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19 janvier 2019

DOSSIER COMPLET GJ : LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES S'INTERNATIONALISE

SOURCE : FRANCE DOSSIER SUR LES GILETS JAUNES AVEC SPUTNIK
Mouvement des Gilets jaunes en France et en Belgique

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Face à l'augmentation des prix du carburant qui frappe surtout le diesel, de nombreux Français sont descendus dans les rues le 17 novembre 2018. Les manifestations ont réuni 287.710 personnes sur 2.034 sites, selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, alors que le syndicat France police-Policiers en colère parle de 1,3 million de Gilets jaunes. La vague de mécontentement a été notamment partagée en Belgique.

Gilets jaunes le 1 décembre 2018 à Paris
De Bruxelles à Bagdad, les Gilets jaunes s’internationalisent (photos)
© Sputnik .
INTERNATIONAL
16:15 07.12.2018(mis à jour 16:21 07.12.2018)URL courte
Mouvement des Gilets jaunes en France et en Belgique (368)
14561

L’exemple des Gilets jaunes dont la mobilisation ne date que d’il y a quelques semaines s’est avéré contagieux. Le mouvement connaît des répliques bien que de moindre ampleur en Europe et ailleurs, devenant parfois un symbole du mécontentement général.

Le mouvement des Gilets jaunes a franchi les frontières de l'Hexagone et s'est propagé en Europe et même au-delà de ses frontières.
En Serbie, Bosko Obradovic, un député de l'opposition, a revêtu un gilet jaune au parlement pour protester contre le niveau des prix de l'essence.

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«Nous voulons des prix normaux de l'essence, ou vous aurez des Gilets jaunes dans les rues de Belgrade et de Serbie», a déclaré ce chef de file du mouvement Dveri.

En juin dernier, la hausse du prix de l'essence en Serbie avait provoqué un bref mouvement de protestation dans plusieurs villes de Serbie, se traduisant par des blocages de route.

Moins étonnant, les Gilets jaunes ont également essaimé en Belgique. Vendredi dernier, un petit groupe d'entre 300 et 400 d'entre eux ont défilé dans les rues de Bruxelles. Ils étaient attendus par un important dispositif de sécurité. La manifestation a débuté dans le calme et seule la circulation dans la ville a été perturbée. La situation a dégénéré en début d'après-midi à cause de casseurs. Des projectiles ont été lancés sur des policiers. En riposte, la police a lancé de l'eau sur les manifestants avec des auto-pompes.

Dans la nuit du 23 au 24 novembre, un rassemblement des Gilets jaunes à Charleroi a dégénéré en affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre.

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Outre-Rhin, les Gilets jaunes sont pour l'instant en nombre très réduit. Mais ils ont tout de même fait leur apparition dans certaines grandes villes allemandes, la plupart du temps en lien avec l'extrême-droite locale et leurs rassemblements sont ancrés politiquement.

Les manifestations ont également atteint les Pays-Bas.

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Des germes du mouvement poussent en Espagne. Plusieurs groupes Facebook sont apparus ces derniers jours et une réunion des Chalecos amarillos (gilets jaunes) est prévue ce samedi sur la Plaza Colón à Madrid. Les raisons du mécontentement sont les mêmes qu'en France bien que les Espagnols estiment que «la situation est bien pire ici qu'en France».

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En Bulgarie, un mouvement contre la hausse du prix des carburants a débuté il y a plus d'un mois. Le 18 novembre, des milliers de Bulgares ont bloqué les principaux axes routiers et les postes-frontières entre leur pays et la Turquie. Depuis, les slogans des mécontents se sont étendus à la baisse du niveau de vie dans son ensemble.

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Le mouvement gagne également d'autres continents. Au Burkina Faso, une marche organisée par la coalition nationale de lutte contre la vie chère pour dénoncer l'augmentation du prix du carburant a réuni le 29 novembre plus de 3.000 personnes à Ouagadougou. La première exigence des manifestants était le retour aux prix d'avant la décision d'augmentation. Mais comme partout ailleurs, les chemises rouges, ces gilets jaunes burkinabés, protestent contre la paupérisation générale de la population.

