L’armée russe a utilisé des

 

missiles hypersoniques

 

pour la première fois dans

 

l’opération spéciale contre l'Ukraine

 

 

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C’est une première mondiale. C’est la première fois dans l’histoire qu’un missile hypersonique est utilisé dans une opération militaire. L’Ukraine n’ayant plus de système de défense antiaérienne réellement efficace, cette frappe pourrait paraitre non justifiée. Ce pourrait donc être un message clair envoyé aux Occidentaux qui continuent à s’agiter et à se renforcer aux frontières russes. RI 

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La Russie a utilisé pour la première fois des missiles hypersoniques Kinzhal dans le cadre d’une opération spéciale en Ukraine. Ils ont détruit un entrepôt militaire dans la région d’Ivano-Frankivsk.

Les forces armées russes ont utilisé pour la première fois des missiles hypersoniques KINZHAL au cours d’une opération spéciale en Ukraine. Le 18 mars, des missiles aéro-ballistiques ont détruit une installation souterraine de stockage de missiles et de munitions pour avions des forces armées ukrainiennes dans le village de Delyatin, dans la région d’Ivano-Frankivsk.

Les systèmes de missiles côtiers Bastion ont détruit les centres de renseignement et de surveillance radioélectronique des troupes ukrainiennes dans la région d’Odessa, dans les localités de Velikiy Dalnik et Velikodolynske, a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, le major-général Igor Konashenkov.

Selon M. Konashenkov, l’armée russe a détruit 196 drones ukrainiens, 1438 chars et autres véhicules blindés de combat, 145 lance-roquettes multiples, 556 pièces d’artillerie de campagne et mortiers, ainsi que 1237 pièces de véhicules militaires spéciaux depuis le début de l’opération spéciale.

Plus tôt, le ministère russe de la Défense a montré l’opération des hélicoptères Ka-52 qui ont effectué une frappe de missiles sur un bastion d’une compagnie de militaires ukrainiens et de véhicules blindés camouflés.

 


source : Smotrim

 

traduction Avic pour Réseau International

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Il suffit de 5 mn de plus pour que le Kinzhal soit sur nous….

Vu comme ça, je pense qu’on peut effectivement se sentir concerné … La géographie, ça sert à faire la guerre (Yves Lacoste)

Bratislava, Vienne, Munich, Stuttgart, Strasbourg.

envoyé par Francis Goumai

 

Les médias occidentaux découvrent

 

les nouvelles armes russes

 

 

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Deux armements russes utilisés dans le conflit en Ukraine ont particulièrement attiré l’attention des experts et des médias occidentaux.

Des objets camouflés dans des Iskander

Le New York Times a rapporté l’entrée en scène en Ukraine d’une nouvelle technologie russe, chargée sur des missiles balistiques de courte portée de type Iskander-M, dont la mission est de lancer de faux objets pour tromper les systèmes de défense aérienne et vaincre les missiles thermiques.

Selon le journal américain qui cite des sources du renseignement américain « ces objets mesurent environ 30 cm de long, sous la forme d’une flèche pointue, avec une queue orange, et à l’intérieur d’eux se trouve un générateur de chaleur pour attirer les missiles ennemis », ce qui explique, selon les sources, la difficulté rencontrée par les équipages ukrainiens de la défense aérienne d’intercepter les missiles Iskander.

Selon le journal, ces objets camouflés « n’étaient pas connus auparavant dans les milieux militaires américains ».

Le Tsirkon

À son tour, le journal britannique The Sun a qualifié d’époustouflant le clip vidéo montrant le moment du lancement d’un missile hypersonique russe Tsirkon. C’est le premier missile de croisière hypersonique au monde, capable de voler longtemps dans les airs et de manœuvrer, grâce à la poussée produite par son moteur.

D’une vitesse maximale de 9 fois celle du son, et d’une portée utile de 1000 km, il peut détruire des cibles maritimes et terrestres.

Il ne peut non plus être détecté par les systèmes de défense aérienne en raison de sa vitesse élevée et de sa trajectoire changeante.

Igor Kruchmal, le capitaine de la frégate Admiral Gorshkov, a déclaré à la télévision des forces armées russes qui a surveillé le test du missile Tsirkon en décembre dernier, qu’il n’est pas détectable qu’après qu’il a frappé la cible.

« Sa vitesse est si grande que les systèmes de défense aérienne ne peuvent en aucun cas repousser son attaque. Personne ne peut détecter le missile Tsirkon qui est lancé vers la cible, sauf lorsqu’il touche une cible maritime ou côtière. à mon avis , il est impossible qu’il puisse y avoir quelque chose pour le contrer dans les prochaines années ».

Selon The Sun, la publication de cette vidéo par la Russie ces jours-ci vise à « augmenter le traumatisme psychologique auquel l’Occident est exposé ».

 

 

source : Al Manar

 

Guerre d’Ukraine: vendredi 18 mars 2022

 

Jour 23 – Point de fin de journée

 

 

Le Courrier des Stratèges publie quotidiennement un bilan de l’évolution de la Guerre d’Ukraine. Avec une double perspective, croisée: la guerre sur le terrain; et le conflit stratégique global que les Etats-Unis essaient d’organiser contre la Russie – en prenant le risque très clair d’une escalade entre puissances nucléaires. Nous sommes dans une "crise des missiles de Cuba" au ralenti. L'instinct de survie et l'intelligence l'emporteront-ils sur le potentiel d'auto-destruction de l'humanité?

