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31 mars 2022

GUERRE UKRAINE-RUSSIE : SES CONSEQUENCES SUR L'ECONOMIE MONDIALE ...

La Russie vient de briser le dos à

 

 

l’Occident – Arrimage du rouble à l’or

 

 

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Je voyage cette semaine, pendant les vacances de printemps, avec mon fils, et je n’écrirai pas pendant un jour ou deux. En attendant, veuillez lire l’explication de Tom Luongo, décrivant pourquoi la décision de la Russie d’acheter de l’or à 5000₽ le gramme, fixe le rouble au taux d’avant-guerre de 75₽ par $. Couplé à la décision de vendre du gaz naturel aux pays hostiles de l’UE contre des roubles uniquement, cela brisera le marché de l’or papier et son système de manipulation du prix de l’or. (Dmytri Orlov)

*

Article de Tom Luongo :

Je ne pense pas que tout le monde ait encore saisi l’importance de l’annonce faite par la Russie de l’établissement d’un plancher pour le prix de l’or. Mais, pour être clair, la Russie vient de briser le système de suppression de l’or papier.

 

Vendredi, la Banque de Russie a annoncé 5000 ₽ pour l’once d’or, à un taux de change de 100₽ pour 1$, ce qui implique un prix de l’or de 1550 $ l’once.

Quelques jours avant cette annonce, qu’ils savaient imminente, les occidentaux on présenté de nombreux textes de loi pour essayer d’empêcher les Russes de vendre leur or.

Le G7 pense que les sanctions sont si dures, que Poutine sera obligé de vendre son or pour échapper aux sanctions et payer ses importations. Ils suivent littéralement une fable dans leurs têtes, fable qui n’existe pas dans le monde réel.

Mais peu importe, les néoconservateurs n’ont jamais hésité à prendre un bâton pour frapper quelqu’un à la tête.  Dommage que tout ce qu’ils arrivent à faire, c’est frapper un pneu en caoutchouc.

Boing !

Parce que voilà le truc, la Russie ne va pas vendre de l’or. Elle va en acheter !

Ils sont censés être les architectes du système monétaire mondial et on pourrait penser qu’ils sont ceux qui le comprennent le mieux. Mais, clairement, ce n’est pas le cas.

Ce qu’ils croient comprendre, c’est qu’ils contrôlent toujours le flux des matières premières dans le monde, par le biais de systèmes de manipulation des prix, sur le CRIMEX, le LBMA et l’ICE.

Ce n’est pas le cas !

En fin de compte, l’« argent extérieur » l’emporte sur l’« argent intérieur ».

Les Autrichiens, comme moi, ont toujours compris qu’en fin de compte, l’argent interne [l’argent qui existe au sein du système financier] échoue, parce qu’il n’est rien de plus qu’un système de Ponzi construit sur l’argent externe – l’argent qui existe en dehors du système financier, comme les matières premières et le bitcoin…

L’argent, c’est un succès !

Commençons par les bases. Pourquoi créons-nous de la monnaie ? Pour atténuer le risque temporel entre la vente de ce que nous avons et l’achat de ce que nous voulons. Nous vendons donc notre travail aujourd’hui, pour acheter de l’essence, du papier pour imprimante ou des pipes plus tard. En attendant, nous détenons de l’argent.

C’est un moyen de transformer la pensée et l’application personnelle de l’énergie et du temps en un jeton, qui peut nous procurer des biens réels dans le monde réel.

En gardant cela à l’esprit, réfléchissez maintenant au système financier actuel, dans lequel tout l’argent interne est créé en vendant d’abord un titre de créance, à quelqu’un qui est prêt à le détenir pour une certaine somme.

Revenons au rouble et à l’or. Car une fois que j’aurai exposé la nouvelle structure d’incitation, vous comprendrez pourquoi le G7 n’a plus d’amis dans ce combat.  

Le pouvoir de Davos repose sur la capacité de créer du crédit et de le vendre à un taux d’intérêt positif aux producteurs de matières premières. Étant donné que la production de matières premières de base, dans n’importe quel type de marché efficace, devrait être une entreprise à très faible marge (1 à 4% de rendement annuel réel), le fait de leur vendre de la dette pour extraire du pétrole ou de l’or du sol, à des taux plus élevés, finit par aspirer tous les bénéfices de l’entreprise.

Les marchés libres, lorsqu’ils sont autorisés à fonctionner correctement, extraient les bénéfices par l’arbitrage concurrentiel. C’est à la fois brutal et aussi l’étincelle pour de nouvelles innovations et gains d’efficacité.

C’est le désir d’augmenter les profits par rapport à la ligne de base qui fait cela.

Dans les produits de base, cela est difficile à réaliser. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont rien de plus qu’un bien de second ordre. Le premier ordre serait le minerai ou le bois récolté. Le second ordre serait le lingot ou le bois produit. Plus le bien est de premier ordre, plus il est spécialisé et plus l’opportunité de faire du profit en différenciant le produit d’autre chose que le prix est grande.

