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25 mars 2022

GUERRE UKRAINE-RUSSIE LES JEUX SONT PRATIQUEMENT FINIS L'ARMEE UKRAINIENNE EST VAINCUE !

La phase finale de la bataille de Marioupol

 

 

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À Marioupol, les combats continuent à faire rage entre les forces ukrainiennes et les forces russo-républicaines lesquelles ont réussi à investir environ 70% de ce port industriel qui est devenu depuis 20 jours un enjeu majeur, à la fois militaire, politique, médiatique et psychologique.

La destruction de ce bastion militaire des radicaux nationalistes ukrainiens parmi lesquels sont de nombreux bandéristes et néo-nazis revendiqués constituera une nouvelle étape décisive :

  • Dans le déroulement des opérations militaires en éliminant un groupe opérationnel ukrainien important, en libérant les unités qui le combattent pour les redéployer sur d’autres secteurs prioritaires, notamment sur le front de Donetsk (Marinka et Avdeevka),
  • Dans les négociations entre Kiev et Moscou qui verra sa position renforcée pour imposer ses conditions à traité de paix potentiel (démilitarisation et neutralité de l’Ukraine, reconnaissance de la Crimée russe et du Donbass indépendant, rupture des contrats avec l’OTAN…)

Le 23 mars 2022, les forces armées russes ont une nouvelle fois proposé aux dernières unités ukrainiennes affaiblies poursuivant le combat dans le centre ville habité de déposer les armes avant minuit.

Sur le terrain, si dans les quartiers libérés les habitants par centaines quittent l’enfer dans lequel ils ont vécu au milieu des combats et des bombardements souvent sans eau, électricité ni ravitaillement et sous la menace des radicaux nationalistes, dans les quartiers encore occupés par les forces ukrainiennes où les combats et bombardements continuent, malgré la situation humanitaire de la population de plus en plus catastrophique et leur inévitable défaite prochaine, les « ukrops », dans une obstination fanatique, refusent de déposer les armes.

Sur cette carte générale aux lignes de front changeantes, on observe qu’il ne reste plus que 2 petites zones de la rive gauche de la Kalmius encore contrôlées par les forces ukrainiennes. Dans les quartiers en cours de ratissage (zones vertes) il reste quelques tireurs ukrainiens isolés ou des soldats se cachant dans les habitations.

Tactiquement, les combats en zone urbaine sont parmi les plus durs, car la progression y est très lente, les pertes humaines et matérielles importantes imposant pour les assaillants un rapport de force d’environ 5 contre 1, et les consommations de munitions estimées 20 fois plus élevées qu’en terrain libre. Et la bataille pour Marioupol confirme ces caractéristiques !

Après avoir délogé les résistances ukrainiennes des zones industrielles les forces russes et républicaines les poursuivent dans les quartiers résidentiels où leurs survivants se sont réfugiés pour un dernier combat.

Après avoir pris pied au Nord Ouest et Sud Est de Marioupol (1ère ville portuaire du Donbass, cité industrielle majeure, 2ème plus grande ville de la République populaire de Donetsk), les forces républicaines, appuyées par les forces russes ont progressé en isolant progressivement les quartiers par le contrôle des boulevards principaux. Voilà pourquoi sur la carte sont visibles 3 zones marquant les avancées des forces russo-républicaines les zones conquises et sécurisées (en rouge) les zones conquises mais où subsistent encore des tireurs isolés et des fuyards ukrainiens (en vert) et les zones encore contrôlées par les forces ukrainiennes (en bleu) et où se concentrent aujourd’hui les combats et bombardements.

Un bâtiment sur un carrefour qui était organisé en position défensive ukrainienne.

Dire, comme certains propagandistes pro-russes de salon que la prise de Marioupol est une victoire aisée pour les forces russes et républicaines est aussi stupide que le discours des propagandistes pro-ukrainiens qui prétendent que les forces russes rasent complétement la ville. Comme toujours, la réalité est ailleurs et dans la cas présent révèle que si des destructions et des pertes civiles collatérales sont effectivement et malheureusement observées, on constate que la majorité des bombardements de l’artillerie et de l’aviation sont des tirs ciblant des objectifs militaires confirmés et qu’ensuite les troupes au sol prennent beaucoup de risques pour investir sans appui lourd les bâtiments et limiter leurs attaques sur les groupes ukrainiens affrontés.

Vue aérienne du front de mer de Marioupol où sont visibles de nombreuses destructions, et à l’Est, du côté d’Azovstal, des fumées marquant l’avancée des combats et bombardements.

Les défis de la prise de Marioupol 

La difficulté de la prise de Marioupol est qu’elle est une ville moderne avec de grands boulevards qui permettent des contrôles dans la profondeur urbaine en offrant des portées tirs aux armes lourdes comme les chars de combat, ceux qui progressent en couverture de l’infanterie ou ceux qui sont embossés et en embuscade

Chars T64 B du régiment « Azov » sur un grand boulevard de Marioupol. L’emploi des chars observée est celle d’une tactique de harcèlement, où les blindés très rapidement tirent quelques obus à l’abri des bâtiments résidentiels avant de sa cacher ou se replier vers une autre position.

D’autre part, la densité d’infrastructures industrielles représente une surface importante avec des bâtiments élevés de béton et d’acier permettant d’y organiser des positions protégées. Ce tissu industriel est concentré principalement autour du port industriel à l’embouchure de la Kalmius, notamment sur sa rive gauche où se situe « Azovstal », la plus grande aciérie d’Europe où se sont retranchés de nombreux radicaux nationalistes ukrainiens.

Bord de mer à Marioupol, où se déroulent les derniers combats importants.

Ailleurs la ville est constituée d’immeubles d’habitations massifs et élevés et aménagés également pour des positions antichars, de snipers qui appuient les groupes mobiles au sol. Ces résistances mobiles et organisées dans la profondeur ralentissent considérablement la progression des unités russo-républicaines qui cherchent à subir et provoquer dans la population le minimum de pertes :

Progression d’une unité tchétchène dans un quartier résidentiel de Marioupol
occupé par des positions 
ukrainiennes organisées au milieu de la population

Enfin, illustrant une stratégie défensive observée depuis le début des opérations russes, les forces ukrainiennes tentent d’en ralentir la progression en se repliant dans les villes à partir desquelles elles organisent des « festungs » dont la protection principale est le maintien de la population civile pour éviter au maximum des bombardements massifs et dont force principale s’appuie sur la présence de nombreux groupes de radicaux nationalistes qui fanatisent la défense et l’arsenal antichar important constitué par les armes héritées de l’arsenal soviétique mais surtout les derniers missiles antichar livrés massivement par l’OTAN et qui se révèlent très efficaces dans les combats urbains :

Destruction en zone urbaine d’un véhicule blindé par un missile de l’OTAN « Javelin » ou « NLAW »

Du côté des civils

Depuis que les forces républicaines ont pris le contrôle des accès extérieurs de Marioupol, on observe un départ important des familles fuyant les combats où leurs habitats détruits Dès la sortie de la ville, les équipes du ministère des Situations d’Urgence les réceptionnent, les soignent, et les dirigent ensuite vers des centres où ils sont pris en charge par les services sociaux comme à Donetsk où des écoles et des hôtels ont été réquisitionnés pour les accueillir.

Colonne des véhicules civils quittant Marioupol 

 

Les forces russes et républicaines, alors que précédemment seulement quelques dizaines de personnes avaient réussi à s’échapper ont réussi l’évacuation de 81 958 civils de la ville de Marioupol qui ont été prises en charge par les services de la Fédération de Russie ou de la République populaire de Donetsk. Rien que le 23 mars ce sont 8 487 personnes qui ont été évacuées de Marioupol par les forces russo républicaines alors que les combats font toujours rage dans la ville.

 

Parallèlement aux évacuations des zones bombardées les forces russes délivrent aux habitants des autres quartiers une aide humanitaire et médicale importante de Russie.

Après avoir refusé l’accès des habitants de Marioupol aux corridors humanitaires organisés par la RPD et la RF.

Après avoir bloqué les habitants comme bouclier humain dans les habitations transformées en positions de combat,

Après avoir volontairement incendié nombre de maisons et d’immeubles au moment de leur repli vers le centre ville,

Voilà que les forces ukrainiennes complètement nazifiées viennent de refuser par deux fois de déposer les armes, après la proposition russe de mettre fin aux combats destructeurs au cours desquels de nombreux civils sont tués ou blessés.

Alors que leur défaite est inéluctable, les combattants ukrainiens, infectés par une russophobie intégriste venue d’un autre âge sombre européen, préfèrent poursuivre dans une obstination qui ne relève pas d’un héroïsme militaire mais d’un fanatisme stupide et criminel.

Ce comportement fanatique et criminel des radicaux ukrainiens qui persistent à organiser le chaos autour de leur agonie est d’autant plus stupide que la résistance militaire qu’ils opposent depuis 20 jours aux forces russes et républicaines est tout à fait honorable.

*

Dernière minute !

Au matin du 24 mars, dans le port de Berdiansk situé à l’Ouest de Marioupol, le « Orsk », un grand navire de déparquement russe ainsi que plusieurs dépôts maritimes sont en feu. Accident ? Bombardement par missile ? sabotage ? ou opération amphibie nocturne ukrainienne venant de Marioupol ?

