par Daniel Vanhove

Dans les périodes troublées, comment garder un minimum de sens critique et de recul afin d’analyser et tenter de comprendre ce qui se passe ? La vigilance qui déjà en temps ordinaires doit être de chaque instant particulièrement dès qu’il s’agit de la chose politique, doit être encore plus vive, et il faut se rappeler que le présent est souvent – toujours ? – le résultat de décisions antérieures. Il convient donc de questionner ce qui s’est déroulé en amont pour en arriver à comprendre la situation actuelle.

Dans cet ordre d’idées, il faudrait revenir à la dernière campagne pour l’élection présidentielle de mai 2017, et voir à quel point les Français ont été soumis par les médias dominants au chantage habituel entre le FN représenté par Marine Le Pen et son opposant. Face à la peste il n’y avait qu’une option : un jeune cadre dynamique, bon chic bon genre, dont l’énergie débordante masquait l’inanité du programme, mais présenté comme garant des valeurs ‘démocratiques’. Et des ténors de tous horizons et conditions, sont montés au créneau, pensant en cela accomplir leur devoir citoyen : « Tout sauf l’extrême-droite ! » nous ont-ils ânonné en boucle. Pauvres niais… encore à croire que le ‘vote utile’ était signe de conscience politique.

Le ton était donné : toutes celles et ceux qui ne se mettraient pas ‘En marche’ derrière le sémillant pupille de la banque Rothschild seraient soupçonnés d’appartenance à l’infréquentable mouvance brune d’extrême-droite. Comme lors de l’élection massive [plus de 80%] pour J. Chirac au second tour en 2002 contre J-M. Le Pen, de nombreux électeurs se sont précipités pour élire E. Macron contre sa rivale, présentée aux Français comme l’épouvantail de service. Quelle aubaine, finalement cette famille Le Pen ! Désormais, les électeurs ne votent plus ‘pour’ un candidat et son programme, ils votent ‘contre’ un autre, souvent le même d’ailleurs. D’où, l’augmentation de l’abstention et de votes blancs – ouf ! – que les tenants du pouvoir s’empressent… d’ignorer.

Ainsi, une majorité de Français a voulu tourner le dos à l’extrême-droite, votant pour un candidat issu du PS – et des milieux financiers… non, il n’y a pas d’oxymore, c’est la nouvelle ‘gôôche’ paraît-il – mais se déclarant « ni de gauche ni de droite »… et elle a eu un président dont les déclarations, actions et manœuvres depuis son accession à la fonction, ainsi que celles de son équipe, sont plus répressives les unes que les autres, ne laissant planer aucun doute quant à l’inclinaison pour une droite… extrême. Quand il est dit qu’il faut préférer l’original à la copie, cherchez l’erreur !

Faut-il s’étonner dès lors, du ’Mouvement des Gilets Jaunes’ ?! Comme exprimé dans mes précédents billets, ce mouvement me paraît non seulement légitime, mais il faut s’étonner qu’il n’ait pas émergé plus tôt, vu les multiples trahisons que les citoyens ont essuyées de la part des élus. Et il faut espérer que le mouvement continuera, allant même en amplification tant que le changement en profondeur d’une structure d’Etat obsolète et du ‘système’ ne seront pas envisagés.

A cet effet, de nombreux ‘GJ’ ou sympathisants du mouvement interpellent l’appareil d’Etat et ses représentants divers, leur demandant : « Quand donc allez-vous comprendre !? »

