DEMAIN LA FRANCE SERA COMPLÈTEMENT ISLAMISÉE
Un jour viendra où les urnes électorales seront les urnes des cendres de la France
Par Salem Ben Ammar Docteur en sciences politiques, français d’origine Tunisienne, il est engagé dans le combat contre l'Islam 18 Mars 2017.
Viendra le jour où nous allons rigoler jaune avec les revendications des musulmans de France : « Nous constituons près du tiers de la population française. En toute logique nous devons prétendre au tiers des sièges dans les différentes institutions nationales et locales représentatives du peuple ».
Or, nous sommes mis sur la touche alors que vous êtes élus grâce à nos voix. Soit vous nous faites de la place sur vos listes soit nous créons nos propres partis politiques, ce qu’ils ont déjà commencé à faire, et nous présenterons nos candidats partout en France. Un autre péril qui menace la France où ils pourraient un jour ou l’autre mettre la main sur l’Assemblée Nationale et adopter les lois favorables à l’islam. Ils sont des électeurs, aucune loi en France ne saurait étouffer leurs velléités politiques. Le vrai péril pour la France est quand les musulmans seront 10 millions à voter.
Quand ils seront 10 millions à voter ce qui ne saurait tarder quand on sait qu’un jeune sur 5 au moins est de parents nord-africains, les urnes de la démocratie pourraient se transformer en urnes de ses cendres. Une conquête tranquille de pouvoir sans heurts ni effusion de sang. En naturalisant les musulmans à tour de bras, la France n’a peut être pas imaginé le scénario qu’un jour ils seront des électeurs et des éligibles et qu’ils pourraient ainsi l’achever.
Un musulman est, par définition, un soldat au service de la cause de sa religion; il n’a que faire de l’intérêt général d’un pays censé être de surcroît un « dar al harb », une ère à conquérir, qui naïvement lui offre lui-même les armes de ses lois trop généreuses pour faire triompher la cause de l’islam.
La France peut toujours fermer ses frontières et durcir les conditions d’accès à sa nationalité mais elle ne peut plus faire grand-chose contre la forte poussée démographique et le poids électoral grandissant de ses musulmans. Quelle que soit la force politique qui sera amenée à diriger les affaires du pays aux lendemains des prochaines échéances électorales présidentielles et législatives elle n’aura pas toute la marge politique nécessaire pour les traiter en simple vivier électoral où l’on vient puiser ses voix tous les 5 ans.
C’est fini le temps où ils font figure de simples figurants sur la scène politique française. Ils savent parfaitement que le temps joue pour eux et que statistiquement ils constituent le premier politique en France avec au moins 10 millions de militants déterminés et mus par le même idéal islamiser la France.
Pour l’heure ils sont capables de se fondre dans le creuset républicain pour ne pas continuer à nourrir les sentiments de rejet et de défiance dont ils font l’objet au sein de la majorité des Français. Ils préfèrent temporiser et poursuivre subrepticement leur stratégie d’araignée qui tisse inlassablement sa toile à l’ombre des tours en béton et s’étendre dans les cœurs des villes comme à Marseille, Paris, Lille et Toulouse où des quartiers entiers sont totalement islamisés.
Pourquoi vont-ils relever le défi d’une guerre civile qui pourrait leur être fatale alors qu’ils ont tout intérêt à avancer à visage couvert et renforcer leur assise démographique et électorale sans que personne n’y prenne garde ? La France islamisée est pour bientôt et les musulmans s’en frottent les mains comme si leur victoire est acquise à 100%.
Et ce n’est pas des gesticulations verbales enfiévrées et hystériques que les Français soumis aux flux migratoires incessants à forte dominante musulmane vont pouvoir éviter à la France de finir sous les griffes de l’hydre musulmane. Tant que le peuple continue à banaliser le danger de l’islam la France n’échappera pas à son destin musulman.