L’hypothèse d’une action ukrainienne ne me surprendrait pas, les ukrainiens cherchant à compenser la perte de Marioupol par des attaques ponctuelles sur les forces russes (mais sans toutefois pouvoir conquérir le terrain).

24 mars 2022 matin, à 68 km à l’Ouest de Marioupol, le port de Berdiansk est en feu

Aux dernières nouvelles, l’attaque ukrainienne sur Berdiansk aurait été réalisée avec un ou plusieurs missiles Tochka U

Une autre vidéo sur Berdiansk sur laquelle on voit un deuxième navire quitter
le port tandis que brûlent le 
premier et des dépôts environnants

source : Alawata Rebellion

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Guerre d’Ukraine – 24 mars 2022
– Jour 29 – Point de fin de journée

 

Le Courrier des Stratèges publie quotidiennement un bilan de l’évolution de la Guerre d’Ukraine. Avec une double perspective, croisée: la guerre sur le terrain; et le conflit stratégique global que les Etats-Unis essaient d’organiser contre la Russie – en prenant le risque très clair d’une escalade entre puissances nucléaires. Nous sommes dans une "crise des missiles de Cuba" au ralenti. L'instinct de survie et l'intelligence l'emporteront-ils sur le potentiel d'auto-destruction de l'humanité?

Opérations militaires

Plus les jours passent, plus on s’aperçoit que le contraste entre le bavardage incessant du côté de l’armée ukrainienne et l’économie de mots et de communiqués du côté ruse a conduit même les observateurs les plus neutres à sous-estimer l’avancée de l’armée russe. Citons quelques extraits d’un entretien accordé par Larry C. Johnson, ancien des services américains  et formateur en chef pour les opérations spéciales. L’entretien date du 21 mars. 

++ “Dans les 24 premières heures de l’opération militaire russe en Ukraine, toutes les capacités d’interception des radars terrestres ukrainiens ont été anéanties. Sans ces radars, l’armée de l’air ukrainienne a perdu sa capacité d’interception air-air. Au cours des trois semaines qui ont suivi, la Russie a établi de facto une zone no-fly au-dessus de l’Ukraine. Même si elle est toujours vulnérable aux missiles sol-air tirés à l’épaule fournis aux Ukrainiens par les États-Unis et l’OTAN, rien n’indique que la Russie ait eu à réduire ses opérations aériennes de combat

++”La Russie déboulant près de Kiev dans les trois jours qui ont suivi l’invasion a aussi capté mon attention. Je me suis rappelé qu’il avait fallu aux nazis, lors de l’opération Barbarossa, sept semaines pour atteindre Kiev

++”L’échelle et la portée de l’attaque russe sont remarquables. En trois semaines, ils ont conquis un territoire plus grand que la surface terrestre du Royaume-Uni (les soulignements sont de l’auteur). Ils ont ensuite procédé à des attaques ciblées sur des villes et des installations militaires-clés. On n’a pas vu un seul cas où une unité ukrainienne de la taille d’un régiment ou d’une brigade ait attaqué et vaincu une unité russe comparable. Au contraire, les Russes ont soigneusement divisé l’armée ukrainienne en fragments et coupé ses lignes de communication. Les Russes sont en train de consolider leur contrôle de Mariupol et ont sécurisé toutes les approches de la mer Noire. Donc, l’Ukraine est maintenant coupée au sud et au nord.

Je me permets de faire remarquer que les États-Unis ont eu plus de mal à capturer autant de territoire en Irak en 2003, alors qu’ils se battaient contre une force militaire bien inférieure et moins compétente. Cette opération russe devrait flanquer une sainte frousse aux dirigeants militaires et politiques américains.”

Vue-dartiste-du-programme-Hypersonc-Conventional-Strike-Weapon-de-Lockheed

++ “La nouvelle des nouvelles est arrivée cette semaine avec les frappes de missiles russes sur les bases de facto de l’OTAN à Yavorov et à Jitomir. L’OTAN a dirigé une formation en cybersécurité à Jitomir en septembre 2018 et a décrit l’Ukraine comme un « partenaire de l’OTAN ». Jitomir a été détruite samedi par des missiles hypersoniques. Yavorov a subi un sort similaire dimanche dernier [13 mars]. C’était le principal centre d’entraînement et de logistique utilisé par l’OTAN et l’EUCOM pour fournir des chasseurs et des armes à l’Ukraine. De nombreux membres du personnel militaire et civil de cette base ont été blessés.

Non seulement la Russie frappe et détruit régulièrement des bases utilisées par l’OTAN depuis 2015, mais il n’y a pas eu d’alerte au raid aérien et aucun des missiles attaquants n’a été intercepté”.

Il est donc évident pour un acteur américain bien informé que l’OTAN avait commencé depuis plusieurs années à intervenir sur le territoire ukrainien. Plus intéressant encore, l’usage de missiles hypersoniques aurait commencé dès la mi-mars, soit quelques jours avant ce que nous avions repéré: 

++”Les frappes militaires russes en Ukraine occidentale au cours de la semaine dernière ont violemment surpris et alarmé les responsables de l’OTAN. Le premier coup a été porté le dimanche 13 mars à Yavorov, en Ukraine. La Russie a frappé la base avec plusieurs missiles, dont certains seraient hypersoniques. Plus de 200 personnes ont été tués, dont des militaires et des agents du renseignement américains et britanniques, et des centaines d’autres ont été blessées. Beaucoup ont subi des blessures aussi sévères que des amputations, et sont à l’hôpital. Pourtant, l’OTAN et les médias occidentaux n’ont pas fait montre de beaucoup d’empressement à rendre compte de ce désastre.

Yavorov était une importante base avancée de l’OTAN (voyez ici). Jusqu’en février (avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie), le commandement de la formation de la 7e armée américaine opérait à partir de Yavorov (exactement jusqu’à la mi-février). La Russie ne s’est pas arrêtée là. Les informations militaires de l’ASB rapportent que la Russie a frappé un autre site, Delyatyn, qui se trouve à 96,5 km au sud-est de Yavorov (jeudi, je crois). Hier [20 mars], la Russie a frappé Jitomir, un autre site où l’OTAN était auparavant présente. Poutine a envoyé un message très clair : les forces de l’OTAN en Ukraine seront considérées et traitées comme des combattants. Point final.”

Un énorme dépôt d’essence aurait êté détruit à Kiev

17h00: les troupes russes et celles de la République sécessionniste de Donetsk annoncent avoir pris le bâtiment du gouvernement de la ville de Marioupol. Comme ils l’avaient annoncé, l’armée russe et les troupes des républiques sécessionnistes n’ont fait aucun prisonnier parmi les  irréductibles qui avaient refusé de se rendre. 

On commence à avoir le sentiment que les dirigeants ukrainiens ne se battent plus que pour eux-mêmes. Le commandant militaire de la région de Lvov Maxim Kozitsky a fait savoir qu’il disposait de 20 000 hommes entraînés au combat. Mais il ne souhaite les utiliser que pour défendre sa région. 

La suggestion m’a été faite ce matin que Zelensky pourrait être satisfait de savoir que les Russes font le “sale boulot” de détruire Azov et d’autres bataillons fascistes. Je me demande cependant dans quelle mesure Zelensky n’a pas laissé passer le moment de négocier sérieusement.  

Dans toutes les villes tenues par des partisans du régime de Kiev, il se reproduit le même schéma: les Kiéviens essaient de retarder ou d’empêcher l’accès de la population à une aide humanitaire et a fortiori leur départ. A Kharkov comme à Marioupol! 

 

Le conflit géostratégique

+ Pour le 23è anniversaire de la guerre menée par l’OTAN contre la Yougoslavie, une manifestation de soutien à la Russie a eu lieu à Belgrade.A l’inverse, des Russes ont déposé des bouquets de fleurs devant l’ambassade de Serbie à Moscou.  Au passage, rappelons-nous que l’OTAN a mené en 1999 plus de 35 000 raids aériens, larguant quelque 3 000 missiles de croisière et plus de 10 000 tonnes de bombes sur le pays. A la fin de la guerre d’Ukraine, on fera une comparaison avec la Russie. 

+ On sent que les Russes ont franchi un seuil. Ils ont laissé au gouvernement ukrainien la possibilité de négocier et la perche n’a jamais été véritablement saisi. Maria Zakharova a fait comprendre que les trains manqués ne seraient pas remplacés. Les Russes auront-ils encore envie de laisser subsister un Etat ukrainien souverain? De même, la porte-parole du Ministère des Affaires étrangères a donné à entendre qu’il ne tenait qu’aux Etats-Unis de continuer à détruire les relations entre les deux pays – ou à les améliorer.  

+ Cela n’a l’ait parti pour cela.  Les Etats-Unis ont annoncé des sanctions 

+ On ne prête qu’aux riches: le Ministère russe de la défense prétend avoir des preuves de l’implication de Hunter Biden dans le financement des laboratoires de recherche sur des armes biologiques.Est-ce une manière pour les Russes de dissuader les Américains de monter une fausse opération d’attaque chimique pour accuser les Russes devant l’opinion mondiale comme les Américains l’ont fait en Syrie? 