Je pense que c’est là une question erronée et qu’il ne faut pas se méprendre : les tenants du pouvoir ont très bien compris ce dont il est question. Mais, simplement ils ne veulent rien entendre ! Parce qu’il s’agit de privilèges que ces gens-là ne veulent pas voir remis en question et encore moins, partager – n’est qu’à voir le blocage sur l’ISF. Et ils sont déterminés à utiliser tous les moyens pour les préserver, y compris la force, les menaces, et la panoplie de procédés violents qui relèvent de méthodes fascistes – plus de 10 morts et des milliers de blessés, dont certains resteront handicapés à vie – allant même comme Mme. Bergé à saisir la justice à l’encontre du journaliste Juan Branco l’accusant « d’armer les esprits » par ses propos. « Armer les esprits » ?… faut en avoir un bien tordu pour trouver la formule ! Puis, les mêmes viendront se vanter sans sourciller de la ‘liberté d’expression’ – quand il s’agit de ‘Charlie’ et de clouer le bec aux musulmans qui se sont indignés des caricatures qui les méprisaient – garante des ‘valeurs démocratiques’ du pays !

La France en est là ! Et il faut le voir, bien en face.

Quand Fr. Fillon alors 1er ministre de N. Sarkozy déclarait que « la France était en faillite », il ne croyait pas si bien dire. Sauf qu’il se trompait – volontairement ? – de cible : c’est de faillite politique dont il s’agit. Le pays n’ayant jamais été aussi riche, avec un PIB en constante croissance depuis des décennies.

Une majorité de médias dominants flanqués de leurs ‘éditocrates’ hautains, a moqué des années durant les pratiques de certaines ‘républiques bananières’, comme elle aimait les qualifier. Ces médias – inaudibles, non fiables et d’ailleurs en perte constante d’audimat – pourront désormais constater que loin de s’en démarquer, le gouvernement français utilise les mêmes procédés dès qu’il s’agit de protéger ses plus nantis. Certains d’entre eux n’hésitant pas à encourager les forces de l’ordre « à tirer dans le tas » comme le proposait L. Ferry lors de son passage chez G. Durand sur Radio Classique… et dont aucune voix de la caste n’est venue condamner les propos y compris Mme. Bergé, frappée d’aphonie pour le coup. Qu’en eut-il été si ces propos avaient été tenus par un ‘GJ’, un ‘basané’ ou un habitant ‘des quartiers’ ?!…

De nombreux intervenants s’étonnent de pratiques d’une violence inouïe des forces de l’ordre lors des manifestations des ‘GJ’… Ils ignorent sans doute que ces pratiques musclées sont calquées sur le régime israélien, expert en la matière dans ses méthodes de répression à l’encontre de la population palestinienne et bien implanté en France, particulièrement dans la sphère politico-médiatique. Ceci pourrait en partie expliquer cela. Aux dernières nouvelles, lors de l’acte IX du samedi 12.01 dernier, certains CRS étaient équipés de fusils d’assaut automatiques (HK G36). Une première, lors de manifestations citoyennes… qui présage d’un durcissement de l’appareil d’Etat qui n’entend rien céder sur l’essentiel. (voir : https://www.presstv.com/DetailFr/2019/01/15/585837/France-Gilets-jaunes-escalade-violence-police-CRS-fusils-assaut-automatique)

Des sources bien informées indiquent que l’un des actuels conseillers favoris du président Macron n’est autre que N. Sarkozy… « Ni de gauche ni de droite » affirmait-il… De fait, mais de la caste des voyous ! Voyez donc ces cols-blancs qui se sont hissés aux plus hautes fonctions : les Sarkozy, Woerth, Cahuzac, Balkany, Strauss-Kahn, Guéant, Solère, Urvoas, Fillon, Désir, Juppé, Gaudin, Ferry… et j’en passe ! (voir : https://www.lepoint.fr/politique/117-senateurs-sont-soupconnes-d-avoir-detourne-8-millions-d-euros-13-10-2017-2164246_20.php)… Ces donneurs de leçons qui, imbus de leur pouvoir et trop contents de l’exercer s’empressent d’envoyer quelque citoyen derrière les barreaux pour un vol à l’étalage, quelques grammes de shit ou un PV non payé, quand ce n’est pas pour aide aux migrants… Les électeurs vont-ils enfin ouvrir les yeux sur ceux qu’ils portent aux plus hautes fonctions ?!