Le conflit militaire en Ukraine: 

Il aura fallu trois semaines pour que les commentateurs français commencent à étudier la guerre menée par la Russie pour elle-même, au lieu de la mesurer à l’aune d’un “Blitzkrieg” ou des guerres américaines dans le Golfe en 1991 et en 2003. 

Ainsi lisons-nous dans “Ouest France” un exposé synthétique et clair. : 

  • D’un point de vue général, « opérationnel » diront les spécialistes, l’assaut russe a été conçu de manière relativement classique. « Le dispositif mis en place, c’est l’application d’un manuel », explique Édouard Jolly, chercheur en théorie des conflits armés au sein de l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (Irsem). (…)

« Vous avez d’abord des bombardements ciblés sur les sites stratégiques ukrainiens, puis vous avez quatre attaques terrestres sur quatre axes différents qui permettent de fixer l’armée adverse à différents endroits tout en faisant l’effort sur la capitale, le centre de gravité » de l’adversaire, détaille Édouard Joly” (…)

  • Pour atteindre |Kiev], l’armée russe a percé la frontière dans les régions de Tchernobyl et Tchernihiv, soit des deux côtés du Dniepr, ce très large fleuve qui coupe la capitale ukrainienne. Pas un hasard, tant ces obstacles naturels sont parfois difficiles à franchir pour une armée en marche. Par ailleurs, les troupes russes qui ont percé dans la région de Soumy ont elles aussi pour mission de participer à l’encerclement et l’attaque de Kiev.“(…)
  • Les attaques menées sur le front Est, depuis le Donbass, ont elles pour objectif de fixer dans cette région les troupes ukrainiennes qui y stationnent et y combattent depuis 2014, afin de permettre leur encerclement par les armées russes venues d’autres secteurs et, éventuellement d’y réaliser des gains territoriaux.” (…)
  • Sur le front Sud, l’avancée russe, initiée depuis la Crimée, a plusieurs buts : s’emparer de ports stratégiques de la mer Noire (Marioupol et Odessa, notamment) et « faire en sorte que la mer d’Azov devienne russe », selon Édouard Jolly, en faisant se rejoindre les deux armées russes combattant dans le sud du pays : celle venue de Crimée et celle venue du Donbass.

    Cet axe d’effort participe aussi à la tentative d’encerclement des forces ukrainiennes situées face aux territoires séparatistes, opération montée en vue de les pousser au repli.

  • Cette tenaille qui cherche à se refermer sur le front du Donbass est complétée par l’armée russe, qui se bat autour de Kharkiv, au nord-est du pays. La ville, la deuxième plus importante d’Ukraine, est également un objectif en soi, sa capture favorisant la désorganisation de l’administration et du ravitaillement ukrainien.

Sergueï Lavrov (hier 17 mars 2022)”Il y a eu un événement important hier. Après plusieurs jours où les autorités ukrainiennes n’ont pas voulu coopérer à l’évacuation des personnes, nous avons réussi à évacuer 33 000 personnes de Marioupol. La plupart d’entre elles ont opté pour les routes qui mènent à la Fédération de Russie.”

Le bras de fer géostratégique entre la Russie et les Etats-Unis: 

Douglas MacGregor, colonel en retraite et proche de Donald Trump: 

“A ce stade, nous devons conclure qu’il existe une opposition universelle à tout accord de paix impliquant la reconnaissance d’un quelconque succès russe (…) En fait, il semble de plus en plus que les Ukrainiens soient presque accessoires dans l’opération, dans le sens où ils sont là pour s’empaler sur l’armée russe. Et mourir en grand nombre, car le véritable objectif de cette opération est la destruction de l’État russe et de Vladimir Poutine.
Personne n’est prêt à arrêter quoi que ce soit tant qu’il y a le moindre espoir que quelque chose de terrible arrive à la Russie et à Poutine (…) Bien sûr, je ne vois pas beaucoup de preuves que cela va être le cas. Mais cela n’a pas vraiment d’importance ici, tout le monde a universellement adhéré à la campagne de haine de la Russie. Cela semble se poursuivre indépendamment de ce qui est rapporté, et franchement, l’absence de vérité dans les reportages et les nombreux vœux pieux qui les remplacent sont difficiles à surestimer ou à exagérer, c’est terrible“.

+ Un jeu complexe se déploie au Proche et Moyen-Orient. Pour l’instant, aucun des grands pays de la région n’a réagi comme les Etats-Unis le voudraient. La Turquie cultive l’ambiguïté; Israël s’est posé comme médiateur; le prince héritier d’Arabie Saoudite ne répond pas au téléphone à Joe Biden et discute avec la Chine de transactions pétrolières réglées en yuans; le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, a reçu cette semaine ses homologues d’Iran, de Turquie, des Emirats Arabes Unis et du Qatar.  

+ La Chine apprécie visiblement peu les menaces américaines: réponse cinglante au secrétaire général de l’OTAN ou au général américain commandant l’armée de l’air dans le Pacifique. A Pékin, on a tendance à penser que l’Ukraine est une sorte de répétition générale américaine pour des pressions croissantes en Asie au détriment de la Chine.  Cela n’a pas empêché Joe Biden, aujourd’hui, dans un entretien avec Xi, de menacer ce dernier de représailles américaines envers la Chine en cas de soutien appuyé et prolongé à Moscou. 

+Les milieux dirigeants indiens sont traversés d’un véritable débat sur les relations avec les Etats-Unis. 

L’effet boomerang des sanctions économiques

 

Lu sur Zero Hedge:

La remise en cause du statut de réserve du dollar serait un catalyseur évident et immédiat qui renverserait tout ce que nous pensons savoir sur l’économie de notre pays. Les angles morts de notre politique monétaire, que nous avons volontairement ignorés pendant des décennies, deviendraient instantanément un levier pour le reste du monde.

