Le Brexit a, donc, été adopté avec plus de 1,2 million de voix d’avance sur les partisans du ‘Remain’. C’est une victoire nette, contre les élites mondialistes de Londres. Cela n’empêche pas des masses de jeunes gens de gauche de lancer une pétition demandant de voter à nouveau. Incroyable! On vote, le résultat ne vous arrange pas, on veut revoter! C’est ça leur démocratie?
Du côté du parti travailliste, on en est au psychodrame. C’est la révolte ouverte contre le président du parti, le gauchiste Jeremy Corbyn. Corbyn a viré, ce dimanche matin, le ministre des Affaires étrangères, Hilary Ben, mais la moitié du « cabinet fantôme » du Labour a démissionné dans la foulée. Problème, car le très à gauche Corbyn, qui est resté neutre sur le Brexit, est très populaire chez les militants… En cas d’élections cette année, selon les ténors du parti, le « Labour » subirait une défaite retentissante, si elle garde le très peu charismatique Corbyn comme président.
Ceci écrit, la sortie de l’UE n’est pas encore (tout à fait) une réalité. C’est le Royaume-Uni qui doit déclencher l’application de l’article 50 du Traité européen pour la négociation de la sortie entre l’Europe des 27 et la Grande-Bretagne. Cameron n’est pas pressé. Il faut d’abord lui trouver un successeur… et le mieux placé, l’ancien maire de Londres, Boris Johnson, l’enfant terrible de la politique Outre-Manche n’a encore rien dit ce week-end après s’être fait injurier, samedi matin, par des gens de gauche devant sa maison de la circonscription (borough) d’Uxbridge-South Ruislip, dans le grand Londres.
Boris (appelez-le « BoJo » comme la presse tabloïde) est un excentrique. Fils de très bonne famille, il a le roi George II comme ancêtre, mais des racines française et turque. Né à New York, il a la double nationalité (US et britannique) et a fait ses études à Eton et Oxford (comme David Cameron). C’est un ours sympa, rigolard, mais très compétitif, qui adore le rugby. Il joue très bien et s’est fait casser le nez trois fois au rugby pendant ses études! Il adore le vélo et a lancé les « Boris bikes » à Londres pour se rire des embouteillages.
Un peu bohême (mais friqué), il devient journaliste pour le grand quotidien conservateur, le « Daily Telegraph » et est correspondant à Bruxelles, auprès de la Commission européenne. Bruxelles, il connaît et parle bien le Français. Il travaille, ensuite, pour le magazine de droite « Spectator », qu’il quitte pour se lancer en politique au tournant du siècle, à la demande de David Cameron. Il bat deux fois successivement Ken Livingstone, le maire rouge vif de la capitale, avant de se déclarer, par surprise, partisan du « Brexit » cette année.
Un coup de couteau dans le dos pour David Cameron; mais aussi un coup de poker comme Boris adore en faire, en pariant sur le Brexit, pour devenir Premier ministre, si Cameron échoue à persuader les britanniques de rester et doit démissionner. C’est fait! Cameron a démissionné! Mais, les ennemis de Boris sont légions… dans son propre parti! Boris comme Premier? Jamais!, disent de nombreux « tories ».
Dans le processus de désignation interne au parti conservateur, il pourrait connaître le sort du très populaire Michael Heseltine, battu par le peu brillant John Major dans l’élection interne par les cadres du parti. Wait and see!
Et puis, il se pourrait qu’il y ait des élections à l’automne et que le vainqueur décide de revoir la position de la Grande-Bretagne à propos du Brexit. C’est très peu probable, mais on ne sait jamais. Il y a aussi la volonté de l’Ecosse de refuser le Brexit et d’organiser un nouveau referendum sur la sortie du Royaume-Uni. Il y a peu d’inquiétude à Westminster que l’Irlande du Nord ou le pays de Galles décident de sortir, mais l’Ecosse…
Bref, la situation est très complexe à l’issue du referendum. Il serait normal que le UKIP de Nigel Farage soit impliqué dans un gouvernement conservateur, mais le parti de Cameron a déjà déclaré ce dimanche que « le UKIP avait déjà son unique député de Westminster, et qu’il travaillait efficacement en Commission parlementaire sur le sujet ».
