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1 mars 2020

MONDIALISATION : LE COMBAT PERDU D'EMMANUEL MACRON éditorial de JEAN GOYVHMAN

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L’Histoire de l’Humanité n’est jamais figée dans le temps. Le jeu des puissances à la surface de la planète ne s’arrête jamais. Le Monde tel qu’il est apparu à la fin de la seconde guerre mondiale, consacrant l’hyper-puissance des Etats-Unis d’Amérique est en train de s’estomper et laisse apparaître une nouvelle organisation géopolitique.


« Les mondialistes n’ont plus d’avenir »

Cette phrase, prononcée par Donald Trump aux Nations Unies l’an passé, en écho du discours qu’Emmanuel Macron venait de tenir dans le cadre d’une réunion sur le climat, mérite qu’on l’examine. Le cadre était loin d’être neutre, il s’agissait d’un « Sommet Climat » terme consacré à ces grand’messes mondialistes organisées sous l’égide de l’ONU afin de nous rappeler que, comme le disait Simon Linett en 2008 « le réchauffement anthropique est un problème mondial qui ne peut se résoudre qu’au niveau d’un gouvernement mondial.. »

Cette mondialisation a une apparence : celle d’une sécurité et d’une prospérité mondiales qui résulteraient de la généralisation d’un libre-échange planétaire dans lequel il n’existerait plus de raison de déclencher des guerres, le bonheur des peuples étant assuré. Dans la réalité, il s’agissait surtout de donner le pouvoir à une « élite », seule capable aux yeux des promoteurs de cette idée, de diriger le monde en contrôlant les leviers essentiels.

Pour arriver à ce « paradis terrestre », il fallait progressivement faire disparaître les frontières, mais aussi les peuples et leurs identités culturelles.

La seconde tentative

L’échec patent de la SDN (Société des Nations), définitivement acté au début de la seconde guerre mondiale, avait montré aux élites que les peuples, et surtout la démocratie qui leur donnait le pouvoir politique, étaient des obstacles dont il fallait s’affranchir. Après la seconde guerre mondiale et les massacres des populations (y compris civiles) qu’elle avait engendrés, l’heure devenait propice pour installer un pouvoir mondial qui garantirait la paix.

L’Organisation des Nations Unies était une première étape. Mais il fallait trouver une sorte « d’appartement témoin » qui ferait la démonstration in situ de ce que pourrait être le monde futur. Particulièrement touchée par deux guerres successives, la population européenne était très sensible et il suffisait de dénoncer le nationalisme comme responsable des guerres.

Le raisonnement était simple : le nationalisme cause la guerre, faisons donc disparaître les nations !

C’est sur cette base erronée que les théoriciens de l’Europe « intégrée » jetèrent leur dévolu. Pour « enjamber » les nations européennes,  le fédéralisme était l’objectif final, mais nécessitait une approche progressive. Ce fut la « politique des petits pas » chère à Jean Monnet, qui préconisait de multiplier les associations dans tous les domaines des pays européens, et en particulier la France et L’Allemagne.

Créée avec l’aide vigilante du Département d’Etat, l’Allemagne fédérale, composée de « Länders » était devenue « facile à manier » pour ces projets, qui étaient tous autant de perte de souveraineté nationale. On assista alors à plusieurs tentatives telles que la création de la CED (Communauté Européenne de Défense) ou encore la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) et d’autres moins connues qui échouèrent toutes, en raison de l’attachement du peuple français à sa souveraineté.

Ce ne fut qu’en 1957, après une gestation difficile, que fut créé le « marché commun » par la signature du Traité de Rome en mars 1957.

De Gaulle entre en scène

En mai 1958, la IVème République vit ses derniers instants ; le Président Coty se résout à faire appel « au plus illustre des Français » en appelant le Général de Gaulle. Au début, de Gaulle veut régler en priorité le problème algérien pour se retourner ensuite vers l’Europe en ayant « les mains libres ».

De Gaulle, qui avait suivi de près la construction européenne, avait parfaitement discerné que le but final était une fédéralisation de l’Europe sous le contrôle de « l’ami américain », auquel il s’était opposé dès la Libération. Il avait notamment fait échouer la tentative américaine d’imposer le dollar « AMGOT » à la population française.

