L’INSTANT CORONA

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La lettre du Pasteur Claudel du Groupe Œcuménique de Nice

L’Humanité a déjà connu de multiples épidémies graves et mortelles. Occasion pour les peuples de ces temps, de se tourner vers le religieux. Les lieux de culte étaient alors ouverts à tous, selon la foi de chacun.

Aujourd’hui en 2020, c’est surprenant, le coronavirus déclenche inquiétude et peur dans notre pays à la foi chrétienne à l’intensité diminuée. La foi se fait silencieuse dès que l’on se dit que l’église n’a plus besoin de nous. Anxieux, des gens par centaine veulent revenir vers leurs lieux de culte mais ne le peuvent. Ils sont fermés.

Prêtres et Pasteurs veulent aller vers les fidèles, mais ne le peuvent pour cause de cette infusion de virus et d’interdits appelée : Confinement. Texte indispensable il est vrai mais aux virgules tranchantes de nos sorties et rencontres entre amis. L’heure est aux abimes. 

De mémoire de croyant, c’est la première fois qu’un tel phénomène se produit où « l’un ne peut aller librement vers l’autre » en des gestes de fraternité. Bien que croyants, nous ne sommes pas des justes mais des Justifiés.

Aucun fidèle n’est pour autant abandonné, smartphone et internet prennent le relai et se font « chemin de vie » entre les fidèles éprouvés. Trop d’entres nous se sont déjà retirés en silence dans un endroit vidé de toute lumière. Les familles s’habillent de larmes et n’ont plus pour compagnie que les caresses aériennes du vent. Leur chagrin ne se mesure pas, il se pèse.

La brutalité de « corona » nous rappelle la fragilité de nos conquêtes humaines. Le choc engendré semble trop grand pour penser l’oublier avec le temps.

Je pense aussi à mes « Amis de la rue », SDF, nécessiteux, isolés, … Que de pauvres et souffrances sur une terre de complainte.

Après « corona », plus rien ne sera pareil. Le monde va changer. Nous sommes en guerre dit-on en Haut Lieu, la situation exige le meilleur de nous-mêmes. A tous les participants à ce combat, pompiers, gendarmes, policiers, soldats, lieux de culte, … et tout le personnel de santé, notre reconnaissance n’aura jamais le niveau de votre engagement. A tous merci.

Ne jamais perdre Espoir. Soyons solidaires les uns envers les autres comme nous y invite cette situation vraiment exceptionnelle et restons chez nous, c’est la loi.

 

Pasteur Claudel du Groupe Œcuménique de Nice

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TEMPS DE COVID-19. MARS 2020. 

SAMARITAIN.                La lettre du Pasteur.

 

Plus de singulier à Samaritain, médecins, infirmiers, pompiers, policiers et tout le personnel soignant, toutes et tous vous êtes des Samaritains au pluriel. Des « Bons Samaritains ».  Vous sauvez des vies, vous soulagez les pires souffrances et tout cela au prix de votre vie personnelle. Votre engagement est sans limite. Soigner ces malades afin qu’ils ne pensent pas à la mort comme une délivrance, là est votre rôle le plus délicat pour les malades laissés sur le bord du chemin.

Sans votre engagement, Hôpitaux, Cliniques et autres lieux de santé ne pourraient fonctionner. Vous êtes indispensables à la vie de tous. Les malades de Covid-19, sont un livre ouvert à lire au quotidien. La crise sanitaire est grave, féroce, méchante, corona se veut plus haut que tout, mais tout ce qu’il y a de plus haut sur cette terre n’atteint pas la hauteur de l’engagement de tous les Samaritains dans cette guerre. Vous œuvrez derrière des murs, des rideaux de protection. Derrière vos masques, s’animent des visages de courage.  Chaque soir à 20 heure, des gens par milliers, de leur fenêtre, de leur balcon vous applaudissent. Covid-19 frappe à l’aveugle. Chaque seconde il frappe. Chaque minute il tue. Chaque jour il défie les Nations. Ses victimes doivent être respectées à l’égal d’un Mystère. Corona croit encore en sa capacité de fossoyeur. Il ne gagnera pas. La Grâce est donnée à tous, croyants et incroyants, telle est la leçon du Bon Samaritain de l’Évangile. L’Occident chrétien vit une sorte de dérive des continents. La Foi n’explique pas tout mais elle aide à comprendre.

Les malheureux contaminés nous parlent en bouche close, masque oblige, le silence du « Confinement » nous permet d’entendre leur souffrance.  Ils inscrivent sur la Terre, l’empreinte de l’Espérance et la font présente devant les Nations.  Ils remettent à l’ordre du jour cette inépuisable question : Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui. Covid-19 nous rappelle que l’Espérance a encore un sens. On en a tous besoin aujourd’hui. Nul malade ne souhaite échapper à la guérison, à cette lumière sans déclin grâce à tous les engagés en ce combat.

