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22 juin 2021

INFOS MILITAIRES DANS LE MONDE

Dernières nouvelles sur les Forces Armées Américaines et de l'OTAN déployées, autres nouvelles de statégie militaire de divers pays à travers le Monde

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SOURCE AFP

Le retrait américain d’Afghanistan, qui doit être achevé d’ici le 11 septembre, a nettement accéléré depuis une semaine, pour s’établir à hauteur de 30 à 44 %, selon une estimation hebdomadaire du Pentagone publiée mardi.

Depuis que le président Joe Biden a ordonné en avril le départ des troupes, les Américains ont retiré du pays l’équivalent de 300 avions-cargos C-17 chargés de matériel, selon le Commandement central de l’armée américaine. Ils ont par ailleurs remis plus de 13 000 pièces d’équipement à une agence du Pentagone pour qu’elles soient détruites.

Ces chiffres montrent une forte accélération, du retrait, entamé officiellement le 1er mai. La précédente estimation, publiée le 25 mai, faisait état de 160 C-17 et 10 000 pièces à détruire, soit 16 à 25 % du processus de retrait.  

Le Commandement central a indiqué avoir également cédé le contrôle de six installations au ministère afghan de la Défense, une de plus que la semaine dernière.

L’armée américaine refuse d’être plus précise sur la vitesse du retrait et sa date finale afin de «préserver la sécurité des opérations», mais le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a indiqué la semaine dernière que les opérations étaient «légèrement en avance» sur le calendrier prévu.

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Le département américain de la Défense doit procéder au retrait des derniers 2500 militaires et 16 000 sous-traitants civils d’ici le 11 septembre, jour de l’anniversaire des attentats de 2001 qui avaient provoqué l’invasion américaine.

Une source sécuritaire afghane a indiqué mardi que l’armée américaine restituerait d’ici au 20 juin aux Afghans sa principale base militaire dans le pays, celle de Bagram, située à 50 km environ au nord-est de Kaboul.

Le retrait complet des forces américaines pourrait cependant être retardé par les opérations d’évacuation des interprètes afghans qui ont aidé la coalition et qui craignent pour leur vie après le départ des forces étrangères.

Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a indiqué la semaine dernière que des plans étaient élaborés «très très rapidement» pour évacuer ces interprètes et leurs familles, ainsi que d’autres Afghans ayant coopéré avec les États-Unis. Mais le président Joe Biden n’a pas encore donné son feu vert à ces évacuations.

Plus de 20 000 personnes pourraient être concernées.

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Les Américains restitueront la base militaire de Bagram aux Afghans d’ici au 20 juin

source AFP 

Les forces américaines en Afghanistan rendront leur principale base militaire de Bagram à l’armée afghane «d’ici au 20 juin», a annoncé mardi une source sécuritaire afghane, rapporte l’Agence France-Presse.

La vaste base, construite par les Soviétiques dans les années 80, est la plus grande installation militaire utilisée par les forces américaines et de l’OTAN en Afghanistan, avec des dizaines de milliers de soldats stationnés là-bas au plus fort de l’engagement militaire américain en Afghanistan.

«Le processus de restitution devrait prendre une vingtaine de jours, mais ce délai pourrait s’avérer plus ou moins long», a indiqué le responsable afghan sous couvert de l’anonymat.

«Le ministère de la Défense a installé un comité spécial chargé de superviser et de diriger la restitution de la base à l’armée afghane», a-t-il ajouté.  

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«Je peux confirmer que nous allons restituer la base aérienne de Bagram, mais je n’ai aucun détail ni calendrier à annoncer sur ce point» a déclaré pour sa part un porte-parole des forces américaines, s’exprimant lui aussi sous couvert d’anonymat parce que non autorisé à discuter de cette question.

La base militaire de Bagram, située à 50 km environ au nord-est de Kaboul, dans la province de Parwan, est la principale base opérationnelle des Américains en Afghanistan.

Construite par les Soviétiques quand ils occupaient le pays (1979-1989), elle a abrité jusqu’à 30 000 troupes et civils américains et des forces de l’OTAN – y compris françaises – au plus fort de leurs opérations, en 2011.

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Puis les troupes de l’OTAN s’en étaient retirées en 2014, avec la fin de leur mission de combat (Isaf).

Bagram a également servi de centre de détention, souvent dénoncé par la presse et par Amnistie internationale qui a parlé de «centres de tortures» dans ses entrepôts.

Vingt ans après le début de leur intervention en octobre 2001, les États-Unis procèdent actuellement au retrait de leurs 2500 derniers soldats stationnés en Afghanistan.  

Washington a déjà cédé plusieurs bases militaires aux forces afghanes avant le 1er mai, date à laquelle il a commencé à accélérer le retrait définitif des troupes.

Le mois dernier, il a achevé le retrait de l’aérodrome de Kandahar dans le sud de l’Afghanistan, autrefois la deuxième plus grande base militaire étrangère du pays.

