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12 mars 2022

GUERRE UKRAINE-RUSSIE : JOUR Z+13 - JOUR 15 - JOUR 16 - BILAN DE FIN DE JOURNEE ...

Guerre d’Ukraine – 10 mars 2022 –
Jour 15 – point en fin de journée
Le Courrier des Stratèges publie une à deux fois par jour un bilan de l’évolution de la Guerre d’Ukraine. Avec une double perspective, croisée: la guerre sur le terrain; et le conflit stratégique global que les Etats-Unis essaient d’organiser contre la Russie – en prenant le risque très clair d’une escalade entre puissances nucléaires. Nous sommes dans une "crise des missiles de Cuba" au ralenti. L'instinct de survie et l'intelligence l'emporteront-ils sur le potentiel d'auto-destruction de l'humanité?

Point militaire 

08h00: Le problème, avec beaucoup de commentateurs et experts français ou occidentaux, c’est qu’ils ne disposent plus de cette culture générale qui permettrait de se disputer dans la même langue ! 

+ 1er exemple: L’Ukraine est un territoire central de la théorie géopolitique classique. Il serait facile de débattre avec quelqu’un qui aurait lu MacKinder et Brzezinski et qui reconnaîtrait donc que les Etats-Unis et l’OTAN cherchent à priver, depuis vingt-cinq ans, la Russie de ce territoire clé. Accepter cette évidence conduit à comprendre pourquoi les Russes ne peuvent pas accepter cela. Leur existence comme puissance est en jeu. Ensuite, libre à vous de trouver que ce serait une bonne chose de priver la Russie du contrôle d’un territoires-clé de l’Eurasie. Mais au moins vous saurez ce que vous dites. Et nous pourrons être dans un désaccord rationnel. 

2è exemple: nos experts sont tout contents d’avoir redécouvert la ” raspoutitsa”, le dégel à venir, d’ici une quinzaine de jours, qui arrêtera les armées des deux côtés, pendant deux à trois semaines. Et nous pouvons admirer l’aplomb avec lequel des stratèges de salon explique que Poutine est vraiment médiocre puisqu’il a visiblement oublié cette base de l’histoire militaire russe du passé. Résultat, l’armée russe va s’enliser encore un peu plus etc…. Et si, pour une fois, nous étions un peu modestes? Si nous faisions un petit peu d’analyse fondée sur une culture stratégique minimale? Si nous partions de l’hypothèse qu’au Kremlin on a préparé le conflit? Juste une hypothèse ! 

Premier constat: en trois jours, l’aviation ukrainienne était hors d’état de décoller et combattre, sinon détruite.  Nos analystes de plateau et stratèges de salon ont manqué cette évidence. Pourquoi croyez-vous que Zelensky aurait aimé que l’OTAN intervienne et fasse de l’Ukraine une zone aérienne exclusive? 

Deuxième constat: dans le prolongement du soutien aux troupes des républiques du Donbass, les troupes russes se préoccupent de prolonger l’opération de Crimée de 2014. L’idée est sans doute de pouvoir contrôler et défendre la “Nouvelle Russie”  au sens historique qu’a ce terme depuis le XIXè siècle.  L’armée russe ira vraisemblablement jusqu’à Odessa. Cela ne veut pas dire que l’avancée militaire au nord ne compte pas pour les Russes. On voit bien la possibilité que l’armée russe contrôle toute la rive gauche du Dniepr, de Kiev à la Mer Noire. Avec comme résultat un renversement stratégique majeur. La Biélorussie est revenue à une alliance russe, Et la Russie pourrait contrôler militairement toute la rive gauche du Dniepr ukrainienne, avec le prolongement criméen. De fait, Vladimir Poutine aurait ainsi largement inversé ce qu’il considérait être la défaite majeure de Gorbatchev: l’abandon du glacis stratégique protégeant la Russie allant de la Baltique à la Mer Noire. 

3è constat: l’armée russe avance lentement – au moins en apparence. Elle s’arrête fréquemment. Elle semble se heurter à un certain nombre d’endroits à une résistance farouche d’unités ukrainiennes. Il n’en faut pas plus pour que nos stratèges de salon crient quotidiennement à la défaite russe imminente.  Et l’on se repasse les liens avec des photos de matériel russe détruit et abandonné sur place. Les quelques avions détruits par la DCA ukrainienne  sont hissés au rang de victoire qui font pâlir Napoléon. 

Mais que dire d’une autre hypothèse: la Russie n’est pas pressée. Elle s’est préparée aux sanctions occidentales – elle est d’ailleurs soumise à des sanctions depuis 2008?  Joe Biden a dit que l’OTAN n’interviendrait pas. L’armée ukrainienne est stratégiquement défaite. Et l’Ukraine commence, depuis lundi 7 mars, à négocier sérieusement. Or l’armée russe sait très bien qu’elle court un seul risque: être entraînée dans un long combat, incertain, pour le contrôle des villes. Pourquoi le livrer (trop tôt) alors que l’on peut négocier en position de force? Les troupes russes ont encerclé l’armée ukrainienne et surtout les milices nostalgiques de la Seconde guerre mondiale menée du côté allemand. Pourquoi ne pas attendre la signature d’un accord politique et la reddition des troupes? A chaque fois que les Ukrainiens s’arrêtent de négocier, on resserre l’étau et l’on étend l’emprise sur le territoire.  

Je signale, enfin, qu’il existe une lecture plus optimiste de l’avancée russe, celle qu’offre Xavier Moreau régulièrement sur son site Stratpol.  Il lui semble pouvoir établir, à partir de sa lecture des analyses russes, que le mouvement d’encerclement de Kiev est plus poussé que ce que dit par exemple un institut américain sérieux comme ISW. Xavier Moreau lit sur la carte un mouvement des troupes russes qui resserre l’étau aussi sur la rive droite du Dniepr, en Ukraine centrale. Et il insiste sur le fait que les Russes ont choisi de se battre pour certaines villes, comme Izoum ou Kharkov et non pour d’autres, selon l’importance qu’elles revêtent dans l’avancée militaire. Et voilà la carte que lui-même utilise, montrant une emprise russe plus forte que celles, par exemples de Ukraine War Map que nous reproduisions en commençant: 

09h00 Zelensky a signé une loi autorisant la distribution d’armes au tout venant. Cette attitude du gouvernement ukrainien, nous le disons de puis le départ, est catastrophique pour le pays. C’est d’ailleurs l’un des motifs de départ de ceux que nous appelons “les réfugiés”: la plupart ne fuient pas les zones de combat mais l’Ukraine de l’Ouest, sa délinquance, la dénonciation des “amis de la Russie” etc….

