L’Apocalypse finalement ?

 

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par Batiushka.

De toute évidence, la seule chose certaine en Ukraine, c’est que l’agression occidentale est « pilotée » de manière centralisée depuis le Pentagone et Bruxelles. Les contre-attaques actuelles des forces de Kiev guidées par l’OTAN, dirigées par des mercenaires occidentaux et armées par l’Occident autour de Kharkiv, Kherson et ailleurs dans l’est de l’Ukraine contre les Alliés, les nouvelles attaques de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie, les nouveaux exercices des forces spéciales dans le sud de la Moldavie, la nouvelle menace de guerre contre la Russie de la part de la Géorgie « par référendum », la nouvelle déloyauté du dirigeant kazakh à l’égard de la Russie, les nouvelles frictions à la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizistan le 14 septembre, les attaques constantes contre la Russie et les Russes dans les États baltes et toutes les paroles et actions ultra-agressives des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne à l’égard de la Russie ne sont pas le fruit du hasard. Ils ont conduit certains à prédire une troisième guerre mondiale imminente et un holocauste nucléaire.

En Ukraine, la guerre a été intensifiée par l’Occident. Depuis mars, tout le monde a bien compris qu’il ne s’agit pas d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine, mais d’une guerre par procuration entre la Russie et l’Occident. L’Ukraine est simplement le champ de bataille et l’excuse pour l’agression occidentale. En effet, maintenant que la plupart de l’élite de l’armée de Kiev est morte, handicapée ou capturée, ce sont les mercenaires occidentaux et les forces spéciales de l’OTAN, en uniforme ukrainien, qui se battent.

Chaque fois que l’agressivité de l’Occident s’intensifie, la Russie fait de même. La menace des États-Unis de fournir des missiles balistiques ATACMS d’une portée de 300 km ne fera qu’aggraver le conflit. La Russie, qui a fait preuve d’une remarquable retenue jusqu’à présent, a été obligée pour la première fois d’attaquer certaines infrastructures générales, des centrales électriques, des lignes ferroviaires, des routes. Bientôt, l’Ukraine centrale et occidentale, jusqu’ici essentiellement intacte et pacifique, hormis la destruction de quelques installations militaires, pourrait être prise pour cible. Peut-être que les satellites espions américains au-dessus de l’Ukraine seront également visés. Les États-Unis l’auront provoqué eux-mêmes.

Est-ce là ce que veut l’Occident ?

Le fait est que la plupart des pays du monde soutiennent la Russie, notamment la Chine. L’Occident pensait-il vraiment, lorsqu’il a forcé la Russie à libérer l’Ukraine russe du génocide le 24 février, que le gouvernement russe n’avait pas prévu tous les scénarios d’attaque occidentaux ? Ils ont eu huit ans pour se préparer et s’attendaient à tout cela. Le 14 septembre, la porte-parole du gouvernement russe, Maria Zakharova, a souligné sur Radio Sputnik que :

« Rendre les pays occidentaux totalement dépendants, les forcer à continuer d’apporter une aide aussi importante au régime de Kiev, c’est les brûler par le feu… Imaginez, on propose de faire cela à des États qui réfléchissent actuellement à la manière dont ils pourront survivre à l’hiver… parce que… les professeurs de Washington ont dit à l’Union européenne comment vivre et quoi faire. Et maintenant, les pays développés sont en même temps tombés au niveau des pays sous-développés qui ne savent pas comment se chauffer. »

La possibilité que le conflit en Ukraine puisse devenir nucléaire n’a été évoquée que par des journalistes occidentaux et dès mars 2022. En quête de sensationnalisme, les mercenaires-journalistes se devaient de le dire. Or, la Russie n’a jamais eu l’intention d’utiliser l’arme nucléaire, si l’Occident insiste…, comme l’a dit le président Poutine il y a quelques semaines (je donne une traduction libre) : « Vous n’avez encore rien vu ». (littéralement : « Nous n’avons toujours pas commencé »). Allez-y, poussez l’ours un peu plus loin, mais à vos risques et périls.

L’Occident ne comprend toujours pas que ce conflit est une guerre existentielle pour la Russie. La Crimée, le Donbass et le reste de l’Ukraine orientale font partie intégrante de la Russie. Elle ne les abandonnera jamais, tout comme les États-Unis n’abandonneraient pas la Californie, la Virginie ou la Floride. Et ils ne permettront à aucune région d’Ukraine de constituer une menace militaire, nucléaire ou biologique pour la Russie, simplement parce que des membres du régime américain installé de force à Kiev ont été payés pour accepter cela. Les États-Unis le permettraient-ils au Canada ou au Mexique ? La Russie ne va pas céder à cause de quelques mercenaires et armes de l’OTAN. Si l’Occident tente d’effacer la Russie de la surface de la Terre, la Russie fera de même à l’égard de l’Occident. Et elle a des partisans dans le monde entier. Attendez que la Chine reprenne Taïwan, comme elle s’apprête à le faire.

Même ceux qui vivent sur la planète Fantasy, également appelée planète Neocon, doivent le voir. La Russie donnera autant qu’elle recevra, et même plus, puisqu’elle en a les moyens.

La raison ou la folie l’emportera-t-elle ? J’espère la raison, mais je crains la folie. La stupidité humaine est sans limite.

source : The Saker

traduction Hervé, relu par Wayan, pour Le Saker Francophone

 

La Russie a une arme qui permet de

 

 

détruire complètement les colonnes

 

 

d’équipement ennemies,

 

 

 

mais elle n’est pas utilisée

 

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par Reporter.

