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4 mai 2011

LIBYE : LA NOUVELLE GUERRE DU PETROLE

L’« Opération Libye »
 
et la bataille du pétrole :
 
Redessiner la carte de l’Afrique
 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Chossudovsky

 

   
 sahra5
 petrole
 de_la_fumee_s_eleve_d_une_raffinerie_de_petrole_derriere_une_position_des_rebelles_abandonnee_sur_la
 carte_libyeG


L’intervention militaire menée par les États-Unis et l’OTAN contre la Libye comporte des implications géopolitiques et économiques d’une portée considérable.

 

La Libye est l’une des plus grandes économies pétrolières du monde : elle détient 3,5 % des réserves mondiales de pétrole, soit plus du double de celles des États-Unis.

 

L« Opération Libye » fait partie du programme militaire élargi au Moyen-Orient et en Asie centrale et qui consiste à prendre le contrôle et à s’approprier plus de 60 % des réserves mondiales de pétrole et de gaz naturel, y compris les tracés de pipelines et de gazoducs.

 

Les pays musulmans, incluant l'Arabie Saoudite, l’Irak, l’Iran, le Koweït, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Yémen, la Libye, le Nigéria, l’Algérie, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, la Malaisie, l’Indonésie et le Brunéi possèdent entre 66,2 et 75,9 % de toutes les réserves pétrolières, selon la source et la méthodologie d'évaluation. (Michel Chossudovsky ).

 

Avec ses 46,5 milliards de barils de réserves prouvées (10 fois plus que l’Égypte) la Libye constitue la plus grande économie pétrolière du continent africain, suivie par le Nigeria et l’Algérie (Oil and Gas Journal). À titre de comparaison, les réserves de pétrole prouvées des États-Unis sont de l’ordre de 20,6 milliards de barils (décembre 2008) selon l’Energy Information Administration (U.S. Crude Oil, Natural Gas, and Natural Gas Liquids Reserves)

 

Les évaluations les plus récentes estiment les réserves pétrolières de la Libye à 60 milliards de barils et ses réserves de gaz à 1500 milliards de mètres cube (m3). Sa production de pétrole se chiffre entre 1,3 et 1,7 millions de barils par jour, bien en-deçà de sa capacité de production. Son objectif à plus long terme est de produire 3 millions de barils de pétrole et 2600 millions de m3 de gaz par jour, selon les données de la Compagnie pétrolière nationale (CPN).

Le BP Statistical Energy Survey (alternatif, 2008) estimait pour sa part les réserves pétrolières prouvées de la Libye à 41,464 milliards de barils à la fin de 2007, ce qui représente 3,34 % des réserves mondiales prouvées. (Mbendi  Oil and Gas in Libya - Overview). 



2011 Top African reserve holders

Le pétrole est le « trophée » des guerres menées par les États-Unis et l’OTAN

 

Une invasion de la Libye sous mandat humanitaire servirait les mêmes intérêts privés que l’invasion et l’occupation de l’Irak en 2003. L’objectif sous-jacent est de prendre possession des réserves de pétrole de la Libye, de déstabiliser la CPN et, en dernier lieu, de privatiser l’industrie pétrolière du pays, soit transférer le contrôle et la propriété de la richesse pétrolière libyenne dans des mains étrangères.

 

La CPN est au 25e rang des 100 compagnies pétrolières les plus importantes du monde. (The Energy Intelligence ranks NOC 25 among the world’s Top 100 companies. - Libyaonline.com)

 

L’invasion planifiée de la Libye, déjà en cours, fait partie d’une bataille plus vaste, la « bataille du pétrole ». Près de 80 % des réserves pétrolières de la Libye se trouvent dans le bassin du golfe de Syrte à l’est de la Libye. (Voir la carte ci-dessous)

 

La Libye a une économie remarquable (Prize Economy). « La guerre est bonne pour les affaires ». Le pétrole est le trophée des guerres menées par les États-Unis et l’OTAN.

 

Wall Street, les géants anglo-américains du pétrole et les producteurs d’armes étasuniens et européens seraient les bénéficiaires cachés d’une campagne militaire contre la Libye menée par les États-Unis et l’OTAN.