10h00: Le rédacteur d’Actualités mondiales et françaises et de ZZ.OZ.ZOZZ  donne une photo sur laquelle sont indiqués les mouvement de l’armée russe à proximité de Nikolaïev (en rouge) tandis que les unités ukrainiennes seraient totalement statiques.  Il n’est pas possible de pousser plus loin l’évaluation ici mais ce genre d’informations est inexistant dans les médias occidentaux.  Cela irait plutôt dans le sens d’une supériorité militaire russe assez avancée. 

La leçon de diplomatie qu’Israël donne à Macron et aux Européens 

11h00: Le Premier ministre israélien semble être considéré par Vladimir Poutine comme son interlocuteur le plus fiable. Extrait d’une analyse intéressante: 

Samedi dernier, Bennett a pris la décision extraordinaire de se rendre à Moscou en avion en secret – et le jour du sabbat, bien qu’il soit un juif pratiquant.

Après la réunion, Bennett s’est immédiatement rendu à Berlin pour informer le chancelier allemand Olaf Scholz. Depuis, il est en contact permanent avec Scholz et le président français Emmanuel Macron par le biais d’appels téléphoniques et de messages WhatsApp.
Scholz et Macron ont également parlé à la fois avec Poutine et Zelensky, tandis que le président Biden n’a parlé qu’avec la partie ukrainienne depuis le début de l’invasion. Les responsables israéliens ont informé la Maison Blanche de chaque appel avec Poutine et Zelensky, dit un haut fonctionnaire israélien.
État des lieux : Les assistants de Bennett ont déclaré qu’il ne faisait aucune proposition aux deux présidents et qu’il jouait plutôt le rôle d’intermédiaire.

Ils affirment néanmoins que ses efforts ont contribué à donner à Zelensky et aux dirigeants occidentaux plus de clarté sur la pensée de Poutine. Selon les assistants, la dernière proposition de Poutine n’était pas totalement connue à Washington, Paris et Berlin avant que Bennett ne la transmette.
Les responsables israéliens affirment que la proposition comprend des exigences qui seraient difficiles à accepter pour Zelensky, mais qui ne sont pas aussi extrêmes qu’ils l’avaient prévu, puisqu’elles n’impliquent pas de changement de régime ou de perte de souveraineté de l’Ukraine. Les Israéliens estiment qu’il existe désormais une fenêtre critique pour parvenir à un cessez-le-feu.
Toutefois, de nombreux responsables américains et européens ont mis en doute l’idée que Poutine soit réellement prêt à mettre fin à la guerre.
Dans les coulisses : Avant le voyage de Bennett à Moscou, les responsables israéliens se sont assurés que la Maison Blanche ne s’y opposerait pas. Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a dit aux Israéliens que Biden était favorable à ce voyage, selon un haut fonctionnaire israélien.

Deux responsables américains disent que l’administration Biden est sceptique quant à la volonté de Poutine de s’engager dans une diplomatie sérieuse.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, s’est rendu à Riga, en Lettonie, pour rencontrer le secrétaire d’État, Tony Blinken, lundi, afin de l’informer des discussions avec les Russes et de préciser qu’Israël soutient les États-Unis dans la guerre en Ukraine.
M. Blinken et le secrétaire de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, ont tous deux déclaré que les États-Unis saluaient les efforts de M. Bennett, tout en soulignant la nécessité d’une coordination avec les États-Unis, de consultations avec l’Ukraine et du soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
L’essentiel : Les assistants de Bennett minimisent les attentes que ses efforts de médiation mènent à une percée tout en soulignant que quelqu’un doit parler aux deux parties et qu’Israël est l’un des rares pays à pouvoir le faire“.

On est dans une séquence et un comportement de diplomatie classique. 

12h00: Tucker Carlson s’est emparé hier 9 mars  du sujet des “biolabs” américains en Ukraine. C’est un journaliste conservateur très respecté, craint même. Quand il s’empare d’un sujet, il ne fait aucun cadeau. 

13h00:  Là on est en direct. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, profite de la conférence de presse suite à sa rencontre avec le ministre ukrainien des affaires étrangères en Turquie pour désigner le problème: 

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a lui aussi dénoncé, jeudi 10 mars, depuis la Turquie, “des faits absolument scandaleux sur ce que fait le Pentagone dans les laboratoires biologiques créés avec son argent”.  “Des informations affirment que le Pentagone crée des dizaines de laboratoires biologiques militaires sur le sol ukrainien. Nous voulons des réponses sur ce sujet”, a-t-il lancé. Il a accusé Washington d’utiliser “le territoire ukrainien pour mener des expériences sur des agents pathogènes qui peuvent ensuite être utilisés pour créer des armes biologiques”. Lavrov a affirmé que les Américains “mènent ces activités dans le plus grand secret” en créant des laboratoires “tout au long du périmètre de la Russie et de la Chine”.

Nouvelles bouffées délirantes occidentales 

14h00: “L’orchestre philharmonique de Cardiff a retiré l’œuvre de Tchaïkovski du programme de son prochain concert “à la lumière de la récente invasion russe”.

L’ouverture 1812 de Tchaïkovski devait être incluse dans le prochain concert de l’orchestre, entièrement consacré à Tchaïkovski, au St David’s Hall le 18 mars, mais l’orchestre a estimé qu’elle était “inappropriée à l’heure actuelle”.

L’ouverture de 1812 a été écrite pour commémorer la défense russe réussie contre l’invasion de Napoléon en 1812, avec des coups de canon, des carillons et une fanfare de cuivres. La pièce devait être jouée aux côtés d’une autre œuvre militariste de Tchaïkovski : sa Marche slave de 1876, écrite pour célébrer la participation de la Russie à la guerre serbo-ottomane. La deuxième symphonie du compositeur était la dernière pièce du programme”.

