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17 octobre 2022

GEOPOLITIQUE Française ... çà c'est du MACRON tout craché !

[Point de vue] Macron ne veut
pas de guerre mondiale,
en anglais dans le texte

 

Ce matin-là, Emmanuel Macron a « gazouillé » : « We do not want a world war » (« Nous ne voulons pas de guerre mondiale »), actant ainsi qu’il ne considère plus le français comme une langue internationale. Décidément, ce personnage « mondialisé » ne cessera jamais de démonter à quel point il considère la France comme une figure du passé.

Le propos est bien banal. Qui voudrait une guerre mondiale ? Ce qui est certain, c’est que cette guerre en Ukraine aurait pu être évitée et que, maintenant qu’elle est engagée, il convient de tout faire pour y mettre fin au plus vite. Et cesser de jouer les « va-t-en-guerre » comme Ursula von der Leyen et autres parlementaires européens qui prennent des poses churchilliennes assez déplacées.

Comme toute guerre, celle-ci a des causes immédiates et des causes lointaines. Les causes immédiates sont connues : l’échec des accords de Minsk, avec des responsabilités largement partagées, et l’attaque assez incompréhensible de la Russie. Incompréhensible parce que l’Ukraine était engluée dans une guerre civile depuis huit ans qui affaiblissait son gouvernement et que Poutine eût été mieux inspiré de proposer un arrangement raisonnable protégeant les populations russophones plutôt que de violer le droit international, d’apporter la guerre en Europe, de renforcer à la fois le sentiment national ukrainien et l’OTAN et d’accroître encore l’inféodation de l’Union européenne à Washington. Un invraisemblable fiasco auquel il convient d’ajouter les pertes humaines et matérielles, les souffrances et les haines éveillées.

Mais les causes lointaines sont tout aussi déterminantes. Lorsque le drapeau rouge de l’Union soviétique fut abaissé des toits du Kremlin, le 25 décembre 1991, chacun aurait dû se réjouir de la fin de ce qui fut en effet un « empire du mal » (Ronald Reagan). Il eût été alors intelligent de considérer que la Russie aussi avait été martyrisée par 73 ans de communisme, comme l’Europe de l’Est depuis 1947, et qu’il convenait de la réintégrer dans le jeu européen comme l’était l’empire de Nicolas II, allié de la France et du Royaume-Uni en 1914.
Au lieu de cela, la faible Communauté des États indépendants fut mise au pillage par des oligarques sans scrupules accueillis les bras ouverts à Londres. Le grand capitalisme mondialisé avait trouvé un nouveau terrain de jeu dans l’empire abattu. Quand Poutine tenta de se rapprocher de l’OTAN ou de l’Union européenne, il se heurta à une fin de non-recevoir. En aucun cas les États-Unis ne voulaient d’un redressement de la Russie, et surtout pas une forte coopération avec l’Union européenne qui aurait pu affaiblir son imperium mondial, comme Zbigniew Brzeziński l’avait exposé dans son ouvrage Le Vrai Choix (The Choice: Global Domination or Global Leadership).
Force est de reconnaître que la Communauté des États était une structure faible, incapable de redonner un élan à « l’empire éclaté » et que les souffrances infligées par le régime communiste à certains peuples, notamment l’Ukraine lors de la politique d’extermination des koulaks (entre 4 et 4,5 millions de morts), avaient laissé des cicatrices profondes.

Il est avéré que lorsque Gorbatchev avait consenti à la réunification de l’Allemagne, il avait obtenu la promesse verbale du secrétaire d’État James Baker qu’en dehors de l’Allemagne réunifiée, il n’y aurait « pas d’extension de la juridiction de l’OTAN et des forces de l’OTAN d’un pouce vers l’Est » (mémorandum de conversation déclassifié entre Baker, Gorbatchev et Shevardnadze, p. 6, National Security Archive).

On sait également que les USA ont apporté une « attention » très vive à l’Ukraine. La campagne de M. Iouchtchenko contre Ianoukovytch (prorusse) aurait reçu un fort soutien financier de la part de l’administration Bush (65 millions de dollars, selon Le Monde diplomatique, janvier 2005). L’Union européenne n’avait pas été en reste, notamment en proposant un accord d’association dont les péripéties ne furent pas étrangères à la « révolution » orange. Il était dangereux de venir exciter l’ours russe. Le rattachement de la Crimée, qui historiquement n’avait jamais été territoire ukrainien, en a été la conséquence première.