 

Le pétrole libyen constitue une aubaine pour les géants du pétrole anglo-américains. Alors que la valeur marchande du pétrole brut est actuellement bien au-delà des 100 dollars le baril, le coût du pétrole libyen est extrêmement bas, aussi bas que 1 dollar le baril (selon une estimation). Un expert du marché pétrolier l’a fait remarquer de manière plutôt cryptique :

 

« À 110 dollars [le baril] sur le marché mondial, un simple calcul mathématique donne à la Libye une marge de profit de 109 $ [le baril]. » (Libya Oil, Libya Oil One Country's $109 Profit on $110 Oil, EnergyandCapital.com, 12 mars 2008)

 

Intérêts pétroliers étrangers en Libye

 

Les compagnies pétrolières étrangères en activité en Libye avant l’insurrection comprenaient Total de France, ENI d’Italie, China National Petroleum Corp (CNPC), British Petroleum (BP), le consortium espagnol REPSOL, ExxonMobil, Chevron, Occidental Petroleum, Hess et Conoco Phillips.

 

Le fait que la Chine joue un rôle central dans l’industrie libyenne est significatif. La CNPC avait un effectif de quelque 400 employés. Les effectifs chinois totaux en Libye étaient de l’ordre de 30 000. 

Onze pour cent (11 %) des exportations de pétrole de la Libye sont acheminées par la Chine. Alors qu’il n’existe pas de chiffres sur la taille et l’importance de la production et des activités d’exploration de la CNPC, certaines indications laissent croire qu’elles sont importantes.

 

De manière plus générale, Washington considère la présence de la Chine en Afrique du Nord comme une intrusion. D’un point de vue géopolitique, la Chine est un empiètement. La campagne militaire dirigée contre la Libye est destinée à exclure la Chine de l’Afrique du Nord.

 

Le rôle de l’Italie est également important. ENI, le consortium pétrolier italien, produit 244 000 barils de gaz et de pétrole, ce qui représente presque 25 % des exportations totales de la Libye. ( Sky News: Foreign oil firms halt Libyan operations, 23 février 2011).

 

Parmi les compagnies étasuniennes en Libye, Chevron et Occidental Petroleum (Oxy) ont décidé il y a à peine six mois (octobre 2010) de ne pas renouveler leurs permis d’exploration de pétrole et de gaz en Libye. (Why are Chevron and Oxy leaving Libya?: Voice of Russia, 6 octobre 2010). En revanche, en novembre 2010, la compagnie pétrolière allemande R.W. DIA E a signé un accord de grande envergure avec la CPN libyenne, comprenant l’exploration et le partage de la production. (AfricaNews - Libya: German oil firm signs prospecting deal - The Africa News)

 

Les enjeux financiers et les « butins » sont extrêmement importants. L’opération militaire a pour but de démanteler les institutions financières de la Libye ainsi que de confisquer des milliards de dollars d’actifs financiers déposés dans des banques occidentales.

 

Il faut par ailleurs souligner que les capacités militaires de la Libye, y compris son système de défense antiaérienne, sont faibles.

Les concessions pétrolières libyennes

 

Redessiner la carte de l’Afrique

 

La Libye détient les plus grandes réserves pétrolières de l’Afrique. Le but de l’interférence des États-Unis et de l’OTAN est stratégique : il consiste à voler purement et simplement la richesse pétrolière du pays sous le couvert d’une intervention humanitaire.

 

Cette opération militaire vise à établir l’hégémonie étasunienne en Afrique du Nord, une région dominée historiquement par la France et, dans une moindre mesure, par l’Italie et l’Espagne.

 

En ce qui concerne la Tunisie, le Maroc et l’Algérie, le plan de Washington consiste à affaiblir les liens politiques de ces pays avec la France et à faire pression pour l’installation de nouveaux régimes politiques ayant des rapports étroits avec les États-Unis. Affaiblir la France fait partie des ambitions impériales étasuniennes. Il s’agit d’un processus historique remontant aux guerres d’Indochine.

 

L’intervention des États-Unis et de l’OTAN, qui mènera tôt ou tard à la formation d’un régime fantoche étasunien, a également pour but d’exclure la Chine de la région et d’évincer la CNPC. Les géants du pétrole anglo-américains ayant signé un contrat d’exploration en 2007 avec le gouvernement Kadhafi, dont BP, font partie des potentiels « bénéficiaires » de la proposition d’opération militaire des États-Unis et de l’OTAN.

 

De manière plus générale, c’est le dessin d’une nouvelle carte de l’Afrique qui est en jeu : un autre processus de division néocoloniale, la réforme des démarcations de la Conférence de Berlin de 1884 et la conquête de l’Afrique par les États-Unis, alliés à la Grande-Bretagne, dans une opération menée par les États-Unis et l’OTAN.


