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6 avril 2021

PREPARATION DE NOUVEAUX ENGINS BALISTIQUES DE GUERRE PAR L'AMERIQUE DE JOE BIDEN EN VUE DE NOUVEAUX CONFLITS DANS LE MONDE ?

THE WARZONE  

 

Le premier essai en vol du nouveau missile hypersonique de l’armée de l’air semble imminent

Toutes les pièces semblent tomber en place pour ce qui sera un événement historique pour la Force aérienne et le développement d’armes hypersoniques américaines.

A rendering of the launch of an AGM-183A ARRW hypersonic missile with a map showing a block of restricted airspace that could be linked to the first flight test of this weapon.LOCKHEED MARTIN / KEPLER.GL

Les alertes de la Federal Aviation Administration suggèrent fortement que le premier essai en vol de l’US Air Force de son missile hypersonique AGM-183A Air-launched Rapid Response Weapon, ou ARRW, est imminent. L’arrivée récente du navire d’instrumentation à portée de missiles USAV Worthy de l’armée américaine à San Diego et de l’un des avions WB-57Fde la NASA, qui peut être configuré pour aider à recueillir des données à partir d’essais de missiles, à la base aérienne navale de Point Mugu, à l’extérieur de Los Angeles, indiquent également un lancement imminent.

USAF

Le personnel de la Force aérienne travaille sur un article d’essai instrumenté joint à un bombardier B-52H avant un essai en vol en captivité antérieur à l’appui du programme d’armes d’intervention rapide (ARRW) lancé par l’AGM-183A

Le 27 mars 2021, la Federal Aviation Administration (FAA) a émis deux avis aux aviateurs (NOTAM) concernant les restrictions d’espace aérien dans l’océan Pacifique près de la plage d’essais en mer de Point Mugu,elle-même située au sud-ouest de Los Angeles, qui serait interdite le 30 mars. Puis, aujourd’hui, le 29 mars, la FAA a publié deux autres avis décrivant des restrictions d’espace aérien identiques, mais qui seraient en place le 1er avril. Le bloc d’espace aérien restreint décrit dans les NOTAM est ce que l’on pourrait s’attendre à voir lors d’un essai de missile et l’existence de la deuxième série d’avis semble indiquer une autre fenêtre d’essai si le mauvais temps ou tout autre problème force un retard.

KEPLER.GL

Une carte montrant le bloc d’espace aérien restreint identifié dans les deux paires de NOTAMs.

Une capture d’écran de l’un des NOTAMs pertinents, publiée le 27 mars 2021. Un poste pratiquement identique a par la suite été affiché le 29 mars au sujet des restrictions d’espace aérien le 1er avril.

hyperso3

CAS (EN)

Un compagnon de la NOTAM mars 27, publié le lendemain. Encore une fois, un avis presque identique a été affiché le 29 mars, couvrant les restrictions relatives à l’espace aérien le 1er avril.

De plus, l’USAV Worthy avait navigué jusqu’au port de San Diego le 24 mars. Le WB-57F de la NASA avec le code d’état civil américain N927NA a atterri à Point Mugu le 26 mars.

Worthy est un navire modifié de surveillance océanique de classe Stalwart , qui a été construit à l’origine pour l’US Navy en tant que digne de l’USNS et transféré à l’armée en 1995. Les divers grands dômes blancs du navire contiennent des radars capables de suivre le mouvement des missiles volant rapidement et d’autres véhicules aériens et de recueillir d’importantes données de télémétrie pour évaluer leurs performances.

Les WB-57F de la NASA ont plusieurs espaces de charge utile qui peuvent être reconfigurés relativement rapidement pour prendre en charge divers types d’essais. L’avion peut notamment être équipé d’une tourelle montée sur le nez contenant des caméras vidéo électro-optiques et infrarouges capables de suivre et filmer les missiles pendant le lancement.

NASA/SOUTHERN RESEARCH

Images montrant un WB-57F de la NASA avec le nez de la tourelle du capteur, à gauche, et un coup d’oeil aux écrans pour les caméras à l’intérieur de l’avion, à droite.

Tout cela survient après que l’armée de l’air a annoncé le 5 mars que le premier essai en vol de l’AGM-183A aurait lieu « dans les 30 prochains jours » au-dessus de la plage de Point Mugu. Le service avait précédemment déclaré que ce lancement aurait lieu d’ici la fin de la première semaine de mars et, avant cela, d’ici la fin décembre 2020. Des problèmes techniques non spécifiés, ainsi que les répercussions de la pandémie covid-19 en cours, ont été cités comme raisons de ces retards. Il y a plusieurs essais en vol en captivité à l’appui du programme ARRW, dans lequel des articles d’essai instrumentés sont restés attachés aux bombardiers B-52H.

L’armée américaine effectue divers essais dans les eaux au large des côtes du sud de la Californie. Cela inclut les essais de missiles et de défense antimissile,tels que les lancements de routine de missiles balistiques intercontinentaux Minuteman III non armés (ICBM) à partir d’un silo de la base aérienne de Vandenberg, située à environ 140 miles au nord-ouest du centre-ville de Los Angeles.

