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9 avril 2019

ON SE CROIRAIT REVENU DU TEMPS DU GOUVERNEMENT DE VICHY DES ANNÉES 40/45 QUEL HONTE POUR MON PAYS QUI DEVIENT UNE DÉMOCRATURE

Répression GJ : le samedi, c’est désormais la routine policière
Publié le 8 avril 2019 - par - 3 commentaires - 246 vues

Harceler les manifestants, c’était le credo de la préfecture, ce samedi 6 avril 2019…


Dès le début du rassemblement, tandis qu’autour de stands divers et variés les Gilets jaunes se retrouvaient avec bonheur – manifester depuis des semaines ça crée des liens ! –, un groupe de motards de la police a foncé sur nous pour interpeller un gamin sans raison, à notre connaissance. Ont suivi en renfort des CRS, dont certains soupiraient : obéir à des ordres absurdes peut parfois affecter les nerfs !

Des motos précipitées dans un rassemblement peuvent occasionner des mouvements de panique. Cela n’a pas dû traverser l’esprit de Didier Lallement, nouveau préfet à poigne par procuration, car un vrai chef a au moins le courage de guider ses troupes sur le terrain…

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Ce fut comme ça toute la journée, entre provocations gratuites, ricanements, injures, bousculades volontaires et injustifiées. Ce qui aboutit inévitablement à une haine grandissante de la police parmi les Gilets jaunes, lesquels ne protestent même plus lorsque certains scandent : « Un flic suicidé à moitié pardonné »… ! Autant dire tout de suite que pour moi ça ne passe pas. J’ai mes limites. Hélas, comme on récolte ce que l’on sème, les slogans ouvertement hostiles fleurissent à présent abondamment dans les cortèges. D’autres, plus utopistes, appellent la police à rejoindre le mouvement.

 

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Certes, les violences policières donnent parfois envie de les haïr, je ne le cacherai pas. Pour exemple, alors que, au pied des tours de La Défense, des professionnels photographiaient un cordon de CRS, je me suis approché à mon tour et :


« Il commence à me casser les couilles à nous photographier ! » a braillé l’un d’eux dans ma direction. Un autre d’ajouter : « On demande avant, c’est une question d’éducation ! »


Moi de répondre, excédé : « J’en ai parfaitement le droit ! Et crever des yeux, c’est aussi une question d’éducation ? »


Ils ont évidemment surenchéri et j’allais les imiter lorsqu’un copain Gilet jaune m’a très justement dit que j’étais en train de tomber dans le panneau de leurs provocations volontaires ; je suis parti. Ils avaient l’air très satisfait. On se contente d’un rien !

 

Plusieurs témoignages vont dans ce sens : la police – les gendarmes étant un peu mieux éduqués justement – s’autorise des comportements dont elle n’oserait pas le centième dans les cités « radieuses ». Quand le cortège a traversé la place Stalingrad ou les quartiers de Barbès et Pigalle, on n’a pas vu un seul uniforme. Étrange, non ? Pourtant, il y aurait eu du monde à interpeller, entre revendeurs de cigarettes de contrebande et dealers qui proposaient leurs « produits » à la cantonade.

Voilà donc où en est le désamour entre une police et un peuple qu’elle a pris le parti de mutiler sans sommation, comme je l’ai dit au micro de France Inter. À ce propos, j’ai eu l’occasion de faire un petit bout de chemin avec Jérôme Rodrigues et son constat est sans appel : « Ils voulaient viser une tête et c’est tombé sur moi. »

Il devient de plus en plus évident que les samedis riment avec routine répressive dans les rangs de la police. Ses membres ont un tel sentiment de toute-puissance qu’ils ne prennent plus la peine de se dissimuler lorsqu’ils s’infiltrent parmi les manifestants : on les devine comme le nez au milieu du visage ! Une fois reconnus, ils sont bien entendu abreuvés de quolibets plus ou moins gracieux. Ces défouloirs-là ne blessent cependant que l’orgueil : leurs yeux sont intacts…

Pour ceux – nombreux, je l’espère – que ça intéresse, lisez ces témoignages :


https://factuel.afp.com/gjeborgnes

 

Tiens, pendant que je discutais avec Jérôme, la sénatrice Esther Benbassa s’est approchée et nous a serré la main. Je suis résolument à l’opposé de son bord politique et ses idées, mais il faut lui reconnaître, pour l’avoir croisée quelquefois dans les cortèges jaunes, qu’elle, au moins, descend dans l’arène quand d’autres figures de l’opposition pérorent sur les plateaux de télévision et les réseaux sociaux. La vie de ce mouvement c’est dehors que ça se passe : pas à l’écran. Fin de la parenthèse.

https://www.youtube.com/watch?v=FlZ3twkN9SM&feature=youtu.be

S’agissant de la manifestation proprement dite, nous avons marché trop longtemps, à une vitesse intenable pour les plus âgés, dont beaucoup ont abandonné en cours de route. Marche qui s’est achevée sur l’esplanade de La Défense, mêlés aux clients du centre commercial Les Quatre Temps et encadrés par un nombre impressionnant d’uniformes, et évidemment empêchés d’approcher les sièges sociaux des multinationales.

Sur place, les esprits se sont mollement échauffés. Petit bonheur : les journalistes de la chaîne de propagande BFM TV ont été obligés de se replier derrière leurs petits camarades casqués. Au même moment, sur les marches de la Grande Arche, un panneau remerciait RT pour son honnêteté. La confiance ça ne se décrète pas : ça se mérite !

Puis il a fallu descendre dans le RER, à moins de vouloir être gazés et matraqués, comme l’avait été un peu plus tôt, au niveau de la porte de Champerret, un groupe qui s’était mis en tête de bloquer le périphérique. La réponse à cet écart de conduite fut bien entendu disproportionnée, les nouvelles unités mobiles étant redoutablement efficaces et hostiles.

 

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Surveillés de partout – jusque dans le ciel : en plus du traditionnel hélicoptère, il y avait des drones à La Défense – et interdits de rester statiques, nous devenons à présent un troupeau que l’on mène d’un point A à un point B. Constatant, de surcroît, que les agressions policières commencent dès le début du rassemblement, les manifestations parisiennes doivent-elles encore être déclarées ? Je pose la question.

On arguera que la loi doit être respectée. Sauf qu’en matière de maintien de l’ordre et de libertés individuelles la loi, s’agissant des Gilets jaunes, est hors-la-loi. Combien de policiers et gendarmes jugés pour avoir grièvement blessé des manifestants quand, dans le même temps, des peines ahurissantes sont infligées à des Gilets jaunes au casier judiciaire vierge ?

L’avenir nous dira ce qu’il en pense…

 

Charles Demassieux

(Photos & vidéo : Charles Demassieux pour Riposte laïque)

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