 

La nouvelle division coloniale de l’Afrique. 1913

 

Libye : une porte d’entrée stratégique du Sahara vers l’Afrique centrale

 

La Libye a des frontières avec plusieurs pays dans la sphère d’influence de la France, dont le Tchad, le Niger, l’Algérie et la Tunisie.

 

Le Tchad représente potentiellement une riche économie pétrolière. ExxonMobil et Chevron ont des intérêts au sud du Tchad, y compris un projet de pipeline. Le sud du Tchad est une porte ouverte sur la région du Darfour au Soudan, lui aussi stratégique, vu sa richesse pétrolière.

La Chine a pour sa part des intérêts pétroliers à la fois au Tchad et au Soudan. La CNPC a signé un accord d’envergure avec le gouvernement tchadien en 2007.

En raison de ses vastes réserves d’uranium, le Niger est également stratégique pour les États-Unis. En ce moment, la France domine l’industrie de l’uranium par le biais de son conglomérat nucléaire Areva, autrefois connu sous le nom de Cogema. La Chine a également un intérêt dans l’industrie de l’uranium nigérien.

 

De façon plus générale, la frontière sud de la Libye est stratégique pour les États-Unis dans leur quête d’une plus grande sphère d’influence en Afrique francophone, un vaste territoire couvrant le nord, le centre et l’ouest du continent. Historiquement, cette région appartenait aux empires coloniaux de la France et de la Belgique et ses frontières ont été dessinées à la Conférence de Berlin en 1884.

 

Source : www.hobotraveler.com   

Les États-Unis ont joué un rôle passif à la Conférence de Berlin en 1884. Cette nouvelle division du continent africain au 21e siècle, fondée sur le contrôle du pétrole, du gaz naturel et de minéraux stratégiques (cobalt, uranium, chrome, manganèse, platine et uranium), favorise principalement les intérêts privés anglo-américains dominants.

 

L’interférence des États-Unis en Afrique du Nord redéfinit la géopolitique d’une région entière. Elle ébranle la Chine et fait ombrage à l’influence de l’Union européenne.

 

Ce nouveau découpage du continent réduit non seulement le rôle des anciens pouvoirs coloniaux en Afrique du Nord (incluant la France et l’Italie), il fait aussi partie d’un processus élargi visant à supplanter et affaiblir la France (et la Belgique) sur une vaste étendue du continent africain.

 

Les régimes fantoches étasuniens ont été installés dans plusieurs pays africains autrefois dans la sphère d’influence de la France (et de la Belgique), dont la République démocratique du Congo et le Rwanda. Il est planifié que plusieurs pays d’Afrique occidentale (incluant la Côte d’Ivoire) deviennent des États mandataires des États-Unis.

 

Par ailleurs, l’Union européenne dépend grandement du flux de pétrole libyen : 85 % de celui-ci est vendu à des pays européens. En cas de guerre avec la Libye, l’approvisionnement de pétrole en Europe de l’Ouest pourrait être perturbé davantage et affecter sérieusement l’Italie, la France et l’Allemagne. Trente pour cent du pétrole italien et 10 % de son gaz sont importés de la Libye. L’alimentation en gaz libyen se fait par le gazoduc Greenstream en Méditerranée (Voir la carte ci-dessous).



Le gazoduc Greenstream reliant la Libye à l’Italie

Conclusions

 

Par une désinformation intensive, les médias dominants sont complices dans la justification d’un programme militaire, lequel, s’il est mis en oeuvre, n’aurait pas seulement des conséquences dévastatrices pour les Libyens : le monde entier en ressentirait les effets sociaux et économiques.

 

À l’heure actuelle, il existe trois théâtres de guerre distincts dans le grand Moyen-Orient et en Asie centrale : la Palestine, l’Afghanistan et l’Irak. En cas d’attaque contre la Libye, un quatrième théâtre de guerre prendrait naissance en Afrique du Nord, comportant le risque d’une escalade militaire.

 

L’opinion publique doit prendre connaissance des intentions cachées derrière cette présumée entreprise humanitaire que les chefs d’États et de gouvernements des pays de l’OTAN proclament comme une « guerre juste ». La théorie de la guerre juste, autant dans sa version classique que contemporaine, soutient que la guerre est une « opération humanitaire ». Elle appelle à l’intervention militaire sur des bases éthiques et morales contre des « États voyous » et des « terroristes islamiques ». Cette théorie de la guerre juste diabolise le régime de Kadhafi tout en fournissant un mandat humanitaire à l’intervention militaire des États-Unis et de l’OTAN.