Le décor semble être planté pour que cela se produise. À l’échelle mondiale, si vous êtes un ennemi des États-Unis, la situation n’a jamais été aussi favorable pour défier le dollar américain, peut-être jamais, qu’aujourd’hui :

Nous avons accumulé une montagne de dettes et grossièrement augmenté notre masse monétaire en un temps extrêmement court.

Nous n’avons jamais été aussi dépendants des autres pays pour l’importation de biens et de services.

Nous avons une administration présidentielle qui (1) ne comprend pas l’économie de base et (2) limite la capacité de notre nation à produire des matières premières, qui sont à la base de la richesse inhérente d’un pays.

Nous sommes sur le point d’entrer en récession économique.

L’inflation bat des records et ruine déjà les classes moyennes et inférieures de notre pays, avant même d’envisager une éventuelle remise en cause du dollar.

Et alors qu’il y a une semaine ou deux, je ne m’inquiétais que de la Chine et de la Russie, maintenant que le monde a été forcé de choisir son camp économique, d’autres nations jettent aussi leur chapeau respectif dans l’arène.

L’Arabie saoudite, qui est une nation d’importance économique majeure en raison de ses importantes réserves de pétrole et de gaz, aurait adopté l’idée d’accepter des yuans au lieu de dollars pour les ventes de pétrole chinois.

Contrairement aux projets de dédollarisation de la Russie et de la Chine, qui remontent à près de dix ans, les Saoudiens envisagent cette idée depuis six ans déjà. Et contrairement au nouveau lien économique entre la Russie et la Chine, le catalyseur de l’accélération du processus a été la politique étrangère des États-Unis :

L’Arabie saoudite est en pourparlers actifs avec Pékin pour fixer le prix d’une partie de ses ventes de pétrole à la Chine en yuans, ont déclaré des personnes au fait de la question, ce qui porterait atteinte à la domination du marché pétrolier mondial par le dollar américain et marquerait une nouvelle réorientation du premier exportateur mondial de brut vers l’Asie.

Les pourparlers avec la Chine sur les contrats pétroliers au prix du yuan sont interrompus depuis six ans, mais ils se sont accélérés cette année, les Saoudiens étant de plus en plus mécontents des engagements de sécurité pris par les États-Unis depuis des décennies pour défendre le royaume, ont indiqué ces personnes.

La décision de l’Arabie saoudite est lourde de conséquences.

Elle montre que d’autres nations, lorsqu’elles sont obligées de choisir leur camp entre les États-Unis et leurs ennemis, ne se sentent pas obligées de s’engager en faveur du dollar américain, ce qui sape davantage la perception de la force du dollar dans le monde”.

dollar

 

 

Quelles seront les conséquences de la guerre

 

 

économique entre l’Occident et la Russie

 

 

 

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par Alexandre Lemoine.

Après le début de l’opération militaire spéciale russe pour dénazifier l’Ukraine, l’Occident a commencé à décréter des sanctions très dures contre Moscou, couronnant le tout par une confiscation des réserves étrangères de la Russie. La guerre économique entre la Russie et l’Occident devient de plus en plus impitoyable.

Les conséquences de ce conflit seront certainement ressenties encore plus sérieusement sur les marchés des matières premières, car la Russie est un grand fournisseur d’hydrocarbures, de métaux et de produits agricoles. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié le gel des actifs de la Banque de Russie de « déclaration de guerre ». Ces propos doivent être pris très au sérieux, écrit David C. Hendrickson, président de la Société John Quincy Adams, dans un article publié dans le National Interest.

Dans l’ensemble, indique l’auteur, la tactique choisie par Moscou est claire : si l’Occident rompt les liens avec la Russie de son côté, la Russie doit elle aussi rompre ces liens. Ainsi, le Kremlin a déjà annoncé un embargo sur les fournitures de certaines marchandises en Occident, mais la liste concrète n’a pas été présentée.

Le vice-premier ministre russe Alexandre Novak a déclaré le 7 mars que la Russie avait « parfaitement le droit » de fermer le gazoduc Nord Stream 1 en réponse à la fermeture du Nord Stream 2 par l’Allemagne, mais ne l’avait pas encore fait. Selon Vladimir Poutine, les contrats gaziers avec l’Europe occidentale sont remplis, mais la Russie a quitté le marché au comptant, après quoi les prix du gaz européen, la semaine dernière, ont dépassé sept fois le prix moyen aux États-Unis en décembre 2021.

Les objectifs de la Russie sont clairs : Moscou veut infliger le plus grand préjudice possible à l’Occident, mais de sorte qu’elle ne puisse pas en être accusée. C’est pourquoi, indique David C. Hendrickson, l’Occident devrait être prêt à des mesures russes qui seraient complètement inattendues pour lui.

Étant donné que la Russie possède une grande influence sur le marché des hydrocarbures, des métaux et des céréales, Moscou pourrait limiter les livraisons dans certains hubs critiques provoquant un déficit et des fluctuations de prix. Le nickel, sur lequel la Russie occupe une position particulièrement dominante sur le marché, pourrait servir de levier de pression, sa part avoisine 28% des exportations mondiales.

Les restrictions sur les livraisons de cette matière première compliqueront sérieusement les projets de l’Occident pour la transition aux moteurs électriques. De plus, un coup pourrait également être porté aux marchés d’uranium enrichi (la part de la Russie s’élève à 35% des fournitures mondiales), de palladium (24%), de platine (26%) et de néon (la Russie et l’Ukraine livrent 40-50% de ce gaz inerte primordial pour la fabrication de semi-conducteurs).