À l’évidence, la malheureuse Ukraine est le théâtre d’une guerre d’impérialismes qui cherchent à agrandir ou préserver leurs zones d’influence. Il est urgent d’ouvrir des voies de négociation car les précédents de l’Histoire nous enseignent que l’engrenage guerrier finit par devenir hors de contrôle. Oui, personne ne veut de guerre mondiale. Que les dirigeants politiques des deux blocs, reconstitués par inconséquence politique, démontrent qu’ils sont réellement des êtres responsables.

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Interview de Macron : chapeau, l’artiste !

 

Ne reculant devant aucun sacrifice pour le lectorat de Boulevard Voltaire, j'ai vu, ce mercredi soir, « L'Événement », l'émission de  2, premier numéro d'une série d'interviews politiques. À tout seigneur tout honneur, cette première était consacrée à un entretien avec Emmanuel Macron. En deux parties, nous précise-t-on : la seconde sera diffusée dans deux semaines.

Le thème choisi était « le monde en crise ». Ukraine, carburant, Iran, Arménie, climat : le Président a fait le job, à sa manière, c'est-à-dire avec pédagogie, mais en oubliant systématiquement plusieurs points importants. Sur l'Ukraine, nous allons continuer à armer le régime de Zelensky, tout en nous tenant loin de l'escalade, afin de ne pas devenir cobelligérants. Nous allons également continuer à livrer des canons, et quand il n'y en aura plus, ma foi, on se débrouillera. La coalition montée par la Russie et la Biélorussie arrache au Président une formule : le président biélorusse, dit-il, se prépare à mener une guerre « contre l'avis d'une bonne partie de son peuple ». Je ne me souviens pas qu'on nous ait demandé le nôtre.

Sur le carburant, lié au contexte, évidemment, comme les pénuries d'huile et de moutarde, par exemple, la France s'en tire bien. Comme sur les prix de l'énergie, d'ailleurs. Les graphiques le prouvent. Le reste, y compris la disparition de l'État dans les stations-service de banlieue, relève probablement du ressenti. Le Président souhaite la poursuite du dialogue social mais veut réquisitionner les salariés. En même temps.

Sur l'Arménie, ma foi, malgré les mises en garde de Sylvain Tesson, Emmanuel Macron estime avoir fait ce qu'il fallait : n'a-t-il pas reçu les chefs d'État arménien et azerbaïdjanais à Paris pour leur dire de faire la paix ? Et puis, on ne va quand même pas livrer des canons à l'Arménie. Ce n'est pas pareil.

Sur l'Iran, un petit mot sur l'universalité de la laïcité, preuve que les sorties de la gauche sur l'aveuglement occidental sont parfois vraies. Aveuglement double, d'ailleurs, puisque le Président se garde bien d'émettre un avis sur le  en France.

Un détour par la récitation du catéchisme sur le climat et son urgence... et surtout, incidemment, de lourds appels du pied à une gouvernance européenne. On sait qu'Emmanuel Macron hésiterait entre le « coup de Medvedev », c'est-à-dire se représenter en 2032 après avoir trouvé un homme de paille pour l'intérim (la Russie a parfois du bon), et briguer la présidence d'hypothétiques États-Unis d'Europe. Avance-t-il ses pions ? Peut-être.

Au bilan, un numéro de voltige déjà vu mille fois, mais qui contient - une fois n'est pas coutume - une leçon macronienne pleine de sagesse : les Français, dit-il, attendent tout du chef de l'État. Il n'a pas dit ça comme ça, mais en creux, cela veut un peut dire ça : « Ce n’est pas au président de la République de faire les négociations d’entreprises », a-t-il dit exactement. C'est pas faux. Comme les Français attendent d'ailleurs beaucoup de l'État tout court. C'est même cela qui les anesthésie et doit les empêcher de se révolter. Et c'est d'ailleurs cela que vise sans doute le Président, en fin de compte, quand il aura vaincu les crises. En effet, son avant-dernière prise de parole définit bien son véritable objectif : financer notre modèle social. Celui-là même dont profitent des centaines de milliers d'étrangers qui arrivent chaque année sur notre sol, et qui maintient les Français pauvres dans un état de dépendance presque végétatif. Chapeau, l'artiste !

