IRAN, LE SENARIO DE LA CATASTROPHE ... LA TROISIEME GUERRE MONDIALE NUCLEAIRE EST-ELLE POUR DEMAIN ?
Iran, le scénario
de la catastrophe
par Manlio Dinucci
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Le 11 novembre 2011 |
Source : « ilmanifesto.it » |
Sur un ton de bonimenteur, le ministre israélien de la défense Ehud Barak a annoncé que si « le pays était contraint à une guerre » contre l’Iran, cela ne lui coûterait pas « 100 mille morts, ni 10 mille ni même 1.000 mais à peine 500 et même moins si tout le monde reste à l’abri chez soi ». Ne sont pas compris, dans le calcul macabre, tous les autres morts.
Voila ce qui est prévu par ceux qui planifient l’attaque contre l’Iran. Il est donc prévu de neutraliser la capacité de riposte de l’Iran. Ceci ne pourrait être fait par les seules forces israéliennes. Selon Dan Plesch, directeur du Centre d’études internationales de l’Université de Londres, « les bombardiers étasuniens sont déjà prêts à détruire 10 mille objectifs en Iran en quelques heures ». Et même la Grande-Bretagne, révèle The Guardian, est prête à attaquer l’Iran. Le plan prévoit à coup sûr le déploiement d’armes nucléaires israéliennes (parmi lesquelles le missile Jericho à longue portée testé le 2 novembre) et aussi étasuniennes et britanniques. Soit pour dissuader l’Iran d’effectuer de lourdes représailles, même contre des bases étasuniennes du Golfe, soit par une attaque résolutive effectuée avec une bombe à neutrons, qui contamine moins mais tue davantage. Une guerre contre l’Iran comporterait la plus haute probabilité d’une utilisation d’armes nucléaires depuis la fin de la guerre froide jusqu’à nos jours. Tandis que l’opinion publique est concentrée sur le « spread » (écart) financier, le « spread » humain augmente : le différentiel entre les choix politiques et ceux nécessaires pour la survie de l’espèce humaine. Edition de vendredi 11 novembre 2011 de il manifesto http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20111111/manip2pg/09/manip2pz/313153/
in italiano :
IRAN
Se Israele attacca scenari da incubo
TAGLIO MEDIO - Manlio Dinucci
Col tono da imbonitore, il ministro israeliano della difesa Ehud Barak ha annunciato che, se «il paese fosse costretto a una guerra» contro l'Iran, non gli costerebbe «100mila morti, né 10mila e neppure 1.000, ma appena 500 e anche meno se tutti stessero al riparo in casa». Non sono compresi, nel macabro calcolo, tutti gli altri morti.
Secondo alti funzionari britannici, l'attacco all'Iran potrebbe avvenire tra Natale e gli inizi del nuovo anno, con l'appoggio logistico statunitense. Gli esperti ritengono che i siti nucleari iraniani verrebbero colpiti con missili e cacciabombardieri, attraverso tre corridoi aerei: uno diretto attraverso Giordania e Iraq, uno meridionale attraverso Giordania ed Arabia saudita, uno settentrionale attraverso il Mediterraneo e la Turchia. Gli impianti nucleari verrebbero colpiti con bombe penetranti a testata non-nucleare, come le Blu-117 già fornite dagli Usa, che possono essere sganciate a oltre 60 km dall'obiettivo, su cui si dirigono automaticamente. Che cosa avverrebbe se fosse distrutta la centrale nucleare iraniana di Bushher, che ha cominciato a produrre elettricità lo scorso settembre con una capacità di 60 megawatt? Si produrrebbe una nube radioattiva simile a quella di Cernobyl che, a seconda dei venti, si diffonderebbe sul Golfo persico o anche sul Mediterraneo. Ancora più gravi sarebbero le conseguenze se, per ritorsione, l'Iran colpisse il reattore israeliano di Dimona, la cui potenza viene stimata in 70-150 MW. L'Iran non possiede armi nucleari, ma ha missili balistici a medio