C’est le plus difficile à faire, pour améliorer l’extraction des ressources, car, par conséquent, la plupart des gains d’efficacité majeurs ont eu lieu dans le passé lorsque l’économie était moins spécialisée.

La confusion autour du « système »

Si les banques se trouvent des deux côtés de l’échange et fixent le prix de l’argent, elles contrôlent en fin de compte qui gagne et qui perd. Les bénéfices reviennent à ceux qui produisent les biens les plus importants avec les chaînes d’approvisionnement les plus complexes.

Les banques investissent les bénéfices provenant des intérêts sur la dette initiale dans les entreprises qui produisent les biens de niveau supérieur, nécessaires pour s’assurer que les biens de niveau inférieur ne produisent pas de richesses, en réduisant les bénéfices par arbitrage tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

Vous ne me croyez pas ? Demandez aux éleveurs de bétail.

À cet égard, le financement actuel de ces industries, n’est rien d’autre qu’une version virtualisée du modèle économique colonial du XVe au XIXe siècle.

Au lieu d’utiliser des hommes physiques pour soumettre les populations locales, grâce à un armement supérieur et à des pots-de-vin pour les amener à extraire les richesses minérales que les colonialistes ramènent chez eux, nous utilisons aujourd’hui les institutions de l’après-guerre, pour faire fonctionner le même système par l’émission de dettes pour les investissements et le paiement des intérêts (dans ce cas, une pure rente économique – une richesse non gagnée).

Les pays producteurs de toutes les richesses minérales du monde ne sont que des esclaves endettés des maîtres de l’argent de Bruxelles, de la City de Londres et de New York. C’est ça le problème.

Puisque nous avons atteint le point de saturation de la dette, où plus aucune dette ne peut être émise pour extraire des richesses minérales et faire croire aux marchés qu’elle pourrait jamais être remboursée à ses rendements réels, le système doit être réinitialisé.

Le Grand Réinitialisation est un moyen de planter le système existant, mais de laisser les mêmes colonialistes au pouvoir légalement.

Ce n’est pas plus compliqué que cela.

Si vous comprenez cette dynamique, vous pouvez maintenant comprendre pourquoi la Russie, en particulier, est l’avant-garde du désir du Sud de changer le système mondial.

C’est aussi le seul pays qui a le pouvoir de production de matières premières pour exposer les vulnérabilités de ce Système.

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Et c’est là que l’arrimage du rouble à l’or entre en jeu

La Banque de Russie est maintenant un acheteur d’or à 5000 ₽ pour un gramme, ou 155 500 roubles pour une once troy. Au cours de clôture du vendredi 25 mars de 96,62 ₽ par rapport au dollar, cela implique un prix de l’or de 1610 dollars l’once.

Le rouble se renforce maintenant librement par rapport au dollar américain

En soi, cela n’a rien de remarquable.

Comme je l’ai expliqué sur Twitter ce jour-là :

1 : À 1550 dollars l’once, l’effet de premier ordre est que cela implique un taux ₽/USD d’environ 75. Cela incite ceux qui détiennent des ₽ à continuer et ceux qui en ont besoin à faire monter les prix à partir des niveaux actuels.

2 : Cela crée une boucle d’incitation positive pour ramener le rouble aux niveaux d’avant-guerre. Ensuite, les effets du marché prennent le relais, car la demande de roubles devient structurelle, en fonction de la balance commerciale de la Russie.

3 : Une fois que cela se produit et que le ₽/USD tombe en dessous de 75, alors le prix de l’or en $ augmente structurellement, vidant les marchés de l’or papier et faisant s’effondrer le système financier basé sur l’or hypothéqué/à effet de levier. Nous sommes maintenant dans la phase d’arbitrage que @Lukegromen a postulée avec 1000 barils/oz.

Donc, ce système incite les Russes à détenir leurs économies en roubles, car le rouble est sous-évalué. Il incite également les commerçants étrangers à détenir des roubles, parce que le rouble est sous-évalué par rapport à un prix de l’or ouvert surévalué.

Il est clair que les spéculateurs de devises à Moscou, Shanghai, Singapour, Mumbai et Hong Kong s’en donnent à cœur joie.

Si l’on ajoute que Poutine exige que les « pays inamicaux » paient leurs importations russes soit avec de l’or, soit avec du rouble, le choix naturel pour eux est d’acheter des roubles jusqu’à ce que les prix de l’or et du rouble soient synchronisés sur les marchés internationaux.

Les hurlements de douleur du G-7 et de l’Allemagne en particulier, sont à la fois pathétiques et hilarants, car ils se plaignent que Poutine est en « rupture de contrat » pour avoir exigé une autre monnaie de paiement pour le gaz, que les euros stipulés dans le contrat.

