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23 mai 2011

GOURDON ET MENTON DANS LES ALPES-MARITIMES EN FRANCE

GOURDON et MENTON

Chronique Culturelle et Historique de Thierry JAN

Le festival de Cannes s’achève sur les propos d’un metteur en scène. Cette diaspora du cinéma multiplie les frasques, scandales et provocations. C’est ce qui la fait vivre, paraître et exister. Si le rideau de la pudeur étendait son ombre sur ces m’as-tu vus, ils seraient très malheureux. Or la qualité artistique, étant, hélas, souvent absente, il leur faut pour être remarqué, défrayer la chronique. Ces caprices d’enfants gâtés font habituellement la matière d’une certaine presse dénuée de toute imagination, sauf qu’ici, les déclarations de ce postulant à la palme d’or, sont inqualifiables et inadmissibles. Il y a des sujets qui appartiennent au domaine du sacré et faire d’une manière ou d’une autre une apologie ou une critique positive de l’acteur principal de cette période noire de l’histoire mondiale est impardonnable. La décision des responsables du festival de Cannes est à leur honneur, à celui du festival et du cinéma. Cette semaine nous avons rendez vous à Gourdon, un petit bijou juché sur son rocher.

 Gourdon

S’il est assez laborieux d’arriver dans ce petit village haut perché, la récompense attendra le visiteur avec un point de vue époustouflant. La côte se découvre devant nous, un balcon qui de Nice à Théoule, montre ces rivages découpés par une habile dentellière, lesquels léchés par les baisers iodés de la mer. L’arrière pays avec le plateau de Caussol bien connu des scouts, le pic des Courmettes et cette garrigue nous font songer à Daudet, La vallée du Loup, sirène d’Ulysse pour le voyageur, nous appelle et nous invite. Les vestiges de l’ancienne voie ferrée entre Vence et Grasse, piliers d’un ancien pont, se dressent, menhirs orgueilleux vers le ciel.

GourdonLe village avec ses maisons en pierre, ses rues sans voiture, ses galeries de peintures ou d’artistes, tout est ici, un dépaysement, on se retrouve loin des trépidations d’une civilisation qui s’épuise dans une course sans fin.

Il y a aussi son château. C’est un musée avec des trésors, dont une sculpture sur bois du Gréco, œuvre très rare, voire la seule connue de cet artiste. Les rois de France ; le village a toujours été inclus dans la Provence; sont présents, l’on reconnaît la statue équestre d’Henri IV, les portraits de Louis XIII et XIV. De nombreuses toiles des XVIe, XVIIe, XVIIIe décrivent les paysages, l’histoire et rendent hommages aux personnages de ces divers périodes.


chateau_de_gourdonLe château fut forteresse et prison, sous nos pieds, on peut observer une cellule avec la paillasse, les chaînes et les boulets des prisonniers. La chapelle est une curiosité avec cette cheminée, elle fut d’abord la salle à manger, c’est après la révolution qu’elle sera aménagée. La visite du château s’achève par les jardins dessinés par Le Nôtre. La aussi on peut se saouler le regard avec ce panorama dominant à 760 mètres les céans. La lumière et les couleurs se mélangent, pastelles et palettes d’un peintre, décors envoûtants d’un paysage sans cesse renouvelé.

chevalier_2  chevaliers_20_27_

EGLISES_DE_GOURDONLa visite du village se termine par la chapelle saint Pons et l’église saint Vincent, toutes deux du XIIe siècle. Les plus sportifs redescendront à pieds par le sentier du Paradis. C’est des lacets qui serpentent la colline et aboutissent au pont du Loup. Les pins maritimes, les oliviers et en été, le chant des cigales, nous accompagnent. L’occasion de s’aérer et d’herboriser en rencontrant des paysans dans leur cueillette : thym, menthe ou fleurs sauvages. En tournant la tête lors de l’un des ultimes lacets, Gourdon vous sourira, vous disant : A bientôt !