raggio, testati lo scorso giugno, che con la loro gittata di circa 2.000 km sono in grado di raggiungere Israele. Tali missili sono installati in silos sotterranei e, quindi, difficilmente neutralizzabili con un attacco «preventivo». Se venisse danneggiato o distrutto il reattore di Dimona, che produce plutonio e trizio per le armi nucleari israeliane, la nube radioattiva si diffonderebbe non solo su Israele (Dimona dista appena 85 km da Gerusalemme), ma anche sulla Giordania (25 km) e l'Egitto (75 km). E, a seconda dei venti, potrebbe raggiungere anche l'Italia e altri paesi europei. Le radiazioni (soprattutto quelle dello iodio-131 e del cesio-137) provocherebbero col tempo migliaia di morti per cancro. Questo è previsto da chi pianifica l'attacco all'Iran. E' quindi previsto di neutralizzare la capacità di risposta dell'Iran. Ciò non potrebbe essere fatto dalle sole forze israeliane. Secondo Dan Plesch, direttore del Centro di studi internazionali dell'Università di Londra, «i bombardieri Usa sono già pronti a distruggere 10mila obiettivi in Iran in poche ore». E anche la Gran Bretagna, rivela The Guardian, è pronta ad attaccare l'Iran. Il piano prevede sicuramene lo schieramento di armi nucleari israeliane (tra cui il missile Jericho a lungo raggio testato il 2 novembre) e anche statunitensi e britanniche. O per dissuadere l'Iran dall'effettuare una pesante rappresaglia, anche contro basi Usa nel Golfo, o per un attacco risolutivo effettuato con una bomba a neutroni, che contamina meno ma uccide di più. Una guerra all'Iran comporterebbe la più alta probabilità di un uso di armi nucleari dalla fine della guerra fredda ad oggi. Mentre l'opinione pubblica è concentrata sullo «spread» finanziario, aumenta lo «spread» umano, il differenziale tra le scelte politiche e quelle necessarie per la sopravvivenza della specie umana. Israël : une attaque imminente contre l’Iran ?
De nombreux éléments semblent indiquer que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou serait décidé à attaquer l’Iran, malgré l’opposition de nombreux militaires israéliens. Pour convaincre les occidentaux de le soutenir, Netanyahou pourrait compter sur un allié de circonstance : l’Arabie Saoudite. Jusqu’où ira la coalition au pouvoir en Israël ? C’est la question que l’on peut se poser devant les nombreuses fuites affirmant que Tel Aviv pourrait bombarder l’Iran dans les prochains jours. Mercredi 2 novembre, le quotidien Haaretz a révélé que le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et son ministre de la défense, Ehoud Barak, cherchaient à convaincre le reste du gouvernement à lancer une attaque contre les installations nucléaires iraniennes. Ils auraient déjà convaincu le ministre des Affaires Etrangères, Avigdor Lieberman, membre du parti nationaliste Israel Beytenou. Cependant, au sein du cabinet de Benjamin Netanyahou, le ministre de l'intérieur et chef du parti ultra-orthodoxe Shass, Elie Yishaï, Dan Méridor (ministre chargé des services de renseignement), Benny Begin (ministre sans portefeuille), Moshé Yaalon (ministre chargé des affaires stratégiques) et Youval Steinitz (ministre des finances) sont contre l’option militaire et privilégient le lobbying occidental en faveur de pressions économiques sur l'Iran. Plus problématique, selon le journal Yedioth Ahronoth, le directeur du Mossad, Tamir Pardo, le chef d’Etat-major Benny Gantz, le directeur du renseignement militaire le Général Aviv Kochavi, ainsi que le directeur du Shin Bet (sécurité intérieure) Yoram Cohen, seraient opposés à de telles frappes actuellement. Selon un sondage, 4 Israéliens sur 10 soutiendraient une opération militaire.
