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5 avril 2021

RIEN NE VA PLUS ENTRE LA FEDERATION DE RUSSIE ET L'UKRAINE DEMAIN LA GUERRE NUL NE PEUT LE PREDIRE ?

La Guerre demain entre la Fédération de Russie et l'Ukraine nul ne peut le prédire ?

RUSSIE
06:45 05.04.2021URL courte
Par 
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Le National Interest a listé les cinq types d’armes qui garantiraient la supériorité russe en cas de guerre avec l’Ukraine. Moscou se borne cependant à répéter son opposition à tout conflit.

Alors que la situation dans le Donbass s’est dégradée fin mars, la perspective d’un conflit entre la Russie et l’Ukraine devient plus prégnante, à en croire certains. C’est du moins ce que semblent penser les États-Unis, qui ont récemment offert leur appui à Kiev en cas d’escalade des tensions. Si pour l’heure Moscou joue l’apaisement, l’armée russe pourrait néanmoins compter sur une nette supériorité technologique contre les forces ukrainiennes, rapporte le National Interest.

La revue spécialisée a tenté de mettre en lumière les cinq armes qui assureraient la victoire à Moscou en cas de conflit.

La suprématie aérienne russe devrait notamment être assurée par les chasseurs Su-35, équipés de missiles air-sol (ASM) et de bombes guidées. Des appareils qui «surpassent largement les avions militaires ukrainiens», selon le chroniqueur Mark Episkopos. Le spécialiste souligne en effet le caractère «restreint et en partie délabré» des forces aériennes ukrainiennes, qui s’appuieront surtout sur des MiG-29, des Su-24, Su-25 et Su-27.

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Pour le transport de troupes et leur soutien, la Russie compterait sur le BMP-3M. Un véhicule de combat d'infanterie (IFV) qui pourrait s’avérer utile dans un conflit qui impliquerait des «batailles majeures en terrain urbain dense», selon la revue.

Mark Episkopos, journaliste spécialisé dans la sécurité, rappelle encore que la Russie possède l’armée la plus fournie au monde en chars, avec 13.000 unités. Parmi eux, le T-90M pourrait venir à bout des T-84 «Oplot» ukrainiens.

Enfin, côté artillerie, le National Interest cite l’obusier russe 2S19 Msta, capable de transporter jusqu’à cinquante obus et qui offre une cadence de tir soutenue d’environ sept à huit coups par minutes.

Moscou joue l’apaisement, Paris ne croit pas à l’escalade

La situation dans le Donbass s’est récemment tendue, après la mort de quatre militaires ukrainiens près du village de Shumy, le 26 mars. Un incident que Kiev a reproché à la milice de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD), laquelle a nié les faits. Des bombardements ukrainiens ont également eu lieu sur la ville de Horlivka, en République populaire de Donetsk.

Si Washington a donné à l’Ukraine l’assurance d’une aide en cas de conflit, Moscou dément toute velléité militaire. La perspective d’un conflit proche a été qualifié d’«énième fiction de Kiev» par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andreï Roudenko.

L’hypothèse laisse également dubitatif à Paris. Clément Beaune, secrétaire d'État chargé des Affaires européennes a ainsi affirmé ne pas croire à une escalade, mais rester prudent, au micro de BFM TV.

Début mars, un député de l’opposition ukrainienne avait néanmoins mis en garde contre une potentielle offensive de Kiev dans le Donbass voire en Crimée. Renat Kuzmin, du parti Plateforme d’opposition-Pour la Vie (OPZZH) avait critiqué les préparatifs ukrainiens pour des «combats de rue».

Des déclarations bellicistes ont également fleuri dans les médias ukrainiens, l’analyste politique, Zinoviy Svereda, proposant par exemple «un Pearl Harbor pour la flotte russe» et la destruction du Pont de Crimée, reliant la péninsule à la Russie.

 

INTERNATIONAL
08:44 06.07.2020(mis à jour 10:51 06.07.2020)URL courte
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L’Ukraine s’apprête à «récupérer» la Crimée et se prépare à lancer une guerre contre la Russie, a avancé le commandant en chef de la Marine ukrainienne dans une interview. Selon lui, le prétexte en sera la tentative de Moscou de «s’emparer» du canal de Crimée du Nord qui doit alimenter la péninsule en eau douce.

L’Ukraine se prépare à des hostilités à grande échelle avec la Russie, a déclaré le contre-amiral Alexeï Neijpapa, commandant en chef de la Marine ukrainienne, dans une interview au journal Doumskaïa.

Son pays, selon lui, s’apprête à «récupérer» la Crimée. «Il y aura beaucoup de pertes, tant parmi nos soldats que parmi les civils», a-t-il avancé.

Le pays s’attendrait à une attaque

Kiev, d’après ses dires, s’attend à une attaque de l’armée russe contre la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, qui aurait pour objectif de relancer le transit de l’eau du Dniepr par le canal de Crimée du Nord. Celui-ci, construit à l’époque soviétique, relie le fleuve ukrainien Dniepr à la Crimée et était destiné à l'irrigation des basses terres de la mer Noire et à l'approvisionnement en eau de la péninsule.

