
EDITORIAL
Francophonie, liberté, valeurs
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Selon l’organisation «Freedom House», la liberté de la presse serait au plus bas depuis 10 ans. Reporters sans frontières* relève pour sa part qu’en 2015, pas moins de 29 journalistes ont été tués, 158 sont emprisonnés, ainsi que 176 « net-citoyens ». Ce triste bilan doit être rappelé inlassablement au moment de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. La bataille permanente pour la liberté de la presse, et singulièrement pour ce qui nous concerne dans les pays francophones, est essentielle non pas seulement pour la sécurité des journalistes, mais parce qu’il n’y a pas de progrès possible (économique, social, culturel,…) pour une société sans un réel progrès de la liberté des médias. Tout le monde y gagne : les citoyens d’abord, l’économie, les politiques qui n’en seront que plus crédibles, et bien sûr les journalistes et les médias qui exercent alors leur métier dans de meilleures conditions. La francophonie se flatte souvent d’être porteuse de valeurs. Libertés, droits de l’homme, ouverture… C’est une réalité dont l’histoire a été souvent le témoin. Mais rien n’est gravé dans le marbre. La francophonie n’est pas porteuse de ces valeurs par nature : il s’agit bien souvent de mettre en adéquation liberté des médias et francophonie, parce que des décalages, parfois graves, existent. L’Union de la Presse Francophone fonde son action sur ce triptyque : francophonie, liberté, valeurs. Aucun de ces termes n’a de sens sans les autres. Jean Kouchner Secrétaire général international * Reporters Sans Frontières fête ses trente ans aujourd’hui. https://fr.rsf.org/
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L'UPF dénonce les atteintes à la liberté de presse au Burundi
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Fermeture de radios, fermeture de la Maison de la Presse, nombreuses menaces contre des journalistes, les autorités burundaises tentent par toutes sortes de pressions et de menaces de museler la liberté de la presse. Il s’agit d’étouffer la contestation grandissante contre la possibilité pour le Président sortant Pierre Nkurunziza de se présenter pour un troisième mandat. Parmi les médias réprimés, on trouve notamment RPA (Radio Publique Africaine), fermée le 27 avril. La Maison de la presse elle aussi a été fermée par la police, ainsi que le studio de la synergie des médias, regroupant plusieurs radios privées. Violence contre les défenseurs des droits de l’homme, tentative d’arrestation du président de l’Union burundaise des journalistes, menaces visant celles et ceux qui luttent pour une presse indépendante et libre : tout est fait pour tenter d’enrayer la contestation. L’Union de la Presse Francophone exprime sa plus vive inquiétude, et appelle à l’arrêt immédiat de toutes les violences et de toutes les tentatives d’intimidation visant les journalistes et les médias au Burundi. Les médias doivent pouvoir jouer leur rôle d’information plurielle dans le cadre d’un processus électoral transparent. L’UPF appelle au respect de la liberté d’informer et à la réouverture immédiate des médias fermés arbitrairement. Paris, le 28 avril 2015 |
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Kasonga Tshilombe :
"Un journaliste n'a pas sa place au cimetière"
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Marche de journalistes à Kinshasa © Radiookapi.
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Le président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), Kasonga Tshilombe, a affirmé «qu’un journaliste n’a pas de place au cimetière, encore moins en prison». Il l’a déclaré dimanche 3 mai, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse. Il estime que la liberté de la presse en République démocratique du Congo (RDC) est en difficulté.
« Lorsque nous considérons le nombre de médias qui sont fermés à cause de leurs écrits, lorsque nous considérons combien de journalistes ont été tués depuis l’année dernière jusqu’aujourd’hui, je pense sincèrement que la liberté de la presse, du moins pour cet anniversaire est en difficulté », a indiqué Kasonga Tshilombe. Il pense que pour remédier à cette situation, il faut que « ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir comprenne qu’un journaliste « n’a pas de place au cimetière, encore moins en prison ». Revenant sur l’arrestation de Mike Mukebayi à la prison centrale de Makala, le président de l’UNPC estime qu’il devrait être relâché. Kasonga Tshilombe appelle le chef de l’Etat, qui est « le garant de toutes les libertés publiques » d’ordonner la réhabilitation de tous les médias fermés et d’ordonner la libération de Mike Mukebayi. Le monde entier célèbre le 3 mai de chaque année la journée mondiale de la liberté de la presse. A Kinshasa la cérémonie commémorative a été reportée au 4 mai.
