Par Jean-Dominique Michel, anthropologue de la santé, référent en santé publique de Covidhub.
Ayant perdu cette première bataille, ils ont ensuite tenté de ne livrer qu’au rythme de 500 pages par mois les près de 500’000 pages concernées.
Puis, le tribunal ayant ordonné la publication de 55’000 pages par mois – de sorte à ce que tout soit révélé avant la fin de l’année – de reporter le début de la publication au mois de mai. Mais le juge n’a pas fléchi : la publication doit bel et bien démarrer immédiatement.
La situation est évidemment surprenante. Un observateur, devant le front commun entre la FDA et Pfizer, a fait remarquer sur les réseaux sociaux:
D’autres n’en seront pas surpris: cela correspond à la définition de la corruption institutionnelle, problème majeur du domaine de la santé, selon le constat, posé (entre autres) par le Centre d’éthique Safra de l’Université de Harvard, et désormais universellement reconnu.
- Lire l’article « Individual and Institutional Corruption in European and US Healthcare: Overview and Link of Various Corruption Typologies » (en anglais): cliquer ici.
Le délai insensé demandé par Pfizer et son protecteur avait de quoi instiller le soupçon: en quoi des données honnêtes et correctement collectées auraient-elles à être cachées pendant trois quarts de siècle ?
Autre problème lancinant :
Le géant pharmaceutique a été condamné, faut-il encore le rappeler, à d’innombrables reprises au cours des deux dernières décennies pour un ensemble de pratiques frauduleuses.
- Lire aussi : « Pfizer, une entreprise qui vous veut du bien » d’Idriss Aberkane : cliquer ici.
Il espérait pourtant que la publication d’articles présentant les conclusions des dits essais cliniques suffirait.
Ces articles montraient des séries de chiffres et statistiques, sans moyen pour qui que ce soit de vérifier s’ils correspondaient réellement aux données observées et récoltées.
Les observateurs avertis ont déjà constaté – nous l’avons souvent relayé – un ensemble d’incohérences graves dans les conclusions et chiffres présentés.
Des protocoles de recherche ont été changés a posteriori (ce qui est interdit au sein d’essais cliniques) pour améliorer les résultats, des groupes ont été inclus ou exclus sans explication valable ; et des données problématiques ont même été cachées au fond d’annexes que personne ne lit habituellement, comme la révélation d’un nombre de décès toutes causes confondues à trois mois significativement plus élevé chez les « vaccinés » que les « non-vaccinés ».
- « Vaccin Pfizer : étude bidouillée et conclusions douteuses » sur Anthropo-logiques: cliquer ici.
- « Pfizer contre Pfizer : la dernière étude est frauduleuse » sur Covidhub: cliquer ici.
- « Injections Pfizer: l’escroquerie du siècle? » sur Covidhub: cliquer ici.
Tout ceci aurait dû conduire au retrait par les organismes de santé de l’homologation des vaccins géniques.
Ce serait toutefois mal connaître les pratiques en la matière ! Au contraire, sans justification valide, les régulateurs ont étendu les autorisations à des populations pour lesquelles aucune donnée solide n’existe, comme les femmes enceintes et les enfants.
« Lorsque la bonne science est supprimée, les gens meurent »
Nous ne sommes plus dans la science ou la régulation, mais le business à tout va, basé sur une fausse science et la complicité d’autorités littéralement irresponsables.
Le constat peut paraître dur, c’est toutefois celui que posait en novembre 2020 déjà le British Medical Journal (BMJ), la plus intègre des principales revues médicales, en soulignant :
« La science est ici réprimée pour des raisons politiques et financières. Le Covid-19 a déclenché la corruption de l’État à grande échelle, et elle est nuisible à la santé publique. Les politiciens et l’industrie sont responsables de ce détournement opportuniste. Les scientifiques et les experts de la santé le sont également. La pandémie a révélé comment le complexe politico-médical peut être manipulé en cas d’urgence, à un moment où il est encore plus important de sauvegarder la science.
Le complexe médico-politique tend à supprimer la science pour engraisser et enrichir ceux qui sont au pouvoir. Et, à mesure que les puissants deviennent plus prospères, plus riches et plus intoxiqués par le pouvoir, les vérités dérangeantes de la science sont supprimées. Lorsque la bonne science est supprimée, les gens meurent. »
On ne saurait être plus explicite.
