L' IRAN MODERNE ( HISTOIRE épisode II ))
HISTOIRE DE LA PERSE MODERNE L'IRAN ( suite II )
Pour essayer de remédier à cette situation perceptible, le chah, lors du dixième anniversaire de la Révolution Blanche, charge des intellectuels de faire un véritable bilan de la situation du pays : le rapport final, très différent de ce que le chah à l'habitude d'entendre, transmis au roi puis à Hoveida, restera sans suite. Un rapport semblable, émanant de l'armée, connaîtra le même parcours A 54. Le chah essaie aussi de contrecarrer l'influence de son premier ministre : Le 2 mars 1975, il dissout le Parti Iran Novin (dont il n'ignore pas l'influence et les réseaux de ses cadres, surtout Hoveyda) et ses éléments d'opposition - dont le Parti Mardom - , ou plus exactement les fusionne dans la création d'un système de parti unique dirigé par le Parti Rastakhiz (Résurgence ou Résurrection). Mais appréciant Hoveyda, dont certains dirent qu'il était son ami 173, le Chah décida de le nommer secrétaire général de ce nouveau parti. Il fut cependant vite remplacé par Jamshid Amouzegar, lui-même suivi de Mohammad Baheri [archive]
. L'action du chah pour réduire l'influence de son premier ministre passée, le nouveau parti, sans identité ni programme, auquel tous les iraniens sont supposés appartenir, deviendra un encombrant problème politique de tous bords attaquant le régime en disant que le chah a instauré un parti unique pour fonder un état totalitaire, restreignant encore plus la liberté d'action politique. Il disparaîtra en été 1978, sous le cabinet de Djafar Sharif Emami.
Le chah peut également de moins en moins compter sur le soutien occidental (cela en grande partie à cause de sa politique concernant le pétrole) : ses relations avec le président français Valéry Giscard d'Estaing se gâteront après plusieurs incidents protocolaires. Le chah le trouve bien moins grandiose que De GaulleA 55, et quand Khomeiny viendra s'installer en France, si le gouvernement français se défendit de tout soutien passif à l'ayatollah174, il le laissa téléguider sa révolution à distance - après s'être assuré que le séjour de l'ayatollah en France ne dérangeait pas le régime iranien, ce qui semblait alors pas être le cas. Quant à Jimmy Carter, démocrate, son attitude semble être celle d'un soutien malgré l'hostilité de l'administration américaine N 10. Le voyage du couple impérial à Washington en novembre 1977 est ébranlé par des manifestations anti-shah lors de l'arrivée du souverain, qui feint de ne rien entendre. Des gaz lacrymogènes lancés par les manifestants aux prises avec les forces de l'ordre furent envoyés par le vent sur la tribune officielle, où les couples Carter et Pahlavi se retrouvèrent les larmes aux yeux 89. Malgré tout, le chah et son épouse invitent Jimmy et Rosalynn Carter à passer le réveillon à Téhéran. Le31 décembre 1977, le président américain et la first lady arrivent en Iran. Lors d'un toast le soir même, Carter vante les mérites du chah " qui a fait de l'Iran un îlot de stabilité au milieu d'une région du monde si troublée " A 55. L'entente cordiale semble être donc parfaite 175, et le chah apprécie le compliment. Plus tard dans la soirée, il apparaît en compagnie du roi Hussein de Jordanie, son invité et ami personnel A 55. L'événement marquera les esprits et restera célèbre 176. Le couple présidentiel repart aux Etats-Unis le lendemain, le 1er janvier 1978, après avoir, selon la chahbanou, souhaité la bonne année ; ce à quoi elle ajouta " bien sûr... [rire nerveux] ...très bonne année... C'est juste après que tous les mouvements ont commencé... " 177.
La politique du chah a donné lieu à une croissance économique très forte durant les années 1960 et 1970. Cependant, en1977, devant la brutalité des méthodes de la SAVAK, le faste ostentatoire des plus riches et de la famille impériale et une sclérose démocratique, Jimmy Carter demande au chah de libéraliser son pays.
Le régime évolua en effet un peu ː en août 1977, Hoveida est -enfin- relevé de ses fonctions de premier ministre, et remplace l'ami de l'empereur, Alam, gravement malade, à la Cour. Lui succède Jamshid Amouzegar. Mais mises à part quelques actions pour vaguement assainir la situation économique, le technocrate ex-ministre de l'Économie ne réussit pas vraiment à résoudre la crise qui couve. Le groupe d'études créé en 1973 continue de rédiger des rapports - à l'impact cependant limité. Mais le chah cherche toujours, selon ses dires au chef du groupe d'étude, à instaurer un véritable état démocratique en utilisant le dialogue avec tous les acteurs de la société, ce qu'il explique dans son livre « Sur le chemin de la grande civilisation » (1978). Mais les actions du pouvoir sont trop molles, peu adaptées aux réels problèmes qui se posent.
Fin 1977, le principal opposant au régime, l'ayatollah Rouhollah Khomeini, un peu oublié depuis 1964, refait parler de lui avec la mort de son fils Mostafa. Khomeiny vit toujours à Najaf, en Irak, où il a été expulsé en 1964. Connu pour sa radicalité, il est assez marginalisé de par l'influence d'Abou al-Qassem al-Khoï [archive], l'une des plus grandes autorités chiites de renom du monde entier 178, qui ne lui accorde pas beaucoup de crédit. Ses partisans, trouvant suspect que Mostafa soit mort d'une crise cardiaque, accusèrent la SAVAK de l'avoir assassiné. Fâché du crédit accordé par les médias internationaux 179 à Khomeiny, la BBC retransmettant ses cassettes de propagande (à caractère informel), et du crédit en Iran, avec la tenue de veillée funèbre pour Mostafa à Tabriz et Chiraz - qu'il a pourtant laissé se dérouler, le chah fait diligenter l'article « L'Iran et la colonisation rouge et noire », paru dans le journal Ettela'at le8 janvier 1978. Mais l'article, publié sous le pseudonyme d'Ahmad Raschidi-ye Motlagh 180, est en réalité un mélange de faux et de vrai de la pire trempe. S'il rappelle que Khomeini est originaire d'Inde et son implication dans les émeutes de juin 1963, l'accuse d'avoir eu des relations homosexuelles, sa femme d'avoir des mœurs légères, d'être inculte et un éventuel agent britannique. Validé par le ministre de l'Information Dariush Homayoun du gouvernement d'Amouzegar (qui n'est cependant au courant de rien), il est considéré comme l'étincelle qui mit le feu aux poudres de la Révolution islamique. Le 9 janvier, à Qom, une manifestation organisée par des étudiants en soutien à Khomeiny contre l'article calomnieux fut violemment réprimée par les forces de sécurité. Quatre manifestants y perdent la vie 181. De nouvelles manifestations auront lieu tous les 40 jours commémorant les morts des manifestants de Qom, rassemblant toujours plus de monde de plus en plus populaire. Le Grand Ayatollah Shariatmadari exhorta le gouvernement à présenter des excuses aux membres du clergé avant que les manifestations sporadiques ne se transforment en une vague de protestations dans tout le pays. Le 10 mai, les manifestants sont poursuivis par les forces de l'ordre jusque dans la demeure de Shariat-Madari.
Le pouvoir essaie de réagir à la situation qui dégénère ː le couple impérial continue dans un premier temps sa vie de représentation, multipliant cependant les rencontres avec le groupe d'études dès mai 1978. Le 11 juin, le chah va profiter de la visite d'une université pour déclencher un incident public avec l'étouffante SAVAK. Celle-ci ayant trié les personnalités qui rencontreraient le chah, celui-ci s'énerve ː « Depuis quand osez-vous décider de ceux que je dois ou ne dois pas recevoir ? Comment la Savak se permet-elle de me dicter ma conduite ? » Il sait que les services secrets qu'il a créé vingt-et-un ans plus tôt ont une épouvantable réputation, et décide d'en changer le directeur pour rompre symboliquement avec les méthodes discréditées. Le 14 juin 1978, Nassiri est remplacé par le général Nasser Moghaddam, militaire de bonne réputation qui va s'atteler à nettoyer la réputation de l'institution dont il vient de devenir directeur A 56.
Puis le chah envoie Houchang Nahavandi, ministre et intellectuel membre du bureau d'études 42 rencontrer et dialoguer avec Shariat-Madari pendant l'été 1978 ː le Grand ayatollah pointe surtout du doigt l'opulence et la corruption de la Cour, visant surtout la princesse Ashraf, la répression des manifestants, et en dernier lieu, la religion du médecin personnel du chah, le bahaïsme. Le médecin sera remercié et remplacé, et Nahavandi et Shariat-Madari parleront d'une question plus importante ː l'efficacité du premier ministre. Le nom d'Ali Amini est avancé pour remplacer le sympathique mais inopérant Jamshid Amouzegar, ce que refuse le chah, qui a toujours estimé que son ancien premier ministre était aux ordres des américains avant tout - même s'il pense aussi à changer de premier ministre A 57.
