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28 novembre 2018

GILETS JAUNES, TAXE CARBONE ET PENSEE UNIQUE éditorial du Prodesseur Niçois Karstologue Eric GILLI

GILETS JAUNES, TAXE CARBONE ET PENSEE UNIQUE

116210095

 

Editorial de Eric GILLI

Karstologue

Université Paris 8 - Département de géographie

8, place Garibaldi 06300 Nice

e.gilli@wanadoo.fr

+33 616 49 40 46

https://www.researchgate.net/profile/Eric_Gilli

 

GILETS JAUNES, TAXE CARBONE ET PENSEE UNIQUE

Nos compatriotes aux gilets jaunes s'élèvent contre les taxes prélevées sur les carburants et destinées à financer la transition écologique. Ils ont raison de le faire car ils sont, comme nous tous, victimes d'une escroquerie planétaire initiée dans les années 80 pour contrer les syndicats du charbon en Grande Bretagne et favoriser le lobby nucléaire. Grâce à Margaret Thatcher, les premiers deviennent des salauds qui menacent de tuer la planète avec les gaz à effet de serre, tandis que les seconds se transforment en héros qui la sauvent grâce à la propreté bien connue du nucléaire.

Depuis, de COP en COP, au rythme des rapports du GIEC, pas une journée ne s'écoule sansque l'on nous explique que l'homme serait irresponsable de ne pas accepter de payer de plus en plus de taxes pour lutter contre le réchauffement climatique dont il serait à l'origine. C'est aujourd'hui cette pensée unique qui prévaut et le débat est clos, ce qui réjouit politiciens, banquiers et traders qui surfent sur la vague carbone. Honte à ceux qui oseraient y mettre des bémols. Ce modèle anthropocentrique est pourtant hautement discutable.

L'enfermement dans la pensée unique est souvent attribué aux religions. Il y a quelques siècles, lorsque qu'il était bien connu que le soleil tournait autour de la Terre, ceux qui le niaient finissaient au bucher. "Et pourtant elle bouge", aurait discrètement marmonné Galilée en 1633, en parlant de la Terre, pour échapper à la sentence religieuse. Il fut plus malin que Bruno Giordano qui en 1600 participa lui, en qualité de combustible, à l'effet de serre. Quatre siècle plus tard, s'agissant du climat, nous en sommes encore là, mais les religieux font place aux politiciens avec la complicité des médias, que l'ignorance ou la corruption passive rendent bien muets sur le sujet. Pour essayer de fissurer cet obscurantisme voici quelques réflexions simples.

Les climato-sceptiques qu'il conviendrait plutôt de nommer climato-réalistes sont

généralement caricaturés en négateurs du réchauffement. Or il est évident qu'on ne peut pas nier l'existence du réchauffement climatique car depuis au moins un million d'années, tous les 100 000 ans environ, la Terre connaît une phase de glaciation qui est, de fait, suivie par une phase de réchauffement. Nous sommes dans le dernier réchauffement qui a débuté il y a environ 18 000 ans et qui se poursuit.

Par exemple, à cette époque à Marseille, la mer était plus basse de 120 mètres et nos ancêtres se promenaient au milieu des pingouins. Depuis, le climat se réchauffe et la mer monte. Les pingouins ont été remplacés par les mouettes et les baigneurs. Ce réchauffement ne s'est pas fait de manière régulière, mais avec une succession de montées brutales et de phases plus lentes. Ainsi, le réchauffement, au milieu du cycle, a été particulièrement rapide et la vitesse de remontée de la mer a atteint 4 cm par an ce qui est énorme. Pourtant l'humanité n'en était qu'à l'industrie du silex et sa production de gaz à effet de serre se réduisait à quelques barbecues.

L'Homme n'est pas responsable du réchauffement climatique et le fait que le climat se réchauffe n'est pas un dérèglement mais une évolution.

Ce qui trouble aujourd'hui l'humanité c'est qu'elle a connu une phase de relative stabilité d'environ 6.000 ans. C'est peut-être d'ailleurs ce qui lui a permis son développement car avec une vitesse de 4 cm par an il aurait été difficile de construire les ports qui ont permis aux hommes, à leurs biens et à leurs cultures de se répandre sur la planète. Il semblerait qu'aujourd'hui, cette accalmie se termine, tout comme les précédentes, et que le réchauffement reprenne.

