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13 juillet 2022

GUERRE UKRAINE-RUSSIE ...LES CAVES ALLEMANDS SE REBIFFENT CONTRE LES SANCTIONS QUI LES PENALISENT, PLUS DE GAZ, PLUS DE PETROLE.

Zelensky pique une colère parce
que le Chancelier Scholz suit les
intérêts…de l’Allemagne!
par Jean Goychman
Volodymir Zelensky n'est pas content: L'Allemagne a obtenu du Canada que les turbines de Siemens en réparation sur son territoire soient bien réexpédiées, malgré les sanctions, vers le gazoduc Nordstream 1. Le Chancelier Scholz pense aux intérêts de l'Allemagne. Et le président ukrainien a du mal à se rendre à l'évidence: l'Ukraine ne sera pas toujours au centre des préoccupations de ses voisins.

Volodymir Zelensky a piqué un coup de sang contre le Canada. Il a appris que des turbines servant à alimenter le gazoduc partant de la Russie vers l’Europe, qui avaient été envoyées dans une usine canadienne de Siemens pour des interventions de maintenance, allaient repartir vers la Russie. Ce monsieur, qui s’est vite habitué à la lumière des projecteurs de l’actualité ne va par rater une telle l’occasion de les voir à nouveau braqués sur sa personne.

 

Le sort de l’Allemagne ne lui importe pas.

Visiblement centré sur lui-même, il brandit les « sacro-saintes » sanctions pour donner sa vision des choses. D’après lui, ces turbines doivent rester au Canada et c’est tant mieux si le gaz ne parvient plus à destination. Curieuse façon de remercier les Allemands de leur soutien. Après tout, ils n’avaient qu’à s’arranger autrement et ne pas dépendre du gaz russe. Monsieur Zelensky oublie-t-il que nombre de pays européens ont plus ou moins la même dépendance ?

 

Après tout, que lui devons nous ?

Pourquoi ne se débrouille-t-il pas tout seul contre la Russie ? Beaucoup de pays européens prennent un  risque qui peut leur coûter cher dans le futur en l’aidant financièrement et militairement. Quelqu’un pourrait-il lui faire remarquer que rien ne lui est dû par avance et, puisqu’on invoque souvent les principes démocratiques, aucun des gouvernants de ces pays n’a sollicité le moindre avis des populations qu’ils représentent ?   Peut-être aurions-nous quelques surprises ? Le principe trop souvent utilisé du « qui ne dit mot consent » est bien commode mais possède ses limites.

3 CHEFS DE GUERRE ENNEMIS

La tutelle du grand frère américain.

Le jeu américain est de plus en plus visible. Le sort de l’Ukraine n’ intéresse pas les Etats-Unis et il s’agit pour eux d’affaiblir le plus possible la Russie. L’Etat profond continue à voir en elle la source de tous les maux de la planète. Au moins, on peut leur rendre cette justice que, depuis presqu’un siècle, la majeure partie de ceux qui le constituent n’a jamais changé d’avis.

Mais si leur avis n’a pas changé, le monde, lui, a changé et continuera à évoluer. Les alliés d’aujourd’hui peuvent devenir les ennemis de demain, simplement parce que les intérêts à défendre ne seront plus les mêmes. Au XIXème siècle, la « Pax Britannica » s’étendait sur (presque) toute le planète, mais la guerre de Crimée puis l’arrivée de Bismarck et la résistance de l’Empire Chinois ont finalement eu raison d’elle.

La guerre de 14 a consacré l’hégémonie américaine, mais il se pourrait que celle-ci cède à son tour la place à la Chine dans un avenir rapproché. Que deviendrait alors l’Europe ? Et cet avenir est d’autant plus inquiétant que nous faisons tout pour précipiter la Russie vers la Chine. A cela, Volodymir Zelensky s’emploie ardemment. 

 

La réaction allemande

Elle ne s’est pas fait attendre. Les relations entre la BCE et la BundesBank, déjà tendues, ne s’améliorent pas et le ministre allemand des finances à fait savoir qu’il s’opposerait à un nouvel emprunt de 9 milliards pour venir en aide à l’Ukraine. Certes, le désaccord semble porter sur le fond, à savoir un emprunt « mutualisé », cher à Emmanuel Macron qui, lui, est prêt à tout mutualiser pour noyer la déjà colossale dette française dans le puits sans fond qu’est devenu le bilan de la BCE. Mais au-delà de la forme du prêt, il semble qu’il y ait bien une volonté du Chancelier allemand de ne pas attirer sur l’Allemagne les foudres de la Russie.