- Lire « Lorsque la science est politisée et corrompue, des gens meurent : le British Medical Journal sonne l’alarme ! » sur Anthropo-logiques: cliquer ici.
Pourtant la classe politique, la « communauté scientifique » et les médias dans leur quasi-totalité n’ont pas fait la moindre objection, en feignant que le problème n’existait pas.
Pharmas : « les entreprises les moins fiables qui soient »
Le BMJ est encore revenu à la charge récemment, en exigeant le libre accès à l’ensemble des données des essais Pfizer. Avec un commentaire non moins explicite que les précédents :
«Les grandes entreprises pharmaceutiques sont les industries les moins fiables qui soient. Au moins trois des nombreuses sociétés fabriquant les vaccins contre le Covid-19 ont déjà fait l’objet de règlements pénaux et civils qui leur ont coûté des milliards de dollars. L’une d’entre elles a plaidé coupable de fraude. D’autres entreprises n’ont pas d’antécédents en matière de vaccins anti-Covid. Aujourd’hui, la pandémie de Covid a fait de nombreux nouveaux milliardaires de l’industrie pharmaceutique, et les fabricants de vaccins ont déclaré des dizaines de milliards de dollars de revenus.»
«Les entreprises pharmaceutiques engrangent d’énormes bénéfices sans que leurs allégations scientifiques ne fassent l’objet d’un examen indépendant adéquat. Le rôle des régulateurs n’est pas de danser au rythme des riches sociétés mondiales et de les enrichir davantage ; il est de protéger la santé de leurs populations. Nous avons besoin d’une transparence totale des données pour toutes les études, nous en avons besoin dans l’intérêt du public, et nous en avons besoin maintenant.»
- Lire « Le British Medical Journal exige la publication immédiate de toutes les données relatives aux «vaccins» géniques » sur Covidhub: cliquer ici.
Il a donc été entendu par le Tribunal de district de Fort Worth (Texas).
BMJ et le précédent du Tamiflu lors de la crise H1N1
Pour la petite histoire, le BMJ s’était déjà illustré par une croisade épique il y a une dizaine d’années pour contraindre les pharmas à dévoiler l’ensemble des données en leur possession. A l’époque, la pharma suisse Roche avait profité de la crise H1N1 pour vendre aux gouvernements pour des milliards d’euros d’un médicament : le célèbre Tamiflu… inutile contre le H1N1, du fait d’une fenêtre de prescription trop courte et donc inadaptée. Ce fait était connu de la firme pharmaceutique bâloise, qui s’est bien gardée de le révéler à ses acheteurs.
Les pharmas pouvaient alors publier certaines des études réalisées, sans en révéler d’autres. Ce qui offrait des possibilités de manipulation évidentes.
Suite à l’arnaque de Roche, le BMJ a lutté pendant quatre ans pour que la firme bâloise livre l’ensemble des études sur le Tamiflu. Après avoir longuement tergiversé, celle-ci a dû céder et le pot au roses a été révélé…. Pourtant, Rochem’a pas dû rembourser le moindre centime.
- Lire « Tamiflu campaign » (en anglais) sur le site du BMJ: cliquer ici.
Les clauses d’impunité tomberont en cas de fraude
On peut donc à ce stade anticiper la suite. L’obstination mise par le couple FDA / Pfizer à vouloir empêcher durablement l’accès aux données d’essais, que l’on sait déjà mal faits et falsifiés, laisse peu de doutes quant aux autres malfaçons qu’on y trouvera.
Ceci pour un produit vendu au forceps, voire le canon sur la tempe des populations, qui n’a tenu aucune de ses promesses. Comme le résument les auteurs du blog « Covid : faits et données » :
Exploit : en 12 mois on est passé d’un vaccin qui promettait la lune, à 4 doses sans protection contre l’infection.
- Lire « Les «vaccins» Covid n’ont pas réduit les cas graves sur Covidhub: cliquer ici.
Sachant que les clauses d’impunité exigées des États par Pfizer pour l’achat de son « produit miracle » tombent en cas de fraude, les lendemains risquent d’être intéressants et, qui sait, de moins chanter pour l’entreprise.
Les autorités, comme les médecins de plateau qui se sont faits les marchands de tapis de ce qui ressemble de plus en plus à une escroquerie, auront peut-être aussi des soucis à se faire…