Mes chères impertinentes, chers impertinents,
La situation actuelle est passionnante et nous sommes dans un moment charnière où se mettent en place de nouvelles réalités.
Normalement, à ce stade de vos lectures sur ce site, vous avez parfaitement compris que les pénuries que nous vivons ou subissons ne sont pas liées au Covid, à l’épidémie de SARS-CoV-2. Cela a été le cas il y a un an, cela est encore le cas pour quelques articles pour lesquels il y a un retard de fabrication à rattraper, mais il n’y a plus aucune raison que cela coince dans les usines. Tout le monde est retourné au travail.
Voilà pour la théorie, mais en pratique, cela ne se passe pas comme il faut.
La pénurie de tout est la conséquence de la transition écologique !
En Chine et ailleurs, on veut polluer moins. L’idée est louable, tel n’est pas le sujet.
Le sujet c’est que polluer moins et vous pourrez tourner le problème dans tous les sens, implique de produire moins et de consommer moins. De transporter moins. De recycler moins. De chauffer moins. C’est tout en moins.
Pour faire tout en moins il y a une chose simple que vous pouvez faire.
Couper l’électricité aux usines.
C’est ce que la Chine fait en coupant ses centrales à charbon.
Le problème c’est que quand les centrales à charbon ne font pas d’électricité, les usines ne font pas de produits et au bout du compte nous avons une pénurie de tout.
Entre les coupures d’énergie et les augmentations de l’énergie disponibles, vous avez également des pénuries liées à l’augmentation des coûts. C’est le cas par exemple pour les engrais dont je vous ai parlé ou encore l’AdBlue évoqué hier.
Aujourd’hui je voulais vous parler de l’aluminium. C’est le site Bloomberg ici qui est un site de premier plan de l’information économique et financière qui sonne l’alarme sur la fabrication d’aluminium parce que nous avons un problème de fabrication… de magnésium. Où que vous regardiez ce sont des conséquences en chaîne qui viennent frapper directement notre outil productif mondialisé.
Les fabricants d’aluminium tirent la sonnette d’alarme sur la pénurie de magnésium aux États-Unis
« Le plus grand producteur de billettes des États-Unis met en garde contre les réductions de production. Alcoa constate des cas de force majeure de la part des fournisseurs de magnésium.
La pénurie croissante de matières premières essentielles pour l’aluminium utilisé dans la fabrication d’automobiles et de matériaux de construction menace d’aggraver un resserrement de l’offre qui a déjà poussé les prix américains à des niveaux proches des records historiques.
Matalco Inc, le plus grand producteur américain de billettes d’aluminium, avertit ses clients qu’il pourrait réduire sa production et rationner ses livraisons dès l’année prochaine en raison d’une pénurie de magnésium. Le magnésium est utilisé pour durcir les alliages d’aluminium.
Les difficultés d’approvisionnement en d’autres matières premières et la flambée des prix du gaz naturel ne font qu’ajouter aux défis, a déclaré Matalco dans une lettre aux clients obtenue par Bloomberg News.
Alcoa Corp, le plus grand fabricant américain d’aluminium brut, a également fait part de ses préoccupations concernant la pénurie de magnésium et a vu certains fournisseurs déclarer des cas de force majeure. Les clauses de force majeure sont intégrées dans les contrats de vente pour permettre aux fournisseurs de suspendre les livraisons en raison de circonstances indépendantes de leur volonté.
« Au cours des dernières semaines, la disponibilité du magnésium s’est tarie et nous n’avons pas été en mesure d’acheter les unités de magnésium dont nous avions besoin pour toute l’année 2022 », a déclaré Matalco dans sa lettre du 13 octobre. « Le but de cette note est de fournir cet avertissement avancé pour prévenir que si la pénurie se poursuit (et surtout si elle s’aggrave), Matalco pourrait devoir réduire sa production en 2022, ce qui entraînerait des rationnement pour nos clients. »
Matalco et Alcoa ont tous deux noté que le silicium est également en pénurie. Cette pénurie, provoquée par les réductions de production en Chine, a fait grimper les prix de 300 % en moins de deux mois. Les billettes d’aluminium ne peuvent être produites sans magnésium et sans silicium, qui sont des durcisseurs essentiels pour les alliages ».