 

Le Chancelier Scholtz divise l’Europe

Sa position est pourtant de bon sens. Soucieux de ne pas précipiter l’Allemagne dans une crise économique profonde dont elle mettrait des années à de relever, il est partisan du maintien de l’approvisionnement en énergie au moyen des sources actuelles provenant pour une large part de la Russie. Il ne veut donc en aucun cas fournir à cette dernière l’excuse derrière laquelle elle s’abriterait pour justifier la fermeture du gazoduc.

Mais cette position est certainement très diplomatique. Déja accusé de freiner l’aide vers l’Ukraine, il n’a que mollement répondu. On peut également penser que les intérêts de l’Allemagne sont plus importants pour lui que cette guerre en Ukraine qui, de toutes façons, se terminera. La Russie sera toujours là et l’Allemagne aura toujours besoin d’elle, et c’est probablement ce qui fait enrager Volodymir Zelensky, qui, malheureusement pour lui, ne pourra probablement que frapper son bureau des ses petits poings rageurs. D’ailleurs, peu importe du moment que les caméras seront là.

 

gazodux nord stream russe

 

 

« La Doctrine Gerasimov »,
ou pourquoi la Russie ne répond
pas au bombardement des villes

 

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par Evgeny Fedorov.

Règles de l’opération spéciale « Z »

En 2013, Valery Gerasimov, chef d’état-major général des forces armées russes, a publié le texte « La valeur de la science dans la prospective », dans lequel il a tracé les contours des futurs conflits militaires. Alors le monde vit sous l’impression de « révolutions colorées », et moins d’un an plus tard un autre Maïdan aura lieu, qui bouleversera tout. Les thèses exprimées par le chef d’état-major général se sont avérées si retentissantes qu’à l’étranger, l’article a été immédiatement surnommé la « doctrine Gerasimov ». Plus tard, l’un des analystes – Mark Galeotti – s’est même excusé d’avoir créé un nouveau terme. Probablement en raison du fait que dans le matériel, le chef de l’état-major général des forces armées russes parle principalement d’une stratégie défensive. Par exemple, il y a de tels mots sur l’organisation de la défense territoriale :

« La protection de la population, des installations et des communications contre les actions des forces d’opérations spéciales ennemies dans le contexte d’une augmentation de l’échelle de leur utilisation revêt une importance particulière dans les conflits modernes. La solution de ce problème est envisagée par l’organisation et la conduite de la défense territoriale ».

Depuis lors, le terme « doctrine de Gerasimov » a été fermement établi et l’auteur lui-même a été nommé le principal idéologue de la stratégie militaire de la Russie. Cependant, il serait surprenant que le chef d’état-major s’abstienne de créer un document aussi sérieux. « La valeur de la science dans la prospective » est en fait un manuel pour la direction du NMD en Ukraine, qui répond aux principales questions : pourquoi l’armée n’a-t-elle pas encore « commencé à agir sérieusement » et pourquoi n’y a-t-il pas de représailles pour les attaques barbares sur les villes de Russie et du Donbass ?

La vision du chef d’état-major général du conflit armé de 2013 coïncide étonnamment avec la phase initiale de l’opération spéciale en Ukraine. Parmi les principales caractéristiques d’un nouveau type de guerre, Gerasimov a distingué : le début des hostilités par un groupement de troupes en temps de paix, la nature hautement maniable de l’offensive, la défaite de cibles ennemies critiques en peu de temps, l’utilisation massive de hautes – précision оружия et des forces d’opérations spéciales, ainsi que des frappes contre l’ennemi dans toute la profondeur de son territoire. Un observateur extérieur reconnaîtra à 100% par ces signes l’opération spéciale russe de dénazification et de démilitarisation. Soit dit en passant, dans le concept de Gerasimov, les forces armées ne sont présentées que comme un contingent de maintien de la paix :

« En outre, les tâches complexes et multiformes du maintien de la paix, qui peuvent devoir être résolues par des troupes régulières, impliquent la création d’un système fondamentalement différent pour leur formation. Après tout, la tâche des forces de maintien de la paix est de séparer les parties en conflit, de protéger et de sauver la population civile, d’aider à réduire le potentiel d’hostilité et d’établir une vie paisible ».

Mais ce n’est pas tout. Un nouveau type de conflit armé doit s’accompagner d’un travail politique, économique et diplomatique massif. Ce que nous avons également observé jusqu’au retrait de nos troupes du nord de l’Ukraine, présenté comme un « geste de bonne volonté ». Les développeurs de la doctrine ont accordé une attention particulière au travail avec la population en territoire ennemi, en particulier avec les dirigeants. Malheureusement, dans le cas de l’Ukraine, force est d’admettre que cette carte n’a joué que dans les régions de Kherson et de Zaporozhye. Dans toutes les autres régions, les forces alliées rencontrèrent une résistance assez organisée. On peut dire qu’ici les nationalistes ukrainiens ont tout commencé sérieusement.