Cependant, même si l’affaire algérienne est pour lui une priorité, il arrive avec un plan bien arrêté dans sa tête. Il veut doter au plus vite la France de l’arme nucléaire. Bien que lancé sous la IVème République, à laquelle il faut rendre cette justice, le programme nucléaire militaire n’était pas considéré avant de Gaulle comme prioritaire. Ce dernier était informé des idées en matière de dissuasion et des réflexions du général Gallois, qui venait de passer en 2ème section. De Gaulle s’en inspira assez largement, cela me fut confirmé par Pierre Clostermann, qui voulût bien m’honorer de son amitié, et qui me raconta la genèse de la force de dissuasion française et les réunions auxquelles il avait assisté.

En 1960, à Reggane, eut lieu la première explosion nucléaire, mettant ainsi notre pays dans le club alors très fermé des pays disposant de l’arme atomique. Pour autant, et malgré les pressions innombrables qui s’exerçaient sur lui, de Gaulle refusa, contrairement aux Anglais, de donner les clés de la force nucléaire française aux Américains. Il justifia cette position en disant que le concept de la dissuasion nucléaire était basé sur une défense « tous azimuts » sans aucune exception. C’est cette position formelle qui a permis à la France d’occuper une place à part sur l’échiquier international en lui donnant une indépendance totale.

C’était justement ce dont de Gaulle allait avoir besoin pour proposer à l’Allemagne, dans le Traité de l’Elysée signé en janvier 1963 par le chancelier Konrad Adenauer, la protection du bouclier nucléaire français. Il se trouvait alors en opposition frontale avec l’OTAN. La suite est connue, les députés allemands ont préféré la puissance militaire américaine…

La désindustrialisation

De Gaulle disparu, l’Angleterre entra dans l’Europe et fit pencher la balance vers le libéralisme débridé.

Créée en 1973, la « Commission Trilatérale » est devenue un des relais majeurs de ce projet. Un article du Monde Diplomatique publié en novembre 2003 sous le titre « Pouvoirs opaques de la Trilatérale » est très explicite. Cette nouvelle organisation mondiale était destinée à affirmer la toute-puissance de la finance et des échanges commerciaux. Dans un cadre totalement déréglementé, les grands perdants ne pouvaient être que les classes moyennes que le capitalisme industriel avait réussi à faire émerger dans les pays occidentaux. Les plus touchées par ces transferts industriels qui faisaient des pays émergents les nouveaux ateliers du monde – en raison de leurs coûts de fabrication  beaucoup plus faibles -, furent naturellement ces classes sociales ouvrières et industrielles. Peu enclines à la révolte, elles allaient se servir de leurs bulletins de vote pour manifester leur aversion et la crainte que leur inspirait ce système qui leur avait été imposé, souvent malgré elles.

Autant le capitalisme industriel était distributeur de richesses (Henry Ford construisait des voitures pour les vendre à ses ouvriers), autant le capitalisme financier est concentrateur de ces mêmes richesses dans un petit nombre des mains.

Le divorce et la montée du populisme.

Ce qui faisait la fortune des « élites » ruinait les classes plus « populaires ». Les élites devinrent de moins en moins démocratiques et les peuples de plus en plus avides de souveraineté. Les élites mondialistes voulaient la fin des nations, alors que les peuples réclamaient leur protection. De partout, les partis populistes gagnèrent du terrain, élection après élection. En France, cela commença avec le traité destiné a promulguer une constitution européenne. Le score du référendum du 29 mai 2005 fut sans appel. Pourtant, la présence au second tour de l’élection présidentielle de 2002 de Jean Marie Le Pen aurait dû inciter la classe politique française gouvernante à y réfléchir. Or, sa réponse, à l’époque, fut de modifier la Constitution pour limiter drastiquement le recours au référendum. Pourtant, le peuple français croyait en l’avenir de l’Europe. Simplement, lorsqu’il pensait Europe, il pensait plutôt à la vision d’une Europe des nations et on se gardait bien de le détromper. Comme disait le cardinal de Retz : « on ne sort de l’ambiguité qu’à son propre détriment » et il était plus confortable pour nos élites de conserver cette ambiguïté. Mais la machine fédérale avançait.

L’euro était en vigueur et, au delà des délocalisations d’usine, on vit arriver, autorisés par « l’espace Schengen », les premiers « travailleurs détachés ». La crise financière de 2008 et son long cortège de mesures dites « d’austérité » ont suffi pour retirer à nos concitoyens les rares illusions qu’ils conservaient.
Ensuite, ce fut le Brexit, interminable affrontement entre une élite dirigeante acquise à la mondialisation et un peuple britannique qui, après l’avoir expérimenté, n’en voulait plus.

