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21 mai 2022

GUERRE UKRAINE/RUSSIE ... LES SOLDATS UKRAINIENS COMMENCENT A SE RENDRE MASSIVEMENT ET DEPOSER LES ARMES FACE A LA RUSSIE

Effet domino de la reddition des soldats
ukrainiens à Azovstal sur le reste des
troupes ukrainiennes dans le Donbass

 

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par Christelle Néant.

Alors que plus de 2400 soldats ukrainiens qui se trouvaient à Azovstal se sont rendus, cette reddition massive a un effet domino sur les autres troupes ukrainiennes encore présentes dans le Donbass, les incitant à déposer les armes elles aussi.

Depuis le 16 mai 2022, la reddition progressive des soldats ukrainiens qui étaient encerclés dans l’usine Azovstal à Marioupol s’est poursuivie.

Voir la vidéo de la reddition des soldats ukrainiens d’Azovstal les 17 et 18 mai 2022 :

Au total ce sont 2439 soldats ukrainiens qui se sont rendus, dont le commandant de la 36e brigade des forces armées ukrainiennes, Sergueï Volynski, surnommé Volyn, qui s’est rendu aujourd’hui même, suivi du commandant en second du régiment néo-nazi Azov, Sviatoslav Palamar, surnommé Kalyna, et enfin du commandant du régiment néo-nazi Azov, Denis Prokopenko. Cette reddition des trois commandants a signé la libération du territoire de l’usine Azovstal, désormais totalement sous contrôle de l’armée russe et de la milice populaire de la RPD.

Les trois commandants ont remis leurs armes aux forces armées russes et à la milice populaire de la RPD, leurs affaires ont été fouillées, et ils sont passés par la procédure standard comme tous les autres soldats ukrainiens présents à Azovstal avant de monter dans les bus qui les ont emmené vers le centre pénitentiaire d’Elenovka.

Ce centre a été visité par la Croix-Rouge, qui a pu vérifier que les prisonniers sont traités conformément à la convention de Genève. Les soldats ukrainiens ont confirmé aux représentants de la Croix-Rouge et à un représentant ukrainien qu’ils sont bien traités, qu’ils sont nourris trois fois par jour, que la nourriture est bonne, et qu’ils reçoivent les soins appropriés à leur état. Un traitement très différent de celui infligé aux soldats russes capturés par l’armée ukrainienne.

Il faut aussi noter que d’un jour sur l’autre le profil et l’état des soldats ukrainiens qui ont quitté Azovstal pour se rendre ont été très différents. Si le premier jour de la reddition, les soldats ukrainiens qui quittaient l’usine étaient émaciés et semblaient être en très mauvais état, le lendemain c’était des soldats relativement propres et bien nourris qui se sont rendus. La différence tient à l’unité à laquelle appartenait ces soldats. Si le premier jour c’était principalement des soldats des FAU qui se sont rendus, le lendemain c’était majoritairement des combattants du régiment Azov.

Lors de l’inspection de leurs bagages, les soldats russes et ceux de la RPD ont trouvé une grande quantité de boîtes de conserve, ce qui semble indiquer que les combattants du régiment Azov s’étaient approprié les stocks de nourriture, laissant les autres soldats ukrainiens mourir de faim.

« La situation alimentaire était très différente dans les différents bunkers d’Azovstal », explique Igor Kimakovski, un conseiller du chef de la RPD qui a participé aux négociations. « À certains endroits, il y avait des stocks de boîtes de conserves, d’eau douce et de médicaments. Et ailleurs, les soldats ukrainiens ne recevaient que 150 grammes de porridge et un petit morceau de lard par jour. L’eau était prélevée dans les tuyaux de chauffage central. »

Et si cette reddition massive des soldats ukrainiens d’Azovstal est toujours qualifiée (de manière délirante) « d’évacuation » par Zelensky et bon nombre de médias occidentaux, c’est parce que les autorités ukrainiennes et les gouvernements occidentaux qui soutiennent activement l’Ukraine comprennent qu’elle aura et a déjà un effet sur le moral du reste des troupes ukrainiennes présentes dans le Donbass.