La tentative russe de relancer le canal sera le signal du début d’une confrontation, a déclaré le contre-amiral.

 

UNE SOURCE D'EAU

Auparavant, l’Ukraine assurait jusqu’à 85% des besoins de la Crimée en eau douce via ce canal. Mais après la réintégration de la Crimée à la Russie en 2014, l’approvisionnement a été coupé unilatéralement par Kiev.

L’Ukraine refuse de rétablir le fonctionnement normal du canal mais fait régulièrement ressortir de prétendus «plans» de la Russie visant à s’en emparer. Cependant, la Crimée possède d’autres sources d’eau douce.

INTERNATIONAL
18:13 21.06.2020(mis à jour 18:15 21.06.2020)URL courte
291136
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Vladimir Poutine, a démenti être en conflit avec l’Ukraine, soulignant qu’il existait une divergence de vues avec les autorités ukrainiennes actuelles, mais que le peuple ukrainien «restera pendant des siècles» un peuple frère. Il s’exprimait sur le rattachement de la Crimée au cours d’une interview sur la chaîne Rossiya 1.

La Crimée a toujours été russe, estime Vladimir Poutine qui a déclaré dans une interview sur la chaîne Rossiya 1 que les habitants de la péninsule avaient pris la décision de la réunification, et qu’il fallait l’accepter, mais que la Russie n'était pas en conflit avec l'Ukraine.

«Premièrement, la Crimée a toujours été nôtre, même sur le plan juridique. Deuxièmement, nous ne l'avons pas "acquis": le peuple habitant en Crimée a décidé de se réunir à la Russie. C'est le plus haut degré de démocratie, je le rappelle à tous les observateurs intéressés. Et si c'est le cas, il faut simplement accepter et traiter cette décision des gens avec respect», a expliqué le dirigeant russe à qui il était demandé si un conflit de cette ampleur valait la peine que la Russie «acquière» la Crimée tout en «perdant» l'Ukraine.

Poutine estime qu’il y a une divergence de vues avec les autorités ukrainiennes actuelles, mais le peuple ukrainien restera un frère pendant des siècles.

«Nous ne nous sommes pas disputés avec l'Ukraine, nous avons des opinions divergentes avec ceux qui sont aujourd'hui au pouvoir en Ukraine. Et l'Ukraine, le peuple ukrainien qui a toujours été un peuple frère, il restera pendant des siècles», a conclu le Président.

Le rattachement de la Crimée à la Russie

En mars 2014, le Président Poutine a signé le décret qui rattachait la péninsule, ainsi que la ville de Sébastopol, à la Fédération de Russie. Cette décision faisait suite à un référendum lors duquel plus de 96% des habitants de la région s'étaient prononcés en faveur de la réunification avec la Russie.

Kiev et ses alliés occidentaux ne reconnaissent pas les résultats du plébiscite et considèrent la Crimée comme une partie du territoire ukrainien occupée par Moscou.

 

DÉFENSE
15:32 31.03.2021URL courte
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L’Otan et la Russie ont intensifié les activités de leurs avions près de leurs frontières respectives. Ainsi, l’Alliance a escorté le 29 mars à 10 reprises des avions russes alors que Moscou a détecté sur ses radars 39 avions de reconnaissance et deux drones occidentaux en une semaine.

Les activités des avions militaires de l’Otan et de la Russie se sont intensifiées près de leurs frontières respectives ces dernières semaines.

Ainsi, l’Otan accuse la Russie d’avoir approché en avion à 10 reprises les frontières des pays de l’Alliance en quelques heures.

«Au total, les avions de l'Otan ont intercepté six groupes différents d'avions militaires russes près de l'espace aérien de l'Alliance en moins de six heures», indique l’Otan dans un communique de presse publié le 29 mars.

Selon le document, il s'agit d’un «pic inhabituel de vols» de bombardiers et de chasseurs russes au-dessus de l’Atlantique Nord, des mers du Nord, Noire et Baltique.

Interceptions des avions russes

Ainsi, les forces de l'Otan ont intercepté deux bombardiers russes Tu-95 au large des côtes norvégiennes. Plus tard, des chasseurs norvégiens ont décollé pour intercepter deux autres bombardiers Tu-160.

Les radars de l'Otan ont également détecté trois avions militaires russes près de l'espace aérien allié au-dessus de la mer Noire. Des chasseurs turcs, roumains et bulgares les ont escortés. De plus, des chasseurs italiens ont intercepté un Il-38 escorté par des avions de combat au-dessus de la mer Baltique.

La Russie réagit

Concernant les deux Tupolev Tu-142, le service de presse de la flotte du Nord russe a confirmé le 30 mars leur survol des eaux neutres de la mer du Nord, de Norvège et de Barents.

«Le vol des avions de la flotte du Nord a été effectué en stricte conformité avec les règles internationales d'utilisation de l'espace aérien», a noté le service de presse de la flotte.