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a indiqué la semaine dernière aux élus du Congrès que le retrait américain se déroulait «à un rythme soutenu, en fait légèrement en avance ».  

Il s’agit non seulement de replier les hommes, mais aussi le matériel et l’importante logistique déployée pour les soutenir (véhicules, armement, équipements divers) dont une partie sera transférée aux forces afghanes ou détruite.

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Le retrait américain intervient malgré des affrontements sanglants à travers le pays entre les talibans et les forces afghanes.

Le président américain Joe Biden avait fixé la date-butoir, symbolique, du 11 septembre 2021 pour parachever ce retrait, mais les opérations s’accélèrent et pourraient être terminées dès cet été.

 

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Aux États-Unis, la Force spatiale demande une augmentation de budget de 2 milliards de dollars US

SOURCE AFP

La Force spatiale demande une augmentation de budget de 2 milliards de dollars pour poursuivre sa croissance au cours de l’exercice 2022, le financement étant principalement destiné à soutenir la recherche et le développement des capacités nécessaires pour dissuader les menaces dans l’espace et protéger les actifs, rapporte le Stars and Stripes, le journal officiel des forces armées américaines.

La proposition de dépenses 2022 pour la Force spatiale, la plus récente branche de service de l’armée qui entre dans sa deuxième année d’existence, a été présentée vendredi dernier dans le cadre de la demande de budget de l’armée de l’air.

La US Air Force a inclus 17,4 milliards de dollars pour la Force spatiale dans sa proposition globale de 173,7 milliards de dollars pour l’exercice 2022. Cela représente une augmentation de 13,1% par rapport à l’exercice 2021.

Comme l’an dernier, environ 65 p. 100 du budget, soit 11,3 milliards de dollars, iront à la recherche, au développement, aux essais et à l’évaluation. Les opérations et la gestion recevront 3,4 milliards de dollars, les 2,8 milliards de dollars restants étant consacrés aux achats.

Avec un budget de recherche en hausse de 725 millions de dollars cette année, le service investira dans la protection des ressources spatiales, déploiera de nouvelles capacités, protégera la force interarmées contre l’utilisation par l’adversaire des capacités spatiales dans les conflits et construira un service numérique efficace au combat. Il cherche également à financer le développement d’un système d’alerte et de suivi des missiles résilient, une architecture de protection et de défense efficace, des systèmes de commande et de contrôle, des communications par satellite protégées et des systèmes de précision, de navigation et de chronométrage plus résistants aux menaces adverses.

Environ 132 millions de dollars iraient au système d’alerte de missiles infrarouges persistants Overhead Next-Gen.

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Grâce aux fonds d’achat, la Force spatiale utilisera 341 millions de dollars pour acheter cinq lanceurs spatiaux. Il achèterait également deux véhicules spatiaux GPS III et augmenterait le soutien technique de 64 millions de dollars. Cela permettrait une meilleure gestion en orbite.

Les fonds restants soutiennent l’acquisition d’engins spatiaux et de terminaux, de systèmes de contrôle au sol, de services de lancement et de produits de formation et de sécurité des communications connexes.

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Alors que le Département de la Défense a demandé une réduction globale des effectifs, la Force spatiale est la seule branche militaire à proposer une augmentation des effectifs militaires. Le service prévoit de passer de 6 434 gardiens ( c’est ainsi qu’on appelle les membres de la Force spatiale américaine) à 8 000 en 2022. Ces troupes supplémentaires pourraient provenir des autres branches de service.

Environ 930 millions de dollars sur les crédits de l’Armée de l’air soutiendraient les gardiens de la Force spatiale, selon l’Armée de l’air.

Environ 6000 gardiens ont été transférés dans la Force spatiale depuis l’armée de l’air au cours de l’année dernière, a déclaré la semaine dernière le général David Thompson, vice-chef des opérations spatiales de la Force spatiale, lors d’une audition du sous-groupe du Comité des services armés du Sénat sur les forces stratégiques.

Space Force, la Force spatiale, est en train de recevoir les transferts de personnel de l’armée et de la marine, tout en recrutant activement de nouveaux membres. La Force spatiale a gagné 114 nouveaux lieutenants de la promotion de 2021 de l’Air Force Academy.

Environ 6000 travailleurs civils de la Force aérienne sont également affectés à la Force spatiale, a indiqué Thompson.

 

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Les exportations israéliennes d’équipements militaires ont bondi de 15% en 2020

par Laurent Lagneau

La Base industrielle et technologique de défense [BITD] israélienne n’est pas toujours en mesure de remporter de grands contrats à l’exportation dans la mesure où, par exemple, elle ne produit pas d’avions de combat. Cependant, et grâce à un stratégie misant sur les équipements dits de niche, elle parvient à tirer son épingle du jeu, avec 3% de parts de marché au niveau mondial selon le Stockholm International Peace Research Institute [SIPRI].

