ECONOMIE MONDIALE : AVEC TOUTES CES SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE TOUT VA CE CASSER LA GUEULE !
GUERRE en UKRAINE :
Dégâts collatéraux et effets
de boomerang en matière
d'économie mondiale !
Les Bourses européennes plongent face au risque de récession
Le CAC 40 a encore perdu 4,97% ce vendredi, à 6.061,66 points, bouclant sa pire semaine depuis l'annonce du premier confinement en 2020. Les valeurs refuge sont particulièrement recherchées par les investisseurs, tandis que les prix des matières premières battent des records.
Les cours continuent de dégringoler. Les Bourses européennes ont terminé la semaine en très forte chute, la poursuite et l'intensification des combats en Ukraine faisant craindre une récession économique en Europe. Le CAC 40 a dévissé de 4,97% sur la place de Paris, à 6.061,66 points, bouclant sa pire semaine depuis l'annonce du premier confinement en 2020. Le DAX de la Bourse de Francfort a lâché 4,41% et Milan 6,24%, sa pire journée depuis mars 2020. Sur la semaine elles perdent plus de 10% chacune. Londres, plus résistante depuis le début de l'année, a lâché 3,48%.
La Bourse de New York reculaient de manière plus modérée, l'économie américaine étant moins exposée à la Russie : le Dow Jones perdait 0,83%, le Nasdaq reculait de 1,54% et le S&P 500 de 1,11%, vers 18h10. Autres signe de faiblesse en Europe, la monnaie unique (-1,39% à 1,0912 dollar) est passée sous le seuil symbolique de 1,10 dollar pour un euro, un niveau plus vu depuis les premiers mois de la pandémie de Covid-19.
L'armée russe occupait vendredi la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie (sud), la plus grande d'Europe, où des bombardements dans la nuit ont fait craindre une catastrophe. "Poutine est de plus en plus désespéré d'obtenir une victoire face aux nombreux revers et il y a peu de signes qu'il soit enclin à reculer", analyste Michael Hewson, de CMC Markets.
Les valeurs refuge recherchées
Face à cet enlisement du conflit, "les investisseurs craignent de plus en plus les risques de récession et d'escalade", commente Craig Erlam, analyste chez Oanda. "Le marché anticipe que les bénéfices des entreprises vont se replier, il intègre désormais des éléments de récession", confirme Alexandre Baradez, analyste d'IG France.
Les valeurs refuge restaient à de hauts niveaux : l'once d'or évoluait à 1.965 dollars (+1,48%). L'emprunt d'Etat américain à 10 ans reculait pour s'établir à 1,719%, contre 1,84% jeudi à la clôture. Le taux allemand à 10 ans, qui fait référence en Europe, repassait en négatif (-0,08% contre +0,02% la veille à la clôture).
Les investisseurs ont ignoré les derniers chiffres du marché de l'emploi américain, qui sont ressortis supérieurs aux anticipations des analystes. "Pour le marché, ce sont des indicateurs du passé qui n'ont presque plus aucune signification vu le contexte actuel", explique Alexandre Baradez.
Les prix des matières premières flambent
Après un léger répit d'un jour, les prix du pétrole repartaient à la hausse vendredi, mais restaient en dessous de leur pic de la veille. Le baril WTI à échéance avril avançait de 3,06% à 110,96 dollars vers 18h10, après avoir atteint jeudi un plus haut depuis 2008. La baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, qui fait référence en Europe, prenait 2,77% à 113,54 dollars, après avoir frôlé les 120 dollars la veille.
Le gaz naturel en Europe a dépassé pour la première fois la barre des 200 euros le mégawattheure, s'envolant vers 18h10 GMT à 204 euros le mégawattheure, en hausse de près de 27%, après un plus haut à 213 euros.
Le blé et le maïs battaient eux aussi des records sur le marché européen, l'Ukraine étant un pays central dans l'approvisionnement de matières premières agricoles. "La hausse des prix des produits agricoles de base est particulièrement inquiétante, étant donné que la dernière fois qu'ils ont atteint ces niveaux, nous avons eu le printemps arabe", s'inquiète Michael Hewson.