 

Les chefs d’États et de gouvernements des pays de l’OTAN sont les artisans de la guerre et de la destruction en Irak et en Afghanistan. Dans une logique complètement tordue, ils sont présentés comme les voix de la raison, comme les représentants de la « communauté internationale ».

 

La réalité est sens dessus dessous. Une intervention humanitaire est lancée par des criminels de guerre en haut lieu, lesquels sont les gardiens incontestés de la théorie de la guerre juste.

 

Abou Ghraib, Guantanamo, les pertes civiles dans des villes et des villages pakistanais dues aux attaques de drones ordonnées par le président Obama ne font pas la une des journaux, pas plus que les 2 millions de civils morts en Irak.

Il n’existe rien de tel qu’une « guerre juste ». Il faut comprendre l’histoire de l’impérialisme étasunien. Le rapport de 2000 Project for the New American Century intitulé (PNAC) « Rebuilding Americas' Defenses » réclame la mise en œuvre d’une longue guerre, d’une guerre de conquête. L’une des composantes importantes de ce programme militaire consiste à « [s]e battre et gagner de manière décisive de multiples guerres de théâtre simultanées ».

 

L’« Opération Libye » fait partie de ce processus. Il s’agit d’un autre théâtre dans la logique de « guerres de théâtre simultanées » du Pentagone.

 

Le document PNAC reflète fidèlement l’évolution de la doctrine militaire des États-Unis depuis 2001. Les États-Unis prévoient être impliqués simultanément dans plusieurs théâtres de guerre dans différentes régions du monde.

 

Tout en confirmant que l’objectif est la protection du pays, la « sécurité nationale » des États-Unis, le rapport PNAC explique clairement pourquoi ces multiples guerres de théâtre sont nécessaires. La justification humanitaire n’est pas mentionnée.

 

Quel est le but de la feuille de route militaire des États-Unis?

 

La Libye est ciblée parce qu’elle est l’un des quelques pays à se maintenir en dehors de la sphère d’influence des États-Unis et qu’elle ne s’est pas conformée aux demandes étasuniennes. La Libye est un pays sélectionné dans le cadre d’une « feuille de route » militaire, laquelle comporte « de multiples guerres de théâtre simultanées ». Pour reprendre l’ancien commandant en chef de l’OTAN Wesley Clark :

 

[A]u Pentagone en novembre 2001, un officier d’état-major de haut rang avait du temps pour discuter. Oui, nous nous dirigions toujours vers une confrontation avec l’Irak, a-t-il affirmé. Mais il y avait plus. Cela faisait l’objet de discussions dans la planification d’une campagne de cinq ans, disait-il, où l’on trouvait en tout sept pays, en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, le Lybie l’Iran, la Somalie et le Soudan. (Wesley Clark, Winning Modern Wars, p.130).



SOURCE et remerciements à Michel CHOSSUDOVSKY :  

 

Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur émérite de sciences économiques à l'Université d'Ottawa.    

 

 

 

:: 

Djerrad Amar

 

02/05/11 :: 13:39

 

 

 

Libye:

Le complot, l'agression

et l'engrenage

 

La barbarie de l'Occident, plus particulièrement de la France, l'Angleterre, l'Italie, le Qatar et les Émirats, a dépassé les limites de la perversion au point où il n'est plus possible de leur opposer la raison et la sagesse. Il ne s'agit plus de faire respecter la « zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye », conformément à la résolution 1973 mais d'agression pure et simple visant un peuple, une nation et ce pour ses richesses.

Ainsi, pour ces pays, tous les moyens abjects et inhumains sont licites. Bombardements quotidiens de civils, d'hôpitaux, d'habitations, des infrastructures économiques, sociales et éducatives, actes de piraterie en mer, vol de pétrole, armement de ceux qu'ils baptisent insurgés, rebellions ou 'révolutionnaires' et de groupes terroristes, soutiens financiers des renégats, introduction de «conseillers» militaires mercenaires, militarisation d'enfants et d'adolescents, viol de femmes dans les villes sous contrôle des groupes armés qu'ils soutiennent, désinformation et mensonges à grande échelle. Le tout financé par le Qatar et les Émirats.


