Sondage choc : les ménages américains n’ont plus une thune
Editorial de Christophe SERVAN
Les données qui suivent ne sont pas sorties d’un cerveau conspirationniste mais de deux grandes enquêtes menées auprès des ménages américains en 2015.
Même si beaucoup de choses ont changé depuis l’intervention honteuse en Irak, c’est toujours difficile de critiquer les Etats-Unis dans un média de droite. Certes, François Mitterrand nous avait mis en garde, mais il était de gauche et en disgrâce. Après cette sale affaire irakienne, beaucoup – malgré l’évidence – refusaient de croire que l’administration américaine ait pu être capable de mentir comme Hitler à Munich. Puis il y a eu Wikileaks et les écoutes téléphoniques et, mais c’est moins connu, les archives du Département d’État déclassifiées qui ont montré comment les pères fondateurs de l’Europe travaillaient en sous-main pour l’oncle Sam.
L’image d’une démocratie modèle passablement écornée restait celle d’une économie capable de surmonter la crise et créer des emplois, un exemple pour une Europe archaïque engluée dans la spirale infernale du financement à perte de l’inactivité. Sauf que l’apparente bonne santé de l’économie américaine ressemble fort à un miroir aux alouettes, un village Potemkine, qui masquerait une pauvreté alarmante chez l’immense majorité de la population.
Les données qui suivent ne sont pas sorties d’un cerveau conspirationniste mais de deux grandes enquêtes menées auprès des ménages américains en 2015 et publiées il y a quelques jours seulement. Elles sont effrayantes :
– 65% des ménages ont moins de 1.000 dollars américains sur leur compte en banque, donc dans l’incapacité de faire face à une dépense inopinée;
– Le fonds de retraite type – celui qui est versé au salarié lors du départ à la retraite pour solde de tout compte – est de 12.000 dollars américains;
– La dette privée par ménage qui était de 9.300 dollars (US) en 1980 s’élève en 2015 à 65.200 dollars (US);
– Les deux tiers des diplômés de l’enseignement supérieur entrent dans la vie active avec une dette moyenne de 26.600 dollars (US).
Et la suite est à l’avenant. Or si l’on rapproche ces chiffres du revenu médian des ménages, 56.000 dollars américains bruts par an, un revenu somme toute élevé par rapport aux revenus en Europe, on peut faire trois observations :
1) l’épargne des ménages américains est, au regard de leurs revenus, véritablement anémique ;
2) non seulement le taux d’épargne est très faible mais le recours à l’endettement est systématique ;
3) la majorité de la population ne dispose quasiment pas de capital au moment de partir à la retraite.
En conclusion, il y a tout lieu de redouter que ce modèle économique américain, tant loué par les libéraux de tout poil, ne soit en fait qu’un château de cartes fondé sur une consommation compulsive stimulée par la publicité omniprésente et canalisée par les établissements de crédit.
Un modèle au bord de la rupture qui ne tiendrait plus que par la politique de la planche à billets, qui comme chacun sait ne durera pas éternellement.
Christophe Servan
source: http://www.bvoltaire.fr/christopheservan/sondage-choc-menages-americains-nont-plus-thune
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GUERRE FROIDE GUERRE FROIDE GUERRE FROIDE
Le Monde à nouveau coupé en deux blocs économique et militaire
La Russie et la Chine abandonnent officiellement le dollar comme monnaie d’échange
Afin de réduire l’hégémonie occidentale, notamment américaine, sur le monde de la finance, et par-delà sur l’économie mondiale, la Russie et la Chine ont décidé de passer à la vitesse supérieure en annonçant l’abandon du dollar comme monnaie d’échange. Il est vrai que les sanctions économiques prises par les pays européens et les Etats-Unis contre la Russie avec l’avènement du conflit ukrainien ont contraint ce pays à chercher de nouvelles armes dans le domaine de la finance pour faire face à la crise.
