En fait je ne partage pas du tout cet article car il confond à mon sens deux choses (mais ce n’est que mon humble avis).
« La théorie du cygne noir, développée par le mathématicien et scientifique libanais Nassim Nicholas Taleb, en référence à la découverte de cygnes noirs en Australie au XVIIe siècle, espèce inconnue dans les pays occidentaux, soutient que des événements extrêmement rares et imprévisibles peuvent avoir un impact disproportionné sur notre monde. Ce concept, appliqué au secteur financier, fait référence au fait que des événements imprévus de nature économique, sociale ou géopolitique, impossibles à prévoir, peuvent déclencher des chutes brutales sur les marchés. »
Un cygne noir doit être imprévu et imprévisible.
Nous savions qu’il pouvait y avoir des attentats d’un point de vue théorique ou encore même une pandémie, de la même manière que nous pouvons prévoir qu’un astéroïde ravage la terre un jour ou qu’un méga tsunami nous inonde presque toutes les terres, sans oublier le méga tremblement de terre ou le super volcan. Ces évènements sont impossibles à prévoir, et nous ne pouvons pas vivre comme si nous allions mourir chaque seconde. Ces évènements sont des cygnes noirs. Imprévisibles aux conséquences majeures.
Mais la hausse des taux décidée par les banques centrales n’est ni imprévisible ni imprévue ni indépendante de notre volonté. C’est un évènement que nous créons.
Le krach de 29 n’est pas un cygne noir mais la conséquence de la hausse des taux par la FED. La crise de la bulle Internet de l’année 2000 est également la conséquence de la hausse des taux. C’est la même chose pour la crise des subprimes appelée crise financière dans cet article.
Ce sera la même chose pour le krach de 1987. Hausse des taux encore.
Il ne nous reste donc que la moitié des évènements majeurs qui sont de véritables Cygnes Noirs.
Les attentats du 11 septembre, la guerre en Ukraine, ou encore le Covid. Le Brexit étant une décision prise par un vote et dans le cadre d’un processus, il n’y a là rien de soudain, ni d’indépendant de notre volonté et à mon sens il ne rentre pas dans le cadre conceptuel des Cygnes Noirs de Taleb.
Le krach de 29 [1929].
Parler de cygne noir, c’est évoquer le krach de 29, la plus forte baisse des marchés jamais enregistrée, qui a duré 33 mois, faisant chuter la performance de l’indice Dow Jones de 86 % par rapport à son niveau le plus élevé. La facilité du crédit, les niveaux élevés d’endettement des particuliers et les valorisations exagérément élevées ont été les éléments déclencheurs qui ont conduit à des ventes massives. Un scénario qui, en une semaine, a précipité l’appauvrissement de milliers de familles et le resserrement des facilités de crédit, auparavant laxistes, entraînant la faillite d’un grand nombre d’entreprises incapables de faire face à leurs besoins de trésorerie. La chute la plus importante en une seule séance a eu lieu le mardi 29 octobre 1929, lorsque le marché boursier a chuté de 12,8 %.
2. La crise des « dotcoms » [2000].
Avec l’avènement du World Wide Web, de nombreux investisseurs ont vu une grande opportunité d’investissement et des entreprises ont émergé, dans certains cas des entreprises traditionnelles, qui, avec l’essor d’Internet et du commerce électronique, ont présenté des modèles d’entreprise qui utilisaient le World Wide Web comme base. L’indice Nasdaq, qui dépassait les 4 800 points au plus fort de la bulle, a commencé à souffrir de la chute de certaines actions, semant la peur parmi les investisseurs, ce qui a déclenché ce que l’on appelle l’effet du passage à l’an 2000 des sociétés dotcom.