Il convient de noter que dans la description du nouveau conflit par Gerasimov, il n’y a pas un mot sur le territoire qui, à un degré ou à un autre, passe sous le contrôle de l’armée russe. Tout le monde se souvient du ressentiment du public averti face à l’absence d’une administration militaro-civile sur les terres libérées ? Ainsi, ce fait s’inscrit dans le concept d’un nouveau type de conflit armé, désigné par Valery Gerasimov. Si la terre devient russe, alors seulement par un référendum populaire. Il convient de noter que la doctrine d’une nouvelle guerre a été testée avec succès en 2014 sur l’exemple du retour sans effusion de sang de la Crimée et, bien plus tard, du règlement militaro-diplomatique du conflit arméno-azerbaïdjanais. Rappelons que le conflit d’une nouvelle génération est un travail strictement coordonné des forces armées, de la diplomatie, des politiciens et des financiers. Il est important que même les armées dans ce histoires pas toujours donné le premier rôle. C’est vrai – aux premières étapes de l’opération, le sort de l’Ukraine n’a pas pu être décidé sur le champ de bataille.

Hybride de deuxième étape

Le fait que la doctrine ait échoué est devenu clair après le retrait de l’armée russe des régions du nord de l’Ukraine. Le point de non-retour a été la mise en scène à Bucha, lorsque l’armée a été faussement accusée de crimes de guerre. Évidemment, durant cette période, la machine militaire de l’armée russe a commencé à tourner sur les rails d’un conflit armé traditionnel. Il semblerait que les jeux avec les guerres du nouveau type « hybride » soient terminés, il est temps que l’armée prenne les rênes du gouvernement. Il n’y a pas de temps pour un règlement diplomatique et les arguments politiques du Kremlin se font déjà entendre dans une nouvelle rhétorique beaucoup plus dure.

Valery Gerasimov met en évidence les traits distinctifs suivants d’une confrontation militaire classique : déploiement stratégique de troupes, affrontement frontal de grands groupes, défaite des effectifs et de la puissance de feu de l’ennemi, capture successive de lignes et de zones afin de contrôler le territoire, ainsi que la défaite de l’ennemi et la destruction de son potentiel économique. L’opération spéciale « Z » de la deuxième étape a conservé une caractéristique du conflit d’une nouvelle génération – des frappes avec des armes de précision profondément dans le territoire. Si nous suivons cette logique, la Russie ne s’est pas encore pleinement réalisée dans le cadre d’une opération spéciale au sens classique, et les actions des forces alliées sont maintenant comme dans les limbes.

D’une part, on ne parle plus d’un conflit hybride (les diplomates se taisent – les canons parlent), d’autre part, il est trop tôt pour parler d’une opération militaire à grande échelle. Non, bien sûr, au niveau opérationnel-tactique, tout est en ordre – personne ne regrette les nationalistes, comme au premier stade. Tous les calibres sont utilisés, du 5,45 mm à l’Iskanders. Des administrations civilo-militaires ont été formées et fonctionnent dans les territoires libérés.

L’un des centres de décision ukrainiens. Source : dic.academic.ru.

Mais au niveau stratégique, l’état-major, semble-t-il, fonctionne toujours selon les paradigmes de la « doctrine Gerasimov ». Et ici, il peut y avoir deux explications pour lesquelles la Russie ne se venge pas du bombardement de civils dans le Donbass et en Russie. Premièrement, les frappes contre les centres de décision sont considérées comme le dernier atout de la direction militaro-politique de la Russie. Bien sûr, le dernier atout dans le cadre de la conduite conventionnelle des hostilités. Si tel est le cas, l’heure des grèves n’est pas encore venue. La deuxième explication est que les dirigeants du pays espèrent toujours revenir à la discussion d’un nouveau règlement de paix. Naturellement, dans des conditions nouvelles, dans lesquelles, outre la démilitarisation et la dénazification, les territoires libérés apparaissent déjà comme faisant partie de la Russie.