AGENCE CALIFORNIENNE DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

Toutefois, ces types d’essais à plus longue portée sont généralement précédés de NOTAMs couvrant plusieurs zones distinctes où d’autres étapes des missiles, ou d’autres débris, devraient retoquer sur terre, ce qui n’est pas le cas en l’espèce. L’armée de l’air a déjà déclaré que le premier lancement prévu de l’ARRW, officiellement connu sous le nom de Vol d’essai booster 1 (BTF-1), ne sera pas un test du système d’armes complet. Le communiqué officiel du 5 mars indiquait ce qui suit :

L’ARRW BTF-1 démontrera la capacité du booster à atteindre des vitesses opérationnelles et à recueillir d’autres données importantes. En plus des performances de rappel, le véhicule d’essai validera également la séparation et la contrôlabilité sécuritaires du missile loin du porte-avions B-52H, par la phase d’allumage et de poussée, jusqu’à la séparation d’un véhicule de glisse simulé. Le planeur simulé ne soutiendra pas le vol et se désintègrera en toute sécurité peu après la séparation. La 412e Escadre d’essai dirigera la série ARRW BTF au-dessus de la plage maritime de Point Mugu en Californie.

La gamme Point Mugu et les zones adjacentes du Pacifique ont également été utilisées pour des essais en vol hypersoniques dans le passé, y compris ceux du Falcon Hypersonic Test Vehicle 2 (HTV-2) et du Boeing X-51A Waverider. La Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) et la Force aérienne ont travaillé ensemble sur les programmes HTV-2 et X-51A. ARRW est une excroissance de l’effort tactical boost glide (TBG) de la DARPA.

Le HTV-2 était un véhicule de boost-glide non motorisé similaire à celui que l’AGM-183A est conçu pour transporter. Deux essais de cette conception ont été réalisés, l’un en 2010 et l’autre en 2011, à l’aide de boosters lancés au sol tirés depuis Vandenberg. The Worthy a également participé à ces tests.

USAF

Une diapositive d’information donnant un aperçu des deux tests HTV-2, y compris la participation de l’USAV Worthy, identifié ici comme l’USNS Worthy.

Le X-51A, en revanche, était un véhicule d’essai hypersonique respirant l’air, mais qui a également été lancé via un B-52H. Quatre vols d’essai ont été effectués à partir du X-51A entre 2010 et 2013.

USAF

Une diapositive d’information fournissant des détails sur l’un des essais X-51A au cours duquel le véhicule a été lancé à partir de la plage de Point Mugu. Le point de lancement et la trajectoire de vol du véhicule s’alignent très bien avec l’espace aérien qui sera bouclé demain, selon le NOTAM du 27 mars.

En ce qui concerne la présence du WB-57F au point Mugu, il est également intéressant de noter que la NASA a été fortement impliquée dans le programme Sky Rangede l’Armée de l’Air , qui a travaillé sur le développement de nouveaux drones de télémétrie et d’autres systèmes pour soutenir les essais hypersoniques qui devraient être intégrés sur les drones RQ-4 Global Hawk et MQ-9 Reaper modifiés. Au moins l’un des faucons mondiaux de la NASA fait partie de ceux qui sont convertis en la nouvelle configuration Range Hawk, ce qui soulève la possibilité que ses RQ-4 et MQ-9 seront au cœur de l’architecture finale sky range. Nasa Global Hawks ont pris en charge les tests hypersoniques dans le passé. Toutefois, rien n’indique que des éléments du système Sky Range soient en place pour ce test apparemment à venir, mais il est possible que certains d’entre eux puissent être utilisés.

USAF

Une image que l’US Air Force a publiée en 2020 de l’un des drones RQ-4 Global Hawk de la NASA, avec le code d’état civil américain N874NA, après avoir reçu des modifications pour soutenir le programme Sky Range.

Sky Range n’est également qu’un élément d’investissements substantiels réalisés dans l’armée américaine, et ailleurs au sein du gouvernement américain, pour soutenir de futurs tests hypersoniques. ARRW est en passe d’être le premier missile hypersonique opérationnel de l’armée de l’air lancé par l’air, mais ce n’est qu’une des nombreuses armes hypersoniques en développement actuellement à travers les services.

« Nous avons une infrastructure [d’essai] incroyable, mais elle est très ancienne », a déclaré le major-général Christopher Azzano, chef du Centre d’essais de la Force aérienne à la base aérienne d’Edwards en Californie, à Air Force Magazine pour un article qu’il a publié la semaine dernière. « Nous y avons mis de l’argent de soutien au cours des dernières années, mais il en faut plus. »

Que le prochain lancement d’ARRW BTF-1 soit réussi ou non, ce sera également un pas important en avant pour le service vers la mise en service de capacités d’armes hypersoniques qu’il considère comme cruciales pour de futurs conflits, en particulier contre des adversaires proches de leurs pairs, comme la Chine ou la Russie. « Hypersonique ... sera l’arme de « briser la porte », Mark Lewis, le directeur exécutif de la National Defense Industrial Association Emerging Technologies Institute, qui a quitté son poste en tant que directeur du Pentagone de la recherche de la défense et de l’ingénierie pour la modernisation en Janvier, a également déclaré à Air Force Magazine.

Dans l’état actuel des choses, toutes les pièces semblent s’aligner pour le premier test en vol ARRW qui aura lieu, peut-être dès les prochaines 24 heures.

Contactez l’auteur: joe@thedrive.com

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