Ainsi, le 18 mai 2022, une vidéo de soldats de la 115e brigade des FAU stationnés à Severodonetsk – actuellement presque totalement encerclée et déjà prise d’assaut par l’armée russe et la milice populaire de la RPL (République populaire de Lougansk) – a été publiée, dans laquelle les militaires annoncent refuser de se battre, faute de renforts, de commandement et d’équipement militaire approprié. En clair, les soldats ukrainiens refusent d’être utilisés comme chair à canon et envoyés à une mort certaine.

Dans cette vidéo, ces soldats du 3e bataillon de la 115e brigade font référence à une autre vidéo venant d’un autre bataillon de la même brigade qui eux aussi refusent de se battre. Or il y a entre 8000 et 15 000 soldats ukrainiens dans la région de Severodonetsk. Ce qui veut dire un important nombre de redditions potentielles de soldats ukrainiens supplémentaires. 

Des redditions massives de soldats ukrainiens qui ont déjà commencé en RPL.

 

Surtout que l’abandon des hommes sur le front, par leurs commandants semble être devenu la règle. Ainsi les femmes des soldats du 103e bataillon de défense territoriale (le Volkssturm sauce ukrainienne) ont découvert que pendant que leurs maris meurent sur le front, leur commandant, lui est bien au chaud à Lvov !
Si la reddition des soldats ukrainiens d’Azovstal a un tel effet sur le reste des troupes ukrainiennes, c’est parce que les combattants du régiment néo-nazi Azov (qui représentaient un bon tiers des militaires présents dans les sous-sols de l’usine) sont parmi les plus fanatiques. Si même eux se rendent, pourquoi les conscrits et les autres soldats ukrainiens, bien moins fanatisés, devraient-ils aller à une mort certaine, sans moyens adéquats pour se défendre, pendant que leurs commandants sont à l’abri loin du front ? Il reste à voir quelle sera l’ampleur de cet effet domino, et s’il suffira à faire vaciller sérieusement la défense ukrainienne dans le Donbass.

 

Christelle Néant

source : Donbass Insider

 

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La bataille de Severodonetsk a commencé

 

 

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par Erwan Castel.

Sur le front Nord du Donbass, les combats sont désormais arrivés aux périphéries de la ville de Severodonetsk qui forme avec Lissitchansk, la ville voisine sur l’autre rive de la Donets, la pierre d’angle Nord-Est de la ligne de front ukrainienne dont visiblement les forces russo-républicaines recherchent l’encerclement rapide.

Après Marioupol dont les derniers combattants ukrainiens se sont rendus après seulement 82 jours de siège, la stratégie russe s’oriente aujourd’hui vers la réalisation de petits chaudrons le long de la ligne de contact à la place d’un vaste chaudron encerclant l’ensemble du corps de bataille ukrainien dans une jonction des fronts Nord et Sud dans un corridor Izioum-Marioupol, qui d’une part aurait nécessité d’y déployer des renforts importants depuis la Russie et d’autre part  aurait pris énormément de temps à être bouclé sans compter les risques de contre-attaques venant des secteurs de Zaporodje et Dnippropetrovsk situés sur le Dniepr.

Les principaux « chaudrons » actuellement en cours de formation le long de la ligne de front du Donbass sont, du Sud au Nord :

  • Avdeevka / Vasilievka (front de Donetsk) : environ 4000 soldats ukrainiens
  • Svetlodarsk (front de Gorlovka) : environ 3000 soldats ukrainiens
  • Zolotoe / Gorskoe (front de Lougansk) : environ 3000 soldats ukrainiens
  • Severodonetsk / Lisichansk (front de Kramatorsk) : environ 15 000 soldats ukrainiens

D’autres chaudrons suivront, comme ceux de Marinka, de Slaviansk/Kramatorsk, de Artemovsk, de Krasnoarmeïsk ou Konstantinovka par exemple.

Il s’agit pour l’état-major russe d’un compromis lui permettant de poursuivre les objectifs de sa stratégie de manœuvre, sans qu’elle engloutisse des renforts puisés dans les réserves stratégiques en Russie et dans des délais courts afin d’éviter que les dispositifs ukrainiens ne se renforcent avec les nouvelles brigades en formation à l’arrière du front et l’arrivée massive des aides occidentales (dont les premiers matériels sont en train d’arriver sur la ligne de contact).