Des tirs de roquettes sur Bankova (bureau de Zelensky) et Povitroflotska (ministère ukrainien de la Défense) pourraient en effet décapiter le régime de Kyiv. À quoi cela peut-il mener ? Ici, la situation est complètement imprévisible – d’une guerre civile à part entière en Ukraine à l’introduction d’un contingent de « maintien de la paix » de l’OTAN. On peut dire avec certitude que la Russie a maintenant besoin de Zelensky et de ses hommes de main vivants. Tout d’abord, ils écoutent bien les marionnettistes occidentaux, pour qui les temps difficiles s’annoncent. L’hiver annonce des prix élevés de l’énergie et une crise alimentaire. Tôt ou tard, cela obligera les parrains du régime de Kyiv à faire pression, et Zelensky signera un accord de paix. Et s’il ne signe pas ? Vladimir Poutine a été très transparent à ce sujet lorsqu’il a déclaré que :

« La Russie n’a encore rien commencé sérieusement en Ukraine ».

Soit dit en passant, l’attaché de presse du président Dmitry Peskov a expliqué pour ceux qui sont particulièrement ennuyeux :

« Le chef de l’État vient de faire appel à ces déclarations qui se font entendre des pays occidentaux et de Kyiv selon lesquelles, disent-ils, Kyiv se déplacera sur le champ de bataille jusqu’à la victoire. Ici, Poutine a donc simplement rappelé que a) les potentiels sont totalement incommensurables ; b) Le potentiel de la Russie est si grand à cet égard que seule une petite partie de celui-ci est actuellement utilisée dans le cadre d’une opération militaire spéciale ».

source : Top War

 

 

 

Poutine est-il en train de
gagner la guerre contre le ?

 

 

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par Emmanuel Leroy.

Même si les opérations militaires dans le Donbass sont d’une importance cruciale dans le conflit en cours, il faut bien garder présent à l’esprit qu’il ne s’agit pas fondamentalement d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine mais bien d’une guerre entre la Russie et l’Occident anglo-saxon. Et si sur le terrain militaire, le formidable soutien de l’OTAN au régime de Kiev a permis à ce dernier de se maintenir jusqu’à présent malgré des pertes énormes en hommes et en matériel, il ne faut pas perdre de vue que la lutte principale se déroule ailleurs, essentiellement dans la sphère économique et financière et que sur ce plan-là, la réussite de la Russie est totale.

S’il est possible d’imaginer que dans les premiers jours de l’opération, l’état-major russe ait fait preuve d’un excès d’optimisme en pensant que l’armée ukrainienne allait s’effondrer en quelques semaines, symétriquement les crânes d’œuf de l’OTAN et la plupart des politiciens occidentaux étaient convaincus que le régime de sanctions totales qui serait appliqué allait mettre rapidement l’économie russe à genoux et provoquer la chute de Poutine.

Or, non seulement la Russie a montré qu’elle était parfaitement prête à affronter une nouvelle vague de sanctions « ultimes », mais à la grande surprise de la plupart des observateurs internationaux, l’économie russe a non seulement absorbé le choc, apparemment sans grands dommages, mais le rouble est même devenu aujourd’hui la seule monnaie s’étant appréciée par rapport au dollar, toutes les autres ayant dévissé dans des proportions jamais vues depuis des décennies.

Cette résistance inattendue de l’ours russe, en montrant les faiblesses de l’Occident a accentué la fracture existant au sein des élites occidentales et séparant ceux que l’on pourrait appeler les capitalistes réalistes des adeptes transhumanistes de la secte de Davos. L’épisode trumpien aux États-Unis de 2016 à 2020 avait déjà montré l’antagonisme entre cet État profond étatsunien agissant en parfaite adéquation avec les GAFAM et les sectateurs de Davos et les partisans d’un retour au real-capitalisme défendu par les soutiens de Donald Trump.

Cette fracture au sein de l’establishment occidental était surtout visible ces dernières années à Washington ou à New-York car la classe politico-médiatico-économique européenne avait pris fait et cause depuis longtemps pour le clan Obama-Clinton-Biden. L’élection sauvage de ce dernier en 2020 ayant été accueillie à Bruxelles avec un soupir de soulagement après 4 années de trumpisme déstabilisant.

Mais cette unanimité de façade au sein des « élites » européennes n’aura pas résisté longtemps à deux facteurs-clés qui résultent du conflit en Ukraine :

1. L’OTAN après les échecs afghan et syrien, démontre une fois de plus son incapacité à protéger ses alliés.

2. La Russie – avec son PIB espagnol comme disent les « experts » – est capable d’asphyxier économiquement l’Europe en restreignant ses exportations d’énergie et de matériaux rares.