En 2020, et alors que la pandémie de covid-19 faisait plonger l’économie mondiale, la BITD israélienne a réalisé l’une de ses meilleures années, avec un montant des exportations ayant atteint les 8,3 milliards de dollars [6,7 milliards d’euros], selon des chiffres dévoilés ce 1er juin par le ministère israélien de la Défense.

« Il s’agit du deuxième record historique [après 2017 avec 9,3 milliards de dollars] et une augmentation de 1 milliard de dollars [+15%] en comparaison avec l’année précédente », a-t-il en effet souligné.

« Les entreprises israéliennes, petites et grandes, ont prouvé qu’elles figuraient parmi les principales du monde, tant en termes de qualité que d’avancée technologique – même pendant une année de crise mondiale », a commenté Benny Gantz, le ministre israélien de la Défense.

L’an dernier, « nous avons travaillé intensivement pour approfondir les accords gouvernementaux et les coopérations avec nos partenaires du monde entier, et nous continuerons de le faire. Israël a de nouveaux marchés et d’importantes opportunités de développement qui contribueront et injecteront des milliards dans son économie, créeront de nouveaux emplois et contribueront à sa sécurité », a encore fait valoir M. Gantz.

Alors qu’il est de bon ton, chez certaines ONG, de critiquer le manque de transparence des exportations françaises d’équipements militaires [malgré un rapport, qui, toujours plus précis, est remis chaque année au Parlement par le ministère des Armées], le communiqué israélien est pauvre en détails.

En effet, la Direction de la coopération internationale en matière de défense [SIBAT] israélienne se contente de ne donner que des ordres de grandeur. Ainsi, les radars et les systèmes de guerre électronique ont représenté 16% des prises de commandes en 2020, de même que les munitions et l’armement. L’aéronautique [et en particulier l’avionique] et l’optronique ont pesé chacun 13%. Les drones, qui sont l’une des spécialités d’Israël, ont compté pour 6% du total, devant les systèmes de renseignement et de cyberdéfense [5%]… mais après les systèmes de défense aérienne [10%].

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Le communiqué du ministère israélien de la Défense ne livre aucune précision sur les pays clients : il ne fait que donner des statistiques par répartition géographique. Ainsi, l’Asie-Pacifique représente 44% des exportations. Viennent ensuite l’Europe [30%], l’Amérique du Nord [20%], l’Afrique [4%] et l’Amérique latine [2%]. Cela étant, on sait que l’Inde fait partie des principaux clients de la BITD israélienne. De même que la Grèce et l’Azerbaïdjan.

Enfin, parmi les contrats signés en 2020, 25% étaient d’un montant supérieur à 100 millions de dollars, ce qui explique sans doute les bons résultats obtenus. À noter que pour 29% des commandes signées, le montant ne dépasse pas les 10 millions de dollars.

 

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Le bateau turc sans équipage « Ulaq » a effectué avec succès son premier tir de missile

par Laurent Lagneau 

Le recours à des drones de surface et/ou sous-marin dans les opérations navales ira en s’accentuant dans les années à venir. Plusieurs importants programmes sont actuellement en cours, comme le « Maritime mines counter measures » franco-britannique dans la guerre des mines, le Protector israélien l’initiative NavyX de la Royal Navy ou encore les projets NOMARS [No Manning Required Ship] et CARACaS [Control Architecture for Robotic Agent Command and Sensing américains. D’ailleurs, l’US Navy compte sur cette robotisation pour atteindre son objectif d’aligner 500 navires de combat d’ici 2030.

Ces navires sans équipage, qui viendront s’ajouter aux drones aériens embarqués, renforceront ainsi les moyens navals traditionnels et constitueront ainsi un « multiplicateur de forces ». Et cela d’autant plus que l’on peut imaginer les faire évoluer en essaim…

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Dans ce domaine, la Turquie n’est pas en reste. En décembre 2020, deux industriels turcs, à savoir Ares Shipyard et Meteksan Defence, ont annoncé que le navire sans équipage « Ulaq » allait prochainement entamer une campagne d’essais en mer.

Pouvant être déployé à partir d’un navire de combat grâce à ses dimensions réduites [11 mètres de long, ndlr], le Ulaq est construit avec des matériaux composites. Pouvant naviguer à la vitesse de 35 noeuds et disposant d’une autonomie de 400 km, ce bateau est doté de quatre missiles Cirit et de deux missiles L-UMTAS à guidage laser fournis par Roketsan.

Les essais ont donc commencé en février dernier. Pour l’occasion, les industriels ont produit une vidéo dans laquelle on pouvait voir un Ulaq passer devant le navire de recherche Oruç Reis, dont le déploiement dans les eaux revendiquées par la Grèce, quelques mois plus tôt, avait déclenché une crise diplomatique entre Ankara et Athènes…

Quoi qu’il en soit, lors des manoeuvres navales DENİZKURDU 2021, le Ulak a tiré avec succès un missile Cirit contre une cible située à 4 km distance, sur l’île de Devecitasi, au large des côtes d’Antalya. C’est en effet ce qu’a affirmé, vidéo à l’appui, le ministère turc de la Défense, le 27 mai. Cette réussite pourrait ainsi en faire le premier bateau armé sans équipage – potentiellement autonome – à devenir opérationnel.

