Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de La Fayette né le 6 septembre 1757 au château de Chavaniac en Auvergne et décédé à Paris le 20 mai 1834, est un général et homme politique français qui a incarné l'idée de liberté aux États-Unis et en France pendant près d'un demi-siècle.
Le héros des Deux Mondes
Il est issu d'une famille noble et choisit de suivre, comme son père (tué à la bataille de Minden en 1759), une carrière militaire. Orphelin à l'âge de treize ans, il fait ses études au collège Louis le Grand. En 1774, à 16 ans, il épouse Marie Adrienne Francoise de Noailles, fille du duc d'Ayen, futur duc de Noailles.
Les premières nouvelles de l'insurrection américaine parviennent en Europe en 1775. La Fayette, alors capitaine de cavalerie, embrasse avec ardeur une cause qui flatte si vivement son patriotisme et son goût pour la liberté. Le jeune capitaine des dragons a 19 ans lorsque les colonies britanniques d'Amérique déclarent leur indépendance. Déjà sensibilisé à cette cause par Benjamin Franklin, arrivé à Paris le 20 décembre 1776, l'engagement de La Fayette a déjà été accompli avec Silas Deane. C'est le comte de Broglie, ancien chef du cabinet secretdu roi Louis XV, qui l'a sensibilisé à la cause américaine, quand il fut, dix huit mois plus tôt, sous ses ordres, à Metz.
Il ne songe plus, selon son expression, qu'à joindre ses drapeaux.[1]
Il se rend à Paris, confie son projet à deux amis, le comte de Ségur et le vicomte de Noailles, qui décident de l'accompagner. Le comte de Broglie, qu'il en instruit également, tente de le détourner de son dessein[2]. Il met pourtant La Fayette en relation avec l'ancien agent [en 1768, soit près de dix ans plus tôt] de Choiseul au Canada, le baron de Kalb, qui deviendra son ami. Celui-ci le présente à Silas Deane, qui, le trouvant trop jeune, tente de le dissuader de mener à bien son projet.
Le 20 avril 1777, le marquis de Lafayette, âgé d'à peine 20 ans, embarque en semi-clandestinité, dans le port espagnol de Pasajes, sur La Victoria pour soutenir la Guerre d'Indépendance des États-Unis contre l'ennemi commun : l'Angleterre, et venir en aide aux insurgés. Gagné à la cause de la jeune nation américaine par son ami Benjamin Franklin, Lafayette s'était pris d'une affection quasi filiale pour le généralWashington et il devient membre de son état-major. La franc-maçonnerie lie aussi fraternellement ces trois figures de l'Indépendance. « C'est à l'heure du danger que je souhaite partager votre fortune » lance-t-il alors aux insurgés.
Le 7 juin 1777, il écrit dans une lettre à sa femme :
- « Défenseur de cette liberté que j'idolâtre, libre moi-même plus que personne, en venant comme ami offrir mes services à cette république (des États-Unis) si intéressante, je n'y porte nul intérêt personnel. Le bonheur de l'Amérique est intimement lié au bonheur de toute l'humanité ; elle va devenir le respectable et sûr asile de la vertu, de l'honnêteté, de la tolérance, de l'égalité et d'une tranquille liberté. »
Nommé major général de l'Armée Américaine par résolution spéciale du Congrès, La Fayette participe ainsi à la guerre d'Indépendance, est blessé à Brandywine en septembre 1777 puis combat à la tête des troupes de Virginie et de nouveau en 1778 dans le New-Jersey et en Pennsylvanie. Entre temps, il rentre à Brest à bord de L'Alliance. George Washington le charge de convaincre le roi de France d'envoyer un corps expéditionnaire. La confiance absolue des deux hommes l'un envers l'autre, sera déterminante dans ce choix pour cette mission capitale sur les plans militaire, diplomatique et commercial.
La bataille de Yorktown le 19 octobre 1781, contre les anglais, à laquelle participe activement Lafayette, met fin à la guerre permettant l'accession à l'Indépendance des États-Unis.
A l'issue du combat il déclare: « Humanity has won its battle. Liberty now has a country. »
Le 17 juin 1782, La Fayette rentre en France en héros avec un peu de la terre américaine de Bunker Hill, avec laquelle sa tombe fut recouverte à sa mort le 20 mai 1834. Il est promu maréchal de camp (c'est-à-dire général).