Plaidoyer pour la réouverture de RTLJ
La section de l’UNPC au Katanga a plaidé pour la réouverture de la Radiotélévision Lubumbashi Jua de Jean Clauide Muyambo (RTLJ), fermée depuis plusieurs mois. «On ne voit pas en quoi est-ce que les membres de ce média ont commis des fautes professionnelles pour subir cette suspension jusqu’aujourd’hui», a affirmé Jérôme Mwepu Kalonda, le président provincial de l’UNPC Katanaga. Toutefois, il se réjouit de l’amélioration de la liberté de la presse dans la province. «Nous avons noté des avancées puisqu’il n’y a plus d’interpellations, menaces ou arrestations arbitraires. Depuis que nous sommes à la tête de ce comité, nous avons constaté que la presse se comporte quand même bien», a déclaré Jérôme Mwepu.
Source : radiookapi.net
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LA VIE DE L'UPF
L'UPF - France organise un petit-déjeuner-débat le 2 juin à Paris
L'organisation des rédactions de demain
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Nous avions pris cet engagement lors de notre dernière assemblée générale : organiser des rencontres sur les sujets majeurs de la profession. Nous vous invitons à participer nombreux au petit-déjeuner débat qui aura lieu le mardi 2 juin 2015 à 8 h 45 précises au Press-Club de France – Hôtel Pullman 19 rue du Commandant Mouchotte 75014 PARIS. (Ascenseur niveau A ; suivre les flèches «Press-Club»). Au programme :
- «Imaginez les médias de demain»
Par M. David Sallinen – Directeur général des formations en Europe à WAN-IFRA (Association mondiale des journaux) «Si les fondamentaux (véracité et rapidité) restent les mêmes, le numérique impose de nouvelles règles qu’il faut savoir dès maintenant maitriser sans survendre le journalisme»
- «Organisation et fonctionnement des rédactions pour une production plurimedia»
Par M. Franck Barlemont –Directeur de l'innovation du groupe Prisma « Témoignage sur la façon dont les rédactions du groupe Prisma sont devenues opérationnelles pour envisager l’avenir à partir des marques issues du print ». Afin de faire de cette rencontre un échange productif, chaque intervention de 15 à 20 minutes sera suivie de questions-réponses. Inscription avant le 15 mai. Tarif exceptionnel de 10 € pour les membres de l’UPF (à jour de leur cotisation). 20 € pour les autres. Réservez vos places en envoyant vos chèques de règlement à l’UPF-France (à l'attention de M. Hervé Deville) 3, Cité Bergère 75009 Paris. Jean MIOT, Gérard Bardy Président Secrétaire général
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43èmes assises de la presse francophones
Les actes sont en lignes sur le site de l'UPF
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Faites une immersion dans les 43èmes assises de la presse francophone, qui se sont déroulées à Dakar, du 19 au 21 novembre 2014, en visitant le site de l'UPF :www.presse-francophone.org Synthèses des tables rondes, intégralité des séances plénières, interviews du Président Macky Sall sont dans les actes des 43èmes assises de la presse francophone aujourd'hui en ligne. Un document que vous pouvez également télécharger pour une lecture plus aisée. |
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UPF - Roumanie :
Un plein d'activité pour 2015
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Les journalistes de la Section roumaine de l’UPF ont tenu une réunion le 28 avril dernier à la Faculté de Journalisme de l’Université de Bucarest. L’occasion de faire le point sur les activités de la section et de lancer les projets et actions des prochains mois. Le programme s’annonce ainsi bien chargé pour cette section qui connaît un regain de dynamisme. L’implication des membres de la section dans la promotion des valeurs de déontologie et d’éthique journalistique est au premier plan des actions programmées. Ainsi, chaque membre de l'UPF Roumanie est sollicité, selon sa spécialité, pour parler aux jeunes dans le but de leur insuffler l'envie de faire du journalisme de façon éthique, en suivant des règles déontologiques strictes, dans la lignée de ce que prône le réseau international de l'UPF. Des mini-stages d'une demi-journée ou d'une journée au sein des rédactions membres de l'UPF Roumanie vont également être proposés. Cette initiative se fera en collaboration avec l'association des professeurs de Français de Roumanie. D'autre part, certains journalistes de la section roumaine participeront à "la colonie de vacances des élèves francophones", qui a lieu chaque année à Buzlu. Le 2 juillet 2015, l'UPF-Roumanie sera partenaire de la Faculté de Journalisme de l'Université de Bucarest pour organiser une table ronde au Forum sur "Les nouvelles technologies et les techniques dans les pratiques sociale et interculturelle". Les journalistes de l’UPF Roumanie s’associent également au projet "Franco-Phonie 3.0" mené par "L'Union Radiophonique Télévisuelle et Internationale" (URTI) et l'OIF, en partenariat avec des stations de radio publiques du Sénégal, Cameroun, Tunisie, Maroc, Albanie et Roumanie. Ce projet vise à promouvoir les valeurs francophones parmi les jeunes afin qu'ils s’engagent davantage dans les communautés auxquelles ils appartiennent. Enfin, l'UPF Roumanie sera présente en novembre au Salon international du livre Gaudeamus, le plus important de Roumanie. Daniela Coman, Comite Directeur de la Section Roumaine de l'UPF |