Le 5 août 1978, Mohammad Reza Chah accède aux demandes des manifestants. Dans un discours prononcé à l'occasion de l'anniversaire de la Constitution, il annonce des réformes démocratiques et la tenue d'élections libres pour l'année prochaine :
« Ceci est un nouveau chapitre dans l'histoire de notre pays. [...] Nous aurons les mêmes libertés qu'en Europe, et les limites de la liberté en Iran ne seront pas différentes de celles en Europe. [...] En d'autres termes, il y aura des partis politiques, des partis pacifiques et non armés. [...] Nous aurons la liberté d'expression et liberté de la presse, selon une nouvelle loi sur la presse, que nous formulerons en adéquation des lois sur la presse du monde libre. Les prochaines élections seront complètement libres ; tout le monde aura le droit de vote, et chaque vote sera compté. [...] Cependant, il doit être clair qu'aucune nation qui ne se dise démocratique ne peut tolérer des passages à tabac, des violences, des provocations et des non-droits. »182
Khomeini, devenu un peu le chef du mouvement d'opposition, avait adopté, concernant les intentions du Shah de réformer le système politique, une position claire en mai 1978. Il avait déclaré :
« De quelle liberté parle-t-il ? Ce n'est pas à lui d'accorder la liberté. Dieu a donné la liberté aux personnes. L'islam leur a donné la liberté. » 183
En 1974, Mohammad Reza apprend de ses médecins français qu'il est atteint d'un cancer, lequel le tuera dans quatre à six années. Mais sa maladie ne franchit un stade critique qu'au début de la révolution. Au printemps 1978, mourant, le chah cessa de paraître en public avec l'explication officielle qu'il souffrait d'un « rhume persistant » 184. En mai 1978, il annula soudainement un long voyage prévu en Hongrie et en Bulgarie 184. Mohammad Reza passa tout l'été 1978 en "vacances" à la mer Caspienne, où il était en fait traité pour son cancer par les deux médecins les plus compétents de France, le Dr Jean Bernard et le Dr Georges Flandrin 184. Pour tenter de stopper la maladie, le Dr Bernard et le Dr Flandrin prescrirent à Mohammad Reza de la prednisone, un médicament anticancéreux 184. Alors que le pays était secoué par les événements révolutionnaire, la capacité du chah à gouverner semble défaillir ː Mohammad Reza Chah devint complètement passif et indécis, se contentant de passer des heures à regarder le paysage en se reposant près de la mer Caspienne alors que la révolution grondait 184. L'isolement du Shah alimenta vite toute sorte de rumeurs 185. Les tentatives de dissimulation des médias, qui publièrent en juillet 1978 des photos de l'empereur et de l'impératrice marchant sur la plage sur la mer Caspienne, ne dissimulèrent pas les doutes de l'opinion concernant l'état de santé du roi 186. En juin 1978, le gouvernement français appris par l'intermédiaire des médecins la maladie du chah et sa gravité de son cancer, et en informa le gouvernement américain, qui jusque-là n'avait aucune idée que le chah était malade depuis 1974, en septembre 1978 186. Dans le système autoritaire mis en place par Mohammad Reza Chah, il était le principal décideur et, comme l'a noté l'historien iranien-américain Abbas Milani, lorsque le Shah se retrouva au cours de l'été 1978 face à une crise qui, combinée à son cancer et aux effets des médicaments anticancéreux, rendit son humeur "... de plus en plus changeante et imprévisible. Un jour, il était plein de verve et d'optimisme et le lendemain complètement catatonique ", ce qui paralysa en grande partie l'action du gouvernement 187. Ce qui semble avoir également altéré son humeur ː Quand l'impératrice Farah, toujours selon Milani, fâchée par la situation, proposa à son mari à plusieurs reprises de quitter l'Iran pour suivre un traitement médical en la nommant régente, le chah la renvoya en disant qu'il ne voulait pas d'elle comme de la « Jeanne d'Arc iranienne » en subissant à ses yeux une situation humiliante 187.
Les marches de protestation contre le gouvernement continuèrent et prirent une tournure violente. Le 19 août, lors du 25e anniversaire de la chute du gouvernement de Mossadegh, plus de 400 personnes moururent dans l'incendie criminel du Cinéma Rex à Abadan. Khomeiny, comme Mehdī Bāzargān et Karim Sandjabi, les principaux cadres du Front national, accusèrent le gouvernement d'être responsable de l’incendie et de vouloir discréditer l'opposition. De ce qu’on sait aujourd’hui, un parent de Seyyed Ali Khamenei fut responsable de la planification et de l'exécution de l’incendie pour précipiter la révolution. Khomeiny avait émis du reste quelque temps plus tôt une fatwa contre les « programmes coloniaux » et le « cinéma occidental ». 188
Le pouvoir organisa une enquête qui accusa l’opposition islamiste, mais dans le climat ambiant, on accusa l’enquête d’être bâclée et la SAVAK d’avoir organisé l’attentat. Mohammad Reza Chah, horrifié par la nouvelle qu’il apprit le soir chez sa mère, qui donnait alors une réception, évoqua ensuite la « grande peur » qui prévaudrait bientôt en Iran, si l'opposition arrivait au pouvoir. Le gouvernement du Premier ministre Amouzegar semblait paralysé. La reine Farah voulut aller immédiatement à Abadan, pour visiter les familles des victimes et exprimer ses condoléances, mais le premier ministre Amouzegar pensa qu'il valait mieux attendre un peu pour agir en fonction des résultats de l’enquête, alors pas encore terminée. Cela conduisit à de nouvelles manifestations dans tout le pays. En Allemagne, en Belgique, au Danemark et aux Pays-Bas, les étudiants iraniens occupèrent les ambassades iraniennes.
Après de nouvelles manifestations à Téhéran exigeant la démission du chah le 26 août, Amouzegar démissionna le 27 août et quitta le pays peu après. Jafar Sharif Emami le remplace ; c’est un mauvais choix du chah. Ancien premier ministre, franc-maçon notoire, président du Sénat et de la Fondation Pahlavi, il est réputé assez corrompu. Le général Moghaddam et la chahbanou s’opposent à cette nomination, sans succès. La vie politique essaie de se normaliser et semble se calmer avec la visite officielle du Premier ministre de la République populaire de Chine, Hua Guofeng, en Iran en août 1978 A 58.
Le grand ayatollah Shariat Madari chercha à contacter Khomeiny pour organiser un dialogue politique et de répondre aux exigences de ses partisans. Shariat Madari, mais aussi le Premier ministre Shrarif-Emami et Mehdi Bāzargān (représentant le Front national) font une proposition avec conditions à Khomeiny, stipulant qu’il pourrait revenir en Iran d’ici neuf à dix mois s'il reconnaissait la constitution actuelle. Mais Bazargan décida rapidement de reconnaître Khomeiny comme chef suprême du mouvement d'opposition. La proposition de Shariatmadari et Sharif Emami ne fut même pas présentée à Khomeiny, car il refusa toute coopération et tout dialogue avec un membre du gouvernement 189. En fait, Sharif Emami cherche à tout prix à ménager les opposants religieux : il réinstaure le calendrier islamique aboli en 1976, prie les officiels femmes et bahaïs de se faire discrets, fait fermer les casinos et interdit les jeux de hasard, dissout le Rastakhiz en suspend l’activité des loges maçonniques, alors qu’il est lui-même Grand Maître de la Grande Loge d’Iran. Des mesures plutôt vaines qui donnent l’impression aux opposants que le gouvernement est à bout – l’occasion de porter un coup fatal en redoublant d’efforts190.
Début septembre, les concessions du nouveau premier ministre n’ont aucunement calmé l’opposition, bien au contraire : les manifestations sont chaque fois plus importantes et plus nombreuses 191. Le vendredi8 septembre 1978 (17 Shahrivar 1357), le conflit politique entre le gouvernement et l'opposition se renforça tragiquement, alors que le Vendredi Noir devrait entrer dans l'histoire de l'Iran. Le gouvernement avait mobilisé des troupes pour arrêter les manifestations en cours à Téhéran. La veille, une grande manifestation avait réuni 3000 à 5000 participants ; une autre manifestation étant prévue pour le lendemain, le gouvernement avait décidé de déclarer la loi martiale. Sur la place Jaleh , au centre-ville de Téhéran, des soldats tirent en l'air pour disperser la foule, sans succès. Quelques minutes plus tard, le sol était jonché de manifestants et de policiers morts sans que l’on sache clairement comment on en était arrivé à une fusillade fatale. L’armée semblait avoir ouvert le feu sur la foule et les groupes islamistes avancent que « des milliers de manifestants pacifiques ont été massacrés par les troupes sionistes. »
Le ministre de l'Information Ameli Tehrani utilisa la presse pour publier l’enquête militaire estimant le nombre de victimes. Selon le gouvernement, 86 personnes avaient péri dans les affrontements avec les forces de sécurité dans tout Téhéran qui avaient fait 205 blessés, et 64 personnes avaient été tuées sur la place Jaleh. Tehrani expliqua qu’on avait tiré sur les troupes de la place Jaleh et qu’elles auraient alors riposté. On trouvait dans la foule manifestante des agitateurs formés et armés en Libye et en Palestine. Le gouvernement apprit également que dans les échanges de feu à Jaleh, aux côtés des 64 manifestants tués, 70 policiers et soldats avaient aussi perdu la vie, mais cela ne fut pas divulgué dans le souci d’apaisement du gouvernement. 192
Les groupes d'opposition véhiculèrent cependant l’idée d’un massacre de « 15 000 morts et blessés » ce qui déclencha encore plus de manifestations dans tout le pays contre le gouvernement et conduisit à des grèves générales, qui affectèrent également l'industrie pétrolière. Personne ne voulait croire les chiffres officiels des 64 manifestants morts de la place Jaleh. Le « Vendredi Noir » devait sceller le sort du gouvernement du Premier ministre Sharif Emami. Le 5 novembre 1978 Téhéran s’embrasa. Les bâtiments administratifs des entreprises étrangères, des cinémas, des magasins où on vendait des boissons alcoolisées furent vandalisés, et des bus, des voitures et des bâtiments de banques furent incendiées par des groupes d'opposition. Près de 400 agences bancaires ont été incendiées ce jour-là. 193 Le gouvernement de réconciliation nationale par le Premier ministre Sharif Emami doit se rendre à l’évidence : il a complètement échoué dans sa politique de concessions à l'opposition. Le 6 novembre 1978 Jafar Sharif-Emami démissionna et quitta lui aussi l’Iran peu de temps après.