Une figure de la Révolution
Les violences de 1788 ne l’effraient pas : il y voit le signe annonciateur de la diminution de l’autorité royale et il demande à plusieurs reprises la convocation des États Généraux. Porte-parole de l'aristocratie libérale, député de la noblesse d'Auvergne aux États généraux, membre de la Société des amis des Noirs et franc-maçon, il joue un rôle important et controversé dans les premières années de la Révolution française.
Le lendemain de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, il se fait nommer, contre l'avis du Roi, commandant de la Garde nationale chargée d'assurer l'ordre dans Paris. Il donne ordre de détruire la Bastille (15 juillet) et fit accepter la cocarde tricolore au roi (17 juillet) : il semble que La Fayette ait ajouté le blanc royal au bleu et au rouge, couleurs de Paris. Comme défenseur de l'ordre public, il essaye de faire coopérer la Royauté et la Révolution. Au sein de l'Assemblée nationale constituée à la suite du serment du Jeu de Paume, il rédige la premièreDéclaration des droits de l 'Homme, largement inspirée de la Déclaration américaine.
Le 5 octobre 1789, le peuple de Paris marche sur Versailles. Le lendemain, La Fayette, débordé, laisse envahir le château et massacrer les Gardes du Corps qui défendent l'appartement de la Reine. Intervenant courageusement, il sauve de justesse Marie-Antoinette et paraît avec elle au balcon de la chambre du Roi. Devenu le personnage le plus considérable de France, le « maire du palais », selon Mirabeau ou « Gilles César » selon d'autres connaît son apothéose lors de la fête de la Fédération le 14 juillet 1790. Il critique ceux qui ont choisi d’émigrer et souhaite « remonter le pouvoir exécutif » mais « dans le sens de la Révolution ». Il s’efforce en vain de s’imposer comme le chef du parti de la modération. La brutale répression qu’il organise à Nancy, le 31 août, pour punir une mutinerie, contribue à le déstabiliser.
Homme de peu de caractère, La Fayette subit plus les événements qu’il ne les dirige, essayant en vain de défendre la Révolution à la fois contre les aristocrates et contre les sans-culottes. L’homme a suscité peu d’éloges. « Idole médiocre » de la Révolution selon Michelet, Mirabeau épingle « l’imbécillité de son caractère, la timidité de son âme et les courtes dimensions de sa tête. Quand les Jacobins l’accusent de césarisme, Brissot rétorque que « Cromwell avait du caractère, mais La Fayette n’en a pas ». Madame de Staël la plus indulgente doit reconnaître son « amour de la popularité, la passion favorite de son âme ».
Obstinément attaché à la monarchie constitutionnelle, après la fuite à Varennes en 1791, il fait admettre, avec Barnave, Duport et les Lameth, la fiction de l’enlèvement. Mais après la fusillade du Champ de Mars, le divorce est consommé entre La Fayette et la gauche révolutionnaire. Desmoulins le dénonce comme un nouveau Charles IX. La séparation de la Constituante en septembre et l’abandon du commandement de la Garde nationale en octobre le laissent sans mandat. Marie-Antoinette, qui ne pouvait plus le souffrir, disait de lui : « Je sais bien que M. de La Fayette nous protège. Mais qui nous protègera de M. de La Fayette ? »
Désormais, louvoyant entre les factions révolutionnaires et monarchistes, La Fayette paraît suspect à tous. En décembre 1791, trois armées sont constituées sur le front est pour repousser les Autrichiens, et La Fayette est placé à la tête de l'armée du Centre puis de l'armée du Nord. Mais voyant que la vie du couple royal était, chaque jour, de plus en plus menacée, il s'oppose au parti Jacobin, avec l'intention d'utiliser son armée pour rétablir une monarchie constitutionnelle. Le 19 août 1792, il est déclaré traître à la nation, n’ayant pas été suivi par ses troupes. Obligé de se réfugier à Liège, il est capturé par les Prussiens puis les Autrichiens, en dépit des interventions de sa femme et des États-Unis. « Les Autrichiens lui rendirent le service essentiel de l’arrêter et par là, ils le réhabilitèrent » (Michelet). Sa libération est obtenue par Napoléon au traité de Campo-Formio en 1797. Le Directoire lui interdit cependant de rentrer en France. La Fayette se réfugie alors aux Pays-Bas. Il finit par rentrer en novembre 1799.