En l’espace de deux ans, le marché a perdu près de cinq mille milliards de dollars. Le Nasdaq a atteint son niveau le plus bas en octobre, après avoir chuté de 78 % pour atteindre 1 114 points. Comme l’explique Gorka Apodaca, responsable des services de conseil pour la Catalogne et les îles Baléares chez Creand Wealth Management, « les sociétés de capital-investissement ont introduit en bourse ces entreprises issues du boom de l’internet et ont inclus dans leur évaluation des prévisions de ventes élevées qui n’ont pas été atteintes, ce qui a entraîné une sortie massive de ces entreprises et la faillite de bon nombre d’entre elles ».
3. Crise financière [2008].
L’économie mondiale connaissait une bonne croissance en 2008 et rien ne laissait présager la chute des marchés boursiers de près de 54 % qui a duré 17 mois. Cette crise s’est propagée à l’échelle mondiale, bien qu’elle ait pris naissance sur le marché hypothécaire américain, ce qui explique qu’elle soit également connue sous le nom de « crise des subprimes ». Avant que la crise n’éclate, les banques offraient des facilités de crédit extrêmes pour financer l’achat d’hypothèques pour des personnes sans ressources (subprime). Cette situation, associée à un processus de déréglementation financière mené aux États-Unis au cours des années précédentes, a permis la commercialisation déguisée de ces prêts hypothécaires de faible qualité, ce qui a entraîné une crise de liquidité qui a provoqué une panique boursière et une profonde récession.
4. La crise du COVID [2020].
La pandémie mondiale causée par COVID-19 est un autre exemple de cygne noir. Elle a frappé le monde en 2020, provoquant des confinements et des fermetures à l’échelle mondiale, et ses conséquences, tant en termes de pertes humaines qu’économiques, ont été dévastatrices. En deux mois seulement, les marchés ont chuté de 40 %. Deux des cinq plus grandes chutes boursières de l’histoire ont été subies presque consécutivement durant les premiers jours de la crise sanitaire, le 12/03/20 (-9,9 %) et le 16/03/20 (-12,9 %). Les conséquences de cette crise mondiale sont les plus importantes depuis la Seconde Guerre mondiale.
5. Lundi noir [1987].
Il faut remonter 36 ans en arrière pour trouver le cygne noir qui a provoqué l’un des plus grands krachs boursiers du siècle dernier. Le 19 octobre 1987, l’indice américain Dow Jones a plongé de 22,6 % en une seule séance, près d’un quart de sa capitalisation boursière s’étant volatilisé. Gorka Apodaca explique que « les raisons d’une correction aussi brutale sont dues à une surévaluation des actifs, à la hausse du pétrole et à une forte inflation, qui ont entraîné des ventes massives de la part des investisseurs individuels et institutionnels ». Les baisses qui ont suivi dans les jours suivants n’ont pas été aussi marquées. Des baisses maximales cumulées sur trois mois de 28 % ont été enregistrées. Même l’indice Dow Jones a terminé l’année 1987 en territoire positif (2,26 %).
6. Guerre en Ukraine [2022].
Malgré les tensions politiques et l’annexion de la Crimée quelques années plus tôt, on ne s’attendait pas à une invasion militaire de grande envergure de la part de la Russie. L’impact sur les marchés boursiers du déclenchement d’une guerre du XXIe siècle au cœur de l’Europe n’a pas été aussi grave que son influence géopolitique, bien que les baisses des marchés aient atteint 18 % au cours des sept mois qui ont suivi le déclenchement de la guerre. Le jour de l’invasion, l’indice Euro Stoxx a chuté de 3,7 %. Toutefois, l’impact direct le plus important a été observé dans les coûts élevés du carburant et de l’énergie, en raison de la nature exportatrice de matières premières de la Russie.