Thierry JAN

armoirie_gourdonarmoirie_gourdonarmoirie_gourdonarmoirie_gourdonarmoirie_gourdonarmoirie_gourdonarmoirie_gourdon




MENTON VILLE LIBRE


1848-1861

 

ETAT DES LIEUX EN 1848

Mapa_de_las_Cercanias_de_Menton_Francia_1914_11351C’est depuis le XIV° siècle que Menton et Roquebrune se trouvaient sous la souveraineté de la Principauté de Monaco des Grimaldi. Durant la révolution et le premier empire, la Principauté et donc Menton sont intégrées dans le département des Alpes Maritimes qui s’étend du Var à San Remo. Après 1814 la Principauté retrouve son indépendance et sa souveraineté sous la protection du royaume de France. On en revient au traité de Péronne de 1641. Après les 100 jours en 1815, le second traité de Paris met désormais Monaco et son prince sous la garantie du royaume de Piémont Sardaigne. Le prince Honoré IV ne règne pas, il laisse la réalité du pouvoir à son fils Honoré V . Ce dernier n’ayant pas d’enfant, c’est son frère Florestan 1° qui occupe le trône princier depuis 1841 et y restera quinze ans jusqu’à 1856.

menton_vieille_ville_nbLe territoire de la Principauté s’étend de Cap d’Ail au pont saint Louis, deux frontières des États Sarde. Le territoire monégasque est donc entièrement enclavé. Ce n’est qu’une mince bande de terre qui ne remonte vers l’intérieur que dans la vallée du Carei avec le hameau de Monti qui dépend de la commune de Menton. Monaco se retrouve en concurrence avec le Comté de Nice et la Ligurie pour l’oléiculture. Le Prince base son économie sur de multiples taxes qui frappent les diverses activités de ses sujets. Cette répartition de la fiscalité est déséquilibrée entre le Rocher et Menton. En 1842 l’économie Mentonaise est principalement agricole, les ressources dépendaient des récoltes et suite au gel, la sécheresse ou d’autres catastrophes, la misère menaçait la population. En principauté l’organisation de la société ressemble à celle d’un fief du moyen âge. Tout se concentre au palais avec l’administration : finances, trésor, douanes et carabiniers. La principauté est dirigée par quelques familles bourgeoises qui sont des propriétaires fonciers. Leurs terres sont travaillées par des ouvriers agricoles souvent indigents.

 

LES MENTONNAIS SE RÉVOLTENT

MENTON_ET_LA_MEDITERRANEEIl y a une rivalité entre Monaco et Menton, entre le Rocher où se trouve le palais princier et une garnison et la cité des citrons qui assure à elle seule la production économique et paye les impôts. De plus il y a des différences linguistiques et sociologiques dont la langue et la religiosité qui séparent les deux cités : Menton a un profil plus italien que Monaco et les mentonnais sont plus religieux que les monégasques. .Ces différences n’étaient pas insurmontables et un prince habile aurait pu les niveler. Mais en 1815 Honoré IV, tout comme Louis XVIII en France ou encore le roi de Piémont Sardaigne veut que tout redevienne comme avant. Il souhaite effacer la révolution et faire comme si rien ne s’était passé. C’est très maladroit et à Menton, il y a un ressentiment contre la dynastie. La population, maintenant que Vintimille appartient aux Savoie, porte ses regards vers l’embouchure de la Roya.

Le prince Honoré V réside rarement dans ses Etats, en 26 ans de règne il n’y effectuera que quatre très courts séjours. Il gouverne par procuration. Une autre erreur est cette volonté de centralisation du pouvoir et de son administration. On peut dire que sur ces deux points , le caractère absolutiste s’est aggravé par rapport au XVIIIe siècle.

LE_PLAGE_MENTONUn autre déséquilibre entre le Rocher et Menton se retrouve dans la démographie. Les trois quarts des habitants résident entre Roquebrune et Menton. Le prince voulant compenser des pertes de revenus, ceux de ses terres de France perdues avec la révolution, augmente les impôts et c’est Menton qui les subit du fait de sa population plus nombreuse. Honoré V est décidément bien maladroit. Pourtant ce prince avec l’école gratuite instaurée dès 1815, avait une vision moderne du développement social. il refusait d’admettre la fin du principe absolutiste et cet entêtement provoquera la séparation entre Menton et le rocher.

Charles Albert en Piémont Sardaigne, le Pape Pie IX, Léopold II de Toscane font en 1847 une union douanière, on peut y voir l’amorce de l’unité de la péninsule. C’est ce nouvel état d’esprit libéral et national qui va amener le risorgimento de 1848, ce que l’on a appelé le printemps des nations. Charles Albert promulgue une constitution libérale le 5 mars 1848 à Turin. Les Mentonais réclament les mêmes mesures qui viennent d’être appliquées dans le royaume des Savoie. Ils demandent aussi un abaissement des droits de douane de 50 %. Le prince Florestan 1° qui a succédé à son frère Honoré V en 1841 ne fait que des promesses évasives ce qui exacerbe les Mentonais. Aussi en mars 1848 Charles Trenca fait arracher les symboles princiers et adopter par la population le drapeau tricolore, montrant ainsi le souhait d’être rattachés au royaume de Piémont Sardaigne. Le 4 avril, le droit de vote est élargie aux habitants de plus de 25 ans et résidants depuis au moins dix ans.. Le 1° mai 1848 un gouvernement de cinq membres est élu.  Et un plébiscite demande le 30 juin le rattachement au royaume de haute Italie.