Enfin, le Guardian a également révélé le 2 novembre que la Grande-Bretagne se préparait à soutenir d’éventuelles frappes américano-israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes. Selon Haaretz, Benjamin Netanyahou attendrait le rapport de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) devant être rendu public le 8 ou le 17 novembre. Début octobre, le chef des inspecteurs de l'AIEA, Herman Nackaerts, accompagné de ses adjoints, a visité les sites "pendant cinq jours", dont la centrale nucléaire de Bouchehr et les installations d'enrichissement d'uranium à Fordo situés près de la ville de Qom et Natanz ou les sites nucléaires d'Isfahan, y compris l'usine de fabrication de barres de combustible. Leur rapport confirmerait le caractère militaire du programme nucléaire iranien et servirait ainsi de justification aux opérations militaires israéliennes.
Benjamin Netanyahou s’est montré particulièrement offensif lors de son intervention à la Knesset lundi dernier, qualifiant l’Iran de "une menace sérieuse et directe pour nous". Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi, n’a pas tardé à réagir affirmant que les Iraniens étaient "totalement préparés et sommes prêts avec les équipements adéquats à punir toute erreur" de la part d'Israël. Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a déclaré le 12 octobre que son pays souhaité coopérer étroitement avec l'AIEA, tout en imposant une condition : l'AIEA devrait déclarer avoir achevé son enquête sur le programme nucléaire controversé de l'Iran. Quelle sera l’attitude des occidentaux ? Un an avant la prochaine élection présidentielle, Barack Obama ne serait pas enclin à entraîner son pays dans un quatrième conflit en dix ans. Cependant, il aurait d’ores et déjà assuré Israël de son entier soutien. Nicolas Sarkozy a de son côté affirmé que la France "ne resterait pas les bras croisés" si la sécurité d’Israël était menacée. Enfin, nous l’avons vu, les Britanniques se prépareraient déjà à offrir un soutien maritime à de telles opérations. On peut douter que de telles frappes soient légitimes venant d’États nucléarisés. Le Pakistan a, ces dernières années, beaucoup plus œuvré pour la prolifération nucléaire que n’importe quel autre pays, sans être menacé d’attaques. Israël et l’Inde, non signataires du Traité de non Prolifération nucléaire ont pu développer la bombe, contrairement à l’Iran, signataire du traité. L’Iran devrait-il donc sortir de ce traité pour pouvoir sanctuariser son territoire, par ailleurs régulièrement déstabilisé par des rebelles soutenus par le Pakistan dans la région du Balouchistan ? De plus, n’y a-t-il pas également un paradoxe dans les reproches, légitimes, d’une ingérence iranienne au Liban ou dans la bande de Gaza quand on a laissé l’armée saoudienne intervenir à Bahreïn ? Enfin, sans missiles intercontinentaux, l’Iran ne constitue pas de menace directe pour les États-Unis. Enfin, reste une hypothèse émise par certains éditorialistes : ces menaces occidentales serviraient en fait à exercer des pressions sur les grands pays émergents, dont beaucoup soutiennent Téhéran. Ces frappes seraient évitables à condition que l’ONU intensifie ses sanctions contre la Banque Centrale iranienne et le secteur pétrolier iranien, déjà sujet à de nombreuses sanctions). La Commission des affaires étrangères du Sénat américain a ainsi décidé le 2 novembre de proposer une loi dans ce sens au Congrès. De telles sanctions profiteraient en premier lieu à l’Arabie Saoudite, également "cible" du complot présumé visant à assassiner son ambassadeur à Washington. Ce complot au scénario hollywoodien reste encore très obscur pour de nombreux observateurs comme l’ancien membre de la CIA Robert Baer ou la diplomate américaine Hillary Mann Leverett qui ne semblent pas croire à la version officielle. Des frappes militaires contre l’Iran, en plus de déstabiliser la région, consacreraient également l’Arabie Saoudite comme leader musulman dans le Golfe. Riyad qui, comme l’a déjà montré un des documents secrets publiés par Wikileaks, "exhorte fréquemment les États-Unis à attaquer l'Iran", pourrait ainsi devenir le meilleur allié diplomatique de Tel Aviv. Ensemble, Israël et l’Arabie Saoudite arriveront-ils à convaincre Washington ? C’est tout l’enjeu des prochains jours. |