 

[Point de vue] Pénuries :
Macron Président décroissant,
impuissant et anxiogène

 

On n'a peut-être pas encore mesuré l'ampleur du grand renversement que constitue la fin de l'abondance décrétée par Emmanuel Macron, il y a un mois. Et qui s'est déclinée, cette semaine, par la présentation lunaire du plan de sobriété du gouvernement par Élisabeth Borne, plan qui a déjà fait « pschitt », comme le reconnaît Hervé Gattegno dans Le point. Autrefois, le politique présentait des plans d'action, de production, d'investissement. Désormais, notre triade Macron-Borne-Le Maire, et tous les autres demi-dieux du macronisme, ont ravalé l'action politique à une vague sagesse stoïcienne, si l'on est gentil, ou à des conseils de mémés qui ont connu la guerre (elles me pardonneront). Le macronisme se mue en philosophie du col roulé.

Ce qui frappe, dans cette évolution du courant politique qui s'est autoproclamé « du progrès », c'est paradoxalement l'absence de perspective, de « grand dessein », comme on disait avant, de « projet », comme il le hurlait pourtant en 2017. Même par rapport à la crise du Covid, il y a régression : face à l'adversité, Emmanuel Macron avait alors mis en avant sa confiance dans la science, le vaccin, renouant avec une certaine tradition française. Face à la crise actuelle, le macronisme est en panne sèche, point mort. Comme si nous étions condamnés à un destin à la Annie Ernaux, entre fin de la littérature, déglingue sociale et manif du 16 octobre avec Mélenchon.

Or, cette semaine, la France a été couronnée par un autre Nobel : Alain Aspect, en physique quantique. Ce que la France a toujours fait de mieux : milieu enseignant de province, ENS Cachan, Orsay, etc. Un parcours qui vaut largement celui d'Annie Ernaux, au passage. Et voilà que ce Nobel que l'on dit aussi modeste que charismatique vient de confier au Monde une des clefs de l'avenir, la boussole perdue du macronisme : « Mes parents instituteurs m’ont élevé dans la foi qu’il faut travailler, et que la science fait partie du progrès. Conviction que je répète aujourd’hui : on ne résoudra pas la crise climatique sans la science. »

Tout ce que semblent oublier le macronisme et son chef, qui ne jurent plus que par l'infantilisation, la culpabilisation, les rustines. Et ce rabougrissement du macronisme et de l'action politique à l'immédiat, à la survie de la fin du mois et du comment-passer-l'hiver, outre l'anxiété permanente qu'il génère, constitue une faute politique.

Pour Marian Tupy, chercheur libéral interrogé par L'express cette semaine, Emmanuel Macron commet surtout une erreur économique et presque anthropologique. Sa thèse choc, à rebrousse-poil complet de la fin de l'abondance macronienne, affirme au contraire que nous sommes dans une période de « superabondance » et que la démographie n'est pas un adversaire mais un allié pour créer de la richesse : « Ce qui nous inquiète, c'est que si le sentiment d'apocalypse environnemental s'enracine dans la société et que les gens font moins d'enfants par peur de la fin du monde, nous allons vivre un effondrement de population qui va entraîner une baisse de la croissance - il y aura moins d'inventions et in fine moins de moyens de lutter contre le changement climatique. »

Au passage, l'essayiste renvoie Macron à ses propres erreurs politiques qui ont créé la pénurie actuelle, par exemple sur le nucléaire : « L'idée de Macron selon laquelle l'abondance serait finie n'a ainsi pas de fondement. Cette fin de l'abondance pourrait arriver du fait de décisions politiques, mais non pas du fait des limitations de l'ingéniosité humaine à trouver des solutions. »

En faisant porter la responsabilité des pénuries actuelles sur un changement de paradigme et sur l'irresponsabilité des Français, Emmanuel Macron a pris le risque d'accroître leur rancœur à son égard. Non seulement ils ne sont pas dupes de ce rideau de fumée destiné à masquer ses propres responsabilités, mais ils sont en droit de lui reprocher aussi son incapacité à inventer l'avenir. En endossant l'habit du Président décroissant, Emmanuel Macron montre qu'il est défaillant en tant que gestionnaire du moment et de l'avenir de la France et des Français. Lourd passif pour celui qui, disent certains, se rêverait déjà réélu en 2032...