Après avoir volé durant 11 heures environ, les appareils ont atterri dans la région de Vologda, en Russie.

La flotte confirme que deux Typhoon britanniques et deux F-16 norvégiens ont été dépêchés pour les escorter. Il est précisé que ces derniers ont été envoyés dans les airs à deux reprises.

Les avions interceptés par la Russie

La Russie intercepte aussi régulièrement les avions de l’Otan. Un chasseur Sukhoï Su-27 a escorté le 3 mars deux bombardiers B-1B de l’Armée de l’air des États-Unis qui survolaient la mer Baltique en direction de la frontière russe, a annoncé le Centre national russe de contrôle de la défense.

Le 26 mars, le ministère russe de la Défense a indiqué que ses radars avaient détecté 39 avions de reconnaissance et deux drones près des frontières nationales en une semaine, selon les données publiées par le journal russe Krasnaïa Zvezda.

Une hausse des vols de reconnaissance

La Russie condamne ces actes qui sont devenus fréquents ces dernières années. L’Otan, quant à elle, affirme vouloir «contenir l’agression russe» en envoyant navires, avions et drones de reconnaissance dans la région de la mer Noire.

Si le nombre des vols d'avions de reconnaissance de l'Otan près des frontières russes en 2021 a augmenté de plus de 30%, les systèmes de défense aérienne les ont détectés en temps opportun, a annoncé à un média russe le 25 mars Viktor Bondarev, chef du Comité sur la défense et la sécurité du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement).

Ces exercices près des frontières sont «de nature hostile et provocante», a-t-il ajouté en soulignant que la Russie n'était pas intéressée par une aggravation de la situation.

 

Demain en cas de conflit mondial ou local la maîtrise du ciel devient indispensable pour la victoire d'un des camps !

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Russie : En attendant le Tu-95MSM© Ministère russe de la défense

SOURCE  :  08/02/2021 10:37 | Antony Angrand

Russie : En attendant le Tu-95MSM

En attendant la version modernisée Tu-95MSM, la Russie continue de faire voler ses Tu-95MS et d'entraîner les équipages au cours de longues missions, comme la dernière qui a bénéficié d'une médiatisation à l'issue d'un vol de onze heures... Et, presque comme il se doit, d'une interception par les F-22 de l'US Air Force.

Tu-95 au-dessus du fleuve de l'Amour 

En attendant les Tu-95MSM, le ministère russe de la défense a publié des images de Tu-95MS survolant la région de l'Amour -l'extrême orient russe, situé au nord de la Chine- au cours d'un vol d'une durée de onze heures. Selon toute vraisemblance, les appareils ont décollé de la région de Chukotka et ont été interceptés à un moment de leur mission par des Lockheed F-22 Raptor de l'US Air Force. 

20 Tu-95 au standard MSM

De son côté la version modernisée Tu-95MSM a effectué son premier vol à la fin du mois d’août 2020. L'équipage de l'appareil était sous le commandement d'Andreï Voropaev. Le vol, au décollage de Taganrog  s'est déroulé à une altitude de 9 000 mètres et a duré 2 heures et 33 minutes. Les systèmes et équipements ont correctement fonctionné d'après l'avionneur. Dans le cadre de la modernisation en profondeur, de nouveaux systèmes ont été installés sur le Tu-95MSM. Figurent notamment un nouveau système de contrôle de l'armement, un équipement de vol et de navigation revu , un système de communication embarqué modernisé ainsi qu'un nouveau radar et un nouvel équipement de ciblage. Un total de 20 bombardiers Tu-95MS devraient bénéficier d'une mise au standard de la version MSM.

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L’armée américaine « défenseur » de l’Europe arrive
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par Manlio Dinucci.

Toute l’Europe n’est pas paralysée par les confinements anti-Covid : en effet s’est mis en marche le mastodonte exercice annuel de l’Armée USA, Defender-Europe, qui jusqu’à fin juin mobilise sur le territoire européen, et au-delà de celui-ci, des dizaines de milliers de militaires avec des milliers de blindés et autres véhicules. Le Defender-Europe 21 non seulement reprend le programme de celui de 2020, redimensionné à cause du Covid, mais l’amplifie.

Pourquoi le « Défenseur de l’Europe » arrive-t-il de l’autre rive de l’Atlantique ? C’est ce qu’ont expliqué les 30 ministres des Affaires étrangères de l’OTAN (pour l’Italie Luigi Di Maio), réunis physiquement à Bruxelles les 23-24 mars : « La Russie, avec son comportement agressif, mine et déstabilise ses voisins, et tente d’interférer dans la région des Balkans ». Scénario construit avec la technique du renversement de la réalité : par exemple en accusant la Russie de tenter d’interférer dans la région des Balkans où l’OTAN a « interféré » en 1999 en larguant sur la Yougoslavie, avec 1 100 avions, 23 000 bombes et missiles.