Plus tôt dans la journée de lundi, le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck, a déclaré depuis Berlin que la demande du Kremlin pour que les contrats de gaz naturel soient payés en roubles constitue une « violation unilatérale et claire des contrats » – affirmant que les contrats doivent être honorés dans des conditions préalables, selon Bloomberg. « Cela signifie qu’un paiement en roubles n’est pas acceptable et nous exhortons les entreprises concernées à ne pas se conformer à la demande de Poutine », a déclaré M. Habeck. « L’effort de Poutine pour creuser un fossé entre nous est évident, mais vous pouvez voir que nous ne nous laisserons pas diviser et la réponse du G-7 est claire : les contrats seront honorés. »

Le Kremlin a rapidement démoli les commentaires du ministre allemand de l’économie et la position du G-7 sur le rouble, lundi, par l’intermédiaire d’un législateur russe sur la chaîne d’État RIA Novosti : « Le législateur russe Abramov déclare que le refus du G-7 de payer le gaz en roubles russes entraînera certainement un arrêt des livraisons ».

Les Russes énervés ont certainement un don pour les mots, et en tant qu’écrivain, j’apprécie beaucoup cela. Selon TASS :

Moscou s’occupe des détails de ses plans de livraison de gaz aux pays inamicaux, pour un paiement en roubles, mais elle ne fera pas la charité si l’Europe refuse de payer dans la monnaie russe, a déclaré lundi aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

… Le porte-parole du Kremlin est resté muet sur les mesures que la Russie pourrait prendre si l’Europe refusait de payer le gaz en roubles, notant que ces « questions devraient être réglées au fur et à mesure de leur développement ». « Mais nous ne fournirons pas de gaz gratuitement, c’est certain. Il n’est guère possible et raisonnable de faire de la charité dans notre situation », a-t-il souligné.

Vous entendez ça, Davos ? C’est l’horloge qui tourne.

Le commerce, c’est le truc…

La raison pour laquelle ce schéma actuel fonctionne déjà, est que la Russie a une balance commerciale positive, principalement grâce aux exportations de produits de base. Davos ne veut pas que la Russie gagne de l’argent en vendant ces produits au monde entier et continuera à imposer des sanctions pour que les gens n’utilisent pas de roubles.

Ils se battent cependant contre la main invisible du marché d’Adam Smith. La demande de roubles va dépasser le taux de change d’avant-guerre d’environ 75:1 par rapport au dollar américain.

Le prix de l’or en ₽ implique ce taux de change. La Russie réexaminera cette question à la fin du deuxième trimestre. Cela signifie également qu’elle s’attend à ce que le taux de change rouble/dollar tombe à 75 à la fin du deuxième trimestre, si ce n’est plus tôt.

Ensuite, si le rouble se renforce au-delà de ce seuil, elle pourra ajuster le prix d’achat de l’or.

Si la parité rouble/dollar tombe en dessous de leur prix fixe, les acheteurs obtiennent du pétrole à un prix réduit lorsqu’ils paient en or. Cela obligera le CRIMEX et le LBMA à se trouver dans une situation de pénurie d’approvisionnement, ou ils devront mettre fin à l’expansion de l’or papier par rapport à l’or réel et permettre une véritable découverte des prix à la hausse.

Si les sanctions parviennent à effrayer tout le monde, pour qu’il n’utilise pas l’or russe en roubles, le taux de change restera obstinément au-dessus de 75 et le monde boycotteur perdra son avantage concurrentiel par rapport à ceux qui sont prêts à braver l’ire des États-Unis, en se procurant des produits russes à bas prix.

Comme je l’ai dit dans des articles précédents, cela permet de mettre fin à la suppression du prix de l’or par la réhypothèque d’or physique sur les marchés de l’or papier, qui est la base de tout le système de colonisation financière que j’ai décrit ci-dessus.

Pour votre information, ce même scénario va se dérouler en Bitcoin, maintenant que la Russie a déclaré que les « pays amis » pouvaient payer leurs importations en Bitcoin. Quelqu’un a-t-il remarqué le rallye actuel de la crypto-monnaie la plus détestée au monde ?

Nous disposons désormais d’un système d’interconversion or/bitcoin/rouble (et bientôt yuan) qui exclut complètement Davos et détruit son modèle de dette coloniale, tout en lui ôtant le pouvoir de détruire les économies par des flux d’argent chauds entrants et sortants.

Parce que la prochaine étape dans tout cela est que la Russie ferme son compte de capital et nationalise la Banque de Russiece qui fait que la seule source de roubles internationaux est le gouvernement russe.  

En interne, le rouble sera de facto soutenu par l’or et pourra circuler librement.

La guerre sans fin, terminée…

La guerre est terminée. La Russie, la Chine et le reste du Sud ont déjà gagné. Comme me l’a répondu Luke Gromen, « au final, ils ne peuvent rien y faire ».

Ce qui me fait peur, c’est la dernière chose que j’ai tweetée dans ce fil :

« À part élargir la guerre sur le terrain ». C’est la partie qui me fait peur.