Salem Ben Ammar
La France de demain pourrait être musulmane
La France de demain pourrait être musulmane
Par
- 17 juin 2013
Les théoriciens du Grand Remplacement n’ont pas dû en revenir. Des années qu’ils s’évertuent à dénoncer l’islamisation rampante de la France, à dessiner le pays de demain avec des minarets et des haut-parleurs qui cracheraient cinq fois par jour, des couscous partout et la liberté nulle part, des femmes voilées et des chrétiens persécutés. Des années qu’on leur rit au nez quand ce n’est pas tout simplement des torrents d’invectives qui viennent leur rabrouer le clapet. Et voilà qu’une honorable personnalité du monde musulman, le porte-parole du Collectif contre l’islamophobie en France, sort du bois et annonce la couleur : la France pourrait revêtir la djellaba dans un avenir proche. Dans son livre, Islam, l’épreuve française, Élisabeth Schemla rapporte le propos qu’a tenu Marwan Muhammad à la mosquée d’Orly au mois d’août dernier :
« Qui a le droit de dire que la France dans trente ou quarante ans ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir-là. De nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’islam. Personne n’a le droit dans ce pays de définir pour nous ce qu’est l’identité française ».
Marwan Muhammad a raison. N’en déplaise aux Cassandre et aux amoureux d’une certaine idée de la France.
La France de demain pourrait bien être musulmane.
Et pourtant… Certains n’ont pas le droit de le dire. À croire que comme dans La Ferme des animaux de George Orwell, il y aurait des citoyens plus égaux que d’autres. Car pour s’être alarmé de « l’offensive islamiste » sur les ondes de RTL, Ivan Rioufol se retrouve assigné en justice par… l’association de Marwan Muhammad ! Le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) reproche à l’éditorialiste du Figaro d’avoir commenté sa campagne « Nous sommes la nation » en évoquant une opération d’« appropriation » et un « refus de l’intégration », non sans dénoncer le terme d’« islamophobie », forgé par l’Iran khomeyniste. Bref, les gentils organisateurs du CCIF prophétisent l’islamisation de la France mais interdisent à leurs contradicteurs de la déplorer !
Il n’empêche, bien des pamphlétaires partagent le constat d’Ivan Rioufol et s’inquiètent de l’abandon par la France de ses propres valeurs. L’excellente Malika Sorel rappelle cette involution dans nos colonnes en fustigeant le rapport haut en couleur du conseiller d’Etat, Thierry Tuot, qui suggère d’adapter la France à ses immigrés plutôt que l’inverse. Dans ses recommandations, le haut fonctionnaire est allé jusqu’à moquer les droits et les devoirs, la citoyenneté, l’histoire, les œuvres, la civilisation française, la patrie, l’identité comme autant de concepts désuets.
Donc, la France de demain pourrait bien être musulmane. Il suffirait que l’intégration – préférée à l’assimilation- persiste dans l’échec, que la natalité des populations immigrées poursuive sa croissance, que l’antiracisme s’entête dans sa traque imaginaire de la bête immonde, que le laxisme sécuritaire s’aligne toujours plus sur l’austérité sociale, que les années passent et le tour serait joué. Mais ne nous y trompons pas. La faute n’est pas plus aux musulmans qu’à n’importe quelles communautés aux velléités peut-être plus discrètes mais qui n’en revendiquent pas moins. Depuis plus de trente ans, l’individualisme, toute idée d’appartenance à une Nation est vouée aux gémonies. La société moderne nous dresse le portrait d’une histoire nationale noire, inféodée à des croyances, à des instincts, et propose à une génération nourrie au lait du relativisme culturel d’écrire son propre futur. Il n’y a plus de transmission, de communauté et de bien commun mais un essaim d’individus atomisés.
À ce petit jeu là, la raison du plus fort est toujours la meilleure. Dès lors, au pays des droits subjectifs multipliés à outrance pour que chaque individu jouisse de son bon plaisir, la volonté non négligeable d’une partie de la population de voir la France fidèle à l’Islam est-elle moins légitime que celle qui réclame « le mariage pour tous » ou le racisme pour personne ? À moins que notre histoire, notre héritage ou notre culture aient un sens, ce qui ne semble pas être dans la logique bourdieusienne de notre temps où toute référence n’est que l’expression d’un déterminisme social.