+ Au sommet extraordinaire de l’OTAN, il a été décidé de ne pas donner suite à la demande polonaise d’envoyer des troupes d’interposition en Ukraine.  Il vaut la peine de s’arrêter quelques instants sur la proposition polonaise: 

Varsovie proposait de former une mission de maintien de la paix de 10 000 personnes.Ses principales tâches seraient :

“- la protection des couloirs humanitaires qui seront organisés dans la partie occidentale de l’Ukraine ;

– la protection du fret humanitaire qui circulerait le long de ces corridors;

– la création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus des plus grandes villes de l’Ukraine occidentale“.

Comment les Polonais peuvent-ils croire sérieusement à la viabilité d’un tel plan? Ne sont-ils pas représentatifs de toutes les illusions occidentales? 

+ MPN News raconte dans le détail la machine de guerre de propagande organisée par le côté ukrainien.  avec l’aide des Américains. On a affaire à un travail très professionnel, qui rappelle la manière dont la cause croate avait été poussée au début des guerres de Yougoslavie par des cabinets de relations publiques américains.  

+ Les Etats-Unis – et les pays qui se sont alignés sur eux – vont être confrontés à l’équivalent de la “décolonisation” pour les puissances impériales européennes dans les années 1950.

 

Des sanctions pour qui?

+ Les Russes lancent des sondes pour voir comment les marchés réagissent: les matières premières énergétiques pourraient être payées dans différentes monnaies:”La Russie peut vendre des ressources énergétiques aux pays hostiles pour des roubles ou de l’or, tout en traitant les paiements des pays amis dans leurs monnaies nationales (yuan, lire, dinar) et, si possible, en bitcoins, déclare le président de la commission de l’énergie de la Douma d’État, Pavel Zavalny.  

+ La Bourse de Moscou a réagi positivement, lors de sa réouverture, à la possibilité que des transactions énergétiques aient lieu en roubles. 

+ Non contents d’avoir ouvert une brèche dans les sanctions à l’abri de la négociation de l’accord iranien sur le nucléaire civil, les Russes commencent à travailler avec les Iraniens sur un système interbancaire. 

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Guerre d’Ukraine – 23 mars 2022 –
Jour 28 – Point de fin de soirée

 

Le Courrier des Stratèges publie quotidiennement un bilan de l’évolution de la Guerre d’Ukraine. Avec une double perspective, croisée: la guerre sur le terrain; et le conflit stratégique global que les Etats-Unis essaient d’organiser contre la Russie – en prenant le risque très clair d’une escalade entre puissances nucléaires. Nous sommes dans une "crise des missiles de Cuba" au ralenti. L'instinct de survie et l'intelligence l'emporteront-ils sur le potentiel d'auto-destruction de l'humanité?

Depuis 1945, l’Europe occidentale et l’Europe centrale n’ont plus mené de guerre. On pourrait s’en réjouir si les Européens qui ont construit la Communauté puis l’Union Européenne étaient vraiment restés fidèles au serment de 1950 – plus jamais la guerre. 

Or, l’Union Européenne s’est laissée entraîner, depuis 1990, dans les guerres américaines: au Proche-Orient, en Libye, dans les Balkans. (Il est de ce point de vue terrible de penser que l’Union Européenne n’a tiré aucune leçon des bombardements de l’OTAN contre la Yougoslavie, qui commençaient il y a 23 ans jour pour jour)

Et ceci, loin de faire revenir une compréhension de la nature de la guerre, a au contraire éloigné les Européens de l’Ouest encore plus du réel. 

Dans le cas de la guerre d’Ukraine, on prend la mesure du désastre: 

+ Un enthousiasme puéril pour la guerre que mènent le gouvernement et l’armée ukrainienne, comme si l’histoire avait commencé le 24 février 2022. On oublie complètement l’atroce conflit du Donbass, depuis huit ans; on oublie la complexité de la société ukrainienne qui, après 1991, souhaitait vivre en paix et dans la neutralité, en ne devant pas trancher entre l’Occident et la Russie. Malheureusement, comme l’avait annoncé Brzezinski dans Le Grand Echiquier en 1997, l’Occident a voulu, pour casser la puissance russe, faire basculer l’Ukraine tout entière du côté occidental, sans respecter son caractère historiquement bigarré (ukrainophones, russophones, polonophones, magyarophones, roumanophones, turcophones; Grecs catholiques, orthodoxes,  musulmans). Le résultat, c’est le désastre des huit dernières années, qui culmine dans l’actuelle guerre ouverte entre la Russie et l’Ukraine. Avec le cortège de souffrances que nous constatons tous les jours. 

+Une incapacité à comprendre les ressorts de la puissance et les bases de la géopolitique qui étaient pourtant évidentes encore pour les générations précédentes d’Européens. L’Ukraine est un territoire-clé pour le contrôle de l’Eurasie. Une puissance hostile à la Russie installée sur les rives de la Mer Noire amoindrit la puissance russe. Il n’y a plus de mémoire historique et l’on ne se souvient pas du traumatisme de la Guerre de Crimée (1853-1856) sur la puissance russe. Staline, le communiste géorgien devenu, par la force des choses, défenseur des intérêts de la Russie, a voulu d’autant plus éviter une “nouvelle guerre de Crimée” après 1945 que la Wehrmacht avait réussi un temps à s’établir dans la péninsule et n’avait pu être arrêtée qu’à Stalingrad – Volgograd. Les enjeux n’ont pas changé aujourd’hui. 

Les Russes se souviennent que le traité de Paris (en 1856) après leur défaite dans la Guerre de Crimée, et sa réduction des côtes de la Mer Noire à une question commerciale les avait mis durablement en position d’infériorité. Et la période 1991-2013 les a remis dans une situation semblable. Que Vladimir Poutine veuille, à l’issue de l’actuelle guerre d’Ukraine, non seulement conserver la Crimée mais consolider ses abords en imposant la neutralité de l’Ukraine, peut bien susciter en nous une palette d’émotions négatives, mais cela ne changera rien à la question de l’équilibre des puissances. 

+ Tel est bien le problème de beaucoup d’Européens. Ils se laissent dominer par les émotions. Il ne s’agit pas, par contraste, de faire l’éloge d’une rationalité froide, d’une pure Realpolitik. Mais de se rendre compte que les émotions dont nous parlons sont manipulées par des intérêts très cyniques. Les décideurs de Washington qui ont entrepris, depuis la fin des années 1990, de faire basculer l’Ukraine dans le camp occidental “quoi qu’il en coûte”, se moquent bien des souffrances de la population ukrainienne ou de l’appauvrissement de l’Europe tout entière dans laquelle nous basculons. Ils poursuivent des intérêts stratégiques, géopolitiques, financiers, les mêmes qui leur ont fait écraser, disloquer, disperser, déplacer des populations au Proche-Orient ou dans les Balkans. Nous pouvons bien crier “liberté, liberté!”, “Vive Zelenski” ou “Mort à Poutine!”, cela ne changera rien à la manière dont nous nous faisons manipuler. 

joe biden usa

Quand donc l’Europe reprendra-t-elle son destin en main? Quand sortira-t-elle de cette atrophie de l’intelligence et de cette manipulation de la volonté qui nous poussent vers une implosion économique, monétaire, énergétique, sociale, politique de nos nations? 

Merci à nos lecteurs. Continuons d’essayer de comprendre, pour devenir moins manipulables. 

La situation militaire

En croisant les sources habituelles (de l’Institute for the Study of War à Stratpol en passant les rares médias de terrain), on arrive aux constats suivants:  

L’armée russe continue à détruire systématiquement des infrastructures, points d’appui et entrepôts de l’armée ukrainienne. Ainsi une frappe sur Kramatorsk a-t-elle permis de détruire d’un coup  un dépôt d’essence, un garage de véhicules et un casernement de l’armée ukrainienne. Cela va faciliter l’avancée russe vers Slaviansk et Kramatorsk.  

+ Les troupes russes continuent d’encercler Kiev, progressivement. 

+ Des combats de moyenne intensité se déroulent autour de Kharkov. 

+ De durs combats continuent à se dérouler autour d’Izoum. Mais les troupes ukrainiennes qui se battent plus au sud ont refusé de se retirer pour venir épauler les troupes autour d’Izoum. Le fanatisme consistant à dire que l’on ne quitte pas des parcelles de” sol ukrainien” conquis l’emporte sur le bon sens stratégique: si Izoum tombe complètement aux mains des Russes, ce peut être toute la ligne de défense ukrainienne jusqu’à Dnepropetrovsk qui s’effondre. 

+ Les troupes russes renforcent leur emprise autour des villes de Kramatorsk, de Zaporojie, de  Nikolaïev

+ A Marioupol, les quelques milliers de miliciens retranchés sur l’espace de l’usine d’Azovstal sont désormais coupés du reste de la ville. 

+ Le chef milicien Marchenko – aux côtés de qui BHL n’a pas craint de s’afficher et surtout d’affirmer qu’il s’agissait d’un défenseur de la démocratie –  se prépare, en cas d’offensive russe, à résister  jusqu’au dernier homme dans Odessa comme ses camarades idéologiques de Marioupol. Les troupes russes doivent mener des combats très durs quand elles affrontent les milices ukrainiennes. Mais on est frappé par le manque d’intelligence stratégique de ces militants ukrainiens qui préfèrent se laisser enfermer dans des nasses par les Russes plutôt que d’opérer des redéploiements à travers l’Ukraine. 