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UPF-Cameroun
Atelier sur le traitement de l'info. statistique
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Du 22 au 24 avril 2015, à Yaoundé, la section camerounaine a organisé un atelier de formation au profits des journalistes sur le thème de "L'information statistique dans le traitement journalistique". Cet atelier a été le fruit d'un partenariat avec PARIS 21 'Le Partenariat Statistique au Service du Développement du XXIème siècle) et l'Institut national de la statistique et des études économiques du Luxembourg (STATEC) |
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UPF-Valée d'Aoste
Renouvellement du bureau de la section
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La section valdôtaine de l'UPF a tenu son assemblée générale élective lundi 4 avril. François Stévenin a ainsi été maintenu dans son poste de Président de la section. Il est secondé par deux vices président : Sonia Chabod et Joseph Peaquin. Monica Stevenin est également reconduite dans son poste de trésorière de la section. Composition du nouveau bureau : - Président : François Stevenin - Vice-Présidents : Sonia Chabod & Joseph Peaquin - Trésorière : Monica Stevenin - Membres du comité de direction : - Evelyne Paroty - Rédactrice en chef du Forum francophone - Elena Landi - Sylvie Martinet - Secrétaire de la section. |
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Magazine de la Section Belge de l'UPF
La dernière édition disponible sur internet
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L'édition "avril-juin" du magazine de la section belge de l'UPF est en ligne. Vous pouvez y lire le témoignage de François Cheng, "l'enfant de Nancghang devenu académicien à Paris". Le magazine reproduit une interview où le penseur fait le voyage critique et contemplatif entre sa terre natale (la Chine) et son pays d'adoption (la France). Un choix que le magazine justifie d'emblée par ces propos : "Parce que ce témoignage - non seulement cette interview mais tout l'œuvre écrit de François Cheng - fait découvrir, bien mieux que n'importe quelle apologie sociopolitique, que n'importe quel plaidoyer pro domo se référant faussement à Confucius, la richesse d'une civilisation chinoise qu'il serait absurde de mettre en compétition avec la nôtre, avec n'importe quelle autre". Pour lire l'interview intégrale : http://www.francophonie.be/upfb/
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UPF-Algérie
Plaidoyer pour le libre exercice du journalisme
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A l'occasion de la journée mondiale de la liberté de presse, la section algérienne de l'UPF a publié un communiqué où elle condamne les attaques contre les journalistes. 118 journalistes ont été tués dans le monde en 2014 (ndlr : selon les informations de Reporters Sans Frontières, ce sont 99 journalistes et collaborateurs de presse qui ont été tués). Soulignant ce constat, la section algérienne de l'UPF a lancé un plaidoyer pour la défense du droit des journalistes à exercer leur métier de façon libre et "en préservant leur intégrité physique et morale". |
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Déontologie / Par Pierre Ganz :
Journalisme et élections
"La fonction sociale du journalisme est d'apporter au public les connaissances lui permettant de comprendre le monde dans lequel il vit. En période électorale, ce rôle est crucial puisque les médias fournissent les éléments qui permettent aux citoyens de se former une opinion sur les enjeux et les acteurs du scrutin, et donc d'exercer leur responsabilité d'électeur"
Précision, exactitude, impartialité, équilibre sont indispensables. Comme dans tout travail journalistique bien sûr, mais "plus que jamais". Les médias doivent refléter la diversité des opinions qui s'expriment pendant la campagne électorale, même les "petites" formations doivent y avoir accès. Les journalistes doivent veiller farouchement à leur indépendance, en refusant toute invitation, comme d'arriver sur le lieu d'une réunion transporté par le parti qui l'organise, comme d'accepter une relecture de leurs reportages par les candidats ou leurs équipes. Dans ces périodes d'exacerbation du débat public voire de tension sociale, il faut veiller à ne pas relayer de discours appelant à la haine ou à la violence - une élection n'est pas la guerre civile - et à recueillir sans tarder le point de vue d'une personne visée par des accusations. Les journalistes ne doivent pas participer personnellement à des assemblées politiques partisanes et, s'ils adhèrent en tant que citoyens à une formation politique, ils n'utilisent pas leur métier pour faire de la propagande en sa faveur. Les sondages publiés doivent émaner d'instituts indépendants qui respectent un protocole de collecte et d'analyse des données transparent et scientifique. Après le scrutin, il ne faut publier que des estimations établies par des organismes indépendants dont les méthodes sont sérieuses et connues, et que des résultats validés par les instances ad hoc. Enfin, un journaliste lui-même candidat doit se mettre en congé de son média.