Et c’est exactement ce que j’attends de la suite, malheureusement. Biden est à Bruxelles en train de dire tout haut ce qu’il pense tout bas, en discutant avec la 82e aéroportée de la possibilité d’aller en Ukraine et d’appeler à un changement de régime à Moscou.

Ces gens croient encore à leurs propres conneries, au point de penser que cela devient une guerre que les Russes ne peuvent pas gagner.

Poutine a laissé le monde tomber en douceur avec cette annonce. Il aurait pu entrer dans la salle et annoncer 8000 roubles au gramme, ou 2575 dollars l’once, et cela aurait cassé les marchés vendredi pour le week-end, en vendant son pétrole et son gaz à un prix très bas.

Il a attendu la fin de l’OpEx vendredi dernier et l’annonce du plan de hausse des taux d’intérêt de la Fed.

Le timing est important

Mais, en faisant cela, il a aussi très subtilement soutenu la Fed et son plan de retrait des dollars d’Europe, car cela permettra de contenir le prix de l’or pendant un certain temps et d’empêcher la BCE de compenser la hausse des rendements des euro-obligations par une augmentation des réserves d’or dans son bilan.

Poutine a gauche, Powell à droite, Lagarde est sur le point de se faire déchirer aux coutures si Davos ne joue pas le jeu et n’abandonne pas.

Le problème, c’est l’arrogance inextinguible de ces élites européennes, qui ne croient tout simplement pas qu’elles puissent être battues par les « colonies » des États-Unis et les « sales slaves » de Russie. Je vous dis depuis des années que c’est leur racisme inhérent qui les pousse à agir.

Ne soyez donc pas surpris s’ils donnent le pouvoir aux néoconservateurs du Royaume-Uni et des États-Unis, afin de provoquer une escalade à partir d’ici. Les signes s’accumulent pour indiquer que le Pentagone et la Maison Blanche sont en désaccord sur les escalades prévues. Les départements d’État et du Trésor sont des nids de vipères, qui ont usurpé le Congrès pour faire la guerre sans la déclarer.

Je ne peux qu’espérer que des personnes sérieuses et adultes au sein du Pentagone mettent enfin un terme à cette absurdité, avant que nous ne nous retrouvions dans une guerre dont personne ne veut, à l’exception d’une bande d’Eurotrashs consanguins qui ont largement dépassé leur date limite d’utilisation.

Je dis toujours que les fantômes commencent les guerres civiles, mais que les militaires les terminent. Espérons que nous n’arriverons jamais au point d’avoir besoin d’une autre armée que celle des Russes pour mettre fin à cette guerre.

En attendant, le message est clair, #GotGoldorRubles ?

source : Club Orlov

via L’Échelle de Jacob

 

Après le pétrodollar,
le pétrorouble ?

 

 

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par Fabrizio Pezzani.

La terrible et pénible guerre sur le terrain est flanquée d’une guerre financière qui a commencé par des sanctions et l’utilisation du système Swift pour geler la finance russe, qui répond maintenant par une demande d’obtenir des paiements en roubles pour son énergie, son gaz et son pétrole, soit un milliard de dollars par jour. Le « rouble pétrolier » se range-t-il aux côtés du pétrodollar dans la guerre des devises ?

Afin de comprendre la signification de cette opération, qui visait à soutenir le rouble, mais aussi à soutenir de manière incisive un processus de dédollarisation avec la Chine, il est utile de rappeler la naissance du pétrodollar et du système Swift.

Le pétrodollar a été créé en 1973, en même temps que le Swift, pour soutenir le dollar, dont l’émission a été détachée de l’étalon-or en 1971, créant ainsi un système infini de production monétaire, basé sur le dollar et constamment exposé à des turbulences inflationnistes.

Le système en vigueur jusqu’alors était l’étalon de change-or, qui liait l’émission de la monnaie papier à la détention d’une certaine quantité d’or (36 dollars par once d’or) définie dans les accords de Bretton Wood de 1944 pour éviter, justement, les turbulences monétaires. Jusqu’en 1971, le système a assuré la stabilité monétaire dans les échanges internationaux, le dollar valait 630/4 lires, l’inflation était faible, 4%, tout comme la dette par rapport au PIB, 33%. Mais la guerre du Vietnam et les troubles internes ont contraint les États-Unis à imprimer de la monnaie papier sans disposer de l’or nécessaire au maintien de l’équilibre. En 1971, Nixon a donc déclaré unilatéralement la fin de ce système, déclenchant la révolution financière qui allait tous nous frapper comme un tsunami.

L’effet immédiat a été d’augmenter l’inflation en raison du volume de papier-monnaie imprimé sans aucun actif sous-jacent, de sorte que pour ne pas finir comme l’Allemagne de Weimar en 1923, écrasée par l’inflation, il était nécessaire de créer fictivement une demande croissante de dollars imprimés sans aucun actif sous-jacent. Les Arabes ont été persuadés de n’être payés pour leur pétrole qu’en dollars en échange de la protection américaine, ce qui a conduit à la création du pétrodollar, scellé par le système Swift qui lie le système de change international au dollar. Le dollar est devenu la monnaie de référence mondiale et les autres devises ont été contraintes de se déprécier et d’accepter un rôle accessoire.