La décomposition de l’Etat kiévien est en train de devenir pleinement visible. A l’ouest du pays, les vidéos d’Ukrainiens accusés de vol ou “maraude” (ou de “collaboration”) qui sont accrochés à des arbres à moitié nus et publiquement humiliés se multiplient. A l’est du pays, les habitants qui réussissent à emprunter les corridors humanitaires, racontent comment les Kiéviens, à Marioupol ou ailleurs, prennent la population en otage. 

Le conflit géostratégique

+ D’abord, la suite de “Mister Bean”. Le gouvernement britannique fait des pieds et des mains pour faire retirer d’internet les enregistrements du Ministre de la défense Ben Wallace piégé par de faux conseillers de Zelenski. Il en irait de la sécurité nationale. C’est en soi du plus haut comique mais aussi profondément vrai. Ben Wallace s’est laissé aller à dire que l’Ukraine serait soutenu dans tous les cas. 

+ Encore un article brillant de M.K. Bhadrakumar sur son blog “Indian Punchline”. Il explique comment l’Inde a en quelques jours pris ses distances avec les Etats-Unis.  Comme toujours dans une analyse de Bhadrakumar, on cherche à ne garder qu’un ou deux extraits et puis on finit par citer une grande partie du texte. L’intelligence ne se morcelle pas: 

 (…) M. Biden s’est permis de dire que la position de l’Inde à l’égard de l’Ukraine était “quelque peu bancale”. Qui aurait pu imaginer que la géopolitique de l’Ukraine allait secouer la Quadrilatérale [le groupe de travail Inde, Japon, USA, Australie] ?

L’Inde avait certainement une prémonition. L’establishment indien de la politique étrangère ne s’est pas trompé sur ce qui a commencé à se dérouler en Ukraine au cours de la dernière semaine de février. (…)

Contrairement aux médias, aux universités ou aux groupes de réflexion indiens, les dirigeants indiens pouvaient sentir qu’une lutte mondiale historique pour l’ascension des États-Unis et de leurs alliés occidentaux contre la Russie et la Chine était en train d’éclater en Ukraine. Modi a senti que l’Inde subirait des dommages collatéraux si elle ne se mettait pas en selle pour descendre de la montagne, alors que le ciel commençait à devenir noir avec des nuages poussés par le vent, avant l’arrivée de l’énorme averse.

Il y a un contexte à cela. Tout observateur perspicace aurait remarqué que Modi est d’humeur réfléchie en matière d’affaires étrangères depuis plusieurs mois. Sa participation au Sommet de la démocratie en décembre dernier avait discrètement un air de fin de siècle – la fin d’une époque et le début d’une autre. On pourrait l’attribuer à l’effet dégrisant de la pandémie.

Le fait est que l’Inde a lutté contre la pandémie toute seule. Quel que soit le battage médiatique dont elle a fait l’objet, l’Inde a réalisé qu’elle n’avait pas de véritable partenariat avec les États-Unis ou l’UE, qu’il s’agissait d’une simple relation transactionnelle – et qu’en dernière analyse, l’Inde vivait dans sa région.

En effet, l’Inde a géré la pandémie bien mieux que la plupart des pays. Les experts internationaux le reconnaissent aujourd’hui, et ceux qui jetaient des pierres à l’époque l’acceptent aussi à contrecœur.

Cependant, alors que l’économie a été ravagée au point d’être méconnaissable, le gouvernement ramasse les morceaux et va de l’avant en titubant. (…)

Dans la course au destin de l’économie indienne, les États-Unis ne sont d’aucune aide. D’autre part, le déclin du multilatéralisme et les nouvelles contraintes imposées à la croissance par la propension croissante des États-Unis à utiliser le dollar comme arme, menacent d’anéantir les pousses de la croissance post-pandémique de l’économie indienne. (…)

Un rapport de la CNUCED du 16 mars, intitulé L’impact de la guerre en Ukraine sur le commerce et le développement, conclut : “Les résultats confirment une détérioration rapide des perspectives de l’économie mondiale, sous-tendue par la hausse des prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais, une volatilité financière accrue, le désinvestissement en matière de développement durable, la reconfiguration complexe des chaînes d’approvisionnement mondiales et l’augmentation des coûts commerciaux.

“Cette situation qui évolue rapidement est alarmante pour les pays en développement, et notamment pour les pays africains et les pays les moins avancés, dont certains sont particulièrement exposés à la guerre en Ukraine et à ses effets sur les coûts commerciaux, les prix des produits de base et les marchés financiers. Le risque de troubles civils, de pénuries alimentaires et de récessions induites par l’inflation ne peut être écarté…”

Biden sait-il seulement qu’au moins 25 pays africains dépendent de la Russie pour couvrir plus d’un tiers de leurs importations de blé ? Ou que le Bénin dépend à 100 % de la Russie pour ses importations de blé ? Et que la Russie fournit du blé à des prix préférentiels à ces pays pauvres ?

Maintenant, comment ces pays doux et misérables de la planète peuvent-ils importer de la Russie lorsque Biden et la chef de l’UE Ursula Gertrud von der Leyen s’unissent pour bloquer les canaux bancaires pour le commerce avec la Russie ? Le Delaware peut-il trouver une solution ?

La cruauté et la complaisance cynique avec lesquelles l’administration Biden et l’UE mènent leur politique étrangère sont absolument stupéfiantes. Et, remarquez bien, tout cela se passe au nom des “valeurs démocratiques” et du “droit international” !

L’Inde ne peut pas être d’accord avec la tentative irréfléchie des États-Unis et de l’UE de militariser les liens économiques mondiaux. Le fait est que les États-Unis et l’Union européenne ne gagneront peut-être même pas cette guerre en Ukraine. La Russie a presque achevé 90 % de ses opérations spéciales. À moins que Biden ne permette à Kiev d’accepter un accord de paix, la division de l’Ukraine le long du fleuve Dniepr est dans les cartes.

Les États-Unis déstabilisent l’ordre de sécurité européen tandis que les sanctions occidentales déstabilisent l’ordre économique mondial. Les États-Unis et l’UE doivent assumer la responsabilité de ces dommages collatéraux. L’Occident panique à l’idée que le monde vit déjà au siècle asiatique.

“L’une des raisons de l’optimisme qui règne au cœur de l’Asie est l’immensité des ressources naturelles de la région (asiatique)”, écrit le célèbre historien d’Oxford Peter Frankopan dans son récent ouvrage The New Silk Roads : The Present and Future of the World. En effet, le Moyen-Orient, la Russie et l’Asie centrale représentent près de 70 % des réserves mondiales prouvées de pétrole, et près de 65 % des réserves prouvées de gaz naturel.

Le professeur Frankopan écrit : “Ou encore, il y a la richesse agricole de la région qui s’étend entre la Méditerranée et le Pacifique… qui représente plus de la moitié de la production mondiale de blé… (et) représente près de 85 % de la production mondiale de riz.”

” Ensuite, il y a des éléments comme le Silicium, qui joue un rôle important dans la microélectronique et dans la production de semi-conducteurs, où la Russie et la Chine représentent à elles seules les trois quarts de la production mondiale ; ou encore les terres rares comme l’yttrium, le dysprosium et le terbium qui sont essentielles pour tout, des super-aimants aux batteries, des actionneurs aux ordinateurs portables – dont la Chine représentait à elle seule plus de 80 % de la production mondiale… Les ressources ont toujours joué un rôle central dans le façonnement du monde… Cela rend le contrôle des Routes de la Soie plus important que jamais. “

L’Occident semble toujours vouloir “revenir à la “normale””, écrit Frankopan, “et s’attend à ce que les nouveaux venus reprennent leurs anciennes positions dans l’ordre mondial.” Il est clair que l’Inde, ancienne colonie britannique, comprend le véritable agenda qui se cache derrière la lutte géopolitique de Washington et Bruxelles avec la Russie. Principalement, l’Inde cherche des partenariats dans toutes les directions, Russie et Chine comprises.

Si le site d’information chinois Guancha a raison, ce qui est le cas la plupart du temps, “les relations diplomatiques entre la Chine et l’Inde vont se détendre de manière significative et entrer dans une période de reprise. La Chine et l’Inde réaliseront l’échange de visites de responsables diplomatiques dans un délai relativement court. Les responsables chinois se rendront d’abord en Inde, et le ministre indien des affaires étrangères, Jaishankar, viendra en Chine.”

C’est une bonne nouvelle. La stature unique de Modi dans la politique indienne lui permet de prendre des décisions difficiles. Le mandat renouvelé qu’il a obtenu du cœur du pays le met en position d’innover en matière de politique étrangère.”

Que dire quand on ressort d’une telle lecture? Ce n’est même plus le déclin, c’est l’effondrement de l’Occident qui va survenir! 

Vladimir Poutine aux Occidentaux: “Echec!”

+ A 12h00 heure européenne, la nouvelle a éclaté: la Russie demande à ce que ses livraisons de gaz aux Européens lui soient réglées en roubles. Donc les Européens vont avoir le choix entre priver leurs concitoyens de gaz ou remplir les caisses russes d’euros pour acheter des roubles qui serviront à acheter le gaz. 

Les dirigeants occidentaux peuvent traiter Poutine de tous les noms; pas un ne lui arrive à la cheville en termes de manoeuvre géostratégique. 

