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28 août 2013

AUJOURD'HUI REGARD SUR UN NOUVEAU REALISATEUR DU CINEMA ALGERIEN : SAÏD BELLILI

CULTURE CINEMATOGRAPHIQUE

 

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LE 7 ème ART EN ALGERIE

AUJOURD'HUI REGARD SUR 

UN NOUVEAU REALISATEUR

QUI MONTE : SAÏD BELLILI 

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Rencontre avec le cinéaste Saïd Bellili,

réalisateur du film “La malédiction”

Avec sa dernière réalisation en l’occurrence "Daâwessou" un long métrage en langue kabyle de prés de deux heures.

Saïd Bellili, puisque c’est de lui qu’il s’agit entre par la grande porte dans le cercle très fermé du septième 7e Art.

Autodidacte, il a commencé sa carrière dans le théâtre pendant les années 80 avec à son actif 3 pièces théâtrales. Après une petite formation dans le domaine du 7e Art en 1998, à Alger, il se tourne vers le cinéma.

En 2000, il réalise son premier documentaire sur les sinistrés du séisme des Ath Ouarthirane. En 2002, il coréalise un deuxième documentaire sur les handicapés intitulé "A la recherche du bonheur" puis un court métrage de fiction de 26 minutes en 2005 sur la prévention contre le Sida.

Son nouveau film, retrace l'histoire de deux jeunes, Idir et Ferroudja, liés par un amour sincère.

A travers elle (cette histoire) c'est aussi l'histoire de toute une génération des années soixante. Une histoire poignante, un témoignage contre l'oubli que les damnés de la terre ont vécu comme une malédiction.

D’un autre côté, Idir voulait partir en France pour rechercher son frère disparu depuis plusieurs années, mais son père le lui interdit formellement.

Après la mort de ce dernier et en dépit de son insistance pour partir en France, sa femme tente de le dissuader, malgré le dénuement et la misère qui sévissent en cette période post-coloniale, mais cette fois-ci, Idir répond au chant des sirènes (chants de l'exil), et part en France et la malédiction de son père sur lui et le poursuivra à tout jamais.

Tourné en Kabylie, ainsi qu’à Aubervilliers et à Saint-Denis en France avec des comédiens amateurs — excepté la comédienne et poétesse Hadjira Oubachir qui y interprète le rôle féminin principal. A signaler également la participation du chanteur Hamid Ouagrani auteur d’un tube qui a rythmé la vie de toute une génération intitulé "Ourgagh Kem Athasekourth". Nous l’avons rencontré à Seddouk où il a accepté de répondre aimablement à nos questions.

A. T.

La Dépêche de Kabylie : “La Malédiction” :

pourquoi ce titre ?

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Saïd Bellili : Comme c’est un film qui retrace une histoire ancienne alors à travers cette œuvre je voulais faire un témoignage contre l’oublie donc "Daâwassou" ou La Malédiction en référence à ce qui se disait anciennement concernant la malédiction qui poursuit tout un chacun qui ose offusquer ou contredire la volonté de ses parents. L’histoire du film s’inscrit dans cette logique puisque le jeune Idir s’est opposé à la volonté de son père qui lui avait interdit de se rendre en France pour rechercher son frère disparu, mais une fois le père décidé, Idir succombe au chant des sereines et part en France. Une fois là-bas, il n’a ni réussi son exil ni retrouvé son frère.

Quel sont les lieux du tournage de ce film ?

Le tournage a eu lieu dans deux villages : le premier c’est Ighil Melloulen commune de M’cisna à 1000 mètres d’altitude où a eu lieu le premier tour de manivelle un certain 25 décembre 2003 et le deuxième à Beni Djaâd, commune d’Amalou et je tiens à remercier au passage l’Association Tafsut de Beni Djaâd. C’est grâce à eux et au dévouement de l’ensemble des habitants que j’ai pu tourner pendant 15 jours. Ensuite, je me suis déplacé en France a Aubervilliers, Courneuve et à Saint Dennis non sans difficultés avec une équipe réduite étant donné le manque de moyens financiers.

Concernant exactement ce point avez-vous reçu une aide financière pour concrétiser votre projet ?