Au cours de l’opération spéciale russe sur le territoire ukrainien, il est devenu évident que l’utilisation du MLRS dans les zones est inefficace (surdépense élevée de munitions). Les missiles non guidés à ogive en grappe « lavent souvent le sol », et n’arrêtent pas l’avancée des colonnes ennemies, sur une douzaine de véhicules blindés dont, en moyenne, ils parviennent à toucher quelques pièces, ce qui n’est pas suffisant.

Cependant, les forces armées de la Fédération de Russie disposent d’armes qui leur permettent de détruire complètement les colonnes ennemies, mais pour une raison quelconque, elles ne sont pratiquement pas utilisées. Il n’y a que des preuves anecdotiques de son utilisation dans le processus SBO. Nous parlons d’éléments de combat à visée automatique – SPBE, qui sont comparables à des armes de haute précision. Par exemple, les SPBE-K sont installés dans l’ogive en grappe des roquettes 9M55K1 pour le Smerch MLRS et frappent efficacement tous les véhicules blindés avec des munitions antichars.

SPBE-K est produit avec un coordinateur de cible combiné (guidage par canaux thermiques et radar), qui offre de nombreuses possibilités de détruire l’ennemi sur divers théâtres. Ces munitions sont capables de toucher jusqu’à six unités de véhicules blindés (jusqu’à six éléments dans une cassette) et en même temps de le reconnaître selon le principe « ami ou ennemi » afin de ne pas toucher vos amis ou alliés. Les vidéos ci-dessous montrent comment les véhicules blindés ennemis, y compris les forces armées ukrainiennes, sont vaincus avec l’aide du SPBE.

 

 

Après le lancement, le missile livre les sous-munitions dans une zone donnée. Ensuite, le boîtier s’ouvre avec l’éjection du contenu de la cassette. De plus, le rejet est effectué à des altitudes d’au moins 400 mètres. Le courant d’air venant en sens inverse sort le parachute auxiliaire et les munitions commencent une descente plus ordonnée. À environ 170 mètres d’altitude, le parachute auxiliaire est tiré et le principal s’ouvre. SPBE décroît à une vitesse de 15 m/s, tournant autour de son axe (6-8 tours par seconde) et « sondant » un cercle d’un rayon de 100 mètres. Après avoir détecté le rayonnement thermique de l’ennemi, l’ogive est minée. Le jet cumulatif perce un blindage homogène de 70 mm d’épaisseur.

Ainsi, tout ce qui est nécessaire pour réprimer avec succès les actions offensives des Forces armées ukrainiennes est là. Il suffit d’allouer un petit nombre d’équipages Smerch MLRS dans différents secteurs du front, dont les lanceurs doivent être chargés de tels produits, et également d’affecter des drones de reconnaissance à ces artilleurs.

source : Reporter

 

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RÉFLEXIONS SUR LES POSSIBILITÉS

 

 

D’ADAPTATION ET D’ÉVOLUTION

 

 

DE L’ARMÉE RUSSE

La situation en région de Kharkov, puis la perte de Krasny Liman, ont engendré beaucoup de débats en Russie sur la façon dont l’armée russe opère en Ukraine, et sur les responsabilités de tel ou tel officier supérieur dans ces échecs. N’ayant pas de formation militaire, j’ai néanmoins été formée à différentes disciplines qui m’ont enseignée des principes applicables à plusieurs domaines. Cet article est une analyse de ce que je perçois comme étant au moins une partie des causes de ces échecs, et des suggestions pour régler plusieurs de ces problèmes.

Commençons par le début et analysons les causes potentielles de l’échec de l’armée russe en région de Kharkov puis de Krasny Liman. Certains comme Ramzan Kadyrov, et Evgueni Prigojine ont pointé la responsabilité du général Alexandre Lapine, qui dirige les troupes russes sur cette portion du front. Plusieurs journalistes dont Alexandre Khartchenko, ont défendu le général russe, en soulignant qu’il avait demandé la mobilisation dès le mois de juin, et qu’il a fait du mieux qu’il pouvait avec le peu qu’il avait. Ces journalistes ont pointé des problèmes d’ordre systémique, et appelé à cesser de chercher des boucs émissaires.

Comme souvent je pense que la réalité est entre les deux. Il y a des officiers qui font mal leur travail, ou commettent des erreurs (l’erreur est humaine et seuls ceux qui ne font rien ne font pas d’erreurs), et qui doivent être identifiés et éventuellement punis. Entre autre ceux qui ont assuré à leur hiérarchie que leurs hommes étaient prêts au combat alors que ce n’était parfois pas le cas.

Mais le plus gros problème vient à mon sens de l’inertie issue de la taille immense de l’armée russe, et des difficultés d’interaction avec les autres unités militaires (Wagner, milices populaires, volontaires) présentes sur le terrain (entre autres des problèmes de systèmes de communications sécurisées incompatibles entre eux). Comme l’a souligné un collègue journaliste, lorsque des coordonnées de cibles et un ordre de tir demandés par une unité de la milice populaire ou de volontaires doivent être validés par un trop grand nombre d’officiers avant de redescendre jusqu’à l’unité d’artillerie russe, il y a de bonnes chances pour que les dites cibles ne soient plus là.