+ Le dévoiement des institutions internationales: le secrétaire général de l’ONU explique à la Russie qu’elle ne peut pas gagner la guerre d’Ukraine. 

A l’inverse, il vaut la peine de lire cette analyse de Wolfgang Münchau, oracle du Financial Times et d’autres médias occidentaux: 

“L’Occident, quant à lui, a pris le plus grand pari de l’histoire de la guerre économique. Nous avons gelé les actifs de la banque centrale russe. Appelez ça une opération économique spéciale.

Mais nous n’avons pas bien réfléchi. Pour une banque centrale, geler les comptes d’une autre banque centrale est une très grosse affaire. Économiquement, cela signifie que l’ensemble de l’Occident transatlantique a fait défaut sur notre actif le plus important : notre monnaie fiduciaire. Les réserves de la banque centrale de Russie étaient des gains provenant de ventes légitimes, principalement à l’Ouest. Les tribunaux peuvent geler les actifs s’ils sont obtenus illégalement. Mais ce n’était pas le cas ici. La Russie a violé le droit international en envahissant l’Ukraine. Mais les comptes de sa banque centrale détenus à l’étranger sont légaux.

Avec cette seule sanction, nous avons fait tout ce qui suit : miner la confiance dans le dollar américain en tant que principale monnaie de réserve mondiale ; devancer tout défi que l’euro pourrait un jour poser ; réduire la solvabilité de nos banques centrales ; encourager la Chine et la Russie à contourner l’infrastructure financière occidentale ; et faire du bitcoin une monnaie de transaction alternative respectable. Au moins, la blockchain ne va pas se retourner contre vous.

Vladimir Poutine joue la carte de l’intelligence. Il dit que la Russie s’en tiendra à ses contrats et obligations internationaux. La Russie ne fera pas défaut. Elle continuera à fournir du gaz, comme elle l’a fait pendant les guerres précédentes. L’Europe a, bien sûr, raison de rechercher une plus grande indépendance vis-à-vis de l’énergie russe. La contrepartie est que la Russie devient également plus indépendante de l’Occident.

Même sans l’Occident, une Russie riche en matières premières a de nombreux marchés à sa disposition. La Chine restera un partenaire commercial solide. Tout comme l’Inde, le Pakistan et l’Indonésie. Et bien sûr, l’Afrique du Sud et le Brésil, ainsi que la plupart des pays d’Afrique et d’Amérique latine. La Russie isolée ? Vous devez plaisanter. Ou vous souffrez d’une perception exagérée de l’Occident transatlantique au 21e siècle.

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Maintenant, réfléchissez à ce que les Chinois vont faire de nos sanctions. Le gouvernement chinois sait que sa forte exposition aux actifs américains est également menacée. Ce que les États-Unis ont fait au président Poutine à propos de l’Ukraine peut être fait au président Xi à propos des Ouïghours. Le processus de dédollarisation prendra du temps. Mais la Chine n’est jamais pressée.

Conséquence directe de ces décisions, nous avons transformé le dollar et l’euro, et tout ce qui est libellé dans ces monnaies, en actifs risqués de facto. La probabilité de défaut d’un actif libellé en dollar ou en euro ne peut plus être mise à zéro de manière crédible“.

On ne peut pas dire que personne n’avait vu venir la catastrophe qui va nous fondre dessus: le discrédit de ce que l’on appelait pendant la Guerre froide le “monde libre” est total. 

Le dis-crédit ! Nous allons rapidement voir les Etats-Unis et l’Union Européenne isolés. Plus personne ne voudra leur faire crédit ni leur emprunter de l’argent. 

Un ex-expert de la CIA :
« L’armée ukrainienne est vaincue.
Tout ce qui reste c’est du ratissage »

 

 

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par Mike Whitney.

Larry C Johnson, est vétéran de la CIA et du bureau du contre terrorisme. Il est le fondateur et le partenaire directeur de Berg Associates, qui a été créé en 1998. Larry a dispensé une formation à la communauté des opérations spéciales de l’armée américaine pendant 24 ans. Il a été vilipendé par la droite et par la gauche, ce qui signifie qu’il doit faire quelque chose de bien.

Son analyse et son commentaire peuvent être trouvés sur son blog https://sonar21.com

*

Question 1 : Pouvez-vous m’expliquer pourquoi vous pensez que la Russie est en train de gagner la guerre en Ukraine ?

Larry C. Johnson : Au cours des 24 premières heures de l’opération militaire russe en Ukraine, toutes les capacités ukrainiennes d’interception radar au sol ont été anéanties. Sans ces radars, l’armée de l’air ukrainienne a perdu sa capacité d’interception air-air. Au cours des trois semaines qui ont suivi, la Russie a établi de facto une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine. Bien qu’il soit encore vulnérable aux missiles surface-air tirés à l’épaule fournis par les États-Unis et l’OTAN aux Ukrainiens, rien ne prouve que la Russie ait dû réduire les opérations aériennes de combat.

 

soldat combattant en ukraine

L’arrivée de la Russie à Kiev dans les trois jours suivant l’invasion a également attiré mon attention. J’ai rappelé que les nazis de l’opération Barbarossa ont mis sept semaines pour atteindre Kiev et les 7 semaines de plus nécessaires pour soumettre la ville. Les nazis avaient l’avantage de ne pas faire defforts pour éviter les civils et étaient impatients de détruire les infrastructures critiques. Pourtant, de nombreux soi-disant experts militaires américains ont affirmé que la Russie était enlisée. Lorsqu’une colonne russe est positionnée à 24 milles (ou 40 milles, selon la source d’information) au nord de Kiev pendant plus d’une semaine, il était clair que la capacité de l’Ukraine à lancer des opérations militaires importantes avait été éliminée. Si leur artillerie était intacte, alors cette colonne était un choix facile pour une destruction massive. Cela ne s’est pas produit. Par contre, si les Ukrainiens avaient une capacité viable à voilure fixe ou à voilure tournante, ils auraient dû détruire cette colonne depuis les airs. Cela ne s’est pas produit. Ou bien, s’ils avaient une capacité de missile de croisière viable, ils auraient dû faire pleuvoir l’enfer sur la colonne russe supposément bloquée. Cela ne s’est pas produit. Les Ukrainiens n’ont même pas monté une importante embuscade d’infanterie contre la colonne avec leurs Javelins nouvellement fournies par les  forces américaines.

convoi militaire russe sur 60 kms

L’ampleur et la portée de l’attaque russe sont remarquables. Ils ont capturé un territoire en trois semaines qui est plus grand que la masse terrestre du Royaume-Uni. Ils ont ensuite procédé à des attaques ciblées sur des villes clés et des installations militaires. Nous n’avons pas vu un seul exemple d’unité ukrainienne de la taille d’un régiment ou d’une brigade attaquant et battant une unité russe comparable. Au lieu de cela, les Russes ont divisé l’armée ukrainienne en fragments et coupé leurs lignes de communication. Les Russes consolident leur contrôle de Marioupol et ont sécurisé toutes les approches sur la mer Noire. L’Ukraine est désormais coupée au Sud et au Nord.

Je ferais remarquer que les États-Unis a eu plus de mal à capturer autant de territoire en Irak en 2003 alors qu’ils luttaient contre une force militaire bien inférieure et moins capable. Au final, cette opération russe devrait effrayer les États-Unis, ses chefs militaires et politiques.

La très grande nouvelle est arrivée cette semaine avec les frappes de missiles russes sur ce qui est de facto des bases de l’OTAN à Yavoriv et Zhytomyr. L’OTAN a organisé une formation sur la cybersécurité à Zhytomyr en septembre 2018 et a décrit l’Ukraine comme un « partenaire de l’OTAN ». Zhytomyr a été détruit samedi par des missiles hypersoniques. Yavoriv a subi un sort similaire dimanche dernier. C’était le principal centre d’entraînement et de logistique que l’OTAN et l’EUCOM utilisaient pour fournir des combattants et des armes à l’Ukraine. Un grand nombre de militaires et de civils de cette base sont morts.

Non seulement la Russie frappe et détruit régulièrement des bases utilisées par l’OTAN depuis 2015, mais il n’y a pas eu d’avertissement de raid aérien et il n’y a pas eu d’interception des missiles qui attaquent.

Question 2 : Pourquoi les médias tentent-ils de convaincre le peuple ukrainien qu’il peut l’emporter dans sa guerre contre la Russie ? Si ce que vous dites est correct, alors tous les civils envoyés combattre l’armée russe meurent dans une guerre qu’ils ne peuvent pas gagner. Je ne comprends pas pourquoi les médias voudraient induire les gens en erreur sur quelque chose d’aussi grave. Quelles sont vos réflexions sur le sujet ?

Larry C. Johnson : C’est une combinaison d’ignorance et de paresse. Plutôt que de faire de véritables reportages, la grande majorité des médias (imprimés et électroniques) ainsi que les Big Tech soutiennent une campagne de propagande massive. Je me souviens quand George W. Bush était Hitler. Je me souviens quand Donald Trump était Hitler. Et maintenant nous avons un nouvel Hitler, Vladimir Poutine. C’est une stratégie usée et ratée. Quiconque ose soulever des questions légitimes est immédiatement traité de marionnette de Poutine ou de laquais de la Russie. Lorsque vous ne pouvez pas discuter des faits, le seul recours est l’injure.