La démonstration de faiblesse de la part de l’OTAN, au-delà des rodomontades de son secrétaire général et de son extension programmée (sine die) à la Suède et à la Finlande, apporte la preuve qu’un pays « station-service » comme la Russie peut la défier en l’empêchant de mettre la main sur un territoire qu’elle peut légitimement considérer comme son berceau historique. Il s’agit-là d’un basculement véritablement historique car sur le territoire européen, c’est la première fois depuis 1945 qu’un État ose s’attaquer de front à la toute-puissance anglo-saxonne en remettant en cause son hégémonie. Et cet affront n’est pas passé inaperçu en Asie, en Afrique ou en Amérique latine, ce qui a été démontré par le nombre important de pays ayant refusé de voter en faveur des sanctions contre la Russie. Le conflit en Ukraine a révélé au monde que la prétendue « communauté internationale » se résumait à l’anglosphère, à l’Europe, au Japon, à la Corée du sud et à Israël, c’est-à-dire moins de 15% de la population mondiale.

De ce point de vue, Poutine a réussi un coup de maître en révélant la nudité du roi ou comme diraient les Chinois, en montrant que les USA ne sont qu’un tigre de papier. À Taïwan aussi ce constat a dû être fait avec quelque inquiétude.

Une des conséquences les plus spectaculaires à laquelle nous sommes en train d’assister est sans doute la réorientation géopolitique de l’Arabie saoudite  qui est train de basculer dans le camp eurasiatique et donc qui s’apprête à remettre en cause le Pacte du Quincy ce qui entraînera inéluctablement la fin des pétrodollars qui ont assuré l’hégémonie financière des USA sur le reste du monde.

Concernant la politique de contre-sanctions russes à l’égard de l’Occident, celle-ci impacte principalement l’Union européenne et au premier chef l’Allemagne qui avec sa politique suicidaire de décarbonation et de dénucléarisation mise en place depuis 15 ans est aujourd’hui incapable de faire fonctionner ses usines sans l’appoint vital du gaz russe.

Mais les « experts » atlantistes découvrent aussi avec stupeur que la Russie ne vend pas seulement du gaz et du pétrole, mais qu’elle est également un acteur-clé dans le monde pour le titane (utilisé entre autres dans l’industrie aéronautique), pour les gaz rares comme l’hélium, le néon ou le radon qui sont indispensables dans de nombreux secteurs industriels ou médicaux. Sans parler de la production de céréales où elle est redevenue un acteur majeur.

La fracture au sein des « élites » globalistes observable jusqu’à présent surtout outre-Atlantique, touche à présent les vassaux européens confrontés à la realpolitik de l’énergie et au retour de bâton des sanctions imbéciles qu’ils ont unanimement votées dans un réflexe pavlovien de russophobes primaires. La chute de Boris Johnson est peut-être la première illustration de cette lutte interne au sein du Système entre real-capitalistes et finance hors-sol. En tout cas, l’homme qui avait demandé la tête de Bachar el-Assad et qui se vantait il y a quelques semaines encore de faire « tomber Poutine » vient de sombrer dans les poubelles de l’Histoire.

Mais compte tenu du piège suicidaire dans lequel se sont enfermés les Occidentaux, il est à parier que Johnson ne sera probablement pas le dernier à tomber dans la longue cohorte des politiciens vendus au Système. Il ne serait pas étonnant que le prochain sur la liste soit le Chancelier Olaf Scholtz, confronté aux adeptes du real-capitalisme rhénan qui ne sont pas prêts à se suicider sur l’autel de la guerre à outrance contre Poutine. Dans le même esprit, on imagine mal Macron résister à une nouvelle vague de Gilets jaunes puissance 10. Des émeutes sont déjà en cours aux Pays-Bas pour protester contre la disparition programmée d’un tiers des exploitations agricoles en application du plan mortifère des fous de Davos qui veulent mettre en place à toute force leur programme de dépopulation mondiale. L’Italie dirigée par le banquier Draghi est aussi  en ébullition et pourrait également basculer dans l’anarchie. On sent que le Système est à bout de souffle et que son « narratif » s’épuise alors que le mur des mensonges de la pseudo-crise sanitaire commence à se fissurer.

L’été sera sans doute chaud, mais je vous prédis un automne bouillant avec au bout, peut-être, la disparition du G7 mais aussi d’un certain nombre d’organisations internationales comme l’OMS, l’OMC, l’AIEA et bien d’autres qui ne sont devenues au fil du temps que des courroies de transmission du « monde ouvert » cher à Monsieur Soros et qui semblent bien mal adaptées au nouveau monde multipolaire qui s’ouvre devant nous.

envoyé par Vladimir Tchernine

 

 

Piège mortel pour les États-Unis

 

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Le New York Times citant des officiels américains a rapporté que les alliés américains et européens ne seront pas en mesure de maintenir le niveau actuel de soutien à Kiev pour une période prolongée. Bien que le président Biden ait promis de soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra », personne ne s’attend à ce que l’Ukraine reçoive des milliards de dollars supplémentaires lorsque le programme d’aide actuellement autorisé de 54 milliards de dollars en assistance militaire et autre sera épuisé au deuxième trimestre de 2023.