Dans les années qui viennent, naîtront des partis démocrates musulmans comme il existe aujourd’hui des partis démocrates chrétiens. Ils proposeront une vision de la France et personne n’a le droit de leur nier cet espoir là. Ni de leur refuser, si elle est proposée avec les outils de cette démocratie hors-sol, une France musulmane.
Notre pays connaît un processus d’islamisation qui pourrait être fatal
Portés par leur dynamisme migratoire et démographique, les musulmans présents en France multiplient les revendications et les provocations dans le but de vivre sur notre sol comme en terre d’islam. Une situation inquiétante que les responsables du Système ont délibérément laissée s’installer. Aujourd’hui, ils semblent avoir baissé les bras face à l’islam quand ils ne le favorisent pas au nom du refus de la prétendue islamophobie. Résultat : notre pays subit un processus d’islamisation qui pourrait le conduire au pire.
En quelques décennies, l’islam est en effet devenu une réalité incontournable de la société française. Une réalité qui provoque débat, polémiques et conflits, car les musulmans sont désormais engagés dans une entreprise d’implantation qui les conduit à pousser de plus en plus loin leurs exigences. Chaque année, ils en formulent de nouvelles qui reviennent ensuite de façon lancinante : port du voile, horaires spécifiques pour les femmes, sujets à éviter dans les cours d’histoire, prières de rue, construction de mosquées, repas hallal, accueil des femmes musulmanes dans les hôpitaux. Et si la société française s’oppose passivement à ces demandes, force est de constater que la ligne de résistance recule d’année en année.
La pression de l’islam est en effet d’autant plus forte qu’elle découle de façon mécanique et inexorable de l’immigration massive et incontrôlée que subit notre pays. Sans immigration, il n’y aurait pas d’islam ni d’islamisme sur notre sol, comme le montre d’ailleurs la situation des pays d’Europe de l’Est qui ne connaissent ni l’une ni l’autre.
Quant à l’assimilation, qui devait, selon les politiciens des années soixante-dix, faire progressivement disparaître le problème, elle n’a pas eu lieu. Pas plus d’ailleurs que n’a fonctionné l’intégration que leurs successeurs ont ensuite préconisée. L’une et l’autre sont en effet impossibles en raison de la masse des populations musulmanes aujourd’hui présentes sur notre sol. Car ce ne sont pas des individus isolés qui viennent chez nous et qui pourraient se fondre dans le peuple français, ce sont des communautés entières qui s’installent sur notre sol avec leur identité, leur culture et leur religion. Au demeurant, cette intégration n’est désormais plus possible dans certains quartiers de nos villes où l’immigration a changé la société. À quoi un immigré de Seine-Saint-Denis pourrait-il en effet s’assimiler quand la France a déjà quasiment disparu du département ?
Aussi sommes-nous confrontés à un véritable phénomène d’islamisation qui va se développer de façon spectaculaire et dramatique si des mesures drastiques ne sont pas prises pour le stopper dès maintenant.
Le nombre de musulmans ne cesse en effet d’augmenter dans notre pays. Les flux de migrants sont toujours aussi puissants et la plupart des nouveaux venus sont musulmans. On estime à deux cent mille le nombre des arrivées régulières chaque année, sans compter les clandestins que l’on peut évaluer à cinquante mille par an. À cela s’ajoute la natalité propre aux populations islamiques qui est beaucoup plus élevée que celle des Français d’origine. Dès lors, tout concourt à la progression de l’islam qui est déjà la seconde religion de France. Certaines projections comme celles du Pew Research Center indiquent même qu’en 2050, ses fidèles représenteront plus de dix-sept pour cent (+ 17% ) de la population.
