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24 août 2008

DEVELOPPEMENT DURABLE DANS UN MONDE FINI

  • Le Cawa d’AdmiNet

par Christian Scherer Président d'ADMINET FRANCE

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Développement durable dans un monde fini

http://www.cawa.fr/developpement-durable-dans-un-monde-fini-article002147.html

- vers une approche globale de la lutte contre les pollutions

samedi 23 août 2008, par Christian Scherer

La France fut l’un des premiers pays au monde à se doter d’un ministère de l’environnement, dès 1970. A ce titre, elle n’a rien à envier aux autres pays développés, même aux USA ou l’Agence fédérale de l’environnement EPA connaît actuellement les pires difficultés. Il est vrai que la multiplication ses crises, financière, énergétique, militaire finit par faire passer au second plan une préoccupation qui dépasse l’horizon habituel de l’actualité.

Voici maintenant deux siècles que les autorités françaises ont entrepris de réglementer les installations dangereuses, incommodes ou insalubres. Avec patience et persévérance, des techniciens de l’administration se sont attachés à lutter contre les principales nuisances, visibles et invisibles émanant des entreprises. Des progrès considérables ont pu être accomplis, le plus souvent en coopération avec les exploitants, dont c’était l’intérêt bien compris.

 

En s’attachant à réduire les émissions polluantes, en effet, on encourageait une modernisation des installations. De grand succès ont été obtenus en discutant avec les branches industrielles, en fixant des normes d’émission ambitieuses mais réalistes, que les entreprises les plus dynamiques pouvaient atteindre, tandis que les moins performantes étaient souvent acculées à la fermeture.

Aujourd’hui, avec la mondialisation, la menace de voir les activités les plus polluantes s’expatrier vers des pays où les autorités sont moins regardantes, comme les Jeux olympiques de Beijing viennent opportunément nous le rappeler.

Une caractéristique fondamentale des politiques de lutte contre la pollution qui ont été conduites en France par les services d’inspection des installations classées était de s’attacher à des normes spécifiques d’émission souvent fixées par circulaires au niveau national après discussion avec les représentants des secteurs industriels concernés : tant de fluor par tonne d’aluminium produite, tant de kilogrammes de DBO5 par tonne de papier, etc...

Cette politique fut très efficace : en fixant des normes réalistes, on avait de bonnes chances de les ateindre, la concurrence était respectée, les entreprises les plus performantes pouvaient développer leur production tandis que les "canards boiteux" étaient incités à fermer leurs portes.

Ainsi, on n’arrêtait pas le progrès. L’expansion allait bon train.

Jusqu’au jour on s’est aperçu que nous vivons dans un monde fini, dont la capacité d’absoption des émissions polluantes avait une limite, et qu ele stock de polluants de toutes sortes accumulé par deux siècles de croissance industrielle commençait à peser sur notre écosystème :

- l’air, avec le réchauffement climatique
- l’eau, avec
la concentration des toxiques dans les chaines alimentaires
- le sol, avec les
séquelles des anciennes exploitations, minières ou autres,
-
la biodiversité, avec la disparition constatée ou annoncée de nombreuses espèces, notamment parmi les plus évoluées

Ces phénomènes prennent une acuité nouvelle avec la montée en puissance des pays émergents du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui, avec quelque raison, aspirent à imiter les modes de consommation actuels des pays les plus évolués, alors que tout indique, avec des calculs élémentaires, que cela va être physiquement impossible.

Ainsi se profile devant nous la nécessité d’un changement de paradigme. Si la politique suivie jusqu’à présent par nos services de police administrative de l’environnement s’est révélée efficace et doit être poursuivie, il faut maintenant développer une autre politique, tournée cette fois vers les milieux naturels, différents composants de notre biotope, et ouvrir de nouveaux fronts tels que :

- l’air intérieur de nos maisons, du métropolitain, des automobiles
-
la contamination chimique des aliments et de l’environnement
-
l’élimination ou le recyclage des déchets dangereux
- les dangers potentiels des
rayonnements électromagnétiques
- les menaces présentées par une excessive
exposition au bruit, y compris pour les autres êtres vivants
-
la pollution lumineuse
- la contamination des
réseaux hydrographiques, des mers et des oceans

On objectera que ces problèmes sont globaux. Mais ce n’est pas un argument pour ne pas s’y engager :

- parce que l’administration dispose d’excellents ingénieurs et spécialistes, rompus à ce genre d’exercice et entourés des meilleurs experts
- parce qu’en prenant pour six mois
la présidence de l’Union Européenne, la France a les moyens d’entraîner derrière elle l’ensemble des pays partenaires
- parce que
la France, traditionnellement sait faire entendre sa voix dans les enceintes internationales, bien au-delà de son simple poids démographique ou économique

C’est une véritable révolution copernicienne qui nous attend. En effet, au -delà du simple constat des situations, qui est un vrai travail d’ingénieur ou de spécialiste, les décisions politiques qui sont à prendre sont de type radicalement nouveau, et ne vont pas manquer d’apparaître comme de véritables freins au développement économique, et une mise en cause de nos habitudes de consommation.. Car c’est bien notre modèle de développement qui est en cause.

Certains adeptes du modèle libéral anglo-saxon pensent que l’économie de marché, qui nous a permis des siècles de développement ininterrompu, peut être sauvée par un système de droits à polluer, qui revient à ajouter un nouveau compartiment à la Bourse, laissant ensuite aux forces du marché le soin de s’adapter aux nouvelles frontières que nous impose la préservation de l’environnement, si c’est nécessaire à la survie de l’espèce.

Ce point de vue n’est pas partagé par tout le monde, et d’autres pensent que d’autres modèles de développement sont possibles, plus respectueux de la planète.

Le débat reste ouvert. Pour l’instant, la parole est aux militaires. L’environnement attendra.

Christian Scherer

Ingénieur des Mines


Rejets de déchets radioactifs dans les mers


Film pcb
envoyé par WWF_France

Voir aussi

- Trois menaces sur la planète dont on ne parle pas par Dominique Viel
- "Une vérité qui dérange", un partenariat entre Al Gore et le ministère de l’écologie
- Qui pollue les mers ?
- APPA APPA - Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique

La question ne sera bientôt plus de savoir combien la Terre peut nourrir d’habitants, mais plutôt combien de temps encore.


Bande annonce : Soleil vert


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