Le nickel, dont la Russie est également un grand producteur, a dépassé la barre des 30.000 dollars la tonne, une première depuis 2008.
Les entreprises les plus exposées à la Russie dévissent
Les entreprises les plus exposées à la Russie sont forcément les plus pénalisées. À Paris, Société Générale a chuté de 10,03% et Alstom de 9,04%. À Francfort, Uniper, qui participait à la construction du gazoduc Nord Stream 2, a cédé 11,85%. Les banques, dont la Commerzbank (-10,27%), l'automobile, comme Volkswagen (-6,99%) ont également souffert.
À Milan, les chutes de l'opérateur Telecom Italia (-15,56%), de la banque Unicredit (-14,59) ou d'Intesa San Paolo (-7,30%) ont également pesé sur la cote.
Sur la semaine, les valeurs des secteurs de l'aérien, de la banque et de l'automobile enregistrent des pertes abyssales de 15% à 20%.
Par ailleurs, le bitcoin cédait quelques gains de la semaine (-3,07%) ce vendredi, à 40.800 dollars.
Les maisons de courtage et raffineries ne veulent préfèrent se tenir éloignées du brut malgré les risques de voir les prix grimper.
Le pétrole russe ne fait plus recette. Une semaine après l'invasion de l'Ukraine, les acheteurs ne se pressent plus à la porte, craignant l’opprobre, de possibles sanctions à venir et des complications logistiques, malgré les craintes pour l'approvisionnement du marché.
"Les échanges de pétrole brut sont toujours gelés, et nous estimons que 70% du marché" est paralysé, "avec un particulièrement gros impact sur les ventes maritimes", explique à l'AFP Livia Gallarati, analyste du cabinet Energy Aspects. Pour l'instant, les sanctions occidentales contre la Russie ont pris peine d'éviter le secteur énergétique, crucial pour l'Europe : l'Allemagne importe par exemple 55% de son gaz de Russie. Pour le pétrole, la Russie est le deuxième exportateur mondial, derrière l'Arabie saoudite. Mais si les livraisons déjà garanties via oléoduc se poursuivent, de nombreuses maisons de courtage et raffineries préfèrent se tenir éloignées du brut russe, malgré les tensions sur l'offre pétrolière.
Au risque de voir les prix grimper encore plus alors qu'ils volent de record en record : le baril de Brent, référence européenne du marché, coûte plus de 110 dollars, alors qu'il en coûtait moins de 65 il y a un an. Outre le risque que les gouvernements changent d'avis sur les sanctions, les analystes soulignent la possibilité d'une condamnation publique des importateurs. En Europe du Nord, la raffinerie finlandaise Neste "a presque entièrement remplacé le brut russe par d'autres sources, notamment venues de mer du Nord", explique le groupe dans un communiqué. Le spécialiste suédois du bitume Nynas a également annoncé "arrêter les achats de matières premières d'origine russe".
Le pétrole ne sort plus des ports russes
Selon Livia Gallarati, même le pétrole non-russe exporté depuis le pays, comme le brut kazakh, a pour l'instant du mal à sortir des ports russes, les compagnies de transport maritime les évitant également. Mais l'incertitude des acheteurs pourrait se dissiper puisque l'Ouest continue d'exclure des sanctions sur l'énergie, ajoute-t-elle : "Nous allons pouvoir voir quels acheteurs sont prêts à reprendre leurs achats". "La Chine et l'Inde devraient reprendre leurs achats une fois que les questions de fret, d'assurance et de paiement seront réglées", détaille-t-elle. Les sanctions contre la Russie compliquent et renchérissent l'assurance et le fret des cargaisons, tout comme les transactions financières.
