de la liberté.
Brésil : une bonne et une mauvaise nouvelle !
On rit ou on pleure ?
Commençons par la bonne nouvelle : le candidat de la gauche, Fernando Haddad, a été battu. Continuons avec la mauvaise : Jair Bolsonaro a été élu. Ses partisans sont en liesse. Les électeurs de Haddad sont en pleurs. Et, avec eux, Libération (qui parle d’« Apocalypse Now ») et Le Monde.
Pendant plus de treize ans, la gauche – en l’occurrence, le Parti des travailleurs – a régné sans partage sur le Brésil. À cette époque bénie entre toutes, le gratin des gauches européennes se rendait au forum social de Porto Alegre pour y célébrer la fin imminente et désirée du capitalisme.
Aveugles qu’ils étaient, ces fervents pèlerins n’avaient d’yeux que pour l’envoûtant carnaval de Rio. Ils refusaient de voir que le Brésil était gangrené par la violence et la corruption. On tuait là-bas dans les favelas et on tuait sans relâche. À telle enseigne qu’au Brésil, le produit industriel brut (PIB) avait été remplacé par le PCB (produit criminel brut).
De cette période, Fernando Haddad est l’héritier. Il paye pour Lula, icône de la gauche française, emprisonné pour corruption. Il paye pour sa dauphine, Dilma Rousseff, destituée pour les mêmes raisons. Au Brésil, la criminalité était une plaie bien plus saignante que le chômage et la pauvreté. Elle touchait avant tout les petites gens des favelas. Les riches, eux, habitaient les beaux quartiers et avaient des gardes du corps.
Ce sont ces petites gens, révoltées et écœurées, qui ont élu Jair Bolsonaro. Ce dernier n’est pas de ceux que nous inviterions à notre table. Il brûle d’amour pour la dictature militaire des années 80. Une période particulièrement sanglante avec son lot de torturés et de disparus. Une phrase de lui :« On n’aurait pas dû se contenter de torturer, on aurait dû tuer ! »
En dépit de ça – ou peut-être grâce à ça –, Bolsonaro est devenu président du Brésil. Du retour à l’ordre il a fait son credo. Il a promis de modifier la législation sur les armes « pour que les braves gens puissent faire justice eux-mêmes ». Les Brésiliens, dans leur majorité, n’attendaient que ça.
Un cycle s’achève. Pendant longtemps, le vent de l’Histoire a soufflé à gauche. Aujourd’hui, il souffle dans le sens contraire. Et comme il souffle en tempête, ça fera des dégâts.
Mais n’oublions pas que Bolsonaro ne vient pas de nulle part. Il a des parents. Son père s’appelle Lula. Et sa mère Dilma Rousseff. N’oublions pas, non plus, qu’en France, nous avons aussi nos favelas…
Brésil : un vent de populisme.
Tant mieux !

L’élection de Jair Bolsonaro est un tremblement de terre politique parfaitement prévisible en raison de la situation catastrophique du Brésil où l’ont conduit la démagogie et la corruption de la gauche au pouvoir.
Avant de voir ce que le président élu sera capable de faire à partir de janvier, lorsqu’il entrera en fonction, il faut d’abord souligner la vague qui, en réaction, a déferlé sur nos rivages médiatiques. C’est elle qui est inquiétante, car elle donne la mesure de l’effondrement, dans notre pays, du pluralisme de l’information et de la pensée, sans lequel, on le sait depuis Raymond Aron, il n’y a pas de véritable démocratie. La pensée unique, le politiquement correct, l’orientation quasi totalitaire des « journalistes » ou des présentateurs se sont déchaînés sans réserve. Le sommet a sans doute été atteint par Euronews, la chaîne officielle de l’oligarchie bruxelloise. Dans un reportage, elle a osé justifier la tentative d’assassinat du candidat brésilien par l’indignation qu’il suscitait et par la division du pays qu’il aurait entraînée, dont cet acte serait la marque.
Les autres médias n’ont pas été en reste. On parle d’une élection « inquiétante ». On juge« étonnante » la liesse de la foule brésilienne à l’annonce des résultats. On sous-titre le nom du nouveau président avec les mentions « raciste, homophobe, anti-avortement ». On insiste lourdement sur son lointain passé de capitaine, qui le rendrait nostalgique de la dictature militaire, en passant sous silence qu’il est député, constamment réélu depuis 1988, sans casier judiciaire – ce qui semble rare dans ce pays. Enfin, on fait tourner en boucle une scène ancienne où l’on voit une parlementaire de gauche le provoquer en s’approchant de lui pour créer un incident. Jair Bolsonaro y apparaît comme un homme au verbe fort et qui ne cède pas à la pression.
L’effondrement économique et la montée de la violence expliquent largement la victoire de celui qui veut relancer l’économie par une politique libérale, telle que celle qui a réussi de façon durable au Chili et en Colombie, et rétablir l’ordre et la sécurité en permettant aux victimes de se défendre, et aux policiers d’abattre les criminels. Les classes moyennes fragilisées par la crise, les déçus du Parti des travailleurs forment un peuple qui retrouve un élan patriotique et conservateur. Il est frappant que nos « communicants » dévoilent à cette occasion leur idéologie : une fois encore, ils opposent au « populisme » les minorités que le nouvel élu menacerait : les Noirs, les femmes « féministes », les homosexuels. Quand vont-ils comprendre qu’un peuple n’est pas une addition de « communautés » mais une nation qui veut vivre, et vivre mieux, si possible. Bolsonaro est marié et a cinq enfants. Les foules qui le soutiennent comprennent énormément de femmes. Elles ne pensent pas, sans doute, que l’avortement soit le sommet de leurs droits et de leur liberté.
Ce qui doit le plus nous interroger sur la dérive de nos démocraties est l’inégalité de traitement que font subir à l’information les gauchistes formés dans nos écoles de journalisme et qui ont envahi la plupart de nos médias. On parle du « capitaine » Bolsonaro et du retour des militaires, ce qui est faux, mais on oublie que, dans le riche Venezuela voisin, c’est bien un militaire, Chávez, qui a instauré le régime socialiste actuel. Certes, il a été élu, mais après avoir tenté auparavant un coup d’État. Son héritier, Maduro, a fait d’un pays de cocagne, d’un eldorado en raison de ses réserves pétrolières, un enfer que fuient ses habitants, une honte pour toute l’Amérique latine, un repoussoir de gauche, une dictature meurtrière et implacable. On ne peut que constater la clémence de nos « journalistes » envers ce régime, cousin de ceux de Cuba ou du Nicaragua, dont ils ont durant des années célébré les prétendus héros, en fait gestionnaires calamiteux du bien commun et autocrates impitoyables dont ils sont objectivement les complices.
La véritable extrême droite, ce n’est pas Bolsonaro, c’est plutôt la gauche française
Source : Publié le 29 octobre 2018 - par Jacques Guillemain - 45 commentaires - 1 552 vues