L’évolution des systèmes économiques a modifié les conditions qui permettaient au dollar d’être utilisé presque exclusivement dans les transactions financières avec, mais dans une moindre mesure, l’euro. Les développements géopolitiques ont renforcé d’autres économies, en premier lieu la Chine, qui ont progressivement partagé un projet de dédollarisation afin de pouvoir utiliser leurs monnaies de manière alternative. Les accords, qui sont aujourd’hui sur la table, concernent l’échange de pétrole en monnaie locale entre l’Iran, les États arabes et la Chine, qui pourrait payer ses fournitures en yuan, ainsi que l’Inde et la Russie, qui peuvent régler leurs échanges dans leur propre monnaie. Il convient de noter, comme cela a déjà été écrit dans ces colonnes, que la Chine et la Russie courent après l’or afin de donner à leurs devises un support en or, et la Chine a déjà émis des contrats à terme liés à l’or. La Chine et la Russie ont déjà réduit leurs échanges en dollars de 90% à 40%.

L’introduction d’un système de paiement lié à des monnaies autres que le dollar réduit la demande de cette monnaie et risque de déclencher un processus inflationniste, comme nous pouvons le constater aujourd’hui, ainsi qu’une éventuelle dévaluation de celle-ci : une once d’or vaut plus de 2000 dollars. De cette manière, les États-Unis courent le risque de voir la demande de dollars diminuer face à une offre illimitée de dollars, et il est clair que si le processus de dédollarisation se poursuit, le dollar devra compter avec sa faiblesse croissante en raison de la logique qui sous-tend l’équilibre entre l’offre et la demande de monnaie.

Comme Carl von Clausevitz l’a affirmé, la politique devient une guerre dramatique sur le terrain et une guerre monétaire sur les marchés financiers ; les deux guerres se déroulent sur le même plan, créant un désordre non seulement dans les principes de protection des personnes avec la guerre sur le terrain mais aussi avec le déséquilibre des économies mondiales.

source : Arianna Editrice

via Euro-Synergies

 

Le jour où le pétrodollar est mort   

 

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par Dmitry Orlov.

Le 23 mars 2022 s’annonce comme une date importante. Aujourd’hui, M. Poutine a annoncé que, dans un délai très court, la Russie cessera d’accepter les paiements de ses exportations dans les devises de nations hostiles, immédiatement pour le gaz naturel, puis pour tout. Les contrats existants seront honorés mais réécrits pour stipuler le paiement en roubles.

En réponse, le rouble s’est immédiatement renforcé par rapport au dollar américain et s’établit actuellement à 98,5 roubles/$, contre 139,0 roubles/$ le 7 mars – un gain de près de 30% en un peu plus de trois semaines. Dans le même temps, les prix du pétrole et du gaz libellés en dollars ont bondi.

Voici la liste officielle complète des nations hostiles : Australie, Albanie, Andorre, Grande-Bretagne, tous les membres de l’Union européenne, Islande, Canada, Liechtenstein, Micronésie, Monaco, Nouvelle-Zélande, Norvège, Corée du Sud, Saint-Marin, Macédoine du Nord, Singapour, États-Unis, Taïwan (province de la Chine), Ukraine, Monténégro, Suisse, Japon.

Et voici une liste partielle des exportations stratégiques clés de la Russie pour lesquelles il n’existe aucun substitut : pétrole, gaz naturel, blé, engrais, titane, saphir pour la fabrication de semi-conducteurs, nickel, uranium enrichi, moteurs de fusée…

Les nations hostiles seront incapables de poursuivre leurs activités habituelles sans ces ingrédients clés.

À leur tour, les nations hostiles seront probablement incapables de réunir suffisamment de roubles pour continuer à acheter ces produits de base en raison des sanctions imposées à la Russie à la suite de son opération spéciale en Ukraine. De nombreuses entreprises ont complètement cessé de faire des affaires en Russie (Siemens est la dernière grande victime) et leur niche de marché en Russie a été immédiatement reprise par des entreprises russes. De nombreuses autres entreprises ont limité leurs exportations vers la Russie aux produits de première nécessité, mais ces produits de première nécessité comprennent désormais les chips, le gloss, le maquillage pour enfants et de nombreux autres produits non essentiels.

Un retour au commerce en dollars semble peu probable pour la Russie. En bloquant le fonds souverain de la Russie détenu en dollars, les États-Unis ont essentiellement déclaré un défaut souverain, prouvant ainsi qu’ils sont un partenaire peu fiable. Ni la Russie, ni aucun autre pays, n’a de raison de vendre quoi que ce soit contre des dollars puisque le produit d’une telle transaction peut être confisqué à tout moment. À l’inverse, les États-Unis ne seront plus en mesure d’imprimer des dollars (d’emprunter, techniquement, mais comme cette dette ne sera jamais remboursée, il s’agit essentiellement de monnaie imprimée) et d’acheter des importations avec. Au lieu de cela, ils seront obligés de gagner des roubles pour acheter le pétrole dont ils ont besoin pour maintenir leurs raffineries en activité ou l’uranium enrichi dont ils ont besoin pour continuer à produire de l’électricité.