 

[Humeur] Face à la Justice,

 

la Macronie serre les rangs

 

autour d’Alexis Kohler

 

C'est l'histoire du gars qui a assassiné ses parents et qui, devant la cour, demande au juge d'avoir pitié d'un pauvre orphelin. On appelle ça le culot, l'impudence, l'amoralité... comme on veut. Mais à chaque fois qu'on en est témoin, le plus souvent dans le monde politique, c'est avec un mélange de dégoût (devant tant de laideur morale) et de fascination (devant tant d'aplomb) qu'on observe ce  de comportements.

Ainsi, mutatis mutandis, de l'affaire Kohler. Laissons de côté, pour l'instant, l'affaire Dupond-Moretti, qui est moins significative. Alexis Kohler, cousin germain des patrons de l'armateur MSC, a cherché, à chaque fois qu'il était sur la sellette, à rejoindre l'entreprise familiale, ce qui lui fut refusé en 2014 puis accordé en 2016 : il en sera le directeur financier. Et quand il était aux affaires, il a eu à plusieurs reprises à prendre position sur des contrats entre Terminal Normandie MSC (TNMSC), une filiale du groupe de croisières MSC, fondé et dirigé par les cousins de sa mère, et le Grand Port maritime du Havre (GPMH), alors qu’il siégeait au conseil de surveillance de ce dernier. Alexis Kohler était alors, entre 2010 et 2012, sous-directeur de l’Agence des participations de l’État (APE), « une administration placée sous la tutelle du ministère des Finances, incarnant les pouvoirs publics en tant qu’actionnaire ou investisseur », comme le rappelle Le Monde. Rebelotte, lors de son passage au ministère de l’Économie entre 2012 et 2016.

Les journaux se sont évidemment saisis de cette énième histoire pas claire de la Macronie depuis 2017.  a publié un « récap » de toutes les mises en cause judiciaires dans l'entourage du président de la République depuis le début de son premier mandat. C'est vertigineux.

Cette fois, cependant, ce n'est pas pareil. Alexis Kohler, présumé innocent à ce stade, est le secrétaire général de l'Élysée, le plus proche collaborateur d'Emmanuel Macron, l'un des seuls que le président de la République trouve, de son propre aveu, plus intelligent que lui. Il fait partie de ces technocrates, élus par personne, dont le pouvoir est tentaculaire.

Qu'a répondu Emmanuel Macron ? Qu'Alexis Kohler avait « toute [sa] confiance ». Et d'ajouter qu'il travaillait nuit et jour (et pas jour et nuit, ça a son importance : ça veut dire qu'il reste tard au boulot) au service de l'État. Vendredi 7 octobre, au détour d'une conférence de presse, il a même affirmé que sa décision était légitime. Il avait « en même temps » affirmé le contraire en 2017, lorsqu'il disait qu'il y avait, dans la classe politique, un devoir d'exemplarité et que, donc, un ministre mis en examen ne pouvait rester ministre. Il est vrai que Kohler n'est pas ministre. Il est plus que cela…

Cette affaire poursuit Kohler depuis 2018. Macron l'avait déjà sauvé une première fois en le disculpant totalement, dans une lettre adressée au parquet financier sur papier à en-tête. Il fallait oser. On ne voit pas comment il pourrait être inquiété cette fois. La Justice indépendante fera son travail, bien sûr.

Pressions, sans avoir l'air, sur les magistrats, dénégations en bloc, confiance en soi écrasante, appuyée sur le pouvoir. La  serre alors les rangs autour du consigliere, ce personnage discret et travailleur, bras droit et conseiller du « parrain », inquiété parce que c'est lui le « techno », le juriste. C'est Tom Hagen, dans Le Parrain, auquel Robert Duvall prêta ses traits. La Macronie n'est pas une mafia, chacun le sait : c'est un groupe social honnête, transparent, amoureux de la France et dévoué au bien public.

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