Présentation du front Nord du Donbass

Pour comprendre l’importance stratégique de la zone urbaine Severodonetsk/Lisichansk il est nécessaire de rappeler la configuration de ce front Nord du Donbass où 3 secteurs sont à distinguer : Kramatorsk, Severodonetsk et Popasnaya avec comme dénominateur commun la rivière Donets qui est juste en retrait de la ligne de contact jusqu’à devenir l’enjeu principal des offensives russes comme des défenses ukrainiennes.

Carte générale du front au Nord du Donbass au 18 mai 2022

Cerclés en blanc, les 3 principaux secteurs offensifs du front Nord du Donbass.

• Au Nord-Ouest, si les forces russes semblent avoir mis en pause leur progression vers Barvinkove (suite aux attaques ukrainiennes à l’Ouest de Izioum), en revanche de violents combats continuent au Nord du secteur de Slaviansk/Kramatorsk où l’encerclement serré autour de Krasni Liman (carrefour important au Nord de Slaviansk) est en cours d’achèvement.

• Au Nord-Est, devant les progressions russes au Nord et au Sud du secteur Severodonetsk/Lisichansk, les forces ukrainiennes ont abandonné sur son flanc Est leurs avants postes extérieurs pour se replier dans les faubourgs de Severodonetsk. Plusieurs ponts ont été détruits à l’Ouest de ce secteur pour tenter de freiner son encerclement par le Nord.

• Au Sud-Est, après la conquête de Popasnaya par les forces russo-républicaines, le ligne de front ukrainienne s’effondre, au Nord et au Sud de cette ville qui ouvre désormais à l’offensive alliée le chemin vers Artemovsk, un important carrefour routier et ferroviaire approvisionnant les secteurs de Severodonetsk/Lisichansk au Nord et Svetlodarsk/Gorlovka au Sud.

Situation particulière à Severodonetsk

Deux villes siamoises et une rivière

Les villes de Severodonetsk et Lisichansk sont les 2 dernières villes de la République populaire de Lougansk encore occupées par des forces ukrainiennes dont les deux garnisons réunies sont estimées à 15 000 hommes environ dont plusieurs bataillons de nationalistes radicaux. Elles sont séparées par la rivière Donets dont la majorité des ponts ont été détruits pour former une ligne de défense qui se confond aujourd’hui avec le front de Kharkov jusqu’à Popasnaya.

Peuplées chacune d’un peu plus de 100 000 habitants elles sont la concentration industrielle la plus importante de la République populaire de Lougansk avec notamment une production de charbon (Lisichansk) et une production chimique (Severodonetsk). À l’été 2014, ces 2 villes ont été le théâtre de violents combats à l’issue desquels elles sont tombées sous le contrôle de Kiev et notamment du bataillon spécial « Aïdar » qui va y ouvrir sa longue liste de crimes de guerres. Le siège administratif ukrainien de la région occupée de Lougansk s’installe à Severodonetsk.

La plus grande usine chimique d’Europe

Tout comme Marioupol qui abrite la plus grande aciérie d’Europe (« Azovstal »), on trouve à Severodonetsk un autre monstre industriel de l’époque soviétique avec l’usine de production chimique « Azot » située elle aussi au coeur de la ville. Aujourd’hui cette usine « Severodonetsk Azot Association » inaugurée en 1951 appartient depuis 2011 au groupe industriel OSTCHEM qui a modernisé ses installations et augmenté ses productions.

Les principales productions chimiques de cette usine sont :

  • Ammoniac liquide : 1 020 000 tonnes par an
  • Nitrate d’ammonium : 550 000 tonnes par an
  • Urée : 390 000 tonnes par an
  • Méthanol : 190 000 tonnes par an
  • Acide acétique : 150 000 tonnes par an
  • Ammoniac aqueux : 60 000 tonnes par an

Cette usine qui était le leader ukrainien de la production d’acide acétique, de méthanol et d’acétate de vinyle en Ukraine (12,1 milliards de hyvrnias de ventes entre 2012-2014 vers 129 pays) emploie plus de 6000 personnes et si la superficie de son site est plus petite que celle d’Azovstal à Marioupol, en revanche elle présente, par la nature toxique de ses produits une menace majeure dans un environnements de combats et bombardements.