7. Les attentats du 11 septembre 2001 [2001].
Au cours du siècle dernier, il y a également eu des cygnes noirs dont l’origine était très éloignée de la sphère purement économique, mais qui ont eu un fort impact sur les marchés boursiers. C’est ce qui s’est passé avec les attentats terroristes du 11 septembre à New York, qui ont également fait basculer les marchés dans le rouge, avec des baisses de 7,1 % ce jour-là, et une chute maximale cumulée de près de 17 % en un mois. Par effet de contagion, les principaux indices européens ont également ouvert en baisse, avec une chute de 6,6 % pour l’Euro Stoxe.
-6,6 % pour l’Euro Stoxx. Le revers de la médaille est le S&P 500 VIX, qui a connu une hausse de 26,6 %, ce qui explique amplement pourquoi il est connu sous le nom d’indice de la peur.
8. Brexit [2016].
Le résultat inattendu du référendum organisé par le gouvernement britannique sur la sortie éventuelle du pays de l’Union européenne a provoqué un véritable tremblement de terre au niveau politique, social et économique. Le soutien de 52 % à la sortie de l’UE a généré une première réaction sur les marchés des actions et des devises qui a entraîné une chute de plus de 7 % de la bourse de Londres au cours de la séance suivante, soit une chute totale de 14 % en deux jours. Elle a également entraîné la plus forte dévaluation de la livre jamais enregistrée en une seule journée. Les baisses ont été de 10 % par rapport au dollar et de 7 % par rapport à l’euro.
Le plus intéressant… la conclusion !
Voici ce que dit l’article qui analyse dans sa conclusion ces différents cygnes noirs.
« L’une des conclusions de l’analyse est que les cygnes noirs d’origine financière, tels que le krach de 29, la crise des dotcoms en 2000 ou la crise financière de 2008, ont eu des effets beaucoup plus dévastateurs sur les marchés que d’autres événements ayant un impact plus important sur le plan politique et humain, tels que les attentats du 11 septembre 2001 ou le déclenchement de la guerre en Ukraine, dont les chutes boursières n’ont pas été aussi brutales.
En outre, l’effet de ces événements financiers est beaucoup plus durable. Les chutes boursières se sont accumulées sur une période beaucoup plus longue (33 mois dans le cas du krach de 29 ou 31 mois dans la crise des dotcoms de 2000, contre deux sessions de chutes après le Brexit ou deux mois dans la crise COVID-19)« .
Et oui les vedettes ! Les effets des hausses des taux sont dévastateurs pour les économies car cela casse la croissance tant que les taux ne baissent pas durablement pour relancer la mécanique et il faut en moyenne entre 12 et 24 mois pour que les effets des hausses de taux soient transmis à l’économie et que les effets se matérialisent.
Nous allons commencer à voir aux Etats-Unis le ralentissement des investissements, de la croissance, de l’emploi en un mot de l’activité et cela dure tant que les taux sont élevés.
Il n’y a là rien de soudain, d’imprévisible et d’indépendant de notre volonté.
On essaie juste de vous cacher le fait que les banques centrales décident des crises et des périodes de croissance.
Charles SANNAT
Crise climatique : en 2022, les grandes
banques ont versé 673 milliards de
dollars aux producteurs d'énergies fossiles
La coalition d'ONG Banking on Climate Chaos publie, jeudi, son nouveau rapport sur le financement par les banques des entreprises du pétrole, du charbon et du gaz.
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Publié le 13/04/2023 06:02Mis à jour le 13/04/2023 12:58
Temps de lecture : 4 min.
Un stock de charbon, le 21 juillet 2022 à Jiujiang, dans la province du Jiangxi (Chine). (AFP)
En 2022, les grandes banques mondiales ont continué de verser des centaines de milliards de dollars aux producteurs d'énergies fossiles, principale cause du réchauffement climatique. C'est ce que dénoncent, jeudi 13 avril, les ONG de la coalition Banking on Climate Chaos ("miser sur le chaos climatique"), qui regroupe des associations de lutte contre le changement climatique, dans un nouveau rapport.