Connues pour leur proximité pas seulement géographique, mais aussi et surtout stratégique, la Russie et la Chine semblent décidées à élargir leur coopération à d’autres domaines. En plus de travailler ensemble et de se concentrer sur l’affaiblissement de la suprématie du dollar comme monnaie internationale, les deux superpuissances prévoient, en effet, la création de leur propre agence de notation et d’une banque de développement, et de systèmes de paiement concurrents de MasterCard et Visa. Les pays occidentaux ont longtemps dominé les marchés financiers.
Le dollar demeure (pour l’instant) la monnaie de réserve mondiale, les agences de notation américaines, S & P, Moody et Fitch, sont les seules à réellement faire autorité pour évaluer la solvabilité des entreprises et des gouvernements, et le FMI est encore dominé par les Occidentaux. Mais avec les initiatives récentes de la Chine et de la Russie, cela pourrait bientôt changer. Les deux pays sont relativement mal cotés (la Chine est cotée AA- et la Russie BBB) par les trois grandes agences de notation (alors qu’elles décernent encore la meilleure note aux Etats-Unis, AAA), ce qui a pour conséquence d’augmenter les taux d’intérêt qu’ils doivent payer sur leurs obligations, et dissuader les investisseurs de leur prêter de l’argent. La cote de la Russie a été dégradée par S & P et Moody après l’annexion de la Crimée. La nouvelle cote qu’elle a attribuée au pays, «BBB» (qualité moyenne inférieure), n’est plus qu’un grade au-dessus de celle réservée à la pacotille.
Une telle situation a poussé les Russes à réagir promptement face à cette hégémonie américaine. Et les choses semblent aller rapidement si l’on juge par le temps très court qui s’est écoulé entre l’annonce faite le 14 août dernier par le président Vladimir Poutine de vendre désormais son gaz en devises nationales et non plus en dollar américain et l’accélération de la coopération sino-russe. Il n’aura donc pas fallu attendre longtemps pour que Moscou mette au point un accord global avec la Chine allant dans ce sens. L’agence de presse russe RIA Novosti, qui cite la revue Kommersant, va même jusqu’à annoncer que le gouvernement russe a d’ores et déjà expédié deux navires vers l’Europe avec à leur bord 80 000 tonnes de pétrole qui seront réglées en rouble et non en dollar, du jamais vu.
Une autre mesure prise par la Russie et la Chine pour saper la puissance financière de l’Ouest est la mise en place d’une banque de développement privée en concurrence directe avec le FMI. Le manque de représentativité du FMI, où les pays émergents n’ont qu’un pouvoir de décision très faible, est une critique récurrente. Le géant économique qu’est la Chine, la seconde puissance économique qui pourrait même passer première cette année, y détient toujours moins de droits de vote que la Grande-Bretagne, par exemple.
La Russie envisage également la création d’une «union économique eurasienne» dans laquelle le rouble servirait de monnaie d’échange centrale. De son côté, la Chine souhaite développer l’usage du renminbi dans les transactions internationales. En outre, le président russe, Vladimir Poutine, a émis le souhait de concevoir un système national de paiement pour concurrencer les géants américains de paiement Visa et Mastercard. L’annonce de ces décisions a été accueillie avec beaucoup d’appréhension en Occident. Le journal allemand Die Welt, par exemple, compare ces initiatives pour mettre fin à la domination financière de l’Occident à la course aux armements pendant la guerre froide, et il évoque «une guerre financière avec l’Occident». Il est vrai que l’hégémonie américaine sur l’économie mondiale à travers le dollar n’a jamais souffert d’une quelconque contestation depuis… 1945.
SOURCE : Amine Sadek
http://algeriepatriotique.com/article/la-russie-et-la-chine-abandonnent-officiellement-le-dollar-comme-monnaie-d-echang
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Les chiffres montrent qu’une récession majeure a déjà commencé
La plus grande banque du monde occidental vient juste de déclarer que l’économie mondiale est “déjà en récession”.