Hormis les rares négateurs de la réalité du réchauffement, les climato-sceptiques sont ceux qui pensent qu'il ne s'agit que la poursuite du phénomène naturel et que l'homme n'en est pas responsable. La contribution de l'Homme sépare les ultras sceptiques qui pensent qu'il est étranger au phénomène, des sceptiques-modérés qui pensent que sa contribution est perceptible mais non significative.

Les rapports du GIEC sur lesquelles reposent les actions de lutte et les taxes qui les accompagnent sont les Livres religieux de notre époque. Avant d'être livrés au public ils sont expurgés. Ils ne font pas l'unanimité mais aucune critique n'est publiée. Les communiqués successifs précisent que la participation de l'Homme est de plus en plus probable mais les longues discussions qui précèdent chaque livraison du rapport sont le reflet de cette difficulté à évaluer le rôle de l'Homme.

Par ailleurs ces rapports sont une synthèse des recherches menées par les différents laboratoires sur l'ensemble de la planète. Plus il y a d'études allant dans le même sens, plus les résultats sont considérés comme fiables par le GIEC. Ce qui revient à dire que plus on est proche de la pensée unique, plus on la renforce.

Pourtant la plupart des études reposent sur des modèles climatiques très fragiles. Ces derniers sont difficiles à développer car tout modèle est une simplification d'un phénomène pour pouvoir le mettre en équations tandis que la nature est complexe. Les paramètres à prendre en compte sont multiples, pour ne pas dire infinis.

Un exemple de modèle climatique, qui nous touche de près, permet d'illustrer cela. C'est celui des excellentes prévisions climatiques de Météo-France. Elles reposent sur des modèles météorologiques qui ont été perfectionnés pendant des décennies. Ils sont alimentées par des données précises sur les précipitations, le vent, l'ensoleillement la température, l'albedo,...

Elles sont collectées en temps réel par des stations, des satellites, des bouées, des radars, des avions, des bateaux, etc. Des millions de données sont moulinées par des ordinateurs parmi les plus puissants de la planète. Cela n'autorise pourtant que des prévisions fiables à 4 ou 5 jours près. De plus il est arrivé à tout le monde de se faire mouiller pendant le week-end alors qu'un grand soleil était prévu ! Que peut-on alors penser des modèles qui prédisent le climat pour 2100 mais qui ne reposent pas sur des données aussi précises et nombreuses?

Quelques questions simples peuvent être posées qui montrent la complexité des paramètres collectés pour construire ces modèles d'évolution climatique.

Pour la comparaison des températures entre aujourd'hui et le début de l'ère industrielle au XIXème siècle, il se pose la question des archives utilisées. Un thermomètre de 1870 indique-til la même température qu'un appareil de 2018 ? Peut-on comparer le pouvoir réfléchissant de la peinture blanche d'un abri météo d'aujourd'hui avec celui d'un abri du siècle précédent?

L'environnement des lieux de mesure (arbres, cours d'eau, vents, cultures, etc.) est-il le même ? Jusqu'où se font sentir les effets du chauffage urbain et de la réflexion du rayonnement sur les façades urbaines ? Etc.

Concernant la remontée du niveau de la mer, les mesures prennent-elle en compte la tectonique, l'érosion, l'isostasie, le rebond glaciaire, les glissements gravitaires, le vieillissement des équipement de mesure, etc ?

Une importante question sur les gaz à effet de serre reste posée. Est-ce le CO2 qui induit le réchauffement ou est-ce le réchauffement qui provoque le dégazage du CO2 ? L'océan qui occupe 70% de la surface du globe n'est-il pas alors le vrai responsable de l'augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère ? Ceux qui ont mis une bouteille d'eau gazeuse au soleil connaissent la réponse.

Les mesures des climats passés et du rôle de CO2 reposent sur l'étude des bulles d'atmosphère dissoutes dans les glaces d'Antarctique et du Groenland. Mais la cinétique de la dissolution du CO2 dans la glace est-elle connue ? L'atmosphère contenue dans les névés ne peut-elle pas se déplacer au sein de la masse neigeuse avant que ne se forme la glace ?