Face à l’appel au secours des alliés, arrive l’Armée USA pour « défendre l’Europe ». Le Defender-Europe 21, sous commandement de l’Armée USA en Europe et Afrique, mobilise 28 000 militaires des États-Unis et de 25 alliés et partenaires de l’OTAN : ils conduiront des opérations dans plus de 30 aires d’entraînement dans 12 pays, dont des exercices à feu et de missiles. Y participeront aussi l’Aéronautique et de la Marine USA.

En mars a commencé le transfert depuis les États-Unis en Europe de milliers de soldats et de 1 200 blindés et autres équipements lourds. Ils sont en train d’arriver dans 13 aéroports et 4 ports européens, italiens compris. En avril, de trois dépôts pré-positionnés de l’Armée USA – en Italie (probablement Camp Darby), Allemagne et Pays-Bas- seront transférés dans diverses aires d’entraînement en Europe plus de 1 000 équipements lourds, qui seront transportés en autocars, trains et navires. En mai, dans 12 pays, dont l’Italie, se dérouleront quatre grands exercices. Dans l’un d’eux, plus de 5 000 soldats de 11 pays se disperseront dans toute l’Europe pour des exercices à feu.

Alors qu’aux citoyens italiens et européens il sera encore interdit de se déplacer librement, pour des raisons de « sécurité », cette interdiction ne vaudra pas pour les milliers de soldats qui se déplaceront librement d’un pays européen à l’autre. Ils auront le « passeport Covid », fourni non pas par l’UE mais par l’Armée USA, dans lequel on garantit qu’ils sont soumis à « d’étroites mesures de prévention et mitigation du Covid ».

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Les États-Unis ne viennent pas seulement « défendre l’Europe ». Le grand exercice – explique dans son communiqué l’Armée USA en Europe et Afrique – « démontre la capacité des États-Unis à être un partenaire stratégique pour la sécurité dans les régions des Balkans et de la mer Noire, tandis que nous soutenons nos capacités dans l’Europe du Nord, dans le Caucase, en Ukraine et Afrique ». Pour cela le Defender-Europe 21 « utilise les fondamentales voies terrestres et maritimes qui relient Europe, Asie et Afrique ».

Le généreux « Défenseur » n’oublie pas l’Afrique. En juin, toujours dans le cadre du Defender-Europe21, il ira « défendre » la Tunisie, le Maroc et le Sénégal avec une vaste opération militaire allant de l’Afrique du Nord à l’Afrique de l’Ouest, de la Méditerranée à l’Atlantique. Elle sera dirigée par l’Armée USA à travers la Task Force de l’Europe méridionale dont le quartier-général est à Vicenza. Il faut combattre – explique le communiqué officiel – « l’activité maléfique en Afrique du Nord et Europe méridionale et l’agression militaire adverse ». On ne spécifie pas qui sont les « maléfiques », mais la référence à la Russie et à la Chine est évidente.

Le « Défenseur de l’Europe » n’est pas ici de passage. Participe au Defender-Europe 21 le Ve Corps de l’U.S. Army qui, après avoir été réactivé à Fort Knox dans le Kentucky, a constitué son propre quartier-général avancé à Poznan en Pologne, d’où il commandera les opérations le long du flanc oriental de l’OTAN. Participent à l’exercice les nouvelles Brigades d’assistance des forces de sécurité, unités spéciales de l’U.S. Army qui entraînent et conduisent dans des opérations militaires les forces de pays partenaires de l’OTAN (comme le sont Ukraine et Géorgie).

Même si on ne sait pas combien coûtera le Defender-Europe 21, on sait que ce sera nous, citoyens des pays participants, qui paierons, en argent public, alors que se raréfient les ressources pour faire face à la crise. La dépense militaire italienne a grimpé cette année à 27,5 milliards d’euros, c’est-à-dire à 75 millions d’euros par jour. L’Italie a cependant la satisfaction de participer au Defender-Europe 21 non seulement avec ses propres forces armées, mais en tant que pays hôte. Elle aura donc l’honneur, en juin, d’accueillir l’exercice conclusif du Commandement USA, avec la participation de Ve Corps de l’U.S. Army de Fort Knox.

***********************************************************************Les États-Unis ont secrètement retiré leurs bombes atomiques d’Europe

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par Pierre Duval.

Le chercheur associé au bureau berlinois de l’Institut pour la Recherche sur la Paix et la Politique de Sécurité de l’Université de Hambourg (IFSH), Oliver Meier, vient de déclarer dans le Zeit que « les États-Unis ont retiré un tiers de toutes les bombes atomiques d’Europe et que personne ne l’a remarqué ».

Pour l’auteur invité à s’exprimer dans le Zeit, « les bombes atomiques en Europe ont perdu leur importance en tant que marchandises d’échange de contrôle des armements avec la Russie et en tant que symboles politiques de la solidarité de l’OTAN ». Selon lui, « c’est l’occasion pour le gouvernement fédéral [Berlin] de faire pression pour de nouvelles mesures de désarmement, car le gouvernement de Joe Biden veut de toute façon réduire le rôle des armes nucléaires dans la politique de sécurité américaine ». Une nouvelle stratégie américaine et européenne se dégage à l’horizon.