Mais les raffineries indiennes et chinoises ne pourront pas absorber l'intégralité de la production russe : chaque pays construisant ses raffineries en fonction du brut qu'il compte utiliser, et il est difficile d'adapter les infrastructures. A plus long terme, "les compagnies occidentales ne vont plus aider la Russie en financement et en technologie pour ses projets d'extraction", prévoit Jarand Rystad, patron de la compagnie d'analyse Rystad Energy. Il estime dans une note que même sans sanctions directes, les exportations russes vont chuter de un million de barils par jour. "Les projets gigantesques comme celui de Vostok Oil risquent d'être retardés, et d'autres pourraient tout simplement être annulés, car les projets pétroliers ont une durée de vie limitée avec la transition énergétique", explique Jarand Rystad.
Les cours du pétrole sont retombés jeudi 3 mars après une envolée à des niveaux record depuis 2008, tandis que les métaux ou matières agricoles dont la Russie est un important producteur poursuivaient leur course effrénée vu les incertitudes sur l'approvisionnement générées par l'invasion de l'Ukraine.
Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du brut en Europe, a grimpé ce jeudi 3 mars jusqu'à 119,84 dollars à l'ouverture à Londres, frôlant le seuil des 120 dollars qui n'a pas été atteint depuis 2012. Il a clôturé en baisse de 2,18% à 110,46 dollars. Le West Texas Intermediate (WTI) coté à New York a quant à lui poussé jusqu'à 116,57 dollars, un nouveau sommet depuis septembre 2008, avant de redescendre à 107,67 dollars en repli de 2,64%.
"Les bruits de marché déclenchés par des sources iraniennes", notamment le journaliste Reza Zandi, "sur un accord avec l'Iran dans les prochains jours" ont fait retomber les cours du brut, a commenté Giovanni Staunovo, analyste de la banque UBS, interrogé par l'AFP. Ce journaliste pétrolier iranien a tweeté ce jeudi qu'il avait reçu "des informations selon lesquelles un accord sur le nucléaire serait signé à Vienne dans les prochaines 72 heures", prélude selon lui au retour du pétrole iranien sur le marché mondial.
Les prochains jours décisifs
Les prochains jours sont perçus par les Occidentaux comme décisifs pour les discussions en cours à Vienne entre les grandes puissances et l'Iran pour relancer le JCPOA, le pacte conclu en 2015 entre l'Iran d'un côté, les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Allemagne de l'autre. La flambée des prix en début de séance et ces derniers jours avait été déclenchée par la guerre en Ukraine, qui ne cesse de s'intensifier et par une "prime de risque" sur l'offre pétrolière en provenance du géant russe, accentuée par l'"ajustement de positions spéculatives", selon Tamas Vargas, analyste de PVM.
Le président Vladimir Poutine s'est déclaré ce jeudi déterminé à poursuivre l'offensive contre l'Ukraine et les forces russes pilonnaient plusieurs villes malgré le début de nouveaux pourparlers entre Kiev et Moscou. "Même si les Américains et leurs alliés n'ont pas été jusqu'à imposer des sanctions sur le pétrole et le gaz russe, il devient de plus en plus clair que le pétrole est mis au ban des échanges", affirmaient les analystes de JPMorgan dans une note jeudi.
Les producteurs russes ont du mal à vendre leur pétrole
"Les producteurs russes ont du mal à vendre leur pétrole comme le montrent ces neuf cargaisons de 100.000 tonnes de pétrole qui n'ont pas trouvé d'acheteurs mercredi", malgré une forte décote au niveau du prix, otant 20 dollars au baril. Les entreprises occidentales "se sanctionnent elles-mêmes" en n'achetant plus de pétrole russe et "préfèrent trouver d'autres solutions car le risque de sanction augmente" affirme Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.