D’après Utku Alanç, le Pdg d’Ares Shipyard, il serait possible de produire jusqu’à 50 Ulaq par an pour les besoins des forces navales turques. D’autres versions sont envisagées, notamment pour la lutte anti-sous-marine, le sauvetage en mer, la guerre des mines ou encore le renseignement.

https://youtu.be/VAPdq3lMjIU

 

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ESN, la boîte à outils du soutien de Lynx

par Jean-Marc Tanguy

Le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) de Lynx compte 174 militaires, 130 autres étant employés par l’élément de soutien national (ESN), issus d’une trentaine de formations. Le tout forme le détachement français de Tapa (Estonie). L'ESN est une boîte à outils qui compte aussi bien les incontournables prévôts (la DRSD est implantée en Estonie, mais pas à Tapa) et spécialistes du commissariat des armées, que le rôle 1 du service de santé des armées (en charge, notamment, des tests PCR et primo-réactions par rapport au cas de covid-19) et évidemment, des ateliers de maintenance, un tiers de l’ESN à eux tous seuls. 

Ces derniers ont fort à faire dans un environnement et un climat exigeant (ce nouveau mandat de Lynx est arrivé lors d’une tempête de neige…), à des milliers de kilomètres de la base d’origine des véhicules. Il a donc fallu, comme à chaque fois, tailler les lots de projection des véhicules. Pour pouvoir faire durer 12 Leclerc en Estonie, il faut pas moins de 40 conteneurs maritimes de pièces de rechange ! 15 autres concernent les munitions (la munition de 120 des Leclerc est très emballée...), de quoi s’entraîner et d’offrir une réaction convaincante si les choses tournaient mal. Des KC20 de munitions sont prêts en métropole si d’aventure les stocks initiaux s’avéraient insuffisants : ils viendraient évidemment par voie aérienne, cette fois. 

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Car les KC20 évoqués en premier ont fait partie des 70 transportés par voie ferroviaire, en deux convois. Les véhicules, eux, ont cette fois voyagé par voie maritime, une première pour la mission Lynx, et d’autant plus que le navire était britannique. Le 519e régiment du train s’est chargé de l’embarquement à La Rochelle, et du débarquement à Paldiski. Les militaires, eux, ont été transportés par voie aérienne militaire de l’armée de l’air, avec trois vols d’Airbus d’une centaine de passagers chacun. 

Le SEO se charge de livrer le carburant aux plus gros véhicules, la NSPA se chargeant des plus légers (c’est une convention d’usage…). Deux experts du SIMu veillent sur les munitions, le 48e RT assure les transmissions avec notamment une station satellite. Enfin, le 516e RT fournit sur ce mandat les ensembles porte-blindés qui ont convoyé notamment les Lerclerc, mais pas que : vendredi dernier, des CV90 danois ont pris place sur les remorques.

 

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Le plus grand navire de guerre de la marine iranienne prend feu et coule dans le golfe d’Oman

par AFP

Le plus grand navire de guerre de la marine iranienne a pris feu et a coulé mercredi dans le golfe d’Oman dans des circonstances peu claires, ont rapporté les agences de presse iraniennes.

Les agences de presse Fars et Tasnim, deux agences de presse semi-officielles iraniennes, ont indiqué que les efforts n’avaient pas permis de sauver le navire de soutien Kharg, du nom de l’île qui sert de principal terminal pétrolier à l’Iran et que celui-ci a coulé, ce qu’a confirmé la Marine iranienne par voie de communiqué.

L’incendie a commencé vers 2 h 25 et les pompiers ont tenté de le contenir, rapporte Fars, mais le navire a coulé près du port iranien de Jask, à quelque 790 miles, 1 271 km, au sud-est de Téhéran, dans le golfe d’Oman, près du détroit d’Ormuz, l’embouchure étroite du golfe Persique.

Des photos ont circulé sur les réseaux sociaux iraniens de marins portant des gilets de sauvetage évacuant le navire alors que l’ incendie faisait rage derrière eux. La télévision d’État et les agences de presse semi-officielles présentent le Kharg comme un «navire-école». L’agence Fars a publié une vidéo d’une épaisse fumée noire s’élevant du navire tôt mercredi matin

Le Kharg est, ou plutôt était, l’un des rares navires de la marine iranienne capable de ravitailler en mer ses autres navires. Il pouvait également soulever des cargaisons lourdes et servir de plateforme de lancement pour les hélicoptères. Le navire de guerre, construit en Grande-Bretagne et lancé en 1977, est entré dans la marine iranienne en 1984 après de longues négociations qui ont suivi la révolution islamique de 1979 en Iran.

https://twitter.com/i/status/1400030049726836737

Une image satellite fournie par Planet Labs Inc. montre le navire de soutien Kharg de la marine iranienne au large des côtes de Jask, en Iran, le mardi 1er juin 2021.