15h00: Dans le genre, on ne peut pas tout suivre des provocations occidentales. Dimanche 6 mars Elizabeth Truss, ministre britannique des Affaires étrangères était montée sur ses grands chevaux pour expliquer à Poutine à distance  que si la Russie envahissait l’Estonie ce serait la guerre! Est-ce que Madame Truss fait la différence entre un membre de l’OTAN, l’Estonie, et un pays qui n’en est pas membre, l’Ukraine? Sergueï Lavrov lui répond avec un flegme…russe.  Mais Madame Truss est inarrêtable. Aujourd’hui, elle dit sa crainte que la Russie utilise des armes chimiques. 

16h00: Les Etats-Unis sont décidément bien fébriles: les Emirats Arabes Unis désormais sur la “liste grise” des Etats soupçonnés d’aider d’activités bancaires illicites (blanchiment, soutien à la Russie malgré les sanctions etc…)

17h00: L’inflation en Occident a deux causes. D’une part les ruptures de chaîne d’approvisionnement dues aux politiques de confinement anti-COVID; d’autre part les plans de relance empilés sans aucun besoin économique de l’administration Biden.  Mais les Etats-Unis ou l’Union Européenne expliquent que “c’est la faute à Poutine” 

18h00: Le secrétaire américain au Trésor Janet Yellen annonce encore plus de sanctions contre la Russie. 

19h00: alors qu’il aurait l’occasion de travailler pour la paix, après l’entretien qu’il a eu avec le Chancelier allemand et le président russe, Emmanuel Macron juge que les conditions de paix russes sont “inacceptables”. C’est-à-dire que le président français assume de prolonger les souffrances des Ukrainiens. La rencontre entre les ministres des affaires étrangères Lavrov et Kuleva en Turquie, qui n’a pas représenté de progrès par rapport aux conversations antérieures, montre bien l’effet délétère de l’attitude occidentale (française, américaine, britannique etc…) consistant à entretenir l’Ukraine dans des illusions. L’effet sur une tête brûlée comme Kuleva est délétère; surtout au moment où Zelensky semble devenir réaliste. 

Il ne faudra pas beaucoup de temps pour que l’on juge très sévèrement le comportement d’un Macron, incapable d’imposer aux Ukrainiens, quand il était temps, le respect des accords de Minsk mais se permettant aujourd’hui de juger les conditions russes inacceptables. 

20h00: le Venezuela ne se presse pas de trouver un accord avec les Etats-Unis sur l’approvisionnement en pétrole. Comme les pays de l’OPEP ne font rien non plus pour augmenter la production et comme l’accord sur le nucléaire avec l’Iran est apparemment bloqué, il n’y aura pas le répit escompté par la Maison Blanche. 

21h00: l’ambassadeur de Pologne aux Etats-Unis déclare que les sanctions contre la Russie devront être appliquées pendant dix ans au moins, peut-être quinze. 

 

Les sanctions affaiblissent….l’Europe

 

22h00: Est-il besoin de faire un commentaire quand on lit les éléments suivants (analyse reçue ce jour)?  

+ “Bilan des sanctions russes sur l’Europe spatiale : plus d’avions russes ou ukrainiens Antonov pour transporter les satellites d’Airbus et de Thales Alenia Space (TAS), plus de lanceur Soyuz pour mettre ces satellites en orbite, plus de moteurs pour propulser ces satellites et le lanceur italien Vega C… “

+ “L’accès souverain européen à l’espace commence par le transport des satellites vers le pas de tir. Or, l’Europe spatiale, notamment les constructeurs de satellites Airbus et Thales, est en situation de dépendance vis-à-vis de l’Ukraine, et surtout de la Russie

+” L’Europe est dans une situation extrêmement délicate concernant l’accès à l’espace. La guerre en Ukraine arrive au plus mauvais moment pour l’ESA et Arianespace avec l’arrêt des opérations commerciales du lanceur Soyuz à Kourou et à Baïkonour, où est lancé une grande partie de la constellation OneWeb. Soit au moment de la très délicate période de transition entre Ariane 5 et Ariane 6. Un véritable cauchemar pour l’Europe spatiale et Arianespace“.

+”La plupart des satellites dotés d’une propulsion électrique d’Airbus et de TAS est motorisée par la société russe Fakel, spécialisée dans la propulsion électrique des engins spatiaux et installée dans l’oblast de Kaliningrad. Ce moteur permet aux satellites, après avoir été injectés à 500 km d’altitude, de rejoindre par eux-mêmes leur orbite finale. Pour autant, Airbus et TAS disposent d’un back-up avec Safran, mais qui ne les satisfait qu’à demi”. 

On est loin de la “souveraineté européenne” ! 

 

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Jour Z+13, point de situation

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par Erwan Castel.

Le pourquoi de cette guerre russo-ukrainienne.

Je ne reviendrai pas ici sur les origines de cette guerre commencée il y a 8 ans dans le Donbass et qui a explosé en Ukraine depuis le 24 février, maintes fois rappelés lors d’articles précédents mais il m’a semblé très intéressant de publier ici ce que Biden, alors sénateur étasunien, disait avec justesse en 1997 :

« La seule chose qui peut provoquer une réponse hostile et énergique de la Russie c’est l’expansion de l’OTAN aux États baltes ».

Nous constatons donc ici que l’argumentaire déployé par le président Poutine concernant cette inadmissibilité sécuritaire de l’expansion de l’OTAN aux frontières de la Russie est légitime et même reconnue de longue date par ceux-là mêmes qui dirigent cette alliance militaire au cœur de l’Europe. La crise ukrainienne, qui commence sur le Maïdan en février 2014, qui se radicalise avec le conflit asymétrique du Donbass et finit par exploser par cette  guerre moderne en Ukraine est donc bien le fait de cette obstination occidentale à vouloir menacer et provoquer la Russie jusque sur ses frontières occidentales !

Il est vraiment temps que les peuples européens ce libèrent de leurs étatismes capitalistes serviles qui les entrainent dans un chaos voulu par cette ploutocratie mondialiste cherchant dans une fuite en avant suicidaire à se sauver de ses propres folies cannibales…

 

europe de l'OTAN

A/ Situation générale

A-1 : Du côté de l’OTAN

Les occidentaux dans leurs provocations habituelles contre la Russie viennent d’arriver au bord d’une nouvelle ligne rouge avec la demande de Washington de voir les avions MiG-29 et les aérodromes polonais mis à dispositions des pilotes ukrainiens. Alors que déjà les pistes et et bases aériennes polonaises près de la frontière ukrainienne sont déjà de facto intégrées à la chaîne logistique des forces ukrainiennes au combat, cette action de l’OTAN (car la Pologne est membre à part entière de l’Alliance) serait une nouvelle étape majeur dans l’escalade Est-Ouest et surtout le franchissement d’une nouvelle ligne rouge impardonnable !