A part l’aide de l’ONDA et les recettes dérisoires que j’ai récolté de la vente de l’un de mes documentaires à l’ENTV, aucune aide ne m’a été attribuée. J’ai réalisé ce film avec l’aide de l’équipe technique et des comédiens, à ce jour, personne n’a reçu un seul sou, car ils savaient bien que les moyens financiers manquaient cruellement, mais Dieu merci, on a travaillé dans une bonne ambiance. Je vous signale au passage à ce sujet que j’ai introdui un dossier au niveau du ministère de la Culture en 2004 car on m’avait promis de m’aider. Mais en 2007 c’est un rejet que je reçois.

Comment avez-vous procédé au choix des comédiens ?

Pour commencer je dirai que pour moi l’artiste n’a pas de statut. Il n’y a donc pas de différence entre les comédiens amateurs et les professionnels même si je compte dans mon équipe des visages très connus à l’image de Hadjira Oubachir qui a joué dans plusieurs films ainsi que Hamid Ouagrani qui est un chanteur très connu. Pour réunir cette équipe, j’ai dû organiser un casting à l’université de Béjaïa et à la Maison de jeunes de Seddouk afin de dénicher des comédiennes car c’est là que réside le problème étant donné que ce n’est pas facile de trouver des filles pour des rôles dans le cinéma vu nos traditions et coutumes.

Quelles sont les difficultés que rencontre un réalisateur qui fait un film en kabyle ?

Rien n’est facile dans le cinéma notamment quand il s’agit du tournage d’un film qui retrace une histoire ancienne ; alors là les choses se compliquent davantage vu le décor spécifique que cela nécessite ! Notons que les villages kabyles ont beaucoup changé.

Il est presque impossible de trouvé un bon endroit pour tourner une scène sans que le béton ne soit associé ou qu’un poteau électrique ne fasse son apparition.

Comment s’est déroulée l’avant-première de votre film à la Cinémathèque de Béjaïa ?

Le film a été reçu favorablement lors de sa projection en avant-première à la cinémathèque de Béjaïa et son directeur m’a assuré qu’ils n’ont jamais vu un tel engouement de la part du public pour une production quelconque depuis quinze (15) ans, chose qui m’a énormément fait plaisir. J’ai aussi projeté mon film à Timezrit avec l’association “Ciné plus” en hommage à Azzedine Meddour, à Ighil Ali en hommage à Taous Amrouche, à Ighzer Amoukrane, en hommage à Malek Bouguermouh.

Les prochaines projections auront lieux au village Beni Djaâd et à Seddouk que le public a réclamé volontiers avec insistance, et finalement à la salle El Mouggar en été probablement. Le film sortira aussi en France.

Avec qui comptez-vous sortir et distribuer ce film en France?

Probablement avec Akfadou Production étant donné que le patron de cette boite que j’ai eu au téléphone m’a donné son accord de principe, reste maintenant à discuter les négociations sur le contrat et autres détails.

D’autres projets en vue ?

Oui, les projets ne manquent pas. Actuellement j’ai quatre scénarios : entre autres un court métrage de 26 minutes et un feuilleton de 15 épisodes de 52 minutes chacun de Rachid Smaili consacré à la guerre d’Algérie ou je compte reconduire l’équipe qui a joué dans La malédiction et d’autres comédiens au besoin, mais pour ce faire j’attends toujours les subventions nécessaires, car je ne compte pas le lancer sans le montage financier.

Un mot pour conclure

Il y a une nouvelle génération de cinéastes qu’il faut prendre en charge et rendre au 7e Art sa place dans notre pays, étant donné que les volontés et talents existent pour redorer le blason de notre culture et continuer sur les traces de Azzedine Meddour, Lakhdar Hamina et Dda Abderrahmane. En ce qui me concerne, je dirais que le cinéma c’est ma vie tout simplement.

Interview réalisé par Arezki Toufouti

 

Interview avec le cinéaste Saïd Bellili

La Dépêche de Kabylie Pour les lecteurs et lectrices qui ne vous connaissent pas, qui est Saïd Bellili ?