Selon leurs calculs, effectués à partir des bases d'informations financières comme Bloomberg, les 60 principaux établissements bancaires mondiaux ont versé un total de 673 milliards de dollars (616 milliards d'euros) à des entreprises comme Saudi Aramco, ExxonMobil ou TotalEnergies, trois compagnies pétrolières. Une part significative de ces financements – 150 milliards de dollars (136 milliards d'euros) – sont même allés à des entreprises qui continuent de lancer de nouveaux projets d'exploitation de charbon, de pétrole ou de gaz.
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"Notre objectif est d'alerter sur l'écart entre les promesses et les pratiques. Il n'y a rien de plus grave que de penser que la situation est entre de bonnes mains et que la finance va nous sauver", explique à franceinfo Lucie Pinson, directrice de l'ONG Reclaim Finance, membre de la coalition. En 2021, les grandes banques s'étaient engagées, via la "Net Zero Banking Alliance", à atteindre la neutralité carbone de leurs portefeuilles en 2050.
Ce chiffre de 673 milliards de dollars est toutefois en baisse par rapport à l'année dernière (801 milliards de dollars). "Il est trop tôt pour dire si c'est encourageant. Nous avons vu des effets yo-yo les années précédentes", estime Lucie Pinson.
Selon elle, cette baisse peut s'expliquer par les "superprofits" réalisés en 2022 par les entreprises du secteur, qui ont eu moins besoin de lever des fonds. Elle redoute que le niveau de financement des énergies fossiles rebondisse cette année. "Nous avons déjà vu de grosses transactions depuis janvier. Il est possible que 2023 montre une augmentation pour compenser ce qui n'a pas été versé en 2022", poursuit la militante.
En tête de ce classement 2022, la Royal Bank of Canada, avec 42,1 milliards, juste devant JP Morgan Chase (39,2 milliards). La banque américaine reste cependant celle qui a le plus financé les énergies fossiles depuis 2016 et l'accord de Paris, ce traité central dans la lutte contre le réchauffement climatique signé en novembre 2015.
La première banque française, BNP Paribas, pointe à la 11e place du classement 2016-2022. La Société générale se classe 21e, juste devant Crédit agricole (23e). A l'inverse, Crédit mutuel (59e) et la Banque postale (60e) sont les deux établissements à avoir le moins financé les énergies fossiles depuis 2016, respectivement à hauteur de 0,5 et 0,4 milliard de dollars.
Contactée par franceinfo, BNP Paribas dénonce les "nombreuses erreurs et biais méthodologiques" du rapport et conteste la hausse affichée entre 2021 et 2022 (de 16,5 milliards à 20 milliards de dollars), estimant que "5,6 milliards de dollars lui sont attribués à tort". Elle affirme avoir baissé l'exposition de ses crédits à l'exploration-production de pétrole et de gaz entre 2020 et 2022. "Cette diminution des crédits de BNP Paribas aux énergies fossiles est intervenue avant même l'entrée en vigueur des décisions annoncées [sur ce sujet par l'entreprise] le 24 janvier 2023, qui vont marquer une très forte accélération de la trajectoire de sortie des énergies fossiles", poursuit la banque, qui assure avoir "les politiques de réduction des financements des énergies fossiles parmi les plus avancées au monde".
Des arguments qui ne convainquent pas Lucie Pinson. "Ce rapport acte que le leadership français est définitivement enterré. Crédit mutuel a édulcoré son engagement à ne plus soutenir l'expansion du pétrole et du gaz [comme l'explique Reclaim Finance], tandis que BNP Paribas et Crédit agricole font partie des quelques banques qui ont augmenté leur financement aux énergies fossiles l'année dernière", souligne la militante, en regrettant "le silence assourdissant du gouvernement français" sur cette question.