La politique de l’Occident consiste actuellement à renoncer aux achats en Russie des produits dont il n’a pas particulièrement besoin. Ce sont ces secteurs où les produits russes sont les plus sollicités que la plus grande pression sera certainement exercée. Quelle que soit la marchandise que l’Occident voudra exempter des sanctions, c’est là que le coup sera porté.

Ces perturbations sur les marchés se dérouleront dans des conditions radicalement nouvelles d’un nouvel désordre monétaire provoqué par la saisie des actifs de la Banque de Russie. Cette démarche est une bombe à hydrogène des sanctions économiques, en comparaison avec laquelle la déconnexion du système SWIFT est une simple bombe nucléaire. Bien évidemment, l’Occident n’a pas exproprié ce fonds, il a été simplement bloqué. Il est à supposer que l’argent s’y trouve toujours, sans être accessible. Dans ces conditions, la participation de la Russie à une quelconque transaction économique avec l’Occident devient très problématique, car le paiement est effectué via des établissements subordonnés aux forces qui viennent de saisir les actifs de la Russie.

Les sanctions des banques centrales occidentales remettent en question la signification de l’argent des deux côtés de la frontière entre l’Est et l’Occident, parce que si l’argent obtenu en échange des marchandises peut être confisqué, ce n’est pas de l’argent. Il ne peut y avoir de transaction avec de l’argent si le compte où l’argent est déposé peut être bloqué et fermé au vendeur.

Désormais, la Russie doit exister séparément de l’Europe. Elle devra se tourner vers la Chine. Le commerce russe des ressources naturelles possédera certainement des aspects préférentiels: Moscou fera clairement la distinction entre les amis et les ennemis. Les États-Unis tenteront de s’opposer à cette stratégie menaçant la Chine de sanctions. Reste à savoir si l’Amérique tentera le tout pour le tout dans ce gambit dangereux. Une telle politique serait assez risquée pour l’administration Biden.

En analysant les conséquences des récentes démarches des parties, les relations économiques entre l’Occident et la Russie font de plus en plus penser à une sorte de troc, la logique des événements témoigne de plus en plus d’une telle issue. Dans un monde de troc, l’argent ne change pas de main. Dans les nouvelles conditions, chaque partie possède ce qui se trouve sur son territoire. Puisque la Russie est poussée vers un effondrement fiscal et économique, elle ne tiendra pas ses engagements financiers devant les créanciers extérieurs. Puisque ses biens sont expropriés, elle expropriera et nationalisera les biens étrangers.

La soudaine et brutale rupture des relations marquée par les sanctions, notamment la rupture des contrats, impactera sérieusement l’économie mondiale et surtout celle de l’UE. Cela se reflétera négativement sur la prospérité des deux camps en affectant les personnes les plus démunies. L’interdépendance qui a empêché l’Occident d’infliger une frappe destructrice contre la Russie à l’étape initiale de la guerre économique actuelle rend l’Occident particulièrement vulnérable face aux contremesures très sérieuses.

La grande confrontation actuelle crée également des risques pour le système financier, pour lequel la perspective d’un défaut de paiement doit être la plus grande crainte.

De tels risques existent sur fond de déclaration d’une guerre économique. La situation actuelle ne semble effrayer personne, mais l’auteur reconnaît être effrayé. « Nous constaterons les conséquences, disent les sages, quand elles seront irréversibles », a conclu M. Hendrickson.

source : Observateur Continental

 

L'EFFET PEUT ÊTRE UN EFFET DE BOOMERANG POUR NOUS LES OCCIDENTAUX PLUS DE GAZ PLUS DE PETROLE PLUS DE NIKEL PLUS D'ENGRAIS PLUS DE BLE ET DE CEREALS PLUS DE MATIERE PREMIERES VENANT DE LA RUSSIE ET EN GENERALE DE L'ASIE NOUS RETOURNERIONS A L'AGE DE LA PIERRE !

gazodux nord stream russe

gazoduc2

le nouveau gazoduc chinois SOYOUZ VOSTOK

Pétrole1

oil de pétrole

 

 

 

 

 

Guerre d’Ukraine: 17 mars 2021 –

 

Jour 22 – Point de fin de soirée

 

 

Le Courrier des Stratèges publie quotidiennement un bilan de l’évolution de la Guerre d’Ukraine. Avec une double perspective, croisée: la guerre sur le terrain; et le conflit stratégique global que les Etats-Unis essaient d’organiser contre la Russie – en prenant le risque très clair d’une escalade entre puissances nucléaires. Nous sommes dans une "crise des missiles de Cuba" au ralenti. L'instinct de survie et l'intelligence l'emporteront-ils sur le potentiel d'auto-destruction de l'humanité?

Matin 

09h00: Dans le discours prononcé hier par Vladimir Poutine qui s’entretenait en visioconférence avec les gouverneurs des différentes régions de la Fédération de Russie, on lit: 

Les entreprises privées doivent jouer le rôle clé pour surmonter les problèmes actuels, car elles peuvent rapidement remanier la logistique, trouver de nouveaux fournisseurs et augmenter la production des produits demandés. Le soutien de l’emploi, des revenus et des salaires, ainsi que la performance stable et équilibrée de l’économie en général dépendent de la rapidité avec laquelle les entreprises privées pourront trouver les bonnes solutions et les adopter.

C’est pourquoi nous devons répondre aux pressions extérieures avec la plus grande liberté d’entreprendre et en soutenant l’initiative des entreprises.