Piloter le ralentissement des activités humaines
C’est à cela que nous assistons, c’est cela que nous vivons.
Ralentir les activités humaines passe nécessairement par le changement de modèle de production et de consommation.
Ce changement de modèle sera forcément difficile, brutal et douloureux car il n’y a pas de manière facile de le faire.
La transition énergétique implique une transition économique. Cette transition économique implique de produire moins pour consommer moins.
C’est la rareté que nous avons désormais à gérer et le partage de ce qu’il reste pour aller vers une économie qui sera très différente.
Nous ne vivons pas une crise économique.
Nous vivons un changement de modèle.
Un changement de modèle c’est l’effondrement de l’ordre ancien et l’émergence d’un ordre nouveau.
Certains l’appellent le nouvel ordre mondial.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
************************************************
L’usine de Sandouville qui fabrique les utilitaires Trafic de Renault par exemple est désormais à l’arrêt faute de pièces.
Il n’y a plus de camionnettes en cours de fabrication.
Pourtant tous les acheteurs d’Amazon pensent continuer à recevoir leur livre le lendemain gratuitement conduit par un type qui vient en bas de chez vous, vous porter un livre à 9 euros gratuitement (quand vous êtes abonné prime). Entre la hausse du prix du carburant, l’absence de véhicule, et le fait que le chauffeur va vouloir manger et payer son loyer avec son travail, je pense que nous avons un très gros problème avec le modèle économique d’Amazon. Nous en reparlerons. C’est un autre sujet.
Revenons à nos moutons.
Dacia-Renault. L’impact de la pénurie de puces modèle par modèle
« Chez Renault et Dacia, la crise des semi-conducteurs n’entraîne pas seulement des délais de livraisons à rallonge. Les deux marques ont aussi parfois été obligées de supprimer certains équipements, ou de les monter en atelier a posteriori. L’argus fait le point sur cette situation inédite.Semi-conducteurs : avant la pénurie actuelle, voilà un terme que vous n’aviez peut-être jamais entendu ! Mais aujourd’hui, dans l’industrie automobile, ces précieux composants électroniques sont l’objet de toutes les discussions. Quasiment tous les constructeurs souffrent en effet d’un manque de puces, qui engendre des réactions en chaîne.
Le freinage automatique d’urgence sacrifié
L’impact de la pénurie sur les équipements de sécurité des Zoe, Clio, Captur et Mégane. Cliquez pour agrandir.Chez Renault, on apprenait ainsi récemment que la Zoe serait désormais livrée sans système de freinage actif d’urgence (AEBS), comme certaines versions de Clio et Captur. Une situation exceptionnelle à laquelle l’organisme Euro NCAP va s’adapter : il ajoutera, comme il le fait déjà pour le Ford Puma, un commentaire indiquant que les cinq étoiles ne sont plus valables pour les variantes privées de cet équipement de sécurité. En contrepartie, le Losange a revu les tarifs à la baisse. La Mégane perd, quant à elle, cette option AEBS sur les finitions Zen en Business.
Des écrans toujours aussi manquants
« Du côté des écrans, les ennuis ont débuté dès le printemps. En ce mois d’octobre, on note bien une légère amélioration pour la Clio, avec la réouverture du pack Grand Écran (instrumentation numérique 10 pouces et dalle centrale tactile 9,3 pouces) sur la variante Intens et la nouvelle série spéciale Lutecia. Mais du côté des utilitaires, des Kangoo d’ancienne génération, des Express, des Trafic et des Master sont produits avec un système multimédia non fonctionnel. Les concessions se chargeront d’y ajouter un écran a posteriori, lorsque cette pièce sera enfin disponible. Ce procédé, aussi appelé « rétrofit », a également été employé par Dacia sur son Duster, avant restylage. Mais désormais, la marque intervient directement à l’usine, en stockant les véhicules incomplets le temps de recevoir les pièces… et en décalant les livraisons d’autant ».