Si de prime abord, la Pologne et l’OTAN ont été rétifs à la proposition de Washington, la Russie menaçant de bombarder les aérodromes concernés si elle était mise en œuvre, non seulement ils n’ont pas rejeté formellement l’idée mais le Pentagone a déjà déployé sur les frontières orientales polono-ukrainiennes 2 systèmes de missiles antiaériens « Patriot ».

« Patriot » étasunien sur la frontière polono-ukrainienne

Quant aux livraisons d’armes et de munitions, le pont aérien de l’OTAN s’intensifie déversant des milliers de tonnes d’aide militaire aux forces ukrainiennes (jusqu’à 1400 tonnes/jour) sur les aérodromes à l’Est de la Pologne. Ces aides sont aussitôt acheminées sur le front comme par exemple à Kharkov quasiment assiégée où, le 8 mars 2022, il a été signalé qu’une nouvelle cargaison de missiles antichar/casemate britanniques NLAW venaient d’arriver avec des « instructeurs » de l’OTAN. Au total, selon des rapports ukrainiens l’OTAN aurait livré aux forces ukrainiennes depuis la mi janvier 17 000 missiles antichars (principalement « Javelin » et « NLAW ») et 2000 missiles antiaériens « Stinger ».

Alors que les opérations militaires russes destinées à vidanger l’Ukraine de la guerre du Donbass, de sa militarisation atlantiste rampante et de la résurgence du nazisme européen se poursuivent, les occidentaux, fidèles à leur folie criminelle et suicidaire, au lieu de chercher concrètement une désescalade, surenchérissent en provocations militaires scabreuses.

A-2 : Des civils pris en otage

Dans les précédents articles consacrés à Marioupol, j’ai déjà évoqué la situation dramatique des populations civiles prises au piège dans les villes assiégées (Tchernigov, Kharkov, Soumy, Marioupol, Nyzhin, Volnovakha…) avec les nationalistes ukrainiens qui leur refusent l’évacuation par les corridors humanitaires organisés côté russe et ukrainien, et ce, malgré les pressions diplomatiques et internationales exercées sur Kiev.

La raison de cette « prise d’otage des civils » est simple à expliquer et comprendre : devant la stratégie de frappes sélectives et ciblées de forces russes cherchant à épargner au maximum les populations, les soldats ukrainiens veulent utiliser ces dernières comme « bouclier humain » et les impliquer dans les zones des combats.

Chaque jour de nouvelles preuves de cette stratégie criminelle nous parviennent dont par exemple cette zone d’immeubles résidentiels de Marioupol dont les immeubles habités sont utilisés aussi comme positions de combat par les nationalistes du Régiment spécial Azov :

Ici, près de l’avenue « Pobedy » à l’Ouest de Marioupol les drones russes repèrent des postions antichars installées sur le toit d’immeubles encore habités par des civils interdits d’évacuer pour empêcher qu’ils soient lourdement bombardés.

Ailleurs, si ici et là des évacuations de civils ont pu quand même se faire un tout petit peu le 9 mars (environ 3000 personnes dans le Nord de l’Ukraine) dans certaines villes assiégées les bataillons ou les administrateurs nationalistes aux commandes n’hésitent pas à terroriser la population afin qu’elle reste sur les zones des combats, comme par exemple le maire de la ville de Soumy (Nord-Est Ukraine), Alexandre Lyssenko, qui a déclaré publiquement : « Il n’y aura pas de couloirs humanitaires, pas un seul civil n’ira en Russie, et ceux qui tenteront de le faire seront fusillés ».

Dans l’ensemble des villes assiégées il y aurait environ 4 millions de personnes bloquées par les forces ukrainiennes, empêchées d’emprunter les corridors d’évacuation humanitaire.

A-3 : Les opérations militaires russes 

Sur le front des opérations militaires, l’avancée des forces russes se poursuit inexorablement et si la vitesse de progression semble plus lente que celle des premiers jours c’est essentiellement due :

• La présence, évoquée ci dessus, d’une population civile imbriquée dans le dispositif défensif ukrainien ralentit sensiblement les opérations offensives qui doivent se réaliser précautionneusement et parfois au prix de pertes russes (l’aviation de bombardement par exemple s’approche au plus près de ses cibles pour éviter au maximum les erreurs de tir, et les unités blindées risquent des reconnaissances offensives dans les localités sans préparation d’artillerie massive).

• Après le premier choc des attaques russes, les forces ukrainiennes ont réussi à créer des résistances sur des zones urbaines, des cours d’eau ou des reliefs, engageant des combats qui même s’ils ne repoussent pas leur ennemi le ralentissent un peu voire l’obligent à rechercher des axes de progression alternatifs ou de contournement.

• Les villes aux unités ukrainiennes, encerclées initialement et mises de côté pour privilégier la vitesse et optimiser la surprise des attaques initiales, doivent être maintenant « traitées » pour ne pas immobiliser autour d’elles, loin d’un front qui avance chaque jour un peu plus des forces de combat et d’appui importantes pour la stratégie globale de l’état-major russe. De plus, en dehors de leur importance militaire, certaines de ces villes, comme par exemple Kharkov et Marioupol, sont aussi un symbole politique et psychologique important pour chacun des belligérants.

Carte générale des opérations militaires en Ukraine et dans le Donbass

Les actions significatives du front actuel :

Dans le secteur de Kiev, appuyées par des frappes aériennes de plus en plus intenses, les forces russes, d’une part poursuivent leurs manœuvres d’encerclement de cette immense mégapole de plus de 800 km2 et d’autre part engagent ses défenses périphériques ukrainiennes, notamment dans les banlieues Nord-Ouest.

Les entrepôts militaires ukrainiens à Balakliya, détruits

Au Nord de l’Ukraine, les villes de Tchernigov et Soumy continuent d’être les cibles de frappes aériennes et d’artillerie sur les positions militaires et ressources de défense ainsi que des attaques d’épuisement sur leurs périphéries, tandis que dans leurs avancées vers le Dniepr, les forces russes ont réalisé un nouveau chaudron urbain à Nyzhin.