Contacté, Crédit agricole défend une "trajectoire (...) exigeante et responsable" : "stopper brutalement le financement des énergies fossiles ne permettrait que de 'verdir' rapidement notre bilan, mais ne verdirait pas toute l'économie", explique la banque. De son côté, Crédit mutuel promet d'"arrêter de financer, à compter de juillet 2024, les entreprises du secteur de l'énergie qui continuent à développer de nouveaux projets d'exploration et de production de pétrole et de gaz".
Depuis 2021, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), une agence créée après le choc pétrolier de 1973 pour sécuriser l'approvisionnement en énergie, répète régulièrement qu'il n'est pas nécessaire de lancer de nouveaux projets d'exploitation de gaz, de charbon ou de pétrole pour réaliser la transition énergétique. Dans son dernier rapport, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) constatait, lui, que "les financements publics et privés pour les énergies fossiles sont toujours plus importants que ceux pour l'atténuation et l'adaptation au changement climatique".
C’est un article du Monde intitulé « La résolution des crises bancaires par des fusions pourrait provoquer des catastrophes » qui met les pieds dans le plat du Crédit Suisse.
L’idée défendue ici est assez simple. Ce n’est pas en faisant des banques encore plus grosses et donc plus difficiles à sauver quand il y a un problème que l’on va durablement régler une crise bancaire.
« Les précédents des crises bancaires autrichienne et allemande des années 1930, et leurs conséquences politiques, doivent nous rappeler que fusionner les banques en difficulté, comme cela s’est fait récemment en Suisse, n’est pas une bonne solution, observe Pierre-Cyrille Hautcœur, dans sa chronique.
En quelques jours, l’Union des banques suisses vient d’absorber un Credit Suisse en crise, avec l’appui massif de la Banque nationale suisse (la banque centrale) et du gouvernement (qui a passé une loi d’exception en urgence). La somme des bilans des deux banques dépasse 1 400 milliards de francs suisses (1 416 milliards d’euros), soit plus de deux fois le produit national brut (PNB) du pays, une fois et demie le bilan de la Banque nationale suisse, et dix-sept fois le budget confédéral. Le Credit Suisse était « too big to fail » (« trop gros pour qu’on le laisse faire faillite »). On peut se demander si le nouveau mastodonte ne serait pas « too big to save » (« trop gros pour être sauvé ») !
Si l’Etat exceptionnellement prospère des finances publiques suisses suggère que le risque est faible, ailleurs, la résolution des crises bancaires par des fusions conduisant à des géants incontrôlables pourrait provoquer des catastrophes financières, économiques, voire politiques. L’exemple de la crise austro-allemande de 1931 doit être gardé en mémoire.
Début mai 1931, le Creditanstalt, première banque autrichienne, est au bord du dépôt de bilan. En absorbant en quelques années trois de ses principales concurrentes en difficulté, elle devient, de loin, la première banque du pays, et son bilan dépasse la moitié du PNB autrichien. De ces fusions, elle a hérité des créances douteuses considérables, dont elle masque l’importance comme elle déguise l’état réel de son bilan en surévaluant des participations industrielles non cotées, a priori invendables.
Un plan de sauvetage organisé par le gouvernement, la banque centrale et ses premiers actionnaires ainsi que par la banque Rothschild lui apporte 160 millions de shillings autrichiens de l’époque, quand les pertes avouées atteignent 140 millions pour un capital de 125 millions… Le plan, insuffisant, empire la situation : le run (« ruée ») des déposants s’aggrave d’une fuite de capitaux, car, même si la banque centrale dispose de réserves considérables, les Autrichiens, tout comme les déposants étrangers, craignent qu’elle n’ait recours à l’inflation pour sauver le système bancaire et suspende l’étalon-or. Au rythme de 20 millions de sorties de capitaux par jour, même le prêt de 150 millions de la Banque d’Angleterre, relayé par un emprunt international organisé par Paribas, n’est pas suffisant. »
Trop grosses pour être sauvées.
Il est bien là le sujet de fonds.
En réalité ce que nous devrions avoir c’est des banques de taille limitée et volontairement limitée.