Comme le dit la philosophie UNIX, « small is beautiful » (ce qui est petit est beau). Pourquoi ? Parce que plus un système est gros, plus il y a de risques qu’un composant interfère avec un travail d’un autre (ou le ralentisse), et plus l’inertie de ce système augmente. En clair plus un système est gros moins il est capable de s’adapter car il faut retoucher trop de composants, et devant la difficulté à le faire, beaucoup abandonnent en se disant « pourquoi tout changer alors que cela fonctionne ? », jusqu’au moment où cela ne fonctionne plus…

De par leur taille plus réduite, les unités de la milice populaire, des bataillons tchétchènes, les unités de volontaires comme les Bars, ou celles de Wagner ont montré une meilleure adaptabilité aux nouvelles conditions de combat. Car il y a moins d’inertie et de hiérarchie qui interfèrent avec les processus d’adaptation.

Et alors qu’en ce moment même des mobilisés russes sont en train de s’entraîner avec des soldats des milices populaires de la RPD et de la RPL (ce qui de mon point de vue est une excellente idée), j’aimerai soumettre quelques idées, qui sont ouvertes à la critique et aux suggestions d’amélioration.

Je pense qu’il serait bon que les mobilisés ne fassent pas que s’entraîner avec les soldats de la milice populaire mais qu’ils soient intégrés à leurs unités, plutôt que d’être envoyés dans des unités de l’armée russe. Pourquoi ? Déjà parce qu’ils perfectionneront ainsi sur le terrain leur entraînement au combat avec des soldats et des commandants aguerris aux techniques actuelles de combat et aux tactiques ukrainiennes.

De plus, ils pourront acquérir plus facilement au sein de ces unités des réflexes adaptatifs grâce à leur taille plus réduite. Ils pourront ensuite importer ces réflexes adaptatifs (comme le fait de toujours réfléchir à la façon de faire mieux, même si le système actuel marche apparemment bien) dans l’armée russe plus facilement, grâce au fait qu’ils seront plusieurs centaines de milliers (dispersés ensuite dans un grand nombre d’unités différentes) à avoir acquis ces réflexes.

Deux autres principes qui me semblent importants, sont ceux que l’on retrouve dans le survivalisme ou la permaculture : polyvalence et redondance. Il faut que chaque élément puisse être utilisé pour plusieurs fonctions et chaque fonction doit être couverte par plusieurs éléments et non un seul.

Au lieu d’avoir une énorme unité d’artillerie russe séparée des autres unités qui sont sur le front, et avec qui la communication est compliquée par les problèmes d’interopérabilité des systèmes de transmission, il faudrait à mon sens, avoir des unités plus petites mais polyvalentes et toutes centrées sur un commandement unique et plus petit, et un seul système de communication.

En clair, il faudrait avoir sur le front des petites unités comportant à la fois infanterie, artillerie, chars d’assaut, et unités de reconnaissance tant au sol que par drones, qui sont autonomes les unes des autres, mais qui peuvent faire appel aux unités voisines (ou être remplacées par elles) en cas de problème (surnombre de l’ennemi qui nécessite des renforts, ou élimination d’une des unités qui est alors de suite remplacée par les voisines par exemple). Polyvalence et redondance.

En laissant aussi plus d’autonomie aux commandants de ces unités, tout en assurant la cohérence tactique globale au niveau du quartier général russe, cela permettra d’accélérer les prises de décision sur le terrain, et donc la réactivité aux attaques ukrainiennes. Nous ne sommes plus en 1942 où la reconnaissance était un processus lent. Nous sommes à l’ère des satellites et des drones. Il faut donc adapter la vitesse de décision en décentralisant au maximum ce qui peut l’être, réduisant ainsi drastiquement le nombre d’étapes hiérarchiques nécessaires pour valider un ordre.

SOLDATS RUSSES

L’armée russe doit aussi laisser plus de liberté d’initiative venant « d’en bas ». Je sais qu’il y a eu par exemple des grosses discussions publiques sur la nécessité de modifier les logiciels des drones commerciaux utilisés pour éviter leur piratage, et que pour cela il faut une centralisation des efforts pour unifier les modifications logicielles. Certes. Mais on retombe alors sur le problème de l’inertie du « mastodonte ». Or je suis certaine que sur le terrain il y a des soldats qui ont des compétences informatiques suffisantes pour proposer une solution qui pourrait ensuite être rapidement adoptée de manière générale. Mais pour cela il faut permettre et encourager publiquement ces initiatives afin qu’elles aient lieu et même qu’elles se multiplient.

Enfin le dernier point qui me semble important est le contre-pouvoir. Les erreurs commises au début de la mobilisation en Russie, ou en région de Kharkov et Krasny Liman ont obligé les journalistes russes à endosser ce rôle, et à résoudre les problèmes en les dénonçant publiquement. Cela montre que les journalistes russes jouent très bien leur rôle de 4e pouvoir, et on ne peut que se féliciter de cela (au lieu de vouloir les censurer comme certains cherchent à le faire de nouveau actuellement pour cacher leurs erreurs). Le problème est qu’en temps de guerre ces étalages publics de dysfonctionnements ont servi la propagande ukrainienne.

Plusieurs collègues journalistes ont alors proposé de créer un organe de vérification indépendant qui répondrait directement au commandant suprême : Vladimir Poutine. Cela permettrait de régler la plupart des problèmes sans les étaler partout en public. L’idée me semble très bonne et je vais même aller plus loin.

Il faut parfois utiliser l’Histoire pour y retrouver des idées qui ont plutôt bien marché. Comme le disait Alexandre Zakhartchenko, il y avait de bonnes choses qui fonctionnaient du temps de l’URSS et il ne faut pas hésiter à reprendre ces bonnes choses, en évitant de récupérer les mauvaises avec.