Soumy, bombardement d’une position de radicaux nationalistes 

À l’Ouest de l’Ukraine, dans la ville de Kharkov (350 km2) les forces russes rencontrent une résistance importante menée par nombre de bataillons et volontaires nationalistes qui continuent à recevoir quotidiennement des renforts et de la logistique. Cette ville de Kharkov qui est le verrou Nord de l’Est de l’Ukraine est tellement symbolique pour le régime de Kiev que Arsen Avakov, l’ex-ministre de l’Intérieur mais toujours homme politique fort du régime de Kiev est venu en prendre la direction. Les forces russes œuvrent toujours pour encercler cette ville et couper ses voies logistiques Sud, tout en poursuivant leur progression vers le Sud depuis un axe partant de Koupiansk, une ville située plus à l’Est tandis qu’à l’Ouest une percée russe vers la ville de Poltava a encerclé sur son passage la ville de Okhtyrka.

Bombardements de positions ukrainiennes à Okhtyrka

 Dans le Donbass, les opérations se poursuivent avec de plus en plus de bombardements et de combats au sol au Nord et au Sud du front :

• Au Nord, le mouvement tournant des forces républicaines de Lougansk, rejointes par les forces russes venant du Nord, est arrivé à moins de 20 km de Slaviansk (ville symbole où la guerre commença en 2014) et Kramatorsk plus au Sud où se situe l’état-major des forces ukrainiennes dans le Donbass. Plus à l’Est de Kramatorsk la pression républicaine s’exerce désormais sur Severodonetsk et Lisichansk,

• Au Centre, si la ligne de front est stable, sauf une petite percée républicaine dans le secteur de Popasnaya, à l’Est de l’arc Svetlodarsk (Nord-Est de Gorlovka), en revanche les bombardements ukrainiens se poursuivent, avec des frappes d’artillerie lourdes jusqu’au cœur des zones résidentielles. De leur côté, les forces républicaines et russes augmentent elles aussi leurs frappes sur les positions ukrainiennes et font monter sur les premières lignes des effectifs de combat en renfort.

Une école qui heureusement n’était pas en activité, bombardée dans les quartiers Nord de Donetsk
Au cours des derniers jours, plusieurs missiles tactiques ukrainiens « Tochka U » ont été tirés sur Lougansk, Gorlovka, Donetsk et même Rostov et Taganrog en Russie, interceptés par la Défense russe.

1 seul Tochka U ukrainien est parvenu a toucher sa cible : un dépôt de carburant sur Lougansk :

• Au Sud, le nettoyage de Volnovakha est toujours en cours à cause du maintien de la population civile dans la ville et de la résistance ukrainienne qui s’abrite derrière elle. Les unités républicaines ont désormais encerclé ce carrefour routier et ferroviaire et poursuivent leur progression vers l’Ouest.

• Du côte de Marioupol, les bombardements russes et républicains s’intensifient ainsi que les pressions offensives sur les périphéries de la ville où les forces républicaines ont déjà pris quelques quartiers Ouest. Le siège de Marioupol est également un enjeu politico-médiatique très important comme le montre la guerre de l’information qui y fait rage également.

• Au Sud de l’Ukraine, les forces russes poursuivent leur progression sur Zaporodje le long du Dniepr en sécurisant le site de sa centrale nucléaire et vers Odessa sur le chemin de laquelle l’encerclement de la ville de Nikolaïev est en phase terminale. toujours sur cette poussée à l’Ouest de Kherson les forces russes progressent à l’Ouest du Dniepr vers la ville de Krivoï Rog et plus à l’Ouest en direction de Pervomaïsk, avec sur la route Vasnessensk où se trouve une autre centrale nucléaire à aborder avec précaution et sécuriser. Depuis Odessa, les forces de défense antiaérienne ukrainienne ont abattu un MiG-29 roumain qui s’approchait des frontières ukrainiennes.

Lance Roquettes Multiples russes dans le secteur de Kherson
Centrale nucléaire de Zaporodje (à Ernegodar) sécurisée

Parmi les documents saisis dans les états-majors des unités ukrainiennes conquises plusieurs confirment que les forces ukrainiennes devaient attaquer les républiques du Donbass au tout début de mars, ce qui a vraisemblablement déclenché le lancement des opérations militaires préventives russes visant à démilitariser l’Ukraine.

Pour conclure, signalons le départ effectif des observateurs de l’OSCE, via le territoire de la Fédération de Russie qui seule peut assurer leur sécurité. Leur mission très controversée est donc achevée, avec des observations certes nombreuses et intéressantes démontrant les violations quotidiennes du cessez le feu principalement par les forces ukrainiennes, mais sans efficacité concrètes car pilotées par une partie occidentale partiale et une absence de moyens coercitifs forçant les parties à respecter les accords de paix.

Départ de Donetsk des impuissants observateurs de l’OSCE
B/ Concernant Zelensky

Le président ukrainien Zelensky ne serait plus à Kiev, et il y a des signes que son emplacement exact est caché. Zelensky a enregistré deux vidéos prétendument à Kiev, mais quelques indices permettent d’en douter :

  • Il enregistre la vidéo sur son smartphone téléphone,
  • Il y a un montage où le tableau qui est derrière lui disparaît lorsque l’angle change.
  • Zelensky a une coiffure légèrement différente et différentes longueurs d’ombre sur son visage.
  • Etc..

ale gueule du chef d'etat de l'ukraine

Certains disent que le chef de guerre ukrainien est en Pologne, d’autres en Roumanie, ces derniers s’appuyant sur un vol d’un avion non identifié avec escorte militaire aérienne allant vers le frontière roumaine.

source : Alawata Rebellion

invasion de chars russes en ukraine

 

Guerre en Ukraine – Jour 16 –

 

11 mars 2022 – Bilan de fin de journée

Le Courrier des Stratèges publie une à deux fois par jour un bilan de l’évolution de la Guerre d’Ukraine. Avec une double perspective, croisée: la guerre sur le terrain; et le conflit stratégique global que les Etats-Unis essaient d’organiser contre la Russie – en prenant le risque très clair d’une escalade entre puissances nucléaires. Nous sommes dans une "crise des missiles de Cuba" au ralenti. L'instinct de survie et l'intelligence l'emporteront-ils sur le potentiel d'auto-destruction de l'humanité?