La résistance du peuple libyen et les larges et continues manifestations de soutien à leur guide, qui accourent vers les endroits et places pour servir de boucliers humains afin d'empêcher leur bombardement, a créé une sensation de défaite, un profond sentiment de fierté blessée chez les meneurs de cette funeste coalition. Cette OTAN désoeuvrée incapable de faire plier, à ses désidératas, un petit peuple, de 6 millions d'habitants, qui n'a rien fait de condamnable ; contraint par absence de morale et de stratégie d'user de méthodes que le Droit et la raison interdit. D'où cette rage pathologique et cette obsession maladive à viser les civils et les infrastructures de bases.

La modeste télé libyenne a aussi été visée partiellement par un missile et ce, en plus des tentatives de brouiller ses transmissions, car elle a réussi à démonter leur complot et mensonges médiatico-politique avec des preuves incontestables au point où elle est devenue une référence crédible. Aljazeera ou « Alkhenzeera » (la cochonne), comme la dénomme les libyens, connaît en ces moments une hémorragie de démissions lui faisant perdre plusieurs de ses meilleurs cadres. Cette coalition de brigands et de traîtres - soutenue par le méprisant Amr Moussa, qui a vendu son âme, de la putréfiée Ligue « arabe », ainsi que le sénile et 'vendu' le « Chèque » Kardhaoui , ce sheikh qataro-égyptien, ce précurseur de la 'fitna' (division) que les algériens connaissent bien pour ses soutiens au GIA contre l'armée algérienne dans les années 90 - visent maintenant les personnalités, les élites et les symboles pour « fragmenter » un peuple que l'histoire a toujours uni face à l'adversité.

Un peuple, d'origine bédouine musulmane maghrébine, connu pour sa sagesse, son sens de l'honneur, mais aussi pour ses prédispositions au martyr et de son endurance dans la résistance. En visant hier, par des missiles, une résidence de Kadhafi - pour l'assassiner- mais tuant le plus jeune fils Seif al Arab âgé de 29 ans un étudiant en économie ainsi que trois de ses petits-fils, cette coalition vient d'ouvrir la « boîte de Pandore ». C'est-à-dire la légitimation d'une vengeance égale au préjudice subi ou une peine identique au crime commis.

Nous avions bien dit, par ailleurs, au début du conflit, que « Sarkozy et Cameron ne connaissent rien de ce peuple ». Ils vont connaître maintenant le sens de l'honneur et de la vengeance, du sang de l'innocent, des tribus libyennes. Les Italiens le connaissent. Il est imprescriptible. En effet, quelques heures après ces assassinats, plusieurs groupes de différentes villes et tribus annoncent rejoindre les combats. Un autre groupe déclare former une brigade de volontaire « kamikaze ».

Un dernier groupe, quant à lui, émet un communiqué troublant annonçant la constitution d'une 'organisation' « pour la revanche » citant nommément les personnes devenant désormais « objectif ». On y cite Sarkozy et sa famille, Cameron et sa famille, Berlusconi et sa famille, Amr Moussa et sa famille, les membres du CNT libyen et leur famille ainsi que les Émirs du Qatar et des Émirats et leur famille. On vient de se mettre dans une situation complexe aux conséquences imprévisibles et douloureuses. Les doigts sont donc mis dans l'engrenage. Un dicton Magrébin dit « tu l'as planté avec tes mains, maintenant tu l'arracheras avec tes dents » (entendre le clou).

 

 

 

Notes :

 

Libye: Saïf al-islam Kadhafi est un réformateur sincère
Opinion de Benjamin Barder*

Les attaques virulentes, mais compréhensibles, contre Saïf Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, qui ont suivi après qu’il eut épousé la cause de son père, du régime et du clan, dès le début du soulèvement, ont rendu extrêmement ardues toute initiative diplomatique en Libye. Ceux qui ont suggéré, il y a six semaines, qu’il ne serait pas facile de renverser Kadhafi, que la conséquence la plus probable serait une guerre civile et tribale longue et une impasse dont le coût en vies humaines serait élevé, ont été ridiculisés comme des individus désireux de voir s’accomplir ce qu’ils prédisaient.

Tripoli n’est pas un autre Le Caire

Mais, nos prédictions se sont avérées plus juste que celles des naïfs excentriques qui insistaient pour dire que Tripoli était un autre le Caire et que la démocratie était à portée de main.