Je souhaite que le gouvernement, les forces de l’ordre et les autorités de contrôle poursuivent leur travail de levée des obstacles administratifs et réglementaires inutiles. En outre, il est inacceptable de détourner le secteur privé et les autorités régionales des tâches les plus urgentes et de les accabler de toutes sortes d’inspections et de procédures de contrôle“. 

C’est drôle qu’on continue à nous expliquer que la Russie est toujours communiste. 

10h00: Je lis sur le canal Telegram “ColonelCassad” , source russophone d’information essentielle sur la guerre en cours, le commentaire suivant

J’ai remarqué, même si mon environnement ne peut évidemment pas être considéré comme totalement pertinent, que les gens n’ont pas peur des sanctions, des augmentations de prix ou de la déconnexion de l’Occident, ils sont prêts à les supporter, car en général, ils comprennent que c’est le prix à payer. Ils craignent notamment que quelque part, tout soit échangé contre un autre Minsk-3-4-5 et que tout se limite à des demi-mesures, comme ce fut le cas en 2014-2015. Et le prix ne correspondra pas au résultat obtenu. Ces craintes sont présentes, oui. On attend donc des autorités qu’elles fassent preuve de fermeté dans la réalisation de leurs buts et objectifs en Ukraine“.

Et si, en fait, les Occidentaux se trompaient totalement sur ce que pense la société russe? Vladimir Poutine ne répond-il pas aux attentes de la société russe, lorsqu’il déclare, à propos de certains de ses compatriotes: “Je ne condamne pas le moins du monde ceux qui ont des villas à Miami ou sur la Côte d’Azur, qui ne peuvent se passer de foie gras, d’huîtres ou de la liberté de genre comme ils disent. Ce n’est pas le problème, pas du tout. Le problème, encore une fois, c’est que beaucoup de ces personnes sont, pour l’essentiel, là-bas dans leur tête et pas ici avec notre peuple et avec la Russie” ? 

11h00: Lu dans Zero Hedge, média conservateur américain spécialisé dans les sujets économiques: “De façon très alarmante, la Maison Blanche intensifie sa réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, tant en paroles qu’en actes. Peu après l’annonce de l’approbation par les États-Unis du transfert de drones armés aux forces ukrainiennes, M. Biden a traité Vladimir Poutine de “criminel de guerre“”.

12h00: Bill Roggio écrivait hier, en commentant une carte très lisible proposée par le “New York Times”: 
La carte la plus récente du@nytimes  (…) [est bien faite mais] sous-estime les avancées russes dans le sud-est. Polohy et la zone qui l’entoure sont sous contrôle russe.

 

Après-midi

15h00: Il est temps de revenir à une formation “européenne” à la diplomatie. Les Etats-Unis ont du mal à penser le message chinois, avec ses trois faces: (1) La Chine ne laissera pas les Etats-Unis maltraiter la Russie. (2) La Chine ne fera jamais la guerre à l’Ukraine. (3) La Chine s’engage pour obtenir des négociations de paix fructueuses. 

Américains et membres de l’UE  s’y prennent de telle manière que c’est la Chine qui finira par financer la reconstruction de l’Ukraine après la guerre! 

16h00: L’absence à la fois de réflexion stratégique et d’intelligence tactique de l’alliance euro-américaine est assez stupéfiante, quand on y réfléchit: la Russie a confisqué les 515 avions en leasing qui se trouvaient sur son sol. Les sociétés, pour la plupart irlandaises, qui les avait achetés et placés en location de longue durée sont ruinées. 

17h00: L’accord d’achat par l’Inde de pétrole russe est confirmé. 3,5 milliards de barils prévus. 

18h00: lu chez Pepe Escobar (l’un des plus extraordinaires journalistes et grands reporters actuellement):

Vendredi [11 mars], à l’issue d’une réunion par vidéoconférence, l’Union économique eurasienne (UEE) et la Chine ont convenu de concevoir le mécanisme d’un système monétaire et financier international indépendant. L’EAEU se compose de la Russie, du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Belarus et de l’Arménie. Elle établit des accords de libre-échange avec d’autres nations eurasiennes et s’interconnecte progressivement avec l’initiative chinoise “Belt and Road” (BRI).

À toutes fins utiles, l’idée vient de Sergei Glazyev, le plus grand économiste indépendant de Russie, ancien conseiller du président Vladimir Poutine et ministre de l’intégration et de la macroéconomie de la Commission économique eurasienne, l’organe de réglementation de l’UEE.

Le rôle central de Glazyev dans la conception de la nouvelle stratégie économique/financière russe et eurasienne a été examiné ici. Il a vu venir la pression financière occidentale sur Moscou des années avant les autres.”

Une source dans les milieux financiers français me confirme par ailleurs que l’exclusion de 70% des banques russes du système SWIFT ne produit pas le résultat escompté. 

On nous parlait de “l’arme nucléaire” en matière financière. Les Russes s’adaptent. 

Ce que nos dirigeants sans culture et sans instinct des rapports de force réels ne peuvent sans doute pas comprendre, c’est qu’un peuple qui a résisté de toutes ses forces et victorieusement à la brutalité sans équivalent dans l’histoire de la Wehrmacht et de la SS ne peut pas être brisé facilement. 