Pénurie rétroviseurs rabattables
« Des exemplaires de Clio, Captur ou Arkana sont aussi livrés sans rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement : cet équipement sera installé a posteriori en atelier.
En revanche, le constructeur roumain confesse qu’il n’a pas de « solution de contournement » pour les compresseurs de climatisation, fournis par Marelli, les capteurs d’ABS et d’ESP Bosch ou Continental et les centrales de commande d’airbag. Des éléments indispensables qui pourront contribuer à augmenter encore les délais. Sur les Duster et Sandero, des condamnations centralisées peuvent aussi manquer dans un premier temps, et demander une installation ultérieure dans le réseau. Même topo pour des rétroviseurs rabattables électriquement sur les Clio, Captur ou Arkana. Les impacts de cette pénurie de semi-conducteurs sont donc multiples, aussi bien chez Dacia que chez son propriétaire, et la situation évolue de jour en jour… rarement dans le bon sens. Dans leur tarif du 13 octobre, les Clio et Captur Intens perdent ainsi leur pack Easy Drive, qui comprenait le régulateur de vitesse actif, le détecteur d’angle mort et l’assistant Autoroute et trafic ».
La situation ne s’améliore pas. Elle s’aggrave !
Au moment où vous lirez ces lignes, les choses ne vont pas mieux, elles s’aggravent.
Au ministère de l’économie, de la croissance et du bonheur collectif, le mamamouchi Bruno le Maire a décidé en comité du bureau politique que le taux de croissance de l’an de grâce 2021 serait de 6.5 % pour la France sous la haute présidence du phare du palais et de sa luminescence élyséenne.
6.5 % même si les rayons sont vides, même si l’essence coûte cher, même s’il n’y a plus de camionnettes de livraison, plus d’AdBlue dans les réservoirs, plus d’aluminium, etc…
Si vous réussissez à avoir une nouvelle voiture, elle aura sans doute quelques trous dans le tableau de bord, quelques écrans manquants, et bientôt vous n’aurez plus rien du tout lorsque les systèmes de freinage ne pourront plus être livrés.
Vous assistez à l’extinction de l’industrie automobile européenne.
Elle sera remplacée par l’industrie automobile chinoise.
Charles SANNAT
Mais grave surprise pour la Chine Communiste du dictateur XI JINPING :
« La croissance chinoise s’essouffle au troisième trimestre
Le ralentissement est notamment engendré par la crise de l’immobilier et les pénuries d’électricité qui pénalisent les entreprises.
« Les incertitudes s’accumulent ». La Chine a vu sa croissance s’essouffler au troisième trimestre, avec une hausse du PIB de 4,9 %, conséquence de la crise de l’immobilier et des pénuries d’électricité qui pénalisent les entreprises. Ce ralentissement était largement anticipé. Un groupe d’analystes sondés par l’AFP tablait toutefois sur une décélération moins prononcée (5%) ».
C’est étonnant.
Votre étonnement ne m’étonne pas.
Je ne parle du vôtre mes chers lecteurs, normalement, vous et moi ne sommes pas trop étonnés puisque nous avons des poules de cristal que Bercy nous envie dans la mesure où nous pouvons voir l’avenir sans même avoir à ouvrir mes pauvres poules et consulter leurs entrailles.
Avec une crise immobilière dont on se fiche pas mal en fait puisque la Chine fera ce qu’elle doit faire pour la maîtriser donc cela ne fait même pas bouger les plumes de mes poules, mais surtout avec une crise de l’énergie qui entraîne la fermeture de usines et donc l’arrêt des productions et donc la baisse du PIB, il ne fallait pas s’attendre à une augmentation de la richesse produite puisque l’on produit moins…
A ce stade, Bruno le Maire pense toujours que tout va bien et que la croissance française sera de 6 % malgré toutes les pénuries et ralentissements que nous subissons.