 

MENTON DE 1848 Á 1861

 

LE ‘PROTECTORAT’ DES SAVOIE

5317629196_La_vieille_ville_Menton__06__pLe 18 septembre 1848, après s’être assuré de la neutralité de la France, le gouvernement Sarde occupe Menton et Roquebrune. Le commissaire extraordinaire du roi s’installe le 15 octobre. Des incidents opposent légitimistes fidèles au prince et sécessionnistes à la frontière entre Roquebrune et Monaco. Le 10 mai 1849 un décret rattache Menton à l’intendance générale de Nice. Le 10 novembre la chambre des députés à Turin adopte une loi qui fait de Menton une entité du royaume de Piémont Sardaigne Le sénat à Turin ne statu pas, laissant cette loi à l’état de projet.

807_17_512___Menton_Old_Town_webLes Savoie ont profité d’une crise pour s’installer à Menton. Cette situation se poursuit et la question de droit n’est pas résolue. Napoléon III est sollicité par la princesse Caroline qui plaide la cause monégasque dans une lettre du 21 décembre 1855. Victor Emmanuel II propose une rente au prince contre l’abandon de Menton. Les incidents se multiplient entre les autorités piémontaises et la famille princière. En 1854 à l’occasion de la sainte Dévote, patronne de Monaco, le duc de Valentinois est surpris à Menton alors qu’il se rendait à Gènes. Trois ans plus tard celui qui sera le Prince navigateur Albert 1er est reconduit à la frontière alors qu’il visitait des églises.

 

1861 MENTON DEVIENT FRANCAISE ET UNE GRANDE STATION D’HIVER

menton_LA_FETE_DU_CITRONAprès le plébiscite des 15 et 16 avril 1860 et l’accord franco-monégasque du 2 février 1861, Menton devient française. Le syndic de la ville était alors : le chevalier Charles de Monléon. Le oui l’emporta par une large majorité : sur 910 inscrits, 695 votants on dénombrait : 639 oui, 54 non et 2 nuls. Á Roquebrune c’est 194 oui, soit 100% pour la France. Charles III prince régnant depuis 1856 recevait comme indemnisation pour la perte de Menton et Roquebrune : 4 millions de francs de Napoléon III. Menton en choisissant la France, faisait le pari du progrès et du développement La cité des citrons voit arriver le train en 1868 et est dotée d’un port en 1871 dont l’aménagement avait d’ailleurs commencé dès 1857. De plus une route longeant le bord de mer achèvera le désenclavement de Menton reliée auparavant à Nice par la grande corniche, œuvre du préfet Du Bouchage, durant le Premier Empire, Menton était néanmoins un cul de sac et c’est surtout par bateau que s’effectuaient les relations avec les cités voisines . En 1859, un médecin anglais, le docteur Bennett choisit la cité des citrons pour se soigner.

menton__franceIl guérira et durant vingt ans de 1859 à 1879 y reviendra. « Le climat meilleur qu’à Menton, je ne l’ai pas encore trouvé. ».James Henry Bennett est ainsi véritablement le créateur de la station climatique de Menton . En 1859, à son arrivée , Menton est alors constituée essentiellement par la Vieille ville et demeure un modeste lieu de séjour et d’accueil même si dès 1850 on y comptait 8 hôtels, 4 pensions de famille , 90 villas et appartements loués à des étrangers . Il n’y a rien pour distraire l’hivernant, cette ville c’est le grand calme. A partir de 1861, on va assister à une spectaculaire transformation de l’économie et de la société Mentonaise. Cette ville qui avait pour principale activité économique l’agriculture avec l’olivier et ses citrons, va devenir en une dizaine d’années une rivale de Cannes, Nice et San Remo. La douceur de son climat sera son principal atout. La cité des citrons devient une grande station de villégiature et de climatothérapie ainsi qu’ un lieu de passage obligé sur la route de l’Italie. Des artistes, tels : Benoît et sa lithographie de 1860 et Charles Nègre et son autoportrait, soulignent le caractère d’absolue tranquillité de la cité des citrons Une quinzaine d’années auparavant, ce calme avait déjà séduit Turner. « Connais tu le pays où fleurit l’oranger ? » nous demande le poète. Tout est dit dans sa question.