Or, la pression démographique en faveur de l’islam n’est nullement compensée par une attitude ferme des pouvoirs publics. Bien au contraire, les gouvernements européens, à l’exception notable de ceux de l’Est, ont baissé les bras. Neutralisés moralement par l’auto-culpabilisation et la repentance, émasculée par l’idéologie politiquement correcte et la pensée unique, ils n’osent plus accomplir les actes courageux qui seraient à la hauteur de la situation. Certains d’entre eux, qui recherchent le vote des immigrés ou entretiennent des relations troubles avec les pétromonarchies, sont peut-être déjà complices de ce processus. On peut même se demander si l’oligarchie ne préfère pas une religion qui prêche la soumission au christianisme qui voit l’homme comme un être libre et responsable.
En tout cas, rien n’est fait pour arrêter ou freiner l’islamisation de notre pays. La laïcité, qui aurait pu être utilisée pour contenir l’islam, continue de servir prioritairement comme par le passé à combattre le catholicisme, en s’attaquant à ses crèches, ses cloches ou ses croix. Plus grave encore, la manière dont ce principe est interprété par le Système en fait un instrument de promotion de la religion musulmane.
L’impératif de séparation des Églises et de l’État est en effet souvent présenté comme l’obligation faite aux pouvoirs publics de traiter également toutes les religions. Dès lors l’islam, présent sur notre sol depuis quelques décennies seulement, est progressivement placé sur le même plan que le christianisme qui a façonné notre nation pendant quinze siècles (1500 ans). Un statut très valorisant qui ne peut que servir le processus d’islamisation.
Par ailleurs, l’obsession des pouvoirs publics à éviter les « amalgames » (PADAMALGAME ) lors des attentats islamistes notamment conduit tout le système politique et médiatique à faire la promotion de l’islam et à inviter les Français à aimer les musulmans. Une injonction qui prend par ailleurs la dimension d’une obligation car toute critique envers l’islam est désormais taxée d’islamophobie et considérée comme une incitation à la haine, c’est-à-dire comme un délit susceptible de sanctions pénales.
Porté par sa dynamique propre et encouragé par la faiblesse, voire la complaisance du Système, le processus d’islamisation de la France se développe donc inexorablement. Un processus lourd de menaces car, si demain notre Nation devait être partagée en deux composantes, l’une d’origine chrétienne, l’autre d’obédience islamique, elle serait exposée tôt ou tard à un grave déchirement. Il n’existe en effet aucun pays dans le monde où la coexistence entre musulmans et non musulmans ait pu s’établir pacifiquement dans la durée.
Et qui peut faire aujourd’hui le pari qu’il en irait différemment pour la France ?
Islamisation de la France : on ne pourra pas dire que l’on ne savait pas
Les attentats perpétrés en 2015 et ceux qui ont suivi ont entraîné un besoin de connaissance non seulement du djihadisme, mais aussi plus largement de l’islamisme qui gagne du terrain en France. Il est apparu important à de nombreux citoyens de mieux connaitre le terreau idéologique et religieux à partir duquel certaines personnes radicalisées sont passées à l’acte.
Dans les dernières années, plusieurs ouvrages ont été publiés, qui apportent un éclairage capital sur les causes, la stratégie, l’ampleur et les risques liés à l’expansion de l’islamisme. Il nous a paru important d’en recenser quelques-uns et de les présenter.
Le temps est loin d’une pratique quasi-uniquement discrète et modérée de l’islam dans notre pays. Avec l’aide financière de pétromonarchies du golfe, un islam plus radical a non seulement gagné en influence dans les pays du Maghreb, mais aussi en France.