Stupéfaction. On apprend que des experts de la Fédération des Scientifiques américains Hans Kristensen et Matt Korda écrivent que les États-Unis ont considérablement réduit le nombre de leurs bombes nucléaires en Belgique, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Turquie au cours des dernières années. Il n’y a plus 150 armes nucléaires, mais une centaine de bombes nucléaires de type B61 stationnées en Europe dans le cadre de la participation nucléaire de l’OTAN. Washington a apparemment retiré un tiers des armes nucléaires américaines stationnées en Europe. L’absence de réponses politiques au désarmement montre aujourd’hui que les armes nucléaires américaines ont perdu leur importance politique et militaire en Europe. « Un retrait aussi important des armes nucléaires aurait fait la une des journaux pendant la Guerre froide. Le silence entourant cette réduction est stupéfiant », raconte l’expert en sécurité.

Signification. Cette réduction considérable des armes nucléaires américaines en Europe, sans que cela ne soit commenté à Berlin ou clairement discuté à Bruxelles, permet de tirer quatre conclusions sur l’importance politique et militaire des armes américaines stationnées en Europe. « Dans un premier temps, les armes nucléaires stationnées en Europe sont moins importantes pour la cohésion de l’OTAN qu’elles ne le sont habituellement.

Deuxièmement, la politique concernant les armes nucléaires de l’OTAN est de plus en plus élaborée dans le champ secret », martèle l’invité du Zeit. « Les décisions sont désormais prises par des organes qui se réunissent secrètement à Bruxelles ou simplement annoncées depuis Washington », explique Oliver Meier, envisageant aussi « un manque d’intérêt politique », tout en relatant que le gouvernement allemand « lance des enquêtes parlementaires inoffensives du Bundestag en raison des règles du secret de l’OTAN » et de conclure que « la transparence et la participation démocratique en matière de dissuasion nucléaire ne sont apparemment pas souhaitables ».

Troisièmement, la valeur des armes stationnées en Europe comme monnaie d’échange dans les négociations sur le contrôle des armements avec la Russie est apparemment limitée car une grande partie des armes est partie sans que Moscou ait à fournir quoi que ce soit en retour ou même qu’on lui demande de le faire.

Quatrièmement, les armes américaines stationnées en Europe présentent un risque pour la sécurité. Prenant l’exemple de la Turquie, membre de l’OTAN, on comprend que Washington vise une stratégie différente au sein de l’OTAN, regardant avec défiance ces alliés que cela soit la Turquie et même aujourd’hui l’Allemagne principalement.

Selon Hans Kristensen et Matt Korda, les États-Unis ont retiré la plupart, environ 30, des armes nucléaires de la base de l’armée de l’air turque à İncirlik. Ces dernières années, il y a eu des rumeurs répétées expliquant que Washington aurait mis les 50 bombes atomiques B61 stationnées là-bas en lieu sûr après la tentative de coup d’État de 2016. Ankara avait temporairement coupé l’alimentation de la base d’armes nucléaires, isolé l’installation du monde extérieur et arrêté le commandant turc. Mais 20 armes nucléaires restent sur la base, qui est à environ 120 kilomètres de la frontière avec la zone de guerre civile syrienne.

Une nouvelle situation géostratégique. Berlin, négociant avec la Russie pour la faisabilité de Nord Stream 2 et avec sa politique de désarmement du moins américaine, semble provoquer ce mouvement américain sur le grand échiquier géopolitique. Olivier Meier souligne que Berlin devrait donc profiter des discussions à venir sur un nouveau concept stratégique de l’OTAN pour annoncer à Bruxelles le retrait à l’amiable des armes restantes, expliquant, certainement, les sorties récentes de Emmanuel Macron sur l’OTAN. C’est le signal de la mise en place d’une nouvelle stratégie militaire du côté occidental chez les alliés de l’OTAN et aux États-Unis directement puisque « l’administration de Joe Biden veut réduire le rôle des armes nucléaires dans la politique de sécurité américaine » et que « les généraux américains admettent volontiers que les armes nucléaires n’ont plus de valeur ajoutée militaire en Europe ». En outre, Berlin ne suit pas fidèlement son partenaire français dans les pas de danse sous le couplet franco-allemand de la musique des projets militaires.

source : http://www.observateurcontinental.fr/

 

Urgent: Déplacer les armes nucléaires américaines hors de Turquie

SOURCE : Par  • 16 octobre 2019

L’US Air Force devrait-elle retirer les quelque 50 bombes nucléaires B61 qu’elle stocke à la base aérienne d’Incirlik en Turquie? La question a pris fin après l’invasion de la Syrie par la Turquie, les dirigeants de plus en plus autoritaires d’Erdogan et l’aggravation de la discorde avec l’OTAN, l’incapacité de Trump à gérer les intérêts sécuritaires américains en Europe et au Moyen-Orient, et la Syrie déchirée par la guerre à seulement quelques centaines de kilomètres du plus grand site américain de stockage d’armes nucléaires en Europe.