Un encerclement long et prudent

Si la quasi-totalité du territoire de la République populaire de Lougansk occupé par Kiev a pu être libéré rapidement du fait de la configuration majoritairement agricole aux petits villages indéfendables, en revanche une forte résistance ukrainienne s’est fait sentir à l’approche de la rivière Donets, essentiellement due à :

  • Un relief de collines boisées favorisant les combats de freinage et les embuscades
  • Un tissu urbain et industriel dense permettant la réalisation de bastions défensifs
  • Une rivière aux berges soit escarpées soit inondées freinant la progression
  • Une concentration d’unités appartenant au dispositif central du corps de bataille ukrainien.

Mars 2022

Avant d’arriver dans le secteur de Severodonetsk, les forces républicaines ont dû d’abord consolider leurs progressions remontant de Lougansk par une jonction avec les forces russes descendant de Koupiansk. Ceci a stabiliser le front entre Izioum et Severodonetsk, et fixer les forces ukrainiennes à l’intérieur de leurs dispositifs urbains.

Avril 2022

Plutôt que de se lancer dans des assauts frontaux longs et surtout coûteux en hommes et matériels, les forces russo-républicaines ont dans un premier temps détruit les points d’appui au Nord (Roubijnoe) et au Sud (Popasnaya) de cette ligne de front de Severodonetsk/Lisichansk.

Mai 2022

Une fois Roubijnoe et Popasnaya libérées, les forces russo-républicaines ont pu, par les routes qu’elles contrôlaient resserrer leur étau autour de Severodonetsk, sur la rive gauche de la rivière, avec les captures de Vojvodivka au Nord et Voronove au Sud, arrivant ainsi jusqu’aux faubourgs de la ville.

En route vers Severodonetsk, une colonne de « BMP Terminator » russes, blindé destiné à la protection des chars de combat, notamment lors des batailles urbaines. Conçu en 2017, ce véhicule unique en son genre, est équipé
entre
 autres de 2 canons de 30mm et 4 missiles antichars « Ataka » et surtout du blindage le plus performant

La bataille de Severodonetsk a commencé

Dans la manœuvre d’encerclement du secteur de Severodonetsk/Lisichansk, les positions d’artillerie ukrainiennes sont préalablement repérées et détruites pour éviter des tirs de barrage, comme ceux qui ont bloquer le franchissement de la Donets le 9 mai dernier (voir § suivant). Une fois encore les drones d’observation montrent quelle révolution ils ont opéré dans la conduite des opérations de l’artillerie, repérant précisément les cibles et corrigeant ensuite les tirs des batteries.

Dans une forêt aux abords de Severodonetsk, des unités d’artillerie ukrainiennes
sont repérées
 par des drones d’observation et correction de tir

Dans leurs progressions offensives sur la périphérie de Severodonetsk les unités d’assaut russo-républicaines ont engagé les premiers combats contre les forces ukrainiennes retranchées dans la ville.

Tout comme à Marioupol, Izioum ou Popasnaya, les unités régulières russes et républicaines (ici de Lougansk) reçoivent en renfort des unités spéciales tchétchènes spécialisées dans le combat en zone urbaine. Après presque 3 mois de collaboration, les forces libérant le Donbass ont de plus en plus l’apparence d’une fraternité d’armes internationale et de plus en plus aguerrie.

Des miliciens de la République Populaire de Lougansk des soldats russes et tchétchènes de l’unité spéciale « Akhmat » partagent fraternité d’armes et position devant Severodonetsk

Le 19 mai le 208e régiment cosaque, avec l’appui de la 7e brigade, a conquis Shchedrishchevo en périphérie Nord de Severodonetsk et poursuit sa progression vers la banlieue de la ville.

En appui feu des assauts menés contre les avants postes ukrainiens de Severodonetsk des LRM de 122 mm « Grad » et hélicoptères d’attaque KA 52.

