SAN REMO LA CAPITALE DE LA RIVIERA DEI FIORI

3 juin 2011

SAN REMO LA CAPITALE

DE LA RIVIERA DEI FIORI

Chronique Culturelle par Thierry JAN

A l’origine la cité se nommait Matuzia, en hommage à la déesse de la mer et de l’aurore Matuta. Puis ce sera avec l’ère chrétienne San Romolo qui donnera par déformation le nom de San Remo à cette cité dont la prospérité remonte à la fin du XIXe siècle. La citée est nichée au fond d’une baie que défendent les capo Néro au ponant et capo Verde au levant. Le bourg médiéval de Pigna, est riche, comme souvent en Italie, d’églises et de chapelles.

Nous citerons : la madone della Costa.Ce sanctuaire tout au haut d’une colline d’où l’on découvre la côte découpée par une habile dentellière est un lieu de pèlerinage à la vierge Marie. C’est au milieu du moyen âge que l’on commence à y venir. L’édifice religieux date des XIVe XVe siècle. Il sera achevé vers 1770 avec sa coupole et sa façade marquée par la fin du baroque. On y admirera une Vierge à l’enfant Jésus de 1380 ainsi que des statues en bois de 1734. Le sanctuaire est voisin du jardin de la Regina Elena.

La cathédrale San Siro a ses origines au XIIIe siècle, elle est dédiée à San Siro évêque Génois de l’époque paléochrétienne. On y admirera un crucifix en bois exécuté par le sculpteur Génois Giulio Maragliano. Sur la même place, se trouve Saint Jean Baptiste, baptistère aux trois nefs ainsi que la chapelle de l’immaculée conception. L’église saint Joseph, l’église sainte Brigitte avec son magnifique clocher, la tour de la chapelle des anges compléteront parmi d’autres les églises à visiter. Pigna, d’où la cité au long des temps va d’abord s’établir, puis s’étendre, fut convertie au christianisme vers le IXe siècle par les saints Orsida et Romolo. La Pigna, c’est aussi, ses maisons antiques, ruelles, passages couverts et des petites places reposantes dont certaines sont agrémentées d’une fontaine. On accède à ce quartier médiéval en franchissant la porte San Stefano de 1321, vestige des fortifications. Des battisses seigneuriales, comme le palazzo Manara qui hébergea le pape Paul III en 1538 ou le palazzo des Comtes Sappia Rossi où séjourna Bonaparte en 1794, agrémenteront votre visite.

La ville fut sous l’autorité d’Albenga, puis sous celle des Vintimille. A la fin du XIIIe siècle elle est sous la souveraineté Génoise. Après 1814, la Ligurie se retrouve sous l’autorité de la maison de Savoie. Le musée municipal se trouve au palais Borea d’Olmo. Le visiteur sera comblé par ce bâtiment baroque et les richesses archéologiques de la région Ligure, qu’il renferme. C’est aussi une pinacothèque très richement dotée de toiles de maîtres classiques et modernes. Ce musée évoque également l’histoire locale avec le développement de San Remo. L’art baroque s’expose ici avec profusion dans la salle du pape où Pie VII fut reçu. On ne manquera pas la façade de ce musée situé corso Matteotti.

San Remo est aussi une cité jardin. A la fin du XIXe siècle les riches Anglais franchissent la frontière et viennent s’installer dans cette cité de la côte Ligure. Tout comme à Nice, Menton ou Cannes, ils vont y développer leur goût pour le jardinage. Ce n’est pas moins d’une dizaine de parcs d’agréments qui vont être aménagés. Les Russes suivent ou précèdent les sujets de sa gracieuse majesté et la promenade de l’impératrice Maria Alexandrovna si elle n’est pas vraiment un jardin, est le lieu où il faut absolument faire ce que les italiens nomment : una passeggiata. Longeant la mer on se retrouve sur la voie chic qui a fait un peu la renommée de San Remo. Alfred Nobel passera les dernières années de sa vie dans une villa, au nom éponyme, achetée en 1890 dans ce petit paradis. Bien d’autres espaces verts vous attendent: le jardin du palais Bellevue, celui du corso Mombello, la villa Zirio ou encore la villa Ormond.. Tous ces lieux convaincront le visiteur que San Remo est bien à la fois la capitale de la riviera dei fiori et une cité jardin à l’aspect très British.