Or, du temps de l’URSS, les unités de l’Armée rouge étaient dotées de commissaires politiques qui assumaient plusieurs rôles : éducation patriotique des soldats, contrôle de la conformité des décisions militaire avec les ordres politiques, lien permanent avec les services de renseignement, et une fonction disciplinaire contre les soldats ou officiers fautifs. Et surtout ce qui est important : ces commissaires politiques n’étaient pas soumis à la hiérarchie militaire ! Ils en étaient indépendants.

Et bien je pense qu’il faut ressusciter le système des commissaires politiques, avec un autre nom et peu ou prou les mêmes fonctions (j’exclus la fonction disciplinaire qui de mon point de vue doit être gérée par les procureurs militaires, dont le nombre vient d’être augmenté par Vladimir Poutine justement).

Car au vu de ce qui s’est passé sur le front de Kharkov, il faut rappeler aux soldats russes pourquoi ils se battent (éducation patriotique), vérifier que les officiers appliquent bien les ordres du gouvernement (entre autre dans les bureaux d’enrôlement militaire), qu’il n’y a pas de rapports de complaisance sur l’état réel de préparation au combat de telle ou telle unité, et avoir un lien permanent avec les services de renseignement pour obtenir plus rapidement les informations nécessaires à la prise de décision.

Ces nouveaux commissaires politiques devraient rapporter à un organe dépendant exclusivement du commandant suprême et du ministre russe de la Défense, cela afin d’éviter qu’un officier ou un fonctionnaire de haut rang bloque l’information parce qu’elle met en cause un officier avec qui il est ami, ou autre raison personnelle.

Ces propositions ne sont qu’une base ouverte à la critique, et il y a sûrement d’autres idées qui pourraient encore améliorer ces propositions ou les compléter en ciblant d’autres points problématiques.

Christelle Néant

 

Le monde part en couille

 

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par Luis Casado.

Si vous revoyez l’Histoire, les deux guerres mondiales ont eu lieu grâce à des nains mentaux comme ceux que nous avons maintenant. Malheureusement, les pouvoirs factuels de la grande finance estiment qu’une bonne guerre, une vraie, leur manque terriblement. Les moutons que nous sommes font ce que font les moutons : nous nous laissons égorger…

Mon pote, l’excellent Jorge Lillo, s’est fendu d’une Lira popular lumineuse intitulée Séver l’odnum led arto que les plus rapides de la citrouille ont immédiatement lue à l’endroit : Otra del mundo al revés (Une autre vision) du monde à l’envers).

Opportun, me suis-je dit, clair, lucide, fin, sagace, éclairé. Il arrive qu’en regardant autour de moi, je ne vois que des ténèbres de peur, des ombres sépulcrales, des ténèbres de fin du monde, des noirceurs de tunnel, des bouchons noirs d’occlusion intestinale, des ténèbres et des opacités dans le style « ici s’achève le voyage ». Pire encore, je vois des lideurs mondiaux fiers de vous chier dessus et déterminés à finir de vous chier dessus définitivement et irrémédiablement.

L’Empire, pour un moment hésitant, de la main d’un Joe Biden sénile, ramollo, gaga, définitivement déconnecté de sa seule synapse neuronale active, persiste à contrôler l’incontrôlable : le monde.

Dans sa démesure démentielle, l’Empire veut faire taire la Russie et la Chine, les encercler, les intimider, construire un mur comme Trump en a rêvé pour isoler le Mexique mais cette fois-ci pour isoler la moitié de l’humanité. L’Uerope, satisfaite et fière de sa qualité de Protectorat, fait tout pour mériter de devenir une colonie le plus rapidement possible.

Le reste du monde – trois fois rien, quoi – se protège comme il peut derrière des régimes pas toujours recommandables dont le premier objectif se limite à éviter de faire partie du sérail yankee.

L’Ukraine, un pays en panne, sert de prétexte, de terrain de jeu, de cobaye de laboratoire, de viande à barbecue, de grand dépotoir pour les canons généreusement offerts par l’Empire et ses lèche-bottes.

Miss Lilou

Nous en payons tous le prix, à commencer par ceux qui ont l’honneur et l’avantage de vivre en Europe, ce curieux continent spécialisé dans les guerres mondiales qui font la fortune de tiers, majoritairement usaméricains. Rien de nouveau : à la veille des guerres mondiales, il n’y avait pas d’êtres humains lucides, mais des patriotes désireux d’en finir avec l’ennemi désigné par les grands industriels, le grand capital, les banques puissantes qui ont financé la guerre des deux côtés.

Est-ce qu’un lideur européen a suggéré d’arrêter cette débauche, de s’asseoir quelque part pour négocier la paix à laquelle nous aspirons, nous les gueux ? Non. L’urgence est d’envoyer des armes en Ukraine pour que les Ukrainiens, guidés par un pantin fascistoïde, mettent en déroute le « dictateur » Poutine.

Les USA et l’Union européenne ont, nous avons, le privilège et l’exclusivité des régimes démocratiques. On le sait : Hitler est arrivé au pouvoir grâce au vote populaire. Comme la future présidente du Conseil en Italie, ou le banquier qui fait office de président du Conseil des ministres polonais et une poignée de néo-nazis que l’UE ne voit pas, ne veut pas voir, ou est tout simplement trop pusillanime pour les exclure de l’aréopage démocratique.