Soir

19h00: Point militaire: 

+ La prise en étau de Marioupol  se poursuit; il est confirmé que des soldats tchétchènes sont arrivés en renfort pour accélérer l’opération contre l’armée ukrainienne et ses milices: mais ils sont venus sans armes lourdes, essentiellement pour boucler les zones où se trouvent les fascistes, que Moscou ne veut pas 

+ Une autre version concernant le théâtre de Marioupol:

Vers l’heure du déjeuner le 16 mars, il a été rapporté que les nationalistes du bataillon UAF Azov préparaient une provocation dans le bâtiment du Drama Theater à Mariupol. Selon l’un des membres déserteurs d’Azov, les militants ukrainiens ont établi leur quartier général dans le sous-sol du théâtre de Mariupol, et la salle de théâtre était pleine de civils, qui étaient gardés par 12 militants d’Azov, afin qu’ils ne s’enfuient pas. Il fallait faire sauter le bâtiment et fournir aux médias occidentaux des images horribles avec de nombreuses victimes civiles, en accusant la Russie d’avoir effectué une frappe aérienne.

Plus tard, dans la soirée du 16 mars, les rapports ont été confirmés. Les médias sociaux ukrainiens ont diffusé des informations selon lesquelles l’armée russe aurait frappé le théâtre dramatique de Mariupol. Il y avait environ 1 000 civils à l’intérieur. La version ukrainienne a immédiatement été reprise par les médias américains”

+ Les présentations de la situation militaire que fait le site southfront.org sont très complètes. Point de situation synthétique: Le 21e jour de la guerre en Ukraine a montré que les forces des deux parties sont proportionnellement réduites. Ayant remporté des succès tactiques, l’armée russe et l’armée des républiques sécessionnistes sont obligées de se concentrer sur les secteurs les plus importants du front, dans la direction de Marioupol et dans la zone des villes de Severodonetsk et Lisichansk. Dans d’autres secteurs du front, l’armée russe utilise activement l’artillerie et l’aviation pour supprimer les positions de tir et les fortifications des Forces armées d’Ukraine. De leur côté, les unités de l’AFU ont démontré qu’elles étaient sur le point d’épuiser leur potentiel défensif. Les actions offensives des forces de Kiev ne sont apparemment possibles que dans la région de Nikolaev et pour effectuer une percée potentielle vers l’ouest à partir des lignes de front orientales, où leur groupement principal est menacé d’encerclement opérationnel. Chaque camp résout à sa manière le manque de forces et de moyens. La Russie retire des unités supplémentaires de ses régions centrales. L’Ukraine force la mobilisation des civils et reçoit un grand nombre d’armes des pays de l’OTAN“.

+ Enfin, pour l’anecdote: “La corvette de la flotte de la mer Noire “Vasily Bykov”, qui a été “coulée” par les médias ukrainiens, est revenue indemne au port de Sébastopol. Le navire “Vasily Bykov” a atteint le port de Sébastopol le 16 mars. Aucun dommage visible n’a été constaté. Dans les listes de l’état-major général des forces armées ukrainiennes, le navire est toujours classé comme “coulé”.

 

 

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Le masque tombe: C’est Poutine la cible!

 

 

Il aura fallu plusieurs mois d’escalade de la part de l’OTAN et des Etats-Unis pour qu’enfin le masque tombe: La cible de Biden c’est bel et bien le président Russe, Vladimir Poutine. Personnellement! En effet aujourd’hui Biden dans un murmure sénile de plus a craché le morceau, il veut « sanctionner » Vladimir Poutine « personnellement »!

D’un côté on peut en rire! Que veut donc faire Biden? Il pense sans doute que Poutine a des comptes bancaires aux Etats-Unis? On croit rêver! Les ravages de la vieillesse peut-être…?

Mais de l’autre côté la situation est grave: Une véritable vendetta personnelle contre le président de la Russie fomentée par le président américain en apparence, plus vraisemblablement par l’ « état profond », ce fameux « Deep State ». On se souvient que lors de la fin du mandat de Barak Hussein Obama, il était évident que Hillary Clinton serait élue. Et en Russie nous savions que ce serait alors la marche vers la guerre, tant nous savons que Clinton n’est qu’un pantin de ceux qui dirigent vraiment l’Amérique et dont le but est, depuis Eltsine, d’asservir la Russie. L’élection de Trump n’a donné qu’un répit, et c’est donc Biden qui a repris le manche!

Vladimir Poutine, c’est l’emmerdeur qui dérange! Pensez-vous, il a permis à la Russie de se relever, de se ré-armer, de recréer une économie permettant de se passer d’une grande partie des productions occidentales. Il se permet même de profiter des « sanctions », toujours annoncées par des fonctionnaires la bouche en cul de poule, pour renforcer l’économie russe! Il a recrée d’immenses réserves d’or et de diamant, et, crime suprême, organise le rejet du dollar dans le système russe! En passant, la véritable attaque contre la Lybie était justement que Khadafi avait commencé à refuser le dollar dans les transactions internationales. Comme la Russie aujourd’hui, qui vend pétrole et gaz à l’Inde, à la Chine et à de nombreux autres pays… en se faisant payer en monnaies locales! Il faut donc abattre Poutine!

Oui il faut « libérer » la Russie de l’ogre Poutine, il faut « libérer » les 80% de Russes qui soutiennent Vladimir Poutine, ils ne s’apercoivent pas de leur malheur, ils ne comprennent pas que leur bonheur est à l’Ouest parmi des peuples partageant leur béatitude entre migrants au couteau affuté et groupes au sexe indeterminé paradant fièrement dans les rues à moitié nus!