Selon le géant bancaire britannique HSBC, le commerce mondial est en baisse de 8,4 % jusqu’à maintenant sur l’année en cours, et le PIB mondial exprimé en dollars américains, est en baisse de 3,4 %. Donc, ceux qui sont en train d’attendre que la prochaine récession économique mondiale commence peuvent cesser d’attendre. Elle est officiellement là. Comme vous le verrez ci-dessous, l’argent fuit les marchés émergents à un rythme effréné.
De plus, les grandes banques mondiales sont coincés avec des prêts énormes qui ne seront jamais remboursés, et il semble qu’un resserrement très important du crédit dans le monde entier ait déjà commencé. J’ai expliqué il y a quelques jours que le FMI, l’ONU, la BRI et Citibank avaient tous averti qu’une crise économique pourrait être imminente. Ils n’ont pas inventé cela de toute pièce, mais malheureusement, la plupart des Américains semblent toujours croire que tout va bien se passer. Le niveau de confiance aveugle dans le système dont la plupart des gens font preuve actuellement est absolument stupéfiant.
Les chiffres actuels montrent que l’économie mondiale n’avait pas été dans un si mauvais état depuis la récession dévastatrice qui avait secoué le monde en 2008 et 2009. Selon HSBC, ” nous sommes déjà en récession “…
Extrait de Zerohedge
Le commerce mondial est également en baisse à un rythme alarmant. Selon les dernières données disponibles en Juin sur un an, la baisse est de -8,4%. Pour retrouver des baisses équivalentes, il faut vraiment revenir à des périodes de récession. Et ceci est un point intéressant. D’un point de vue technique, nous sommes déjà en récession. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous, le PIB mondial exprimé en dollars américains, est déjà négatif de 1370 milliards de dollars ou -3,4%. Autrement dit, nous sommes déjà en récession.
Mais il y a encore beaucoup de gens mal informés là-bas qui font valoir que “rien ne se passe”, même si de plus en plus de signes inquiétants surgissent tout autour de nous chaque jour.
Aujourd’hui même, par exemple, CNBC a publié un article intitulé «Les États-Unis sont plus proches de la déflation que vous ne pensez”, etTwitter vient d’annoncer qu’il envisage de licencier 8 % de l’ensemble de ses effectifs.
Mais bien sûr, actuellement, les plus gros problèmes se passent dans les «marchés émergents». Ce qui suit est un extrait d’un article qui vient d’être publié dans un quotidien d’information britannique de renom ” The Guardian ” et intitulé “L’ordre économique mondial s’effondre et cette fois, il n’y a pas d’issue, semble-t-il”…
Extrait du Guardian
Maintenant, l’acte trois commence, notamment dans des pays beaucoup moins capables de concevoir des mesures pour stopper la contagion financière et dont les banques sont plus fragiles. Lors de la prochaine crise financière, dans les soi-disant économies émergentes, comme la Turquie, le Brésil, la Malaisie, la Chine, la hausse des prix des produits de base qui est déjà à des sommets exorbitants du fait du Boom économique chinois, lui-même alimenté par de la dette, semble ne pas vouloir s’arrêter. La Chine a fabriqué plus de ciment en trois ans de 2010 à 2013 que les Etats-Unis en avaient produits sur tout le 20ème siècle. Cela ne pouvait pas durer.
Les banques chinoises sont, en effet, le point clé: quelques-uns des vastes prêts qu’ils ont consenti ne pourront jamais être remboursés, de sorte qu’ils ne peuvent pas prêter aujourd’hui avec la même facilité qu’avant pour maintenir le taux de croissance de la Chine très élevé, mais illusoire. La croissance réelle de la Chine est maintenant inférieur à celui des années Mao: la crise économique va engendrer une crise de légitimité pour le parti communiste profondément corrompu. Les prix des matières premières se sont effondrés.