Au milieu de ce merdier, l’Union européenne se félicite publiquement d’être parvenue à un accord unanime après des années de négociations fastidieuses : l’imposition d’un câble unique pour recharger les téléphones portables. Voici la nouvelle :

« Le Parlement européen a voté ce mardi 4 octobre la législation sur le chargeur universel pour les appareils électroniques, le câble USB-C. Une avancée pour les consommateurs et pour la planète ».

Ossama Hajjaj

En attendant, nous nous retrouvons sans énergie. La moitié des réacteurs nucléaires français sont à l’arrêt faute de maintenance (ils ont privatisé l’entreprise) et le gouvernement recommande de ne pas allumer la lumière. Pour réparer de tels monstres et construire de nouvelles centrales nucléaires, le gouvernement a pris une mesure géniale : il a renationalisé l’entreprise.

Pendant ce temps, les municipalités éteignent les lumières des rues, les plongeant dans une obscurité inquiétante. Dorénavant, le chauffage des maisons sera limité à 19°C et l’entreprise électrique est habilitée – grâce au compteur électrique intelligent Linksys – à éteindre à distance le chauffe-eau qui permet de se laver le cul à l’eau chaude.

Faire le plein de votre voiture commence à créer des problèmes inédits : aujourd’hui, la station-service de Montereau-Fault-Yonne – village proche de celui où j’habite – avait limité le « plein » à 25 litres par voiture. Un privilège : 30% des stations-service sont fermées faute d’approvisionnement.

Vous, qui êtes des lynx, connaissez la très célèbre loi de l’offre et de la demande. Générer des pénuries induit des hausses de prix. Il y a des gens qui font fortune avec cette crise. L’inflation est en hausse, et de nombreuses entreprises, des artisans boulangers à la haute technologie, envisagent sérieusement de fermer leurs portes parce qu’elles ne peuvent pas payer le prix de l’énergie.

Je me souviens des paroles des nains qui nous gouvernent, il y a quelques mois : « Nous n’avons besoin ni du gaz ni du pétrole russes ». Sérieusement ? Nos ministres rampent devant des gouvernements peu recommandables, implorant l’approvisionnement en gaz et/ou en pétrole dont nous avons besoin.

Cela ne se passe pas dans un obscur pays sombre du Tiers-Monde, mais dans ma France bien-aimée, qui était jusqu’à récemment la cinquième puissance économique et financière de la planète.

De l’autre côté de l’Atlantique, un Joe Biden sénile, ramollo, gaga, définitivement déconnecté de sa seule synapse neuronale active, sourit. Le Protectorat, colonie imminente, obéit et est fier de le faire.

Le monde… le monde ? Le monde part en couille…

source : La Pluma

traduction Fausto Giudice via Tlaxcala

 

 

 

“La Maison Blanche et le Pentagone

 

sont en mode panique”

 

– entretien avec Alexandre N

Alexandre N. propose une lecture originale de la stratégie russe, en fait empruntée à l'histoire militaire: les Russes font-il jamais autre chose que répéter la stratégie du Général Koutouzov face à Napoléon? Une façon de faire qui déconcerte les Américains autant qu'elle déstabilisa Napoléon.

koutouzov NAPOLEON

Le mode panique est bien réel

CdS: Quand nous en avons parlé il y a quelques jours, déjà, vous étiez formels: “A Washington, ils sont en mode panique”, m’avez-vous déclaré. 

Alexandre N: Pour la Maison Blanche, la messe est quasiment dite, si j’ose dire :  la momie vivante et son entreprise d’embaumeurs lutte de plus en plus contre une démence sénile de moins en moins contrôlable. Voilà ce qu’on trouve par exemple dans un média américain conservateur :

« Je ressens normalement une grande sympathie pour toute personne qui lutte contre la terrible maladie de la démence. Cependant, dans le cas du président Biden, dont le monde entier sait qu’il lutte contre cette affliction, le sentiment que je ressens est plus proche du dégoût.

La raison pour laquelle mon empathie normale fait défaut est que le président Biden lui-même doit savoir qu’il a cette condition… et il ne le reconnaîtra pas et ne fera pas ce qui est le mieux pour le pays et démissionnera. Non seulement le Président Biden le sait, mais aussi sa femme et ses enfants. Il en va de même pour toute personne qui travaille à la Maison Blanche. En effet, ce doit maintenant être une opération de 24 heures pour les assistants de la Maison Blanche pour écrire les scripts de téléprompteur et les indications scéniques qu’ils doivent produire pour le président Biden ». Qui peut croire sérieusement que l’Amérique est vraiment dirigée par Biden? .

En ce qui concerne le Pentagone, il faut comme d’habitude en revenir à certains fondamentaux. Rappelons d’abord qu’il ne veut absolument pas de confrontation directe avec la Russie car il sait en être la première victime en cas d’une défaite plus que probable si les choses vont trop loin, ce à quoi il est poussé par le Blob, comme on appelle l’Etat profond américain.

 

CdS: Que désignez-vous par là? 

Alexandre N. Le Blob, par allusion à un célèbre film de la fin des années 1950, où une créature extra-terrestre arrivée sur un météorite s’installe dans une ville américaine et grossit en dévorant tout ce qui passe à sa portée. Nous avons affaire à un ensemble idéologiquement hétérogène de quelques factions d’individus trop riches pour ne pas s’être acheté l’État américain. Et ce Blob  force le Pentagoneà faire de la figuration en Ukraine. Celle-ci se résume alors à diriger les opérations sans s’exposer, via une cascade de postes de commandement jusqu’à l’Ukraine.

