TU SERAS RACAILLE, MON FILS , UNE CERTAINE IDEE DE LA FRANCE par CHRISTIAN SCHERER Président d'ADMINET CAWA

TU SERAS RACAILLE, MON FILS

UNE CERTAINE IDEE DE LA FRANCE

par Christian SCHERER

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Héritage de l’époque coloniale, les Antillais et les Harkis se sont vu offrir de devenir français. En échange de leur adhésion aux valeurs de notre République, celle-ci les a accueillis et leur a accordé des droits égaux.

On avait fini par s’habituer à croiser ces Français d’aspect certes différent, mais parlant notre langue et partageant notre système d’éducation ("nos ancêtres les Gaulois"), notre service militaire et nos grandes Ecoles.

C’était le creuset culturel français, passionnément laïc et égalitaire.

Ce qui n’avait pas été prévu par les fondateurs de la Vème République et singulièrement par les signataires des accord d’Evian, c’est que le peuplement de la France allait se poursuivre avec des gens qui ressemblent tellement aux précédents par leur aspect extérieur qu’on a tendance à les confondre avec, alors que leur attitude vis-à-vis de notre pays est fondamentalement différente.

Qu’y a-t-il de commun entre un escroc du Sentier qui disparaît en Israël pour échapper à la Justice et un voyou des quartiers qui retourne au bled pour échapper à la Police ? Même s’ils sont probablement de nationalité française, ils ont souvent une double nationalité et on peut imaginer que leur vraie patrie est ailleurs.

Pour eux la France n’est qu’un terrain de jeu, un aimable jardin dont on peut venir cueillir les fruits.

On imagine le drame de ces anciens étrangers de première génération, qui ont souvent durement payé le droit de devenir français et qui voient sous leurs yeux des enfants qu’ils ont voulu élever dans les valeurs de la République subir l’influence d’autres jeunes venus d’ailleurs mais qui leur ressemblent tellement physiquement, au point de devenir eux aussi des "racailles".

Ainsi va la France, si différente d’une Allemagne qui a su, mieux que nous grâce à son histoire coloniale beaucoup plus modeste, gérer son immigration. L’Allemagne apprécie le travail des Turcs, mais ne laisse pas venir leurs familles et les renvoie dans leur pays quand il n’y a plus de travail. Son gouvernement entretient des relations amicales avec le gouvernement turc, où le retour des nationaux contribue au développement du pays et à l’édification d’une conscience européenne fondée sur le respect mutuel des peuples qui y vivent qui y travaillent.

Christian SCHERER

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