Un opposant libéral
A son retour, il est dans l'opposition à Napoléon qui, sans jamais l'avoir rencontré, lui est hostile et lui interdit de s'installer à Paris. Il s'installe à La Grange, en Seine-et-Marne, dans une propriété de sa femme. Finalement les deux hommes se rencontrent, par l'intermédiare de Lebrun, peu après la bataille de Marengo. La Fayette se lie d'amitié avec Joseph Bonaparte et dans un premier temps se voit accorder quelques faveurs. Il est rayé de la liste des émigrés, reçoit une retraite de 6 000 francs tandis que son fils, Georges-Washington devient officier dans un régiment de hussards. Cela n'empêche pas Napoléon de se méfier de celui qui, 10 ans plut tôt, était le véritable héros de la Révolution. Ainsi il interdit que le nom de La Fayette soit cité lors de l'éloge funèbre de George Washington aux Invalides le 8 février 1800. Quand à La Fayette il refuse, à plusieurs reprises, d'entrer au Sénat et ne cache pas son hostilité au régime. La rupture intervient en 1802 car La Fayette s'oppose au titre de consul à vie de Napoléon dans une lettre écrite le 20 mai. En 1804, il vote contre le titre d'Empereur.
Il se rallie aux Bourbons en 1814. Avec Fouché, il participe à la déchéance de l'Empereur. Élu député de Seine-et-Marne lors des Cent-Jours, il demande l'abdication de Napoléon.
Député de la Sarthe en octobre 1818, puis à nouveau de Seine et Marne en septembre 1819, il s'oppose résolument à la Restauration. Membre actif de l’opposition libérale, il entre dans la conspiration groupant des bonapartistes et les républicains de la société des Amis de la vérité qui voulaient s’emparer du pouvoir par un coup de force prévu pour le 19 août 1820 ; il participe également au premier complot de la charbonnerie en décembre 1820. Réélu député en novembre 1822, à Meaux, il est battu aux élections de 1823.
L'Amérique réclamait son jeune général, le compagnon légendaire de Washington. Durant les onze mois de son voyage (1824-1825) il reçoit un triomphe continuel, le peuple entier lui crie sa reconnaissance. Son séjour, qui dure un an et demi et l’amène dans 182 villes, se solde par des dons somptueux en terres (12 000 hectares en Floride!) et en argent -juste retour des choses pour un homme qui avait consacré une partie de sa vie et de sa fortune à la défense de la cause américaine. La cause des États-Unis et la cause de la liberté paraissaient alors indissociables.
Rentré en France, il est réélu député de Meaux en juin 1827 et en juillet 1830.
Le baiser républicain
Lors de la révolution dite des Trois Glorieuses, en 1830, retrouvant sa popularité de l'année 1789, il a ses propres partisans qui le poussent à jouer un rôle de premier plan. Mais, peut-être du fait de ses 73 ans, il se rallie lui-même à la cause orléaniste et soutient Louis-Philippe, à qui il donne la cocarde tricolore. Le baiser républicain donné par le vieux marquis sur le balcon de l'Hôtel de ville consacre la Monarchie de Juillet. Lafayette retrouve le commandement de la Garde nationale pour quelques mois. Louis-Philippe pour se débarrasser de lui, l’amène à démissionner de son commandement à la fin de décembre 1830. Déçu par ce qu’il avait salué comme « la meilleure des républiques » il se retire dans sa propriété de la Grange-Bléneau.