Mais qu’est-ce que les États-Unis peuvent exporter vers la Russie que celle-ci voudrait ? Il devrait s’agir de produits et non de services, car les services que la Russie a reçus des États-Unis sont très insatisfaisants. Il ne pourrait pas non plus s’agir de paiements pour l’utilisation de brevets, de licences de logiciels et d’autres propriétés intellectuelles : tous ces éléments sont désormais gratuits pour les Russes. Il y a, bien sûr, l’or, mais les réserves d’or américaines n’ont pas été auditées et on ignore quelle part de ce trésor a été discrètement échangée avec la Chine et d’autres pays créanciers pour les empêcher de se débarrasser de la dette américaine.

Il ne reste plus que le démembrement des actifs. Il y en a eu beaucoup en Russie dans les années 1990, après l’effondrement de l’Union soviétique. J’ai prédit que cela finirait par arriver aux États-Unis également dans le tout premier article que j’ai publié, « Leçons post-soviétiques pour un siècle post-américain ». Et maintenant, à peine 22 ans après le début du siècle post-américain, ces prédictions sont sur le point de se réaliser.

Nous vivons une époque intéressante, n’est-ce pas ?

Dmitry Orlov

source : Club Orlov

traduction Hervé, relu par Wayan

via Le Saker Francophone

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Le rouble, le dollar et le prix de l’or :
Qui gagnera vraiment la
partie d’échecs économique ?

 

 

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par Michael Snyder.

La Russie vient de prendre des mesures qui vont changer à jamais le système financier mondial. Lorsque le conflit en Ukraine a éclaté, les États-Unis ont immédiatement tenté de faire chuter la valeur de la monnaie russe. Ces tentatives ont été couronnées de succès pendant quelques jours, mais aujourd’hui, la valeur du rouble par rapport au dollar américain est presque revenue au niveau où elle était avant le début de la guerre. Cela a stupéfié de nombreux experts, car ils pensaient que les sanctions américaines allaient paralyser la Russie. Et que s’est-il passé ? Eh bien, il s’avère que les Russes ont fait quelques manœuvres très astucieuses qui ont retourné la situation contre l’administration Biden.

Tout d’abord, la Russie a commencé à exiger d’être payée en roubles lorsqu’elle vend du gaz naturel à des nations non amies. De nombreux pays d’Europe occidentale sont assez mécontents de cette décision, mais ils n’ont pas vraiment le choix, car ils sont extrêmement dépendants du gaz russe. Donc, à partir de maintenant, les puissances occidentales vont être obligées de contribuer à soutenir la valeur du rouble…

La Russie veut que les « pays inamicaux » paient le gaz naturel russe en roubles. C’est la nouvelle directive du président Vladimir Poutine, qui tente de tirer parti des ressources très demandées de son pays pour contrer un barrage de sanctions occidentales.

« J’ai décidé de mettre en œuvre (…) une série de mesures visant à convertir en roubles russes les paiements – nous allons commencer par cela – pour nos fournitures de gaz naturel aux pays dits inamicaux », a déclaré M. Poutine lors d’une réunion télévisée du gouvernement, ajoutant que la confiance dans le dollar et l’euro avait été « compromise » par la saisie d’actifs russes par l’Occident.

Deuxièmement, les Russes ont décidé que les dollars américains ne seraient plus acceptés comme paiement pour tout ce qu’ils vendent à d’autres nations. Pavel Zavalny, le chef du parlement russe, déclare que la monnaie américaine « a perdu tout intérêt pour nous »…

Le message principal de Zavalny était bien plus intéressant, même s’il a été largement négligé. Si d’autres pays veulent acheter du pétrole, du gaz, d’autres ressources ou quoi que ce soit d’autre à la Russie, a-t-il dit, « qu’ils paient soit en monnaie forte, et c’est de l’or pour nous, soit en payant comme cela nous convient, c’est la monnaie nationale. »

En d’autres termes, la Russie est heureuse d’accepter votre monnaie nationale – yuan, lire, ringgits ou autre – ou roubles, ou « monnaie forte », et pour eux, cela ne signifie plus des dollars américains, mais de l’or.

« Le dollar cesse d’être un moyen de paiement pour nous, il a perdu tout intérêt pour nous », a ajouté M. Zavalny, estimant que le billet vert ne vaut pas mieux que des « papiers de bonbons ».

C’est un événement considérable, mais les médias américains n’en parlent pas beaucoup.

Les Russes ne se contentent pas de dire qu’ils ne reconnaissent plus le dollar américain comme la monnaie de réserve du monde.

Ce serait déjà assez grave.

À ce stade, ils disent en fait qu’ils n’accepteront plus du tout le dollar américain comme moyen de paiement.

Wow.

Troisièmement, la banque centrale de Russie a attaché la valeur du rouble au prix de l’or pour au moins les trois prochains mois…

La banque centrale russe va recommencer à acheter de l’or aux banques et paiera un prix fixe de 5000 roubles (52 $) par gramme entre le 28 mars et le 30 juin, a déclaré la banque vendredi.

Mais vous n’en entendrez pas parler sur CNN ou MSNBC.

C’est un coup qui pourrait potentiellement tout changer.

Il fut un temps où la valeur du dollar américain était liée à l’or, et cela a aidé le dollar américain à devenir la monnaie dominante sur la planète entière.

Mais Nixon nous a sortis de l’étalon-or au début des années 1970, et les choses se sont détraquées depuis.

Aujourd’hui, la Russie a lié la valeur du rouble au prix de l’or, et beaucoup pensent que cela va vraiment tout bouleverser…

« Je me souviens de ce que les États-Unis ont fait au milieu de la Grande Dépression. Pendant les 40 années suivantes, le prix de l’or a été rattaché au dollar américain à 35 dollars. Il y a un précédent à cela. Cela me donne à penser que l’intention de la Russie serait que la valeur du rouble soit directement liée à celle de l’or », a déclaré Everett Millman, expert en métaux précieux de Gainesville Coins, à Kitco News. « Fixer un prix fixe du rouble par gramme d’or semble être l’intention. C’est assez important lorsqu’il s’agit de savoir comment la Russie pourrait chercher des fonds et gérer le financement de sa banque centrale en dehors du système du dollar américain. »

D’autres pensent que cette mesure va créer une grande instabilité dans le système financier mondial.

Par exemple, Tom Luongo prévient que ce qui suit pourrait bientôt se produire…

  1. À 1550 $ l’once, l’effet de tout premier ordre est que cela implique un taux rouble/USD d’environ 75. Cela incite ceux qui détiennent des roubles à continuer et ceux qui en ont besoin à faire monter les prix à partir des niveaux actuels.
  2. Cela crée une dynamique favorable pour ramener le rouble aux niveaux d’avant-guerre. Ensuite, les effets du marché prennent le relais, la demande de roubles devenant structurelle, en fonction de la balance commerciale de la Russie.
  3. Une fois que cela se produit et que le rouble/USD tombe en dessous de 75, alors le prix de l’or en USD augmente structurellement, vidant les marchés de l’or papier et faisant s’effondrer le système financier basé sur l’or hypothéqué/à effet de levier. Nous sommes maintenant dans la phase d’arbitrage que @Lukegromen a envisagée avec 1000 barils/oz.

Le temps nous dira si Luongo a raison ou s’il a tort.

Mais il ne fait aucun doute que les choses ne se sont pas passées comme l’espéraient les responsables de l’administration Biden.

Ils avaient espéré que les sanctions américaines écraseraient le rouble, le système financier russe et l’ensemble de l’économie russe.

Au lieu de cela, les Russes ont réussi à soutenir la valeur du rouble et ont pris des mesures qui menacent directement la domination du dollar américain.

Quelle que soit l’issue des pourparlers de cessez-le-feu, je m’attends à ce que les États-Unis et la Russie poursuivent ce conflit économique dans un avenir prévisible.

En fin de compte, ce sera mauvais pour nos deux nations.

Et comme l’Histoire l’a montré, les conflits économiques ont tendance à se transformer en guerres armées bien trop souvent. Inutile de dire que nous ne voulons absolument pas d’une telle guerre avec la Russie.

Les dirigeants des deux bords devraient s’efforcer de trouver des moyens de parvenir à la paix et de réparer les énormes dégâts qui ont déjà été causés.

Malheureusement, tout le monde semble vouloir poursuivre l’escalade, ce qui devrait nous alarmer tous profondément.

source : The Economic Collapse

traduction Olivier Demeulenaere

source : Olivier Demeulenaere

 

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Mes chères impertinentes, chers impertinents,

La menace d’une coupure du gaz russe plane sur l’Europe depuis le début de la guerre et prend aujourd’hui un nouveau tournant. Vladimir Poutine accroît encore la pression pour facturer son gaz en rouble. Faut-il le prendre au sérieux ? Les explications de Charles Sannat, fondateur du site insolentiae. Ecorama du 31 mars 2022, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com. Voici le résumé de cette interview donnée à Ecorama hier.

L’ami David Jacquot m’a beaucoup amusé en parlant autant des contrats et du respect des contrats par les Russes.

Il faut cesser d’être naïfs ou de manquer d’objectivité. Comprenez-moi bien, je le dis et le redis encore que j’aime Poutine ou que je le déteste ne me sera d’aucune aide dans mon analyse de la situation et ne me permettra pas de comprendre ce qu’il se passe et encore moins d’anticiper ce qu’il va se passer.