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EN BREF
Prison pour délits de presse
L'OIF appelle au débat
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A l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, Michaëlle Jean, a envoyé un message ciblé à destination des pays francophones où les délits de presse sont encore passibles de prison. La secrétaire générale de l'OIF y souligne "l’urgente nécessité d’engager un débat de fond" sur cette question en particulier. Michaëlle Jean, qui se dit préoccupée face au recul net de la liberté de la presse dans certaines parties du monde - et, notamment, dans l’espace francophone où se tiennent en 2015 et 2016 des élections présidentielles majeures et où les journalistes rencontrent de plus en plus de difficultés à exercer librement leur métier- a noté que "la liberté de la presse reste trop souvent entravée durant les consultations électorales". "Une élection démocratique, rappelle-t-elle, ne se limite pas au vote. Elle dépend en grande partie des informations dont disposent les électeurs sur toutes les questions liées au processus lui-même et sur les programmes proposés par les différents candidats. Seule une presse libre peut pleinement assurer cette responsabilité".
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#therealbaltimore :
Les citoyens rectifient l'info.
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Baltimore est secouée par de violents affrontements depuis le début de la semaine. Mais face à l'image désastreuse que donnent les médias de la situation, les habitants de la ville répliquent par un hashtag positif : #therealbaltimore. Traduisez "le vrai Baltimore". Loin d'apprécier le chaos, les habitants de Baltimore se mobilisent sur les réseaux sociaux pour dénoncer l'image univoque donnée à leur ville: celle d'un vivier de casseurs, pauvres et drogués. Pour contrer «les clichés» véhiculés par les médias, les internautes apportent leur propre témoignage sur les aspects positifs de la vie à Baltimore. Ils mettent ainsi en avant sur les réseaux sociaux les images de mixité et de tolérance qui sont l'autre réalité occultée par les médias. Car si Baltimore est classée comme étant la cinquième ville la plus meurtrière des Etats-Unis et que le chômage y est plus élevé que la moyenne nationale, la scolarité y est en nette progression. C'est cette image d'un avenir possible que les internautes veulent retenir.
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FOCUS
Rétablissement de la TV publique en Grèce
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Le nouveau gouvernement en avait fait un symbole. Le Parlement grec a voté, dans la nuit du 28 au 29 avril, le rétablissement de la radio-télévision publique Ellinikí Radiofonía Tileórasi (ERT, Radio télévision hellénique), fermée brutalement il y a deux ans par le précédent gouvernement de coalition droite-socialistes dans le cadre de la politique d'austérité. Le rétablissement de la ERT était l'une de promesses électorales du nouveau gouvernement de la gauche radicale Syriza, au pouvoir depuis trois mois. La fermeture de la ERT, le 11 juin 2013, avait provoqué un choc dans le pays et un émoi international. L’UPF se félicite de cette réouverture. |
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Le "Ben Franklin Post" devient "Nouveau Magazine"
Le site d’information Ben Franklin Post, créé en 2008 pour suivre l’actualité des Etats-Unis en Français, devient cette semaine Nouveau Monde Magazine. En plus de six ans d’existence, Le Ben a publié plus de 2000 articles sur l’actualité U.S. Sur les raisons du changement du nom, un communiqué indique la volonté de "s’adapter à un monde, à une Amérique qui changent rapidement". "Les Etats-Unis voient leur influence dans le monde contestée et vit des changements sociaux rapides à l’intérieur (mariage gay, immigration, renouveau de tensions raciales). Ils semblent s’ouvrir, aussi, vers les Amériques en général, développant des relations diplomatiques et commerciales avec ses voisins de l’Hémisphère Ouest", ajoute le communiqué. |
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