Deux journalistes, Georges Malbrunot et Christian Chesnot, ont publié en avril 2019 le livre « Qatar papers » qui recense des financements qataris de mosquées en France (1). Le subventionnement de projets initiés par des frères musulmans est étroitement lié à la volonté de propager une certaine vision, très rigoriste, de l’islam. L’Arabie saoudite n’est pas en reste. Le prince héritier saoudien a admis récemment que son pays a contribué à la propagation de l’idéologie wahhabite en Occident. Son annonce d’y mettre un terme est bien tardive : l’expansion du salafisme est lancée et poursuit son œuvre (2).Comme le souligne Bernard Rougier dans un récent ouvrage, la diffusion d’un islam rigoriste correspond également à une volonté de contrôle social des immigrés maghrébins en Europe par leurs pays d’origine (3).
La stratégie de conquête et d’infiltration des frères musulmans en France et dans le monde a fait l’objet d’un livre paru fin 2019, « Le projet », écrit par le géopolitologue Alexandre Del Valle (4). Cette stratégie passe notamment par la mise en place d’une contre-société islamique et par la désassimilation d’une partie des musulmans, dont on perçoit déjà les effets.
Le projet de conquête de l’occident est également le thème central du livre publié fin 2018 par Jean-Frédéric Poisson, « L’islam à la conquête de l’Occident ». Le point de départ de l’enquête du dirigeant du P.C.D. est un document découvert par inadvertance intitulé :
« Stratégie de l’action culturelle islamique à l’extérieur du monde islamique », qui a été élaboré en 2000 par l’ISESCO, le département culturel de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), regroupant 57 États musulmans (5). Un document qui évoque notamment la volonté d’installer « une société pure et saine » en Occident.
L’islamisme ne pourrait pas autant se développer si une forte résistance lui était opposée. Les changements de notre société causés par la progression de l’islamisme ont amené le journaliste Yves Mamou à enquêter sur « Le grand abandon » des élites françaises à ce sujet (6). Son livre publié fin 2018 se lit comme un bottin des idiots utiles de l’islamisme. Complices aveugles ou volontaires du grand changement qui est à l’œuvre, ils sont nombreux au sein des mouvements antiracistes, de la justice, des grands corps de l’Etat, des médias, de la culture, de l’école, de l’église catholique, des intellectuels et des entrepreneurs du « capitalisme charia » à être recensés par le journaliste. Tous concourent à leur échelle, par leur inertie ou leur aveuglement, à l’avènement d’une contre-société avec ses propres mœurs et ses propres règles.
La stratégie de prise de contrôle de certains territoires par les islamistes a fait l’objet d’une analyse dirigée par Bernard Rougier, un spécialiste de l’islam radical. Le résultat du travail qu’il a réalisé avec une équipe d’universitaires a été publié en ce début d’année dans le livre « Les territoires conquis de l’islamisme » (3). L’ouvrage nous confirme que la transformation idéologique et religieuse de l’islam n’est pas le fruit du hasard. Elle s’est selon Bernard Rougier « accomplie grâce à un travail continu et permanent sur les populations des quartiers, dans le but déclaré d’en refaçonner les catégories de perception et de jugement ».
Au travers de plusieurs enquêtes sur pièces et de terrain, le livre passe en revue les différentes formes d’islamisme, la façon dont le contrôle social et le prosélytisme (dans la rue, sur les marchés, dans les clubs sportifs, etc.) s’effectuent dans les banlieues islamisées, le contenu de plus en plus radical des livres confessionnels, le cyber-djihadisme et la construction d’« écosystèmes islamistes » dans différentes communes. La prison a pour l’auteur une importance particulière : c’est à la fois un lieu de socialisation, d’endoctrinement et d’élaboration de nouvelles doctrines de l’islamisme.
Ces différents éléments de contexte aident à mieux comprendre l’émergence d’un islamisme qui dans sa forme la plus extrême a poussé des jeunes à partir combattre dans les rangs de l’Etat islamique. La simplification de l’islam, le rôle de l’instance religieuse saoudienne et la volonté de contrôle de la population immigrée sont décrits comme autant de facteurs concourant à la propagation d’un islam de plus en plus rigoriste et sécessionniste en France.