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En Irak aussi, où, à 5.000 kilomètres des Champs-Elysées, d'autres gilets jaunes ont fait leur apparition. À Bassora, dans le sud du pays, des centaines de manifestants ont pris part à un rassemblement devant le bâtiment du gouvernorat.

Ils portent des gilets jaunes, «comme à Paris», mais ils revendiquent l'antériorité quant à l'utilisation de ce symbole.

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«Nous sommes les premiers à en avoir arborés, dès 2015, quand nous voulions signifier que nous étions des éboueurs venus pour enlever les détritus politiques», a déclaré un militant à la presse locale.

Les habitants protestent contre le chômage endémique dans cette région pourtant très riche en hydrocarbure. Mais aussi contre les coupures d'eau et d'électricité, la corruption et l'état d'abandon de la troisième ville du pays.

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Manifestation des Gilets jaunes le 8 décembre 2018
Comment évolue l’attitude des Français envers les Gilets jaunes, selon un sondage
© Sputnik .
FRANCE
20:34 09.01.2019(mis à jour 20:38 09.01.2019)URL courte
Mouvement des Gilets jaunes en France et en Belgique (368)
14171

Les résultats d'un nouveau sondage publié ce mercredi soir indiquent que 60% des Français soutiennent toujours les Gilets jaunes, ce qui ne les empêche pas de condamner les violences.

Selon un sondage Elabe réalisé pour BFM TV et rendu public ce 9 janvier, après huit semaines de mobilisation, 60% des Français approuvent toujours le mouvement desGilets jaunes, le «soutien» étant de 31% et la «sympathie» de 29%.

 

Toutefois, 31% des personnes interrogées désapprouvent les manifestations, en premier lieu en raison des violences qui émaillent souvent les rassemblements.

 

Ainsi, toujours d'après le sondage, 78% des Français interrogés condamnent les débordements et 49% estiment que le mouvement devrait s'arrêter. En outre, 52% des sondés se définissant comme des Gilets jaunes condamnent ces violences, contre 47% qui ne les condamnent pas.

BFM TV rappelle également le lancement à venir du «grand débat national». Toujours d'après les résultats du sondage, 41% des 1.003 personnes interrogées affirment avoir l'intention d'y participer, 40% ne comptent pas le faire et 18% n'ont pas encore pris de décision.

 

Le sondage Elabe a été réalisé pour BFM TV par internet les 8 et 9 janvier 2019 sur un échantillon de 1.003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, a précisé la chaîne.

L'acte 9 est d'ores et déjà annoncé sur les réseaux sociaux. Sur les différents groupes de manifestants, la détermination semble intacte. Du côté du gouvernement, le dispositif de sécurité annoncé comptera pas moins de 80.000 policiers sur l'ensemble du territoire, dont 5.000 à Paris. C'est le niveau de sécurité qui était en place à la mi-décembre.

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Une manifestation des Gilets jaunes à Paris
Gilets jaunes: «Édouard Philippe verse une citerne d’huile sur le feu de la révolte»
© Sputnik . Irina Kalashnikova
FRANCE
17:48 09.01.2019(mis à jour 18:13 09.01.2019)URL courte
Fabien Buzzanca
521074

Les Gilets jaunes sont revenus en force en ce début d’année avec l’Acte VIII. Alors que des manifestations sont prévues le 12 janvier et que le gouvernement a annoncé encore plus de fermeté face aux contestataires, quel est le sentiment des manifestants? Des forces de l’ordre? Sputnik a contacté les deux parties pour faire le point.

Avec la semi-trêve observée durant les fêtes, le gouvernement espérait que le mouvement des Gilets jaunes ne passerait pas l'année. Il n'en a rien été. Comme si les vœux offensifs du Président avaient soufflé sur les braises, la flamme de la contestation qui échauffe la France depuis le 17 novembre est repartie de plus belle. Jusqu'à faire céder la porte du secrétariat d'État de Benjamin Griveaux lors de l'Acte VIII, le 5 janvier. Passons l'habituelle bataille des chiffres (50.000 manifestants pour Beauvau, 300.000 pour France Police —Policiers en colère), les nombreuses photos circulant sur les réseaux sociaux ont montré des cortèges jaunes un peu partout à travers le pays.