Selon le New York Times , l’Étatet les fonctionnaires du département de l’Énergie (?) week-end dernier tranquillement examiné les plans pour évacuer les armes d’Incirlik. « Ces armes, a déclaré un haut responsable, étaient maintenant essentiellement les otages d’Erdogan. Les faire sortir d’Incirlik, ce serait marquer la fin de facto de l’alliance turco-américaine. Les y maintenir, cependant, c’est perpétuer une vulnérabilité nucléaire qui aurait dû être éliminée il y a des années.

Cet examen est attendu depuis longtemps! [En fait, j’ai entendu dire qu’il y a eu plusieurs critiques et un débat interne animé depuis la tentative de coup d’État de 2016.] Certains d’entre nous réclament le retrait depuis des années (voir ici et ici),mais les responsables ont résisté en disant que ce n’était pas aussi mauvais qu’il n’y avait l’air et que le déploiement servait toujours un but. Ils avaient tort. Et en attendant si longtemps d’agir, les États-Unis se sont transformés en un coin où le choix entre la sécurité nucléaire et l’abandon de la Turquie est devenu inutilement rude et urgent.

La situation est d’autant plus intenable qu’Incirlik devrait recevoir dans quelques années une importante cargaison de la nouvelle bombe nucléaire guidée B61-12,ce qui serait un nouvel engagement pour le déploiement nucléaire en Turquie.

Cette année marque le 60e anniversaire du premier déploiement d’armes nucléaires en Turquie. Il est temps de les ramener à la maison.

Armes nucléaires à Incirlik

La référence spécifique dans l’article du New York Times faite par les fonctionnaires aux armes nucléaires à Incirlik est la confirmation la plus récente et faisant autorité que les armes nucléaires sont toujours stockées à la base. Cela confirme ce que j’ai entendu et des sources à l’US Air Forces Europe a confirmé le rapport, en disant William Arkin les armes sont toujours là. Il ya eu des rumeurs que les armes ont été retirées après la tentative de coup d’État en 2016 (et une très mauvaise désinformation qu’ils avaient été déplacés en Roumanie). Toutes ces rumeurs étaient fausses. Un article sur le site officiel de la base aérienne d’Incirlik confirme même que la mission du 39e Escadron de soutien aux opérations est « d’orchestrer et de contrôler les forces américaines, turques et de la coalition opérant à la base aérienne d’Incirlik dans l’exécution d’opérations de dissuasion aérienne et nucléaire à spectrecomplet » (accent ajouté). Étant donné que l’article sera probablement supprimé maintenant que je l’ai souligné, il est reproduit dans son intégralité ci-dessous:

J’ai estimé au cours des dernières années que l’armée de l’air stocke environ 50 bombes à gravité nucléaire B61 à Incirlik, soit un tiers des 150 armes nucléaires actuellement déployées en Europe (voir figure ci-dessous). Cette estimation a été utilisée par un large éventail de reportages et de commentateurs. Le nombre de bombes à Incirlik a diminué au cours des deux dernières décennies, contre 90 en 2000. À cette époque, 40 des 90 bombes étaient destinées à la livraison par des F-16 turcs. Ces 40 bombes étaient stockées dans 6 voûtes d’Akinci AB et de Balikesir AB (20 à chacune) jusqu’à ce qu’elles soient transférées à Incirlik lorsque l’US Air Force a retiré ses escadrons de soutien aux munitions des bases turques en 1996. Les 40 bombes « turques » sont restées à Incirlik jusqu’en 2005 environ, année où elles ont été renvoyées aux États-Unis dans le cadre de la réduction unilatérale du nucléaire de l’administration Bush en Europe.

L’US Air Force stocke 150 bombes nucléaires sur six bases dans cinq pays de l’OTAN. Cliquez sur la carte pour voir la taille réelle.

Les 50 bombes restantes sont utilisées par les avions américains, même si la Turquie n’a jamais permis à l’US Air Force de baser en permanence des escadrons de chasse à Incirlik. Les avions à réaction devraient voler pendant une crise pour récupérer les armes ou ils devraient être expédiés à d’autres endroits avant d’être utilisés. En conséquence, la posture nucléaire à Incirlik a été plus un site de stockage qu’une base de chasseurs-bombardiers au cours des deux dernières décennies.

Bien que la participation turque à la mission de partage nucléaire de l’OTAN ait été atténuée (certains diront qu’elle a été atténuée) par le retrait des armes « turques », les F-16 turcs ont continué à jouer un rôle nucléaire. Malgré les rapports locaux selon qui les F-16 n’ont jamais eu de rôle nucléaire, l’US Air Force a informé le Congrès en 2010 que « la Turquie utilise des F-16 turcs pour exécuter sa mission nucléaire » et que certains des F-16 seraient modernisés pour être en mesure de livrer la nouvelle bombe B61-12 jusqu’à ce que le F-35A puisse reprendre la mission de frappe nucléaire dans les années 2020. Cela ne va pas se produire après que l’administration Trump a annulé la vente de F-35.