Un récent rapport de la DGSI évaluerait à 150 les quartiers « tenus » par les islamistes en France (7). Mais au-delà de cette partition, c’est une diffusion plus large de l’islamisme qui est à l’œuvre. La progression du nombre de mosquées sous influence salafiste, tabligh et des frères musulmans fait l’objet de fréquents recensements, notamment à l’occasion de rapports parlementaires (8).
On peut saluer à ce sujet l’irremplaçable travail réalisé par Joachim Veliochas avec son « Observatoire de l’islamisation », qui dispense une information permanente sur les signaux plus ou moins faibles du radicalisme islamique (9). Il a réuni dans un livre plusieurs éléments de preuve sur « ces maires qui courtisent l’islamisme », en accordant différents concours (prêt de terrains, de locaux, etc.) à la construction de mosquées (10).
Les manifestations de l’islamisme sont évidemment présentes dans les différents ouvrages que nous mentionnons. Elles prennent la forme de la conviction partagée par une frange croissante des musulmans (27% selon l’IFOP) de la supériorité de la loi islamique, la sharia, sur les lois de la république (11). L’essor de la viande halal traduit une volonté des fondamentalistes de contrôler le comportement des musulmans. Inexistante il y a quelques dizaines d’années, la nourriture halal prend une importance considérable grâce notamment à sa promotion par de nombreuses entreprises privées. Comme le souligne Yves Mamou, le halal s’étend même à des produits non alimentaires pour mieux régimenter la consommation « licite » des musulmans et marquer la partition des populations.
La multiplication des signes et des manifestations d’appartenance religieuse dans certains établissements scolaires, recensés dans le rapport OBIN en juin 2004, s’est propagée à d’autres secteurs (12).
Outre des enseignants, ce sont des infirmières, des assistantes sociales, des Maires, des formateurs et des policiers qui témoignent dans l’ouvrage collectif « Une France soumise » de la progression de l’islam politique et d’une sécession d’une partie de la société, en particulier dans les quartiers de l’immigration. Les auteurs pointent du doigt le manque de soutien des professionnels par leur hiérarchie et des élus qui préfèrent regarder ailleurs (13).
Un rapport parlementaire a été consacré en 2019 aux services publics face à la radicalisation (14). Bien que différents plans contre la radicalisation aient été mis en œuvre dans le passé, les auteurs évoquent benoîtement une insuffisante prise de conscience et des difficultés à mesurer le phénomène dans certains secteurs. L‘absence du mot « islamisme »tant dans l’intitulé que dans la table des matières du rapport illustre la difficulté à bien nommer le problème pour mieux le combattre. Le monde de l’entreprise n’est pas en reste, avec certains secteurs plus particulièrement touchés (transport, sécurité, etc.) (15).
L’histoire récente de la France peut également être revisitée à l’aune de l’islamisme, comme l’a fait de façon chronologique un collectif anonyme qui relate l’« histoire de l’islamisation française de 1979 à 2019 » en 40 chapitres passionnants mais inquiétants. C’est une nouvelle grille de lecture qui est donnée à de nombreux événements dans l’histoire française récente (16).
La propagation de l’islamisme n’a pas qu’un impact auprès des musulmans. Elle a également des conséquences sur la société française dans son ensemble. C’est la liberté d’expression qui recule, avec l’invocation fréquente d’«islamophobie » pour disqualifier voire faire condamner les opposants. Le droit au blasphème se limite désormais pour les humoristes ricaneurs à « gifler la grand-mère catholique » (17).Ce sont les nombreuses personnes qui vivent sous protection policière permanente après avoir été menacé pour avoir critiqué l’islam (18). C’est la viande halal qu’on nous impose massivement, comme le souligne depuis plusieurs années Alain de Peretti et son association « Vigilance halal » (19). Ce sont des professeurs qui s’autocensurent sur leurs programmes pour ne pas connaitre de protestations de la part d’élèves endoctrinés. On pourrait multiplier les exemples.