Le CO2 ne peut -il pas former des clathrates stables ? Un même échantillon d'atmosphère piégé dans les glaces fait-il l'objet d'analyses et de datations par des laboratoires différents ?

Mais surtout on oublie que le principal gaz à effet de serre est tout simplement l'eau qui intervient pour les 3/4 alors que le CO2 n'intervient que pour 1/4.

Tout cela fragilise les modèles qui pointent du doigt notre responsabilité et veulent nous entraîner dans la lutte. Mais alors si l'Homme n'est pas responsable pourquoi ces variations existent-elles ?

C'est tout simplement le Soleil ! Le mathématicien serbe Milankowicz a montré que les paramètres de rotation de la Terre, sur elle même et autour du Soleil, font qu'elle s'éloigne et se rapproche du Soleil avec un cycle comparable à celui des glaciations. Ces cycles expliquent beaucoup de choses, cependant ils n'agissent que comme déclencheurs et les autres mécanismes en jeu restent mal connus, même si l'on suppose que c'est dans le fonctionnement des océans que se cachent les réponses. De plus qui peut affirmer que notre étoile est une source de rayonnement ayant la stabilité d'une chaudière bien réglée ?

En réalité, il faut admettre que nous ne savons pas vers où nous allons, si ce n'est que le réchauffement va se poursuivre, probablement pendant quelques millénaires, avant de débuter une nouvelle phase glaciaire qui sera, si l'on en croit, les précédentes, très brutale. L'Homme de Neandertal a su affronter ces changements, nous devrions y arriver aussi.

Dans ces conditions plutôt que de brandir l'étendard de la lutte ne serait-il pas plus judicieux de mettre notre énergie et notre argent dans des actions d'adaptation et de protection de l'environnement ? Pour cela il faut augmenter la connaissance et aider la recherche scientifique. Une nouvelle difficulté surgit alors qui est l'indépendance des chercheurs. En effet le financement de la recherche, sur des programmes aussi lourds que ceux liés à l'étude du climat, peut être soumis à l'action des groupes de pression. La notion de lutte contre un réchauffement d'origine anthropique est une idée qui génère d'énormes profits : taxes carbone, bourse du CO2, programmes nucléaires, développement de nouvelles filières industrielles. La lutte contre le réchauffement, si elle est bien ciblée, suggère aussi la limitation du développement des pays asiatiques et plus particulièrement de la Chine dont l'industrie s'appuie beaucoup sur ses énormes ressources en charbon. Ces puissance ne sont pour l'instant que montrées du doigt. Pour combien de temps ? On voit aussi surgir le spectre de futurs conflits et d'un fleurissement des vente d'armes, car si des peuples entiers mettent en péril la survie de l'humanité ne serait-il pas judicieux d'envoyer nos enfants se battre contre ce terrorisme environnemental ?

Les chercheurs étant financés par l'Etat ou par l'industrie, leur indépendance ne peut pas être garantie. Sortir de la pensée unique est souvent le meilleur moyen de mettre fin à sa carrière. Dans ces conditions comment offrir à de jeunes cerveaux la

possibilité d'explorer en toute liberté de nouvelles voies sur lesquelles nous pourrions ramasser les clefs de notre adaptation à ces variations environnementales ? Nous sommes dans un pays où l'on préfère laisser partir nos jeunes cerveaux vers l'étranger et où les Universités créent des chômeurs plutôt que des chercheurs. Ce n'est pas ainsi que l'avenir se forge. Ce sont bien sûr des propos outranciers mais ils méritent d'être discutés, les gilets jaunes ont alors raison de provoquer cette discussion.

Heureusement tout n'est pas vain dans les discours actuels car on peut être climato-sceptique et se réjouir de voir que la protection de l'environnement prend une place centrale dans le débat politique. Même si la responsabilité de l'homme dans le réchauffement peut être discutée, nous avons tout à gagner à limiter nos rejets car cela s'inscrit dans la liste des vraies questions environnementales auxquelles nous sommes confrontés : la démographie galopante, l'épuisement des ressources pour les générations futures, la pollution, l'érosion de la biodiversité.

Pour tout cela, la responsabilité de l'Homme est certaine et il est possible d'agir. Donc plutôt que de lutter contre le Soleil, combattons les dérives de l'Homme et

offrons à nos enfants les armes pour construire un monde meilleur.

Eric GILLI

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