Said Bellili : est un jeune cinéaste algérien… (rires) si vrai que si on regarde l’âge, je ne suis pas jeune mais si on regarde ma carrière cinématographique, on peut dire que je suis jeune parce qu’elle est un peu courte, mais si on regarde aussi le nombre de productions que j’ai faites, je ne suis plus jeune. Quand même j’ai une certaine expérience et une certaine ancienneté dans le domaine du cinéma. Je peux dire que je suis né avec le cinéma. Dès mon jeune âge, j’étais intéressé et captivé par le cinéma, j’ai toujours fréquenté les salles de cinéma, j’étais très curieux par rapport à l’image,au son, aux acteurs et je me posais beaucoup de questions sur le tournage, et les effets spéciaux. Je vais vous raconter une petite histoire, j’avais 7 ans quand mon père m’a emmené une fois au marché où on a rencontré un homme portant un costume blanc. Alors, j’ai demandé à mon père de m’acheter un costume comme celui-ci, il m’a répondu que c’est les artistes qui portent des costumes blancs, je lui ai répondu que moi aussi je suis un artiste… Dieu merci, jusqu’à présent, j’ai fait quatre films et j’ai eu plus d’encouragements que de critiques… et le dernier mot revient au public de juger tel ou tel artiste.

Ça fait combien de temps que vous êtes dans le cinéma ?

Ça fait 11 ans que je suis dans le cinéma, ma carrière d’artiste je l’ai débutée dans le théâtre où j’était metteur en scène, j’ai écrit quelques pièces théâtrales. J’étais animateur chez les scouts, de là, j’ai eu l’occasion de réaliser mon rêve et d’aller vers le cinéma.

Et vous avez fait une formation dans le domaine du cinéma ?

Oui, j’ai fait une petite formation accélérée de 6 mois parce qu’on n’a pas eu la chance de fréquenter les anciens centres et écoles étatiques comme l’ENPA et le CRIC, alors j’ai fait une formation de réalisateur à Alger. En outre, j’essaie toujours de continuer à m’instruire même seul car on peut toujours apprendre de nouvelles choses sur le cinéma. Aujourd’hui, je pense qu’on est chanceux car avec l’Internet, on peut obtenir énormément de connaissances sur n’importe quel domaine y compris le cinéma.

Vous êtes sur le point d’entamer votre cinquième produit, pouvez-vous nous donnez un aperçu ou un synopsis ?

C’est vrai, j’ai déjà fait le tour de manivelle le 09 juillet passé, au Palais de la Culture avec la présence de grandes figures du cinéma comme les réalisateurs Lamine Merbah et Rachid Ben Allal. C’est un feuilleton historique de 15 épisodes d’une durée de 52 minutes chacun, qui parle de la guerre d’Algérie, il se situe dans la période de 1954 à 1962, et s’intitulera "le soleil se lèvera bien demain", le scénario est de Rachid Smaili. Le fait de réaliser un feuilleton historique est une responsabilité très lourde mais je suis entouré par une bonne équipe technique. Je veux que ce feuilleton soit un miroir pour que le public et le peuple algérien en général se reconnaissent dans ce film mais aussi pour mettre l’accent sur les repères du pays, comme je souhaite passer aussi un message à la jeune génération pour qu’elle reconnaisse les sacrifices qui sont faits pour qu’elle devienne libre et indépendante j’espère qu’on sera à la hauteur et en mesure de répondre aux aspirations du peuple algérien.

Vous avez déjà organisé un casting. Allez-vous enrôler des figures déjà connues de l’écran ou vous allez vous basez beaucoup plus sur les nouveaux talents ?

Concernant les acteurs, les rôles principaux sûrement seront joués par des professionnels mais on va donner la chance aussi aux jeunes talents et là, je préfère ne pas citer de noms. Concernant l’équipe technique, à la direction photo, un nom très connu dans le monde du cinéma algérien, c’est Zine.

Pouvez-vous nous parlez de vos autres produits; vous avez quatre films entre documentaire, court métrage et long métrage…

"Les sinistrés" est un documentaire que j’ai coréalisé en 2000, le deuxième est un documentaire que j’ai réalisé en 2002, il s’intitule "A la recherche du bonheur", l’objectif était de sensibiliser les gens par rapport à la cause des handicapés. Le troisième, je l’ai réalisé en 2005 c’est un court métrage que j’ai intitulé "La rencontre mortelle", il parle de la prévention de la maladie du sida malgré que ce soit un sujet tabou mais le sida existe bel et bien dans toutes les sociétés y compris la nôtre et on ne peut pas l’ignorer. Quant au quatrième travail, c’est un long métrage intitulé " la malédiction " sorti sur les écrans en 2008.