***

La tactique des opérations militaires sans répit en Ukraine déconcerte encore les meilleurs analystes du Pentagone, et seuls quelques-uns ont commencé à deviner que l’objectif principal de l’opération n’est pas du tout la reddition de Kiev.

La chute du régime de Kiev est sans aucun doute prévue dans les plans de l’opération militaire spéciale, mais pas du tout comme l’aboutissement des actions de la Russie, mais seulement comme une étape intermédiaire. La guerre se déroule en réalité à un niveau bien plus élevé.

Les politiciens et les généraux américains croient fermement que les États-Unis utilisent l’Ukraine comme une arme pour épuiser la Russie. En fait, tout est exactement le contraire – les Anglo-Saxons ont été attirés sur ce champ de bataille afin de mettre un terme à leur hégémonie douteuse et extrêmement sale.

Certains à Washington ont commencé à se douter de quelque chose, mais il était déjà trop tard, car le piège mortel pour les États-Unis s’était refermé, et les Américains eux-mêmes ont fait le maximum pour y contribuer.

La principale ruse de l’opération spéciale de la Fédération de Russie a été révélée par le politicien et journaliste ukrainien Dmitry Vasilets, qui a noté qu’en avançant sans hâte, les forces alliées (russes) mettent en œuvre de manière très efficace le processus de démilitarisation non seulement de l’Ukraine, mais aussi de tout l’Occident collectif. Il a déclaré :

« L’armée russe a pris une pause tactique pour se regrouper avant l’attaque de Slavyansk. Même à l’Ouest, beaucoup ont déjà conclu que l’on était bien loin d’une guerre traditionnelle. En fait, l’armée russe pourrait depuis longtemps détruire tous les ponts traversant le Dniepr et arrêter le transfert de matériel et de personnel des forces armées ukrainiennes vers le Donbass ».

« Nous constatons une lente progression dans le Donbass et près de Kharkov, ce qui est dû au fait que l’armée économise ses forces autant que possible, donnant même à l’ennemi le temps et l’opportunité de faire monter des réserves et détruisant ainsi tout le potentiel militaire des Forces armées d’Ukraine ».

« Il est déjà clair que la Russie planifie une guerre à long terme avec l’Occident en Ukraine. La majeure partie du territoire de l’Ukraine est en train de devenir un joug financier pour l’Europe et les États-Unis. Comme on dit, la politique est une économie concentrée, et la guerre est une économie encore plus concentrée. L’Occident est tombé dans un piège mortel ».

« Pendant de nombreuses années, les « partenaires » de Kiev ont exporté toutes ses ressources hors du pays, mais aujourd’hui, ils sont seulement obligés d’injecter d’énormes quantités d’argent sans rien recevoir en retour. C’est un piège mortel pour les États-Unis et leurs satellites ».

« Très probablement, c’est la raison pour laquelle la Russie opère en Ukraine avec un contingent limité et ne précipite pas du tout les choses », a expliqué Vassilets.

Le journaliste a noté qu’il ne faut pas croire aux contes de fées sur les ressources illimitées des États-Unis, qui, disent-ils, peuvent couvrir tous les coûts en faisant tourner la presse à imprimer à plein régime.

La guerre des sanctions nuit à l’économie américaine. Dans le même temps, les États-Unis doivent soutenir pleinement l’Ukraine, allant jusqu’à payer les salaires de l’ensemble de l’appareil d’État, et bientôt, ils devront également soutenir l’économie en déclin de l’Union européenne afin de maintenir sous contrôle la coalition anti-russe déjà chancelante.

Les Américains ne sortiront tout simplement pas d’une longue guerre dans de telles conditions, mais, en théorie, ils ne peuvent pas non plus battre en retraite, du moins sans pertes géopolitiques sérieuses. Le piège s’est vraiment refermé et en Ukraine, ils (les Russes) broient maintenant non seulement les forces armées ukrainiennes, mais aussi tout l’Occident collectif.

source : The Greanville Post

traduction Avic pour Réseau International

 

 

La nouvelle licorne ukrainienne :
l’armée d’un million d’hommes

 

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par Larry Johnson.

Les déclarations bizarres émanant des dirigeants politiques de l’Ukraine constitueraient un excellent terreau pour un superbe spectacle comique, sauf que des dizaines de milliers de soldats ukrainiens sont tués et blessés. Leur souffrance réelle rend difficile de rire de la folie affichée par Zelensky et compagnie. Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, a proclamé aujourd’hui :

« L’Ukraine rassemble une force de combat d’un million de personnes équipées d’armes occidentales pour récupérer son territoire méridional de la Russie […] Reprendre les zones autour de la côte de la mer Noire est vital pour l’économie du pays ».