Mars 2020, Covid-19 se fait plus agressif, plus méchant, ce mois de printemps connaît quelques crépuscules. Hélas aussi quelques Toussaints. À bien le regarder, Covid-19 est une blessure d’humanité. La terre entière est son lieu de malheur. Toutefois, il nous rappelle que nous sommes bien plus vulnérables que nous le pensions.

Covid-19 semble aussi dire à l’homme :  Qu’as-tu fait de ta planète ? Par tes gaz à effet de serre, elle est elle aussi en « détresse respiratoire ».  

Du vertige de mort dans notre monde actuel, beaucoup d’entre-nous ne sont pas armés pour y faire face. Ceux hélas, déjà sortis hors du temps qui nous situe ici-bas, ne sont pas sortis de nos mémoires. À leur instant ultime de la vie, quand s’épuise la source des mots, nos pensées disent nos adieux.

Pour faire face à ce vertige de mort, le corps médical au complet, nos braves sapeurs mobilisables à toute heure et tant d’autres engagés encore, sont notre force, notre Espérance. L’Espérance, une force qu’une seule vie ne peut épuiser.

À tous les Bons Samaritains de 2020, BRAVO et MERCI. De vos engagements d’aujourd’hui, dépendent nos lendemains. 

 

Pasteur Claudel membre du Groupe Œcuménique de Nice.

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TEMPS DE COVID-19.  AVRIL 2020.

 

ÉGLANTINE.                     Lettre du Pasteur

 

Plus d’un demi-siècle passé à lutter contre la drogue, les délinquants et l’aide apportée aux toxicomanes m’ont souvent confronté à de cruelles situations mais ne m’ont pas préparé aux violentes attaques d’un virus mortel. D’être un Ancien Combattant et Grand Invalide de Guerre m’aide un peu à comprendre ce virus agressif. Je veux sa mort comme lui veut la mienne. Dans nos grandes villes, Covid-19 se sent « chez-lui » il frappe et donne à tous sa mesure de nuit.

Dans les attaques de Covid, que vient faire l’églantine (rosa arvensis) fleur d’une sauvage beauté que tant de poètes, gens de plumes et de talent ont si souvent mis en pages. L’églantine… sècheresse torride et hiver grand froid n’ont aucun pouvoir sur elle. Sa résistance fait d’elle le symbole de nos combats contre « coronavirus ». Sous sa fleur de lumière, sont des épines mortuaires. On pense ici à la « Couronne d’épines » de toutes nos Espérances. En Janvier 2020, corona perd sa couronne, il devient « Covid-19. Privé de sa gloire, il se venge. De son cynorrhodon rouge vif de colère, il lance sur la planète sa vague de contamination par son « poil à gratter » pour irriter et mettre à mal des peuples innocents. Seule façon de s’en protéger : Rester chez soi.

Dans nos villes encore, discrets mais très actifs sont ces Agents d’entretien. Que seraient nos rues, nos Avenues sans leur travail ? Collecteurs de nos déchets, sans eux que seraient nos lieux de vie aux poubelles accumulées apportant rats, mauvaises odeurs et maladies. Merci à tous ces Agents que l’on ne peut oublier.

Covid-19, une épidémie d’extension rapide. Pensons ici, à nos dirigeants, Chefs d’États, Ministres, Élus… confrontés à ce mal encore sans remède connu.

Par ces « Crimes contre l’humanité » Covid-19 met à mal les équilibres des Nations. Il y aura un « Après Covid-19 » mais à quel prix sera notre paix retrouvée ?

D’un confinement obligatoire pouvant aller jusqu’en Mai 2020, le 8 de ce mois où comme chaque année, on célèbre la victoire de 39/45, nous devrions envers et contre tout, respecter une minute de silence pour toutes les victimes de Covid-19 et avoir un mot reconnaissant pour celles et ceux engagés dans ce combat.

De tous les engagés en cette guerre, beaucoup sont morts. Le souvenir que l’on garde d’eux ne doit pas vieillir. Ainsi le veut ce temps de ténèbres dans lequel nous sommes encore. Même vaincu, Covid-19 restera encore parmi nous. A nous de le surveiller.

De notre belle églantine, je ne garde que la blanche fleur aux pétales de lumière, on oubliera bientôt les épines et le poil à gratter. La terre te produira des épines… Apeine écrits, ces mots sont suivis d’une Promesse contenant toutes les Espérances.

 

Pasteur Claudel

Membre du Groupe Œcuménique de Nice

Membre au grade de Commandeurde l’Ordre Lafayette Monde

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