 

CdS. Quel rôle joue exactement le Pentagone en Ukraine? 

Alexandre N. Comme on dit dans notre jargon de militaires, il assure  le C3I (Command, Control, Communication, Intelligence) effectif et surtout l’approvisionnement des forces. Pour ce faire, il s’appuie sur l’Otan, (un « machin » maintenu en place pour mettre à sa disposition et à la norme américaine  tous les supplétifs européens). L’Otan est toujours commandé par un général américain, et pas du  tout par monsieur Stoltenberg, qui est le chargé de relations publiques. 

 

CdS. Vous faisiez allusion à la CIA

Alexandre N. Oui, le Pentagone  doit aussi compter avec la CIA qui fait sa guerre dans son coin,  Il faudra que nous y consacrions un entretien propre. Mais disons que la CIA  fera tout  en tant que véritable « cœur battant » du globalisme pour aggraver le conflit. Voilà qui résume assez la pétaudière qu’est la direction stratégique américaine, une situation qui de fait aide d’ailleurs beaucoup les Russes.

 

Les Occidentaux font faire la guerre

 

aux Ukrainiens comme en 1914

CdS. Votre analyse, c’est donc que  les Américains ne dominent pas autant la situation que ce qu’ils veulent nous faire croire. 

Alexandre N. Pour faire la guerre – car c’est son métier – mais tout en faisant semblant, le Pentagone doit aussi en revenir à certains fondamentaux. Pour faire la guerre, il faut essentiellement deux armes – le reste suit – : le renseignement et l’artillerie, soit le feu dans la profondeur.  La raison en est aussi simple qu’évidente : il est en effet stupide et partant criminel comme l’a montré la guerre de 1914 de s’acharner sur la confrontation purement frontale là où l’ennemi empile ses forces.

 

CdS. Cette guerre fut en effet moins gagnée dans les tranchées…

Alexandre N: ….que du fait du blocus anglais qui affama la population allemande avec le temps (sanctions déjà), ainsi qu’au sabotage de Ludendorff, lorsqu’il compris que c’était « foutu », pour échapper à ses propres responsabilités. 

Il est  plus que recommandé pour l’emporter de « taper » prioritairement où se trouve la colonne vertébrale adverse ainsi que son cerveau, soit tout un ensemble de cibles fixes, ponctuelles, dispersées et surtout très molles. C’est l’arrière qui commande l’avant, pas l’inverse. Le contre-exemple historique le plus frappant de cette règle immuable est quand Hitler détourne la stratégie aérienne de Göring (Hermann pour les dames …) en l’obligeant à ne traiter que des cibles parfaitement inutiles stratégiquement comme les grandes villes. Sans cela, la Grande Bretagne ne pouvait que tomber en 1940 ou 1941. 

 

Les deux clés: l’artillerie et le renseignement

CdS. Ce que vous nous dites, c’est que, pendant que les Américains envoient des millers d’Ukrainiens comme de la chair à canon au front, , les Russes, eux, ont une autre stratégie.  

Alexandre N. Détruire l’ennemi dans sa profondeur arrière économise énormément les munitions en optimisant les gains par des dégâts stratégiques irréparables. Mais pour ce faire, il faut des moyens adaptés de frappe lointaine et précise, mais surtout jumelés à du renseignement performant, autrement dit de «l’intelligence » – pas donné à tout le monde. L’action d’ensemble s’appelle alors un « plan de feu ». Certains persistent encore à croire que c’est l’infanterie qui conquiert,  et si possible avec un béret rouge en tête. Mais celui-ci n’est dans les faits que le prolongement du pantalon rouge français de 14. L’infanterie fonctionnellement occupe et contrôle le terrain que d’autres conquièrent pour elle. Ainsi on l’économise. 

 

CdS. C’est ce que font les Russes. 

Alexandre N. Oui. La structure de fonctionnement de l’effort de guerre est donc le système tangible de la résilience adverse, ce dont le Pentagone est pleinement conscient. Les Américains ne font pas autre chose, ordinairement, que de le détruire d’emblée avec leur armée de l’air, non sans l’avoir préparé avec des sanctions pour affamer la population, de la subversion pour mettre la discorde chez l’ennemi, ainsi que de la corruption pour y disposer d’une 5° colonne. Cerise sur le gâteau, ils enrobent le tout d’un épais brouillard propagandiste, d’abord pour rassurer l’opinion américaine, ensuite pour s’asservir l’opinion européenne, et enfin pour effrayer l’opinion ennemie ou neutre.

CdS. Comment se réalise ce beau schéma sur le théâtre ukrainien? 

Alexandre N: Eh bien d’abord pas très bien parce que les  Russes ont attaqué préventivement, détruisant ainsi d’emblée le schéma. Au bilan d’aujourd’hui, les forces ukrainiennes, qui ont, par exemple perdu au moins 5000 blindés depuis le début des hostilités, n’ont plus que de l’infanterie, peut-être encore nombreuse mais dans un état plus que discutable. Elles disposent encore cependant du très solide dispositif défensif dans la profondeur, élaboré depuis 2014 par l’Otan sous directives américaines. Mais elles n’ont inversement plus de composante aérienne ce qui les oblige théoriquement à devoir renforcer au maximum leur système maillé de défense antiaérienne ( radars, missiles SA, canons d’appoint, … ). Et c’est là que doivent principalement jouer les Occidentaux.

 

CdS: Et du côté russe? 