Question 3 : La semaine dernière, le colonel Douglas MacGregor était l’invité du Tucker Carlson Show. Ses vues sur la guerre sont étonnamment similaires aux vôtres. Voici ce qu’il a dit dans l’interview :

« La guerre est vraiment terminée pour les Ukrainiens. Ils ont été hachés menu, il n’y a aucun doute là-dessus malgré ce que nous entendons de nos médias traditionnels. Donc, la vraie question pour nous à ce stade est, Tucker, allons-nous vivre avec le peuple russe et son gouvernement ou allons-nous  continuer à poursuivre ce type de changement de régime habillé en guerre ukrainienne? Allons-nous arrêter d’utiliser l’Ukraine comme un bélier contre Moscou, ce qui est effectivement ce que nous avons fait. » (Tucker Carlson– MacGregor Interview)

Êtes-vous d’accord avec MacGregor que le but réel d’entraîner la Russie dans une guerre en Ukraine était « changement de régime » ?

Deuxièmement, êtes-vous d’accord que l’Ukraine est utilisée comme terrain de mise en scène par les États-Unis pour mener une guerre proxy contre la Russie ?

Larry C. Johnson : Doug est un excellent analyste, mais je ne suis pas d’accord avec lui, je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un dans l’administration Biden suffisamment intelligent pour penser et planifier ces stratégies. À mon avis, les 7 dernières années ont été un statu dans l’inertie de l’OTAN. Ce que je veux dire par là, c’est que l’OTAN et Washington, croyaient pouvoir continuer à se glisser vers l’Est sur les frontières de la Russie sans provoquer une réaction. L’OTAN et l’EUCOM ont régulièrement effectué des exercices, y compris en fournissant un entraînement et des équipements offensifs. Je pense que les rapports fournis aux États-Unis que la CIA fournissait une formation paramilitaire aux unités ukrainiennes opérant dans le Donbass sont crédibles. Mais j’ai du mal à croire qu’après nos débacles en Irak et en Afghanistan, nous avons soudainement des stratèges du niveau Sun Tzu tirant les ficelles à Washington.

Il y a un comme un air de désespoir à Washington. En plus d’essayer d’interdire toutes les choses russes, l’administration Biden tente d’intimider la Chine, l’Inde et l’Arabie saoudite. Je ne vois aucun de ces pays tomber en catalepsie. Je crois que l’équipe Biden a fait une erreur fatale en essayant de diaboliser toutes les choses et toutes les personnes russes. Si cela sert à quelque chose, cela sert à unir le peuple russe derrière Poutine et les Russes sont prêts à une longue lutte.

Je suis choqué par le mauvais calcul des sanctions économiques qui devaient mettre la Russie à genoux. C’est l’inverse qui est vrai. La Russie est auto-suffisante et ne dépend pas des importations. Ses exportations sont essentielles au bien-être économique de l’Ouest. S’ils refusent d’exporter vers l’Ouest le blé, la potasse, le gaz, le pétrole, le palladium, le nickel fini et d’autres minéraux clés, les économies européennes et américaines seront ravagées. Et cette tentative de soumettre la Russie avec des sanctions a probablement  jeté à la poubelle de l’Histoire le rôle du dollar américain en tant que monnaie de réserve internationale.

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Question 4 : Depuis lorsqu’il a livré son célèbre discours à Munich en 2007, Poutine se plaignait de « l’architecture de la sécurité mondiale ». En Ukraine, nous pouvons voir comment ces problèmes de sécurité peuvent évoluer dans une guerre pleinement chaude. Comme vous le savez, en décembre, Poutine a formulé un certain nombre de demandes liées à la sécurité russe, mais l’Administration Biden a haussés les épaules et n’a jamais répondu. Poutine souhaitait que l’expansion de l’OTAN n’inclue pas l’Ukraine (comme membre) et que les systèmes de missile nucléaire ne soient pas déployés en Roumanie ou en Pologne. Pensez-vous que les demandes de Poutine sont déraisonnables ?

Larry C. Johnson : Je pense que les demandes de Poutine sont assez raisonnables. Le problème est que 99% des Américains n’ont aucune idée du type de provocation militaire que l’OTAN et les États-Unis ont effectué au cours des 7 dernières années. On a toujours dit au public que c’étaient des exercices militaires « défensifs ». Ce n’est tout simplement pas vrai. Maintenant, nous avons des nouvelles que DTRA finançait Biolabs en Ukraine. Je suppose que Poutine pourrait accepter de permettre aux systèmes de missiles nucléaires des États-Unis en Pologne et en Roumanie si Biden accepte d’autoriser des systèmes russes comparables à être déployés à Cuba, au Venezuela et au Mexique. Lorsque nous le regardons dans ces termes, nous pouvons commencer à comprendre que les demandes de Poutine ne sont pas folles ni déraisonnables.

Question 5 : des médias russes ont rapporté que les missiles russes « sol-air de haute précision » ont frappé une installation en Ukraine occidentale « tuant plus de 100 militaires ukies et des mercenaires étrangers ». Apparemment, ce centre de formation spécial des opérations était situé près de la ville d’Ovruch, à seulement 15 miles de la frontière polonaise. Que pouvez-vous nous dire de cet incident ? La Russie essayait-elle d’envoyer un message à l’OTAN ?

Larry C. Johnson Réponse courte : oui ! Les frappes militaires russes dans l’ouest de l’Ukraine au cours de la semaine passée ont choqué et alarmé les responsables de l’OTAN. Le premier coup est arrivé dimanche 13 mars à Yavoriv, ​​en Ukraine. La Russie a frappé la base avec plusieurs missiles, dont certains sont hypersoniques. Plus de 200 membres du personnel ont été tués, ce qui comprenait le personnel des militaires et des agents des renseignements américains et britanniques, et des centaines de blessés supplémentaires. Beaucoup ont subi des plaies catastrophiques. Cependant, l’OTAN et les médias occidentaux ont manifesté peu d’intérêt à rapporter cette catastrophe.

Yavoriv était une base forte importante pour l’OTAN. Jusqu’en février (avant l’invasion de l’Ukraine de la Russie), le commandement de formation de l’Armée des États-Unis opérait de Yavoriv jusqu’à la mi-février. La Russie ne s’est pas arrêtée là-bas. ASB Military News rapporte que la Russie a frappé un autre site, Delyatyn, qui se trouve à 60 km au sud-est de Yavoriv (jeudi, je crois). Hier, la Russie a frappé Zytomyr, un autre site où l’OTAN avait précédemment une présence. Poutine a envoyé un message très clair-Les forces de l’OTAN en Ukraine seront considérées et traitées comme des combattants. Point final.

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Question 6 : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été léonisé dans les médias occidentaux comme un « chef de guerre » et un « Winston Churchill » moderne. Ce que les médias ne racontent pas à leurs lecteurs c’est que Zelensky a pris un certain nombre de mesures pour renforcer son emprise sur le pays tout en endommageant des institutions démocratiques fragiles en Ukraine. Par exemple, Zelensky a « interdit onze organisations d’informations appartenant à l’opposition » et a tenté d’empêcher le chef du groupe d’opposition le plus important de l’Ukraine, Viktor Medvedchuk, de gérer ses fonctions sous la fallacieuse accusation d’abriter un coffre-fort « financement terroriste ». Ce n’est pas le comportement d’un dirigeant qui est sérieusement attaché à la démocratie.

Quelle est votre position sur Zelensky ? Est-il vraiment le « dirigeant patriotique » que les médias occidentaux prétendent ?

Larry C. Johnson : Zelensky est un comédien et un acteur, pas très bon à mon avis. L’Occident utilise cycliquement le fait qu’il est juif pour cacher tous les contingents de néo-nazis qui l’entourent (et je veux dire de véritables nazis qui célèbrent toujours les réalisations de l’unité Ukrainienne Waffen SS se battant aux côtés des nazis de la Seconde Guerre mondiale). Les faits sont clairs – il interdit aux partis politiques d’opposition et il ferme les médias de l’opposition. Je suppose que c’est la nouvelle définition de « la démocratie ».

Question 7 : Comment cela se termine-t-il ? Il y a un excellent poste au site de Moon of Alabama intitulé « Quel sera l’état de fin géographique de la guerre en Ukraine ». L’auteur de l’article, Bernard, semble penser que l’Ukraine sera éventuellement partitionnée le long de la rivière Dniepr « et au sud le long de la côte qui détient une population de la majorité ethnique russe ».  Il dit aussi :

« Cela éliminerait l’accès ukrainien à la mer Noire et créerait un pont terrestre vers la Transnistrie moldave qui est sous protection russe. Le reste de l’Ukraine serait une terre confinée, principalement des États agricoles, désarmés et trop pauvres pour devenir une nouvelle menace pour la Russie à tout moment. Politiquement, il serait dominé par les fascistes de Galicia qui deviendraient alors un problème majeur pour l’Union européenne ».

Qu’est-ce que vous en pensez ? Est-ce que Poutine imposera son propre règlement territorial sur l’Ukraine afin de renforcer la sécurité russe et d’amener les hostilités à la fin ou un scénario différent est plus probable ?