Aux Etats-Unis c’est la même chose.
Mais nous en France c’est différent.
Oui.
Nous c’est jamais pareil.
Les nuages radioactifs s’arrêtent à la frontière et les virus ont peur des affichettes du ministère que l’on colle dans les aéroports.
Si vous pensez l’inverse c’est que vous êtes des déclinistes, des fascistes. Peut-être même des nazis mangeurs d’enfants ou des phobes de quelque chose.
Beurk.
Charles SANNAT
********************************
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Nous vivons dans une économie très complexe, et un effondrement, quand il touche nos types de société n’est jamais rien qu’une simplification très rapide des fonctionnements.
Nous avons des normes anti-pollution très contraignantes, notamment pour les véhicules diesel avec la nécessité d’un second réservoir où l’on rajoute un additif qui permet de réduire la pollution. C’est l’AdBlue. Pour ne pas polluer et respecter les normes au moindre problème d’AdBlue les véhicules ne peuvent plus démarrer. C’est réjouissant et tous les propriétaires de véhicules diesel dernière génération pestent notamment sur l’électronique foireux des sondes AdBlue qui vous disent qu’il n’y en a plus alors que le plein est fait et le véhicule refuse de démarrer.
Comprenez moi bien. Le véhicule est totalement fonctionnel. Mais il n’a pas le droit de démarrer. Donc il est électroniquement bloqué.
Si vous n’avez pas le plein d’AdBlue, votre véhicule, camionnette ou camion ne peut pas rouler.
Si les camions, camionnettes et autres véhicules de transport et de livraison ne peuvent pas rouler ou roulent en nombre moins important, je vous laisse imaginer les conséquences en chaîne sur une économie complexe et des flux logistiques qui le sont terriblement.
Notre logistique mondialisée et calibrée pour le juste à temps est une magnifique machine et une organisation d’orfèvre. C’est une création remarquable, mais fragile, très fragile.
On ne parle pas encore en France de cette pénurie à venir d’AdBlue, mais en Italie le Corriere.it a été l’un des premiers sites à tirer l’alarme.
« Les voitures diesel sont face à un risque de pénurie d’AdBlue en raison de l’augmentation du prix du méthane.
L’entreprise de Ferrare qui produit 60 % de l’additif va suspendre son activité pendant quatre semaines : il n’y a pas d’ammoniac obtenu à partir du méthane
L’augmentation du prix du méthane ne touche pas seulement les transporteurs qui utilisent des voitures au gaz naturel liquéfié ou comprimé, mais aussi ceux qui roulent au diesel. Pourquoi ? Le méthane est utilisé pour produire de l’ammoniac, qui est essentiel pour l’AdBlue, c’est-à-dire l’additif indispensable pour réduire les émissions des diesels modernes. Comme les voitures, mais surtout les camions de transport de marchandises, ne peuvent se passer de cet additif, il y a un fort risque que des désagréments importants se produisent, allant jusqu’au blocage potentiel de la circulation des marchandises.
Parce que l’AdBlue coûte désormais plus cher
L’augmentation du prix du méthane a contraint Yara, qui est le principal producteur d’AdBlue, à en augmenter le prix. Un supplément qui ne pourrait être absorbé que si le coût du méthane diminue. Mais augmenter le prix du produit n’est pas la solution à l’autre problème de l’entreprise et du secteur en général : la pénurie de matières premières.
Arrêter la production
L’usine Yara de Ferrare, qui produit 60 % de l’AdBlue destiné à notre marché, vient d’annoncer qu’elle allait suspendre la production de l’additif pendant quatre semaines. Le problème ne concerne pas seulement l’Italie et d’autres usines européennes réduisent ou arrêtent leur production. »
Dans quelques semaines nos chaînes logistiques vont subir un choc majeur
Comme vous le savez, j’ai le pouvoir de lire dans l’avenir grâce à mes poules de cristal (sans oublier mes chats) et ces dernières sont formelles.
