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[Mis à jour le 07.12.2021 à 09h40]
En novembre 1998, un lanceur Proton russe mettait en orbite Zarya, la première brique de l'imposant Lego spatial qu'est la Station Spatiale Internationale (ISS). Composée d'une quinzaine de modules, elle constitue le plus grand objet construit par l'espèce humaine à graviter autour de notre planète et "le plus grand projet jamais mené à bien dans le domaine scientifique", selon l'Agence spatiale européenne (ESA).
La Station spatiale internationale, ce sont 400 mètres cubes habitables
En effet, l'ISS est issue des travaux conjoints des agences spatiales de nombreux pays : Etats-Unis (Nasa), Russie (Roscosmos), Japon (JAXA), Brésil (AEB), Canada (ASC), ainsi que 11 pays européens à travers l'ESA. Elle mesure 110 mètres de long, 74 de large pour 30 de haut. Ses panneaux solaires couvrent une surface de 2500 m2 et son poids dépasse les 400 tonnes. A l'intérieur, 400 m3 sont habitables. Son coût total est estimé à 115 milliards de dollars. Sa mission : être un laboratoire unique dans lequel des équipes scientifiques mènent des recherches en l'absence de pesanteur et avec l'environnement hostile de l'espace à portée de main.
L'ISS, désormais plateau de cinéma
La mise à la retraite de l’ISS est prévue pour 2030. Mais sa dernière décennie est encore celles des développements et de la nouveauté pour le gigantesque laboratoire spatial. Ainsi, il s'est agrandi en novembre 2021 avec le module russe Prichal, nouveau port d'amarrage pour les vaisseaux Soyouz et Progress, également conçus par Moscou. D'un point de vue de la communication, c'est aussi l'embellie pour l'ISS, comme en témoigne le succès médiatique, vu de France, pour les deux séjours de l'astronaute Thomas Pesquet. Et puis il y a eu le premier tournage en orbite accueilli, toujours en 2021, par l'ISS avec l'actrice Ioulia Peressild et le réalisateur russe Klim Chipenko (une initiative pour couper l'herbe sous le pied de Tom Cruise, longtemps présenté comme celui qui devait lancer cette nouvelle tendance cinématographique). Mais l'actualité de l'ISS n'est pas toujours aussi heureuse, comme le montre la façon dont elle a été mise en danger par un tir antisatellite. Celui-ci a nécessité la mise à l'abri, temporaire, des astronautes, dans les vaisseaux accrochés à la carlingue de la Station. Ils auraient été leurs planches de salut en cas d'évacuation vers la Terre.
Par Sciences et Avenir avec AFP le 27.04.2022 à 09h58, mis à jour le 27.04.2022 à 16h49 Lecture 2 min.
La mission baptisée "Crew-4" s'est envolée du centre spatial Kennedy, en Floride, à 03h52 heure locale avec à son bord les Américains Kjell Lindgren, Bob Hines et Jessica Watkins, ainsi que l'Italienne Samantha Cristoforetti.

La fusée SpaceX de la mission "Crew-4" (G) sur son pas de tir le 26 avril 2022 au centre spatial Kennedy, en Floride
Après l'amerrissage d'un vaisseau de SpaceX au large de la Floride avec à son bord un équipage d'hommes d'affaires, un nouveau vol de l'entreprise d'Elon Musk a décollé le 27 avril 2022, cette fois pour une mission de la Nasa à destination de la Station spatiale internationale (ISS).
Moins de 40 heures après avoir récupéré un autre équipage
La mission baptisée "Crew-4" s'est envolée du centre spatial Kennedy, en Floride, à 03h52 heure locale (07h52 GMT) avec à son bord les Américains Kjell Lindgren, Bob Hines et Jessica Watkins, ainsi que l'Italienne Samantha Cristoforetti, de l'Agence spatiale européenne. Le tir a été retransmis en direct sur le site de la Nasa. SpaceX a réalisé ce lancement moins de 40 heures après avoir récupéré un autre équipage, une nouvelle accélération du calendrier des vols depuis que l'entreprise d'Elon Musk est devenue le taxi de la Nasa vers l'ISS.
Entre la fin de la navette spatiale américaine en 2011 et 2020, les Américains ont compté sur les vaisseaux russes Soyouz.Des centaines d'expériences en apesanteur
Les quatre astronautes de "Crew-4" vont rejoindre un autre équipage qui voit son retour sur Terre s'approcher après une mission de cinq mois, et dont la date de retour sera bientôt connue. Trois Russes sont également présents à bord de l'ISS.