Larry C. Johnson : Je suis d’accord avec Moon of Alabama. L’objectif principal de Poutine est de garantir la Russie des menaces étrangères et d’effectuer un divorce avec l’Occident. La Russie a les ressources physiques pour être souveraine et indépendante et elle est en train de faire une réalité de cette vision.

source : The Unz Review

*
L’échec total des PSYOPS
américaines en Russie

par Le Saker.

Russie magnifique

J’ai déjà écrit à plusieurs reprises que les Russes se sont fait botter les fesses par l’énorme machine de propagande de l’Empire du Mensonge. Mais lorsque j’ai écrit cela, j’aurais dû être plus précis et écrire que c’est vrai à l’extérieur de la Russie. À l’intérieur, c’est presque tout le contraire qui s’est produit.

La première semaine de la guerre s’est extrêmement bien passée d’un point de vue purement militaire, mais d’un point de vue socio-politique, je sais que beaucoup de Russes ont hésité et ont vraiment paniqué.

Mais à ce moment-là, les PSYOP occidentaux ont commis une énorme erreur : ils ont donné libre cours à une russophobie vraiment enragée et raciste tout en proclamant ouvertement que le régime nazi de Kiev était un défenseur « héroïque » de l’Occident.

C’est une chose d’entendre dire que votre dictateur Poutine et son Mordor seront réduits en miettes et c’en est une autre de sentir la haine ouverte, directe et ciblée contre vous et votre peuple, c’est quelque chose que vous percevez moins avec votre esprit et plus, je dirais, avec votre « peau » ou vos « tripes ». Une fois qu’il est devenu évident que la haine de l’Occident pour la Russie est absolue et totale et que le « mieux » que les Russes puissent espérer de nos « amis occidentaux » est d’être traités comme les Amérindiens ou les Boers par les Anglos, ce qui n’est pas du tout différent de la façon dont les nazis ont traité les Russes, la plupart des Russes ont compris de quoi il s’agissait réellement depuis le premier jour et même bien avant (je dirais depuis environ 1000 ans).

C’est à peu près tout ce qu’il a fallu pour que de nombreux Russes passent du mode « Mon Dieu, que va-t-il se passer ensuite ? » au mode « Nous ne nous rendrons jamais » ou, selon les mots de Molotov, « Notre cause est juste. L’ennemi sera vaincu. La victoire sera nôtre » (22 juin 1941).

Pour vous donner une idée de l’ampleur de la défaite pour les 5e et 6e colonnes opérant en Russie pour le compte de l’Occident, je pourrais mentionner que la popularité personnelle de Poutine et le soutien populaire à la dénazification et au désarmement du régime nazi en Ukraine sont supérieurs à 70%.

source : The Saker

via Nouveau Monde

 

 

Le président Ukrainien au Sénat :
Volodymyr Zelensky veut
nous entrainer dans la guerre
Ce mercredi 23 mars, le président Volodymir Zelensky est invité au Sénat en séance publique. Le chef de l’exécutif ukrainien a besoin de notre générosité et de notre solidarité dans l’accueil des réfugiés – mais aussi d’armes, d’argent, que nos grandes entreprises se retirent de Russie, et d’adhérer à l’union Européenne. Il prend à partie l’opinion nationale français en nous demandant de nous positionner toujours plus franchement dans le conflit. Le suivrons-nous ?
Gérard Larcher, un 4e mandat à la tête du Sénat | Public Senat

« Pour la première fois de notre histoire parlementaire, nous accueillons le président d’un pays en guerre », Gérard Larcher ouvre la séance en saluant l’héroïsme du peuple ukrainien et en condamnant la folie meurtrière des autorités russes, sous les acclamations de tous les parlementaires présents.

L’attaque de Marioupol similaire à celle de Verdun

Le président ukrainien rappelle l’attaque du 9 mars dernier sur l’hôpital pour enfants de Marioupol. 

Une attaque digne d’un « siège du Moyen-âge », visant des femmes se préparant à accoucher. Il invite les parlementaires à observer une minute de silence à la mémoire des milliers de citoyens ukrainien morts à la suite de l’invasion russe.

 

 

 Marioupol rappelle désormais les ruines de Verdun lors de la première guerre mondiale, et, toujours selon Zelensky, les exactions commises par l’armée russe aussi.

Les femmes sont violées par les militaires, les réfugiés et les journalistes sont tués sur les routes et ceux qui ont survécu à l’holocauste hier sont obligés de fuir aujourd’hui. 

Une adhésion historique à l’Union Européenne pendant la présidence française

Présidence française du Conseil de l'Union européenne (PFUE 2022) | enseignementsup-recherche.gouv.fr

La France et l’Ukraine doivent s’unir dans les valeurs : unité et détermination dans la défense de la liberté, pour Paris et pour Kiev.

« Nous devons agir faire pression ensemble face à la Russie. La France apprécie la liberté et vous savez la protéger. Nous attendons de vous du leadership dans la restauration de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Votre peuple le veut aussi ».

Pendant la présidence française de l’UE, Volodymyr Zelensky espère une décision historique de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, car les décisions historiques font partie de l’histoire du peuple français.

Pour rappel, l’adhésion à l’UE implique une clause d’assistance mutuelle si un Etat-membre est attaqué, ce qui pousse des jeux d’alliances militaires UE/OTAN contre la Russie. 

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Des armes et le retrait des entreprises françaises en Russie

« Pour que la liberté ne perde pas, elle doit être bien armée ». Le Président Ukrainien réclame des chars, des armes antichars et des avions de combat. Aujourd’hui se déroule une réunion de liaison à Matignon à ce sujet.

Depuis l’Ukraine, Zelensky n’a pas l’impression de voir les effets des sanctions prises contre la Russie. Il exhorte les entreprises françaises à quitter le territoire russe – « tout le monde doit se rappeler que les valeurs valent plus que les bénéfices ».

Total énergie a déjà pris des décisions en ce sens, et le député PS Olivier Faure appelle au boycott de produits venant d’entreprises françaises installées en Russie.

Les requêtes du Président Ukrainien nous poussent vers un conflit de plus en plus direct avec la Russie. Si l’accueil de réfugiés semble tout à fait louable, la dotation en armes et l’adhésion à l’union européenne semblent, eux, plus discutables. Et ces points sont d’ailleurs actuellement discutés à Matignon. 

Le Nouvel Ordre Mondial
met en place sa nouvelle monnaie

 

 

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par Hashtable.

Ces dernières semaines, tout s’accélère. L’épuisement des foules au sujet de la pandémie, la normalisation du virus et l’abandon progressif des mesures sanitaires pour calmer les agacements de plus en plus palpables de la population ont laissé place à l’hystérie entourant la guerre russo-ukrainienne et, avec elle, à ce qui s’apparente maintenant à un véritablement basculement géopolitique.

Il est évident qu’au milieu de ce conflit, les choses sont encore confuses : il faudra probablement des années pour que les nouveaux équilibres s’établissent à partir des tendances qui viennent de se mettre violemment en mouvement ces dernières semaines mais il n’en reste pas moins évident que ce qui tenait encore d’une évidence il y a trois mois est remis en question chaque jour qui passe.

Ainsi, la suprématie militaire et organisationnelle de l’OTAN, qu’on tenait pour acquise depuis les démonstrations de force de l’invasion irakienne au début du millénaire, semble bien lointaine alors qu’un constat de relative impuissance doit être établi face à l’utilisation offensive du bouclier nucléaire par les Russes.

Ainsi, les décisions politiques européennes ont clairement aggravé les difficultés de l’Union et de chacun de ses membres au lieu de parvenir à remédier à la crise observée. L’entente européenne, déjà fragile après la disparité des réactions face à la pandémie et la démonstration de désorganisation de l’Union à ce sujet, ne ressort certainement pas renforcée des débats internes concernant l’énergie que cette guerre met douloureusement en exergue. Si, de surcroît, l’on se rappelle qu’en 2000 l’Europe pondait un « livre vert » insistant sur la nécessité de diversifier ses sources et ses types d’énergies pour éviter toute dépendance mortifère, pour constater la trajectoire allemande presque diamétralement opposée aux recommandations de l’époque, on comprend que le bloc européen n’en est pas un, très loin s’en faut. Ceux qui évoquent à présent une « Europe de la Défense » en croyant que les circonstances aideraient son avènement se bercent d’illusions enfantines.

Mais bien avant ces éléments, on ne peut que voir se réaliser devant nos yeux le basculement d’une mondialisation quasi unipolaire américaine et entièrement pilotée par le dollar vers une nouvelle géopolitique multipolaire et dans laquelle le dollar n’a plus aucune hégémonie, et où l’euro ou la livre ne peuvent même pas prétendre prendre la relève (loin s’en faut).

Et non, il ne s’agit pas d’une exagération. Les tendances sont claires et le mouvement est maintenant sans appel : le règne du dollar américain est en train de s’achever sous nos yeux et cela ne doit surprendre personne.

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D’une part, il y a beaucoup trop de dollars dans l’économie actuellement : l’avalanche de billets verts dans l’économie mondiale, directement provoquée par leur production dantesque ces dernières années, explique notamment l’inflation observée. On peut argumenter que la pandémie a certes nécessité des dépenses exceptionnelles qui expliqueraient cette inflation.