Concernant le massacre de la place Jaleh, les connaissances actuelles semblent confirmer les dires du gouvernement sur le nombre de victimes 194. Il semble aussi accepté que des snipers fussent postés sur les toits des bâtiments aux environs de cette petite place pour tirer sur les manifestants ; mais là, le doute demeure : selon les partisans du chah, il s’agissait de sbires de Khomeini chargés de tirer sur la foule pour provoquer une panique générale et accuser les forces de l’ordre195, et selon le régime actuel, ce n’était que d’autres soldats posés là pour avoir de meilleurs angles de tir et piéger l’arrière du cortège des manifestants 196. Quelques jours après le massacre sont découvert chez un des meneurs de la foule d'importantes sommes d'argent provenant de Najaf 197.
La Révolution islamique ne semble pas encore être imparable. La figure principale de la Révolution, l’exilé irakien de longue date Khomeyni, quitte l’Irak le6 octobre 1978 pour Neauphle-le-Château, près de Paris. Khomeiny prétendit chercher à Paris un terrain d'entente entre les membres du clergé, l'opposition intellectuelle de gauche, les marxistes-léninistes et les groupes maoïstes dont le but commun était le renversement du Shah. En réalité, le pouvoir irakien ne veut pas d'un tel agitateur sur son terrain, tenant à conserver de bonnes relations avec le régime impérial, s'il venait à survivre à la révolution. Saddam Hussein aurait téléphoné au chah pour savoir s'il voulait qu'il fasse assassiner Khomeyni, ce que le chah refuse 198. Prétendant qu'on l'a empêché d'entrer au Koweït, celui que ses partisans appellent déjà « l'Imam » (ils font référence à l'Imam Caché, c'est-à-dire le douzième imam des chiites, Muhammad al-Mahdi, qui vécut au IXe siècle mais ne mourut pas selon la croyance, restant caché (occulté) jusqu'aux derniers jours, où il reviendra alors sous les traits du Mahdi - Mahdi étant supposément Khomeyni) débarque de façon inattendue dans la petite banlieue française, où habite l'un de ses conseillers Abdol Hassan Bani Sadr. Informé de la chose, le chah, soit sous-estimant Khomeini soit sous l'effet de son traitement médicamenteux, répond mollement ː « Que voulez-vous que me fasse un pauvre mollah pouilleux ? » 199
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Khomeiny s'installe fin 1978 en France
Le cabinet militaireSuite à la démission de Sharif-Emami et l'échec d'un « gouvernement de réconciliation nationale » , le général Gholam Reza Azhari devint Premier ministre. Les postes ministériels furent en grande partie occupés par des généraux. Le 6 novembre 1978Mohammad Reza Chah annonça la mise en place d'un gouvernement militaire dans une émission en direct à la télévision iranienne, et appelle à l'apaisement, dans un texte conçu par Hossein Nasr, philosophe islamique et ancien recteur de l'Université technique Aryamehr de Téhéran, et Reza Ghotbi, directeur de la télévision d'Etat :
« [...] En tant que Roi et Iranien je ne peux rejeter la révolution de la nation iranienne. [...] En tant que Roi, j'ai prêté serment de protéger notre intégrité territoriale, l'unité nationale et l'islam chiite. Une nouvelle fois, je prête serment à la nation iranienne, et assure que les erreurs passées, l'injustice et la corruption, ne se reproduiront pas, et que les dommages causés par ces erreurs seront réparés. [...] J'ai entendu la voix de votre révolution, Nation iranienne. Je protégerais la monarchie constitutionnelle qui est un don Divin, et je garantirais ce pourquoi vous avez fait des sacrifices. Je garantis que le gouvernement iranien sera basé sur la constitution et la justice sociale, loin de toute tyrannie, oppression et corruption. [...] » 200
Nasr et Ghotbi, auteurs de ce texte, placent le chah en lucide acceptant de la révolution, pour tenter d'apaiser la situation sans effusion de sang. Mais pour le chah, ils lui font reconnaître qu'il n'a pas respecté la constitution - ce qui est faux, et admettre qu'il a commis de nombreuses erreurs - ce qui l'énerve. Il en voudra beaucoup à Ghotbi et Nasr, et considéra que le discours était une ineptie pour plaire aux opposants, ou même un complot N 11,89,201 . Néanmoins, le discours d'intronisation du Premier ministre Azhari, de même que l'arrivée des ministres militaires dans leurs ministères, sont accueillis avec beaucoup de succès. Azhari, cherchant un dialogue avec l'opposition, sembla être l'homme de la situation. Au prix de quelques arrestations, les grèves et les manifestations cessent et la capitale retrouve son calme.
Mais le gouvernement militaire du général Azhari décida en fin de compte de continuer la politique avec laquelle son prédécesseur, Jafar Sharif-Emami, avait déjà échoué. Les opposants du gouvernement qui avaient été arrêtés furent libérés de prison, tandis que d'anciens ministres, fonctionnaires et officiers furent arrêtés. Parmi les personnes arrêtées se trouvent Amir Abbas Hoveida, longtemps premier ministre, Manouchehr Azmoun, ancien ministre sans portefeuille, Dariush Homayoun, ancien ministre de l'information et du tourisme, Mansur Ruhani, ancien ministre de l'agriculture, legénéral Nassiri, ancien chef de la SAVAK, Manouchehr Nikpay, ancien maire de Téhéran, le général Sadri, ancien chef de la police de Téhéran, Abdulazim Valian, ancien gouverneur de Khorassan, Shaychulislam Zadeh, ancien ministre de la santé, Nili Aram, ancien sous-ministre de la santé, et Fereydoun Mahdavi, ancien ministre de l'économie202.
Le 1er décembre 1978 Khomeiny attaqua directement le gouvernement militaire. Le premier jour de Mouharram, le mois de deuil chiite, il décréta que les soldats de l'armée devraient effectuer leur devoir religieux en quittant les casernes et désertant. Les soldats sont restés dans la caserne et n'ont pas désertes, mais ce soir-là, et pour la première fois, on entendit sur les toits de Téhéran « Allahu Akbar », clameur des manifestants organisant des marches. Bientôt, cet appel serait entendu tous les soirs à Téhéran. La révolution reprend. A ce moment, il fut évident que le gouvernement militaire du général Azhari ne serait pas en mesure de résoudre la crise, alors que Mohammad Reza Chah refusa de donner carte blanche à son armée pour mettre fin aux manifestations et aux grèves en employant la force.
Le gouvernement du Front NationalAprès une crise cardiaque dont est victime le général Azhari, le chah cherche de nouveau un chef de gouvernement. Il consulte de nombreuses personnalités, dont Ardeshir Zahedi, et Gholam Hossein Sadighi (en), membre du Front National, une première. Finalement, le 28 décembre 1978, le chah fait appel à un autre opposant libéral, Chapour Baktiar, pour tenter de sauver le régime impérial. Le 31 décembre, le général-premier ministre démissionne et Bakhtiar forme le nouveau gouvernement. Le Front national, qui avait si longtemps cherché à être associé au pouvoir en Iran, devenait le synonyme d'une ouverture politique encore plus ample pour apaiser le soulèvement. La chahbanou semble avoir eu un rôle dans cette nomination A 59. Mais au lieu de gouverner, le conseil d'administration du Front national désavoua le premier ministre et ses collègues membres du conseil. Pour le Front national, Bakhtiar était devenu un traître parce qu'il travaillait avec Mohammad Reza Chah, qui « avait renversé » Mohammad Mossadegh. Le Front National annonça qu'il ne soutiendrait un gouvernement que sous la direction de Khomeiny - une décision qu'il regretta amèrement plus tard.
La conférence de la Guadeloupe et le lâchage occidentalDu 4 au 7 janvier 1979, à l'invitation du président français Valéry Giscard d'Estaing, une conférence eut lieu en Guadeloupe. Il s'agit d'une réunion informelle pour discuter des questions stratégiques et économiques. L'une des principales questions discutées lors de la conférence était la crise en Iran. La conférence réunissait l'hôte ,Valéry Giscard d'Estaing de France, avec le président Jimmy Carter des Etats-Unis, James Callaghan, premier ministre de la Grande-Bretagne et le chancelier Helmut Schmidt d'Allemagne. Lors de la conférence, aucune décision officielle ne fut prise.
Selon l'ancien chef du protocole du shah, le 4 janvier 1979, en raison des menaces que l'URSS faisait peser sur l'Afghanistan, et par souci de sécuriser le territoire alentour, Jimmy Carter aurait indiqué préférer Rouhollah Khomeini au shah203. Au début de la conférence, il fallut d'abord se mettre d'accord sur une évaluation commune de la situation en Iran. Alors que Helmut Schmidt souligna la menace militaire de l'Union soviétique et l'action stabilisatrice du gouvernement de Mohammad Reza Chah, le président Carter semblait déjà être passé à autre chose et s'intéressait à ce qui arriverait en Iran après le Shah. Avant la conférence, Zbigniew Brzeziński, conseiller à la sécurité nationale du président Jimmy Carter dit devant la presse mondiale que les Etats-Unis avaient tout intérêt à pleinement soutenir le chah. La conférence dériva ensuite vers d'autres sujets de discussions. Le président Valéry Giscard d'Estaing rendit compte de la discussion en Guadeloupe dans son livre Le Pouvoir et La Vie :
« Le président Jimmy Carter a déclaré que, de façon surprenante, les Etats-Unis avaient décidé de ne plus soutenir le régime du Shah. Sans le soutien des États-Unis, le régime était perdu. J'ai eu en mains le rapport de Michel Poniatowski, qui m'a informé que le Shah était pleinement opérationnel, mais triste, fatigué et désabusé. Il avait espéré que les Etats-Unis continueraient à le soutenir. Mais dans une semaine, le vent avait tourné ... Jimmy Carter s'explique. Selon lui, l'armée prendrait le pouvoir et rétablir l'ordre dans le pays. Les chefs militaires étaient tous pro-occidentaux, la plupart d'entre eux ayant été formés aux États-Unis. » 204
Il existe d'autres versions des faits ː selon Mike Evans, auteur de Jimmy Carter: The Liberal Left and World Chaos: A Carter/Obama Plan That Will Not Work, le président américain aurait avoué sans ambages devant ses homologues que la révolution de Khomeyni devait triompher, que les États-Unis la soutenaient déjà discrètement, par le biais de 150 millions de dollars débloqués depuis plusieurs mois204.