Vous avez à votre compte déjà de nombreuses participations aux festivals de cinéma, parlez nous un peu plus de ces expériences

Effectivement, j’ai participé à tous les festivals du film amazigh que se soit à Annaba, Tlemcen ou à Bel Abbès. A l’étranger en 2003, j’ai participé à Bobigny lors de l’année de l’Algérie en France, j’ai pris part aussi au festival de Taghit en 2007.

Revenons un peu à votre projet actuel...

Comme je vous l’ai dit, c’est un feuilleton social et historique à la fois car il traite le vécu de la société algérienne pendant la guerre de Libération nationale, c’est un projet auquel j’accorde un grand intérêt parce que je veux rendre hommage à travers ce travail, à tous ceux et celles qui ont subis l’atrocité et la répression coloniale. C’est un hommage au million et demi de chouhadas et à ceux qui vivent encore, et qui gardent de douloureux souvenirs et les séquelles de la guerre.

Rencontrez-vous des entraves ou des obstacles lors de l’exercice de votre métier ?

Evidemment, les obstacles sont nombreux dans tous les domaines toutefois, il faut croire à ce qu’on fait pour avancer et surmonter les difficultés parce que la clé de toute réussite c’est le sérieux et la persévérance. L’obstacle majeur rencontré par tout cinéaste est sans l’ombre d’un doute, le manque de moyens financiers parce que sans ces derniers, on ne peut pas faire de la création cinématographique ; c’est très difficile d’obtenir des aides ou des subventions pour la réalisation d’un film mais quand même, on ne baisse pas les bras. Dernièrement, il y a des cinéastes qui veulent relancer ce secteur, les autorités doivent les encourager.

Pensez-vous que l’apparition ou la création de nouvelles chaînes peut relancer ou aider le secteur du cinéma à se remettre ?

Bien sûr, toute nouvelle chaîne est une aubaine pour les cinéastes, c’est un espace d’exposition, d’expression et de rencontre entre les spécialistes de l’art et de la culture et bien évidemment, le déverrouillage du secteur de l’audiovisuel ne peut qu’être bénéfique pour le secteur du cinéma. Ça va contribuer à la connaissance de la langue, la culture, l’art et ça va améliorer aussi l’image de notre pays.

Un petit mot de la fin !

D’abord, je tiens à remercier la dépêche de Kabylie qui nous a accordée la chance de rester en contact avec le public, comme je profite de l’occasion aussi pour lancer un appel aux jeunes et les inviter à fréquenter les salles de cinéma et de se rapprocher des cinéclubs et des associations qui activent dans ce domaine afin de découvrir le monde merveilleux du cinéma. Il faut qu’ y ait une relève mais pour que cela se concrétise, il faut que l’Etat ouvre des écoles et des centres pour permettre aux jeunes talents de suivre une formation dans les domaines de cinéma, de photographie, etc.

Réalisé par M. C. Ait meziane

ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR

SAÏD BELLILI

«Le cinéma amazigh est un enrichissement»

Par Entretien réalisé par Aït Ouakli OUAHIB - Dimanche 22 Mars 2009 - Lu 1112 fois

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Il était présent avec le film La malédiction à la dernière édition du Festival international du film amazigh.

Saïd Bellili est un jeune réalisateur qui a percé rapidement dans le monde cinématographique. À son actif, quatre productions qui traitent de plusieurs sujets sensibles, parfois des thèmes qui fâchent. Le réalisateur de Daawessu (La malédiction), a entamé sa carrière par un violent thème, le séisme de Beni Ourtilane en 2000.

L´Expression: Que suscite pour vous le cinéma d´expression amazighe?

Saïd Bellili: Le film amazigh est un enrichissement pour le cinéma algérien de manière générale et pour le cinéma d´expression amazighe en particulier. Espérons que le Festival du cinéma amazigh va durer dans un cadre caractérisé par la compétitivité.

Lors de la dernière compétition, les Marocains ont remporté les meilleurs titres, quelles sont vos impressions?

Certes, il y avait la participation marocaine. Du moment que le festival est maintenant international, on ne peut pas priver un pays voisin comme la Tunisie, ou le Maroc d´y prendre part surtout qu´ils rentrent dans la ligne du festival. Il y a une amélioration du cinéma marocain mais également du cinéma algérien. Aussi, chez nous, le rituel est connu. Quand on a des invités, les Kabyles sacrifient un coq. Seulement, on n´a pas le droit de priver ses enfants de cette fiesta et les laisser sur leur faim.