Maintenant que les folles attentes se sont envolées, qu’il est devenu clair que des fissures existent au sein du clan Kadhafi, que le président sud-africain Zuma poursuit une solution pacifique, que le parti de la guerre en France s’est plus ou moins calmé, une ouverture est là, mais elle dépend de l’implication de Saïf Kadhafi et de la constatation qu’il ne peut y avoir de solution militaire et qu’une partition de la Libye entre Cyrénaïque et Tripolitaine comme ce fut le cas avant 1934 n’est ni faisable ni désirable (1).

Peut-on faire confiance à Saïf Kadhafi ?Les médias préfèrent les héros ou les vilains mais Saïf Kadhafi n’est ni l’un ni l’autre. Comme tous les individus pris dans un tourbillon historique, c’est un homme divisé entre les années de travail qu’il a passés à des réformes authentiques qui l’ont mis, certaines fois, en danger, et ses loyautés familiales et claniques qui l’ont renvoyé au sein d’une famille caractérisée par la tyrannie politique et le gouvernement d’un père et dirigeant autocratique.

La Fondation Khadafi a fait un bon travail sur les droits de l’homme

Il y a, à peine un an, il a publié un « Manifeste » devant être publié par Oxford University Press, dans lequel il demandait l’avènement d’une société civile et d’une démocratie participative en Libye. Ce Manifeste portait l’engagement de sortir « des régimes héréditaires, de l’autorité de la famille, du règne militaire, de la culture tribale et de l’absence de constitutionnalisme et de la règle de droit » dans une Libye dotée « d’institutions politiques stables et d’un système de lois stable ». Il avait, avec audace, cité le rebelle John Bradshaw qui proclamait que « se rebeller contre le tyran, c’est obéir à Dieu ».

Cela peut paraître pure hypocrisie aujourd’hui au vu de ce qui passe en Libye, de ce qui arrive à ceux qui se rebellent. Mais, cela plaide en faveur de Saïf Kadhafi et de ses tentatives de réforme: car il a joué un rôle essentiel, il y a quelques années, en apportant la participation au gouvernement de deux figures de l’opposition d’aujourd’hui. Mahmoud Jibril a rejoint Saïf et d’autres sur des travaux de développement économique avant de devenir l’un des ministres de Kadhafi. Abdul Jalil fit partie du gouvernement en tant que ministre de la Justice indépendant et juste, grâce à l’entremise de Saïf Kadhafi (2).

Et, puis, il y a aussi la Fondation de Saïf dont je fis partie au sein du Conseil international d’administration et que j’ai quitté au moment de la révolte en signe de protestation (3).

La Fondation a fait un bon travail sur les droits de l’homme, la liberté de la presse, la démocratie électronique, la société civile et la réhabilitation des combattants islamiques dans les prisons libyennes. Que le travail de la Fondation ait été nécessaire a été rappelé par Saïf Kadhafi lors de la Conférence de 2006 de la Jeunesse Nationale Libyenne : « Nous n’avons pas de presse libre. Il n’y a pas de presse du tout. Nous nous leurrons quand nous disons avoir une presse. La Libye a-t-elle l’autorité du peuple et une démocratie directe réellement ?... Tout ce que vous tous savez, c’est que le système démocratique dont nous rêvons n’existe pas en réalité ». Saïf continue de travailler pour la libération de journalistes capturés et pour contrebalancer l’influence de ses frères Mutassin (chef de la sécurité) et Khamis (commandant une brigade de la mort) (4).

Saif, démocrate authentique et nationaliste libyen

L’an dernier, justement, la Carnegie Endowment for International Peace (5) écrivait : « Pour un peu plus d’une décade, le fils de Kadhafi, Saïf, a été le visage connu de la réforme des droits de l’homme en Libye et la Fondation Kadhafi a été la seule adresse que nous ayons pour les cas de torture, de détention arbitraire et de disparitions ».

Rien de ceci n’excuse les dernières actions de Saïf dans la présente crise, mais cela, en fait, présume qu’une diplomatie tranquille vaut la peine d’être poursuivie afin de mettre un terme à la violence actuelle et la guerre civile. Après tout, Saïf Kadhafi a refusé un poste important dans le gouvernement sauf si ce poste était sanctionné par des élections libres. Tout rôle ne pourrait, à l’heure actuelle, n’être que temporaire, qu’intérimaire dans l’attente du départ de son père et des réformes constitutionnelles, conduisant à des élections libres, qu’il a présentées. En l’absence d’une participation de Saïf, ni lui, ni sa famille n’ont d’autre issue que – comme Saïf l’a déclaré, avec un sinistre à-propos, il y a quelques semaines - « que vivre et mourir pour la Libye ».