​Les Gilets jaunes ne veulent rien lâcher et ont envoyé un message fort à l'exécutif. Le retour en force de la contestation s'est accompagné de son lot de violences. En dehors de l'exfiltration en urgence du porte-parole du gouvernement, des véhicules ont été incendiés à Paris, des barricades montées et un ancien boxeur, Christophe Dettinger, a joué des poings contre les gendarmes sur une passerelle de la capitale.

En province, la mairie de Rennes a été attaquée et des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont été observés à Nantes, Beauvais ou Bordeaux. Liste non exhaustive.

«On ne parle que des violences, tout ce qui est pacifique est passé sous silence. Les médias ont une grande part de responsabilité et attisent la colère dans la rue. J'étais à Nice pour l'Acte VIII et tout s'est bien passé. On discutait avec la police, on négociait avec eux. Les femmes ont réussi beaucoup de marches pacifiques le 6 janvier. C'était génial!», explique à Sputnik France Charlotte, jeune maman très investie dans la cause des Gilets jaunes sur la Côte d'Azur.

Un message qui n'est pas totalement remonté jusqu'aux oreilles du Premier ministre Édouard Philippe. Lors de la grand-messe du 20 heures, sur TF1, il a annoncé le 7 janvier une prochaine loi «anticasseurs» et malgré les quelque 2.000 blessés et mutilés depuis le début du mouvement, il a promis encore plus de fermeté:

«Dans bien des villes de France, les manifestations se sont passées pacifiquement, mais nous ne pouvons pas accepter que certains profitent de ces manifestations pour déborder, pour casser, pour brûler. Ceux-là n'auront jamais le dernier mot dans notre pays.»

Outre une loi d'orientation et un durcissement des sanctions contre les casseurs, le locataire de Matignon a annoncé la création d'un très controversé fichier de personnes interdites de manifestations, sur le modèle des interdits de stade. Plusieurs magistrats dénoncent déjà des risques d'atteintes aux libertés des citoyens.

​Pour Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police —Policiers en colère, qui est lui aussi vent debout contre la mesure, il faut bien faire la différence entre les casseurs et les Gilets jaunes. Il dénonce un certain amalgame fait par le gouvernement:

«Ce type d'individus, qui vont enfoncer la porte d'un ministère, sont des casseurs professionnels et non des Gilets jaunes. C'est facile d'enfiler un Gilet jaune pour un casseur. Je pense que cela arrange Monsieur Griveaux d'expliquer à l'opinion publique française que ces agissements sont en partie le fait de Gilets jaunes. Je conteste cette version des faits. Je suis un professionnel habitué au maintien de l'ordre et je sais très que ce ne sont pas des Gilets jaunes ordinaires qui ont fait cela et monté une opération de cette envergure sur un coup de tête. Ces casseurs ont l'habitude d'infiltrer les manifestations pour s'adonner à des violences que nous condamnons. Ils profitent du mouvement des Gilets jaunes comme ils profitent des mouvements sociaux en général, du 1er Mai ou de manifestations sportives. Ils portent préjudice au mouvement, mais ne sont en rien des Gilets jaunes.»

Grégoire*, Gilet jaune parisien et de presque tous les rassemblements depuis le 17 novembre, considère que la stratégie du gouvernement va envenimer la situation: «L'allocution d'Édouard Philippe verse une citerne d'huile sur le feu de la révolte. En ne parlant que des casseurs et de la répression, sans évoquer les revendications de Gilets jaunes, toujours soutenus par 55% des Français, il encourage l'embrasement du pays et des actions de plus en plus radicales. En ce qui concerne ces actions, il est amusant de regarder les élites horrifiées par la dégradation de la porte du ministère de Griveaux à coups d'engin de chantier, poursuit-il. Ils pensent que la diffusion de la vidéo va dénigrer les Gilets jaunes, ignorant qu'une bonne partie des Français regardent ces images avec jubilation et une irrésistible envie d'applaudir.»

Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat Vigi-CGT-Police, s'interroge sur une possible stratégie de la tension jouée par l'État:

«En tout cas, on a l'impression qu'ils travaillent pour aboutir à ce résultat. C'est le sentiment que les policiers ont quand ils voient comment ils sont dirigés sur le terrain. Il y a une volonté d'une escalade de la violence afin de décrédibiliser le mouvement plutôt que d'apporter des réponses politiques aux Gilets jaunes. L'État ne peut plus continuer à jouer la confrontation, vu l'état d'épuisement des forces de l'ordre et le fait qu'une partie d'entre eux soutient les propositions des Gilets jaunes sur le pouvoir d'achat. Ces tensions sont créées par des gens dans des bureaux qui ne prennent aucun coup.»

«À la fin de notre manifestation, on est allé remercier les flics et les saluer… C'est triste à dire, mais ils font leur boulot. Et moi, pour l'instant, je n'ai que de bonnes expériences avec eux…», raconte Charlotte. À l'image de cette dernière, beaucoup de Gilets jaunes continuent d'appeler la police à les soutenir. Mais pour d'autres, les échanges de coups entre les deux camps, manifestation après manifestation, ont créé un climat délétère.

La «bataille des cagnottes» en est un bon exemple. Une collecte de dons avait été lancée pour soutenir Christophe Dettinger et sa famille et l'aider à payer ses frais de justice. Devant la polémique entraînée par le montant faramineux récolté en moins de 48 heures (plus de 115.000 euros), Leetchi, filiale du Crédit Mutuel, a décidé de clore la collecte.

​Dans le sillage de cette affaire, le président LR de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, a lancé sa propre cagnotte, cette fois en soutien aux forces de l'ordre. Elle dépasse déjà les 175.000 euros de dons récoltés.

​La fracture est-elle en train de se creuser entre manifestants et forces de l'ordre? «Je ne pense pas que l'on bascule dans la haine. Il y a des tensions fortes avec certains Gilets jaunes qui ne comprennent pas- et je peux l'entendre- pourquoi ils se retrouvent très encadrés quand ils viennent manifester. Et malheureusement, quand des violences sont commises par des casseurs et que nos collègues ripostent, ils peuvent être touchés. Mais je pense que la population est assez intelligente pour comprendre qu'il est impératif d'assurer le maintien de l'ordre public et de lutter contre les casseurs. On ne peut pas laisser un groupe d'individus rentrer dans l'Assemblée nationale et tout saccager», estime Michel Thooris.

«La France est en retard d'un siècle sur la question du maintien de l'ordre. Nos effectifs sont très bien formés, mais encore faut-il que le pouvoir et la haute hiérarchie les utilisent à bon escient afin d'éviter les blessés. Dans les pays du Nord existent des modèles qui marchent très bien avec une désescalade de la violence. En France, le gouvernement et le ministère de l'Intérieur ont choisi de sortir les biceps et d'aller à la confrontation pour que l'on prenne les pavés à leur place faute d'une réponse politique à un problème social. Nous espérons arrêter de prendre des coups à cause de ces gens-là et que ces derniers prennent leurs responsabilités afin de sortir de la crise dans laquelle on se trouve. Dans le cas contraire, les blessés continueront d'augmenter et l'on ne va jamais s'en sortir.»

Si Charlotte admet que les forces de l'ordre ne font «qu'exécuter des ordres», elle s'inquiète de l'engrenage de la violence qui provoque des blessés dans les deux camps: «On a eu des Gilets jaunes qui ont eu des mains arrachées, certains éborgnés, d'autres mutilés. Des gens dont la vie ne sera plus jamais la même. Et ils n'étaient pas des casseurs! Et vous savez ce que ça donne? Ça donne un boxeur mains nues face aux gendarmes ou des gens qui oublient qui est l'ennemi et se défoulent sur les flics!»

«Je rappelle une nouvelle fois que les policiers ne font qu'appliquer les ordres de l'autorité administrative. Ils obéissent aux préfets qui eux-mêmes ont des consignes du ministère de l'Intérieur. Le niveau de sévérité du maintien de l'ordre est défini par le politique et si aujourd'hui on voit une extrême fermeté —pour ne pas dire autre chose- à l'égard des Gilets jaunes, ce n'est pas un souhait de mes collègues», s'insurge Michel Thooris.