Où se situe le cinéma amazigh par rapport au cinéma algérien de manière générale?

On ne peut pas différencier le cinéma d´expression amazighe du cinéma national. Moi je considère que le cinéma d´expression amazighe est national. Ça reste dans le cadre du cinéma algérien, il n y a pas de cinéma amazigh, arabe ou français. Il y a du cinéma d´expression amazighe, arabe, française...

Parlons de votre film, La Malédiction

J´aurais souhaité qu´il ait sa place parmi les films sélectionnés à la compétition à l´Olivier d´or. C´est le choix du comité de sélection que je respecte. Mais c´est vraiment dommage, je suis un peu déçu, car j´ai vu un peu les autres films, qu´ils soient de longs, courts métrages ou documentaires. Je ne vois pas pour quelle raison mon film n´a pas été sélectionné si on regarde sa qualité technique et artistique. Le film s´intitule La Malédiction (Daawessu).

Le film retrace quelque peu un comportement vécu pendant une certaine période en Kabylie où l´amour était interdit..

Effectivement. Le film s´articule autour d´une histoire d´amour qui repose sur trois sujets dominants, amour, autorité, et désespoir. Côté amour, le film raconte l´histoire simple, profonde et émouvante des jeunes de l´époque, des années 60, de la Kabylie profonde qui s´aiment d´un amour sincère. Mais l´autorité des parents prime le choix et les sentiments. Le jeune n´a pas la chance d´épouser la femme qu´il aime, il finit par épouser une femme élue par son père, l´autorité. Le troisième sujet est le désespoir. A la recherche de son frère, disparu avant la guerre, le jeune n´a pu se rendre en France qu´après la mort de son père alors que ce dernier lui avait interdit de voyager. Et c´est à partir de là que commencent le désespoir et la malédiction parentale. La malédiction le poursuit, le jeune en question n´a ni réussi son exil ni retrouvé son frère.

On dit que Saïd Bellili a trop galéré pour devenir cinéaste...

Écoutez, le parcours d´un cinéaste, d´un artiste, est un parcours d´un combattant, très difficile et plein d´obstacles. Avec la volonté et l´amour que je porte pour le cinéma, j´ai pu dépasser toutes ces embûches. C´est avec le courage que j´ai pu réaliser ces quatre films.

Les moyens financiers font-ils défaut?

Les moyens financiers ne peuvent freiner l´artiste pour faire quelque chose. Qu´on soit chanteur, poète, cinéaste ou écrivain, il faut aimer ce que l´on fait. Il faut que ça vienne du coeur.

On croit savoir que la tutelle - autrement dit, le ministère de la Culture - s´est engagée pleinement à encourager le cinéma...

Il y a une petite ouverture, j´espère que cette ouverture sera grande. Avec la manifestation «Alger capitale de la culture arabe 2007», on a vu pas mal de productions cinématographiques, littéraires, théâtrales. Je suis optimiste, mais il faut se battre, il faut s´imposer, on n´a pas le choix, on est condamné à améliorer nos productions et à aller de l´avant.

Un mot en conclusion...

Comme je l´ai toujours dit, il ne faut pas encourager la médiocrité. J´insiste sur l´esprit de compétitivité qui encourage la production cinématographique. Cette année, il y a eu la 9e édition du film d´expression amazighe, si on encourage la médiocrité il n y aura pas de 10e ou 11e édition.

 

 

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                           source : Larbi Beddar :

Saïd Bellili filme "Cheikh Belhaddad"