Effondrement de la monarchie iranienneC'est en tout cas en Guadeloupe que semble avoir été prise la décision d'envoyer en Iran un haut gradé de l'armée américaine ː le président Carter envoie Robert E. Huyser (en)en Iran en janvier 1979. Les sources divergent sur son rôle ː selon les sources américaines, il fut envoyé en Iran pour tenter de calmer la situation ; selon Charles Kurzman (en), il est envoyé par Carter " pour rassembler les commandants militaires iraniens et les aider à se préparer à un coup d'état de dernier recours " pour empêcher la chute du chah. Enfin, selon les partisans du chah, Carter l'aurait envoyé en Iran pour assurer l'installation du pouvoir de Khomeyni en neutralisant l'armée, vraie force encore susceptible de faire quelque chose. Quoi qu'il en soit, Huyser rend visite au chah avec l'ambassadeur américain une seule fois et ne rencontrera même pas Bakhtiar, restant en Iran jusqu'en février 1979, ne quittant le pays que peu de temps avant le triomphe final de Khomeini205.
Le nouveau Premier ministre Bakhtiar, pour pouvoir rétablir la situation, demande au chah de quitter l'Iran pour une durée indéterminée. En réalité, fatigué et malade, le chah lui-même voulait absolument quitter le pays, alors que depuis plusieurs mois, la rumeur de son départ s'était répandue. Également, il y a bien longtemps que de nombreux proches du couple impérial, le reste de la famille royale et toute la cour ont déjà quitté le pays. La chahbanou semble avoir cherché une dernière fois à rester, ce que le chah ne voulut pas 206. Le départ du couple impérial est annoncé le 11 janvier ; officiellement, ils se rendront aux États-Unis après une escale en Egypte pour tenter d'enrayer l'aide internationale apportée à la Révolution islamique. Si Zahedi est certain que les américains, profitant de l'escale égyptienne, se décommanderont, tout le monde ne pense pas que ce soit sans espoir 89 . Par mesure de sécurité, l'armée boucle tous les accès au quartier nord, la banlieue cossue où se situe la résidence des souverains. Le chah et l'impératrice Farah quittent en hélicoptère le palais de Niavaran pour l'aéroport de Mehrabad. Le 16 janvier 1979, l'avion transportant le couple impérial et quelques collaborateurs décolle : c'est le début de l'exil du chahN 12.
Bakhtiar essaiera de ménager l'opposition, comme ses prédécesseurs, changeant d'avis sur Khomeiny207, et se méfiant de l'armée comme des « royalistes » c'est-à-dire les soutiens assurés du chah. Le 1er février 1979, l'ayatollah Khomeiny reviendra d'exil en Iran. Lors du vol de Paris à Téhéran, Khomeiny fut interrogé par un journaliste qui l'accompagnait et qui lui demandait ce qu'il ressentait en rentrant en Iran après un si long exil ; Sa réponse : « Rien. »
Avec le retour de Khomeiny, la révolution islamique entra dans une nouvelle phase. Le 11 février, l'armée se déclara neutre. Le soir et jusqu'au matin, les forces de Khomeyni s'emparèrent des points clés de la capitale. Le matin du12 février 1979, c'est fini. L'empire d'Iran cesse d'exister et Bakhtiar s'enfuit 208. La lutte pour le pouvoir en Iran entre l'opposition de gauche du Front national, les groupes marxistes-léninistes, les maoïstes et les islamistes marxistes fut la suite de la chute de la monarchie. Khomeiny allait se servir de son statut pour imposer le règne du jurisme islamique (Velayat-e Faqih) et bâtir la République islamique d'Iran.
L'exil (16 janvier 1979-27 juillet 1980)Le départ (16 janvier 1979)Le 16 janvier 1979, le shah se lève à l’aube et s’isole dans son bureau durant quelques heures. Il rejoint la chahbanou en fin de matinée. Suivant l’usage persan avant un long voyage, Mohammad Reza Pahlavi et l’impératrice Farah passent sous le Coran, après avoir distribué des objets précieux, des bijoux personnels et de l’argent. Ils saluent une dernière fois les militaires, dont le général Abdollah Badreï, et le personnel de la maison impériale avant de prendre place dans un des deux hélicoptères affrétés pour rejoindre l’aéroport de Mehrabad. Accueilli par des officiers et quelques civils, le couple impérial fait une brève déclaration à la presse iranienne et attend l’arrivée de Shapour Bakhtiar qui devait être préalablement investi par le Majles en tant que nouveau chef de l'exécutif. Ce dernier, accompagné par Djavad Saïd, le président du parlement, est aussitôt transporté par hélicoptère pour se joindre aux officiers, aux pilotes, aux personnalités de la Cour et aux membres de la Garde impériale rassemblés sur le tarmac de l’aéroport. Après avoir échangé quelques mots avec son Premier ministre, le chah salue les personnes présentes et monte dans un Boeing 707 bleu et blanc. Il est suivi par l’impératrice Farah et par quelques proches et collaborateurs. Aussitôt à bord, le chah prend les commandes de l’appareil baptisé Châhine qu'il va piloter jusqu’à la sortie de l’espace aérien national. Tandis que l’avion vole à destination de l’Égypte, où les souverains iraniens sont attendus par le couple Sadate, le quotidien national Ettela'at titre en première page « Chah raft » (le roi s'en va)209. De son côté, la population iranienne est partagée entre liesse, désolation et incertitude.
Première étape égyptienne (16 au 22 janvier 1979)Accueillis dans un premier temps par le président Sadate, devenu au fil des années un allié et un ami fidèle, le chah et l'impératrice Farah séjournent à Assouan durant une semaine. Persuadé que la résistance serait mieux organisée à partir du territoire égyptien, le Raïs insiste pour que le couple impérial reste sur place. Le chah ne veut pas l'encombrer et sur l'invitation du roi Hassan II, un autre allié de longue date, il reprend l'avion à destination de Marrakech le 22 janvier 1979. Deux jours plus tôt, durant une conférence de presse, le président Jimmy Carter avait fait savoir que sa présence n'était plus souhaitée aux États-Unis : divisée au sein même de son administration et après avoir tenu des discours contradictoires des mois durant, la Maison-Blanche décide clairement d'abandonner son allié de naguère. Contrairement à ce qui avait été annoncé par les médias au début du mois de janvier, la famille impériale ne va donc pas s'installer à Palm Springs, en Californie, sur l'initiative de Nelson et David Rockefeller.
Étape marocaine (22 janvier au 30 mars 1979 )C'est durant son séjour au Maroc que le souverain empêché apprend la nouvelle du retour d'exil de Khomeiny et la fin du gouvernement de Shapour Bakhtiar, renversé par les révolutionnaires et privé du soutien de l'armée qui s'est déclarée neutre. Le régime islamique s'impose et va organiser une purge (la plupart des anciens ministres et officiers de l'ancien régime, encore présents en Iran, sont jugés et exécutés). Des menaces sont proférées contre les pays qui accepteraient d'accueillir le chah, dont le retour est exigé : les chefs religieux veulent le traduire en justice. Malgré les conseils et l'assurance du soutien du roi Hassan II, l'exil marocain n'excède pas trois semaines : arrivé en urgence de Paris,Alexandre de Marenches tire la sonnette d'alarme. Reçu en audience au palais de Rabat, le chef des services secrets français informe que les religieux iraniens ont l'intention d'enlever ou d'attenter à la vie des membres de la famille royale marocaine si celle-ci s'obstine à soutenir le chah. Hassan II refuse de céder au chantage, mais Mohammad Reza Pahlavi préfère éviter ce scénario : il décide donc de quitter le sol marocain.
Étape des Bahamas (30 mars au 10 juin 1979)Roberto Armao, le responsable des relations publiques de la famille Rockefeller, est dépêché pour trouver une autre terre d'accueil. Devant faire face au refus ou aux tergiversations des alliés d'autrefois, l'émissaire reçoit finalement une réponse favorable de l'archipel des Bahamas. La solution demeure néanmoins provisoire puisque les souverains déchus n'obtiennent qu'un visa de trois mois et sont confinés dans une petite maison en bord de mer. Installés depuis le 30 mars 1979 à Paradise Island, aux Bahamas, les souverains iraniens sont cette fois acceptés par le Mexique, sur l'insistance conjointe de Roberto Armao et d'Henry Kissinger.
Étape mexicaine (10 juin au 22 octobre 1979)La Villa de las Rosas, située dans une impasse de Cuernavaca, devient le nouveau havre de paix. Alors que tout laisse présager que le Mexique sera le point final de l'exil, la maladie dont souffre le chah depuis 1974 se rappelle à son souvenir : les ganglions du cou sont fortement enflés. Le professeur Flandrin, l'assistant du professeur Jean Bernard, est appelé de Paris en consultation. Pour la première fois le mot cancer est évoqué en présence du chah. Atteint de lamaladie de Waldenström210, Mohammad Reza Pahlavi doit subir une intervention chirurgicale dans les plus brefs délais : la chimiothérapie, à base de Chlorambucil, prescrite par les hématologues français, a atteint ses limites et il devient impératif de procéder à une splénectomie. Sceptique, l'administration Carter envoie ses propres médecins pour l'informer de l'état de santé du chah. Le président américain est en effet très critiqué par les républicains qui l'accusent d'abandonner celui qui fut un de leurs meilleurs alliés.
Première étape américaine (22 octobre au 1er décembre 1979)L'admission du souverain au New York Hospital du Centre médical Cornell sera à l'origine de la crise iranienne des otagesde l'ambassade américaine de Téhéran211. Le chah est opéré mais seule la vésicule biliaire est extraite, tandis qu'un calcul reste dans le canal biliaire et que la rate, dont les proportions ont été jugées inquiétantes par les professeurs Flandrin et Coleman, est laissée en l'état212. La situation devenant intenable, Mohamed Reza Pahlavi est à présent transféré au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center où il doit suivre une cure de radiothérapie avant de pouvoir retourner à Cuernavaca. Mais la pression diplomatique contraint le président José López Portillo à renoncer à ses engagements, refusant désormais la présence du couple impérial sur le sol mexicain.
Seconde étape américaine (1 au 15 décembre 1979)L'administration Carter prend la décision de transférer le chah et l'impératrice Farah sur la base militaire de Lackland, proche de San Antonio, au Texas, dans l'attente d'un départ vers une autre terre d'exil. Le couple impérial quitte New-York le1er décembre 1979. À la Maison-Blanche, l'anxiété et les craintes dues à l'affaire des otages exigent un départ rapide du territoire américain. Après avoir sondé différents pays susceptibles d'accueillir les souverains iraniens, Jimmy Carter reçoit finalement un avis positif du président panaméen Omar Torrijos. Dépêché sur la base de Lackland, Hamilton Jordan, le chef de cabinet de Carter, fait part de la proposition au chah qui accepte de partir pour le Panama où les Américains, alors gardiens du canal, peuvent assurer une protection militaire et fournir des soins médicaux adaptés213.
Étape panaméenne (15 décembre 1979 au 24 mars 1980)Mohammad Reza Pahlavi s'installe dans une maison moderne sur l’île de Contadora, dans l’archipel des Perles, le 15 décembre 1979. Mais le répit n'est que de courte durée : les mollahs et Sadegh Ghotbzadeh, le ministre iranien des affaires étrangères, tentent d'obtenir son extradition avec l'aide des avocats franco-argentin Christian Bourguet et Hector Villalon. Le gouvernement panaméen, d'abord disposé à accueillir les souverains déchus, change de position : il ne verrait pas d'objection à négocier une extradition. Anouar el-Sadate, qui avait toujours demandé que les Pahlavi demeurent en Égypte, réitère son invitation. C'est donc le retour à la première destination d'exil, mais avant cela l'avion va être bloqué plusieurs heures dans l'archipel des Açores : des avocats, chargés par le régime islamique, tentent par ce moyen d'arrêter le Chah. L'avion décolle le 24 mars 1980 avant que les autorités locales ne reçoivent officiellement la demande.
Seconde étape égyptienne (24 mars au 27 juillet 1980)Mohammad Reza Pahlavi, extrêmement diminué par la maladie, est installé au palais Koubeh avec les membres de sa famille. Transféré d'urgence à l'hôpital Ma'adi le 25 mars, il doit subir une splénectomie. Le professeurMichael E. DeBakey enlève la rate, mais laisse le foie infecté et ne dispose pas de drain sur le pancréas qui a été touché au cours de l'intervention chirurgicale. La dégradation de l'état de santé du chah nécessite une nouvelle opération qui n'est désormais plus assurée par le professeur DeBakey, mais par une équipe médicale française. Le 30 juin, le docteur Pierre-Louis Fagniezprocède au pompage d'un litre et demi de pus et à l'extraction des débris du pancréas215. Suit une agonie de plusieurs semaines qui prend fin le dimanche 27 juillet vers 5 h du matin.
FunéraillesLes obsèques de Mohammad Reza Chah Pahlavi, dernier empereur d'Iran, ont lieu deux jours plus tard, le 29 juillet. Pour les circonstances, Anouar el Sadate offre des funérailles nationales grandioses à celui qu'il considère comme un ami et un allié : trois millions de Cairotes sont rassemblés tout le long du parcours reliant le palais d'Abedin à la mosquée al-Rifai216. Des centaines d'étudiants de l'Académie militaire conduisent en musique la procession, vêtus d'uniformes blanc, jaune et noir, selon leur rang. Derrière les cadets marchent des soldats arborant des couronnes de roses et d'iris, flanqués d'officiers à cheval et suivis directement par un escadron d'hommes qui portent les décorations militaires du chah sur des coussins de velours noir. Le cercueil, drapé dans les couleurs de l'Iran impérial, repose sur un affût de canon tiré par huit chevaux arabes. Il précède le cortège à la tête duquel marchent la chahbanou, les enfants du couple impérial et les frères du chahN 13. Aux côtés des Pahlavi se tient le couple Sadate et l'ancien président américain Richard Nixon. Ce dernier, venu à titre privé, dénonce l'indignité de l'administration américaine et des principaux alliés occidentaux à l'égard du monarque déchu217. Si la plupart des chefs d'État et de gouvernement en fonction n'assistent pas à la cérémonie, certains pays comme les États-Unis, la France, l'Allemagne de l'Ouest, l'Australie et Israëldépêchent néanmoins leurs ambassadeurs218. Représenté par un de ses proches, Moulay Hafid Alaoui, le roi Hassan II a offert une pièce de tissu brodé de prières qui avait recouvert la Kaaba, présent qui doit être déposé sur le linceul du chah avant son inhumation219. Parmi les autres personnalités qui ont fait le déplacement au Caire figurent l'ex-roi Constantin II de Grèce et son épouse, Anne-Marie de Danemark, ainsi que le prince Victor-Emmanuel de Savoie. À la mosquée al-Rifai, la dépouille du chah est descendue, en sous-sol dans un caveau particulier, en présence de ses deux fils.
L'impératrice Farah et l'héritier du trône, son fils Reza Pahlavi, sont très impliqués aujourd’hui dans les mouvements d’opposition au régime iranien au niveau international.
Mariages et descendance
Mohammad Reza Pahlavi s’est marié trois fois et a eu cinq enfants.
Faouzia d’ÉgypteReza Chah, après avoir rétabli la grandeur de l'Iran, avait voulu la rendre manifeste en mariant le prince héritier à une princesse musulmane de haute lignée220. La nouvelle constitution stipulant qu'aucun descendant de la dynastie Qadjar, par les hommes ou par les femmes, ne pouvait monter sur le trône iranien, le vieux monarque porta son choix sur une jeune étrangère de sang royal : Faouzia bint Fouad, la sœur du roi d'Égypte221.
Le 26 mai 1938, le palais impérial annonce qu'une délégation conduite par le Premier ministre Mahmoud Djam va se rendre au Caire pour convenir du mariage entre le prince héritier et Faouzia Fouad, fille du roi Fouad Ier et sœur du jeune Farouk Ier, intronisé deux ans auparavant. Les fiancés ne se sont jamais vus, ne parlent pas la même langue, et il importe surtout à Reza Chah que la toute jeune dynastie Pahlavigagne en légitimité aux yeux du monde. Moins d'un an plus tard, le 16 mars 1939, Mohammad Reza Pahlavi épouse la princesse Faouzia au palais d'Abedin, au Caire, selon le rite chiite. Une seconde cérémonie, de rite sunnite, se déroule à Téhéran, auPalais impérial du Golestan, le 25 avril 1939.
Si d'un point de vue politique ce mariage apporte le prestige et la reconnaissance à la dynastie Pahlavi, il ne tarde pas à révéler ses failles. Éloignée des salons chics d'Alexandrie et du Caire, Faouzia, devenue reine d'Iran (Malika Faouzia Pahlavi) à l'avènement de Mohammad Reza, ne s'adapte pas à la cour de Téhéran. Hormis la naissance d'une fille, la princesse Chahnaz, le 27 octobre 1940, l'union est vécue comme un échec relationnel. Rentrée dans son pays, la reine Faouzia se voit accorder le divorce par le gouvernement égyptien dès 1945. Ce n'est que trois ans plus tard que les autorités iraniennes confirment cette décision. Le divorce officiel est donc accordé le 17 novembre 1948, à la condition que la princesse Chahnaz reste sous la responsabilité de son père. Ils n'auront donc eu qu'un enfant :
- Princesse Chahnaz Pahlavi (née le 27 octobre 1940)
Sorayah Esfandiari BakhtiariTrois ans après son divorce, le chah épouse en secondes noces Sorayah Esfandiari Bakhtiari (22 juin 1932- 26 octobre 2001), fille de Khalil Esfandiari, plus tard ambassadeur d'Iran à Bonn, et d'Eva Karl, une Allemande. Fiancés le 11 octobre 1950, Mohammad Reza Pahlavi et la jeune femme issue de la tribu des Bakhtiaris se marient le 12 février 1951. Leur mariage est très heureux mais entaché de nombreux problèmes : déjà avant leur mariage, Soraya tombe extrêmement malade et est atteinte de fièvre typhoïde. Malgré quelques remises sur pied grâce au docteur Karim Ayadi, médecin du chah, son état est grave et le mariage est repoussé par deux fois. Soraya n'est pas tout à fait remise le jour de son mariage : ayant beaucoup maigri, elle manque de s'évanouir dans sa lourde robe dessinée par Christian Dior lui-même. Une fois ces épreuves passées, Soraya a du mal à se faire sa place à la Cour de Téhéran , et notamment face à la jumelle de son époux, la princesse Ashraf, qu'elle admire pourtant42. Elle assistera à tous les évènements relatifs à la crise d'Abadan et la nationalisation du pétrole iranien : la nationalisation, les événements de juillet 1952 et de février 1953, l'opération Ajax, où elle fuit à Rome avec le Chah, la victoire des troupes pro-Chah, la signature du consortium de 1954, et l'évincement du général Zahédi en 1955.
En l'absence d'héritier après sept années d'union, la question de la succession du Chah est importante - surtout après la mort de l'héritier Ali Reza dans un accident d'avion - , Soraya semblant être stérile malgré l'avis des médecinsA 60. Plusieurs solutions sont envisagées, comme d'amender la Constitution pour faire d'un des demi-frères du Chah un héritier potentiel, ou que le Chah prenne une autre épouse qui lui donnerait un prince héritier, mais aucune n'est acceptée par les deux époux à la fois ou la CourA 60. Finalement, Soraya et Mohammad Reza résignésA 60, le couple royal divorce en mars 1958.
Soraya est souvent désignée comme la grand amour de Mohammad Reza Chah ; en effet ils restèrent en contact même après leur divorce et remariages, et entretenaient une correspondance importante lors de l'exil du ChahN 14.
Farah DibaC'est durant un voyage officiel en France que Mohammad Reza Pahlavi rencontre pour la première fois celle qui sera son épouse pendant vingt ans et sept mois: Farah Diba. Parti pour un mois en Europe, du 3 mai au 4 juin 1959, le chah doit se rendre en Suisse, au Danemark, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en France. Arrivé à Paris le mardi 26 mai, il est reçu au Palais de l'Élysée par legénéral de Gaulle, avec qui il entretient des relations excellentes. Trois jours plus tard, le 29 mai 1959, une réception à laquelle sont conviés des étudiants iraniens est organisée dans leur ambassade: c'est à cette occasion que Farah Diba, étudiante en architecture, est présentée au souverain.
Mais ça ne devait pas être leur seule rencontre : quelques mois plus tard, alors que de nombreuses prétendantes étaient approchées de la Cour pour devenir la nouvelle reine, un des oncles de Farah saisit l'occasion d'une demande de bourses d'études pour que sa nièce rencontre Ardéshir Zahedi, responsable des bourses d'études, mais surtout gendre et intime du Chah. Ce dernier, présent à l'ambassade de Paris, reconnut la jeune fille qu'il invita à rencontrer son épouse, la princesse Chahnaz. Farah fut reçue au palais de Chahnaz, à Sa'dabad. Les deux femmes sympathisèrent et lors de leur deuxième rencontre, le Chah arriva "par hasard" rendre visite à sa fille et rencontra plus intimement Farah. Les deux futurs époux ne s'étaient pas oubliés depuisParis ; moins d'un mois plus tard, le mariage était décidé : Farah et le Chah se marièrent le 21 décembre 1959 au palais de Marbre.
Dans un premier temps, elle ne fait qu'assister aux représentations officielles, la cour attendant qu'elle donne au chah le prince héritier après 18 ans de règne. Ce qui arrive le 31 octobre 1960, qui conforte la légitimité de la dynastie. Le chah et Farah auront en tout quatre enfants :
- Prince Reza Cyrus Pahlavi (né le 31 octobre 1960), héritier du trône, et depuis la mort de son père, de jure, « Reza II Chah »
- Princesse Farahnaz Pahlavi (née le 12 mars 1963)
- Prince Ali-Reza Pahlavi (28 avril 1966 - 4 janvier 2011)
- Princesse Leila Pahlavi (27 mars 1970 - 10 mars 2001)
Sa position à la Cour puis au sein du jeu politique se trouve renforcés par la naissance du prince héritier et par les naissance suivantes. En tant que reine puis impératrice, ses centres d'intérêts tournèrent autour du travail social, de l'émancipation des femmes, du sport et de l'art. La majeure partie de son temps était consacré à la promotion de la culture iranienne et à la protection sociale ; elle était la patronne de 24 organisations éducatives, culturelles, de santé et de charité. En plus de superviser le travail de ces organisations à Téhéran, la reine effectua des visites fréquentes dans les régions les plus reculées d'Iran pour obtenir une connaissance directe de la vie et des aspirations des agriculteurs et des personnes ordinaires. En plus d'accompagner son mari le Chahanchah lors de visites officielles à l'étranger, l'impératrice a également effectué un certain nombre de visites officielles et semi-officielles dans des pays étrangers en Europe, en Amérique, en Afrique et en Asie.
En octobre 1967, elle est, geste sensationnel, couronnée par son époux, qui lui attribue le titre de Chahbanou (شهبانو, littéralement, la Dame du Chah), sorte d'équivalent d'impératrice. Auparavant, Farah portait le titre de ses prédécesseures,Malekeh (ملکه - Reine). C'est un geste inédit dans l'histoire de l'Iran et surtout de l'Iran post-islamique. L'année précédente (1966), elle avait reçut un statut spécial tout aussi inédit, qui lui permettait d'exercer la Régence dans le cas où son mari mourrait, jusqu'à ce que le prince héritier eut atteint l'âge de régner97.
L'intérêt profond de la Chahbanou Farah et son implication personnelle dans lesarts ont été largement responsables des nombreux mouvements culturels iranienset ses visites fréquentes dans des expositions d'art et des spectacles ont donné une nouvelle impulsion à toutes les activités artistiques iraniennes. Elle a personnellement soutenu de jeunes artistes iraniens et a été une force motrice derrière un certain nombre de musées d'art spécialisés et d'autres projets qui se chargèrent de préserver et de diffuser l'art et l'architecture iraniens anciens et traditionnels, mais aussi novateur.
Si le nom de l'impératrice ne devait être lié qu'à deux sphères d'action en Iran, ce serait certainement celle de la culture et celle de l'émancipation des femmes. Au cours de son règne, les femmes jouaient un rôle de plus en plus important dans la vie publique. Députés du Parlement, sénateurs, ministres, ambassadeurs, avocats, juges, etc., les femmes étaient dans toutes les instances nationales et locales et occupaient des postes importants dans tous les domaines de l'administration. L'émancipation des femmes ainsi que les réformes économiques et sociales qui ont eu lieu à partir des années 1960 ont profondément modifié les structures de la société iranienne.
Bilan de règne
Les chefs d'accusationLes révolutionnaires et dirigeants de la République islamique d'Iran ont accusé le chah d'avoir :
- renié les valeurs islamiques et abandonné les traditions culturelles iraniennes, au profit des valeurs occidentales et étrangères à l'Iran, et de leur « modernisme sans âme » ;
- sacrifié les intérêts du peuple et du pays au profit des impérialistes (notamment américains) et d'une minorité d'Iraniens, industriels et financiers, donc créé une société injuste ;
- favorisé ou laissé se développer la corruption ;
- créé une bureaucratie dévorante et un régime policier ;
- utilisé la terreur (emprisonnements massifs, tortures, assassinats et massacres lors de manifestations) ;
- ignoré la réalité du pays et de ses besoins et possibilités, en essayant de brûler les étapes du développement économique ;
- constitué une armée dispendieuse dépendant de l'aide américaine (10 % du PNB et plus de 50 % des dépenses courantes du budget consacrées aux forces armées) ;
- dépensé 10 milliards de dollars de matériel (aéronautique) acheté aux Américains de 1972 à 1976 ;
- appuyé son régime sur l'armée (500 000 hommes bien équipés), la gendarmerie (75 000 hommes), la police (60 000 hommes) et la SAVAK (500 000 agents et informateurs supposés)222.
La défenseLe chah voulait faire de l'Iran une grande puissance mondiale et le sortir rapidement du sous-développement :
- Il entreprit la modernisation de la production et la diversification des infrastructures ;
- Il développa les transports (autoroutes, routes secondaires, chemins de fer, installations portuaires et aéroportuaires) ;
- Il investit dans les équipements sanitaires (hôpitaux), l'accès aux soins de santé et les campagnes de vaccination ;
- Il lutta contre l'analphabétisme (10 millions d'écoliers, 200 000 étudiants, 20 universités et 136 instituts créés) ;
- Il éleva le niveau de vie de la population au-dessus de celui de la plupart des pays du Moyen-Orient et du Tiers monde ;
- Il engagea des réformes en profondeur (réforme agraire, participation des ouvriers aux bénéfices des grosses entreprises, droit de vote des femmes et amélioration de la condition féminine...)223.
Deux autres arguments à décharge peuvent être mis en exergue :
- Le chah fut victime de son entourage (familial, politique), écran entre lui et son peuple, qui commit des excès ;
- Son renversement est l'échec d'une politique d'industrialisation et de modernisation trop ambitieuse, imposée à une société traditionnelle qui n'y était pas préparée223.
Titulature
Titres et honneurs
Mohammad Reza Chah PahlaviPrédicat Sa Majesté Impérialel'Empereur Homayoun Style oral Sa Majesté Impériale Style alternatif Sire Sa Majesté impériale l'EmpereurAryamehr (après 1965) - 26 octobre 1919-15 décembre 1925 : Mohammad Reza Pahlavi(naissance)
- 15 décembre 1925-16 septembre 1941 : Son Altesse impériale le prince impérial
- 16 septembre 1941-11 février 1979 : Sa Majesté impériale l'empereur d'Iran
Durant son règne, le dernier empereur d'Iran a porté préférentiellement les prédicats énoncés comme suit : Alaa-Hazrat Homayoun, Chahanchah Aryamehr, Chahanchah-e Iran (en français Sa Majesté impériale, Sa Grandeur, Roi des Rois, Lumière des Aryens, l'empereur d'Iran)224
Si le titre simplifié de chah d'Iran a été le plus souvent utilisé et relayé par les médias étrangers pour désigner Mohammad Reza Pahlavi, son nom pouvait être remplacé par d'autres titres officialisés par le majles et le sénat iranien :
- Chahanchah ou shahinshah (persan شاهنشاه, en français Roi des Rois)225
- Aryamehr (persan آریامهر, en français Lumière des Aryens)226
- Bozorg Arteshtārān (persan بزرگ ارتشتاران, en français Chef des guerriers)227
Distinctions et décorations[modifier le code]
Décorations iraniennes[modifier le code]- Maison Pahlavi : Grand Cordon et Collier de l’Ordre de la Couronne de Perse (Nishan-i-Taj) (24-04-1926), devenu228,N 15
- Maison Pahlavi : 3e Souverain Chevalier Grand Cordon et Collier de l’Ordre du Tadj (Nishan-i-Taj-i-Iran) en 1939229,230,231,232,
- Maison Pahlavi : 2e Souverain Chevalier Grand Cordon et Collier de l’Ordre des Pahlavi(1932)229,230,233,231,234,235,236,N 15
- Maison Pahlavi : 6e Souverain Chevalier Grand Cordon de l’ordre de Zulfiqar (1949)229,230,237,231,238,239,240
- Maison Pahlavi : 6e Souverain Sadar Chevalier Grand Cordon de l'Ordre d'Aqdas (en)230
- Maison Pahlavi : 6e Souverain de l'Ordre du Khorshid (Ordre d'Aftab) (en), devenu
- Maison Pahlavi : 1er Souverain Chevalier de l'Ordre de la Lumière des Aryens230,231,241(1967)
- Maison Pahlavi : 8e Souverain Chevalier Grand Cordon de l'Ordre du Lion-et-Soleil
- Maison Pahlavi : 1er Souverain de l'Ordre des Pleiades(en)231(1957)
- Maison Pahlavi : 2e Souverain Chevalier Grand Cordon de l'Ordre de Homayoun [archive] 230
- Maison Pahlavi : 2e Souverain Chevalier Grand Cordon de l'Ordre du Lion et Soleil Rouge (en)230
- Maison Pahlavi : 2e Souverain Chevalier Commandeur de l'Ordre de la Gloire, 1re Classe [archive] 230
- Maison Pahlavi : 2e Souverain Chevalier Commandeur de l'Ordre du Service, 1re Classe [archive] 230
- Maison Pahlavi : 2e Souverain Chevalier Commandeur de l'Ordre du Héros, 1re Classe [archive] 230,242
- Maison Pahlavi : 2e Souverain Chevalier Commandeur de l'Ordre Militaire du Mérite (en), 1reClasse230,243
- Maison Pahlavi : 2e Souverain Chevalier Commandeur de l'Ordre de l'Honneur, 1re Classe [archive] 230,231
- Maison Pahlavi : 2e Souverain Chevalier Commandeur de l'Ordre du Pas, 1re Classe [archive] 230,244
- Maison Pahlavi : 1er Souverain Récipiendaire de la Médaille de la Réforme Agraire [archive] (1963)
- Maison Pahlavi : 1er Souverain Récipiendaire de la Médaille du Sport [archive]
- Maison Pahlavi : Souverain Récipiendaire de la Médaille du Couronnement de l'Empereur Mohammad Reza Shah (1967)
- Maison Pahlavi : Souverain Récipiendaire de la Médaille du Couronnement de l'Empereur Reza ShahIer [archive] (1976)
- Maison Pahlavi : Souverain Récipiendaire de la Médaille de Persépolis [archive] (1971)
- Maison Pahlavi : Souverain Récipiendaire de la Médaille Commémorative de la Célébration des 2 500 ans de l'Empire Perse [archive] (1971)
- Maison Pahlavi : Souverain Récipiendaire de la Médaille du Soulèvement du 28 Mordad [archive] (1953)
- Maison Pahlavi : Souverain Récipiendaire de la Médaille d'Azerbaïdjan [archive] (1946)
- Maison Pahlavi : 2e Souverain Chevalier de la Décoration de la Famille Impériale (en) de l'Empereur Reza ShahIer245,246
- Maison Pahlavi : 1er Souverain Récipiendaire de la Médaille Scout [archive]
- Maison Pahlavi : Souverain Récipiendaire de la Médaille du Centenaire de l'Empereur Reza ShahIer [archive] (1978)
Décorations étrangères[modifier le code]Pays Décoration
Année (date)
Afghanistan Grand Cordon de l'Ordre du Soleil Suprême 1965 Allemagne fédérale Grand Cordon, classe spéciale du Bundesverdienstkreuz 1955 (25-02) Arabie saoudite Décoration 1re classe de l’ordre du Roi Abdul Aziz Al-Saoud 1955 (09-08) / 1957 (12-03) Arabie saoudite Chaîne de Badr 1965 Argentine Grand Cordon de l’ordre du Libérateur San Martin 1965 Autriche Grande Étoile de la Décoration d'Honneur pour Mérite 1958 (15-03) Bahreïn Collier de l’ordre d'al-Khalifa 1966 Belgique Grand Cordon de l’ordre de Léopold du Royaume de Belgique 1960 (11-05) Brésil Grand Collier de l’ordre de la Croix du Sud 1965 (03-05) Danemark Chevalier de l’ordre de l’Éléphant 1959 (14-05) Égypte Collier de l’ordre de Méhémet Ali du Royaume d’Égypte 1939 (16-03) République arabe unie(Égypte) Grand Cordon de l’ordre du Nil de la République arabe unie d'Égypte 1965 Espagne (régime franquiste) Grand Collier de l’ordre du Joug et des Flèches 1957 (22-05) Espagne (transition démocratique) Grand Collier de l’ordre de Charles III 1975 États-Unis Commandeur en chef de la Légion du Mérite (Legion of Merit) des États-Unis 1947 (septembre) Empire d'Éthiopie Chevalier avec Grand Collier et Chaîne de l’ordre de Salomon de l’Empire d'Éthiopie 1964 (14-09) Finlande Commandeur Grand Croix avec collier de l’ordre du Lion de Finlande 1970 France Grand-croix de la Légion d’honneur 1939 (15 juin)247 France Croix de Guerre avec palme de la République française 1945 Grèce Grand Croix de l’ordre du Sauveur du Royaume de Grèce 1960 Irak Chevalier du Grand Ordre des Hachémites du Royaume d'Irak 1957 (18-10) Italie Chevalier Grand Croix avec collier de l’ordre du Mérite de la République italienne 1957 (26-08) Japon Collier du Grand Ordre de la Décoration du Chrysanthème 1958 (13-05) Jordanie Collier de l’ordre d’Hussein ibn Ali du Royaume hachémite de Jordanie 1949 (28-02) Jordanie Grand Collier, classe spéciale, de la Renaissance de Jordanie 1949 (28-02) Liban Grand Cordon, classe spéciale, de l’ordre du Mérite du Liban 1956 (17-10) Libye Collier d’Idris Ier de Libye 1958 Koweït Collier de l’ordre de Mubarak le Grand du Koweït 1966 Malaisie Porteur du Darjah Utama Seri Mahkota Negara (DMN), le Très Exalté Ordre Royal de la Couronne de Malaisie 1968 (février) Maroc Grand Cordon de l’ordre d'El Mohammedi du Royaume chérifien du Maroc 1966 (11-06) Mexique Grand Collier de l’ordre de l’Aigle aztèque du Mexique 1975 Népal Étoile du Très Glorieux Ordre de Ojaswi Rajanya du Royaume du Népal 1960 (03-07) Norvège Grand Croix avec Collier de l’ordre de Saint-Olaf du Royaume de Norvège 1961 (17-05) Oman Ordre militaire 1re classe du Sultanat d’Oman 1973 Pakistan Nishan-i-Pakistan 1re classe 1959 (09-11) Pays-Bas Grand Collier de l’ordre du Lion néerlandais 1959 (19-05) Qatar Collier d'Indépendance de l'État du Qatar 1966 Royaume-Uni Chevalier Grand Croix (GCB) du très honorable ordre du Bain 1942 Royaume-Uni Chaîne Royale Victorienne (RVC) d’Édouard VII du Royaume-Uni 1948 Soudan Collier de l’ordre de la Chaîne d'honneur du Soudan 1966 Suède Chevalier (1960) de l’ordre du Séraphin de Suède, avec collier (1967) 1960 (29-04) / 1967 (04-09) Taïwan (République nationaliste de Chine) Grand Collier, grade spécial, de l’ordre des Nuages propices de la République nationaliste de Chine (Taïwan) 1946 (03-06) Tchécoslovaquie Grand Croix 1re classe de l’ordre du Lion blanc 1943 (décembre) Thaïlande Chevalier de l’ordre de Maha Chakri du Royaume de Thaïlande 1968 (22-01) Tunisie Grand Cordon avec collier de l’ordre de l'Indépendance de la République de Tunisie 1965 (15-03) Vatican Chevalier de l’ordre de l’Éperon d’or du Saint-Siège 1948 (20-08) Yougoslavie Grand Cordon de l’ordre de la Grande Étoile de la République socialiste fédérale de Yougoslavie 1966 (03-06) Ordre de succession au trône d’Iran
Annexes
Notes et références- En exil du 16 janvier 1979 au 27 juillet 1980.
- On ignore cependant ce qu'est devenu Mehrpour après la brutale destitution de son père et son emprisonnement, l'année suivante.
- Prêté par l’Union Soviétique
- Même si Gholam Reza déclara pour sa part, en 2004, que sa mère n'était qu'apparentée par alliance aux qadjars, qu'elle ne l'était pas en lignée cognatique.
- Qui sera expulsé du pays mais rentrera au pays peu de temps après sur intervention du prince héritier Mohammad Reza
- Ce qui signifie en persan "La Force du Pouvoir"
- Devant l'histoire, ce fut Mossadegh l'homme qui fut à l'origine de ce projet de loi.
- C'est-à-dire qu’il vote pour une personnalité en tant que PM, mais comme la décision finale – qui tient compte de ce vote – appartient au shah, on dit qu’il « pressent »
- Il en sera ainsi jusqu’à la fin de son règne
- Un rapport de la CIA parlant par exemple du chah en ces termes peu flatteurs : « Le shah est un brillant mais dangereux mégalomane dont le psychisme a été profondément affecté par un père cruel, par le rôle de pion que lui attribuèrent les Alliés, par la honte de son ascendance roturière »
- Cet événement a plusieurs versions. Le shah semble avoir pris connaissance du texte au dernier moment, et, scandalisé par son contenu, la main lui aurait été forcée par Ghotbi ou Nasr, qui cherchaient à « faire entendre aux révolutionnaires ce qu'ils voulaient entendre ». Le prince Gholam Reza dit que son frère n'eut même pas le temps de le lire avant de passer à l'antenne. Dans ses mémoires, Amir Aslan Afshar avance qu'en réalité, le shah raconta dans son discours tout autre chose ː la bande-son de la télévision aurait alors été piratée et la voix du shah imitée pour lui faire dire cela ǃ
- Le Shah reste cependant officiellement l'empereur d'Iran jusqu'au 11 février 1979, date de la chute de Chapour Bakhtiar et de la prise de pouvoir par les islamistes de la capitale, ainsi que de l'avènement d'un gouvernement provisoire dirigé par Mehdi Bazargan.
- Si la sœur jumelle du chah Ashraf est présente, on remarquera que sa fille Chahnaz et ses sœurs Fatmeh et Chams sont absentes. En effet cette dernière vit avec sa mère, qui n'a pas été informée du décès de son fils, deux jours plus tôt. Le choc aurait pu lui être fatal, etTadj ol-Molouk ne saurait jamais qu'elle a survécu à ses deux fils.
- Même leurs trépas semblent les réunir : lors des funérailles du Chah ou Caire en 1980, sa sœur Ashraf s'évanouit pendant la cérémonie est dû être évacuée ; lors de celles de Soraya en 2001, son frère Bijan, venu à Paris pour la cérémonie, mourrut d'une crise cardiaque juste avant l'office.
- Il ne devient le Souverain Chevalier de l'Ordre que lors de son accession au trône, en septembre 1941 ; auparavant, il portait le Grand-Croix avec Collier
Références- Mohammad Réza Pahlavi, le dernier shah/ 1919-1980, par Yves Bomati et Houchang Nahavandi
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- p. 331
- p. 332
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- p. 100
- p. 102
- p. 107
- p. 113-114
- p. 115
- p. 117
- p. 121
- p. 113
- p. 128-129
- p. 157
- p. 136
- p. 163
- p. 166
- p. 566
- p. 187
- p. 171
- p. 178
- p. 181
- p. 180
- p. 183
- p. 185
- p. 173
- p. 186
- p. 189
- p. 191
- p. 199
- p. 196
- p. 230
- p. 282
- p. 286
- p. 283
- p. 285
- p. 292
- p. 297-298
- p. 299-300
- p. 308-309
- p. 346
- p. 358-359
- p. 291-292
- p. 406
- p. 405
- p. 313
- p. 394-395
- p. 422
- p. 423-426
- p. 433-443
- p. 455-458
- p. 461-467
- p. 472
- p. 513-514
- p. 150-151
- Autres
- Il est aussi parfois appelé Mohammad Reza Chah Ier, ouMohammad Reza Ier, ou, de façon erroné, Reza II, Reza II Pahlavi, Reza Chah II, Reza Chah II Pahlavi ou Reza II Chah Pahlavi, les gens confondant souvent son nom avec celui de son père Reza (Chah) Pahlavi.
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- Sur base du témoignage de l'ancien dirigeant du Tudeh, F. Kesharvarz, dans son article J'accuse le comité central, le tireur entretenait des liens avec Noureddine Kianouri, et cela à l'insu de la direction du parti communiste. Or, il est utile rappeler que Kianouri, secrétaire général du Tudeh en 1979, fut l'artisan de l'alliance des communistes et des islamistes. Lire à ce propos Kianouri va ebrathäyé tarikh (Kianouri et les leçons de l'histoire), mensuel Zamaneh, 5 février 2008,http://www.zamaneh.info [archive]
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- Voir sections La marche vers le pouvoir (1921-1925) etNaissance de la dynastie Pahlavi (1925-1926) de « Reza Chah »
- Mossadegh a été ministre dans deux des cabinets de Ghavam, sous Ahmad Shah
- Témoignage du fils Abdol-Aziz Farmanfarma, fils de la princesse Farmanfarma, l'amie de la famille en question, veuve du prince Abdol-Hossein Farmanfarma, Premier Ministre sous les Qâdjârs, cité dans Mohammad Réza Pahlavi, le dernier shah/1919-1980
- Ashraf Pahlavi, Visages dans un miroir, Prentice-Hall (pour la première édition), 1980, 238 p.
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- Kit Kirja, « Shah Of Iran - BBC Documentary, By Britain - British Opinion » [archive] , 16 août 2012 (consulté le1er mars 2017)
- Reza Chah avait ainsi scrupuleusement respecté la Constitution sur ce point
- Elle prétend notamment avoir besoin de récolter des fonds pour payer une opération dentaire coûteuse à son fils
- Qui était arrivé en retard sur ce qui était prévu dans le plan : il aurait dû arriver chez Mossadegh alors que s’y tenait le Conseil des Ministres, comme chaque soir, et l’annonce de sa destitution aurait eu des témoins.
- Princesse Soraya Esfandiari Bakhtiari, Le Palais des Solitudes, Succès du Livre éditions, 1998, 249 p.(ISBN 9782738205315, lire en ligne [archive]
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- Chef religieux influent de la capitale
- Alors même que le jugement n’a pas été rendu
- Qu’il effectuera au club des Officiers de la division blindée, un ancien palais Qâdjâr où l’on ordonne qu’il soit très bien traité
- (en) Mossadegh Project, « Dr. Hossein Fatemi Biography | Foreign Minister of Iran », The Mossadegh Project,25 avril 2008 (lire en ligne [archive]
- Yann Picand, Dominique Dutoit, « Opération Ajax : définition de Opération Ajax et synonymes de Opération Ajax (français) » [archive] , sur dictionnaire.sensagent.leparisien.fr(consulté le 9 mars 2017)
- C’est ce que les iraniens avaient voulu dès 1949 et que l’AIOC avait refusé avant d’accepter face à Mossadegh ; là, c’était lui qui avait refusé
- Gholam Reza Afkhami, The life and times of the Shah. UC University Press, 2009, p. 198
- Ce dernier est d'ailleurs gracié par le général Zahedi, qui le dédommage des exactions dont il avait été victime sous Mossadegh
- Ryszard Kapuscinsky (traduction Véronique Patte), Le Shah, Flammarion, Paris, 2010, 241 p. (ISBN 978-2-0812-3177-1)
- calabrezzo bejaoui, « révolution islamique iranienne part1 » [archive] , 27 novembre 2012 (consulté le2 avril 2017)
- Ni celle de la voirie, contrairement à ce qu’avancent des journalistes en 1977 lors de la visite du président Carter en Iran
- Amir Aslan Afshar, Mémoires d'Iran, Mareuil Editions, 2015
- Des compagnies françaises et néerlandaises étaient une partie des actionnaires de la Banque Nationale d’Iran
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- Bien que l’organisme date de Reza Chah
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- Les opposants crièrent cependant à la corruption où à la falsification des résultats
- Qui voient là la possibilité que leur pouvoir diminue voir disparaisse.
- Lors de la réforme agraire cependant, ses relations très cordiales avec Mohammad Reza Chah lui avait permit de ne pas voir ses terres confisquées pour être redistribuées.
- On sut plus tard, lors de la perquisition de sa maison, qu'il commençait à percevoir une aide financière de l'Égypte deGamal Nasser, très anti-sioniste.
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- Mais des sources citent 75 morts, ou bien plus d'une centaine, Barry Rubin dans son livre [archive] en évoque plus d'un millier.
- Et non pas dans un grand hôpital renommé, comme l'hôpital Sina, ce qui fit jaser sur les circonstances de la mort de Mansour.
- Il fut marié de 1957 à 1964 à sa fille la princesse Shahnaz
- En complément, voire la sous-partie Politique internationale régionale.
- Abbas Milani, The Shah, p. 278
- Abbas Milani, The Shah, p. 279
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- En 1971, donc peu après l'attaque à Siahkal, le Shah avait donné carte blanche à ses services secrets pour qu'ils s'assurent qu'aucune attaque de ce genre ne viendrait perturber « l'année Cyrus le Grand » et donc laissé libre cours à leur répression. Avec le temps, il semble qu'il ne soit pas revenu sur cette décision.
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- D'autres dirent qu'il ne s'agissait que d'une diversion sournoise de Carter pour amadouer le shah, bien que l'on pas eu de preuves confirmant ou infirmant cette thèse.
- Certains religieux trouvèrent cependant indécent que l'on ait vu dans la presse l'impératrice, descendante du Prophète, danser avec le président américain.
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- Son auteur est un journaliste connu de l'entourage du ministre de la Cour, Hoveida.
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- Toujours selon certaines sources, d'autres indiquant qu'il resta en Iran et fut capturé puis relâché peu après l'avènement de Khomeyni.
- mehrtvfr, « 2 Farah Pahlavi Diba 2009 01 » [archive] ,2 mars 2009 (consulté le 31 août 2017)
- Il dira dans une conférence de presse être prêt à faire tirer sur son avion s'il revenait en Iran, mais essaiera de discrètement contacter l'ayatollah pour essayer de trouver une solution à l'amiable.
- Il sera assassiné chez lui, à Suresnes, par un agent de la République Islamique en 1991.
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- La photo fut prise au pied de ce même escalier où avait été prise la photo de son mariage avec la princesse Fawzia, sœur du roi Farouk, 42 ans plus tôt.
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- Tempêtes sur l'Iran, Manière de voir (Le Monde diplomatique), bimestriel no 93, juin-juillet 2007
Documents audiovisuelsŒuvres cinématographiques- 2009 : Liberation de Michael et Justin Younesi, États-Unis, distribué par Seven Art Releasing (court métrage)
- 2003 : Soraya, téléfilm de Lodovico Gasparini, Italie-Allemagne, EOS Entertainment
- 2007 : Persepolis, film d'animation de Marjane Satrapi
- 2015 : Nous trois ou rien de Kheiron, Mohammad Reza Pahlavi y est interprété par Alexandre Astier
Documentaires- Destins – Le chah d’Iran - de Frédéric Mitterrand, TF1, 1987.
- The last shah of Iran de Tim Kirby, narrateur : Ben Kingsley, BBC/Arts & Entertainmen Network coproduction, 1996
- Ces jours qui ont changé le Monde – Le chemin de la révolution, partie 2 (La fuite du shah d’Iran) – de Richard Bradley, épisode 27/31, Lion TV (BBC-History Channel), 2005.
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