Que s’est-il passé à Belogorovka ?

Belogorovka est une petite localité sur les bords de la rivière Donets et située à 10 km à l’Ouest de Lisichansk. À cet endroit de la rivière, les forces russes ont tenté par trois fois de jeter un pont mobile (les ponts civils ayant été détruits par les ukrainiens) et d’y faire franchir des unités blindées pour engager un contournement par l’Ouest de Severodonetsk/Lisichansk.

Sauf que, par trois fois l’artillerie ukrainienne a détruit l’ouvrage flottant et pire, le 9 mai a bombardé par la même occasion du groupe bataillonnaire tactique entrain de franchir la Donets. Plusieurs dizaines de véhicules ont été détruits lors de la destruction du pont mobile et sur les deux rives de la rivière (certains dénombrent plus de 70 véhicules divers) De fait il s’agit effectivement pour la plupart de blindés russes mais aussi de blindés ukrainiens qui étaient venus batailler avec ceux qui avaient déjà franchi la rivière et qui leur ont infliger de lourdes pertes avant d’être détruits.

Il convient donc minimiser les pertes russes annoncées sans toutefois chercher à en négliger l’importance et observer que les revers tactiques ne sont pas des défaites stratégiques et font malheureusement partie de la réalité d’un conflit de haute intensité et « symétrique » même si, dans l’épisode meurtrier de Belogorovka, l’obstination des russes à franchir la rivière au même endroit (5 fois selon le commandement russe) interpelle (surtout que le même revers avait été déjà subi en avril près d’Izioum). « Errare humanum est perseverare diabolicum ».

Mais comme je l’ai rappelé dans un article précédent : la guerre est un art empirique…

La revanche du côté de Popasnaya !

Par contre au Sud de Severodonetsk les forces ukrainiennes n’ont pas pu s’accrocher à la coupure humide de la Donets, et les forces russes après la conquête de Popasnaya ont même réussi plusieurs percées sur la rive droite de la Donets en direction de la route reliant Lisichansk à Artemovsk menaçant les deux bastions ukrainiens d’une coupure de leurs voies logistiques et même d’un encerclement par le Sud.

En attendant dans ce secteur de Popasnaya, les autres encerclements de Zolotoe au Nord et Svetlodarsk au Sud ont déjà commencé !

Quelque part, quelque part, mais dans le détachement combiné des forces spéciales « Akhmat », qui opère maintenant dans la banlieue de Severodonetsk, j’étais la dernière chose à laquelle je m’attendais à rencontrer un véritable international. Parmi les Tchétchènes, il y a beaucoup de visages slaves ici. Et mongoloïde. Et toutes sortes de différents. Les gars devant la caméra sont priés d’envoyer leurs salutations à Rostov, Astrakhan, Voronezh, Samara … Ce sont des volontaires qui ont été formés sur la base de l’Université des forces spéciales de Gudermes. Regardez ces visages. Les vrais travailleurs acharnés de la guerre.

Les forces ukrainiennes sont aux abois

Malgré le coup de Belogorovka, Severodonetsk et Lisichansk sont aujourd’hui prises dans un étau opératif russe qui risque avant l’été de les isoler complétement, La première qui va encaisser le choc des unités d’assaut russo-républicaines (et par 3 côtés à la fois !) c’est Severodonetsk. Soit sa garnison tentera de s’y maintenir et d’engager une résistance la plus longue possible, soit elle se replie sur Lisichansk pour y renforcer une garnison plus importante et l’accès aux routes venant de Slaviansk et bénéficier de la portée des appuis d’artillerie du groupe de défense de Kramatorsk qui pourrait réaliser des tirs de barrage sur les forces russes.