Béjaïa, Dimanche 21 Février 2010 -- Le tour de manivelle d’un long métrage sur cheikh Mohand Ameziane Belhaddad est prévu pour bientôt, avons-nous appris du cinéaste Saïd Bellili, le réalisateur. Le scénario est de Mohand N’Aït Ighil, journaliste, dramaturge et écrivain en amazigh, auteur de pièces de théâtre et de romans au succès indéniable. Cette éminente production se veut une projection sur un siècle et demi en arrière et, par ricochet, une invitation à jeter un regard sur une page glorieuse de l’histoire de notre pays. Une œuvre méritoire car cheikh Belhaddad a inscrit en lettres d’or son nom dans l’histoire de la libération du pays. Il était le guide de la Tarika Rahmania, une puissante organisation religieuse qui coiffait une centaine de zaouïas répandues à travers tout le pays et comptait 300 000 fidèles environ. Par ailleurs, cheikh Belhaddad n’était pas seulement un homme érudit qui formait dans sa zaouïa, à Seddouk, des étudiants en théologie venant de partout, mais il était aussi connu pour avoir provoqué une insurrection paysanne contre l’occupation française en lançant un appel au djihad au marché de Seddouk devant 1 200 fidèles un certain 8 avril 1871. Une guerre sanglante qui avait duré six mois et qui s’était soldée, outre les milliers de morts et les expropriations de terres, par des emprisonnements et des déportations de chefs de guerre vers une île du Pacifique, la Nouvelle-Calédonie. C’est ce pan de l’histoire que Saïd Bellili s’attelle à mettre en images pour les générations actuelles et futures. Nous avons croisé Saïd lors de la rencontre cinématographique d’Akbou où il a présenté son court métrage sur le sida la Rencontre mortelle, un film agrémenté d’un débat houleux suite aux tabous qui entourent le sujet.

Pour ce jeune cinéaste né en 1966 à Seddouk (Béjaïa), le cinéma était au départ une simple passion. Mais, à force de persévérance, il est vite devenu sa raison d’être. D’ailleurs, il ne cesse de donner des coups de manivelle pour des productions qui intéressent la société car ayant pour thématiques les drames sociaux, notamment ceux qui souffrent dans l’ombre loin du regard des autres. Il a débuté sa carrière dans le théâtre tout en aimant le cinéma, ce qui l’a incité à suivre une formation de réalisateur de six mois Alger. «J’ai commencé avec les moyens de bord. En 2000, j’ai réalisé mon premier documentaire, qui porte sur le séisme de Béni Maouche, à Béjaia. Intitulé les Sinistrés, je l’ai réalisé avec un support DV. Mon deuxième documentaire, sorti en 2002, traite des handicapés. Ce documentaire, que j’ai présenté au festival d’expression amazighe d’Annaba, m’a poussé à aller de l’avant en voyant des gens émus et en sanglots, sensibles aux souffrances qu’endure cette frange de la société. Mon premier court métrage, la Rencontre mortelle, je l’ai réalisé en 2005 et mon premier long métrag, d’une heure quarante-cinq minutes et intitulé la Malédiction, est sorti en 2008. J’ai participé avec ce long métrage au festival du film d’expression amazighe de Sidi Bel Abbès. Enfin, j’ai mis en veilleuse, en attendant des jours meilleurs, un feuilleton de quinze épisodes de cinquante-deux minutes chacun. J’en ai donné le coup de manivelle le 9 juillet 2009 au palais de la Culture. Comme il traite de la guerre d’Algérie, j’ai sollicité une aide au ministère des Moudjahidine et j’attends toujours une subvention pour pouvoir entamer le tournage», nous a déclaré ce cinéaste qui ne manque ni de volonté ni de talent.

Le soleil se lèvera bien demain, par Said Bellili


Le soleil se lèvera bien demain du grand cinéaste Said Bellili sera projeté,demain, au Palais de la culture Moufdi Zakaria d’Alger.

L’histoire de ce nouveau produit cinématographique relate les différentes étapes des événements de la guerre d’Algérie 1954-1962, vécues par des familles algériennes et particulièrement celle de Si Moh. Après, le décès de la mère à la suite d’une longue maladie, et après avoir donné naissance à Zahia qui sera élevée par sa tante, les enfants Mohamed, Yamina, Dehbia et Rachid, connaîtront la vie avec une belle-mère dénuée de tout amour.

Mohamed est le seul à lui tenir tête, Yamina lui fait bien sentir qu’elle ne pourra en aucun cas prendre la place de leur mère ce qui lui vaudra d’être donnée en mariage très jeune. Par contre, Dahbia est condamnée aux travaux ménagers et à la garde de ses demi-sœurs qui naîtront par la suite. Rachid, qui ne comprend pas exactement ce qui se passe, ne fait que suivre le cours des événements.