Odilon Barrot lui rend hommage lors de son inhumation en 1834 : « Je n'ai jamais rencontré un homme de plus de grandeur d'âme, unie à plus de bonté et de simplicité, une fois plus entière dans les droits du peuple, unie à un dévouement plus absolu, à un courage plus héroïque pour les faire triompher ; et si même on peut adresser un reproche à cette noble nature, c'est l'exagération de ses qualités. Soupçonnant difficilement dans autrui le mal qui n'était pas en lui, le général de La Fayette accordait trop facilement sa confiance et on en a souvent abusé. Emporté par le besoin de se dévouer, il était trop disposé à préférer les tentatives où il exposait sa vie, aux efforts patients et persévérants de la lutte légale. Lorsqu'il me disait que « le jour le plus heureux de sa vie serait celui où il monterait sur l'échafaud pour y confesser sa foi politique », il ne disait rien de forcé et ne faisait qu'exprimer un sentiment qui lui était naturel ; c'est que la liberté était une religion pour lui et que s'il avait la foi des martyrs, il en avait aussi la sublime résignation. Aucune vie d'homme dans nos temps modernes n'a offert une plus belle et plus parfaite unité. »
La Gloire posthume
La Fayette n’est pas un penseur, il a peu écrit, ses Mémoires sont une compilation sans ordre : sa seule œuvre est sa proposition de déclaration des droits inspirée du texte de Thomas Jefferson pour l’État de Virginie. Héritier d’un nom prestigieux, il a refusé l’avenir que la tradition et son milieu voulaient lui imposer. Parti en Amérique pour acquérir la gloire sur les champs de bataille, ce prestigieux rejeton de la noblesse française est devenu une figure centrale des idées libérales. Ce n'est qu'après sa mort (1834) que l'on prend conscience vraiment de la place éminente qu'il tenait dans la vie du pays. Il a des funérailles nationales et aux États-Unis, le deuil est porté pendant un mois pour honorer « la mort du dernier major général de la guerre d’Indépendance ». Depuis 1891, un square portant son nom à Washington, avec au centre sa statue équestre, devant la Maison Blanche.
Il a été élevé à titre posthume, en 2002, citoyen d'honneur des États-Unis d'Amérique, un privilège rare n'ayant été accordé qu'à quatre reprises dans l'Histoire américaine : l'ancien Premier ministre britannique Winston Churchill (1963); le diplomate suédois Raoul Wallenberg, qui aida à sauver de l'extermination par les nazis durant la Deuxième Guerre mondiale quelque 100.000 juifs hongrois (1981); le philosophe quaker anglais William Penn, fondateur de la Pennsylvanie (1984); et enfin, Mère Thérésa, la bienfaitrice albanaise des bidonvilles de Calcutta (1997).
En quoi La Fayette est-il libéral ?
A la différence des volontaires français qui l'ont précédé aux États-Unis (qui s'apparentaient plus à des mercenaires), et de ceux qui l'ont succédé (des militaires qui honoraient une alliance scellée par le Roi), La Fayette et Kalb sont partis combattre dans l'armée américaine par idéalisme. Ils n'étaient mus que par le seul amour de la liberté, et c'est la raison pour laquelle non seulement ils sont partis dans la clandestinité, mais aussi ont financé leur expédition et parfois même les soldes des militaires sur leurs propres fonds.
Citations
- « J’ai pu me tromper mais je n’ai jamais trompé personne. »
- « Aucun obstacle, aucun mécompte, aucun chagrin ne me détourne ou me ralentit dans le but unique de ma vie : le bien-être de tous, et la liberté partout. »
- « Il a fallu plus de quarante années pour qu'on reconnût dans M. de la Fayette des qualités qu'on s'était obstiné à lui refuser. A la tribune il s'expliquait facilement et du ton d'un homme de bonne compagnie. Aucune souillure ne s'est attachée à sa vie ; il était affable, obligeant, généreux. Sous l'Empire, il fut noble et vécut à part (…). Dans les commencements de la Révolution, il ne se mêla point aux égorgeurs ; il les combattit à main armée et voulu sauver Louis XVI. (…) M. de la Fayette sera éternellement la Garde nationale. (…) [Il] n'avait qu'une idée et, heureusement pour lui, elle était celle du siècle. » (Chateaubriand)
- In European history his place, though not among the foremost, is respectable ; in American history he is not only a very picturesque and interesting figure, but his services in our struggle for political independence were of substantial and considerable value. (Appleton's Cyclopedia American Biography).
Bibliographie
- Gonzague Saint-Bris, La Fayette, SW-Télémaque, 2006, ISBN 2753300399
- René de la Croix, Jean-Pierre Bois (préface), La Fayette, Tallandier, 2006, ISBN 2847343024
- Philippe Bourdin, La Fayette, entre deux mondes, Pu Blaise Pascal (2 juin 2009),Collection Histoires croisées, 225 pages, ISBN 2845164130
- Etienne Taillemite, La Fayette, Fayard (27 septembre 1989), 623 pages, ISBN 2213023409
- Daniel Binaud, L'épopée américaine de La Fayette : Washington me voici !, La Découvrance éditions (19 avril 2007), Collection : AMERIQUES , 364 pages, ISBN 284265515X
- Jean-Christian Petitfils, Louis XVI, Librairie Académique Perrin (7 avril 2005), Collection : Hors Collection, 1114 pages, ISBN 2262014841
- Evelyne Lever, Marie-Antoinette, RMN (29 novembre 2006), 142 pages, ISBN 2711852032
La motion La Fayette (11 juillet 1789)
La nature a fait les hommes libres et égaux ; les distinctions nécessaires de l'ordre social ne sont fondées que sur l'utilité générale.