La marine iranienne gère généralement des patrouilles dans le golfe d’Oman et dans les mers au sens large, tandis que les Gardiens de la révolution paramilitaires du pays opèrent dans les eaux moins profondes du détroit d’Ormuz et du golfe Persique. Ces derniers mois, cependant, la marine a lancé un pétrolier commercial légèrement plus grand appelé le Makran, qu’il a converti pour remplir une fonction similaire à celle du Kharg.

Les responsables iraniens n’ont donné aucune cause pour l’incendie à bord du Kharg. Cependant, il survient après une série d’explosions mystérieuses qui ont commencé en 2019 ciblant des navires dans le golfe d’Oman. La marine américaine avait alors accusé l’Iran de viser les navires avec des mines patelles («limpet »en anglais), des mines chronométrés généralement attachées par des plongeurs à la coque d’un navire.

L’Iran a nié avoir visé les navires, bien que des images de la marine américaine montrent des membres des Gardiens de la révolution iraniens en train de retirer une mine de patelle non explosée d’un navire. Les incidents sont survenus dans un contexte de tensions accrues entre les États-Unis et l’Iran après que le président de l’époque, Donald Trump, a unilatéralement retiré les États-Unis de l’accord nucléaire de Téhéran.

Le naufrage du Kharg marque, lui, la dernière catastrophe navale pour l’Iran. En 2020, lors d’un exercice d’entraînement militaire iranien, un missile a frappé par erreur un navire de guerre près du port de Jask, tuant 19 marins et en blessant 15. En avril, Téhéran avait annoncé qu’«un navire commercial» iranien, le Saviz, avait été endommagé en mer Rouge par une explosion d’origine indéterminée.

Le New York Times avait rapporté, lui, que le Saviz avait été visé par une attaque de «représailles» israélienne après «des frappes antérieures de l’Iran contre des navires israéliens».

 Et en 2018, un destroyer de la marine iranienne avait coulé dans la mer Caspienne.  

 

 

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Un bombardier américain B-52H Stratofortress a survolé Paris

par Laurent Lagneau

Le 28 août 2020, des bombardiers B-52H de l’US Air Force [USAF] survolèrent les 30 pays membres de l’Otan, dans le cadre de l’opération « Allied Sky », dont l’objectif était de « démontrer la solidarité » au sein de l’Alliance tout en améliorant « la préparation opérationnelle » ainsi que « l’interopérabilité de tous les équipages participants ».

Pour l’occasion, six B-52H de la 5e escadre de bombardement de l’USAF avaient été préalablement envoyés à Fairford [Royaume-Uni] pour le survol des pays européens membres de l’Otan. Ces appareils participèrent à d’autres exercices lors de ce déploiement.

En mai, quatre B-52H ont de nouveau été déployés en Europe, cette fois à Moron [Espagne], pour des missions similaires à celles conduites durant l’été 2020. Ce qui a permis de mener, en deux temps, une seconde opération de type « Allied Sky », le 31 mai.

Ainsi, la première partie de cette opération a consisté en un survol de tous les pays européens de l’Otan. Ravitaillés en vol par des KC-135 Stratotanker de la 100e escadre de ravitaillement de l’USAF, basée à Mildenhall [Royaume-Uni], les bombardiers impliqués ont ainsi volé avec « plusieurs » avions alliés. Quant à la seconde étape, elle a essentiellement concerné l’Amérique du Nord, avec des interactions avec l’aviation royale canadienne.

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C’est ainsi qu’un B-52H a survolé la France… et plus particulièrement Paris, où la circulation aérienne est réglementée, les aéronefs n’étant pas autorisés à voler à moins de 2.000 mètres d’altitude. Le bombardier américain a été accompagné par deux Rafale de la permanence opérationnelle de la base aérienne 113 de Saint-Dizier.

« Cet événement atteste l’engagement commun des pays de l’Otan, avec la forte implication des armées françaises dans les activités opérationnelles de l’Alliance atlantique telles que les missions dans les pays Baltes : enhanced Air Policing [mission armée de l’Air et de l’Espace], enhanced Forward Presence [mission armée de Terre] et alerte NRF [Nation Response Force – force de réaction de l’OTAN]. En effet, en tant qu’allié fiable, crédible et solidaire, la France respecte ses engagements vis-à-vis de l’OTAN et de ses alliés, tout en conservant son indépendance stratégique », a fait valoir le ministère des Armées.

Pour le général Jeff Harrigian, patron du commandement aérien allié et des forces aériennes américaines en Europe, de telles missions « démontrent la crédibilité de nos forces pour faire face à un environnement de sécurité international plus diversifié et incertain qu’à tout autre moment de notre histoire ». Et d’ajouter : la mission du 31 mai est une « démonstration impressionnante de la supériorité de l’Otan » et, « ensemble, il n’y a aucun défi que nous ne puissions relever ».