07h00:  Nous lisons dans une dépêche de Reuters: “Meta Platforms (FB.O) va autoriser les utilisateurs de Facebook et d’Instagram dans certains pays à appeler à la violence contre les Russes et les soldats russes dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine, selon des courriels internes vus par Reuters jeudi, dans le cadre d’un changement temporaire de sa politique en matière de discours haineux.

La société de médias sociaux autorise également temporairement certains messages appelant à la mort du président russe Vladimir Poutine ou du président biélorusse Alexandre Loukachenko, selon des courriels internes adressés à ses modérateurs de contenu.”

Comment peut-on ainsi piétiner les principes fondateurs de la civilisation occidentale? Les gens qui font cela ne se rendent plus compte depuis longtemps du mépris que provoque “l’Occident” dans le reste du monde. “Faites ce que je dis. Ne faites pas ce que je fais. Et si vous ne faites pas ce que je dis, je vous écraserai”. C’est au nom de cette brutalité que les Etats-Unis et leur clientèle ont écrasé sous les bombes l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, privé deux générations d’Iraniens d’avoir une vie normale et libre, démantelé la Yougoslavie, saccagé la Syrie. On peut toujours invoquer la nécessité de renverser les dirigeants des pays concernés – la réalité est que ce sont les peuples qui ont souffert du déchaînement de violence occidental.

Mais les Occidentaux ne se rendent pas compte que le nouveau dirigeant diabolique voué aux gémonies par nos propres dirigeants et qu’il est désormais licite – selon la conception du droit très particulière de Facebook – d’appeler à tuer, sera d’ici quelques temps un héros dans le reste du monde pour avoir, le premier, tenu tête avec succès aux Américains. 

Fin de l’étalon-dollar, confirmation par un chef d’Etat d’agissements contraire au droit international des Etats-Unis et de leurs alliés, victoire militaire facile contre un Etat pourtant armé et entraîné par l’armée américaine etc…. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. En tout cas, que les Occidentaux continuent comme Facebook et le respect à l’encontre de l’Europe occidentale et de l’Amérique du Nord sera complètement détruit, pour très longtemps. 

08h00 Une carte intéressante, qui fait bien comprendre comment les Russes avancent. Pour rendre compte de la prise de contrôle des territoires par l’armée russe, il faut d’abord dessiner les axes d’un quadrillage puis les colorier. Ici l’émergence d’une zone “grise” autour de Nikolaïev: 

09h00: La Lettonie a annulé le défilé annuel des vétérans de la Légion SS Lettone devant se tenir le 16 mars à Riga, par “crainte que des anti-nazis ne les attaquent” et “pour éviter de faciliter le travail des médias Russes dans cette période”. Nous étions si peu nombreux, depuis des années, à attirer l’attention, en Europe de l’Ouest, sur la réhabilitation de la Waffen SS à la faveur de l’intégration dans l’OTAN et/ou l’Union Européenne des Pays Baltes! Il est triste qu’il ait fallu une guerre déclenchée par la Russie contre un Etat où ce genre de réhabilitation historique va bon train pour que la Lettonie renonce à un tel défilé. 

10h00: L’étau russe se resserre sur Marioupol (zone encore dominée par l’armée ukrainienne en bleu): 

10h00 – C’est cela le vrai journalisme moderne. Un certain nombre de russophones font un travail fantastique de collecte de l’information à partir des canaux Telegram. Quelques informations que vous n’entendrez ni dans les médias mainstream ni même dans toute une série de boucles qui ne s’intéresse qu’à la communication ukrainienne sur la guerre: 

1er exemple: Un aperçu sur Kiev jeudi 10 mars.

– La moitié de la population a déjà quitté la ville, a déclaré Klitschko. La façon dont les calculs ont été effectués est un mystère, mais selon les habitants de Kiev, extérieurement, la ville semble vraiment à moitié vide.

Dans le même temps, la demande d’évacuation reste élevée et les gens se plaignent toujours de l’impossibilité de quitter librement Kiev par la route ou par le train. En outre, les forces armées ukrainiennes continuent de bloquer le départ des personnes vers la Biélorussie et la Russie.

– Le matin, dans des circonstances étranges, un éminent publiciste et satiriste, défenseur zélé de l’orthodoxie canonique, Jan Taxur, a disparu. Selon des collègues, il a été recherché, et depuis lors n’a pas été contacté.

Par ailleurs, selon des données préliminaires, le SBU a retrouvé le publiciste Dmitry Skvortsov et l’historien Alexander Kaverin. Leur sort reste incertain. Les problèmes continuent pour Dmitry Dzhangirov, précédemment capturé par le SBU.

– Sur la rive gauche de Kiev, Dmitry Demyanenko a été tué – il s’agit de l’ancien chef adjoint de la Direction principale du SBU pour Kiev et la région de Kiev. De plus, il a été tué par le ministère des Affaires intérieures, ce qui indique un désordre permanent au sein des forces de sécurité.

– La rive gauche de Kiev reste un arc de stabilité et d’ordre relatif, malgré les combats de plus en plus actifs dans le district de Brovarsky de la région de Kiev. (…)

– Sur la rive droite, les troupes russes continuent d’embrasser l’ancienne capitale de la Rus’. Grâce aux régimes de silence et d’évacuation de la population, l’intensité des combats n’est pas trop grande ici, mais cela n’empêche pas les forces armées russes de renforcer leurs positions.

2ème exemple: Les forces ukrainiennes, en particulier, les combattants idéologiques, se retranchent volontairement dans des bâtiments sensibles: 

En parlant avec des prisonniers de guerre ukrainiens, je leur ai posé à tous la même question : “Où étiez-vous stationné ?
La réponse n’était pas inattendue, mais tout de même désagréable. Tous ont dit qu’ils occupaient des écoles.

À la question “pourquoi des écoles”, le jeune “Azov” m’a répondu que les écoles et les hôpitaux étaient construits correctement sous l’Union soviétique.

Avec une telle armée, il n’y aura bientôt plus d’écoles en Ukraine. Ou est-ce le plan de M. Zelensky ? Nous pouvons crier au monde entier que la Russie est mauvaise, qu’elle frappe les écoles.”

3ème exemple, un lien avec une vidéo: “Une habitante de Nikolayev insulte les autorités ukrainiennes et dénonce le fait que non seulement les soldats ukrainiens s’installent près des habitations mais en prime ils volent les habitants, et ils tirent sur les civils qui sont sans électricité depuis 2 jours”.