Dans de nombreuses professions, une faute grave ou de déontologie est sanctionnée et vous met à l’écart. Que ce soit en tant que médecin, avocat, professeur, … A l’inverse, quand vous faites de la politique et devriez donc être exemplaires, tous les abus semblent permis. Combien de ceux-là ne sont pas empêtrés dans des affaires de corruption, de détournements, de magouilles, de pots-de-vin, de faux et usage de faux, … sans qu’ils soient sanctionnés à hauteur des faits et sans les écarter de manière définitive de la fonction ? Là aussi, cherchez l’erreur ! (voir : https://www.village-justice.com/articles/fonctionnaire-peut-etre-sanctionne-pour-des-faits-relevant-vie-privee,28773.html)

Venons-en donc au cœur du problème : le fait est, que ni Macron ni son successeur s’il devait être désigné par ces mêmes médias qui nous l’ont vendu, ne pourront poursuivre les réformes envisagées, tant elles sont le fruit de décisions prises par l’Union Européenne dont les citoyens ne veulent plus ! Et c’est bien-là que se trouve l’épicentre des problèmes rencontrés par les populations des différents pays européens. Dès lors, puisque les gouvernements nationaux sont désormais contraints d’appliquer les Traités européens, il faut s’en prendre à cette construction bancale qui ne contente personne, hormis le petit cercle de nababs qui en profitent.

Aucun pays appartenant à la zone euro ne peut piloter sa politique nationale de manière indépendante comme c’était le cas auparavant. Les normes européennes ont définitivement lié les pays qui composent l’UE dans un carcan de Traités et de Directives qui leur ôtent toute souveraineté.

En saine ‘démocratie’, il revient aux citoyens d’exprimer si ces normes leur conviennent ou pas, sachant que c’est à Bruxelles qu’il faudra aller en masse pour manifester leur refus de l’UE telle qu’on leur impose. Les ‘GJ’ de tous pays n’obtiendront rien de substantiel en se cantonnant à manifester dans leurs villes et pays. Ils devront intégrer cette notion et se rendre à l’évidence : leurs gouvernements nationaux sont pieds et poings liés par les Traités signés. L’exemple de la sortie de la Grande-Bretagne aux forceps illustre combien ces Traités sont une véritable cage qui emprisonne les Etats et leur population aux règles et dictats européens qui ne se soucient pas des citoyens mais n’ont comme seuls objectifs, de les faire travailler pour le plus grand bénéfice de quelques fortunés qui sont parvenus à imposer la privatisation de tous les pans de la société et à jongler avec leurs capitaux dorénavant ‘libres de circuler’ selon cette UE qui malmène ses peuples. Les pouvoirs nationaux ont été lentement mais assurément transférés à l’Europe. Et c’est donc bien contre cette Europe inéquitable qu’il faut concentrer les efforts de contestation et d’opposition. C’est-là que se situe le pouvoir. Et c’est ce dernier qu’il convient de renverser. Le ‘Grand débat national’ lancé par le président français et son équipe n’est qu’une tentative de gagner du temps et tenter de calmer les esprits. Il n’en sortira rien d’essentiel. Les Macron et autres figurants ne sont à leurs postes que pour exécuter les directives européennes. Ce sont des marionnettes qui se gonflent d’importance à mesure qu’elles la perdent, rien de plus.