Notre logistique mondiale est déjà très désorganisée et frappée par de multiples difficultés.
Il ne faut plus grand chose pour que les flux qui alimentent nos très grandes villes, celles, où notre Ministre du logement, du bien-être et de la félicité populaire dans l’intensité heureuse veut entasser des millions de personnes qui dépendent de livraisons d’alimentation à partir de véhicules qui fonctionnent à l’AdBlue que l’on ne peut plus produire…
On va bien rire.
A partir de là, il va se passer 3 choses.
La première c’est que comme à son habitude l’Etat découvrira la situation avec un Wargon de retard (du nom de la ministre concernée je n’ai pas pu m’empêcher ce petit calembour un tantinet potache). Il faudra que notre ministre de la justice nous parle d’un « sentiment de pénurie » dans les magasins alors que le peuple citadin criera famine pour que le gouvernement remarque que le peuple n’a plus de pain, mais qu’il peut toujours manger de la brioche.
A partir de ce moment-là, le gouvernement aura un traitement administratif du problème à savoir qu’il va vouloir gérer la pénurie d’AdBlue en attribuant des bons d’AdBlue en plus des chèques carburant toujours pas au point mais en cours de réflexion histoire d’éviter l’occupation des ronds-points par les Gilets Jaunes 2.0. Il y aura donc des tickets de rationnement et l’AdBlue sera distribué par l’Etat au compte-goutte, de la même manière que les masques ont été distribués et l’on sait avec quel succès l’Etat a su gérer cette situation ! Donc cela ne marchera pas.
Si la logistique s’effondre totalement, alors l’Etat fera la seule chose à faire, c’est qu’il passera un décret pour autoriser de rouler sans AdBlue et de livrer quand même puisque tout marche et que c’est juste une norme qui bloque.
On autorisera à titre exceptionnel les systèmes trafiqués qui consiste à manipuler les unités de contrôle électronique à bord des véhicules lourds. Bon je ne vous dis pas que cela se passe déjà… et que cela va se passer de plus en plus et qu’il faudra que nos pandores et autres gendarmes ne contrôlent surtout pas la pollution des véhicules.
A partir de là, nous aurons un exemple de simplification rapide, parce que l’effondrement des sociétés complexes se résume à une simplification rapide et violente des processus.
Vous pouvez faire deux choses.
1/ Acheter de l’AdBlue d’avance avant de devoir le payer beaucoup plus cher et histoire de ne pas être ennuyé par ces histoires de normes et de pouvoir rouler quand même notamment si vous allez travailler loin chaque jour comme c’est le cas dans mon coin de Normandie où les gens sont obliger de rouler parfois une heure aller et retour par jour ce qui peut jusqu’à 200 kilomètres quotidiens.
2/ Acheter quelques boîtes de conserves en plus, à commencer par les raviolis, à moins que vous ne préfèreriez les flageolets forts nourrissant par ailleurs.
Le stock de raviolis est une image pour vous inviter à prendre vos précautions et à stocker ce qui vous est utile.
Pensez également à faire provision de vos médicaments.
Mes poules sont inquiètes de la stabilité des chaînes logistiques. Elles ont exigé d’augmenter le stock de grains, et ce que poule veut, poule obtient.
Nous allons vers de grosses perturbations pour la fin de l’année.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
**************************************************
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Je voulais vous faire partager la dernière grande découverte du FMI histoire de vous montrer mes chers amis, que ce que, nous, les prolos de l’économie de grenier savions déjà depuis quelques mois, vient de monter au cerveau de nos experts du fonds monétaire qui vient de déclarer que : « les perturbations des chaînes d’approvisionnement freinent la croissance mondiale »!
« Des pays pauvres à la traîne dans la vaccination contre le Covid et des perturbations sur les chaînes d’approvisionnement partout dans le monde freinent la croissance mondiale, a prévenu mardi le Fonds monétaire international.