  

L'USMC, le Corps des marines américains, vient de dissoudre toutes ses unités équipées de chars Abrams. L'an dernier, au moment de l'annonce, l'USMC disposait d'un parc de 452 chars de bataille (MBT), chars qui équipaient les 1st Tank Battalion, 2nd Tank Battalion et 4th Tank Battalion (photo ci-dessus USMC). Voir mon post de novembre dernier ici.

En décembre 2020, 323 de ces Abrams avaient été transférés à l'US Army, le reste (dont des chars prépositionnés dans les stocks à terre ou en mer) le sera d'ici à la fin de l'année 2023. L'US Army a déjà décidé de les employer pour doter ses deux nouvelles ABCT (armored brigade combat team), ce qui portera à 16 le nombre des ABCT déployables.

La décision de l'USMC a été diversement perçue. Le lieutenant-général Tom Spoehr, actuellement directeur du Centre de défense nationale à la ­Heritage Foundation, estime que "les tanks ont leur utilité au Moyen-Orient mais la stratégie choisie montre que l'on ne va plus mettre de gros moyens là-bas. En ce qui concerne le Corps des marines, il doit se débarrasser de tout ce qui ne contribue pas à neutraliser les aspirations militaires chinoises". Dont les chars et l'artillerie lourde, leur mise en oeuvre pénalisant possiblement une manoeuvre dynamique et amphibie dans la zone indo-pacifique.

Pour autant, poursuit Spoehr, ce n'est pas le cas de l'US Army qui n'envisage pas de se restructurer et de remplacer les chars. Donc, "je ne pense pas que nous allons vers la fin du char de bataille".

Un avis que partage John Spencer, qui dirige la chaire d'études du combat urbain au Modern Warfare Institute de l'académie militaire de West Point. Spencer rappelle par ailleurs que la 82e division aéroportée entend bien s'équiper d'un char léger. En ce qui concerne la décision de l'USMC, il la juge inadaptée puisque "c'est méconnaitre que des phases de combat urbain auront fatalement lieu, même dans des îles" et qu'elles exigeront du blindage et des optiques. "La guerre ne s'arrêtera pas sur la plage", ironise-t-il.

Autre avis: celui du lieutenant général Eric Smith, commandant adjoint de la fonction "Combat Development and Integration". Lui met en avant la capacité antichar: "On peut détruire les formations blindées ennemies à longue distance sans avoir à faire débarquer sur une plage ou à transporter par avion des USA des monstres de 74 tonnes".

D'autres experts mettent en avant les coûts exorbitants des chars, à leur développement et leur achat, s'ajoutant leur maintenance, leur consommation de carburant, leur soutien logistique... Et se pose aussi la question de la survivabilité des chars que des conflits récents en Syrie, au Yémen, au Haut-Karabagh... ont bien illustrée (sur ce sujet lire l'étude de 2017 de Rémy Hemez: La survivabilité sur le champ de bataille : entre technologie et manœuvre Focus stratégique, n° 72).

 

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La querelle se poursuit. Avec des avis tranchés et aucune réponse définitive. En témoigne un article paru hier dans l'Australian Defence Magazine: "Why do we need tanks?". Question que l'auteur prolonge par une autre interrogation: "Are tanks a 'need to have' or a 'nice to have'?" L'auteur ne répond pas à aucune de ses questions mais sa contribution a le mérite de couvrir tous les arguments et de prouver que chaque avis compte. 

Sa contribution intervient alors que l'armée de Terre australienne va rénover ses 59 chars pour un montant d'un milliard de dollars. "Une flotte", rappelle l'auteur, "qui n'a pas été déployée hors du territoire australien depuis plus d'un demi-siècle".

En France, où l'on parle beaucoup de combat de haute intensité, la place du Leclerc et de son successeur (le MGCS. Sur ce sujet il faut lire le triptyque publié dans le blog "mars attaque"), tout en étant sujette à polémiques, n'est guère menacée.

Le char a encore montré son utilité la semaine dernière en Estonie où le bataillon franco-britannique a mis en avant sa composante blindée avec ses Leclerc (photos ci-dessus et ci-dessous Philippe Chapleau) et Challenger (je signale de nouveau le blog "blablachars" où l'on apprend tout sur les chars, les matériels, les nouveautés etc.).

Pour le patron du Battle Group otanien d'Estonie, le lieutenant colonel britannique Dean Canham, la place du MBT (main battle tank) "est absolument essentielle". Et d'ajouter: "On voit ici la valeur des tanks".

Pourtant, en cette saison la forêt et les marais estoniens réduisent la capacité de manoeuvre des chars et les obligent à se déplacer sur les pistes où les embuscades peuvent être dévastatrices. Mais le blindage, les deux caméras thermique et les télémètres laser du Leclerc sont autant d'atouts qui rétablissent l'équilibre de la balance.

 

 

 

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Les exportations d'armement français ont baissé de près de 41% en 2020, sous l'effet de la crise sanitaire mondiale et en l'absence de la conclusion de grands contrats emblématiques, selon un rapport annuel remis au Parlement mardi. En 2020, le montant des prises de commande s'est élevé à 4,9 milliards d'euros, contre 8,3 milliards d'euros l'année précédente.