En 2015, des images satellites ont révélé la construction d’un nouveau périmètre de sécurité autour de la plupart des abris d’avions dotés de voûtes de stockage d’armes nucléaires. Sur les 25 abris qui étaient à l’origine équipés de voûtes, seuls 21 ont été inclus dans la nouvelle zone de sécurité avec une capacité de stocker jusqu’à un maximum de 84 bombes nucléaires. Normalement, seulement deux bombes sont stockées dans chaque chambre forte, pour un total de 40-50 bombes à Incirlik.

Les zones de mission d’armes nucléaires d’Incirlik AB comprennent la « zone OTAN » où sont stockées les armes nucléaires et l’unité de maintenance des armes nucléaires qui gère les voûtes souterraines de stockage.

Pas plus tard que le mois dernier, le sous-chef d’état-major de la Force aérienne, le général Stephen W. Wilson, s’est rendu à Incirlik et a reçu des visites des diverses fonctions et installations de la base. L’un d’eux était Protective Aircraft Shelter H-2 à l’intérieur de la « zone OTAN » où il s’est entretenu avec des membres des 39E sécurité qui protège les armes nucléaires (voir ci-dessous). Il a probablement également été montré à l’intérieur de l’abri et les armes dans la chambre forte.

Le mois dernier, le chef d’état-major de la Force aérienne a été emmené dans un abri de stockage d’armes nucléaires à Incirlik AB. Cliquez sur l’image pour voir la taille réelle.

Activités récentes

Si l’armée de l’air décidait de retirer les bombes B61 d’Incirlik, cela ressemblerait à peu près à des activités capturées par les satellites de Maxar en 2019 et 2017. Ces images montrent ce qui semble être soit des mouvements réels d’armes nucléaires, soit une formation pour les éliminer.

Une photo du 22 mars 2019 montre un avion de transport C-17 – probablement à partir des 4E Escadron de transport aérien du 62Nd Escadre de transport aérien à la base interarmées Lewis-McChord à Washington – garée juste devant la porte principale de la zone de l’OTAN. Le 4E L’Escadron de transport aérien, qui est la seule unité de la Force aérienne qualifiée pour le transport aérien d’armes nucléaires, pilote les missions de la Prime Nuclear Airlift Force (PNAF) et des Opérations de transport aérien nucléaire d’urgence (ENAO) (voir les images ci-dessous).

Cliquez sur l’image pour afficher la taille réelle.

L’image satellite montre le C-17 et la zone de la porte entourée de véhicules blindés et de gardes armés des 39E sécurité ainsi que des techniciens pour protéger et effectuer le mouvement de l’arme. L’un des véhicules uniques vus est un camion de 18 mètres aligné avec la rampe de chargement du C-17. Le même type de camion peut être vu garé au bâtiment de l’unité d’entretien des armes quelques mois plus tard (voir l’image ci-dessous).

Cette image satellite Maxar acquise via Earth Watch montre ce qui semble être un mouvement ou un exercice d’armes nucléaires en mars 2019. Cliquez sur l’image pour voir la taille réelle.

Une autre série de photos satellites Maxar d’un éventuel mouvement ou exercice d’armes nucléaires date de décembre 2017. Cette année-là (et 2014), une inspection de la sûreté nucléaire aurait inclus des exercices d’évacuation d’urgence d’armes. Le scénario de l’image 2017 est similaire à celui de l’image de 2019 : un C-17 stationné devant la porte, des véhicules de sécurité autour de la scène et des transporteurs pour déplacer des armes. Mais les photos de 2017 sont uniques parce qu’elles ont été démontés quelques instants à mesure que le satellite passait au-dessus. En conséquence, les mouvements deviennent visibles : sur la première image, une remorque d’armes possible remorquée derrière un camion dans une colonne de véhicules blindés de sécurité se dirige vers la porte extérieure de la zone de l’OTAN. Sur la deuxième photo, la colonne est passée par la porte sur le tarmac et la remorque remorquée se tourne vers l’arrière du C-17. L’ombre de l’avion montre que la rampe de chargement est ouverte et prête à recevoir les armes (voir l’image ci-dessous).

Cette double image unique montre ce qui semble être un mouvement ou un exercice d’armes nucléaires en décembre 2017. Cliquez sur l’image pour voir la taille réelle.

La tâche à accomplir: Retirer les armes!

Les bombes nucléaires B61 à Incirlik auraient dû être retirées il y a longtemps, mais la tradition, la pensée de la guerre froide et l’inertie bureaucratique ont empêché les fonctionnaires de faire ce qu’il fallait. Aujourd’hui, les choses ont atteint un point tel que les États-Unis sont confrontés au choix de sécuriser leurs armes ou d’être considérés comme abandonnant la Turquie.