« La pandémie n’est terminée nulle part tant qu’elle n’est pas achevée partout », a souligné Gita Gopinath, l’économiste en chef lors d’une conférence dans le cadre des réunions d’automne de l’institution.
Le FMI table désormais sur une hausse du PIB mondial de 5,9% cette année contre 6% en juillet. »
La révision à la baisse est « marginale », a souligné Mme Gopinath. « Elle masque cependant d’importantes révisions pour certains pays » et « les perspectives pour les pays à faible revenu se sont considérablement assombries », a-t-elle ajouté.
De gros problèmes d’approvisionnement !
Il n’y a que notre Bruno national et les « nexperts » de Bercy qui croient à leurs prévisions de croissance pour la France. N’oubliez pas qu’au début de la pandémie d’après les services de Bercy l’impact de la « crise en Chine » était estimé à 0.1 % de croissance en moins pour la France hahahahahahahahaha! Je vous avais dis que nous terminerions à -10 % quand le Maire parlait de -0.1 et ce sont mes poules qui avaient raison. Il faut dire que mes poules qui sont très intelligentes, car contrairement à ce que l’on croit, une poule c’est futé, et en plus cela s’apprivoise. Mon petit dernier prend les poules dans ses bras qui ne trouvent rien à y redire. Bon je ne vais pas vous faire une leçon magistrale sur le comportement de mes poules mais elles avaient lu les rapports de simulation d’Event 201, une grande simulation de pandémie américaine. Le verdict était assez simple. Le tarif pour une pandémie mondiale c’était -10 % donc une belle et bonne grosse récession.
De la même manière notre Bruno national n’a toujours pas été mis au courant, que nous, les bidasses de la 7ème compagnie, sur le terrain, avec Tassin et le chef Chaudard, on n’a plus rien à mettre en stock. Y a plus d’engrais pour nos paysans. Y a plus de plâtres et de BA13 pour les chantiers. Y a plus de ciment pour le maçon. Y a plus de bois pour le charpentier. Hier je vous parlais de mon copain agriculteur qui n’avait plus d’engrais. Aujourd’hui je peux vous parler de mon copain constructeur de maison dans mon petit coin de Normandie. Ho, ce n’est pas le constructeur le plus gros au monde avec ses 10 ou 20 maisons par an, mais enfin, pour avoir une charpente pour ses maisons neuves, il est obligé de les commander avant l’obtention du permis de construire tellement les délais sont longs ! C’est vous dire, que si au grand quartier général de Bercy le général mamamouchi en chef le Maire ne voit rien venir, nous sur le terrain nous ne voyons vraiment rien venir, si ce n’est des pénuries qui flamboient et des manques qui s’accumuleoient.
Alors là haut ils regardent leurs tableurs excel et disent… la croissance + 6.5 % en France en 2021.
Et nous les gueux, les manants, on n’est pas diplômés de l’ENA, certes, mais justement, on est obligés de savoir compter parce que les banquiers ils ne nous laissent pas faire grand-chose.
Et le compte n’y est pas.
Il manque de tout.
Et quand il manque de tout, la conclusion est très simple.
S’il manque de tout, il va aussi manquer de la croissance.
Simple.
Facile.
Mais le FMI a une bonne nouvelle et estime « néanmoins que l’inflation va retrouver ses niveaux d’avant pandémie d’ici mi-2022, à la fois dans les économies avancées et émergentes« … et moi je m’appelle Gertrude comme dit ma femme quand elle pense qu’on la prend pour une blonde, ce qu’elle est, mais c’est une autre histoire sur laquelle je ne m’étendrais pas.
Quand on manque de tout, on manque aussi de croissance.
Qui se dévoue pour prévenir le Maire, et non, ne commencez pas à envoyer des poules de cristal même pour les aider à Bercy, ils ne sauraient pas quoi en faire, mais ce serait tout de même sacrément drôle !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT