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20 février 2017

DÉFENSE DE LA NATURE : LA DISPARITION DES ABEILLES SUR TERRE ENTRAÎNERAIT AUSSI LA FIN DE HOMO SAPIENS EN MOINS DE QUATRE ANS !

FUTURE PRESIDENTE OU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE PRENEZ EN COMPTE DANS VOTRE PROGRAMME LE SAUVETAGE DES ABEILLES ET AUTRES INSECTES POLLINISATEURS DE LA NATURE EN DANGER DE DISPARITION TOTALE SUR NOTRE PLANETE SI RIEN N'EST FAIT CONTRE LES POISONS DE PESTICIDES ET INSECTICIDES QUI LES TUENT MASSIVEMENT

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Les abeilles en danger de mort

 

Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme.

Les abeilles et d’autres insectes pollinisateurs voient leur nombre chuter de façon inquiétante, ce qui met leur survie future en péril, et pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les écosystèmes et l’agriculture.

De plus en plus d’études scientifiques semblent indiquer que les changements dans les pratiques fermières pourraient rendre les populations d’abeilles vulnérables aux épidémies et aux parasites, augmentant dangereusement leurs taux de mortalité. Les changements dans l’utilisation des pesticides pourraient même être responsables de l’effondrement de colonies entières d’abeilles.

Effets des pesticides sur les ruchers d'abeille

 

Des chercheurs de l’Inra viennent de montrer que c’est la combinaison d’un agent infectieux et d’un insecticide qui menace les ruches. Un cocktail mortel qui devrait obliger à revoir la procédure d’évaluation des pesticides.

L’Imidaclopride, agent actif du Gaucho, un insecticide systémique, et Nosema Ceranae, un microparasite de l’intestin, affaiblissent conjointement les abeilles, voire les tuent massivement.

C’est ce qu’ont montré Cédric Alaux, Yves Leconte et leurs collègues de l’Inra d’Avignon, dans une étude passée curieusement inaperçue : « Notre étude montre que si elles sont contaminées par Nosema, les abeilles exposées à l’Imidaclopride, même en quantité infime, succombent à la nosémose », explique Yve Leconte.

Un résultat qui pourrait éclairer d’un jour nouveau le déclin et les mortalités massives observées dans les colonies d’abeilles, aux Etats-Unis, en France, et dans la plupart des pays européens. Car aujourd’hui, d’après l’Afssa (l’Agence de sécurité sanitaire et de l’alimentation, aujourd’hui rebaptisée Anses), on retrouve des résidus d’Imidaclopride dans 50% des ruches de l’Hexagone. Et la présence de Nosema Ceranae est avérée dans la quasi-totalité d’entre elles depuis au moins 2002, comme l’a montré Marie-Pierre Chauzat – toujours pour l’Afssa.

Or, jusqu’à là, comme l’industrie phytopharmaceutique ne cesse de le claironner, l’insecticide, pris seul, n’est pas considéré comme mortel à faibles doses. Pas plus que la Nosema d’ailleurs – Marc-Edouard Colin, de Supagro (Montpellier) a déjà montré en 2006 que Nosema était présent dans des ruches qui fonctionnaient tout à fait normalement.

En revanche, la combinaison des deux constitue une bombe à retardement.

Le triste constat 

Le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles

 

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Les disparitions d’abeilles ne sont pas un phénomène nouveau. Elles ont été régulièrement observées et décrites localement depuis 1896.Mais un phénomène plus important et généralisé semble toucher les abeilles domestiquées depuis la fin des années 1990. (les autres espèces sont à peine étudiées et encore moins surveillées !)

On a pu observer au cours des sept dernières années des taux de mortalité inexplicablement élevés parmi les populations d’abeilles, un phénomène baptisé "Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles" (Colony Collapse Disorder, ou CCD). Des colonies apparemment saines s’effondrent soudainement, abandonnant le couvain (les larves) et les réserves de nourriture, et laissant parfois seulement la reine dans la ruche.

Ce syndrome est jugé très préoccupant par les apiculteurs eux-mêmes bien sûr, mais aussi par de nombreux économistes et de plus en plus d’experts scientifiques, en raison de l’importance écologique et économique des abeilles.

L’abeille est généralement considérée comme une "sentinelle" révélatrice de l’état de l’environnement, en raison de sa présence presque partout sur la terre, de sa capacité à collecter, via le pollen et le nectar, des doses infimes de polluants et aussi bien sûr parce qu’elles sont observées de près par les apiculteurs eux-même dont la survie dépend de la santé des ruches.

La ou les causes(s) précises(s) du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles n’ont pas encore été officiellement identifiées. Un certain nombre de facteurs sont considérés comme contribuant à ce déclin, y compris l’émergence de nouveaux virus et le changement du climat. Mais il y a des indications claires selon lesquelles les pratiques agricoles modernes, en particulier la prédominance de fermes en monocultures et leur dépendance vis-à-vis des pesticides pourraient en être un élément-clé.

L’hypothèse selon laquelle les pesticides neurotoxiques joueraient un rôle déterminant rencontre un soutien croissant parmi les scientifiques et les membres de la communauté des apiculteurs. De fait, les données disponibles semblent présenter une corrélation élevée entre les pays rencontrant les pertes d’abeilles les plus importantes et ceux utilisant le plus de pesticides. [1]

Un exemple précédent de taux de mortalité élevés parmi les abeilles en France a été démontré comme étant le résultat de l’enrobage de pesticides utilisé sur les graines de tournesol (jusqu’à l’interruption de cette pratique avec certains pesticides). Le pic des nouveaux effondrements de colonies d’abeilles s’est produit au printemps 2008 en France, en Allemagne, en Italie et en Slovénie, où une quantité élevée de pesticides neurologiques était présente dans l’air, suite à des semailles de semences traitées.

 

Rapport du PNUE sur la disparition des abeilles

Les causes

Les Pesticides

 

De nombreux apiculteurs et scientifiques mettent en cause la nouvelle classe d’insecticides, les insecticides systémiques néoninicotinoïdes, comme principal facteur qui explique la disparition massive des abeilles ces dernières années.

Nous avons déjà recensé près d’une cinquantaine d’études scientifiques dénonçant les effets catastrophiques que ces insecticides néonicotinoïdes pouvaient avoir sur les abeilles.

Tasq Force, un groupe indépendant de 53 scientifiques du monde entier ont mené dans le plus grand secret une étude sur les pesticides néonicotinoïdes – suspectés de décimer les abeilles.

Leurs conclusions sont sans appel : non seulement ces pesticides sont très nocifs pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs, mais ils nuisent aux oiseaux, à la faune aquatique, aux mammifères et même peut-être à l’Homme.

Nous vous invitons à parcourir ces études sur le site Pollinis, pour vous faire une idée par vous même de l’état des connaissances sur le sujet.

Nous vous invitons à parcourir ces études sur le site Pollinis, pour vous faire une idée par vous même de l’état des connaissances sur le sujet.

Mono-culture et disparition des haies

Plusieurs études scientifiques suggèrent que l’une de causes de la disparition des abeilles serait l’ affaiblissement de leur système immunitaire, lié notamment à une alimentation appauvrie. Des chercheurs de l’INRA d’Avignon par exemple, ont démontré dans une étude publié en janvier 2010 l’importance de la variété des pollens sur la santé des abeilles. (1)

Afin de tester l’effet de la quantité de protéines fournies par le pollen et la diversité des pollens sur l’immunité et la santé des abeilles, des groupes de 80 abeilles ont été nourris avec du pollen issu d’une seule variété de fleur, et d’autres groupes avec du pollen de six fleurs différentes. L’expérience a été répétée sur 5 colonies différentes.

Les chercheurs ont constaté au bout de quelques semaines que les abeilles qui avaient le régime le plus varié, avec un mélange de pollen, avaient aussi un taux plus varié d’une enzyme particulière (la glucose oxidase). C’est grâce à cette enzyme que les abeilles fabriquent les produits antiseptiques (les « médicaments » naturels) que l’on retrouve dans l’alimentation des larves et dans le miel. Ces médicaments servent à stériliser l’alimentation de toute la colonie d’abeilles, et contribuent donc à la prévention des maladie à l’intérieur de la colonie.

Les abeilles nourries avec le pollen d’une seule fleur produisent moins d’antiseptiques que celles nourries avec du pollen de plusieurs fleurs, et par conséquent la colonie devient plus sensible aux maladies.

Et plus intéressant encore, dans la même expérience, les chercheurs ont constaté que la biodiversité du pollen est plus importante en elle-même que sa teneur en protéines, pourtant indispensables au développement des jeunes larves. A taux de protéines égale, du pollen issu de cinq espèces différentes nourrit mieux l’abeille que celui d’un seule espèce .

Une étude similaire réalisée sur l’alimentation des larves de bourdons (2) a donné les mêmes résultats. Les larves nourries avec plusieurs pollens étaient plus grosses que celles ayant été nourries avec un seul pollen.

« Les résultats sont spectaculaires », assurent les chercheurs qui vont poursuivre leurs travaux pour identifier maintenant quel mélange de pollen est optimal pour développer l’immunité des abeilles.

Rétablir au plus vite une riche diversité naturelle

La constitution de jachères fleuries dans les grandes zones de monocultures, où l’on ne cultive qu’une seule variété de céréale, du blé ou du colza par exemple, est une des solutions généralement retenue pour obtenir une alimentation équilibrée pour les abeilles.

Mais ce n’est certainement pas la seule.

C’est surtout l’enrichissement du paysage agricole partout en France d’éléments semi-naturels, comme les haies, les bosquets ou les friches en bordure de champs, riches en fleurs de toutes sortes qui demeure la clé de cette alimentation diversifiée et d’une riche biodiversité.

Pour en savoir plus :

(1) L’étude de Cédric Alaux pour l’Inra d’Avignon « Diet effects on honeybee immunocompetence », publié dans Biology Letters :
http://rsbl.royalsocietypublishing.org/content/early/2010/01/18/rsbl.2009.0986

(2) L’étude sur le bourdon « Nutritive value of 15 single pollens and pollen mixes tested on larvae produced bu bumblebee workers », publié » dans Apidologie :
http://www.apidologie.org/index.php?option=com_article&access=doi&doi=10.1051/apido:2008017&Itemid=129

 

Les cultures OGM 

La question sur les OGM (organisme génétiquement modifiés), reste difficile à aborder. Les conséquences sur la santé des hommes et sur l’environnement sont toujours mal connues et les expériences menées, souvent contradictoires dans leur conclusion. Après les pesticides et les herbicides, il semblerait que les OGM, soit à leur tour responsable de la mort des abeilles.

Définition d’un Organisme Génétiquement Modifié :

C’est un organisme (animal, végétal, bactérie) dont on a modifié le matériel génétique (son code génétique) par une technique récente dite « génie génétique » la transgénèse pour lui conférer une caractéristique nouvelle (exemple : aptitude à repousser les insectes parasites ou résister au froid ….On sélectionne un ou plusieurs gènes appartenant à une espèce déjà existante et on les introduits dans le patrimoine génétique de l’espèce que l’on veut modifier. La transformation génétique peut être effectuée sur de nombreuses espèces végétales, des céréales jusqu’aux légumes ou aux arbres. En tout, ce sont plus de 60 espèces qui peuvent aujourd’hui être transformées. Les OGM les plus avancés sont surtout des espèces de grande culture comme le maïs, la betterave et le colza. Les gènes introduits sont très divers mais pour le moment on privilégie des caractères utiles à l’agriculture.

Sachant que les OGM végétales ne sont pas à proprement parler des espèces « naturelles », quels en sont l’impact sur leur principal pollinisateur, les abeilles ?

Le mécanisme de fonctionnement des OGM se fait par des inhibiteurs de protéases (IP). Ces derniers sont des protéines fabriquées par des plantes génétiquement modifiées, mais que l’on peut aussi se procurer à l’état purifié, dans la nature. À certaines concentrations, les IP ont des effets plus ou moins nocifs sur le tube digestif de l’abeille, pouvant bloquer des enzymes importantes pour la digestion de l’insecte.

Une étude consistait à introduire des gènes qui fabriquent des inhibiteurs de protéase (IP) dans certaines plantes butinées par les abeilles et de noter les effets sur ces dernières selon trois critères : le comportement lors du butinage, la capacité d’apprentissage(10) et la durée de vie de l’abeille. Selon les résultats de cette étude, il n’y avait pas de différences de comportement des abeilles lors du butinage, qu’elles aient butiné les plantes modifiées (gènes introduits) ou les plantes témoins. Concernant la capacité d’apprentissage, il n’y avait pas non plus de différences entre les abeilles qui avaient butiné les plantes modifiées et celles qui avaient butiné les plantes témoins, au nectar naturel. Enfin, la durée de vie des larves et des abeilles dépendait de la concentration des IP ; à l’état naturel, la concentration de ceux-ci ne causait pas plus de mortalité par rapport à la culture témoin.

Cette étude démontre que les risques encourue par les abeilles face au l’OGM reste moindre et sont pour le moment acceptable. Les OGM ne sont donc pas la cause principale du syndrome d’effondrement des ruches.

Les plantes O.G.M. auxquelles il faut être le plus attentif en ce qui concerne les abeilles sont celles qui produisent un insecticide et celles qui produisent une protéine leur conférant une résistance à un herbicide.

Actuellement les seules cultures de plantes O.G.M. autorisées en France sont celle du colza produisant un insecticide IP (inhibiteur de protéase) et celle du maïs produisant l’insecticide Bt. Dans le premier cas, l’insecticide en question est une protéine qui bloque une enzyme essentielle dans la digestion chez les coléoptères. Or, l’abeille ne possède pas l’enzyme susceptible d’être bloquée et de ce fait est indifférente à cette protéine. Des expériences menées en laboratoire et sous tunnel ont confirmé que l’ingestion de cette protéine n’affectait pas l’abeille, même à long terme. De plus, cette protéine n’est présente ni dans le nectar ni dans le pollen. Cette protéine est d’ailleurs produite naturellement dans le riz et dans le soja.

En ce qui concerne le maïs Bt, le gène introduit provient de la bactérie Bt, Bacillus thuringiensis, et produit une protéine qui détruit les cellules épithéliales du tube digestif des lépidoptères (papillons). Il est utilisé pour lutter contre la pyrale. Cette protéine est présente dans le pollen du maïs, mais est inoffensive pour les abeilles. Cette protéine est d’ailleurs bien connue des apiculteurs puisque le Bt est utilisé depuis longtemps en agriculture biologique et en apiculture, sous le nom commercial de B 401, pour le traitement des cadres contre la fausse teigne (qui est un lépidoptère).

En ce qui concerne les O.G.M. possédant un gène de résistance à des herbicides, il faut tout d’abord savoir comment fonctionne l’herbicide en question.

L’herbicide le plus connu est le glyphosate (Round Up) ; le glyphosate est une molécule qui reconnaît très spécifiquement une enzyme essentielle de l’assimilation chlorophyllienne en le bloquant, ce qui entraîne la mort de la plante. Cet herbicide n’agit que sur les parties vertes des plantes et n’a donc aucune action sur les abeilles. Pour rendre une plante résistante à cet herbicide, on lui transfère un deuxième exemplaire du gène de cette enzyme, mais en le modifiant très légèrement dans une région n’intervenant pas dans la fonction de l’enzyme. De cette façon, l’enzyme garde toutes propriétés, mais n’est plus reconnue par le glyphosate et la plante peut se développer normalement. Cette plante O.G.M. ne possède aucun gène étranger et est donc, pour l’abeille comme pour l’homme, équivalente à la plante non transformée.

Un autre herbicide contre lequel des plantes O.G.M. sont mises au point est le glufosinate (Basta). Le glufosinate est une molécule qui bloque le fonctionnement d’une enzyme permettant la synthèse de la glutamine et provoquant de ce fait une accumulation d’ammonium qui conduit à l’intoxication puis à la mort de la plante. Pour rendre une plante résistante à cet herbicide, on n’y introduit aucun gène étranger, mais on lui rajoute un autre exemplaire du gène de l’enzyme en question. Il y a alors surproduction de l’enzyme et le glufosinate ne peut plus en bloquer qu’une partie, la part non bloquée de l’enzyme en excès permet à la plante de se développer normalement. Comme dans le cas précédent, il n’y a aucune protéine étrangère dans la plante et celle-ci est, pour l’abeille, comme pour l’homme, équivalente à la plante non transformée.

Par contre la culture de cette plante implique l’utilisation du glufosinate comme herbicide. L’homme possède l’enzyme que bloque cette molécule, mais elle ne provoque pas d’intoxication car l’homme possède d’autres voies de synthèse de la glutamine qui peuvent prendre le relais, par contre pour l’abeille, cette possibilité, à ma connaissance, n’a pas été démontrée. Il n’est pas exclu que l’insecticide en question puisse présenter un danger pour l’abeille ; sa toxicité a déjà été mise en évidence pour un petit papillon.

 

Le frelon asiatique

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Les frelons asiatiques (Vespa Velutina Nigrithorax) se trouvent généralement en Inde, en Chine, en Indonésie… et depuis fin 2004 : en France. Il y avait, en 2007, 1.500 nids en Gironde, autant en Dordogne et beaucoup plus dans le Lot et Garonne.

La prolifération de l’espèce a des conséquences importantes pour l’abeille européenne.

Le frelon asiatique s’attaque aux abeilles pour leur voler leur pollen et nourrir ses larves.

On raconte que le frelon Vespa velutina a voyagé jusqu’en France à bord d’un cargo dont la cargaison de poteries chinoises a été débarquée dans le Lot et Garonne. L’espèce s’est facilement adaptée au climat et a l’environnement français. Elle prolifère aujourd’hui avec d’autant plus de facilité qu’elle ne connaît quasiment aucun prédateurs sur notre sol.

Notre abeille européenne (Apis mellifera) est totalement démunie devant les attaques de ce tueur insatiable. Contrairement aux abeilles asiatiques (Apis cerana) qui ont développé au cours de leur évolution une méthode efficace pour se défendre : elles ripostent conjointement et forment une grappe d’abeilles autour de chaque frelon pour faire augmenter la température de son corps et le tuer - l’abeille ayant une température corporelle supérieure de 2° environ à celle des frelons.

Assez curieusement, les abeilles européennes ne réagissent pas à l’attaque de frelons asiatiques. Et laissent les assaillants décimer systématiquement les butineuses.

Car le frelon asiatique s’attaque chez nous quasiment exclusivement aux butineuses. Il se poste devant l’entrée de la ruche en vol stationnaire et attaque les abeilles chargées de pollen. Il les saisit et leur coupe la tête avec ses mandibules pour les dépecer un peu plus loin, le frelon fait une boulette avec les abeilles auxquelles il a enlevé les ailes et les pattes pour nourrir ses larves. Il est capable de tuer et emporter deux abeilles toutes les trois secondes.

Le frelon adulte se nourrit pourtant de fruits mûrs et de nectar.

 

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Le nid est construit au printemps par la reine, il est construit le plus souvent très en hauteur dans les arbres, à 12 ou 15 mètres du sol. Chaque nid peut comporter jusqu’à 2000 frelons. Il est abandonné en hiver.

A noter aussi que la piqûre du frelon asiatique ( Vespa Velatina Nigrithorax ) sur un homme peut entraîner la mort de ce dernier par " choque anaphylactique " sans traitement immédiat tellement son venin proche de celui du cobra peut être mortel.

 

Les parasites et nouvelles maladies

 

Le Varroa Destructor

 

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Le varroa destructor est un acarien originaire d’Asie qui a commencé à coloniser les essaims du monde entier à partir des années 1950. On l’aperçoit pour la première fois en France en 1982. Et on en trouve aujourd’hui dans plus d’une ruche sur deux à travers toute la France.

Le varroa parasite à l’origine l’Apis Cerana, l’espèce d’abeille commune en Asie, et que l’on ne trouve à l’origine que là-bas. Pour cette raison, Apis Cerana tolère bien Varroa Destructor qui vit à ses dépens dans la ruche.

Mais avec le développement des échanges internationaux, l’importation d’essaims d’abeilles, et le croisement des espèces, le varroa qui avait toujours vécu avec l’Apis Cerana s’est très bien habitué à notre abeille européenne dont il a colonisé progressivement les ruches dans le monde entier.

Le varroa ressemble à un petit crabe rouge aplati de 1 à 1.8 millimètre de long sur 1.5 de large. Il a des pattes courtes qui lui permettent de s’accrocher à une abeille et le corps recouvert de soie.
La femelle varroa pond des œufs des les cellules qui hébergent des larves d’abeilles. Les œufs fertilisés par le male varroa deviendront des femelles alors que ceux non fécondés deviendront des males. Les jeunes varroa se nourrissent des la nourriture des larves d’abeille et les femelles adultes se nourrissent de "sang" d’abeille (l’hémolymphe). Les femelles sont adultes en 9 jours et les males en 7 jours. Le male dépend de la nourriture donnée à la larve, il doit donc féconder la femelle avant que l’abeille sorte de la cellule, il meurt après par manque de nourriture. Les femelles vivent plus longtemps et suivent les déplacements des abeilles en s’accrochant aux ouvrières et aux faux bourdons, elle peut donc changer de ruche facilement et coloniser une région.
Une même abeille peut en héberger plusieurs, on comprend ainsi pourquoi les abeilles finissent par mourir. Au niveau des larves d’abeilles il entraine des malformations sur les larves se qui provoque, a long terme, des dommages sur la ruche entière. Si la prolifération de l’acarien est grande au sein d’une même ruche et qu’elle est non traitée la colonie d’abeilles se voient rapidement dépeuplée. Le varroa est difficilement repérable du fait de sa petite taille.

Certaines apis mellifera sont plus résistantes au varroa car elles détruisent de façon sélective les cellules de la ruche ou loge des varroas qui ont déjà produit une descendance, les cellules renfermant des varroa femelles stériles ne sont pas détruites. La destruction des varroas qui ont eu une descendance est un des mécanismes qui explique la résistance des abeilles asiatiques aux varroas.

Le champignon Nosema Ceranae

Le noséma ceranae est un protozoaire, un être unicellulaire, qui s’attaque aux cellules épithéliales de l’intestin de l’abeille. Il est lui aussi originaire d’Asie. On ne connaît pas les chemins qu’il a emprunté pour conquérir l’Europe, mais il est lui aussi bien installé dans le paysage apicole français.

Apparemment il ne s’attaque qu’aux colonies déjà affaiblies par une mauvaise alimentation, des conditions climatiques défavorables, le déplacement de colonies d’un lieu à l’autre…

Le Noséma ceranae est une microsporidie qui, une fois ingérée par l’abeille, entre dans les cellules épithéliales de l’intestin et s’y reproduit par mitose, créant des spores qui vont à leur tour se multiplier dans une autre cellule et la détruire, et ainsi de suite jusqu’à détruire presqu’entièrement la paroi intestinale de l’insecte.
Les cellules ainsi détruites ne peuvent plus produire une enzyme qui sert à catalyser l’hydrolyse des aliments en nutriments qui peuvent alors passer dans l’hémolymphe (le « sang ») de l’abeille. L’abeille se voit donc avoir des carences en protéines et une mauvaise digestion qui entraînent une perte d’énergie et une dysenterie (diarrhée). En conséquence de cette perte d’énergie, l’abeille mange plus, puisant dans les réserves destinées aux autres abeilles ou au couvain, ce qui affaiblit la ruche.

Contamination :
La contamination se fait par le pollen et les déjections des abeilles déjà infestées. Lorsque les abeilles forment une pelote, elles collent les grains de pollen avec le miel ou le nectar contenu dans leur jabot qui peut contenir des spores de noséma ceranae (lorsqu’elles sont infectées). Si une autre abeille vient à en consommer une, les spores de noséma ceranae arrivent dans son intestin et elle est contaminée. Les déjections d’abeilles sont aussi un intermédiaire de contamination car l’abeille contaminée étant prise de dysenterie se voit parfois déféquer dans la ruche. Là, les spores de noséma ceranae, qui sont résistant au chaud comme au froid et pourvus d’une enveloppe qui les protège, peuvent survivre jusqu’à 1 an et voire plus dans les excréments et, si une autre abeille les mange (ce qui arrive), elle est elle aussi contaminée.

La contamination se fait aussi par le biais des abeilles mortes dans lesquelles les spores de noséma ceranae restent en vie 5 à 6 semaines et peuvent donc jusque là contaminer d’autre abeilles.

L’hiver est la meilleure saison pour infester la ruche : les abeilles y font leurs besoins (elles ne sortent que rarement) et mangent les réserves (dont certaines contiennent des spores de noséma ceranae), et les abeilles mortes se trouvent dans la ruche ; il y a donc plus de chance pour une abeille saine d’être contaminée.

Effets sur la ruche :
De par leur nombre qui diminue, les abeilles ne sont plus assez nombreuses pour s’occuper du couvain : les butineuses (moins nombreuses et plus fatiguées) ramènent moins de nourriture, donc le couvain est moins bien nourrit et donne naissance à moins de butineuses, qui ramènent moins de nourriture, etc.

Si la reine est touchée par noséma ceranae, elle peut devenir stérile ou pondre des œufs de mauvaise qualité (si les ovaires sont abîmés) ou mourir elle aussi. Dans ce cas, il y a deux issues :

· Si la saison est propice et qu’il reste assez de nourriture pour élever une reine, la ruche se dépêche d’élever une autre reine et la colonie a un sursis ;

· Si la saison n’est pas propice ou qu’il ne reste pas assez de nourriture, la ruche est orpheline et s’effondre.

Effets indirects :
Noséma ceranae s’attaque aussi aux cellules macrophages des abeilles (de la même façon que pour les cellules épithéliales de l’intestin). Sans paroi intestinale et sans défense immunitaire, les abeilles sont plus vulnérables aux autres maladies et virus qui, sans obstacle à leur prolifération, peuvent « aider » noséma ceranae à tuer les abeilles.
Donc, les abeilles contaminées par noséma ceranae meurent d’affaiblissement (loin de la ruche, ce qui fait qu’on retrouve peu de corps) et de dysenterie. Elles peuvent aussi mourir de maladies qui profitent de leur faiblesse pour les « achever », mais elles sont également plus vulnérables aux effets des pesticides, ce que soupçonne le chercheur Joe Cummins qui, après des expériences sur la pyrale du maïs (chenille parasite dévorant les épis de maïs), a révélé que les insectes infectés par nosema ceranae sont plus sensibles aux effets des insecticides.

 

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SIGNER LA PETITION POUR SAUVER LES ABEILLES 

Déjà 116.800 signatures pour sauver les abeilles
 
     

Malgré la disparition massive des pollinisateurs, les industries agrochimiques continuent de déverser dans les champs leurs pesticides tueurs d'abeilles...

… aux conséquences désastreuses pour la nature, l'agriculture, pour notre alimentation et notre santé.

Avec les élections, nous avons l'occasion de leur faire barrage, pour arrêter ce massacre.

Ne la laissons pas passer !

Aidez-nous à obtenir des candidats à l'élection présidentielle des engagements précis pour la protection des pollinisateurs.

 

Chère amie, cher ami de POLLINIS,

Pouvez-vous prendre deux minutes pour lire et  signer la Charte 2017 pour la Protection des Pollinisateurs ?

C'est très urgent. 

En ce moment même, c'est l'effervescence dans les états-majors des candidats à la Présidentielle pour mettre la dernière touche aux programmes des candidats, et tenter de s'assurer un maximum de voix.

C'est le moment ou jamais pour convaincre les candidats de prendre des engagements clairs et précis pour la protection des abeilles et de tous les pollinisateurs.

