LA CHRONIQUE DE THIERRY JAN

COULEURS D' IBERIE !

Chronique Culturel de Thierry JAN

EXPOSITION A NICE CHEZ LE GALERISTE FERRERO

La galerie Ferrero nous invite à une sorte de voyage en Espagne avec ces deux artistes de la péninsule Ibérique qu’elle expose jusqu’au 26 novembre. On découvrira tout d’abord Pepe ESPAÑA né en 1930 et décédé en 2007. Ce peintre et dessinateur laisse deviner dans son travail cet âme andalouse faite de contrastes entre la violence et la poésie.

Il y a de la spiritualité, de l’ésotérisme, du figuratif, de l’abstraction. Pepe témoigne à travers ses tableaux et ses dessins, de son angoisse, ses peurs et en même temps montre une sorte de sérénité. Un tableau nous emmène dans le calme bucolique d’un jardin, un dessin nous interpelle avec cet aigle qui dévorerait le foie de Prométhée. Même carnaval exprime les contrastes. Pepe nous livre ses émotions, ses sentiments, son âme et nous invite à une introspection interne, une psychanalyse de notre Moi et l’artiste pour nous rassurer nous offre, clin d’œil à Van Gogh, des tournesols qui toujours se tournent vers le soleil de son Andalousie natale.

Le deuxième artiste est Catalan, Lluis Cera nous présente des sculptures où les mots s’écrivent en blanc et la musique en noir. Des morceaux de marbre ficelés, attachés, une union entre la pierre et le fer, le granit et le bronze, le bois et la résine synthétique, le tout enrubanné avec des cordes et des ficelles. C’est là aussi une dualité, une opposition entre un bien et un mal. Il faut lire les textes et la musique en même temps, rapprocher ainsi deux sculptures et se rendre compte qu’elles sont en parfaite harmonie et indissociables d’où ces cordes qui les fixent, les attachent pour ne pas qu’elles s’envolent au vent et se perdent.

Malgré les matériaux utilisés, ces œuvres sont éthérées, aériennes et les mots suivent la musique, faire alors silence et bien écouter, fermer les yeux un instant, les rouvrir et les couleurs de l’Espagne séduiront, même les âmes les plus blasées, tant ces deux artistes ont su écrire avec leur sang leurs émotions les plus profondes. Une exposition ensoleillée à ne pas manquer alors que les frimas de l’automne commencent à étendre leurs duvets sur la côte d’azur.

Thierry JAN

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OBSERVATOIRE OCEANOLOGIQUE

DE VILLEFRANCHE-SUR-MER

Par Thierry JAN

C’est l’un des principaux campus universitaires français sur les sciences de la mer. Ce dernier fête son 125° anniversaire ayant été fondé en 1885. Cet observatoire est également une division de l’Université Pierre et Marie Curie qui se trouve sous la tutelle du C.N.R.S. Ce sont plus de 200 personnes qui y travaillent, tant chercheurs, ingénieurs ou étudiants en master. Les sciences liées au monde marin y sont étudiées et des laboratoires de recherches en biologie y travaillent afin d’étudier tant les variations climatiques que l’évolution du monde sous marin. C’est donc à l’étude des mers et des océans, celle de leur surface et du monde du silence et des abysses que les scientifiques ici se consacrent en s’attachant tout particulièrement à cette rade et ses tréfonds riches d’espèces vivantes, souvent invisibles à l’œil nu. L’observatoire a trois missions principales :

La recherche qui se fait dans deux laboratoires où sont étudiés la biologie moléculaire et cellulaire, ainsi que le développement des embryons.

L’enseignement où sont délivrés des Masters, actuellement près d’une centaine que préparent des étudiants tant français qu’étrangers. Cette université a une dimension reconnue internationalement de par la qualité de son enseignement.

L’observation du milieu marin tant de la rade de Villefranche que d’un site situé au large du cap Ferrat, à 28 miles exactement.

L’observatoire participe ainsi à la recherche internationale et anime régulièrement des congrès. Il est à l’origine de nouvelles technologies comme le planeur marin.

C’est en 1882 les scientifiques Barrois et Fol étudiaient le plancton de la rade. Trois ans plus tard le professeur russe Alexis de Korotneff crée une station zoologique dans ce qui fut le bagne des rois de Sardaigne, il en dépose les statuts à la préfecture de Nice en 1885. Son successeur Grégoire Trégouboff en assurera la direction jusqu’en 1931, date où ce laboratoire est alors rattaché à l’université de Paris. Ce n’est qu’en 1989 que la station zoologique devient cet observatoire océanologique avec l’essor qu’on lui connaît aujourd’hui.

Thierry JAN

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