Alors pour apporter ce bonheur au peuple Russe, la marionnette Biden actionne un de ses pantins. Ce sera un ancien clown, ça tombe bien! Zelenski, porté à la présidence de l’Ukraine par un coup d’état organisé par la CIA, a en effet le rôle ingrat d’entrainer la Russie dans la guerre! Le bougre a la pétoche, ça se comprend, il connait la détermination et la puissance de la Russie, c’est pour cela que depuis quelques jours il se permet de contredire les déclarations américaines: Le Pentagone affirme haut et fort que la Russie est sur le point d’attaquer l’Ukraine, mais Zelenski, sur place, dit que non, les Russes ne semblent pas vouloir attaquer, ils sont en position de défense. Quelle impudence! Malgré celà Biden et l’OTAN envoient d’énormes renforts de matériel et munitions, tandis que CIA et MI6 préparent sur place quelques provocations bien saignantes.

Zelensky, croulant sous le matériel et poussé par Biden va sans doute attaquer le Donbass, ces 2 républiques peuplées de citoyens RUSSES à 80% aujourd’hui ayant déclaré leur indépendance. Il va attaquer sous la pression des américains, qui espèrent en retour une intervention Russe.

Calcul exact: Aujourd’hui la Russie a déclaré que des livraisons d’armes aux républiques indépendantes vont être organisées, en réponse aux livraisons américaines a l’Ukraine. Il est parfaitement clair, évident, que la Russie interviendra au Donbass pour protéger ses ressortissants. Ce sera rapide: Quelques salves de missiles sur les forces ukrainiennes au Donbass, point. Des frappes violentes, d’une part pour liquider les attaquants mais aussi pour montrer que la plaisanterie a assez duré. A ce jour aucune décision n’a été prise de « marcher » sur Kiev ensuite, le but de la Russie n’étant pas de « prendre l’Ukraine » mais simplement de défendre ses ressortissants, quoiqu’en dise la propagande occidentale!

Mais l’énorme quantité d’armement expédié par les Etats-Unis et l’OTAN à l’Ukraine peut aussi inciter la Russie à agir la première, en entrant au Donbass. Début février le Parlement russe va « discuter » de la reconnaissance des républiques indépendantes de Donetsk et de Lugansk. Il n’y a quasiment aucun doute que la reconnaissance sera ensuite entérimée par le Kremlin, cela donnera alors le feu vert à ces républiques pour demander la protection de la Russie, qui acceptera.

Que fera alors l’Ukraine? Attaquera t-elle directement les troupes russes? Ce serait un véritable suicide, mais sous la pression américaine tout est possible! On verra alors les fameuses « sanctions » américaines « contre Poutine »! Et on n’en rira pas car sur le terrain les ukrainiens mourront par milliers, victimes de la folie et de la haine meurtrière de quelques individus à Washington et Bruxelles prêts à tout pour assouvir leur vengeance!

J’avais il y a quelques jours posé la question « Faut-il dégager Macron » alors qu’il appellait, à mots couverts, à la guerre contre la Russie.

 

 

Guerre en Ukraine : Les Etats-Unis

 

craignent un soutien financier de

 

la Chine envers la Russie

 

 

A l’issue de la réunion entre les Etats-Unis et la Chine à Rome, la délégation américaine reste convaincue que Pékin est décidé à offrir un soutien économique et financier à la Russie. Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden craint même que la Chine décide d’envoyer une aide militaire aux troupes russes.

Attribution d’un soutien économique et financier

Lundi 14 mars, les hauts responsables américains et chinois se sont réunis à Rome. Durant 7 heures d’ « intenses » discussions, Jake Sullivan et son homologue Yang Jiechi ont évoqué plusieurs sujets. On cite entre autres la gestion de la compétition entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que l’impact de la guerre opposant la Russie à l’Ukraine.

Les responsables américains ont espéré pouvoir amener la Chine à réévaluer sa position. Mais à l’issue de cette réunion à Rome, la délégation américaine a annoncé que la Chine est bien décidée à soutenir la Russie. Pékin envisage d’envoyer une aide économique et financière à Moscou.

Selon les Américains, l’armée russe ferait face à un manque de ressources alimentaires et à des problèmes logistiques puisque le conflit a duré plus longtemps que prévu. C’est un sujet sur lequel Le Courrier reviendra. L’important, pour l’instant, est que la perception américaine soit telle. Par ailleurs, face aux nombreuses sanctions imposées par les Etats-Unis et l’Union européenne (UE), la Russie est menacée par une forte récession économique et les Occidentaux jugent qu’un défaut de paiement est à craindre.

Selon CNN, alors que les Etats-Unis souhaiteraient priver le Kremlin de l’un de ses rares alliés, qu’est la Chine, cette dernière se serait montrée ouverte à l’idée de fournir une aide militaire et financière à la Russie. Xi Jinping serait décidé à venir en aide à Vladimir Poutine. Les deux parties auraient un but commun qui est de mettre fin à la domination mondiale des Etats-Unis qu’ils considèrent comme autoritaires.

A ce jour, Pékin n’a jamais condamné l’offensive de la Russie contre l’Ukraine. Xi Jinping s’est toujours abstenu de la qualifier d'”invasion”. Néanmoins, il a appelé à une “retenue maximale”.

 

imageXI JINPING CHINE COMMUNISTE

Attribution d’une assistance militaire

La question qui se pose est : jusqu’où pourrait aller ce partenariat étroit entre la Chine et la Russie ? Jake Sullivan et son équipe craignent que Pékin soit prêt à aider militairement Moscou, même si le processus risque d’être complexe. La Russie prévoit d’acheter des drones armés et différentes formes de munitions.

Si la Chine persiste dans cette voie et décide d’offrir un soutien à l’armée russe, l’administration Biden prévoit de convaincre les alliés à « repenser leurs relations avec Pékin ».