Si on laisse le champ libre aux lobbies de l'agro-industrie, si on ne pèse pas de toutes nos forces pour obliger les candidats à s'engager fermement à sauver les abeilles et l'ensemble des pollinisateurs…

… rien ne pourra arrêter la course effrénée au tout-chimique vers lequel nous entraînent ces multinationales qui font la pluie et le beau temps à Bruxelles,…

… rien ne pourra arrêter la destruction massive des pollinisateurs jusqu'à leur quasi disparition.

Rappelez-vous ce que ces lobbies sont arrivés à faire, à Bruxelles, pour sécuriser les milliards d'euros de profits générés par la vente des pesticides tueurs d'abeilles : 

- ils ont négocié un moratoire en trompe-l'œil, où les néonicotinoïdes qui attaquent le système nerveux des abeilles sont interdits quelques mois seulement par an, et largement utilisés tout le reste de l'année, empoisonnant les sols et l'eau absorbée ensuite par les cultures (et donc les abeilles) soi-disant "non traitées" ;

- ils ont placé leurs pions partout pour influer sur les décisions et imposer leurs produits aux institutions européennes ;

- ils ont obtenu, depuis un an, des autorisations de mise sur le marché de nouveaux pesticides tueurs d'abeilles en les camouflant sous d'autres classifications chimiques.

Ne laissons pas passer l'occasion de leur faire barrage.

Il faut exercer  une pression maximale sur tous les candidats à l'élection présidentielle pour qu'ils s'engagent à combattre, en France mais aussi dans les instances européennes, cette  mainmise des industries agrochimiques sur l'avenir de l'agriculture et des pollinisateurs, sur la santé et la sécurité alimentaire de tous, aujourd'hui et demain.

La France a un rôle important à jouer, comme l'a montré la décision de cet été qui a permis une première interdiction des néonicotinoïdes dans notre pays.

Mais pour que ce ne soit pas un coup d'épée dans l'eau, nous devons enfoncer le clou maintenant, mobiliser un maximum de citoyens pour que, demain, les Français obtiennent des changements radicaux face à la toute-puissance de l'agrochimie à Bruxelles.

Notre Charte 2017 pour la Protection des Pollinisateurs a déjà recueilli 116.800 signatures. C'est énorme. Mais encore trop peu pour peser efficacement et influer sur les programmes.

Alors je vous demande de faire deux choses pour obliger les candidats à s'engager à donner un coup d'arrêt d'urgence au déclin dramatique des pollinisateurs : signez immédiatement la Charte 2017 et juste après, faites-la connaître à un maximum de personnes.  En leur transférant cet email ou en partageant massivement la Charte sur les réseaux sociaux.

C'est un tout petit geste de votre part. Mais il peut avoir un impact déterminant pour assurer l'indispensable protection des abeilles.

Si vous nous aidez à déclencher une vague de signatures à travers toute la France, à quelques semaines des élections, nous pouvons rapidement atteindre 200, peut-être 300.000 signatures et peut-être même beaucoup plus.

De quoi susciter l'intérêt des états-majors des candidats que l'équipe de POLLINIS est en train de démarcher.

Vous vous en doutez, les candidats à la Présidentielle et leurs équipes sont sur-sollicités. Notre seule chance d'obtenir de leur part des engagements fermes, c'est qu'ils voient très concrètement que des centaines de milliers d'électeurs attendent d'eux des garanties solides pour la protection des abeilles et le passage à une agriculture propre et pérenne.

Et pour cela, une seule chose à faire : signer la Charte 2017 pour la Protection des Pollinisateurs !

Je compte sur vous.

Nicolas Laarman

Délégué général

PS. Après avoir signé la Charte, transférez ce message à toutes les personnes que vous connaissez. C'est  important. Et dites-leur que c'est le moment ou jamais d'agir pour obtenir un coup d'arrêt au déclin des pollinisateurs, dramatique pour la nature, pour l'agriculture, pour notre alimentation et notre santé. Merci d'avance.

 
 

POLLINIS Association Loi 1901
10, rue Saint Marc 75002 Paris 

SITE INTERNET :  http://www.pollinis.org

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