Encore et encore une fois, les choses sont toujours très nuancées, nettement plus que les anathèmes, les insultes ou les mantras du type « moi gentil », « toi méchant ».

Le respect des contrats est une vaste fumisterie à l’échelle historique, puisque l’histoire n’est faite que de contrat et d’accord que l’on déchire.

Comme disait le Général de Gaulle « quand on est couillonné on dit qu’on est couillonné, on se lève et on s’en va » !

Et bien les contrats, les règles et les lois cela se change en fonction du temps, et des intérêts du moment.

Et puis quand on parle de « contrats », libellés en rouble ce qui ne sera pas légal, il n’est pas plus légal de sanctionner la Russie, ni plus contractuel de lui saisir ses réserves de changes !

Pourtant nous l’avons fait, et je ne dis pas que nous avons eu tort, de la même manière que contractuellement nous devions livrer deux porte-hélicoptères à la Russie ce que nous avons refusé de faire malgré le contrat. Je ne dis pas que nous avons eu raison ou tort. En réalité je m’en fiche parce que ce n’est pas mon propos.

Je ne fais pas ici de morale, mais de l’analyse et de l’anticipation.

Je vous dis donc que Poutine n’a aucun intérêt aujourd’hui à vendre son gaz en euros, mieux vaut le vendre en roubles car c’est la Russie qui a le gaz et le pétrole, l’énergie et les matières premières. Ce n’est pas nous, ce n’est pas l’Allemagne, ni la France, ni l’Italie.

Bref, c’est simple. Si nous voulons du gaz ce n’est pas une question de contrat. C’est une question de rapports de force.

Pourquoi ne pas payer en roubles ?

Peut-on quand même poser la question ?

J’ai essayé de le faire, mais j’ai eu du mal tant l’ami David n’a pas souhaité que l’on développe sur ce sujet pourtant fondamental.

Pourquoi refuser de payer en roubles ?

Est-ce si important que cela ? Poutine a dit que le paiement en roubles ne devait pas faire que l’on paye plus cher ce qui peut sembler honnête. Alors pourquoi refuser le paiement en roubles ?

Parce que ce qui se joue ici ce n’est évidemment pas uniquement une question de « contrat » mais de pétro-dollars et de pétro-euros !

Le dollar, et l’euro dans une moindre mesure, sont les deux monnaies de réserves internationales.

C’est parce que nous négocions l’énergie partout dans le monde en dollars que le dollar vaut quelque chose. C’est la même chose pour l’euro.

En refusant de nous vendre son gaz en euros, Poutine nous renvoie au fait que notre monnaie ne vaut tout simplement rien.

Il donne un indice désastreux sur la confiance et le « besoin » de notre monnaie. C’est cela qui est inacceptable pour les Européens et les Américains, car cela revient à partager le pouvoir monétaire dans un nouveau système monétaire dans le cadre d’un nouvel ordre mondial !

Ce n’est donc pas rien.

C’est une guerre des monnaies pour la domination de l’ordre monétaire.

Poutine confirme hier après-midi

 qu’il faudra bien payer en roubles !

Vladimir Poutine annonce que les acheteurs de gaz russe de pays « inamicaux » devront à partir de vendredi payer en roubles depuis des comptes en Russie sous peine d’être privés d’approvisionnements, mesure touchant surtout l’Union européenne. Le prix du gaz reste cependant libellé dans la devise des contrats en cours, soit le plus souvent en euros ou en dollars. « Ils doivent ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes. Et de ces comptes, ils devront payer le gaz livré et cela dès demain », déclare Vladimir Poutine à la télévision après avoir signé un décret en ce sens. Il a ajouté qu’en cas de refus, « les contrats en cours seront arrêtés ». Source Le Point.fr ici

La France et l’Allemagne se

préparent à des coupures de gaz

L’Allemagne et la France se « préparent » à un potentiel arrêt des importations de gaz russe, alors que Moscou exige, à partir du 1er avril, un paiement en roubles des livraisons, ce que les Européens refusent, déclare le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire, à Berlin. « Il peut y avoir une situation dans laquelle demain, dans des circonstances très particulières, il n’y aura plus de gaz russe (…), c’est à nous de préparer ces scénarios-là, et nous les préparons », détaille-t-il, lors d’une conférence de presse avec le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck. Source Le Point.fr ici

Et si pour le moment les regards sont tournés vers Moscou, il ne faut pas non plus oublier Pékin qui va finir par nous demander de payer toutes nos chinoiseries qu’elles soient haut ou bas de gamme en yuan… de quoi marginaliser le dollar et l’euro et négocier de nouveaux équilibres dans un nouvel ordre mondial plus « juste » selon les propos de Lavrov tenus… à Pékin !!!

A bon entendeur

Allez, je vous laisse voir et partager cette vidéo. N’oubliez pas de me rejoindre sur ma chaîne YouTube du Grenier de l’éco.

 

 

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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