Non seulement c’est mieux en termes prudentiels, mais c’est également mieux pour l’emploi.
Mais ce n’est pas tout, c’est également mieux d’avoir des banques régionales proches de leurs clients et qui sont profondément intégrées dans leur tissu économique local.
Charles SANNAT
La monnaie commune entre Russie,
Chine et Brésil de plus en plus probable.
par Charles Sannat | 14 Avr 2023 | Géopolitique, Grille article |
Même Radio France et France Info commencent à se rendre compte que les Brics, pour Brésil, Russie, Inde et Chine sont en train de contourner le dollar et les Etats-Unis dans leur souhait d’un monde multipolaire où ils auraient leur mot à dire contrairement à l’avenir unipolaire qui convient parfaitement aux Américains qui rêvent de maintenir leur domination mondiale et leur leadership.
« Economie : pourquoi l’idée d’une monnaie unique entre la Russie, la Chine et le Brésil se fait-elle de plus en concrète ? »
Le président brésilien Lula est en visite en Chine pour quatre jours.
La question de la guerre en Ukraine sera un des dossiers importants abordés avec Xi Jinping, mais il sera aussi question d’échanges économiques
Objectif : renforcer la coopération économique et peser plus lourd face au dollar. Le président brésilien Lula entame mardi 11 avril une visite de quatre jours en Chine. Il sera bien sûr question de la guerre Ukraine, mais aussi d’échanges économiques entre les deux pays membres des Brics. Ce groupe de pays dits « émergents » qui réunit le Brésil et la Chine, mais aussi l’Inde, la Russie et l’Afrique du Sud, a été créé en 2006, sous le premier mandat de l’ancien syndicaliste.
Ensemble, ces pays tentent de s’unir pour être plus compétitifs face au G7 en signant des coopérations, des alliances… et en montant aussi une structure économique commune. Les Brics ont en quelque sorte deux statues à déboulonner : le dollar comme monnaie de référence des échanges internationaux et le FMI, institution considérée par ces pays comme symbole de domination occidentale.
Avant sa rencontre avec Xi Jinping prévue vendredi 14 avril à Pékin, Lula est attendue à Shanghai pour assister à l’intronisation de l’ex-présidente de gauche du Brésil Dilma Rousseff (2011-2016) à la tête de la banque des Brics, justement.
Au-delà du volet économique, il sera question d’un projet, laissé en gestation depuis quelques années : la création d’une monnaie commune. Un objectif régulièrement remis sur la table par Vladimir Poutine, le président russe.
Mais quelques obstacles se dressent encore avant la création d’une telle monnaie commune. Notamment la création d’une banque centrale et de règles harmonisées pour ce marché commun. En attendant la concrétisation de ce projet, la puissance des Brics est bien là. Depuis quelques jours, le PIB total des Brics dépasse celui de l’ensemble des pays du G7. Et les manœuvres récentes montrent qu’ils entendent mettre à profit leur moment économique pour gagner en poids diplomatique…
Dédollarisation et désaméricanisation du monde
C’est un processus qui est en cours. Je vous parle également dans cette édition de l’accord de paix signée entre l’Arabie-Saoudite et l’Iran. Cela devrait faire la « une » des informations, car c’est évidemment d’ampleur historique, mais rien. Logique.
C’est une pierre de plus dans la dédollarisation et désaméricanisation du monde.
C’est aussi et vous le comprenez, la raison profonde de la guerre actuelle en Ukraine, et ce qui rend très probable une guerre autour de Taïwan.
Les Américains veulent une domination sans partage après avoir soumis l’Europe, enfin l’Union Européenne totalement vassalisée.
De nombreux pays, notamment les Brics, refusent cette soumission.
PS: Lula devrait commencer à avoir quelques problèmes.
Charles SANNAT
LE BILLET EN 2017 DE 2000 RUBLES RUSSES