On peut effectivement se demander ce que l’on fait maintenant. Concrètement, des islamistes jugés dangereux il y a quelques années – comme celui qui a menacé Pierre Sautarel du site Français de souche -sont progressivement remis en liberté. Comme si cela ne suffisait pas, la ministre de la justice a évoqué récemment la possibilité de rapatrier des djihadistes détenus en Syrie. Un islam radical continue à être propagé dans certaines mosquées alors que des écoles hors contrat échappent en grande partie au contrôle des messages qui y sont véhiculés. Les éléments de diagnostic sont présents. Reste à élaborer un plan d’action plus convaincant que ceux qui ont jusqu’à présent échoué à enrayer la progression de l’islamisme (20).
Les signaux sont nombreux qui laissent à penser qu’il ne faut pas attendre grand-chose du gouvernement dans le plan de lutte contre l’islamisme qui devrait être dévoilé en février (21). Car« en même temps », le déni continue. L’immigration massive et essentiellement musulmane atteint des niveaux inégalés.
Ceci alors qu’un moyen de freiner la propagation de l’islamisme est d’arrêter l’immigration. Mais de cela, il ne sera pas question. Il y a fort à craindre que, sauf surprise, ce sera encore au mieux des me-surettes dont on a l’habitude, au pire un rendez-vous des occasions manquées.
Paul Tormenen
27/01/2020
(1) « Qatar papers ». Georges Malbrunot et Christian Chesnot. Ed. Michel Lafon. 2019
(2) « Selon Mohamed Ben Salmane, c’est l’occident qui a réclamé l’exportation du wahhabisme ». Valeurs actuelles. 30 mars 2018. « L’Arabie saoudite tente de contenir la propagation du salafisme. Ça ne marchera pas ». Les crises.fr. 24 janvier 2018.
(3) « Les territoires conquis de l’islamisme ». Bernard Rougier. PUF.2020.
(4) « Le projet ». Alexandre Del Valle. Ed. de l’Artilleur. 2019.
(5) « L’islam à la conquête de l’occident ».Jean-Frédéric Poisson. Ed. du Rocher. 2018.
(6) « Le grand abandon. Les élites françaises et l’islamisme ». Yves Mamou. Ed. de l’Artilleur. 2018.
(7) « Le défi communautariste ». Le JJD. 19 janvier 2020.
(8) « Rapport au nom de la commission d’enquête sur l’organisation et les moyens des services de l’État pour faire face à l’évolution de la menace terroriste après la chute de l’État islamique ». Sénat. 4 juillet 2018.
(10) « Ces maires qui courtisent l’islamisme ». Joachim Véliochas. Ed.Tatamis. 2015.
(11) « Les musulmans en France, 30 ans après l’affaire des foulards de Creil ». IFOP. 23 septembre 2019.
(12)« Les signes et des manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires ». Rapport présenté par J.P. Obin. Juin 2004.
(13) « Une France soumise ». Ouvrage collectif. Ed. Albin Michel. 2017.
(14)« Rapport d’information sur les services publics face à la radicalisation ». E. Diard. E. Poulliat. 27 juin 2019.
(15) « Comment les entreprises font face à l’islam radical ». Capital. 21 avril 2016.
(16) « Histoire de l’islamisation française de 1979 à 2019 ». Ed. de l’Artilleur. 2018.
(17) Emission I Media sur TV Libertés. « France inter contre Jésus : blasphème à sens unique ». n°281. 16 janvier 2020.
(18) « France : critiquer l’islam et vivre sous protection policière ». Gatestone Institute. 3 mars 2016.
(19)https://vigilancehallal.com/
(20)« Plans d’action contre la radicalisation 2014, 2016, 2018 ». Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation.
(21) Requêtes Macron, LREM sur le site de l’Observatoire de l’islamisation.
Source : Correspondance Polémia
Juriste de profession, Paul Tormenen apporte sa contribution à des sites de réinformation depuis plusieurs années. Ses domaines de prédilection sont l’immigration et le traitement médiatique de l’information.