Si Boris devient Premier ministre, il devra mettre une sourdine à ses sorties un peu « shocking », comme : « les djihadistes sont des branleurs qui pratiquent la masturbation intensive ». Il a déclaré cela en posant, armé, avec des combattants kurdes en Syrie. BoJo n’a peur de rien. A suivre…
L.R.
***********************************************************************************
La chancelière allemande, Angela Merkel, incarne l’Union européenne remise en cause aujourd’hui par la moitié du peuple britannique dans la gifle du Brexit (52% pour la sortie de l’Europe)… Sa naïveté et son entêtement dans l’appel d’air aux migrants, son incapacité à régler la crise de l’invasion migratoire auront été le facteur essentiel du refus de cette Europe-là par les Britanniques.
Angela Merkel a regretté, ce vendredi, le « coup porté à l’Europe » et mis en garde contre toute réaction hâtive de l’UE, invitant à Berlin, lundi, pour en débattre, les dirigeants français et italien ainsi que le président du Conseil européen, Donald Tusk. Les autres comptent pour du beurre! L’arrogance habituelle.
Elle n’a rien compris. Le manque de collégialité du duo franco-allemand qui croit pouvoir tout décider sans consulter les autres est affligeant. Elle a prévenu les 27 autres états : « ne tirez pas des conclusions rapides et simples du référendum en Grande-Bretagne, qui diviseraient encore plus l’Europe ». Selon elle, il faut « analyser la situation avec calme et retenue, l’évaluer et ensuite prendre ensemble les bonnes décisions », sous-entendu les miennes.
Jean-Claude Juncker, le très déprimé Président de la Commission qui – semble-t-il – a retrouvé le chemin de Bruxelles, puisqu’il ne quittait plus guère Luxembourg depuis quelques semaines, continue, lui, avec les rodomontades : « nous sommes prêts à entamer les négociations rapidement avec le Royaume-Uni sur les conditions et critères de son retrait de l’UE. Jusqu’à ce que ce processus soit terminé, le Royaume-Uni reste membre de l’UE avec tous les droits et obligations qui découlent de ce statut. Le nouveau règlement pour le Royaume-Uni au sein de l’UE, qui avait été conclu en février, ne prendra pas effet et cesse d’exister. Il n’y aura pas de renégociations. Je le répète : il n’y aura pas de renégociations. J’attends des positions claires, que le processus d’incertitude ne dure pas trop longtemps.
Est-ce le début de la fin? No. Thank you ». (Et il quitte la salle sous des applaudissements).
Ce que les peuples européens attendent de Monsieur Juncker, c’est qu’il démissionne pour avoir planté TOUS les dossiers sur lesquels sa Commission est censée travailler. Ce serait une « grande chance pour l’Europe » que vous vous en alliez, Monsieur Juncker. Encore un petit cognac pour la route?
Si l’invasion de migrants musulmans a (presque) cessé en mer Egée, c’est parce que la Tchéquie, l’Autriche et les pays des Balkans ont décidé, SANS consulter l’UE, empêtrée dans ses non-décisions, d’aider la Macédoine à fermer sa frontière. Si l’accord bricolé avec la Turquie tombe à l’eau, c’est heureusement à cause de la Turquie, etc…
Reste à supprimer les sanctions idiotes de l’UE sur la Russie pour avoir repris sa base navale (Sébastopol) et le symbole de la nation russe (la Crimée).
Reste à régler le problème de la Grèce et de sa dette; la Grèce, qu’on a stupidement fait entrer dans la zone EURO (merci à Didier Reynders – MR, qui a signé cette imbécillité!)
Reste à renvoyer chez eux tous les migrants illégaux entrés depuis 2 ans et à fermer les voies d’arrivée par l’Italie, l’Albanie, les Balkans et toutes les autres frontières.