Saïf a mis à mal la bonne volonté et la confiance qu’il avait engrangées depuis cinq ans. La seule manière qu’il a de se justifier est de mettre fin à la violente guerre civile et de mettre en place une transition démocratique, pacifique, où son père n’aurait aucun rôle actif. Je crois toujours que, parmi les voix conflictuelles qui agitent l’âme torturée de Saïf, il y a celle d’un démocrate authentique et d’un nationaliste libyen. Mais d’autres doivent ouvrir la porte de telle sorte que Saïf puisse, si tel est son choix, entrer et re-épouser les réformes qu’il a abandonnées à un coût terrible pour lui et son pays.
____________

* Source : There's a real reformer inside Gaddafi's son, par Benjamin Barder (Mail&Guardian on line - 18/4/11).

http://mg.co.za/article/2011-04-18-theres-a-real-reformer-inside-gaddafis-son

Notes (par France-Irak Actualité) :

Benjamin Barber est directeur de recherche - senior fellow - de Demos, un think tank anglo-saxon spécialisé dans l'innovation sociale, proche de Tony Blair et de la « gauche » étasunienne. Le sénateur de Chicago Barack Obama en a été membre. Demos préconise, entre autre, une « infiltration cognitive » des sites Internet dits conspirationnistes, tout en reconnaissant que « certaines théories du complot se sont révélées vraies », les gouvernements ayant « parfois trompé la population pour favoriser certains intérêts cachés ou non déclarés ». Benjamin Barber a été titulaire de la chaire de civilisation américaine à l'Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris (1991-1992). Il a été décoré de la médaille de chevalier de l’Ordre des Palmes académiques en 2001.

(1) La Libye regroupe trois anciennes provinces de l’empire Ottoman : la Cyrénaïque, la Tripolitaine et le Fezzan, attribuées à l’Italie, en 1912, par le Traité de Lausanne. Il s’ensuivit une guerre de libération particulièrement sanglante. Après la victoire des Alliés, Idriss al-Senoussi, réfugié au Caire, fut confirmé par les Britanniques émir de Cyrénaïque, puis couronné, à leur instigation, roi de Libye en 1951. Le colonel Kadhafi, à la tête des Officiers libres, le destitua le 1er septembre 1969 et proclama la République.

(2) Abdul Jalil et Mahmoud Jibril sont respectivement président et chef du « gouvernement » du Conseil national de transition (CNT) qui n’est autre qu’une coalition tribale. Ils ont, tous les deux, été reçus par Nicolas Sarkozy. Pour Saïf al-islam, dont ils étaient proches, ce sont des « traîtres et des espions » à la solde des Occidentaux. Dans un câble diplomatique révélé par WikiLeaks, Abdel Jalil était qualifié par les Américains d’ « ouvert et coopératif ».

(3) Benjamin Barber, ancien conseiller politique de Bill Clinton, est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Strong Democracy et Jihad vs. McWorld. Le 22 février 2011, il a démissionné de la Fondation internationale Kadhafi pour le développement, créée en 1997 par Saïf al-islam, pour protester contre la répression du soulèvement organisé à Benghazi.

(4) Khamis Kadhafi commande en fait la 32ème brigade, corps d’élite de l’armée libyenne.

(5) Fondée en 1910, la Carnegie Endowment for International Peace est un des think tanks les plus riches des Etats-Unis. Elle est très active dans le domaine des affaires étrangères. Ses présidents ayant souvent été des responsables des services secrets américains, la Fondation Carnégie est considérée comme un « cheval de Troie de la CIA ».
______________
*Traduction et synthèse par Xavière Jardez

http://www.france-irak-actualite.com/

 

Ces textes n'engagent que leurs auteurs, nous ne serions nullement responsable juridement pour sa diffusion que nous faisons gratuitement sur notre support chacun de nous étant libre d'écrire et de diffuser ses idées dans le cadre du droit universel de la libre expression de pensée. 

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JE SUIS HOSTILE A L'INGERENCE DE LA FRANCE ET DES AUTRES PAYS DANS CE CONFLIT QUI NE REGARDE QUE LA LYBIE -<br /> UNE ERREUR DE PLUS APRES L'AFGHANISTAN -
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