Le nouvel équipage va mettre en place et suivre des centaines d'expériences en apesanteur, notamment sur des plantes ou un projet de rétine humaine artificielle. Jessica Watkins sera seulement la cinquième femme noire à aller dans l'espace, et la première à rejoindre la station spatiale pour une mission longue. Elle et ses trois coéquipiers devraient rejoindre l'ISS environ 17 heures après le décollage, l'arrimage étant prévu à 00h15 GMT le 28 avril 2022.
Par AFP le 10.11.2021 à 17h10 Lecture 3 min.
Trois astronautes américains et un Allemand doivent s'envoler mercredi soir pour une mission de six mois en orbite dans la Station spatiale internationale. Un décollage plusieurs fois repoussé qui devait initialement avoir lieu il y a dix jours.

Les astronautes Matthias Maurer, Tom Marshburn, Raja Chari et Kayla Barron de la mission Crew-3, dans leurs combinaisons SpaceX, lors d'une répétition du vol qui doit décoller pour la Station spatiale internationale le 10 novembre 2021
Trois astronautes américains et un Allemand se sont envolés mercredi soir pour une mission de six mois en orbite dans la Station spatiale internationale, un décollage plusieurs fois repoussé qui devait initialement avoir lieu il y a dix jours.
Ils doivent remplacer l'équipage qui vient de quitter l'ISS, dont faisait partie le Français Thomas Pesquet, rentré sur Terre dans la nuit de lundi à mardi.
Ils ont été lancés depuis la Floride par une fusée Falcon 9 de SpaceX, mercredi soir à 21H03 heure locale (02H03 GMT jeudi). Leur capsule Dragon doit ensuite s'amarrer à la station jeudi à 19H10 (00H10 GMT vendredi).
Leur décollage a été salué par des applaudissements nourris dans la salle de contrôle de SpaceX du milliardaire ELON MUSK.
Les astronautes de la Nasa, Raja Chari, Kayla Barron et Tom Marshburn, ainsi que l'astronaute de l'agence spatiale européenne (ESA) Matthias Maurer, attendaient en quarantaine depuis des jours au Centre spatial Kennedy.
Ils devaient initialement partir fin octobre mais le décollage a plusieurs fois été retardé, notamment à cause de la météo, puis d'un "problème de santé mineur" chez l'un des astronautes -- sur lequel la Nasa n'a pas fourni plus de détails.
L'agence spatiale a donc décidé de ramener sur Terre l'équipage de Crew-2, dont Thomas Pesquet, avant de faire décoller Crew-3. La période de passation entre les deux équipages, qui a normalement lieu en apesanteur durant quelques jours, n'a ainsi pas pu avoir lieu.
La mission s'appelle Crew-3 car elle est la troisième opérationnelle vers l'ISS assurée par SpaceX pour le compte de la Nasa.
Mais il s'agit en réalité de la cinquième fois que l'entreprise d'Elon Musk lance des humains en orbite: avant Crew-1 et Crew-2, une mission test (Demo-2) avait acheminé deux astronautes vers l'ISS. Et en septembre, SpaceX a également lancé quatre touristes pour trois jours dans l'espace, indépendamment de la Nasa.
- Accueil de touristes -
L'équipage de Crew-3 a embarqué mercredi dans une capsule Dragon flambant neuve, dont l'exemplaire a été baptisé "Endurance".
Pour l'Américain Tom Marshburn, il s'agira du troisième séjour dans l'espace. Il a déjà volé à bord d'une navette spatiale en 2009, puis d'une fusée Soyouz en 2012-2013.
Les trois autres astronautes feront en revanche le voyage pour la première fois.
Matthias Maurer sera le douzième Allemand à se retrouver en orbite.
Ils seront accueillis par l'Américain Mark Vande Hei, resté là-haut et qui a fêté mercredi son anniversaire, seul dans le segment américain de la station. Deux cosmonautes russes sont également à bord.
La mission comprendra de nombreuses expériences. L'une d'elles a pour but d'observer les effets du régime alimentaire sur la flore intestinale et le système immunitaire des astronautes, leurs défenses étant souvent affaiblies par un séjour prolongé dans l'espace. Ils auront ainsi la possibilité de consommer une plus grande sélection de fruits et légumes lyophilisés (courge, kale...) ainsi que du barramundi, un poisson.
Les astronautes de Crew-3 réaliseront aussi des sorties dans l'espace notamment pour poursuivre l'installation de nouveaux panneaux solaires sur l'ISS.
Et ils accueilleront deux missions touristiques: des Japonais amenés par un vaisseau spatial russe Soyouz à la fin de l'année, puis en février 2022 des passagers de la mission Ax-1, organisée par la société Axiom Space en partenariat avec SpaceX.
Demain dans un futur proche des pionniers de l'espace s'installeront sur notre satellite la LUNE avec les fusées d'ELMON MUSK de SPACE X.