Notons que Jake Sullivan serait attendu à Paris dans les jours prochains pour discuter avec le gouvernement français. La relation avec la Chine fera sans doute partie des sujets de discussion.

xi jinping et poutine

 

 

Le combat de l’Empire contre l’impérialisme

 

 

 

 

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À Marioupol, ce grand port industriel de la mer d’Azov, de violents combats se déroulent entre les forces ukrainiennes et les forces conjointes de la République Populaire de Donetsk et de la Fédération de Russie dont l’objectif est de libérer la ville mais aussi de détruire le régiment spécial « Azov » ce fleuron de la mouvance bandériste qui en Ukraine a fleuri depuis le Maïdan et rêve d’un nouvel État nazi au coeur de l’Europe.

Ici, je renverrai dos à dos à la fois les mondialistes fantasmant sur une humanité hors sol au service d’un cosmopolitisme consumériste apatride et les nationalistes communautaristes fantasmant sur une Russie poutinienne défendant exclusivement les valeurs chrétiennes et la race blanche.

En réalité, la grande Russie, tsariste, soviétique ou fédérale a conservé en elle cette « notion d’Empire » supra communautaire et réunissant dans une même destinée commune des peuples aux ethnies, aux religions, aux cultures, aux traditions différentes. Plusieurs fois je me suis exprimé ici sur cette « Union des peuples » qui réuni sans la dissoudre la diversité d’un empire, se fortifiant des différentes identités le composant et les fortifiant en retour de leurs puissances additionnées.

La Tchétchénie fait partie de ces territoires de la Grande Russie qui paya un lourd tribut à cause de l’intégrisme idéologique, entrainée par les radicaux islamistes dans 2 guerres meurtrières entre 1994 et 2009 (environ 175 000 morts). Réintégrée au sein de la Fédération de Russie la Tchétchénie, dans une grande autonomie, bénéficie et participe désormais à la stabilité et la défense de la Russie.

Le président Tchétchène Ramzam Kadyrov demandait depuis le début du conflit du Donbass à pouvoir envoyer des unités tchétchènes protéger les populations du Donbass bombardées quotidiennement par les soudards de Kiev occupant une partie de leurs territoires. En attendant l’ordre du Kremlin, nombre de volontaires individuels, vétérans des guerres du Caucase sont venus gonfler les rangs des milices républicaines de Donetsk et Lugansk.

Puis cette inévitable guerre européenne, que j’annonçais dès 2014, est arrivée et le président Poutine a alors répondu favorablement à son « fantassin » tchétchène comme Kadyrov aime à se définir et aussitôt des unités de combat sont sorties de leurs montagnes du Caucase pour venir dans la steppe du Donbass chasser ces bandéristes et autres néo-nazis hallucinés.

Depuis plusieurs jours, les forces tchétchènes, aux côtés des forces républicaines et d’autres forces russes libèrent la ville chrétienne de Marioupol des néo-nazis d’Azov au cri de « Allāhu ʾakbar ! », bousculant tous les préjugés des islamophobes et des poutinolâtres occidentaux qui pour la plupart, accrochés à un centralisme étatique et à un communautarisme identitaire n’ont toujours pas compris l’extraordinaire puissance d’une notion d’empire réalisée entre des peuples unis.

Dans Marioupol, une unité tchétchène sécurise un ensemble d’immeubles où se cachent encore des tireurs du régiment « Azov », disséminés au milieu de civils utilisés comme boucliers humains.

Pourquoi des tchétchènes ?

La brigade tchétchène arrivée en Ukraine et dans le Donbass et forte de plus de 10 000 « kadyrovites » présente plusieurs avantages pour le bon déroulement des opérations militaires russes :

  • Tout d’abord ce sont des combattants rompus et aguerris aux combats en zone urbaine, ce qui explique qu’ils ont été déployés directement sur Kiev et Marioupol par exemple,
  • Dans les rangs des bataillons spéciaux ukrainiens se trouvent des tchétchènes du bataillon djihadiste « Dudayev » contre lesquels les kadyrovites ont des comptes à régler,
  • Mais les unités tchétchènes sont également une composante du « soft power » russe, excellant dans les soutiens psychologiques et humanitaires auprès des populations,
  • L’action des combattants tchétchènes a de plus une composante humanitaire forte et portée par une stratégie de communication pour une fois efficace et adaptée,
  • Leur réputation de combattants sans pitié est un élément important de la guerre psychologique menée contre les néo-nazis des unités spéciales ukrainiennes…

Aujourd’hui, le président de la Fédération de Russie, dans un discours où il rappelait les objectifs des opérations militaires déclenchées en Ukraine citait, quant à lui l’évangile de Saint Jean : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean, XV, 9), apportant une pierre chrétienne à cette notion d’empire pour laquelle entre Occident et Eurasie combattent et meurent des chrétiens, des athées, des païens, des juifs, des musulmans, des bouddhistes… des communistes, des monarchistes, des nationaux bolchéviques, des anarchistes, des asiatiques, des européens, des caucasiens, des sibériens…

Dans le Donbass depuis 8 ans, à Marioupol et aujourd’hui ailleurs, se déroule un guerre qui n’est que la bataille première de cette guerre à dimension civilisationnelle qui vient d’éclater de l’Empire contre l’impérialisme, des peuples contre les tyrans, du sens commun universel contre l’universalisme de la dictature, des communautés de l’être contre la société de l’avoir, de la raison contre la folie.

Voilà pourquoi les dieux et les déesses des batailles nous donneront la victoire et la porteront au delà des océans !

source : Alawata Rebellion