Retirer les armes ne signifie évidemment pas que les États-Unis abandonnent la Turquie. Cette relation est déjà en grave difficulté et le maintien des armes à Incirlik sur la base de l’idée qu’elle va en quelque sorte contrebaler la dérive de la Turquie loin de l’OTAN est probablement une illusion. Ce bateau semble avoir navigué; la relation risque de se détériorer, qu’il y ait ou non des armes nucléaires à Incirlik. C’est la réalité à laquelle la Force aérienne doit se rapporter maintenant.

Convoi de sécurité des armes nucléaires à Incirlik AB en 2009.

Un autre argument contre le retrait sera que leur retrait de Turquie fera en sorte que les autres membres de ce qu’on appelle l’accord de partage nucléaire (Belgique, Allemagne, Hollande, Italie) se demanderont pourquoi ils devraient continuer à stocker des armes nucléaires américaines. Le retrait de La Turquie pourrait, ainsi l’argument va, déclencher un effet domino du retrait d’autres pays aussi bien.

Mais le retrait des bombes nucléaires américaines de Grèce en 2001 et d’Angleterre cinq ans plus tard n’a pas fait en sorte que les autres pays exigent également le retrait ou l’effondrement de l’OTAN. S’ils croient vraiment que le déploiement d’armes nucléaires américaines est important pour la sécurité de l’OTAN, ils resteront. Si la mission tombe avec le retrait de Turquie, alors ils ne pensent évidemment pas que c’est important et les armes devraient être retirées de tous les pays de toute façon. La posture de dissuasion étendue des États-Unis en Europe peut être maintenue adéquatement avec des forces conventionnelles avancées soutenues par des forces stratégiques forcées en arrière-plan.

Les bombes B61 à Incirlik pourraient facilement être dispersées dans des voûtes de stockage vides dans les autres pays. L’espace n’est pas un problème. Il y a un total de 96 emplacements d’armes vides dans les voûtes actives WS3 en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Italie. En outre, il ya 25 voûtes WS3 vides et inactifs avec de la place pour 100 bombes à la RAF Lakenheath. Mais l’opposition publique et parlementaire empêcherait probablement d’augmenter le nombre de bombes nucléaires stockées dans ces pays. Si l’ordre sort pour évacuer Incirlik, il semble plus probable que les bombes seraient retournées aux États-Unis.

Certains diront que la détérioration des relations avec la Russie et la prétendue dépendance accrue de Moscou à l’égard d’une stratégie dite d’escalade à l’échelle de l’utilisation d’armes nucléaires tactiques empêchent d’abord les États-Unis de réduire – certainement de se retirer – leurs armes nucléaires tactiques d’Europe. Ce sont curieusement les mêmes personnes qui soutiennent également que les États-Unis devraient déployer une nouvelle ogive à faible rendement sur ses sous-marins stratégiques et un nouveau missile de croisière nucléaire sur ses sous-marins d’attaque pour mieux contrer les armes nucléaires tactiques russes - une pensée qui a récemment été approuvé par l’administration Trump Nuclear Posture Review. Cela semble indiquer aux alliés européens que les États-Unis ne croient plus que le déploiement de bombes nucléaires B61 en Europe est crédible et que d’autres armes de meilleure qualité sont nécessaires.

Quoi qu’on pense des armes nucléaires tactiques américaines en Europe, la Turquie n’est plus un endroit acceptable. Les dirigeants conflictuels et autoritaires d’Erdogan sapent rapidement le statut de la Turquie en tant qu’allié fiable de l’OTAN, et la détérioration de la situation sécuritaire dans la région représente une menace physique réelle pour les armes d’Incirlik. Cette menace est réelle et l’armée américaine la considère comme réelle. A tel point qu’un escadron supplémentaire de forces de sécurité déployé à Incirlik depuis la base aérienne d’Aviano en Italie pour renforcer la sécurité nucléaire en réponse aux « troubles régionaux et à l’instabilité gouvernementale », selon une source de l’USAF, et la police militaire de la Garde nationale de l’Armée de l’Ohio auraient été dépêchés à Incirlik spécifiquement pour renforcer la sécurité de la base.

La menace pour la sécurité des armes à Incirlik est urgente et le déploiement continu d’armes nucléaires sur place est injustifiable et incompatible avec les normes américaines de sécurité nucléaire. Si vous ne le croyez pas, posez-vous cette question : s’il n’y avait pas d’armes nucléaires américaines en Turquie et que quelqu’un demandait qu’elles soient déployées à Incirlik, le Pentagone approuverait-il?

J'en doute. Il est temps de faire face à la réalité et de retirer les armes de Turquie avant qu’elles ne soient évacuées sous le feu.

Informations complémentaires:

Cette publication a été rendue possible grâce aux généreuses contributions de la Carnegie Corporation of New York, de la John D. and Catherine T. MacArthur Foundation, de la New Land Foundation, du Ploughshares Fund et de la Prospect Hill Foundation. Les déclarations faites et les opinions exprimées sont uniquement de la responsabilité des auteurs.

Catégories: OTANArmes nucléaires, Armes nucléaires tactiquesTurquieÉtats-Unis

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