Grégoire se désole également de cette situation et rend le gouvernement responsable: «Le fossé entre le peuple et les décideurs paraît infranchissable. Les élites perdent complètement les pédales et se montrent de plus en plus enragées. Tous ceux qui se sont rendus aux rassemblements ont constaté que les ordres consistent à s'en prendre aussi aux pacifistes les plus faibles (jeunes femmes, personnes âgées) afin de réduire les rassemblements à une poignée de casseurs impopulaires. Mais il semblerait que la solidarité entre les Gilets jaunes soit indestructible, tout comme leur détermination.»

Pour les Gilets jaunes et policiers interrogés par Sputnik France, c'est du côté politique que viendra la solution pour mettre fin aux affrontements. Comme l'explique Alexandre Langlois:

«La majorité des Français soutient le mouvement sur les questions de pouvoir d'achat. Ils veulent vivre et non plus survivre. Ils veulent pouvoir profiter un peu de la vie et du fruit de leur travail. Selon Monsieur Macron, le travail paie, et bien il est temps de passer aux actes. Les signaux envoyés comme le gel du point d'indice pour les fonctionnaires ou l'absence de prime de fin d'année comme demandé au secteur privé vont dans le sens inverse. Et pendant ce temps-là, on change les moquettes à l'Élysée… Et avant de défiscaliser les heures supplémentaires, qu'ils commencent par les payer. Je rappelle que dans la police nationale, nous en sommes à 1.300 ans d'heures supplémentaires non payées.»

Même son de cloche chez Michel Thooris: «Le gouvernement envoie des signaux qui contribuent à mettre de l'huile sur le feu. Ils passent leur temps à insulter les Gilets jaunes sans répondre à aucune de leurs revendications. Dès le 17 novembre, je disais que la réponse à cette crise devait être politique. Vous avez une mesure simple à prendre: le référendum d'initiative citoyenne ou RIC. Dès le lendemain, les manifestations cessent et les Gilets jaunes rentrent chez eux. Le pouvoir est dans une posture où il veut montrer les muscles et ne rien céder. Je pense qu'Emmanuel Macron sait qu'il a perdu toute chance de faire un second mandat et il va chercher à faire passer en force les mesures attendues par l'establishment qui l'a mis en place.»

D'après RTL, «216 personnes liées aux violences ont été incarcérées entre le 17 novembre et le 17 décembre» un «chiffre record, inédit dans le cadre d'un mouvement social». Le 20 décembre, le ministère de l'Intérieur avançait les chiffres de 1.843 blessés «civils» et 1.048 chez les Forces de l'ordre. Des chiffres qui ont depuis augmenté. SelonLibération, dix personnes sont mortes en marge du mouvement depuis le 17 novembre, dont trois Gilets jaunes. Comme le rappelle Charlotte: «Des morts on en a déjà eu et malheureusement j'ai peur que cela continue.»

«Nous sommes face à des Gilets jaunes qui n'ont plus grand-chose à perdre. Ils souffrent, ne finissent pas leurs mois, ne se nourrissent pas correctement. La détermination est là. Et tant que la réponse politique ne sera pas à la hauteur, cela ne s'arrêtera pas. Jusqu'où cela peut-il aller? Difficile à dire. Mais d'acte en acte, de manifestation en manifestation, les violences se multiplient, une minorité de Gilets jaunes commencent à se radicaliser. Nous sommes, en tant que syndicat de policiers, très inquiets que l'on finisse par avoir des morts directement lors des heurts dans les manifestations. Si c'est le cas, je ne vois pas comment le gouvernement pourrait se maintenir à la tête du pays», souligne Michel Thooris.

Un point de vue qui est soutenu par le secrétaire général du syndicat Vigi-CGT-Police:

«Si la réponse politique est à la hauteur, les gens rentreront chez eux. Il restera peut-être une partie d'individus qui veulent aller plus loin, mais vu leur nombre réduit, la police sera parfaitement capable de les encadrer et ils n'auront pas le soutien massif de la population», affirme quant à lui Alexandre Langlois.