Tout homme naît avec des droits inaliénables et imprescriptibles ; telles sont la liberté de toutes ses opinions, le soin de son honneur et de sa vie ; le droit de propriété, la disposition entière de sa personne, de son industrie, de toutes ses facultés ; la communication de ses pensées par tous les moyens possibles, la recherche du bien-être et la résistance à l'oppression.
L'exercice des droits naturels n'a de bornes que celles qui en assurent la jouissance aux autres membres de la société.
Nul homme ne peut être soumis qu'à des lois consenties par lui ou ses représentants, antérieurement promulguées et appliquées.
Le principe de toute souveraineté réside dans la nation.
Nul corps, nul individu ne peut avoir une autorité qui n'en émane expressément.
Tout gouvernement a pour unique but le bien commun. Cet intérêt exige que les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires, soient distincts et définis, et que leur organisation assure la représentation libre des citoyens, la responsabilité des agents et l'impartialité des juges.
Les lois doivent être claires, précises, uniformes pour tous les citoyens.
Les subsides doivent être librement consentis et proportionnellement répartis.
Et comme l'introduction des abus et le droit des générations qui se succèdent nécessitent la révision de tout établissement humain, il doit être possible à la nation d'avoir, dans certains cas, une convocation extraordinaire de députés, dont le seul objet soit d'examiner et corriger, s'il est nécessaire, les vices de la constitution.
Notes et références
- ↑ Il est en garnison à Metz lorsqu'il est invité à un dîner que son commandant, le comte de Broglie [Variante : le comte Charles de Broglie n'a rien à voir avec un Choiseul. C'est même contre Choiseul alors quasi premier ministre que Louis XV avait monté son Secret du Roi], offre au duc de Gloucester, frère du roi d'Angleterre, de passage dans cette ville. Le dîner de Metz est du 8 août 1775, et, la conversation étant nécessairement tombée sur ce sujet, La Fayette presse le duc de questions pour se mettre au courant des faits, tout nouveaux pour lui, qui se passent en Amérique. Avant la fin du dîner sa résolution est prise et, à dater de ce moment, il n'a plus d'autre pensée que celle de partir pour le nouveau monde.
- ↑ « J'ai vu mourir votre oncle en Italie, lui dit-il, votre père à Minden, et je ne veux pas contribuer à la ruine de votre famille en vous laissant partir. » À cette date, le marquis de Noailles, oncle de La Fayette, est en poste à l'ambassade de France à Londres.
Articles internes


L' ORDRE LAFAYETTE

L’Ordre Lafayette, institution philanthropique, caritative*1 et historique, a pour objet le partage des valeurs et de l’œuvre méconnue de Lafayette, spécialement son combat incessant et précurseur pour la liberté, la démocratie, et la laïcité avant la lettre.
L’Ordre Lafayette est une association (de droit local Alsace-Moselle) apolitique, a-syndicale et aconfessionnelle ; elle rassemble des hommes et des femmes dans la convivialité ; elle a été créée en 1999 à l’initiative de personnalités françaises en concertation avec leurs homologues américains, tous présidents d’association, où ils ont constaté que la mémoire de Lafayette s’estompait au moment où il était indispensable que la mémoire et la signification de son action perdurent.
Lafayette a été le premier Français être nommé Général par le Congrès américain après avoir rejoint volontairement les « insurgents » en lutte pour l’indépendance de leur pays, en 1777. Il a soutenu la cause américaine dans ses moments les plus difficiles, jusqu’à ce que le corps expéditionnaire du Général Rochambeau et la flotte de l’Amiral De Grasse viennent faire la décision au profit de l’indépendance Américaine, à Yorktown en 1781. Cette aide apportée à un moment crucial de la création des Etats-Unis d’Amérique a scellé une amitié indissoluble entre les deux peuples, ce dans le respect de leurs diversités et de leurs divergences d’opinion, comme le prouvent les deux interventions déterminantes des EtatsUnis d’Amérique au profit de la France et de l’Europe lors des deux conflits mondiaux du 20ème siècle.