 Thierry JAN

ÉVOLUTION DE LA POPULATION ENTRE MENTON ET MONACO

 

ANNÉE MONACO MENTON

1814 1118 habitants 3874 habitants

1817 1115 habitants 3799 habitants

1826 1130 habitants 3988 habitants

1847 1250 habitants 4900 habitants

1857 1200 habitants 4857 habitants

1861 1213 habitants 4908 habitants

La population connaît donc peu de variations. Roquebrune quant à elle verra le nombre de ses habitants osciller entre 500 et 600. Monaco ne représente donc qu’à peine le quart du total des sujets de son Prince et tout le poids de la fiscalité, repose donc sur ces deux cités qui ont également le rôle majeur dans la vie économique.

LES SOUVERAINS

MONACO PIÉMONT SARDAIGNE

HONORÉ IV 1814-1819 VICTOR EMMANUEL 1° 1802-1821

HONORÉ V 1819-1841 CHARLES FELIX 1821-1831

FLORESTAN 1° 1841-1856 CHARLES ALBERT 1831-1849

CHARLES III 1856-1889 VICTOR EMMANUEL II 1849-1861

(Roi d’Italie ensuite 1861-1889

LES PAPES

La papauté joue un rôle déterminant dans les évènements de 1848. Le saint siège est un des États de la mosaïque italienne et va donc s’opposer à la volonté de l’union de la péninsule. Grégoire XVI (1831-1846) est un farouche adversaire de cette aspiration née dans les villes du nord de ce qui n’est pas encore l’Italie. Son successeur Pie IX (1846-1878) poursuit la même politique. En 1870 l’unité italienne est achevée avec la prise de Rome, le saint père se déclare prisonnier au Vatican qu’il ne quittera d’ailleurs plus.

QUATRE AMOUREUX DE MENTON

CHARLES TRENCA

Il y a des hommes qui marquent leur époques par leurs actes et leurs choix. Charles Trenca né le 2 septembre 1801, fils d’un négociant en citrons en est un. C’est lui qui va animer la révolte des mentonnais contre le Prince de Monaco. Il devient après 1848 le chef des deux villes libres. Il meurt le 20 juin 1853, Menton et Roquebrune étant sous la protection du royaume de Piémont Sardaigne.

JOHN MALLARD WILLIAM TURNER

Ce peintre aquarelliste Anglais né en 1775 et mort en 1851, très influencé par le romantisme, va tomber amoureux de Menton, bourgade perdue au milieu de nulle part. A l’occasion de ses trois voyages en Italie en 1819, 1829 et 1840, il viendra dans la cité des citrons, immortalisant des paysages enchanteurs.

CHARLES NÈGRE

Ce grassois né dans la cité des parfums le 9 mai 1820, abandonne la peinture pour la photographie en 1850. Il va photographier tout le littoral, et aujourd’hui ses clichés sont les témoins de ces années où tout se bouleverse avec l’avènement du tourisme sur cette riviera aux hivers cléments. Il décède le 16 janvier 1880 à Grasse

ÉLISÉE RECLUS

C’est un géographe sans aucune attache avec notre région, né le 15 mars 1830 en Gironde. Il collabore au guide Joanne en 1860. C’est lui qui donnera de Menton sa définition : « Perle de la riviera française » Il s’éteint en Belgique le 4 juillet 1905.

 

LES ÉVÈNEMENTS MAJEURS DE CETTE PÉRIODE

20 novembre 1815 Principauté sous protection des Savoie

Juillet août 1817 Emeutes frumentaires

14 août 1818 Parution dans un périodique libéral d’une doléance au prince

16 février 1819 Mort d’Honoré IV, avènement d’Honoré V

15-26 mars 1821 Suite aux événements de Turin, révolte libérale à Menton

7 mai 1833 contestation populaire à Menton

2 octobre 1841 Mort d’Honoré V, avènement de Florestan 1°

5 novembre 1842 Florestan 1° rejette les doléances des mentonnais

4 novembre 1847 Demande de réformes des mentonnais

25 février 1848 Florestan accorde, mais trop tard une constitution

2 mars 1848 Gouvernement provisoire et garde civique à Menton

21 mars 1848 Menton et Roquebrune : Villes libres

20 au 30 juin 1848 Demande de rattachement au royaume de Piémont

18 septembre 1848 Charles Albert occupe Menton

23 mars 1849 Abdication de Charles Albert, Victor Emmanuel II roi

1° mai 1849 Menton et Roquebrune rattachées à l’intendance de Nice

20 juin 1856 Mort de Florestan, Charles III prince de Monaco

24 mars 1860 Traité de cession du Comté de Nice à la France

12 janvier 1861 Charles de Monléon 1° maire de Menton


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