Ce ne sont que quelques échantillons. Mais vous trouverez aussi par exemple des images du matériel militaire abandonné par des soldats ukrainiens battant en retraite. Les abandons ou destructions de matériels sont un thème favori des réseaux sociaux et du renseignement ouvert (OSINT, Open Source Intelligence) quand il s’agit des Russes . Pourquoi pas faire la même chose pour les Ukrainiens? 

11h00 : Les Etats-Unis auront beau menacer la Turquie et l’Inde, ces deux pays maintiendront des relations économiques avec la Russie: 

 

“Ceux qui crient Europe, Europe…”

 

12h00: Le Premier ministre hongrois Viktor Orban se réjouit d’avoir peser en faveur d’une attitude raisonnable au sommet de Versailles – ne pas suivre les Etats-Unis dans les sanctions sur le pétrole et le gaz russe: 

 

.13h00: Emmanuel Macron ne se rend pas compte du terrible symbole que livre le sommet européen à Versailles pour condamner unilatéralement la Russie. Quelle triste fin pour un quinquennat qui avait commencé par un immense honneur fait au président français: le président russe était venu rendre visite à son homologue français fraîchement élu. C’était une façon de proposer à Emmanuel Macron de renouer avec le gaullisme, retrouver les bases d’un équilibre européen et d’une sécurité du continent. La rencontre avait eu lieu à Versailles. 

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A l’époque, on avait bien senti qu’Emmanuel Macron était passé à côté de l’événement.  Mais de là à finir en hôte d’un sommet européen dont le compte-rendu produit des formulations aussi unilatérales que: 

 – “Les dirigeants de l’UE ont souligné que l’agression militaire non provoquée et injustifiée de la Russie contre l’Ukraine “viole de façon flagrante le droit international” et “porte atteinte à la sécurité et à la stabilité européennes et mondiales”.

Les dirigeants de l’UE ont en outre déclaré que “la Russie, et sa complice la Biélorussie, [en] portent l’entière responsabilité”, et que les personnes responsables devront répondre de leurs actes, notamment des attaques ciblant sans discernement les civils. À cet égard, ils ont également salué la décision du procureur de la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête et ont demandé que la sûreté et la sécurité des installations nucléaires ukrainiennes soient assurées immédiatement.”

Ou bien: “Les dirigeants de l’UE ont salué le peuple ukrainien, qui défend son pays et nos valeurs communes de liberté et de démocratie. Ils ont déclaré que l’UE et ses États membres continueraient à fournir un soutien politique, financier, matériel et humanitaire coordonné, ainsi qu’un appui à la reconstruction d’une Ukraine démocratique.”

Comment, sur un sujet aussi grave, le président français peut-il engager la signature de la France sans consulter le Parlement? Comment peut-il le faire à Versailles, symbole par excellence de la puissance et du rayonnement français? 

 

Point sur les opérations militaires

14h00 : Le Procureur Général de Russie annonce avoir demandé que l’on place Facebook sur la liste des organisations terroristes. C’est un triste constat mais les dirigeants occidentaux sont tellement décollé du réel qu’ils ne comprendront que le langage et l’exercice de la puissance – désormais exercés à leur détriment. 

15h00: “D’après @rybar, Poutine aurait affirmé que “puisque l’occident ne cache pas le fait qu’il envoie des mercenaires du monde entier se battre du côté kiévien, eh bien s’il y a des volontaires qui sont prêts à venir, mais pas pour de l’argent, aider les habitants de LDNR et d’Ukraine, alors [qu’ils viennent de notre côté]. Et le ministre russe de la Défense Shoigu  de surenchérir: “des Irakiens, des Libanais et des Syriens, mais aussi des habitants de l’Algérie, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, du Soudan et de la République Centrafricaine, ont fait part de leur souhait de se battre du côté des LDNR en Ukraine. On parle, pour le seul Proche-Orient, de 16 mille volontaires”  

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Une photo des Présidents de quatre grands Pays qui soutiennent le Président POUTINE contre les sanctions occidentales éconmiques et financières envers la RUSSIE.

Une forme d’humour très corrosif

17h00: L’ISW s’appuie quasi-exclusivement sur les informations fournies par l’armée ukrainiennes. Eh bien, même avec cela, il est difficile de faire croire que l’armée russe soit vraiment en difficulté. Qu’on en juge:

Les opérations russes autour de Kiev sont restées largement bloquées au cours des dernières 24 heures et les forces russes ont effectué une autre pause pour réapprovisionner et rééquiper les unités de la ligne de front.
Les forces russes n’ont pas conquis de nouveaux territoires dans le nord-est de l’Ukraine et pourraient être en train de redéployer les forces qui attaquent l’est de Kiev pour se défendre contre les contre-attaques ukrainiennes dans l’Oblast de Sumy.
Les forces russes restent bloquées et tentent de réduire Mariupol par le siège et le bombardement.
Les forces ukrainiennes ont stoppé les avancées russes au nord et à l’ouest de la Crimée, alors que les forces russes sont confrontées à des problèmes croissants d’approvisionnement et de moral.
L’aviation russe a probablement mené une tentative d’attaque sous faux drapeau sur le territoire biélorusse le 11 mars dans le but d’attirer la Biélorussie dans la guerre.
Le Kremlin a annoncé son intention de déployer des combattants étrangers, dont jusqu’à 16 000 combattants syriens, en Ukraine.
Poutine aurait licencié plusieurs généraux et arrêté des officiers de renseignement du FSB dans le cadre d’une purge interne.
Les forces ukrainiennes ont tué le commandant de la 29e armée russe à armes combinées. Le nombre élevé de victimes parmi les officiers généraux russes indique la mauvaise qualité du commandement et du contrôle russes, ce qui oblige les généraux russes à se déployer à l’avant et à risquer les tirs ukrainiens pour commander leurs forces.
Les opérations de l’armée de l’air et de la défense aérienne ukrainiennes continuent d’entraver la manœuvre des forces terrestres russes en limitant probablement l’appui aérien rapproché russe et en exposant les forces mécanisées russes aux attaques aériennes et d’artillerie ukrainiennes“.