Le patron de la compagnie maritime de pétroliers Seaways, Lois Zabrocky, a ainsi indiqué mercredi que sa compagnie n'avait réservé aucun chargement venant de ports russes. "La situation est très changeante, les sanctions et le commerce peuvent être modifiés n'importe quand", indiquait-il expliquant la réserve des opérateurs vis-à-vis de toute cargaison russe. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) pour sa part a décidé mercredi de s'en tenir à une ouverture des vannes au compte-gouttes malgré l'embrasement des cours.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a jugé cette posture "décevante", ajoutant qu'elle pouvait mettre sur le marché plus de barils de ses stocks stratégiques après avoir déjà puisé 60 millions de barils. Mais selon l'analyse de JPMorgan, "pour calmer le marché conserver le prix ancré autour de 100 dollars le baril, il faudrait que l'AIE s'engage à libérer 50 millions de barils par mois jusqu'à la fin de l'année". Le gaz naturel était lui aussi entraîné à la hausse, le TTF néerlandais ayant touché les 199,990 euros le mégawhattheure (MWh), un record historique. La Russie représente plus de 40% des importations annuelles de gaz naturel de l'Union européenne.
La course folle des matières premières
Les autres matières premières dont la Russie est un important producteur restaient elles aussi dans une spirale ascendante. L'aluminium, le charbon ont atteint de nouveaux records, tandis que le blé a atteint son plus haut niveau depuis 14 ans. La Russie et l'Ukraine représentent 30% du commerce mondial de blé. Depuis l'invasion russe, il y a une semaine, le cours de la céréale pris 32% sur le marché de Chicago.
La tonne d'aluminium a atteint jeudi à 3.755 dollars sur le marché londonien des métaux de base (London Metal Exchange, LME), un nouveau sommet historique, quand le nickel a grimpé à 27.976 dollars la tonne, un record depuis onze ans. Le LME Index, un indice qui intègre les prix de l'aluminium, du cuivre, du plomb, du nickel, de l'étain et du zinc échangés sur le LME, a atteint mercredi un sommet historique à 5.046,7 points, soit une hausse de plus de 30% sur un an.
Tribune libre
Les conséquences économiques et financières de la guerre entre la Russie et l'Ukraine laissent craindre le pire, alors que les prix des matières premières explosent. Pouvoir d'achat en berne, récession, famine... notre chroniqueur Marc Touati, président du cabinet ACDEFI, fait part de ses sombres perspectives pour la France, l'Europe et le monde.
Malheureusement, et contrairement à ce que nous espérions la semaine dernière dans ces mêmes colonnes, la guerre entre la Russie et l’Ukraine s’est intensifiée au cours des derniers jours, engendrant une situation humanitaire de plus en plus dramatique. Dans le même temps, les impacts économiques et financiers se sont également aggravés, non seulement dans ces deux pays, mais aussi à l’échelle de la planète et plus particulièrement en Europe.
En effet, les cours des matières premières ont continué de flamber, atteignant des proportions inquiétantes et lourdes de conséquences pour l’inflation, le pouvoir d’achat et la croissance des mois à venir. Quelques exemples suffisent à donner froid dans le dos : en dix jours, le cours du baril de Brent a augmenté de 24%, se hissant même temporairement à 115 dollars, un sommet depuis juin 2014. Depuis son plancher d’avril 2020, il affiche ainsi une flambée de 505 % !
L’explosion des cours du gaz naturel en Europe est encore plus impressionnante : + 145 % en dix jours et + 4 788 % depuis le plus bas de mai 2020 (pour l’indice ICE des prix du gaz naturel en Europe). Dans le même temps, en dépit d’une moindre tension comparativement aux deux cas précédents - en l’occurrence + 13,5 % sur dix jours et + 149 % depuis mai 2020 - les cours de l’aluminium ont atteint un nouveau sommet historique, dépassant de plus de 7% le précédent record de juillet 2008.
Mais il y a encore pire, car si les matières premières énergétiques et industrielles sont importantes, elles n’influent pas directement sur la faim dans le monde, ce qui est en revanche le cas du blé. Or, les cours de ce dernier ont explosé de 67 % en dix jours et de 172 % depuis juin 2020, dépassant même de 14 % leur précédent sommet historique de mars 2008.