Les exportations d'armement français avaient déjà baissé de près de 8,6% en 2019, après des années 2015, 2016 et 2018 particulièrement fastes, dopées notamment par des ventes d'avions de combat Rafale à l'Egypte, à l'Inde et au Qatar.

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Le montant des livraisons d'armement français a quant à lui chuté de plus de moitié en 2020 à 4,3 milliards d'euros, contre 9,9 milliards d'euros d'armements livrés en 2019.

"Ce résultat, en retrait par rapport aux précédentes années, s'explique en partie par les contraintes liées à la crise sanitaire mondiale qui ont repoussé à 2021 plusieurs prospects d'armement, en raison de la suspension des discussions commerciales et des décisions d'investissement associées", ainsi que par "l'absence de grands contrats supérieurs à 500 millions d'euros pour l'année 2020", souligne le ministère des Armées dans ce rapport.

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Toutefois, cette baisse "ne traduit pas une tendance de fond", assure le ministère, qui peut se targuer de récentes signatures d'importants contrats de vente Rafale, à l'Egypte (30 exemplaires pour près de 4 milliards d'euros), à la Grèce (18 avions, dont 12 d'occasion) et la Croatie (12 Rafale d'occasion).

L'Arabie Saoudite (703,9 M€), les Etats-Unis (433,6 M€) et le Maroc (425,9 M€) figurent parmi les plus gros clients de la France l'an dernier.

 

C'est une demande récurrente et insistante des députés et des sénateurs: il faut "mettre le Parlement au cœur de la politique de la défense".

Cette demande fait l'objet d'une note rédigée par Axel Nicolas, membre de l’Observatoire de la défense – Orion, de la Fondation Jean-Jaurès. Cette note est en ligne depuis ce matin sur le site de la Fondation. Elle propose de rééquilibrer la relation entre le législatif et exécutif en matière de défense (implication du Parlement dans les décisions de défense, que celui-ci ait des moyens de contrôle et un vote au Parlement après l’engagement d’une OPEX…).

Dans cette note, l’auteur dénonce d'abord la mise à l’écart du Parlement sur les sujets de défense depuis 2017. "Trois situations récentes illustrent le déséquilibre de la relation entre l’exécutif et le législatif – systématiquement au détriment du Parlement – sur les questions de défense : l’actualisation de la loi de programmation militaire (LPM), les programmes militaires franco-allemands et le contrôle des exportations d’armements".

Sur ce dernier point, Axel Nicolas rejoint les élus écologistes qui militent actuellement pour que le rapport annuel sur les ventes d'armes françaises soit rapidement diffusé. Ce qui a été fait le 1er juin à destination des parlementaires. Le rapport 2021 sera, jeudi, présenté par le porte-parole du ministères Armées

 

Loki, ce micro-drone belge adopté par le RAID et le GIGN

S’il n’a pas la puissance du dieu nordique éponyme, le micro-drone Loki a su séduire les unités spéciales françaises, belges, allemandes, américaines, entre autres. Imaginé par le Belge Sky-Hero pour mener des missions en milieu clos, ce quadricoptère évolue aujourd’hui pour mieux répondre aux besoins des utilisateurs.

De Verviers au RAID

Lancée en 2013, la société bruxelloise aura oscillé pendant quelques années entre plusieurs marchés avant de se réorienter définitivement vers le secteur professionnel. La bascule intervient en janvier 2015. La Direction des unités spéciales (DSU) de la police fédérale belge, alors envoyée à Verviers (Liège) pour une opération anti-terroriste, demande à Sky-Hero de modifier l’un de ses modèles pour réaliser des missions de reconnaissance.

De cette intervention réussie naît le micro-drone Loki 1.0, spécifiquement créé pour les interventions tactiques en intérieur, un environnement complexe, offrant peu de visibilité et rempli d’obstacles. Un atout de choix pour les forces de sécurité intérieures, alors confrontées à une multiplication des actes terroristes.

La technologie s’affine et la clientèle s’élargit, notamment à la suite d’une démonstration organisée en 2016 à Oslo par le réseau ATLAS, qui regroupe les unités spéciales des polices de 27 pays de l’Union européenne. Un engouement qui se confirme un an plus tard en outre-Atlantique avec la sélection du Loki 1.0 par le FBI. Celui-ci en équipe désormais ses 56 bureaux et ses trois hostage rescue teams.

Cinq ans plus tard, Sky-Hero est désormais à l’équilibre avec un chiffre d’affaires de 2 M€ en 2020. Les relations étroites établies avec des unités comme le RAID et le GIGN ont permis de récolter de précieux retours d’expérience et d’aboutir à la création d’une version 2.0 du micro-drone, le Loki Mk2.