Le coup fatal à la mondialisation : Poutine, Trump et Xi-Jiping

Avec ces trois chefs d’Etat est réapparu un système que les mondialistes croyaient avoir éradiqué : celui des intérêts nationaux. Poutine a, le premier, dit clairement qu’il défendrait les intérêts de la Russie et a agi dans ce sens. Trump ne se cache pas de son engouement pour la « doctrine de Monroe » et le retour à l’isolationnisme américain. Quant à Xi Jimping, son discours de Davos de 2018 est on ne peut plus clair.

En 2049, cent après la révolution communiste chinoise, la Chine sera la première puissance économique et militaire de la planète. On voit donc parfaitement ce qui a justifié le propos de Donald Trump cité au second paragraphe.

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La riposte d’Emmanuel Macron

Apparemment, notre président se refuse à enterrer la mondialisation. Son idée, qu’il est pratiquement le seul à défendre encore, est celle de l’intégration européenne. Dans son discours devant la dernière promotion de l’Ecole de Guerre, il se félicite même de la réduction de notre force de dissuasion nucléaire.
Or, le principe élémentaire qui sous-tend la dissuasion est que, pour être efficace, elle se doive d’être dissuasive. Sa réduction semble donc plutôt contre-productive.
Ensuite, il envisage de s’associer avec d’autres pays européens pour élargir cette force de dissuasion.

«Soyons clairs: si une négociation et un traité plus larges (sont) possibles, nous le souhaitons […]. Les Européens doivent être parties prenantes et signataires du prochain traité car il s’agit de notre sol»

Or, ce qu’oublie Emmanuel Macron, c’est qu’ne telle décision, qui engage les intérêts vitaux de notre pays, (puisqu’il s’agit de notre défense nationale) ne peut-être décidée par lui seul. Elle concerne l’ensemble du peuple Français, dont le consentement ne peut-être obtenu sans recours à un référendum.

Evidemment, il faudrait renégocier certains traités, mais on peut s’attendre, (contrairement au vote du Bundestag de juin 1963 sur le traité de Paris) à ce que les Allemands soient tout à fait d’accord. Dans le climat social actuel, il est quasi-certain que le peuple français répondrait « non » à un tel référendum. Un passage « en force » risque également d’être périlleux et certaines voix se sont d’ores et déjà mobilisées contre ce projet.

Notre président devrait pourtant savoir qu’une force dite « de dissuasion », ne peut se concevoir que dans le cadre de la défense d’une nation souveraine qui serait menacée par une puissance étrangère.

L’Europe n’étant pas une nation, on ne voit pas qui pourrait menacer l’Europe en tant que telle.

 

La souveraineté européenne n’existe pas, pas plus d’ailleurs que le peuple européen.

Pourquoi vouloir à tout prix pousser les feux d’une mondialisation moribonde en allant à marche forcée vers une intégration européenne qui ne peut se faire aujourd’hui qu’à l’encontre de nos intérêts nationaux ?

 

MACRON LA CHUTE 

Emmanuel Macron devrait méditer  les deux phrases suivantes du général de Gaulle :

«  La seule réalité internationale, ce sont les nations »
« Il n’est pire déformation de l’esprit que de voir les choses non pas telles qu’elles sont mais telles que l’on voudrait qu’elles soient »

Jean Goychman
13 février 2020

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Pas de lutte contre la mondialisation sans fin du dogme de la croissance

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Par Frédéric Malaval, essayiste, auteur de Vers l’EcoHumanisme ♦  L’article “Pas de croissance économique sans croissance de productivité” a intéressé plus d’un lecteur. Ses auteurs se désolent de l’atonie de la croissance économique actuelle. Leur analyse est que malgré les espoirs qu’elle a suscités, la société de l’information n’a pas soutenu la croissance par les gains de productivité qu’elle aurait dû générer. Ils constatent que celle-ci est en panne. Trouver des sources de croissance économique aujourd’hui et demain est le Graal de la majorité des économistes.

Discourir sur les causes de la croissance, et surtout comment l’entretenir, est incontournable. Le constat cependant est que cette croissance faiblit, malgré l’augmentation faramineuse de la population mondiale et des investissements immenses pour la soutenir. L’International Monetary Fund n’est pas optimiste. Dans ses Perspectives de l’économie mondiale de juillet 2019, le constat est une “croissance mondiale encore languissante”. La livraison de janvier 2020 n’annonce pas d’embellie.

