NEWS OFF ISRAËL-INFOS
Jeudi 17 Février 2011
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SOURCE : ISRAËL-INFOS ( merci à eux )
Navires iraniens dans le Canal de Suez:
Avigdor Lieberman avertit qu'Israel
ne laissera pas faire
par Gerard Fredj
Deux navires de guerre iraniens auraient prévu de traverser le
canal de Suez pour se rendre en Syrie, a annoncé Avigdor Lieberman, ministre
israélien des Affaires étrangères, ajoutant qu'il s'agissait la de la dernière
provocation
iranienne, laissant entendre qu'elle provoquerait une réponse israélienne :
" A mon grand regret, la communauté internationale n'a pas l'air prête à
considérer ces provocations, mais elle doit comprendre ne peut les
ignorer". Il n'y a effectivement eu aucun précédent depuis 1979.
Moubarak, qui tenait à contenir l'influence de l'Iran dans la région n'a jamais
autorisé la navigation de navires militaires iraniens dans le canal, mais les
choses pourraient changer avec l'instauration d'un nouveau pouvoir au Caire et
Israël semble considérer l'évènement comme un test des orientations du nouveau
pouvoir.
De leur côté, les autorités égyptiennes qui gèrent le canal rappellent que le
"passage est autorisé pour les navires des nations qui ne sont pas en
guerre avec l'Egypte" mais Ahmed el-Manakhli, directeur des opérations du
canal de suez a précisé qu'aucune demande iranienne de traversée n'avait été
notifiée (les demandes de passages doivent être effectuées deux jours à
l'avance).
En 2009, des soldats américains avaient découvert à bord d'un cargo allemand
qui traversait le canal, des containers de munitions en provenance d'Iran à
destination de la Syrie ou du Hezbollah.
Les responsables de la marine iranienne avait évoqué le projet de déployer,
pendant une période d'un an, des navires de guerre au large de la Syrie "à la demande de Damas".
CULTURE :
D'Issur Danielovitch à
Kirk Douglas
par Judaicine.fr
A 95 ans, il est le
dernier mythe vivant de l'Age d'Or Hollywoodien. Son ascension a tout du rêve
américain : parti de rien, il a franchi tous les obstacles grâce à son
extraordinaire vitalité qui en a fait le symbole même du héros indomptable.
Par Judaicine.fr
Un journaliste avait demandé à Kirk Douglas
comment celui-ci pouvait expliquer que certains de ses anciens partenaires à
l'écran aient raté leur carrière. " Parce qu'ils manquaient de fougue
" avait instantanément répondu le héros de La Captive aux Yeux Claires
d'Howard Hawks.
Telle une évidence, le terme employé par l'une des
plus grandes stars de l'histoire résume exactement ce qui le distingue: une
énergie dévastatrice.
Cet appétit de vie vorace lui aura permis de venir
à bout de mille embuches comme il le raconte lui-même dans son autobiographie
Le fils du chiffonnier.
Né Issur Danielovitch en 1916, il eut une enfance
miséreuse dans l'état de New York. Fils d'un immigré juif, ayant fui la Russie,
il est victime d'attaques antisémites répétées. Il se forge ainsi un caractère
combattif en affrontant ses ennemis, en enchaînant les petits boulots et en
devenant champion universitaire de lutte, un sport qui résume la façon dont il
aborde l'existence.
A cause de ses origines, il a souvent dû changer
de nom et devient enfin Kirk Douglas après avoir décidé lui-même de sa
vocation.
Lorsqu'il rentre enfin à l'Académie d'Art
Dramatique, ses profs lui assurent qu'il n'est pas fait pour ce métier. Il veut
leur donner tort. Une apprentie actrice nommée Lauren Bacall lui obtient divers
rôles au théâtre et au cinéma, notamment dans L'Emprise du Crime de Lewis
Milestone.
Il tourne ensuite dans une œuvre culte: La Griffe
du Passé de Jacques Tourneur, au coté de Robert Mitchum. Il y interprète déjà
un de ces salauds mémorables dont l'agressivité semble émaner d'un caractère
instable. Son premier triomphe, il l'obtient dans un rôle qui lui va comme un
gant : celui d'un boxeur incorruptible dans Le Champion de Mark Robson.
Quand il joue le producteur peu scrupuleux dans
Les Ensorcelés de Vincente Minnelli, même ses ennemis finissent par se ranger à
ses cotés tant il brille par son panache. Dans La Femme aux Chimères de Michael
Curtiz, il est un trompettiste que personne n'arrive à empêcher de jouer.
Nul mieux que lui n'a incarné le héros dont la
société ne cherche à étouffer l'élan vital. Quand il frustre son énergie, elle
finit toujours par exploser violemment comme dans L'Homme qui n'a pas d'Étoiles
de King Vidor. Il ne fait rien à moitié : il s'immergea si bien dans son rôle
pour La Vie Passionnée de Vincent Van Gogh qu'il mit du temps à en sortir.
A la fin des années 50, au sommet de sa
popularité, il enchaîne les rôles physiques où il confère à des surhommes
certaines faiblesses humaines comme dans Les Vikings de Richard Fleischer et
surtout Spartacus de Stanley Kubrick, un péplum politisé qu'il produisit
lui-même.
Ces engagements en tant que producteur vont de
pair avec ses convictions de démocrate : il ne se fourvoie pas durant la Chasse
aux Sorcières et confie plusieurs scénarios, dont son film préféré Seuls sont
les Indomptés de David Miller, au dramaturge Dalton Trumbo, alors sur liste
noire.
Aucune force politique ne peut l'arrêter. Il
incarne un arriviste que rien ne peut stopper dans Le Gouffre aux Chimères de
Billy Wilder. Il propose Les Sentiers de la Gloire à Stanley Kubrick, un
pamphlet contre l'aveuglement militaire en 1917 qui fut interdit en France.
Elia Kazan en fait son double torturé dans L'Arrangement.
Il retrouve Joseph Mankiewicz, avec qui il avait
tourné Chaines Conjugales au début de sa carrière, pour un western euphorique :
Le Reptile au coté d'Henry Fonda.
Dans ce film trop méconnu, Mankiewicz inverse
ingénieusement les rôles pour exalter les qualités des deux stars : Fonda est
un homme élégant mais retors, Douglas un bandit sympathique.
Malgré les innombrables rôles qui lui ont valu
d'être placé parmi les 20 plus grandes stars de tous les temps, il n'a jamais
reçu d'Oscars. Si depuis trente ans, on le couvre néanmoins de récompenses, on
lui a souvent reproché son jeu excessif. Alors que cette passion, cette fougue
lui aura permis de devenir une icône de l'insoumission qui allait inspirer les
cinéastes du Nouvel Hollywood, dont Brian de Palma avec qui il tourne Fury un
film d'horreur bariolé avec John Cassavetes.
Mais sa carrière décline à mesure qu'il vieillit.
En 1986, il fait l'un de ses derniers tours de piste dans Coup Double au coté
de son vieil ami Burt Lancaster avec qui il a joué dans de nombreux films, dont
El Perdido un western pro indien de Robert Aldrich.
Après divers ennuis de santé, il arrête le cinéma
comme si la vie lui avait ordonné de se calmer. En fait, il continue de se
battre en s'occupant de sa fondation pour enfants inadaptés. Cette rage de
vaincre, il l'a transmise à son premier fils Michael Douglas qui, s'il n'a pas
une aussi profonde fossette au menton, lui aura permis de se réincarner pour
poursuivre sa course infatigable.