Dans la foulée, quand les citoyens auront compris et intégré cette notion et qu’ils voudront pousser plus loin la réforme indispensable du système actuel tant décrié pour ses injustices, c’est au niveau des alliances qu’il faudra repenser les choses. Je lis et entends beaucoup de citoyens déboussolés, voire apeurés par la perspective d’une UE qui se déliterait. Ceux-là n’ont d’autre argument que celui répété par la propagande européiste qu’un repli sur soi – chaque Etat retrouvant sa souveraineté nationale – nous livrerait aux défis des grandes puissances que sont les USA et les BRICS. Avec cette idée désormais répandue qu’il faut être grand pour être puissant sur la scène économique et financière. La Suisse et Singapour en sont de brillants exemples…

La nature ayant horreur du vide, en tant qu’Européens, nous n’avons que trop attendu pour travailler avec la Russie réformée. Nos élus gardent les réflexes américano-primaires d’une détestation du communisme soviétique qui n’a pourtant plus cours. Les décisions d’appliquer les sanctions et mesures de rétorsion dictées par le gouvernement américain nous ont déjà coûté très cher – plusieurs dizaines de milliards d’euros ! – et se révèlent inopérantes contre un Etat tel que la Russie – 4è partenaire économique avec l’UE il y a quelques années – qui a de son côté et en réaction, noué des alliances intelligentes avec l’Asie, nouveau centre économique et financier mondial.

Comme je le dis souvent, à terme la géographie a toujours le dernier mot sur l’Histoire, et nous indique que nous devons absolument nous tourner vers la Russie, porte d’accès vers l’Asie dont le continent auquel nous appartenons nous lie. Nous sommes partie-prenante de l’Eurasie, et les alliances par-delà les 6000km d’océan atlantique avec l’Amérique du Nord ont quelque chose d’artificiel et ‘contre-nature’.

Dans la même perspective, nous pourrions aussi démanteler l’OTAN qui ne fait qu’entretenir des guerres extérieures ruineuses pour nos Etats mais rentables pour les marchands d’armes, sans parler des drames qu’elles infligent à des populations qui, à juste titre, finissent par détester tout ce qui vient d’occident et entretiennent parfois des plans pour s’en venger, par n’importe quel moyen.

Nous avons donc toutes les possibilités de créer une autre Europe que celle improbable, que nous voyons se déliter sous nos yeux. Il est urgent d’y réfléchir, de défaire la construction européenne existante et ses alliances mortifères au profit de nouveaux choix dans le sens du continent Eurasiatique dont nous sommes citoyens.

 Daniel Vanhove

 

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«Les Gilets Jaunes ou la blessure non cicatrisée du référendum de 2005»

 

 

 

«Les Gilets Jaunes ou la blessure non cicatrisée du référendum de 2005»

par Arnaud Benedetti

Pour Arnaud Benedetti, le mouvement des Gilets Jaunes est entré dans une phase quasi révolutionnaire, et la colère qui en est à l’origine a été accumulée à mesure que la demande de souveraineté populaire fut confisquée au profit de la technocratie.

Le Gilet Jaune est d’abord un révélateur. Il exprime la crise du macronisme, laquelle constitue la crise d’un monde plus ancien encore dont Macron et ses marcheurs ne sont que les héritiers. L’histoire est celle de poupées russes qui s’emboîtent. Le packaging annonçait le neuf, là où l’usé cherchait à se renouveler. In fine les marcheurs, sans le savoir, articulaient une vieille idée de l’Europe, celle de Maastricht, une défense opportuniste des institutions d’une Ve République fatiguée et une conception d’abord technocratique de la politique. A tous les étages, on cadenassait toujours plus les souverainetés populaires. Ce sont ces dernières qui dans le désordre et le tumulte se manifestent samedi après samedi. Le «giletisme» est d’abord ce moment. Ce moment où se joue une rupture, ou un tournant, ce quelque chose qui engendre une situation radicalement nouvelle. Si commentateurs et acteurs se cassent le nez pour saisir et comprendre cet instant, c’est d’abord parce qu’il échappe à tous nos référentiels. C’est là le propre d’une révolution.