Pas si vite, Bucko. Le Daily Mail du Royaume-Uni, qui a été l’une des pom-pom girls frénétiques vantant la victoire imminente de l’Ukraine sur la Russie, s’est transformé en Debbie Downer aujourd’hui avec ce rapport :

« Comme beaucoup de ses amis masculins, Serhiy ne quitte plus sa maison dans l’ouest de l’Ukraine de peur d’être envoyé au front pour remplacer les soldats tués ou blessés dans la lutte contre la Russie. …

Cet ouvrier du bâtiment passe ses journées à se cacher des officiers militaires qui lui remettent des documents d’appel dans les bars, les plages, les points de contrôle, les centres commerciaux et même les services religieux. …

Alors que les pertes s’accumulent dans les deux camps, la colère a éclaté la semaine dernière après que l’armée ukrainienne ait révélé son intention d’introduire des permis interdisant aux hommes éligibles à la conscription de quitter la région où ils sont enregistrés en vertu de la loi martiale. …

Cette restriction de mouvement pour les hommes âgés de 18 à 60 ans a été critiquée par le président Volodymyr Zelensky et annulée, mais elle met en lumière le combat d’une nation qui subit plus de 20 000 pertes par mois – les autorités admettent que jusqu’à 200 soldats sont tués et 800 blessés chaque jour. »

On dirait que l’Ukraine de Zelensky devrait demander à Biden d’envoyer des cow-boys à cheval. Pourquoi ? Ces cow-boys pourraient être utilisés pour rassembler les hommes ukrainiens qui évitent le service militaire comme du bétail errant. Les cow-boys sont bons pour rassembler les animaux destinés à l’abattoir.

Ce qui est choquant dans l’article du Daily Mail, c’est que les responsables ukrainiens admettent qu’ils subissent des pertes énormes – 200 morts/jour et 800 blessés/jour. Faites le calcul. 200 par jour multiplié par 120 jours (c’est-à-dire 4 mois) équivaut à au moins 24 000 morts. Les blessés sont plus de 96 000. Le nombre de victimes est probablement beaucoup plus élevé. Aujourd’hui, par exemple, le ministère russe de la Défense a déclaré avoir tué 300 Ukrainiens à Donestsk et 250 à Kharkiv. En outre, la Russie rapporte que 70% de la 25e brigade d’assaut aérien a été détruite. Cela signifie entre 1400 et 2800 soldats.

Les pertes matérielles s’accumulent également. Au début de la guerre, l’Ukraine disposait de 166 hélicoptères. La Russie affirme en avoir abattu 137 à la date du 11 juillet. Les pertes en avions sont également désastreuses. Au début de la guerre, l’Ukraine comptait 181 avions dans son armée de l’air. La Russie affirme avoir abattu 243 avions. Ce chiffre inclut les appareils envoyés par les alliés de l’OTAN. En bref, l’Ukraine n’a plus aucune force aérienne fonctionnelle pour effectuer des missions de combat à l’appui d’une offensive terrestre. S’il est concevable que la Russie surestime le nombre d’avions et d’hélicoptères détruits, elle sait exactement ce dont dispose l’Ukraine et n’a plus qu’à attendre que les avions restants décollent pour les détruire.

L’Ukraine ne dispose pas d’une force terrestre d’un million d’hommes capable de lancer une offensive contre les positions russes en Crimée. Il n’y a pas de brigades de chars ou d’unités de l’armée de l’air intactes pour soutenir une telle offensive.

Une dernière mauvaise nouvelle pour la 58e brigade d’infanterie motorisée opérant près d’Artemovsk en République populaire de Donetsk (Russie) est tombée aujourd’hui au poste de commandement. Si cela est vrai, cela signifie que la 58e brigade a été décapitée et que les hommes de la 58e déployés dans les tranchées sont livrés à eux-mêmes. Les troupes désabusées et choquées par le bombardement auront du mal à mettre en place une défense crédible. C’est la réalité de la guerre. Une armée mythique d’un million d’hommes est une plaisanterie macabre.

source : Sonar 21

traduction Réseau International

 

 

L’armée ukrainienne bombarde les
zones résidentielles du Donbass et de
Novaya Kakhovka, faisant de
nombreuses victimes civiles

 

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par Christelle Néant.

Alors que les forces alliées ont annoncé avoir encerclé Seversk, l’armée ukrainienne a bombardé les zones résidentielles du Donbass, ainsi qu’à Novaya Kakhovka, dans la région de Kherson, faisant au moins douze morts et 200 blessés.