Si elles deviennent de plus en plus les proies de la spéculation, ces tensions s’expliquent néanmoins principalement par le fait que l’approvisionnement du monde en matières premières reste très dépendant de la Russie. En effet, cette dernière est le deuxième producteur mondial de gaz naturel (18,0 % de la production mondiale) et de pétrole (12,4 %), le troisième en matière d’aluminium, le quatrième d’électricité et le sixième pour le charbon.
Parallèlement, la Russie est aussi le premier exportateur de gaz naturel avec 22,6 % des exportations nettes mondiales, le premier exportateur de de blé depuis 2016, avec 10 % de la production mondiale et 20 % des exportations mondiales. Elle est également le deuxième exportateur de pétrole brut (13,2 %) et le troisième en matière de charbon (15,5 %).
Autrement dit, si les exportations de l’ensemble des matières premières russes s’arrêtent, leurs cours vont évidemment continuer de flamber. Or, lorsque le cours du baril augmente de 10 % sur une année, cela enlève 0,4 point à la croissance mondiale. Autrement dit, si le baril reste supérieur à 110 dollars jusqu’à la fin 2022, la croissance mondiale tombera à 1 %. S’il explose durablement à plus de 150 dollars, l’économie planétaire replongera inévitablement dans la récession.
Le Pétrole trop cher finit toujours par casser la croissance !
FMI, ACDEFI
Encore plus grave, si les cours des biens alimentaires continuent de grimper, la malnutrition, voire la famine, s’imposeront dans de nombreuses parties du monde émergent, générant des émeutes sociales qu’il sera très difficile de contrôler et qui pourront, à leur tour, aggraver la récession mondiale.
Bien entendu, les pays développés seront également affectés par la flambée des cours des matières premières. Tout d’abord, parce que cela aggravera les tensions inflationnistes, déjà très fortes, ce qui grèvera le pouvoir d’achat des ménages, cassera la consommation, puis l’investissement des entreprises et enfin l’emploi.
Le drame est que, face à cette nouvelle stagflation, les autorités gouvernementales et monétaires resteront impuissantes dans la mesure où elles ont déjà utilisé toutes leurs cartouches pendant la pandémie : les taux d’intérêt monétaires sont effectivement déjà à 0 %, les "planches à billets" ont été utilisées excessivement et les dettes publiques ont explosé plus que de raison, le tout ayant déjà alimenté les pressions inflationnistes, avant même la guerre russo-ukrainienne. Elles se retrouvent donc prises à leur propre piège.
En outre, plus spécifiquement pour notre "douce France", il ne faut pas oublier que près de 500 entreprises françaises sont présentes en Russie et y emploient 160.000 salariés. Parmi elles, 35 entreprises du CAC 40 y sont implantées. Citons notamment le groupe Auchan (255 magasins Auchan, 61 Decathlon, 112 Leroy-Merlin), TotalEnergies (qui exploite notamment le gisement de gaz Yamal LNG en Sibérie), Renault (qui contrôle Avtovaz qui commercialise la marque Lada), Stellantis (ex Peugeot-Citroën), Engie, la Société Générale (qui possède Rosbank), Accor, Safran, Sanofi, Air Liquide, Saint-Gobain, EDF, Danone, Lactalis, Bonduelle, Pernod-Ricard…
En outre, la Russie est aussi une terre privilégiée des exportations de produits français, qui ont d’ailleurs atteint 6,5 milliards d'euros en 2021.
Comme l’a reconnu le Président Macron, il faut donc bien prendre conscience qu’une guerre durable entre la Russie et l’Ukraine coûtera particulièrement cher à l’économie française et pourrait même la faire replonger en récession, et, avec elle, l’ensemble de la Zone Euro.
Il est donc urgent de stopper cette guerre, non seulement pour la population ukrainienne, mais aussi pour celles de Russie, de l’Union européenne, de la France et de l’ensemble de la planète. Comme disait Paul Valéry : "la guerre, c'est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas".
Marc Touati, économiste, président du cabinet ACDEFI