Reste à supprimer la politique impayable et erronée de soutien aux énergies dites renouvelables et qui ne le sont pas. Etc…
Reste à rendre la démocratie aux citoyens en retransformant l’Union européenne en une zone de libre-échange économique, assumée par des états libres et indépendants où le citoyen élit ses élus…
L.R.
***********************************************************************************
Alors que la victoire du Brexit au Royaume-Uni paraît incontestable, des euro-béats souhaitent changer les règles après le vote!
Le résultat du Référendum
Pour rappel, le oui à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a atteint 51.9% des voix. Soit 17.410.742 votes. La différence avec le camp du maintient est de plus de 1,3 million de voix. Et ce, avec un taux de participation de 72%!
Les arguments des europhilous
A l’aide d’une pétition, une arnaque que n’importe qui peut signer, dont moi, les signataires demandent un nouveau vote… Rien que ça! Et au nom de quoi? Le manque de participation et le soi-disant trop faible écart entre le « Leave » et le « Remain ». Vous ne rêvez pas! Ils ordonnent donc que le seuil de participation atteigne au minimum 75% avec au moins 60% des voix pour un camp ou l’autre. Et puis quoi encore! Si le taux avait atteint 80% avec un score de 70% pour le départ, il aurait donc sans doute fallu avoir selon ces gens 90%, 95% ou 99%?
Et l’argumentaire ne s’arrête pas là. Ce seraient avant tout des « vieux » (plus de 65 ans) et des « pauvres » (des ouvriers, vous vous rendez compte!) qui auraient voté pour le Brexit. Et nos jeunes blancs-becs de gauche, de trouver qu’au fond il vaudrait mieux que les vieux ne votent pas « puisque le maintien dans l’Europe, c’est l’affaire ides jeunes qui seront sur terre plus longtemps que les vieux ». Du véritable délire!
Cessez de manquer de respect envers les électeurs ! Je sais qu’il est difficile de concevoir pour vous que des citoyens ordinaires puissent vouloir retrouver une destinée commune en dehors des folies imposées par l’Union Européenne depuis qu’elle est sous le joug du monde politique !
Des précédents
Je me souviens bien de la votation Suisse concernant les minarets. Lors d’une émission-TV, Oskar Freysinger avait magistralement remis l’écolo Cohn-Bendit à sa place. Ce dernier souhaitait remettre en cause le vote des suisses en proposant une nouvelle votation. Le charismatique leader de l’Union Démocratique du Centre (UDC) lui avait alors répondu : « Vous faites revoter tout ce qui ne vous plaît pas ». Compréhensible, la décision de la Suisse de mettre fin, une fois pour toutes, à sa demande d’adhésion à la Communauté économique européenne. En 2008, le référendum constitutionnel irlandais avait été rejeté par les citoyens. Le premier ministre polonais, Donald Tusk, avait déclaré : « Le référendum en Irlande ne disqualifie pas le traité de Lisbonne. L’Europe trouvera un moyen de le faire entrer en vigueur ».
C’est cela la conception démocratique de l’Union européenne!
Il est bon de se souvenir ou de découvrir ce que pensait Ronald Reagan, un ami de Margaret Thatcher, une autre combattante pour la liberté et la souveraineté de son pays :
« Dans cette crise actuelle, l’État n’est pas la solution à notre problème; l’État est le problème. De temps en temps, nous avons été tentés de croire que la société est devenue trop complexe pour être contrôlée par la discipline de chacun, que le gouvernement par une élite était supérieur au gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Eh bien, si personne, parmi nous, n’est capable de se gouverner lui-même, alors qui, parmi nous, a la capacité d’en gouverner un autre? » RONALD REAGAN
D’ailleurs, une réunion de crise avait lieu le samedi 25 juin entre 6 pays pour discuter de la suite à donner au Brexit. 6 pays/27. Les autres membres apprécieront l’esprit de dialogue, de concertation, mais surtout de considération…
Bertrand ROCHETTE