Il y a dans cette synthèse plusieurs choses étonnantes: (1) les attaques aériennes ukrainiennes  doivent être le fait d’avions furtifs car personne d’autre n’en parle. (2) l’ISW part de l’hypothèse que Poutine voulait une victoire en quelques jours voire quelques heures. (3) Des purges internes en Russie rentrent bien dans la vision occidentale enfantine de Poutine comme nouveau Staline. Mais des preuves? (4) les officiers généraux russes sont très souvent en première ligne, dans tous les conflits.  (5) Enfin, l’ISW prend au sérieux l’annonce du recrutement de mercenaire/volontaires venus du Proche-Orient. 

Il reste la carte, qui donne un aperçu utile: 

18h00: La ligne de Biden ne change pas: l’OTAN ne veut pas être entraînée directement dans le conflit. 

 

Rectifier l’information

19h00: Quelle est la réalité derrière les apparences en ce qui concerne les réfugiés? Les organisations internationales et les experts ne cessent de donner des chiffres de plus en plus élevés: il pourrait y avoir d’ici quelques mois jusqu’à 4 millions de réfugiés. Un policier bavarois raconte avec un mélange d’amusement et d’effarement qu’à la frontière méridionale de l’Allemagne, on attendait les réfugiés ukrainiens avec des interprètes parlant ukrainien ou russe. Mais quasiment aucun des réfugiés ne parlait l’une de ces deux langues. Et aucun n’était de nationalité ukrainienne:  

 

20h00 :  Le bombardement par les Russes de la maternité de Marioupol est-il un montage des Ukrainiens? En tout cas, il existe une autre version des faits qui n’a visiblement pas été examinée par les médias occidentaux et le journaliste André Bercoff la juge très plausible: 

.

 

21h00: Des civils évacués de Marioupol par des troupes russes ou par les milices des républiques sécessionnistes du Donbass témoignent. Et ce qu’ils racontent ne correspond pas du tout au récit ukrainien ou occidental. Malgré les négociations et les accords entre délégations ukrainienne et russe, les troupes ukrainiennes sur le terrain n’ont pas informé les civils qu’ils pouvaient quitter la ville:  

Encore les “biolabs”

23h00: A l’occasion du débat réclamé par la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU, la Chine a soutenu la demande d’enquête approfondie des Russes. Par ailleurs, les Américains n’en finissent pas de passer involontairement aux aveux: 

“Il existe des laboratoires financés par les États-Unis en Ukraine et dans d’autres anciennes républiques soviétiques, et leur existence n’est pas un secret. Après l’effondrement de l’Union soviétique, les républiques naissantes avec peu d’expertise sur la façon de gérer les risques biologiques se sont retrouvées en possession de laboratoires sophistiqués, grâce au programme d’armes biologiques robuste de l’Union soviétique. La Defense Threat Reduction Agency des États-Unis a été créée en 1998, dans le but de contenir et de détruire les agents pathogènes pouvant être utilisés comme armes biologiques.

Le programme a été extrêmement efficace pour « défaire le monstre soviétique », a déclaré Thomas Moore, qui a travaillé avec le sénateur Richard Lugar (D-Ind.), L’un des leaders de l’initiative, à Foreign Policy. L’agence a pu détruire des quantités importantes d’agents biochimiques dans les anciens États soviétiques“.

 

 

Guerre en Ukraine : couloirs humanitaires
difficiles à mettre en place
Depuis le début du conflit, deux millions de civils auraient quitté l’Ukraine. A l'ouest du pays, les gens fuient moins la guerre que l'anarchie du régime Zelensky aux abois. A l'est, pour épargner les civils quand ils doivent attaquer l'armée ukrainienne et les milices qui prennent la population comme un bouclier humain, les Russes ont essayé de mettre en place des couloirs humanitaires. Face aux bombardements incessants et à la violence des affrontements, la sécurité des civils est en jeu. Leur évacuation est pourtant difficile à mettre en place.

Non-respect du cessez-le-feu

La mise en place de couloirs humanitaires ou corridors en Ukraine de l’Est – là où se déroulent les combats –  s’annonce difficile.

A l’ouest et au centre de l’Ukraine, les gens n’ont aucun problème à quitter le pays. C’est d’ailleurs de là qu’ils partent le plus, aussi curieux que cela puisse paraître. Les médias occidentaux oublient de parler de l’anarchie qui règne dans une partie du pays depuis que le régime ou les autorités locales ont distribué des armes à tout va. 

Dans les zones concernées par les combats, les deux acteurs de la guerre s’accusent mutuellement d’entraver l’organisation de ces passages qui permettront aux civils de fuir.

Dans la soirée du lundi 7 mars, la Russie a annoncé un cessez-le-feu provisoire dans 5 villes de l’Ukraine,à savoir Soumy, Kiev, Tchernihiv, Kharkiv et Marioupol. L’information avait été confirmée par le vice-premier ministre ukrainien Verechtchouk.

Mardi, des habitants de Soumy ont commencé à quitter leur ville. Mais les tensions ont déjà fait leur apparition. Le vice-premier ministre ukrainien, Iryna Vereschuk, demande à la Russie de respecter la promesse mentionnée dans le document. L’Ukraine accuse son adversaire de recourir à des actions manipulatrices. 

Le 5 mars dernier, un cessez-le-feu de 5 heures devait également être appliqué ailleurs dans l’est de l’Ukraine. Il était censé permettra à environ 300.000 civils de quitter Marioupol et à 15.000 autres de sortir de Volnovacha. Mais la mise en place des couloirs humanitaires a échoué.

Selon la municipalité de Marioupol, l’armée russe aurait continué les bombardements. La partie adverse a pourtant déclaré que la faute revenait aux nationalistes ukrainiens qui ont empêché les civils de partir. Par ailleurs, les troupes russes ont déclaré avoir subi des tirs durant ce cessez-le-feu.

Nécessité absolue de mise en place des couloirs humanitaires

Des milliers de civils sont encore bloqués dans l’est de l’Ukraine. Non seulement ils doivent faire face à la violence, mais aussi au manque de médicaments, d’eau, d’électricité et de denrées alimentaires de base. La mise en place de couloirs humanitaires est indispensable.

Elle permet aux civils de fuir la guerre en toute sécurité. C’est aussi un moyen d’améliorer la situation des déplacés internes, notamment les malades dans les hôpitaux et les soignants, la population qui a décidé de rester ainsi que les observateurs de l’ONU, les associations caritatives et les journalistes.

La livraison d’une cargaison humanitaire composée de nourriture, fournitures médicales et eaux potables se fait à travers les corridors.

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