L’évolution de la guerre est suivie avec intérêt par les habitants du quartier, certains vont rejoindre le maquis laissant leurs familles aux représailles des soldats français, d’autre font partie du mouvement FLN sur place, ce qui multiplie les contrôles nocturnes dans les maisons et les brutalités de l’armée française. Yamina retourne à sa famille avec une petite fille. La belle-mère pour qui ce retour est source de nouveaux problèmes fait tout pour que le père se retourne contre sa fille et la battre

La mobilisation de Mohamed pour le service militaire jette Yamina dans le désespoir, la malheureuse sera victime d’accusations qui feront augmenter la colère de son père, mais l’arrestation de certains voisins par les autorités française consolide la solidarité du quartier.

Par la suite, la désertion de l’armée par Mohamed pour rejoindre le maquis est accueillie avec fierté par Yamina et son père puis c’est le cessez-le-feu et une lueur d’espoir jaillit dans les foyers.

A l’indépendance, les rayons de soleil pénètrent les cœurs et éclaireront de toute leur splendeur les âmes, les quartiers et toute l’Algérie.

Le public du 7e art découvrira les détails de ce feuilleton, la souffrance de la famille de Si Moh, et, celle de tout le peuple et ce pour que l’Algérie vive libre et indépendante.

  

TOMBER DE RIDEAU SUR LE FESTIVAL
NATIONAL DU FILM AMAZIGH

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L’Olivier d’or attribué à “Vava Moh” de Yazid Smaïl

Par : Kouceila Tighilt

Après quatre jours de compétition, la cérémonie de clôture du 12e Festival national du film amazigh a attiré la foule des grands jours, mercredi soir, à la grande salle de spectacles de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Cette cérémonie a été marquée par la présence de plusieurs figures du cinéma algérien et du monde de la culture.
Finalement, le grand prix, l’Olivier d’or, dans la catégorie longs-métrages a été attribué à Vava Moh, de Yazid Smaïl (qui a rendu hommage, dans son discours, à l’équipe qui a travaillé sur son film). Vava Moh agit, selon son réalisateur, en conformité au droit coutumier et aux règles qui régissent la société kabyle, soit une histoire d’héritage familial entre les cinq enfants de Vava Moh considéré comme le père, le juge et le saint. Dans la catégorie du court-métrage, l’Olivier d’or a été décerné au film l’Encre et le monde, de Sofiane Bellali.


Ce film reflète un duel entre la puissance et la fragilité. Suivant la lecture symbolique adoptée par le réalisateur, ce dernier a exprimé à sa façon l’inégalité entre les hommes,  un “excès” de puissance qui devient dévastateur, et une fragilité infime et vulnérable. Dans la catégorie des films documentaires, l’Olivier d’or a été attribué à Fatima Sissani pour la Langue de Zahra. Saïd Bellili, lui, a été primé dans la catégorie des Jeunes talents, pour son beau film Aït Ouabane Tiwizi, dans lequel il est allé à la rencontre des villageois d’Aït Ouabane dans leur quotidien. Un documentaire qui traite du volontariat au sein de la société kabyle. Comme annoncé cette année, et pour la première fois, le public a eu son mot. Le grand prix du public, l’Olivier d’or, est revenu logiquement au film Vava Moh de Smaïl Yazid, alors que quatre prix d’encouragement ont été décernés : Kra n’wussan d’yilmezyen kwiryet, de Larbi Lalima, Timzizel di taddert, de Rabah Belabed, Agerruj n’tezgi, de Katia Saib et le Menteur, d’Ali Mouzaoui. Si El-Hachemi Assad, commissaire du FCNFA, a rappelé, dans son discours, la dimension socioculturelle du festival. “Le Festival du film amazigh, a-t-il dit, fait partie de cette chaîne de promoteurs de la culture algérienne à travers sa triptyque amazighité, arabité et islamité. Le festival s’est réalisé par l’expression de cette diversité. Il a su réunir et rassembler les différentes dimensions de notre algérianité autour d’un même défi, l’unité dans la diversité. Une diversité source même de cette algérianité. Nous avons découvert d’autres univers, plus de cinquante films et des cinémas venus d’ailleurs. Pour la première fois, des films libyens ont été projetés en avant-première mondiale et nous sommes fiers de contribuer à la création de leur premier festival dans les prochains mois.” Slimane Hachi, représentant du ministère de la Culture, a souligné : “Je peux dire que le festival du film amazigh a plusieurs vertus. La première c’est qu’il a su réunir des hommes du monde du cinéma, certes, mais également des hommes de culture, des penseurs, des musiciens, des poètes, etc. ; la deuxième c’est de s’être étendu à toute la wilaya en touchant plusieurs communes ; et  enfin, il a permis l’émergence de jeunes talents.” Et ce fut dans une ambiance de fête que les responsables du festival ont donné rendez-vous à tout ce beau monde, l’année prochaine, pour la 13e édition.