Alexandre N. Du coté russe, on note tout d’abord que leur stratégie est des plus irritantes parce qu’illisible, ce qui fait partie de leur force. C’est en effet voulu (maskirovka)  mais ce n’est qu’une question de culture : les Occidentaux ne comprennent en fait pas pourquoi les Russes n’agissent pas comme eux-mêmes l’attendent, donc comme ils feraient eux-mêmes. Et là réside toute l’incompréhension de l’arrogance occidentale qui interprète cela comme une preuve de faiblesse et les pousse à la surenchère … qu’attendent en fait les Russes. 

 

Les Russes ont une stratégie! 

CdS. Les Russes ont donc une stratégie – ce que vous dites est très différent du commentaire moyen dans les médias occidentaux, où on les montre réagissant au coup par coup. 

L’Occident ne  comprend toujours pas que la guerre d’Ukraine n’est pas l’enjeu principal pour les Russes, mais une simple figure imposée. L’enjeu pour ceux-ci est en fait d’affaiblir structurellement le dollar, en passant entre autres choses par la crise économique auto-infligée des Occidentaux. Ces derniers pèchent par arrogance.  Ils continuent à croire  que la Russie n’est « qu’une pompe à essence qui se prend pour une nation », pendant que cette même pompe poursuit benoîtement le projet qui a tant hanté le géopoliticien américain Mackinder, à savoir la cohésion stratégico-économique du heartland eurasiatique. Mais a contrario, le Blob qui y perd déjà de l’argent s’en ai parfaitement rendu compte, d’où cette guerre qui n’a pas d’autre cause.  

 

CdS. C’est à cause de cette vue stratégique large que les Russes mènent une guerre “limitée” en Ukraine – en tout cas jusqu’à récemment? 

Oui. C’est donc pour ces raisons que sur le terrain les forces russes se confinent dans l’Est utile, pour pour forcer les Ukrainiens à sortir de leurs positions défensives Quand ils sont exposés, les Russes les ciblent.  À cet effet, les troupes russes créent volontairement des vides immédiatement vus des quelques 70 satellites américains de surveillance, et dans lesquels alors le Pentagone – où d’autres factions du Blob –  pousse tout aussi immédiatement les forces ukrainiennes, ce qui dans la propagande mainstream devient une marche irrésistible à la victoire finale comme celle de von Paulus en 1942 le long du Dniepr …  On est donc très loin du beau schéma théorique dans lequel le Pentagone croyait pouvoir s’ébrouer, ce que trahit alors une tension grandissante en son sein, et bien au-delà. 

 

La stratégie de Koutouzov

 

CdS. A vous écouter, les Occidentaux n’ont rien appris de l’histoire militaire. Ce que vous décrivez, c’est Koutouzov laissant Napoléon prendre Moscou, pour mieux l’user ensuite. 

Alexandre N.  Exactement. Et là où la stratégie russe en déroute encore plus certains sans qu’ils puissent se l’expliquer, par excès de cartésianisme, c’est qu’elle ne semble pas vraiment jouer le plan de feu destructeur du système ukrainien alors qu’elle dispose des moyens ad hoc, que cela paraît l’évidence et que sur le papier le succès est certain. Jusqu’aux frappes récentes, il y avait toujours en effet de l’eau et de l’électricité à Kiev comme ailleurs, ce qui ne serait pas le cas si les Américains étaient de l’autre coté ! Mais c’est bien parce que la contrepartie en est de pousser les Américains dans l’aventurisme, et ce qui manifestement ne convient pas vraiment au Pentagone qui sent bien que quelque chose cloche.

 

CdS: Vous nous décrivez quelque chose qui est difficile à exposer sur un plateau de télévision. 

Alexandre N. La guerre étant d’abord un affrontement de cerveaux, l’origine de cet apparent paradoxe tient d’abord dans la doctrine rooseveltienne de la guerre, devenue la base de l’américan art of war.

Roosevelt n’avait aucune confiance dans le talent de ses généraux, au point d’ailleurs de demander à Staline de détruire lui-même le corps de bataille japonais en Mandchourie, ce qu’il fit en août 1945 comme promis. Roosevelt fut un belliciste pragmatique qui fonda sa victoire sur le fait de submerger l’ennemi sous le matériel américain, masquant en même temps le manque de combativité des Américains, mais qu’il fallut aussi compenser par une propagande hystériquement dithyrambique. Le Pentagone aujourd’hui ne fait que la même chose en submergeant les forces ukrainiennes de matériels occidentaux. C’est comme ça que les Américains font la guerre, et il y a même eu un membre du Congrès pour faire croire qu’il suffisait de donner aux Ukrainiens l’équivalent du budget de la défense de la Russie –  le dixième de celui des US – pour vaincre celle-ci.

 

Les commentateurs occidentaux

 

sont desespérément superficiels. 

CdS Et c’est pourquoi si nous en croyons  les médias et un certain nombre d’experts – m l’affaire est donc pliée, les Russes se sont seffondrés à Izioum

Alexandre N. Oui et il ne suffirait plus, après le sabotage du NS2 et la frappe du pont de Kertch, que d’agiter la menace nucléaire ou détruire la plus grande centrale nucléaire d’Europe ou  de faire sauter une bombinette stupidement qualifiée de tactique pour faire capituler Moscou. Je connais des gens neutres ou plutôt favorables aux Russes qui pensent, ces jours-ci, que tout est fichu….