Elle effondre, elle désarçonne, elle sidère. Le processus que nous vivons depuis quelques semaines est de cette nature-là: il est quasi révolutionnaire. Révolutionnaire pour au moins deux raisons: parce qu’il exprime un recul spectaculaire et inquiétant de l’adhésion au cadre «légal rationnel», pour reprendre la formule de Max Weber, à l’intérieur duquel nous interagissons; parce qu’il entraîne en retour une réaction, ou plutôt une sorte de néo-réaction qui coagule dans un irrépressible mouvement d’autodéfense les forces politiques, intellectuelles, administratives, économiques les plus intéressées, accrochées à la sauvegarde et protection de leurs positions. De part et d’autre, la trajectoire est une montée aux extrêmes. Au regard des bienséances civiques, l’écart que s’autorisent les parties prenantes de cette confrontation, constitue le signal d’une évidente dégradation du socle institutionnel fondateur du régime. Certains manifestants, pas tous loin de là, n’hésitent pas à recourir à l’affrontement violent avec les forces de l’ordre; l’exécutif de son côté active une sémantique, des postures explicitement clivantes, voire autoritaires peu susceptibles d’apaiser un climat inquiétant.

Ce à quoi nous assistons ne constitue rien d’autre qu’une lutte pour le pouvoir. Mais une lutte qui prend forme en dehors du terrain de jeu réglementé, consensuellement accepté. La rue est redevenue le théâtre éruptif des oppositions politiques. Ironie de l’histoire, le «nouveau monde» se sera transformé en une inattendue «machine à remonter le temps», à ré-explorer des formes pré-modernes de la politique.

D’aucuns voient, à tort, dans la période, des éléments dignes des années trente. Myopie mue par l’irradiation mémorielle de notre temps qui ramène tout au XXe siècle, à l’entre-deux-guerres et au second conflit mondial! C’est sans doute vers un autre siècle qu’il convient de porter notre regard, non pas celui de la question totalitaire que fut le XXe, mais bien celui de la question démocratique et de la liberté des peuples que fut le XIXe. Nous sommes bien plus en 1848 qu’en 1934, voire qu’en 1968.

L’irruption, boostée initialement par l’enjeu fiscal et social, est devenue, de facto, politique. Politique parce qu’au cours de la mobilisation, ses initiateurs ont découvert que le seul moyen de déverrouiller le débat sur le social et l’économique consistait à reposer l’interrogation démocratique. Or celle-ci apparaît confisquée, Maastricht oblige, lequel a exclu l’économie, entre autres, du champ du discutable et du réversible. Macron n’est en soi que l’ultime exécuteur de cette captation maastrichtienne de l’économique sur le politique.

Il est le fils prodigue qui a promis la maîtrise, le retour à une forme de puissance du politique, mais qui après dix-huit mois de mandat donne le sentiment, à l’instar de ses prédécesseurs, d’avoir répliqué une feuille de route tenue ailleurs que dans les mains de la souveraineté populaire. Parce qu’ils relèvent aussi d’une blessure démocratique, celle toujours non-cicatrisée du référendum déchiré de 2005(1), les Gilets Jaunes sont la première entreprise populaire de délégitimation de la doxa technocratique dont Maastricht demeure l’expression la plus achevée.

Il aura fallu une taxe de trop, une incompréhension gouvernementale de ce qui se levait, une pincée de mépris communicant pour que s’ouvre sous nos yeux une époque dont nous percevons la genèse mais n’entrevoyons pas l’issue, nonobstant un débat national qui en laissant hors champ les questions européenne et migratoire montre que l’exécutif n’entend rien concéder de ce qui fait l’essentiel de sa vision du monde.

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Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il a été directeur de la communication à l’«Institut national de la santé et de la recherche médicale» (Inserm) après avoir dirigé celle du «Centre national d’études spatiales» (CNES) et du «Centre national de la recherche scientifique». Son dernier livre s’intitule «Le coup de com’ permanent» (Ed. du Cerf, 2018), dans lequel il détaille les stratégies de communication de Emmanuel Macron.