Cependant, la désorganisation massive des chaînes logistiques pendant et après la pandémie est largement due aux décisions des États d’imposer contrôles, confinements et arrêts de production là où, la plupart du temps, cela n’était pas nécessaire. Réorganiser ce qui a été ainsi bousculé coûte du temps et de l’argent, beaucoup d’argent. Cette augmentation des coûts pour revenir à la normale, réoptimiser les chaînes ou contourner les nouveaux problèmes, tout ceci entraîne mécaniquement une hausse des coûts logistiques qui se traduisent par une hausse des prix.

De même, les chaînes pas encore rétablies entraînent pénuries et ralentissements qui, là encore, se traduisent concrètement par des hausses de coûts et donc de prix. Les mésaventures de Maersk (un des plus gros affréteurs mondiaux) confronté en Chine à des ruptures importantes illustrent fort bien le problème.

Tout ceci favorise directement une inflation des prix, largement alimentée par la présence sur le marché d’une quantité énorme de monnaie « fraîchement imprimée ». Cette inflation peut aussi être interprétée par une baisse du pouvoir d’achat du dollar et donc, de fait, une baisse de sa valeur auprès de tous les acteurs de l’économie.

Inutile de dire que les sanctions qui frappent actuellement la Russie ajoutent à ces problèmes logistiques, mais entraînent d’autres impacts plus monétaires ceux-là : en montrant que les réserves de monnaie en Euro ou en Dollar ne sont pas à l’abri de saisies arbitraires par l’Europe ou les États-Unis, l’Occident a clairement mis en danger la sécurité des fonds dont il a souvent la garde. Pour les pays tiers, il devient donc vital d’envisager l’usage de monnaies de substitution.

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Là encore, cette nouvelle donne affaiblit notoirement le dollar à tel point qu’on voit maintenant passer des gros titres qu’on aurait cru impensables il y a encore quelques mois : l’Inde envisage actuellement des paiements directs en roupie et en rouble pour son commerce avec la Russie, sans passer par le dollar ; l’Arabie Saoudite envisage à présent d’accepter le Yuan contre son pétrole, ce qui augmenterait considérablement le pouvoir de la monnaie chinoise.

Du reste, le mouvement qui consiste pour certains pays du Moyen-Orient ou d’Asie à se débarrasser progressivement du dollar n’est pas entièrement nouveau puisqu’il était déjà évoqué courant 2019, et que certains pays envisagent – comme j’en faisais mention dans un récent billet – très sérieusement le paiement de leurs ressources dans leur monnaie ou, alternativement, en or.

L' OR SE BARRE !

Le pivot du « Monde d’Après » en dehors du dollar semble se préciser, avec en toile de fond une question lancinante : l’inflation sur l’euro et le dollar pourra-t-elle être maîtrisée ?

Rien n’est moins sûr et on ne peut s’empêcher de penser que cette inflation serait un moyen rêvé pour les banquiers centraux d’accomplir deux buts fort pratiques.

Le premier consisterait à noyer les dettes actuelles des principaux pays occidentaux qui en ont accumulé bien au-delà de tout ce qui est raisonnable et, en tout cas, bien au-delà de ce qu’ils peuvent rembourser : une inflation suffisamment galopante suffisamment longtemps permet de rembourser avec de la monnaie de singe des dettes devenues effectivement insupportables. L’autre but, plus vicieux mais pas moins pratique pour les gouvernements et les banques centrales, consiste à pousser plus ou moins violemment les populations concernées vers une numérisation complète des moyens de paiement et une centralisation pointue, définitive même, de ceux-ci.

Prétextant la lutte contre l’inflation qui, dans les faits, détruit complètement le pouvoir d’achat de tous ceux qui ne tètent pas directement aux robinets des banques centrales, on peut aisément imposer la mise en place de monnaies numériques entièrement émises, pistées et suivies par les banques centrales, sobrement baptisées « monnaies numériques de banques centrales » (CBDC). En lieu et place d’un compte dans des banques de dépôt, chaque citoyen se voit attitré un compte directement à la banque centrale de la zone monétaire dont il dépend (à la Banque centrale européenne pour les citoyens européens, typiquement, ou à la Fed pour les Américains), compte qui, entièrement numérique, est entièrement à la merci de ces institutions dont, on le rappellera, aucun des responsables n’a jamais été élu par le peuple.

Tout ceci n’est pas un projet en l’air : l’e-dollar est déjà étudié et envisagé voire appelé de leur vœux par beaucoup qui croient voir en lui un nouveau moyen de réguler qui la finance, qui les méchants fraudeurs et autres escrocs, qui l’évasion fiscale, qui les cryptomonnaies et j’en passe. Pour l’euro numérique, c’est pareil, on sent certains, à la Banque centrale européenne, se pourlécher les babines rien que d’y penser. D’autres banques centrales, et pas des moindres (Bank of EnglandBank of China), ne voudront pas rester hors course…

Pourtant, peu nombreux sont ceux qui rappellent qu’un monde où chaque transaction est scrutée par les États est un monde cauchemardesque où chaque citoyen n’a plus aucune libertécomme je le mentionnais dans un précédent article.

L’occident, qui fut longtemps le synonyme de progrès, de capitalisme et de liberté, est en train de perdre rapidement tous ses attributs. Certains de ses dirigeants et une partie du peuple abruti par la propagande délirante de ses médias semblent avoir choisi la sécurité d’un capitalisme de connivence et de surveillance permanente au détriment de tout ce qui a fait sa puissance.

source : Hashtable

 

 

L’or russe dans le collimateur

 

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par Strategika 51.

Des sénateurs US ont lancé une initiative écran cachant une autre opération similaire des services spéciaux pour tenter de saisir les réserves en or de la Fédération de Russie. Les stratèges US sont effrayés de la possibilité selon laquelle Moscou pourrait utiliser son or pour freiner la dévaluation du rouble et que les réserves en or importantes de la Russie lui permette d’acquérir des devises fortes sur les marchés internationaux.

Un groupe de sénateurs américains ont proposé le 08 mars 2022 un projet de loi intitulé « Stop Russian Gold » (« Stopper l’or russe ») laquelle dans son préambule se propose comme objectif de « stopper le gouvernement et les oligarques russes de limiter la démocratie » et d’autoriser le gouvernement US de sanctionner n’importe quel particulier, corporation ou gouvernement achetant ou vendant de l’or appartenant à la Banque centrale de la Fédération de Russie.

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Après la démocratie à coup de missiles Tomahawk et de la Mère de toutes les bombes (Mother of All Bombs : MOAB), voici la démocratie des hold up et du vol de diligences.

Washington cherche par tous les moyens à priver la Russie des moyens d’amortir les effets des sanctions occidentales sur son économie et tenter d’isoler la Russie, le plus vaste pays du monde en termes de superficie, du reste du monde.

 

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Selon Axios, les réserves en or déclarées par la Russie s’élèvent à 132 milliards de dollars US. Il y a une semaine, Moscou a annoncé des pertes avoisinant les 300 milliards de dollars US suite aux sanctions imposées par les États-Unis et l’Union européenne. Cependant, des analystes estiment que cette déclaration fait partie d’une technique de guerre hybride visant à tromper la perception de ses adversaires dont les moyens de guerre financière et économique sont quasiment sans aucune limites. La possibilité que la Russie puisse également se tourner vers les cryptomonnaies inquiète au plus haut point les États-Unis et ses alliés européens.

Le vol et la saisie des réserves financières et de l’or d’autres pays est devenue monnaie courante. Toutes les réserves en or de l’Irak ont été littéralement pillées peu après l’invasion de ce pays par les États-Unis en 2003 ; le Venezuela a assisté impuissant au vol de ses réserves en devises et une partie de son or par Londres ; l’or et les fonds souverains de la Libye ont été systématiquement volés et transférés dans des banques occidentales après 2011 ; l’Afghanistan, l’un des pays les plus pauvres de la planète, a vu l’ensemble de ses réserves financières volées et transformées en cryptomonnaies lors de la fuite désordonnée des forces US et atlantistes de ce pays en 2021.

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Le système financier mondial est bâti sur la spéculation et l’usure et non sur l’économie réelle. Les seules sources de cash dans le système sont des activités liées à la criminalité organisée comme le trafic de narcotiques, la spéculation sur les produits alimentaires de base, le blanchiment d’argent, la prostitution et la pornographie, le racket direct ou indirect, la manipulation des marchés boursiers, la contrefaçon et le trafic illégal d’armes vers les zones de conflit. En 2020, le système a tenté de créer des sources de cash en monétisant des produits biologiques (vaccins) et en les imposant par la coercition aux gouvernements (commande publique) et est allé jusqu’à tenter de monétiser la vente de produits affiliés comme les masques et les tests RT-PCR et antigéniques.

En réalité, c’est la guerre qui fait fonctionner ce type d’économie non réelle et cela explique les intérêts des grands lobbies pour des conflits dans des zones à haut potentiel minier ou énergétique. Dans ce contexte précis, les richesses naturelles de la Russie, constitue le Saint-Graal de tous les parasites ayant fait couler des économies entières sous des montagnes de dettes impossibles à payer sans une remise en cause radicale du système actuel ou une guerre mondiale aboutissant sur un nouveau système financier et économique mondial.

C’est l’un des enjeux majeurs du conflit actuel entre les États-Unis et la Russie.

source : Strategika 51

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 Des vidéos sur la guerre UKRAINE/RUSSIE 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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