 



SOURCE : Par La Dépêche de Kabylie

Culture - 25 avril 2013 à 00:04

Pas de commentaires

Festival de Cannes 2013

L’année 2013 sera une très mauvaise année pour l’Algérie, pratiquement absente du Festival de Cannes excepté du côté du Short Film Corner.

On pourrait aller beaucoup plus loin en clamant que le continent africain, hormis le Tchadien Mahamat Saleh-Haroun («Grisgris», sélection officielle), ne sera aucunement représenté dans la «Quinzaine des réalisateurs», «Semaine de la critique» et «Un Certain regard». Triste état des lieux d’une cinématographie, paradoxalement glorifiée dans d’autres rendez-vous internationaux, mais mise à la porte du plus grand festival au monde. Que dire ? Que rajouter d’autre ? Avons-nous des films tellement médiocres qu’ils ne méritent pas d’être vus par les 5 000 journalistes cannois et le public ? Il faudrait pour cela questionner Thierry Frémaux, Charles Tesson et Edouard Waintrop (respectivement délégué général de la Sélection officielle, Semaine de la critique et de la Quinzaine des réalisateurs), discuter avec l’ensemble des équipes de programmateurs, tirer des conclusions avant de sombrer dans l’extrapolation. Ce qui est certain, c’est une profonde curiosité matinée de tristesse qui nous emporte, surtout que nous connaissons quelques dizaines de cinéastes dont les films pouvaient se ranger dans la même case que les sélectionnés. C’est la règle du jeu. Passons !

Hier et avant-hier, la Semaine de la critique et la Quinzaine des réalisateurs dévoilèrent leurs nouveaux titres. Du côté de la Semaine, que des visages inconnus, ce qui est une bonne nouvelle, tant Cannes sert avant tout de découvertes et non de resucées. On remarquera tout de même «Salvo», premier long-métrage de fiction du binôme italien, Fabio Grassadonia et Antonio Piazza, déjà remarqué pour leur court, «Rita», en 2009, dont l’univers onirique avait fait sensation. Du côté de la Quinzaine, des noms familiers tels que Serge Bozon, Yolande Moreau, Ari Folman, le toujours incroyable Jodorowski dont une nuit spéciale lui sera consacrée, Nadjari qui avait étonné, trois ans auparavant, avec son indispensable «Histoire du cinéma israélien», et Marcel Ophuls qui revient avec un «documentaire époustouflant, une leçon de cinéma, le premier film sélectionné» (dixit Edouard Waintrop). Au total, pas moins de 21 longs métrages dont 7 premiers films, «une sélection où il y a des comédies, des films policiers, 2 films d’horreurs, 3 documentaires» (toujours Waintrop). Et point d’Algérien. Pas de Merzak Allouache dont on espérait, peut-être, la présence avec son nouvel opus, «Les Terrasses». Lui qui avait été remarqué avec «Le Repenti». Ce fut l’année dernière. Une autre époque.

Donc, pour dénicher des films algériens, faudra aller du côté du «Short Film Corner», immense laboratoire de films courts provenant du monde entier, dont les films sont accessibles sur demande, après que les producteurs aient payé les inscriptions. Sont donc visibles, «Le Fou du schiste» de Sofiane Bellali, «Aït Waâbane» de Said Rabah Bellili, «Dayen» de Abdelkader Salmi, «Tarzan, don Quichotte et nous» de Hassen Ferhani (dont nous avions dit le plus grand bien dans ces colonnes), «La Nuit» de Yanis Koussim et «L’Ile» d’Amin Sidi-Boumediene. On les découvrira (excepté «L’Ile», vu au Festival du film arabe d’Oran) sur un téléviseur, dans une salle aménagée, à défaut d’aller dans des salles de cinéma pour les voir… La suite ? Le 15 mai pour le lancement de la 66e édition du Festival de Cannes…

Source : Samir Ardjoum

 

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