L'Acte IX est d'ores et déjà annoncé sur les réseaux sociaux. Sur les différents groupes de manifestants, la détermination semble intacte. Du côté du gouvernement, le dispositif de sécurité annoncé comptera pas moins de 80.000 policiers sur l'ensemble du territoire, dont 5.000 à Paris. C'est le niveau de sécurité qui était en place… mi-décembre.

*le prénom a été changé

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Manifestation de femmes Gilets jaunes à Paris (6 janvier 2019)
Une Gilet jaune à propos du boxeur Christophe Dettinger: «Il m’a sauvé la vie»
© AFP 2018 Bertrand GUAY
FRANCE
11:59 09.01.2019(mis à jour 13:49 09.01.2019)URL courte
Mouvement des Gilets jaunes en France et en Belgique (368)
381222

L’histoire du boxeur Christophe Dettinger, placé en garde à vue pour avoir porté des coups à des gendarmes pendant l’acte 8 de la mobilisation des Gilets jaunes, pourrait prendre un nouveau tournant. Une manifestante a déclaré au micro de RTL que l’ancien boxeur avait volé à son secours pour la défendre.Il sera jugé aujourd'hui.

L'histoire de l'ex-boxeur professionnel Christophe Dettinger, qui avait blessé deuxgendarmes mobiles et qui sera jugé aujourd'hui, a connu un nouveau rebondissement. Une manifestante a affirmé au micro de RTL que l'homme était intervenu pour lui «sauver la vie» alors qu'elle se faisait molester par un gendarme.

La jeune femme venue mardi 8 janvier au commissariat du XIIe arrondissement à Paris afin de porter plainte pour violences volontaires espère que sa version des faits pourra aider l'ancien boxeur. Celui-ci vient de sortir de garde à vue, pour être jugé en comparution immédiate cet après-midi.

Selon RTL, «sur les vidéos de l'incident, on peut voir la jeune femme, qui arborait un bonnet phrygien, prise dans un affrontement entre les forces de l'ordre et les manifestants ».

«J'étais déjà au sol en boule et Christophe Dettinger est venu et a pris le CRS qui était en train de me frapper et l'a enlevé», a-t-elle confié à RTL.

«Il m'a sauvé la vie», a-t-elle ajouté.

Après les faits, Christophe Dettinger, fortement ému, s'est expliqué dans une vidéo sur son comportement qu'il justifie par la «répression» qu'il a pu observer et constater depuis le début de la mobilisation.

«J'ai vu la répression qu'il y a eu. J'ai vu la police faire mal à des gens avec des flashballs, j'ai vu des blessés, j'ai vu des retraités se faire gazer», avait-il détaillé.

«Je me suis fait gazer. Et la colère monte en moi. J'ai mal réagi, mais je me suis défendu», a-t-il précisé. 

Une «cagnotte officielle en soutien à Christophe Dettinger» en ligne a fait son apparition lundi, après que l'ancien boxeur s'est livré de son propre gré à la police. Plus de 6.600 personnes y ont contribué et quelque 120.000 euros ont été récoltés. Toutefois, la plateforme de collecte de dons Leetchi a décidé d'arrêter la collecte, précisant que la cagnotte était uniquement destinée à financer les frais de justice.

«Le reste de l'argent collecté sera remboursé aux participants lorsque l'ensemble des démarches juridiques auront été financées», a communiqué Leetchi. 

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Acte IX GJ, Paris : hommage au formidable reportage de Vincent Lapierre

Publié le 18 janvier 2019 - par

La Vidéo ACTE IX

 

https://lemediapourtous.fr/les-gilets-jaunes-determines-acte-ix-les-reportages-de-vincent-lapierre/

 

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Et dire que les médias traditionnels reprochent aux Gilets jaunes de haïr les journalistes, voire d’en molester quelques-uns, surtout s’ils travaillent pour BFM-TV, LCI ou CNews. Certes, après toutes les saloperies déversées contre le mouvement, nous ne conseillons pas à Aphatie, Brunet, Elkrief ou Truchot de se pointer à une manifestation sans un solide service d’ordre, tant ils ont dépassé les bornes, multipliant insultes et désinformation sur le mouvement, taisant l’ampleur de la répression, mettant en avant quelques propos isolés pour discréditer le mouvement, le tout au service du régime. Depuis deux mois, et sans doute bien davantage pour beaucoup d’entre eux, les Gilets jaunes ont compris ce qu’étaient les principaux journalistes des grands médias : des propagandistes du gouvernement, payés, et fort bien, pour le protéger.