Dans la nuit du 11 au 12 juillet 2022, l’armée ukrainienne a bombardé la ville de Novaya Kakhovka dans la région de Kherson, avec des lance-roquettes américains Himars. Une partie des missiles a été abattue par la défense anti-aérienne, mais plusieurs ont réussi à passer.

Comme lors des bombardements des villes du Donbass, l’armée ukrainienne a visé des zones résidentielles, et des infrastructures civiles, dont un entrepôt contenant des engrais minéraux (en l’occurrence du salpêtre), dont l’explosion a provoqué d’importants dégâts et fait de nombreuses victimes. Pour l’instant le bilan est de sept morts et 187 personnes ont été blessées. Sept personnes sont aussi portées disparues, six enfants ont été retrouvés sous les décombres, et ces derniers sont encore en train d’être fouillés.

L’explosion de l’entrepôt contenant du salpêtre (et non un stock de munitions comme l’a déclaré la partie ukrainienne) a endommagé un hôpital, plusieurs immeubles d’habitation (plus de 270 habitations ont été déclarées comme endommagées par les habitants), et une église. Ce qui s’est passé peut être comparé à l’explosion qui a eu lieu dans le port de Beyrouth en 2020, mais en bien moins puissant grâce au fait qu’il y avait beaucoup moins de salpêtre que dans le port libanais.

 

Il n’y avait aucune cible militaire dans la zone de Novaya Kakhovka qui a été visée par l’armée ukrainienne. D’ailleurs sur les images publiées juste après le bombardement on ne voit pas de soldats russes en uniforme, ou d’équipement militaire, comme c’est le cas lorsque l’armée russe bombarde en Ukraine des installations militaires situées dans des infrastructures civiles (comme à Krementchouk).

 

Un entrepôt contenant 35 tonnes d’aide humanitaire destinée à la population de la ville, ainsi que l’usine GTMK qui produit des équipements pour des centrales hydroélectriques un peu partout dans le monde ont aussi été totalement détruits. Par contre la centrale hydroélectrique de Novaya Kakhovka, qui se trouvait tout près de la zone visée, n’a heureusement pas été touchée et continue de fonctionner.

D’après le chef de l’administration militaro-civile de la région, Vladimir Leontiev, il est impossible de restaurer l’usine GTMK tant les destructions sont importantes.

« Très probablement pas », a répondu Leontiev à la question de savoir si l’usine sera réparée. « Absolument tout y est détruit. Tout, il n’y a plus d’usine, il sera probablement plus facile d’en construire une nouvelle. »

D’après les autorités locales, trois jours avant ce bombardement un satellite américain Worldview-2 a filmé Novaya Kakhovka, comme avant les attaques contre Belgorod et d’autres villes russes. Entre cette transmission d’information et la livraison des armes qui ont servi à commettre ce bombardement de terreur, la complicité des États-Unis dans les crimes de guerre de l’armée ukrainienne est plus qu’avérée.

Ce bombardement a eu lieu juste après que les autorités ukrainiennes aient annoncé vouloir lancer une contre-offensive dans le sud du pays. Mais l’attaque tentée par les Forces Armées Ukrainiennes dans la région de Zaporojié s’est soldée par un échec cuisant, et les soldats ukrainiens se sont enfuis.

Dans le même temps, les crimes de guerre de l’armée ukrainienne dans le Donbass se poursuivent. Ainsi, le 12 juillet 2022, l’armée ukrainienne a lourdement bombardé la ville de Gorlovka, en RPD (République populaire de Donetsk), faisant deux morts parmi les civils et six blessés. Une civile a été tuée et deux autres blessés dans le district de Petrovski, à Donetsk, qui a lui aussi subi d’importants bombardements de l’armée ukrainienne, et deux civiles ont été blessées à Yassinovataya.

La RPL n’a pas été épargnée, puisque l’armée ukrainienne a tiré des missiles américains Himars sur Stakhanov, faisant deux morts et deux blessés parmi les civils, et détruisant les fenêtres de 11 immeubles d’habitation, d’une maternelle et d’une école.

 

Suite à ces bombardements, l’armée russe a frappé de nombreuses infrastructures militaires et positions ukrainiennes à Kharkov, Avdeyevka, Maryinka, Nikolayev, ArtiomovskSoledar, et Seversk.

 

Seversk qui serait désormais encerclée par les forces alliées d’après Rodion Mirochnik, l’ambassadeur de la RPL en Russie, qui a ajouté que des combattants de bataillons de défense territoriale et des conscrits ukrainiens se trouvent dans la ville.

Christelle Néant

source : Donbass Insider

 

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