Source: © Arnaud Benedetti/Le Figaro

1. Le 29 mai 2005, lors d’un référendum national, le peuple français a voté NON au «Traité établissant une constitution pour l’Europe» avec 55% des voix. Deux jours plus tard, les Pays-Bas ont fait de même. En 2007, L’UE a présenté aux pays membres une seconde mouture légèrement transformée sous le nom de «Traité de Lisbonne». Suite à cela, le président français Nicolas Sarkozy a effectué une révision de la Constitution française par la voie du Congrès le 4 février 2008 ce qui a permis la ratification du traité lui-même par la voie parlementaire le 8 février – sans que les Français aient leur mot à dire. (Ndlr.)

Arnaud BENEDETTI

 

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Ingrid Levavasseur, Gilet jaune au service de Macron
Publié le 24 janvier 2019 - par
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IngridLevasseur

L’entourage de Marine Le Pen avait tort de pavoiser récemment, en déclarant que la victoire aux européennes était acquise, la seule inconnue étant l’ampleur de la défaite de LREM.

C’était sans compter sur une liste Gilets jaunes, à laquelle s’activait l’entourage de Macron, qui a parfaitement compris tout l’intérêt d’une telle liste pour affaiblir le Rassemblement national, largement en tête des sondages depuis 2 mois.

C’est donc chose faite. Ingrid Levavasseur, figure de la première heure du mouvement des Gilets jaunes dans l’Eure, a créé sa liste baptisée RIC, Ralliement  d’initiative citoyenne.

Une liste de 79 places à pourvoir. Qui est derrière ? Qui va financer ? Qui va coacher cette équipe de novices en politique ? Pour quel programme ?

Mystère.

Une liste « complémentaire » au mouvement social, nous dit le directeur de campagne.

Éric Drouet dénonce à juste titre une démarche qui va renforcer le camp Macron, que les Gilets jaunes ont dans leur collimateur.

Les critiques n’ont pas tardé, certains GJ voyant dans ce nouveau RIC une démarche personnelle qui va bénéficier à une poignée d’élus, qui, une fois installés dans les palais dorés de Bruxelles et Strasbourg, n’auront aucun poids pour défendre le sort des Gilets jaunes.

Cette initiative fait obligatoirement penser à Édouard Martin, le syndicaliste CFDT d’Arcelor Mittal à Florange, propulsé sur une liste PS aux européennes de 2014, et qui déclarait vouloir défendre les intérêts de ses collègues de l’intérieur, une fois élu député européen… Il était sans doute sincère, mais il ne se représente pas…

Il est clair que troquer le gilet jaune pour un costume de député européen est tentant. Quand on est à 10 euros près pour élever ses enfants et qu’un député européen perçoit 10 à 12 fois le SMIC pour quelques jours d’activité à Strasbourg, c’est plus payant que de chanter la Marseillaise sur un rond-point.

Mais à quoi serviront les élus à part renforcer LREM et affaiblir le RN ?

Quel sera leur poids pour aider les GJ ? Quel groupe  politique  vont-ils rejoindre ?

Tout cela n’est pas crédible et ne servira qu’à une poignée d’élus sans le moindre résultat pour les GJ sur le terrain.

Beaucoup d’entre eux y voient un effet d’aubaine pour quelques privilégiés qui toucheront le jackpot sans pouvoir changer quoi que ce soit au sort des GJ.

Je doute fort que les GJ qui animent les ronds-points par tous les temps soutiennent  cette démarche politisée à 100 % alors qu’ils se disent antisystème.

La liste GJ est créditée de 13 % ( ? )  dans les sondages, faisant ainsi rétrograder le RN à la deuxième place derrière LREM.

Tel est le résultat prévisible de cette démarche.

Renforcer Macron, alors que les GJ veulent sa tête ! C’est une faute monumentale qui va accentuer les divisions dans le mouvement.

Jacques Guillemain.

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