Par contre, tout autre est l’accueil réservé aux journalistes de Russia Today, pourtant diabolisés et calomniés par ce gouvernement et ses médias, qui ont donné régulièrement la parole aux principaux porte-paroles des Gilets jaunes, et ont couvert de manière fort objective les événements, ce qui, d’ailleurs, leur a valu de devoir s’en expliquer devant le CSA ! Et manifestement, le jeune reporter-journaliste Vincent Lapierre est très apprécié par les Gilets jaunes, qui paraissent fort bien le connaître, et l’admettent comme faisant partie des leurs.

 

Ce reportage est exceptionnel. Il dure 24 minutes, et a déjà dépassé les 100 000 visites, en moins de 24 heures, et il a dépassé les 1 000 commentaires. On y voit qui sont les manifestants parisiens. C’est une France jeune, combative, déterminée, révoltée par la pauvreté qu’ils subissent, malgré leur travail, et par le train de vie insolent de ceux qui nous gouvernent. Beaucoup crient leur colère, dans un langage que les journaleux du système qualifieraient d’ordurier et de vulgaire, alors qu’il ne fait que traduire l’exaspération de tout un peuple.

On y voit des figures comme Éric Drouet, mais aussi des personnes plus âgées, le témoignage extraordinaire de cet homme de 86 ans, qui, en quelques mots, résume la situation et le comportement de Macron, en atteste. Les Gilets jaunes chantent à pleins poumons des airs révolutionnaires et reprennent des slogans très combatifs contre Macron. Ils paraissent s’être organisés, avec un service d’ordre qui demande aux manifestants de rester compacts.

Bien sûr, le choix de se rassembler à Bercy est hautement symbolique, et la finance en prend pour son grade. Tous les Gilets jaunes interrogés ne parlent que de social, aucun n’évoque le combat identitaire, et pourtant, cette France en révolte retrouve son identité, dans la rue. C’est la réunion du peuple de France, qu’il vote Mélenchon ou Marine, à laquelle on assiste. Un passage fort est ce jeune qui se dit antifa, et qui vient saluer Vincent Lapierre. Inenvisageable il y a deux mois !

On constate qu’il n’y a aucun incident dans le cortège (qui dépasse les 10 000 manifestants, quoi qu’en dise Castaner) entre Bercy, où ils se sont rassemblés le matin, jusqu’à l’Étoile, où ils sont arrivés à 14 heures. Par contre, à partir de ce moment, avec une forte présence de CRS, les accrochages commencent, l’ambiance change. On voit des scènes surréalistes dans un grand nuage de gaz. On assiste à des tirs de Flash-Balls, et on voit des hommes, jeunes et moins jeunes, se retrouver au sol, gravement blessés. On est vraiment au cœur de la manifestation, et on voit la volonté de la police de Castaner de blesser des manifestants qui ne représentent aucun danger. On voit comment se déroulent certaines arrestations ciblées, où une femme qui ne paraissait pas bien agressive se retrouve arrêtée par des hommes habillés en civil, avec un brassard.

On peut ne pas partager les propos de certains manifestants, mais ce reportage rend hommage au combat des Gilets jaunes, et montre la réalité des manifestations parisiennes sous un angle que personne d’autre n’avait traduit aussi bien que Vincent Lapierre.

Ce jeune homme, qui couvre toutes les manifestations, gauchistes, sociales, identitaires, depuis des années, a déjà subi de nombreuses agressions, auxquelles il a toujours fait face avec un courage et un sang-froid exceptionnels. Il n’est pas un journaliste professionnel, mais sa pratique fait honneur à une profession que trop de personnes déshonorent par leur soumission au pouvoir.

https://lemediapourtous.fr/participez/

On attend avec impatience le prochain reportage sur les Gilets jaunes de Vincent Lapierre, et on ne peut qu’encourager nos lecteurs à mieux le connaître et à le soutenir.

Paul Le Poulpe

AssisesGJ17-9

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