Député, La Fayette est l’auteur du projet de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qu’il dépose sur le bureau de l’assemblée nationale le 11 juillet 1789 ; Cette motion est enregistrée à la bibliothèque nationale sous le titre « Motion de M. de Lafayette sur les droits de l’homme, et de l’homme vivant en société, 1789 ». L’assemblée constitue une commission, confiée à Sieyès. Les débats en furent très animés, très riches et tous y participèrent, et le texte final est adopté solennellement le 26 Juillet. Lafayette est aussi le premier des anti-esclavagistes, il cofonde à Paris la société des amis des noirs, il est de tous les combats de la liberté, pour lesquels il n’épargne ni sa peine, ni ses biens, et n’hésite pas à risquer sa vie : il œuvre en faveur des minorités opprimées (protestants, juifs,. ) et des peuples aspirant à la liberté (réfugiés politiques italiens, espagnols et polonais) ; il milite notamment pour l’abolition de la peine de mort, l’abolition du travail des enfants, l’abolition des privilèges des nobles et du clergé, la séparation des églises et de l’état, l’instruction publique, le suffrage universel. Pour lui, les hommes sont égaux et la seule noblesse est d’ordre éthique et spirituel, et, désintéressé, refuse les honneurs (Gouverneur de Louisiane, et 1er Président du Gouvernement Français).
Oublié par nos livres scolaires d’histoire (qui ne relatent que sur 2 lignes son intervention en faveur de la révolution américaine, et presque rien sur la révolution française), nous vous convions à participer à remettre en lumière et réhabiliter à la place qu’il devrait occuper ce brillant personnage, et à une nouvelle aventure en ce début de XXIe siècle où il n’y a plus de continents à découvrir mais à œuvrer à les rassembler, ce sera pour vous l’opportunité de participer à la création ou le développement de noyaux dynamiques de l’association dont vous serez appelés peut-être un jour à devenir les leaders.
« Pour défendre la Liberté, il faudra toujours que des Hommes se lèvent pour secouer l’indifférence et la résignation » (Lafayette)
*1 Elle fournit du matériel spécialisé aux handicapés dans le besoin.
ORDRE LAFAYETTE
Historique
L’association de l’Ordre Lafayette dont la devise est « Vivre pour servir » a été créée en 1999 à l’initiative de trois personnalités françaises, en concertation avec leurs homologues américains (un gestionnaire, un artisan, un ancien militaire historien, un ancien consul), tous présidents d’association où ils ont constaté que la mémoire du Marquis de Lafayette s’estompait au moment où il était le plus indispensable que le souvenir et la signification de son action perdurent. À l’époque, la France a su apporter un soutien adapté et désintéressé, soucieuse de l’autonomie de la nation américaine en gestation, c’est-à-dire aux anciennes colonies britanniques malgré les contentieux antécédents. Depuis, l’Amérique a su faire preuve de la même générosité à plusieurs reprises. C’est au moment où les termes équilibrés de cet échange ancestral risquent d’être remis en cause qu’est née l’idée de relancer cette dynamique de liberté et d’équité, au travers d’une association transatlantique capable de recréer des liens authentiques symbolisés par l’attribution de diplômes et décorations en vue de réactiver et d’enraciner cette complicité ancestrale.
L’une des raisons de l’existence de l’association est de défendre les valeurs chères à LAFAYETTE, champion des Droits de l’Homme, profondément épris de liberté et désireux de la donner à tous. D’un point de vue éthique, tout se fait en accord avec les descendants du Général LAFAYETTE. Bien que LAFAYETTE fût maçon dans la Loge de la Candeur, où son oncle le comte de Ségur était vénérable, la structure de l’association, elle, est non maçonnique.
L’Association
ORDRE LAFAYETTE France
Créée en 2018 a pour objet d’entretenir et de développer des liens d’amitié existants entre les ressortissants des États-Unis d’Amérique et ceux de l’Union Européenne, au premier rang desquels se situe, géographiquement et historiquement, la France.
C’est une association apolitique, asyndicale et aconfessionnelle.