Comme l’ont évoqué les auteurs de l’article, les interrogations sur la Croissance ont commencé avec le rapport Meadows de 1972 ‘The Limits To Growth’ traduit en français par ‘Halte à la croissance’.

Dès cette époque, il était envisagé que cette croissance est fragile exposant la planète à beaucoup d’inconvénients. Il y a bien sûr la crise écologique et environnementale dénoncée dès les années 1960. Régulièrement des personnalités charismatiques alertent sur la situation. Aujourd’hui, en France, émerge un Aurélien Barrau relayant les discours que tenaient les Cousteau, Victor, Bombard, etc., dans années 1970. La candidature de René Dumont aux présidentielles de 1974 fut un premier acte politique. A cette époque, il alertait sur l’explosion démographique en Afrique. Or, aujourd’hui, la crise migratoire est là. René Dumont avait vu juste. Mais aujourdhui, quiconque parle de cette explosion démographique est puni, privé de télé…


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Les polémiques sur le réchauffement climatique participent à ces doutes sur les vertus d’un modèle économique reposant sur une croissance ininterrompue. Depuis sa consécration, de nombreuses personnalités ont proposé des analyses sur cette mantra. Nous citerons Herman Daly ou Georgescu-Roegen parmi bien d’autres connus mondialement… dans des cercles restreints.

Dans le monde francophone, des visionnaires comme René Passet ou Gilbert Rist ont voulu montrer que d’autres discours sur l’Economie étaient nécessaires face aux économistes obsédés par la Croissance.

René Passet, Gilbert Rist et d’autres décryptent l’Economie sous le regard de l’Histoire, de la Religion, de la Philosophie, des Sciences en général dont l’Ecologie, etc. Bien évidement l’obsession de la Croissance est au cœur de leurs travaux, Gilbert Rist allant jusqu’à s’interroger sur la dimension quasi religieuse à cette référence (1) devenue la pierre angulaire de la Mondialisation. Or, la Mondialisation impose la fin des frontières désormais ouvertes aux migrations, aux marchandises et aux capitaux avec comme conséquences les crises écologique et identitaire comme prix à payer.

Mondialisation et Croissance sont les deux faces d’une même pièce.

S’interroger sur le paradigme économique dominant et l’oligarchie l’instrumentalisant est le préalable pour quiconque doute de sa pérennité, voire l’envisage dangereux. Or de fait, la croissance faiblit. Il s’agit de l’admettre et de comprendre pourquoi. Dans l’article ‘La Croissance, c’est fini !’ (2), l’idée-clé est que cette croissance rencontre désormais un obstacle insurmontable: nos déterminismes biosociaux.

Penser le futur sans faire de la croissance une obligation devient une nécessité pour une anthroposphère atteignant bientôt son climax (3). C’est le meilleur moyen de lutter contre la Mondialisation et ses conséquences sur la Nature et la diversité humaine faisant la richesse de l’Humanité.

Cela ne sera jamais assez répété, Croissance et Mondialisation sont consubstantielles. Elles sont à l’origine de la crise écologique et de la crise identitaire.

Frédéric Malaval
09/02/2020

(1) Gilbert Rist “Le Développement : Histoire d’une croyance occidentale”, “La tragédie de la croissance”

“Le “développement” a servi pendant six décennies à légitimer, au Nord comme au Sud, d’innombrables politiques économiques et sociales et fait croire à l’avènement du bien-être pour tous. La mondialisation a pris le relais (…). Nonobstant son échec, le développement survit comme une lueur d’espoir collectif, car il repose sur une croyance profondément ancrée dans l’imaginaire occidental où le besoin de croire l’emporte sur les doutes que l’on peut avoir sur l’objet de la croyance”.

“Chacun comprend aisément qu’une croissance infinie dans un monde fini est impossible, tout en agissant comme si cela n’était pas vrai. Nous sommes collectivement affligés d’une dissonance cognitive : pour assurer notre confort psychique, nous renonçons à considérer la vérité qui nous embarrasse en espérant que, finalement – mais sans trop savoir comment – tout finira par s’arranger”.

(2) http://frederic-malaval.wifeo.com/textes.php

(3) Dans le domaine de l’écologie, le ‘climax’ désigne l’état final d’une succession écologique, l’état le plus stable dans les conditions abiotiques existantes.

Source : Correspondance Polémia

Crédit photo : Domaine public

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