L’apport de la stabilisation automatique

Au rang des principales évolutions, un effort consenti sur la stabilisation et la prise en main. Sky-Hero s’est tourné vers le Français Parrot, entré il y a quelques années au capital de l’entreprise, pour développer un nouveau logiciel. Celui-ci prend en charge une série de capteurs pour permettre au drone de maintenir sa position de manière autonome, dans l’obscurité et sans GPS. Selon Sky-Hero, « son pilotage s’en trouve facilité, et la formation de base du pilotage du drone a été réduite à 15 minutes ».

Contrairement à beaucoup d’autres acteurs du segment, le droniste belge conserve des liaisons vidéo et de contrôle analogiques, moins impactées par les murs et autres cloisons que les flux numériques. Si la résolution est moindre, l’analogique empêche ainsi une coupure ou un gel de l’image entraînant une perte de contrôle.

Déployé en quelques secondes, Loki Mk2 est manœuvré au travers d’une nouvelle station de contrôle compacte et ergonomique. Il offre une autonomie de 16 minutes en vol. Une fois atterri, il peut continuer à transmettre des données pendant près de six heures. Précommandé par plusieurs clients existants, ce modèle s’est déjà vendu à plus de 1000 exemplaires, annonce Sky-Hero. En France, cette nouvelle version est dès à présent opérée par le RAID.

« Nous attendions avec impatience les améliorations du Loki MK2 et nous sommes extrêmement satisfaits de ce nouveau modèle. Étant équipé du maintien de position automatique, la formation des agents a été réduite de plusieurs jours à quelques minutes. Une véritable prouesse technique qui nous a permis d’équiper un nombre beaucoup plus important de nos équipes d’intervention dans toute la France », souligne Sébastien, référant drones des unités techniques du RAID.

 

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Défense anti-hypersonique

par Bastien Carris

8,9 G$ : Telle est la somme demandée par la Missile Defense Agency américaine pour l’année fiscale 2022.

Retour vers le futur

La demande de 8,9 milliards de dollars (7,2 milliards d’euros au taux actuel) de la Missile Defense Agency (MDA) pour l’année prochaine concerne surtout le développement d’intercepteurs de nouvelle génération pour la « sanctuarisation » du territoire américain, le suivi spatial et une capacité défensive hypersonique. 7,16 milliards sont destinés à la R&D et aux essais, 1,24 milliards aux achats, et 502 millions pour les opérations et l’entretien.

Menace protéiforme

Pour la MDA, la menace provient tout à la fois des systèmes balistiques et non-balistiques des « Etats-voyous » que des concurrents stratégiques. Parmi les nouvelles menaces prises au sérieux par les USA figurent les planeurs hypersoniques lancés par des missiles balistiques- ce qui désigne implicitement  l'« Avanguard » développé par la Russie. Mais aussi les missiles de croisières supersoniques et hypersoniques.

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Moins que 2021, mais beaucoup de projets

La MDA travaille actuellement sur un projet de capteur spatial hypersonique et balistique, en coopération avec l’US Space Force et la Space Development Agency. Le budget pour 2022 devra également inclure l’intercepteur de nouvelle génération, qui sera positionné en Alaska et en Californie, un système de défense contre les planeurs hypersoniques, et la production d’intercepteurs pour le THAAD. Sans oublier le missile anti-missile du système Aegis. 40 SM-3 Block IB et 8 SM-3 Block IIA seront prochainement déployés en Europe et sur des navires spécialement équipés.

 

 

Les laser de Rheinmetall pour l'armée Portugaise

par Baptiste Guillou

Ce faisceau laser va "booster" les capacités de désignation et de communication silencieuse des soldats Portugais

3ème contrats en 3 ans 

La société allemande Rheinmetall vient de remporter son troisième contrat en trois ans avec le Portugal. En effet, la firme de Düsseldorf va fournir 1500 modules laser LM-LowProfile sur un contrat acquis depuis octobre 2020. Le coût de ce contrat est supérieur au million d’euros et l'industriel s’engage à produire certains composants sur place avec NT Group Portugal.

Détails du système 

Le LM-LowProfile est un module laser compact conçu pour etre utilisé sur des armes légères d’infanterie (5,56/7,62). D’un poids restreint (155 grammes), il est compatible à la norme Otanienne MIL-STD-1913/STANAG 4694 qui lui permet d'être facilement installé sur les fusils de l’Alliance. Utilisable dans des conditions dégradées (-32 + 71), il dispose d’une autonomie de 3 heures pour une illumination rouge ou verte selon le besoin opérationnel.

Au profit des unités déployées 

Sa plus-value est de pouvoir proposer un mode d'entraînement (faisceau bleu) qui n’endommage pas la vue. De plus, il n’utilise qu’une seule batterie rapidement interchangeable au lieu de deux pour ses plus proches concurrents. Enfin, accroché, son alignement sur la mire du canon est parfaitement automatique, réduisant le besoin de manipulation et de maintenance. Avec ce choix, l’Exército Português dote ses soldats d’un avantage indéniable lors des opérations nocturnes. Ce système sera prioritairement mis en œuvre par les FS et les soldats déployés au profit de l’ONU.

 

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