Elle a pour vocation de devenir une fondation aux fins de perpétrer le souvenir et l’approfondissement de l’amitié franco-américaine.
Le marquis de La Fayette a été le premier Français être nommé Général par le Congrès américain après avoir rejoint volontairement les insurgents en lutte pour l’indépendance de leur pays, en 1777.
Il a soutenu la cause américaine dans ses mouvements les plus difficiles, jusqu’à ce que le corps expéditionnaire du Général Rochambeau et la flotte de l’Amiral de Grasse viennent faire la décision au profit de l’indépendance américaine, à Yorktown en 1781. Cette aide apportée à un moment crucial de la création des États-Unis a scellé une amitié indissoluble entre les deux peuples, malgré les avatars de l’Histoire, comme le prouvent les deux interventions déterminantes de l’Amérique au profit de la France et de l’Europe lors des deux conflits mondiaux du XXe siècle.
L’association a pour but de fédérer les personnes qui se retrouvent dans les valeurs défendues par LAFAYETTE, d’organiser des réunions, des causeries, des visites culturelles, des cérémonies associatives.
Si vous êtes conscient du bien-fondé de cette dette réciproque et de l’amitié indéfectible à laquelle elle a conduit les deux peuples, dans le respect de leurs diversités, voire de leurs divergences d’opinions, garants d’une démocratie authentique, nous vous invitons à rejoindre les rangs de l’Association LAFAYETTE France pour y apporter votre contribution depuis les deux rives de l’Atlantique et participer au développement de l’union des peuples.
« Pour défendre la Liberté, il faudra toujours que des Hommes se lèvent pour secouer l’indifférence et la résignation » (Lafayette)
La structure France est la suivante :
* Président : Mr Robert BLUM
* Président Honoraire : Mr Raymond NAJBERG
* Vice-président : Mr Christian GIRAUDET
* Ambassadeur international : Mme Martine DIQUÉLOU
Ils sont secondés par un conseil des délégués. Il faut noter qu’il existe une branche américaine de l’association subdivisée en USA et Canada/Québec ; de même une branche BÉNÉLUX existe.
Ordre Lafayette
Vivre pour servir / Live to serve
VOCATION
L’association ORDRE LAFAYETTE honore la mémoire du Marquis de La Fayette et dénonce « comme lui », toutes les formes d’esclavage. Elle a pour objet d’entretenir et de développer des liens d’amitié existants entre les ressortissants des États-Unis d’Amérique et ceux de l’Union Européenne, au premier rang desquels se situe, géographiquement et historiquement, la France. C’est une association apolitique, asyndicale et aconfessionnelle. Elle a pour vocation de devenir un fondation afin de perpétuer le souvenir et l’approfondissement de l’amitié Franco-Américaine.
Le marquis de La Fayette a été le premier Français à être nommé Général par le Congrès Américain après avoir rejoint « volontairement » les « insurgents » en lutte pour l’indépendance de leur pays, en 1777. Il a soutenu la cause Américaine dans ses moments les plus difficiles, jusqu’à ce qu le corps expéditionnaire du Général Rochambeau et la flotte de l’Amiral De Grasse viennent faire la décision au profit de l’indépendance Américaine, à Yortown en 1781.
Cette aide apportée à un moment crucial de la création des Etats-Unis a scellé une amitié indissoluble entre les deux peuples, malgré les avatars de l’histoire, comme le prouvent les deux interventions déterminantes de l’Amérique au profit de la France et de l’Europe lors des deux conflits mondiaux du 20è siècle.
Si vous êtes conscient du bien-fondé de cette dette réciproque et de l’amitié indéfectible à laquelle elle a conduit les deux peuples, dans le respect de leurs diversités, voir de leurs divergences d’opinion, garants d’une démocratie vivante, nous vous invitons à rejoindre les rangs de l’association ORDRE LAFAYETTE pour y apporter votre contribution depuis les deux rives de l’Atlantique et participer au développement de l’union des peuples.

Daniel Mathieu Président Pour le Panache décoré de l'ORDRE LAFAYETTE en Septembre 2019 à BEAUSOLEIL

Gérard Diaconesco International Journaliste, Manager American Company INTERNET COUNCIL LLC aux USA, fait Officier de l'ORDRE LAFAYETTE et décoré Palme d'Or du Civisme et Dévouement International en décembre 2017 en Principauté de MONACO..