Or, on a dit précédemment que l’effort devait porter sur l’imperméabilité de le défense anti-aérienne, alors que le Pentagone a délibérément choisit la frappe offensive dans la profondeur qui jamais ne fera la différence puisqu’il s’est contenté de distiller les moyens occidentaux micro-tactiques en la matière – 155 d’artillerie par-ci, quelques missiles AC  par là, des Himars ailleurs – et le tout précédé par l’illusion propagandiste.

Le Pentagone a donc sacrifié l’essentiel visible à l’accessoire non visible. 

Inversement, ces « nigauds » de Russes, conscient de leurs forces et faiblesses, ont laissé délibérément rentrer tout ce bel armement occidental, dans le but évident de se faire les dents dessus, d’en trouver les parades et de combler leurs lacunes. En 1941 ils firent exactement la même chose pour  concevoir le T-34, véritable terreur, par la suite, des divisions de panzers qui croyaient dominer trop vite.

 

CdS. Une des leçons militaires, c’est en effet qu’il faut se méfier des Russes qui se dérobent à l’adversaire. 

Alexandre N. Mais si le mainstream occidental avait fait son vrai travail, il aurait alors compris que cette phase d’expérimentation était terminée et que depuis un mois les Russes semblent désormais être passés en phase d’application d’un plan de feu  parfaitement destructeur de toute l’infrastructure ukrainienne, patiemment, méthodiquement. Tout y passe : postes de commandement, même ceux de l’Otan camouflés  pour la circonstance, moyens de transmission, regroupements de force, logistique fixe et mobile … mais aussi, depuis lundi, centrales électriques, pôles de défense anti-aériennes …  et partout

Pour ce faire, ils combinent le drone d’attaque pour l’instant imparable via des essaims de drone de type Goran 2 , l’usage intensif de la guerre électronique, le ciblage prioritaire des moyens starlink aussi bien au sol via ces mêmes Goran que dans l’espace via la menace diffuse de micro-satellites prépositionnés. Elon Musk en est si retourné qu’il demande désormais la paix après s’être vanté d’aider les Ukrainiens.

 

Les drones sont la clé de la bataille en cours

CdS. Pour vous les drones sont essentiels dans la guerre moderne. C’est plus important à ce stade de la guerre que les missiles hypersoniques

Alexandre N. Le pire de la démonstration est qu’aucun système anti-aérien Occidental ne résiste à Goran et pourtant tous sont présent sur place : le matériel occidental est bien inférieur, comme on le pressentait. 

Mais le plus intéressant dans le cas présent est d’analyser la réaction américaine pour mesurer l’impact de cette montée en gamme des Russes. On a d’abord observé un très lourd silence médiatique sur le phénomène, corrélativement à une montée dans les aigus sur la fulgurante victoire ukrainienne, un wishful thinking en réaction au désespoir. On a ensuite assisté au renforcement discret mais en mode accéléré de tous les moyens sol-air occidentaux ( radar, missiles, bouclier anti-drone ) pour essayer de briser  Goran 2. Pas de chance, c’est trop tard, la technologie occidentale est ridiculisée.  surclassée pour longtemps.

 

CdS. C’est pour cela que vous parlez de panique?

S’ensuit alors un phénomène de panique, en effet, où :

– d’une part par les US sabotent les pipes allemands par dépit, peut-être sont-ils à l’origine de l’attaque du pont de Kertch, et peut-être ont-ils envoyé un missile sur une base au centre de la Russie où se trouvent des bombardiers stratégiques,

– d’autre part le  Pentagone “secoue” sans succès son bureau de recherche sur les drones et finalement va réclamer comme d’habitude des fonds supplémentaires au Congrès.

Cette panique enfin se diffuse parmi les  politiques occidentaux , qui alors disent tout et n’importe quoi : promesse puis retrait d’Atacoms pour Zelinski, promesse puis retrait de l’intégration à l’ Otan pour l’Ukraine, promesse puis retrait de la menace nucléaire vis à vis de la Russie. 

 

Perspectives inquiétantes

CdS Qu’en déduire finalement ?

Alexandre N. Tout d’abord concernant la partie russe, il serait prématuré de conclure à son succès pourtant inscrit sur le papier, tant la Russie  nous a habitués à foncer sur le Rubicon pour tranquillement s’y arrêter et pêcher. Je me demande si la Russie a assez “souffert”, selon ses propres normes pour mener l’affaire vraiment à terme, mais qu’à cela ne tienne la CIA s’y attache comme on le verra une prochaine fois. . 

Ensuite pour la partie américaine – l’Europe à ce stade n’existant plus: l’on constate que la panique à bord combinée à l’aggravation évidente de la démence sénile de celui  y faisant fonction de président, amène nécessairement à envisager qu’un débat interne musclé a commencé entre entre factions du Blob. Le risque, c’est bien évidemment ce que décrit l’excellent film de Kubrick, « Docteur Folamour ».

L’important devient alors de s’interroger quant à l’effet sur les pays du « reste du monde » comme les Américains les nomment du haut de leur hubris. En effet, l’Amérique n’est pas qu’un problème russe mais surtout un problème mondial et qui appelle indubitablement à la destruction de son Blob. C’est donc une Amérique de plus en plus désespérée, de plus en plus agressive et de plus en plus raciste qui s’exclut de la relation internationale normale, ainsi que ses minables vassaux européens. Cette guerre est existentielle et la haine anti-américaine en devient l’axe le plus fédérateur.

Sénèque a dit un jour à Néron qu’il pouvait tuer tout le monde , sauf son successeur. Il en est de même avec la réalité pour les Américains….

 

 

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