Le ravitaillement des forces ukrainiennes de Severodonetsk et Lisichansk est de plus en plus réduit du fait des attaques rapides possibles de l’aviation de combat dont les aérodromes sont proches de cette région limitrophe mais aussi du fait de la percée réalisée de Popasnaya qui place la route de ravitaillement de Konstantinovka (Bakhmut pour les ukrainiens) à Lisichansk sous le feu de l’artillerie russe. Cet aspect logistique est confirmé par la vidéo d’une section du 3e bataillon de la 115e brigade ukrainienne basée à Severodonetsk et dont les soldats déclarent dans un message adressé à Zelensky et Zaluzhny (cdt des forces armées ukrainiennes) :

 

« Nous refusons d’effectuer des missions de combat parce que nous n’avons pas de renforts à l’arrière. Pas d’équipement lourd. Nous attendons des renforts depuis deux semaines, mais il n’y en a pas. Nous sommes envoyés à une mort certaine. La commande est manquante. Il n’y a pas de technologie et de respect des personnes. Nous ne refusons pas de défendre l’Ukraine, mais dans ces conditions nous refusons de mener des missions de combat ! »

 

Ce genre de déclaration à la limite de la désertion en dit long sur l’état de la logistique ukrainienne et du oral des soldats, surtout après la reddition de la garnison de Marioupol.

Le fantasme des armes occidentales
Bombardement d’un obusier étasunien de 155mm M777 sur le front Nord du Donbass.

Si les unités ukrainiennes engagent des résistances urbaines désespérées face aux offensives russo-républicaines ce n’est pas tant pour défendre leur honneur que pour gagner du temps, espérant que les aides militaro-techniques occidentales inondant le champ de bataille parviendront à inverser le cours de la guerre.

Chars de combat, Mig 29, missiles antiaériens et antichars, obusiers, radars, drones, véhicules blindés, munitions etc venant des USA, de Grande Bretagne, du Canada, d’Australie, d’Allemagne, de France et autres laquais de l’OTAN… toutes ses livraisons apportent surtout du rêve aux ukrainiens et des soutires aux capitaines de l’industrie de l’armement occidentale.

Les T 72 M1 et M1a polonais arrivant sur le front Nord du Donbass

Certes il faut ici ne pas sombrer comme certains dans le ridicule propagandiste qui annonce que les Javelin ne fonctionne pas, que les chars et obusiers sont détruits avant d’arriver sur la ligne de front (même si beaucoup sont effectivement détruits en route) et autres fadaises manichéistes qui relèvent d’autres fantasmes aussi puérils que débiles.

  • Oui, les aides occidentales vont causer des pertes aux forces russes et républicaines,
  • Non, elles n’éviteront pas la défaite de Kiev rallongeant juste la durée de ses pertes.

Personnellement ce sont les armes antichars ou antiaériennes occidentales à missiles autoguidés (Javelin et NLAW – Stinger et Starstryker)) qui représentent la menace la plus sérieuse pour les forces russes et elles l’on déjà prouvé depuis le 24 février, mais sans toutefois permettre des contre-offensives ukrainiennes (je rappelle que les forces russes ont décidé de quitter le secteur de Kiev et non pas devant une contre-offensive ukrainienne).

Il y a aussi les obusiers automoteurs ou tractés de 155mm qui peuvent également causer quelques soucis aux offensives russo-républicaines d’une part avec leur portée rallongée qui peut les placer au-delà des portées des tirs de contre batteries et d’autre part avec leur précision et munitions guidées qui peuvent cibler des centres de commandement et logistiques.

Cependant, et contrairement aux missiles portatifs évoqués plus haut, ces pièces d’artillerie sont plus facilement repérables et donc vulnérables aux attaques des missiles, drones et chasseurs bombardiers russes. Et l’espérance de vie des cadeaux de Biden une fois arrivées sur le front du Donbass n’excède pas une semaine :

Une batterie de M777 étasuniens, est repérée et visée dans un premier temps par un drone russe « Podgornoe » avant d’être traitée ensuite par des lance-roquettes multiples longue portée dans le bois où elle avait tenter de se cacher

En conclusion

Tandis que les forces ukrainiennes continuent de jouer la carte de l’attrition en s’enfermant dans des bastions défensifs dont Kiev espère que chacune de leur capture soit une victoire à la Pyrrhus pour Moscou, les forces russes et républicaines continuent leur stratégie de manœuvre mais en donnant une priorité à l’économie des forces pour justement ne pas tomber dans le piège des coûteuses victoires urbaines menées trop rapidement.

source : Alawata Rebellion

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