L’argent inonde les économies émergentes, laissant les entreprises sur-emprunter, les ménages s’endetter et les banques sinistrées, mais les économies émergentes ne disposent pas des institutions telles que la Réserve fédérale ou la Banque centrale européenne pour mettre en place un plan de sauvetage. Pourtant, ces pays représentent désormais plus de la moitié du PIB mondial. Il n’est donc pas surprenant de voir le FMI s’inquiéter.
J’écrivais à propos de ces problèmes sur les marchés émergents en Juillet, mais à cette époque très peu avaient vraiment compris la gravité réelle de la situation. Mais maintenant, les très grandes banques telles que Goldman Sachs nomment cela la troisième phase de la crise financière mondiale actuelle. Le texte qui suit provient d’un récent article de CNBC intitulé “La tourmente sur les économies émergentes est-elle la troisième phase de la crise financière ? La Goldman Sachs pense que oui “…
Les marchés émergents ne souffrent pas seulement de la déroute des marchés – On assiste à la troisième phase de la crise financière mondiale, explique la Goldman Sachs.
“L’incertitude est grandissante sur la faiblesse des retombées économiques concernant les marchés émergents, le recul des matières premières et la potentielle hausse des taux d’intérêt américains soulèvent de nouvelles inquiétudes quant à la pérennité sur la hausse des prix des actifs, marquant une nouvelle phase dans la crise financière mondiale,” voilà ce que la Goldman Sachs a déclaré dans une note datée de la semaine dernière.
Cette onde sur les marchés émergents, coïncide avec l’effondrement des prix des matières premières, qui a suivi la phase américaine, marquée par les retombées de la crise immobilière, et la phase européenne, lorsque la crise américaine s’est propagée en problème de dette souveraine sur le vieux continent, a indiqué la banque.
Vous savez qu’il est un peu tard lorsque Goldman Sachs commence à alerter exactement comme le fait depuis longtemps le blog de l’effondrement économique.
Quand est ce que les gens vont se réveiller?
Que devez-vous faire ?
La crise se déroule en ce moment même.
Bien sûr, de nombreux Américains refusent de reconnaître ce qui se passe jusqu’à ce que le Dow Jones Industrial Average s’effondre de plusieurs milliers de points. Et c’est ce qui va ariver. Mais nous espérons tous que ce jour soit retardé aussi longtemps que possible, parce que l’ensemble de nos vies va devenir beaucoup plus difficile une fois que cela arrivera.
Et la vérité est que beaucoup d’Américains ne comprennent pas que les mauvais moments se profilent. Il suffit de consulter les chiffres suivants qui ont été récemment rapportés par CNBC…
L’Étude économique All-America de CNBC a fait un sondage sur l’état actuel de l’économie, avec 23 % affirmant qu’elle est bonne voire excellente et 42 % la jugeant correcte. Environ un tiers disent que l’économie est mauvaise, en hausse de 3 points selon l’enquête du mois de juin.
Mais le pourcentage des Américains qui croient que l’économie va se dégrader a augmenté de 6 points à 32 %, le plus haut niveau depuis la paralysie du gouvernement en 2013. Et seulement 22 % croient que l’économie va aller mieux, 2 points de moins qu’en Juin, le niveau le plus bas depuis 2008, lorsque le pays était en proie à la récession.
Si vous vous pensez que tout se passera bien, alors continuer à y croire.
Tout ce que je peux faire, c’est de présenter les faits. Pendant des mois, j’ai mis en garde au sujet de cette crise financière, et maintenant tout se passe comme si nous assistions à l’accident d’un train au ralenti.
Nous entrons dans une période où les événements vont s’enchaîner de plus en plus rapidement, et la vie comme nous le savons est en train de changer de manière importante pour tous.
Espérons que vous soyez prêt face à ce qui est sur le point d’arriver.
Sinon, je ne voudrais pas être à votre place.
Source:theeconomiccollapseblog
http://www.businessbourse.com/2015/10/14/les-chiffres-montrent-quune-recession-majeure-a-deja-commence/